L'Orc et la Princesse [PV]
Posté : 22 déc. 2024 19:44
Le royaume d’Aubélion était le plus grand royaume qui soit. Un royaume qui s’était formé en réunissant sous sa bannière plusieurs royaumes, par le biais de mariages politiques et sous la houlette d’une grande famille royale centrale, qui avait progressivement su étendre son influence. Le Roi d’Aubélion était un homme âge, et, récemment, le Conseil Royal avait annoncé que le Tournoi de Succession était ouvert. Pendant cette période, chacun des héritiers putatifs disposait d’une période d’un an pour accomplir un exploit mémorable, quelque chose qui leur permettrait de remporter un vote organisé par tous les notables du royaume, et ainsi de devenir le nouveau souverain. Ce tournoi était souvent l’occasion de coups bas entre les héritiers, ce qui était à vrai dire toléré. Si un héritier se faisait empoisonné, c’est qu’il n’était pas digne de gouverner. Néanmoins, les règles interdisaient officiellement ce genre de pratiques, et certains héritiers n’avaient parfois pas hésité à simuler eux-mêmes des tentatives d’assassinats pour discréditer leurs adversaires. Mais, dans l’ensemble, chaque héritier faisait du mieux qu’il pouvait pour réussir un exploit. Reconstruire un château, améliorer les rendements d’une ville, montrer leurs capacités de gestionnaire, ou militaires, en tuant des monstres, en purifiant un château hanté par des monstres…
Pour ce tournoi, Lauréann avait entrepris un long voyage jusqu’aux confins du royaume. Un voyage qui manquait déjà de la disqualifier, car les exploits réalisés dans les provinces royales éloignées remontaient rarement aux oreilles des braves nobles de la capitale. Elle aurait pu se contenter de courtiser les membres du Parlement Royal pour s’assurer de leurs votes. Lauréann était une aventurière, mais aussi une politicienne aguerrie. Elle avait rejoint des terres rocailleuses, arides, et montagneuses. Ici, il y avait des mines solides, d’énormes carrières, toute une activité minière et industrielle avec d’antiques cités naines… Et des voisins orcs compliqués à gérer. Des Orcs qui avaient la peau verte et la peau rouge. Les seconds étaient pour beaucoup les descendants de croisements d’Orcs avec des démons. Les relations étaient tendues entre ces clans. Certains étaient hostiles à Aubélion, tandis que d’autres étaient plus pacifiés. Lauréann avait toutefois récemment appris sque d’importants changements politiques avaient lieu au sein des tribus et des clans. Elle avait lu des rapports dont le Vieux Roi n’avait pas tenu compte mentionnant une alliance entre les Orcs. Les alliances n’avaient jamais duré, car les Orcs étaient trop belliqueux, et le Vieux Roi avait toujours réussi à semer la zizanie dans les alliances, en corrompant tel ou tel chef orc pour qu’il conteste la légitimité du « grand chef ».
Toutefois, Lauréann ne partageait pas le sentiment de son père, car, cette fois, le « grand chef » en train de réunir les Orcs était une femme… Ce qui était unique. Elle s’appelait Gra’har Ironbane, et elle avait réussi à vaincre de puissants chefs orcs, ce qui faisait d’elle l’une des Grands Chefs orcs. Chez les Orcs, le pouvoir reposait exclusivement sur la force, et Gra’har aspirait à devenir la Grande Cheffe en tuant ses concurrents lors d’un tournoi spécial. Chaque fois qu’un Orc unissait les différents clans, il y avait risque de guerre, et de saccage des terres d’Aubélion. Lauréann savait aussi que, contrairement aux Orcs verts, les Orcs rouges étaient un peu plus intelligents, maîtrisant notamment des ersatz de magie. Elle avait donc arrêté son choix en rejoignant cette région, et en faisant parvenir une lettre à Gra’har. Une lettre qui avait volé par l’une de ses cigognes, proposant un voyage diplomatique, et la fondation d’une alliance à celle qu’elle considérait comme la Grande Cheffe. Un marché gagnant-gagnant, car, si la nouvelle Reine d’Aubélion reconnaissait Gra’har comme la souveraine légitime des Orcs, les autres clans se soumettraient à elle. Inversement, si Lauréann réussissait à conclure une alliance avec les Orcs, et ainsi à éviter une guerre, elle était assurée de devenir la Reine.
Lauréann chevauchait à dos de son cheval blanc, une élégante licorne. Elle avait ordonné à sa garde de la laisser rejoindre le lieu de rendez-vous, ce qui avait inquiété ses derniers. Mais Lauréann voulait mettre son interlocutrice en confiance.
« Nous ne sommes pas en guerre contre les Orcs, je n’ai aucune raison de venir avec des soldats.
- Nous ne sommes pas encore en guerre, Princesse, mais ils pourraient vous capturer. Ils ont peut-être même été payés par l’un de vos frères pour vous capturer ! »
Lauréann était une Princesse qui avait reçu une formation de paladine, ce qui la rendait assez populaire auprès du peuple. Elle se rendait souvent dans les bas-fonds des villes pour aider les déshérités, proposer un toit et des repas chauds. Et, même si le peuple ne voyait pas, les dirigeants prenaient toujours compte de la position populaire.
