Égomaniaque expatriée [Valiobservée !]
Posté : 19 déc. 2024 18:07
Identité

Nom : Dubinkin (Дубинин), Alyona (Алёна)
Âge : 18 ans
Né(e) le : 4 octobre 2006
Nationalité : Russe
Sexe : Féminin
Groupe sanguin : O-
Mens sana...

Nom : Dubinkin (Дубинин), Alyona (Алёна)
Âge : 18 ans
Né(e) le : 4 octobre 2006
Nationalité : Russe
Sexe : Féminin
Groupe sanguin : O-
Mens sana...
Saine, moi ? On aura tout vu. Je prétends l'être, mais j'ai bien roulé ma bosse côté drames familiaux. Asseyez-vous confortablement, prenez votre stylo et votre calepin, notez bien. Oui, comme si vous étiez mes psychologues. Je n'ai pas trop la motivation d'aller en voir un, alors on va faire comme si vous étiez diplômés.
Oui, je suis une menteuse. Ce n'est pas pathologique, non. On va dire que ce n'est qu'un mécanisme de défense, un peu pour me protéger de celles et ceux susceptibles de me menacer. On me dit que j'ai l'air confiante, parfois que j'ai une grande gueule, mais c'est à moitié vrai. Même le plus insignifiant des animaux a sa propre façon de repousser les prédateurs ou de leur échapper, c'est la même chose dans mon cas. Je bombe le torse, je regarde de haut et je fais des remarques déplaisantes pour écarter les autres, mais en réalité ça me chagrine d'avoir recours à tout ça. Je me suis toujours dit que j'avais besoin de stabilité, de gens à qui je pourrais simplement faire confiance et m'ouvrir. La vérité ? C'est peut-être vrai mais ça me fait peur. Alors je passe mon temps en ligne, je crée des liens avec des personnes à l'autre bout du monde et je disparais de leur radar dès que les choses deviennent trop réelles à mon goût. Certains ont pris l'habitude, d'autres non.
J'ai plus de défauts que de qualités. Ces dernières se résument toutes à mon gros cerveau, sans me vanter. Quoique si, je me vante, mais c'est vrai. J'ai toujours eu beaucoup de facilités pour apprendre de nouvelles choses ou même développer mes compétences existantes. Apparemment je suis HPI, si j'en crois les mots d'une random d'internet. Et autiste selon d'autres. Les deux sont sûrement vrais. Tout ça couplé à mon passé, ça a donné la pirate de génie que je suis aujourd'hui. Informatique, hein, pas des océans. Au moins, je ne peux pas vraiment me plaindre de mon compte en banque. Enfin si, mais pas de mes porte-monnaies à crypto. Paradoxalement, je suis une personne plutôt frugale. Je n'aime pas trop le grand luxe, ça me rappelle de mauvais souvenirs. Je dépense bien plus pour entretenir ma persona que la véritable moi, histoire d'entretenir cette image d'ice queen que j'ai au lycée. Autrement, je me contente d'un appartement modeste acheté dans le quartier russe avec l'argent (volé) de papa. Je n'ai ni voiture, ni terrain, ni notes de frais pour des voyages en jet.
Et les fameux défauts, dans tout ça ? Déjà, vous avez probablement pu noter la taille de mon melon. Et encore, je suis plutôt raisonnable, actuellement. En temps normal, j'ai tendance à rappeler aux autres que je suis meilleure qu'eux, tant que je le pense sérieusement. Ça s'accompagne donc d'une certaine forme de pragmatisme puisque je ferme ma gueule quand quelqu'un est meilleur que moi dans un domaine. L'admettre, par contre, jamais. Pas même sous la torture ! ... quoique, barrez ça. Je ne pense pas tenir longtemps dans un contexte pareil. En toute franchise, je pense que je ne mettrais pas beaucoup de temps à supplier mon tortionnaire. Lâche ? Oui, incontestablement. Je manque clairement de courage et j'ai peur de plus de choses que ce qu'on peut imaginer. C'est pour ça que je compense là où je le peux, juste histoire de me rappeler que je ne suis pas qu'un gâchis d'oxygène, vous voyez ? Qu'est-ce que je suis égoïste, aussi. J'ai beau ne pas dépenser l'énorme majorité de ma fortune, je pèterais une crise si quelqu'un me demandait l'aumône. Fort heureusement, mon gagne-pain est difficilement taxable par les rats en costume du gouvernement, surtout parce que leur retard technologique de vingt ans fait qu'ils n'arrivent pas à m'épingler. Sérieusement, qui tourne encore sur un système d'exploitation qui ne reçoit plus de mises à jour ? Leur faute, pas la mienne. Non, la mienne, c'est d'utiliser des tactiques de manipulation quand je vois que quelqu'un y est vulnérable, que ce soit éthique ou non. T'es un macho ? Ben mince alors, je ne suis qu'une pauvre fille qui a besoin de conseils et d'assistance. Tu m'accuses d'être responsable de ton mal-être ? Peut-être que je serais moins garce si tu ne me faisais pas sentir si misérable au quotidien. Tu prétends que j'ai dit ou fait telle chose, tel jour de telle année ? Non, laisse-moi te corriger, ça s'est passé autrement. Tu m'insupportes ? C'est que tu dois être une sacrée salope, et voilà toutes les raisons qui le prouvent, ce n'est pas parce que j'ai envie d'être à ta place. Bref.