Lauréann rejoignit une montagne escarpée. Il y avait des Orcs ici, dans ce qui était un assemblage de tentes hétéroclites et de palissades s’articulant autour d’un grand manoir central. Lauréann frémit doucement en se rapprochant, rejoignant la cour centrale de la forteresse. Les Orcs la regardaient avec méfiance. La jeune femme délaissa sa licorne, et un Orc l’invita à la suivre vers l’intérieur de la grande maison.
Sur son trône, Gra’har se trouvait. Parmi l’une des conditions que Gra’har avait imposé, il y en avait une qui aurait normalement dû amener Lauréann à revenir à la capitale… Gra’har voulait que Lauréann porte son enfant.
Pour ce tournoi, Lauréann avait entrepris un long voyage jusqu’aux confins du royaume. Un voyage qui manquait déjà de la disqualifier, car les exploits réalisés dans les provinces royales éloignées remontaient rarement aux oreilles des braves nobles de la capitale. Elle aurait pu se contenter de courtiser les membres du Parlement Royal pour s’assurer de leurs votes. Lauréann était une aventurière, mais aussi une politicienne aguerrie. Elle avait rejoint des terres rocailleuses, arides, et montagneuses. Ici, il y avait des mines solides, d’énormes carrières, toute une activité minière et industrielle avec d’antiques cités naines… Et des voisins orcs compliqués à gérer. Des Orcs qui avaient la peau verte et la peau rouge. Les seconds étaient pour beaucoup les descendants de croisements d’Orcs avec des démons. Les relations étaient tendues entre ces clans. Certains étaient hostiles à Aubélion, tandis que d’autres étaient plus pacifiés. Lauréann avait toutefois récemment appris sque d’importants changements politiques avaient lieu au sein des tribus et des clans. Elle avait lu des rapports dont le Vieux Roi n’avait pas tenu compte mentionnant une alliance entre les Orcs. Les alliances n’avaient jamais duré, car les Orcs étaient trop belliqueux, et le Vieux Roi avait toujours réussi à semer la zizanie dans les alliances, en corrompant tel ou tel chef orc pour qu’il conteste la légitimité du « grand chef ».
Toutefois, Lauréann ne partageait pas le sentiment de son père, car, cette fois, le « grand chef » en train de réunir les Orcs était une femme… Ce qui était unique. Elle s’appelait Gra’har Ironbane, et elle avait réussi à vaincre de puissants chefs orcs, ce qui faisait d’elle l’une des Grands Chefs orcs. Chez les Orcs, le pouvoir reposait exclusivement sur la force, et Gra’har aspirait à devenir la Grande Cheffe en tuant ses concurrents lors d’un tournoi spécial. Chaque fois qu’un Orc unissait les différents clans, il y avait risque de guerre, et de saccage des terres d’Aubélion. Lauréann savait aussi que, contrairement aux Orcs verts, les Orcs rouges étaient un peu plus intelligents, maîtrisant notamment des ersatz de magie. Elle avait donc arrêté son choix en rejoignant cette région, et en faisant parvenir une lettre à Gra’har. Une lettre qui avait volé par l’une de ses cigognes, proposant un voyage diplomatique, et la fondation d’une alliance à celle qu’elle considérait comme la Grande Cheffe. Un marché gagnant-gagnant, car, si la nouvelle Reine d’Aubélion reconnaissait Gra’har comme la souveraine légitime des Orcs, les autres clans se soumettraient à elle. Inversement, si Lauréann réussissait à conclure une alliance avec les Orcs, et ainsi à éviter une guerre, elle était assurée de devenir la Reine.
Lauréann chevauchait à dos de son cheval blanc, une élégante licorne. Elle avait ordonné à sa garde de la laisser rejoindre le lieu de rendez-vous, ce qui avait inquiété ses derniers. Mais Lauréann voulait mettre son interlocutrice en confiance.
« Nous ne sommes pas en guerre contre les Orcs, je n’ai aucune raison de venir avec des soldats.
- Nous ne sommes pas encore en guerre, Princesse, mais ils pourraient vous capturer. Ils ont peut-être même été payés par l’un de vos frères pour vous capturer ! »
Lauréann était une Princesse qui avait reçu une formation de paladine, ce qui la rendait assez populaire auprès du peuple. Elle se rendait souvent dans les bas-fonds des villes pour aider les déshérités, proposer un toit et des repas chauds. Et, même si le peuple ne voyait pas, les dirigeants prenaient toujours compte de la position populaire.
Lauréann rejoignit une montagne escarpée. Il y avait des Orcs ici, dans ce qui était un assemblage de tentes hétéroclites et de palissades s’articulant autour d’un grand manoir central. Lauréann frémit doucement en se rapprochant, rejoignant la cour centrale de la forteresse. Les Orcs la regardaient avec méfiance. La jeune femme délaissa sa licorne, et un Orc l’invita à la suivre vers l’intérieur de la grande maison.
Sur son trône, Gra’har se trouvait. Parmi l’une des conditions que Gra’har avait imposé, il y en avait une qui aurait normalement dû amener Lauréann à revenir à la capitale… Gra’har voulait que Lauréann porte son enfant.