Voilà le tableau. Il n'a pas l'air très joli mais, je vous assure, il a été peint par un expert.
Oui, je suis une menteuse. Ce n'est pas pathologique, non. On va dire que ce n'est qu'un mécanisme de défense, un peu pour me protéger de celles et ceux susceptibles de me menacer. On me dit que j'ai l'air confiante, parfois que j'ai une grande gueule, mais c'est à moitié vrai. Même le plus insignifiant des animaux a sa propre façon de repousser les prédateurs ou de leur échapper, c'est la même chose dans mon cas. Je bombe le torse, je regarde de haut et je fais des remarques déplaisantes pour écarter les autres, mais en réalité ça me chagrine d'avoir recours à tout ça. Je me suis toujours dit que j'avais besoin de stabilité, de gens à qui je pourrais simplement faire confiance et m'ouvrir. La vérité ? C'est peut-être vrai mais ça me fait peur. Alors je passe mon temps en ligne, je crée des liens avec des personnes à l'autre bout du monde et je disparais de leur radar dès que les choses deviennent trop réelles à mon goût. Certains ont pris l'habitude, d'autres non.
J'ai plus de défauts que de qualités. Ces dernières se résument toutes à mon gros cerveau, sans me vanter. Quoique si, je me vante, mais c'est vrai. J'ai toujours eu beaucoup de facilités pour apprendre de nouvelles choses ou même développer mes compétences existantes. Apparemment je suis HPI, si j'en crois les mots d'une random d'internet. Et autiste selon d'autres. Les deux sont sûrement vrais. Tout ça couplé à mon passé, ça a donné la pirate de génie que je suis aujourd'hui. Informatique, hein, pas des océans. Au moins, je ne peux pas vraiment me plaindre de mon compte en banque. Enfin si, mais pas de mes porte-monnaies à crypto. Paradoxalement, je suis une personne plutôt frugale. Je n'aime pas trop le grand luxe, ça me rappelle de mauvais souvenirs. Je dépense bien plus pour entretenir ma persona que la véritable moi, histoire d'entretenir cette image d'ice queen que j'ai au lycée. Autrement, je me contente d'un appartement modeste acheté dans le quartier russe avec l'argent (volé) de papa. Je n'ai ni voiture, ni terrain, ni notes de frais pour des voyages en jet.
Et les fameux défauts, dans tout ça ? Déjà, vous avez probablement pu noter la taille de mon melon. Et encore, je suis plutôt raisonnable, actuellement. En temps normal, j'ai tendance à rappeler aux autres que je suis meilleure qu'eux, tant que je le pense sérieusement. Ça s'accompagne donc d'une certaine forme de pragmatisme puisque je ferme ma gueule quand quelqu'un est meilleur que moi dans un domaine. L'admettre, par contre, jamais. Pas même sous la torture ! ... quoique, barrez ça. Je ne pense pas tenir longtemps dans un contexte pareil. En toute franchise, je pense que je ne mettrais pas beaucoup de temps à supplier mon tortionnaire. Lâche ? Oui, incontestablement. Je manque clairement de courage et j'ai peur de plus de choses que ce qu'on peut imaginer. C'est pour ça que je compense là où je le peux, juste histoire de me rappeler que je ne suis pas qu'un gâchis d'oxygène, vous voyez ? Qu'est-ce que je suis égoïste, aussi. J'ai beau ne pas dépenser l'énorme majorité de ma fortune, je pèterais une crise si quelqu'un me demandait l'aumône. Fort heureusement, mon gagne-pain est difficilement taxable par les rats en costume du gouvernement, surtout parce que leur retard technologique de vingt ans fait qu'ils n'arrivent pas à m'épingler. Sérieusement, qui tourne encore sur un système d'exploitation qui ne reçoit plus de mises à jour ? Leur faute, pas la mienne. Non, la mienne, c'est d'utiliser des tactiques de manipulation quand je vois que quelqu'un y est vulnérable, que ce soit éthique ou non. T'es un macho ? Ben mince alors, je ne suis qu'une pauvre fille qui a besoin de conseils et d'assistance. Tu m'accuses d'être responsable de ton mal-être ? Peut-être que je serais moins garce si tu ne me faisais pas sentir si misérable au quotidien. Tu prétends que j'ai dit ou fait telle chose, tel jour de telle année ? Non, laisse-moi te corriger, ça s'est passé autrement. Tu m'insupportes ? C'est que tu dois être une sacrée salope, et voilà toutes les raisons qui le prouvent, ce n'est pas parce que j'ai envie d'être à ta place. Bref.
Voilà le tableau. Il n'a pas l'air très joli mais, je vous assure, il a été peint par un expert.
... in corpore sano.
Sur ce point-là, d'accord, j'admets. Je ne suis pas une grande sportive et ne fais pas spécialement attention à mon alimentation mais la génétique m'a bénie sur ce plan. J'aime le gras, le sucré et le salé. J'en consomme plein, pour être honnête. Et pourtant, regardez ce ventre plat et cette silhouette fine. Il paraît que j'ai un métabolisme rapide, ça doit être ça. Ou alors c'est le stress constant qui pousse mon corps à la surconsommation. Le résultat est le même : pour un raisonnable mètre soixante six, je ne pèse que quarante neuf kilos. Et j'ai tendance à dire que la moitié de cette masse se trouve dans mon cerveau. Ou alors dans mes cuisses. Qu'est-ce que j'aime mes cuisses. Pour la partie supérieure, non, je ne suis pas plate. Je manque un peu, d'accord, mais je suis pas une japonaise.
Puis admirez ce joli roux. N'est-il pas magnifique ? Oui, il me va super bien. C'est dommage, ce n'est pas ma couleur naturelle. J'aurais aimé être rousse de naissance, mais non, Dieu m'a dit que je serai blonde. Au moins, la couleur est plus facile à faire. La peau, par contre, elle est telle quelle, sublime au naturel. Une clarté certifiée slave, une douceur cent pour cent crémeuse. Je n'ai même pas besoin de fond de teint, même si j'en utilise au moins pour masquer les cernes qui se dessinent après une nuit passée à traire les boomers. Mes yeux sont aussi magnifique, couleur récif d'atoll, ou bleu très clair pour ces messieurs qui achètent du vernis cramoisi à leurs compagnes lorsque celles-ci leur ont explicitement demandés du carmin. Autrement, je fais un usage plutôt normal du maquillage. Chez moi, je n'en ai un peu rien à faire et reste au naturel. Quand je sors, car ça arrive parfois pour des raisons autres qu'aller en cours, j'en mets. Ce n'est de toute façon pas comme si la moitié de la population était incapable de discerner si une femme porte du maquillage ou non.
Malgré ma perfection naturelle, j'ai cédé à l'appel des modifications corporelles et des accessoires plutôt rapidement. On va commencer par les tatouages. J'en ai deux sur le bras droit, un nœud marin et une capsule de bière. Ça fait un peu beauf, je le reconnais, mais je vous promets que ça s'intègre à un grand projet que j'ai pour ce bras, ce n'est absolument pas une erreur de jeunesse ! J'ai aussi un petit papillon dans le creux du dos, un cadre en forme de cœur sur la fesse gauche et une croix de Saint-Pierre juste en-dessous de la poitrine. La liste risque de s'allonger sous peu, juste parce que j'aime l'aspect alternatif que donnent les tatouages. Côté piercings, j'avais aussi une bonne liste de course : un rook basique, un canal sur l'hélix, un petit tragus, deux anneaux au lobe et un labret décalé sur la droite.
Les vêtements, ça dépend de l'occasion. Ça peut aller du simple pyjama quand je suis chez moi à la belle robe de gala si l'occasion se présente, en supposant bien sûr qu'on réussisse à me sortir de chez moi. Pour la vie de tous les jours, je préfère le casual avec quelques ajustements pour faire baver le mec de Miko et me rappeler que je vaux mieux qu'elle, le grunge ou le gothique. Tout ce que ces styles ont en commun, c'est d'attirer l'attention au lycée, en jouant avec les limites de l'acceptable malgré l'uniforme, et ça tombe bien parce que c'est exactement le but recherché. Plus on m'admire, mieux je me sens.
Puis admirez ce joli roux. N'est-il pas magnifique ? Oui, il me va super bien. C'est dommage, ce n'est pas ma couleur naturelle. J'aurais aimé être rousse de naissance, mais non, Dieu m'a dit que je serai blonde. Au moins, la couleur est plus facile à faire. La peau, par contre, elle est telle quelle, sublime au naturel. Une clarté certifiée slave, une douceur cent pour cent crémeuse. Je n'ai même pas besoin de fond de teint, même si j'en utilise au moins pour masquer les cernes qui se dessinent après une nuit passée à traire les boomers. Mes yeux sont aussi magnifique, couleur récif d'atoll, ou bleu très clair pour ces messieurs qui achètent du vernis cramoisi à leurs compagnes lorsque celles-ci leur ont explicitement demandés du carmin. Autrement, je fais un usage plutôt normal du maquillage. Chez moi, je n'en ai un peu rien à faire et reste au naturel. Quand je sors, car ça arrive parfois pour des raisons autres qu'aller en cours, j'en mets. Ce n'est de toute façon pas comme si la moitié de la population était incapable de discerner si une femme porte du maquillage ou non.
Malgré ma perfection naturelle, j'ai cédé à l'appel des modifications corporelles et des accessoires plutôt rapidement. On va commencer par les tatouages. J'en ai deux sur le bras droit, un nœud marin et une capsule de bière. Ça fait un peu beauf, je le reconnais, mais je vous promets que ça s'intègre à un grand projet que j'ai pour ce bras, ce n'est absolument pas une erreur de jeunesse ! J'ai aussi un petit papillon dans le creux du dos, un cadre en forme de cœur sur la fesse gauche et une croix de Saint-Pierre juste en-dessous de la poitrine. La liste risque de s'allonger sous peu, juste parce que j'aime l'aspect alternatif que donnent les tatouages. Côté piercings, j'avais aussi une bonne liste de course : un rook basique, un canal sur l'hélix, un petit tragus, deux anneaux au lobe et un labret décalé sur la droite.
Les vêtements, ça dépend de l'occasion. Ça peut aller du simple pyjama quand je suis chez moi à la belle robe de gala si l'occasion se présente, en supposant bien sûr qu'on réussisse à me sortir de chez moi. Pour la vie de tous les jours, je préfère le casual avec quelques ajustements pour faire baver le mec de Miko et me rappeler que je vaux mieux qu'elle, le grunge ou le gothique. Tout ce que ces styles ont en commun, c'est d'attirer l'attention au lycée, en jouant avec les limites de l'acceptable malgré l'uniforme, et ça tombe bien parce que c'est exactement le but recherché. Plus on m'admire, mieux je me sens.
Tragoedia
Daddy issues, mommy issues, j'ai des deux. Il faut dire que Dieu, s'il est réel, ne m'a pas gâtée sur ce plan. Pourtant, il paraît que ma famille était stable, fut un temps. Ma mère ne bossait plus depuis quelques années parce que mon père l'entretenait grâce à son honorable profession - grand bandit de la Bratva. Alors oui, c'était bien beau tout ça, à la chute de l'URSS. C'était très facile de se faire de l'argent en devenant un criminel tant les organismes étatiques ne pouvaient rien y faire. Mon père est devenu riche comme Crésus et n'avait même pas besoin de s'en cacher. On le respectait même pour ça. Tout naturellement, ma mère a sûrement été séduite par ça, pas par son sourire Colgate. Mais tout ça pour dire qu'à l'époque, tout allait bien. Puis leur relation a tourné au vinaigre au fil du temps. La raison ? En considérant à quel point mon père n'est rien de plus qu'un autre homme à l'ego fragile (et ça vient d'une nana qui surcompense), c'était sûrement à cause du travail. Si vous avez mis votre nez dans un bouquin d'histoire russe, je ne vous apprends rien si je vous parle des purges institutionnelles du début du vingt-et-unième siècle, celles qui avaient pour but d'endiguer la corruption à tous les niveaux du gouvernement et de réduire la marge d'action possible des criminels. Leurs effets ont été immédiats. Mon père, qui n'était pas encore un connard notoire avec ma mère avant ça, a dû passer d'un style de vie onéreux et ostentatoire à quelque chose de bien plus modeste pour ne pas se faire chopper. Son compte en banque restait bien garni, mais il devait faire attention à ses dépenses s'il voulait conserver sa liberté. Alors il s'était mis à exprimer sa frustration sur ma mère. Je n'en connais heureusement pas l'étendue, mais les remarques de type « j'ai pas été assez ferme avec ta chienne te mère » me laissent supposer ce qui avait pu arriver.
Je suis née dans ce joyeux bordel. Le pire dans tout ça ? C'est que je n'étais apparemment pas désirée. Tu m'étonnes, compte tenu du contexte, mais ça fait encore mal de me dire que ma mère ne m'a jamais aimée à cause de cet enfoiré de Piotr. Elle me détestait même tellement qu'elle a préféré se casser seule, sans m'emmener avec elle. Sa fuite était d'ailleurs assez spectaculaire, elle a eu l'audace de se faire passer pour morte en simulant son accident de voiture. Je ne sais pas comment elle a fait pour payer le légiste afin que celui-ci dise à Piotr qu'elle est bien morte, et je ne préfère pas le savoir. Tout ce qu'il y a à noter, c'est que j'avais quatre ans quand c'est arrivé, et que j'ai tout gobé, comme l'autre con. Je n'ai appris la vérité que plus tard, comme quoi elle mènerait la belle vie au Japon sous une nouvelle identité.
Pendant ce temps, moi, j'ai dû joindre les deux bouts et supporter les crises de Piotr. Je me suis tuée à l'école pour qu'il soit fier, en vain. Je l'ai supplié de me laisser prendre des cours de ballet pour lui montrer que je pouvais faire quelque chose de ma vie, en vain. J'ai pleuré au moins cinquante fois toute l'eau de mon corps pour qu'il ne me contraigne pas à sucer ses contacts pour ramener de l'argent à la maison, heureusement pas en vain. À vrai dire, Piotr s'en foutait pas mal de mon bien être mais n'en avait également rien à foutre de la façon dont je m'y prenais, tant que je ramenais de l'argent. Alors je me suis vite tournée vers les arnaques en ligne. C'était facile, même au début, de piéger des vieux et leur soutirer leurs coordonnées bancaires, surtout quand certains cherchaient à obtenir des nouvelles de leurs proches disparus en Crimée. J'avais de la peine pour eux mais je devais survivre. Au fil du temps, le connard a remarqué que j'avais du potentiel et a décidé de m'intégrer à ses affaires plus que louches. Je devais juste fermer les yeux et bosser comme une bonne petite fourmi. Alors j'ai développé mes compétences, encore et toujours plus, jusqu'à ce que je sois en mesure de lui donner du concret, de quoi reprendre sa place « légitime » ; croyez-le ou non, les hommes d'État sont à peine plus informés que des grand-mères lorsqu'il s'agit de cybersécurité, et trouver du matériel compromettant sur eux n'a pas été bien dur. Résultat, je remplissais les caisses de Piotr sans qu'il n'ait à s'exposer une seule fois.
Puis j'en ai eu ras-le-bol de son traitement, de sa cruauté, de son manque de considération, de la façon dont il me méprisait malgré ce que je lui apportais. Je suis devenue assez mature pour me dire qu'il fallait mieux que je me tire au plus vite. Le problème, maintenant, c'était que je n'avais nulle part où aller. Pas facile, à dix sept ans, de tout claquer et se barrer comme l'avait fait ma mère, ce que je venais d'apprendre après être fortuitement tombé sur les nombreuses falsifications de diagnostic du légiste l'ayant déclarée morte. J'ai mené mon enquête et ai découvert qu'elle vivait loin d'ici, au Japon, sous son nom de jeune fille, Ana Dubinkin. Sur l'instant, ça m'a rendue aussi triste qu'optimiste. Triste parce qu'elle ne m'avait pas emmenée avec elle, optimiste parce que ça voulait dire que moi aussi, je pouvais tromper Piotr.
Pendant quelques mois, j'ai tout planifié en secret, de ma compensation jusqu'à mon échappée clandestine depuis le port de Svetlaya. Et cette première, je l'ai bien méritée. L'argent de Piotr, c'était le mien, alors pourquoi ne pas le reprendre ? Je l'ai fait sans aucun regret, j'ai dispersé sa fortune sur tout un tas de comptes étrangers créés au compte-goutte. J'ai graissé la patte de tous ceux qui allaient m'aider à sortir de cet enfer, et je leur ai donnés de quoi faire pression sur Piotr si jamais il venait à les retrouver, afin qu'ils n'aient pas à me vendre. Bien sûr, je ne pouvais que compter sur leur appât du gain pour garantir ma sécurité, mais c'était mieux que rester avec cet enfoiré. Et au final, ce risque a payé et continue de payer aujourd'hui. Il m'aura fallu quelques mois de plus pour me créer une situation, un visa et de faux parents résidents, mais j'ai pu m'installer à Atarashï Yoake et bénéficier de la protection des Petrovski moyennant finances. Je n'ai désormais plus qu'à vivre ma dernière année de lycée de façon normale (mais bien sûr) avant de partir à la recherche de maman. J'ai hâte de me faire recaler.
Je suis née dans ce joyeux bordel. Le pire dans tout ça ? C'est que je n'étais apparemment pas désirée. Tu m'étonnes, compte tenu du contexte, mais ça fait encore mal de me dire que ma mère ne m'a jamais aimée à cause de cet enfoiré de Piotr. Elle me détestait même tellement qu'elle a préféré se casser seule, sans m'emmener avec elle. Sa fuite était d'ailleurs assez spectaculaire, elle a eu l'audace de se faire passer pour morte en simulant son accident de voiture. Je ne sais pas comment elle a fait pour payer le légiste afin que celui-ci dise à Piotr qu'elle est bien morte, et je ne préfère pas le savoir. Tout ce qu'il y a à noter, c'est que j'avais quatre ans quand c'est arrivé, et que j'ai tout gobé, comme l'autre con. Je n'ai appris la vérité que plus tard, comme quoi elle mènerait la belle vie au Japon sous une nouvelle identité.
Pendant ce temps, moi, j'ai dû joindre les deux bouts et supporter les crises de Piotr. Je me suis tuée à l'école pour qu'il soit fier, en vain. Je l'ai supplié de me laisser prendre des cours de ballet pour lui montrer que je pouvais faire quelque chose de ma vie, en vain. J'ai pleuré au moins cinquante fois toute l'eau de mon corps pour qu'il ne me contraigne pas à sucer ses contacts pour ramener de l'argent à la maison, heureusement pas en vain. À vrai dire, Piotr s'en foutait pas mal de mon bien être mais n'en avait également rien à foutre de la façon dont je m'y prenais, tant que je ramenais de l'argent. Alors je me suis vite tournée vers les arnaques en ligne. C'était facile, même au début, de piéger des vieux et leur soutirer leurs coordonnées bancaires, surtout quand certains cherchaient à obtenir des nouvelles de leurs proches disparus en Crimée. J'avais de la peine pour eux mais je devais survivre. Au fil du temps, le connard a remarqué que j'avais du potentiel et a décidé de m'intégrer à ses affaires plus que louches. Je devais juste fermer les yeux et bosser comme une bonne petite fourmi. Alors j'ai développé mes compétences, encore et toujours plus, jusqu'à ce que je sois en mesure de lui donner du concret, de quoi reprendre sa place « légitime » ; croyez-le ou non, les hommes d'État sont à peine plus informés que des grand-mères lorsqu'il s'agit de cybersécurité, et trouver du matériel compromettant sur eux n'a pas été bien dur. Résultat, je remplissais les caisses de Piotr sans qu'il n'ait à s'exposer une seule fois.
Puis j'en ai eu ras-le-bol de son traitement, de sa cruauté, de son manque de considération, de la façon dont il me méprisait malgré ce que je lui apportais. Je suis devenue assez mature pour me dire qu'il fallait mieux que je me tire au plus vite. Le problème, maintenant, c'était que je n'avais nulle part où aller. Pas facile, à dix sept ans, de tout claquer et se barrer comme l'avait fait ma mère, ce que je venais d'apprendre après être fortuitement tombé sur les nombreuses falsifications de diagnostic du légiste l'ayant déclarée morte. J'ai mené mon enquête et ai découvert qu'elle vivait loin d'ici, au Japon, sous son nom de jeune fille, Ana Dubinkin. Sur l'instant, ça m'a rendue aussi triste qu'optimiste. Triste parce qu'elle ne m'avait pas emmenée avec elle, optimiste parce que ça voulait dire que moi aussi, je pouvais tromper Piotr.
Pendant quelques mois, j'ai tout planifié en secret, de ma compensation jusqu'à mon échappée clandestine depuis le port de Svetlaya. Et cette première, je l'ai bien méritée. L'argent de Piotr, c'était le mien, alors pourquoi ne pas le reprendre ? Je l'ai fait sans aucun regret, j'ai dispersé sa fortune sur tout un tas de comptes étrangers créés au compte-goutte. J'ai graissé la patte de tous ceux qui allaient m'aider à sortir de cet enfer, et je leur ai donnés de quoi faire pression sur Piotr si jamais il venait à les retrouver, afin qu'ils n'aient pas à me vendre. Bien sûr, je ne pouvais que compter sur leur appât du gain pour garantir ma sécurité, mais c'était mieux que rester avec cet enfoiré. Et au final, ce risque a payé et continue de payer aujourd'hui. Il m'aura fallu quelques mois de plus pour me créer une situation, un visa et de faux parents résidents, mais j'ai pu m'installer à Atarashï Yoake et bénéficier de la protection des Petrovski moyennant finances. Je n'ai désormais plus qu'à vivre ma dernière année de lycée de façon normale (mais bien sûr) avant de partir à la recherche de maman. J'ai hâte de me faire recaler.
Trivia
- Le véritable nom de famille d'Alyona est Petrovna, patronyme abandonné pour couper les ponts avec son père.
- Elle est allergique aux fruits de mer.
- Lorsqu'elle est seule, Alyona dort avec une veilleuse par peur qu'un homme de Piotr vienne s'en prendre à elle un jour.
- Conséquemment, elle ne dort pas beaucoup et a parfois quelques moments de faiblesse en pleine journée.
- Elle méprise les gens qui vivent dans l'opulence à cause de quelques photos qu'elle a pu voir plus jeune, sur lesquelles ses parents semblent heureux et font démonstration de leur fortune.
- Paradoxalement, elle craint de finir sans le sou, comme à l'époque où Piotr ne lui donnait rien.
- Elle cherche secrètement quelqu'un qui pourrait la comprendre et la réconforter mais a trop peur de se confier pour y parvenir.
- Elle a développé un sévère complexe du martyr à cause de son passif, ce qui a subverti la façon dont elle interagit avec autrui ainsi que ses préférences sexuelles.
- Sa couleur préférée est le vert jade, son chiffre fétiche le 8 (pour sa symétrie).
- Elle consomme beaucoup de caféine et de boissons énergisantes pour compenser le manque de sommeil.
- Elle est allergique aux fruits de mer.
- Lorsqu'elle est seule, Alyona dort avec une veilleuse par peur qu'un homme de Piotr vienne s'en prendre à elle un jour.
- Conséquemment, elle ne dort pas beaucoup et a parfois quelques moments de faiblesse en pleine journée.
- Elle méprise les gens qui vivent dans l'opulence à cause de quelques photos qu'elle a pu voir plus jeune, sur lesquelles ses parents semblent heureux et font démonstration de leur fortune.
- Paradoxalement, elle craint de finir sans le sou, comme à l'époque où Piotr ne lui donnait rien.
- Elle cherche secrètement quelqu'un qui pourrait la comprendre et la réconforter mais a trop peur de se confier pour y parvenir.
- Elle a développé un sévère complexe du martyr à cause de son passif, ce qui a subverti la façon dont elle interagit avec autrui ainsi que ses préférences sexuelles.
- Sa couleur préférée est le vert jade, son chiffre fétiche le 8 (pour sa symétrie).
- Elle consomme beaucoup de caféine et de boissons énergisantes pour compenser le manque de sommeil.