The Multiversity

« Meurs, enfoiré ! »

Dans un hurlement de rage, Anria mit fin à sa quête en tranchant la gorge du chef barbare. Le sauvage poussa un couinement en portant ses mains à sa gorge tranchée, sa magie ancienne s’évanouissant. Dans un énième hurlement, Anria le décapita avec son épée, et le poussa du pied. Le cultiste tomba dans le puits magique, et disparut à l’intérieur. Alors, Anria soupira, et s’adossa contre l’un des sarcophages, avant de soupirer lentement. Elle regarda autour d’elle. La bataille finale avait été un carnage sans précédent. Elle était la seule survivante du groupe qu’elle avait rejoint pour détruire cette secte maudite. Une secte qui capturait des jeunes femmes dans la région pour les soumettre à d’horribles viols et séances de scarification en vue d’honorer la divinité endormie qui, selon eux, sommeillait dans ce temple. Une divinité qui serait tombée du ciel il y a des éons, à bord d’une météorite. Le temple aurait été à la base conçu pour la sceller, et les cultistes, en sacrifiant de jeunes femmes, envisageaient de briser les sceaux.

Anria était une Amazone. Son port altier trahissait ses origines nobles. La jeune femme avait été vendue aux Amazones par sa mère il y a des années, pour éviter un mariage forcé où elle aurait dû épouser un vieux pervers dans le cadre d’une tractation politique forcée. La Horde avait accepté un contrat de ses parents consistant à tuer le mari, mais le prix à payer avait notamment porté sur leur fille. À la majorité, Anria se verrait accorder le choix entre retourner chez ses parents, ou rester au sein de la Horde. Et, comme bien des recrues, Anria avait choisi de rester. Elle avait alors entrepris de finaliser sa formation d’Amazone en menant à bien un pèlerinage consistant à accomplir diverses quêtes. Elle s’était rendue ici, dans une région sinistrée par une puissante secte. Les seigneurs locaux avaient mutualisé leurs ressources pour demander de l’aide. Anria avait rejoint un groupe, et ledit groupe avait entrepris une longue quête. Il avait fallu aller des forêts à une ville abandonnée dans les baronnies de l’Eld en passant par une forêt hantée, puis en traversant une montagne sinueuse et particulièrement dangereuse. Anria avait été aux prises avec des manticores, des Basilics, ainsi que des Barbares qui obéissaient aux cultistes, asservis par ces derniers.

C’était dans la ville hantée qu’ils avaient trouvé l’accès au temple souterrain. Les combats s’étaient enchaînés, et, peu à peu, le groupe d’Anria s’était réduit, jusqu’à ce combat final. Le chef des cultistes, un prêtre infernal, avait puisé dans sa terrifiante magie. Le mage du groupe s’était sacrifié en réalisant un sortilège très puissant, qui avait fini par l’emporter dans une violente implosion sanguine, mais permettant de blesser le mage noir, de briser son bouclier, ce qui avait permis à Anria de le tuer.

Elle se redressa lentement, et but l’eau de sa gourde. Il n’y avait plus que des cadavres ici, et elle disposait de la clef du chef des cultistes, menant à son refuge personnel. Depuis la plateforme sphérique où elle l’avait combattu, il suffisait d’emprunter un chemin qui menait vers une porte scellée. Anria descendit donc. En contrebas, il y avait un abîme sans fond, menant probablement jusqu’à la croûte terrestre. Un puits de magie brut s’en échappait.

*C’est probablement le cratère formé par l’astéroïde… Cette partie-ci de la légende est vraie, en tout cas.*

Anria se dirigea vers la porte, et posa la clef, qui était une rune, dessus. Des glyphes ancestraux s’illuminèrent, des glyphes elfiques, puis la porte s’ouvrit dans un grincement. À l’intérieur, elle vit la chambre du chef de la secte, avec ses notes personnelles. Elle les examina brièvement, cherchant surtout un artefact qu’elle aurait pu ramener auprès de la Horde. Anria finit par trouver une porte au fond menant à un étroit escalier. Elle s’y dirigea. L’escalier menait à un bassin verdâtre. Anria observa le bassin, intriguée. Son collier se mit alors à vibrer. Elle récupéra le morceau qui s’y trouvait. C’était, selon la légende, un morceau de la météorite d’origine. Le mage du groupe avait affirmé à un moment que les cultistes avaient surtout cherché un artefact de ce type, qu’ils avaient récupéré dans les montagnes environnantes, précisément après avoir tué un Basilic qui avait d^pu l’avaler il y a des éons.

L’Amazone défit son collier, sentant comme une voix dans sa tête.

*Jette le collier… Jette-le…*

Anria n’avait aucune raison de se méfier. Elle ne croyait pas à ces histoires de divinité antique, mais il se dégageait une étrange aura de ce bassin.

*Il n’empêche, je ne suis pas une Chamane… Peut-être devrais-je d’abord en référer au Conseil…*

La jeune Amazone hésitait sur la conduite à tenir. Elle avait l’impression qu’une présence ancienne se trouvait dans ce bassin, et elle ne savait pas quoi en penser. Elle finit par opter pour la carte de la prudence, et, alors qu’elle allait ranger le collier, le morceau de météorite vibra alors brusquement, intensivement, si fort qu’un morceau de stalactite au-dessus d’Anria se fissura, et tomba sur son poignet. Surprise, Anria lâcha le morceau de météorite, qui tomba dans le bassin.

« Rah, merde ! »

Elle se rapprocha du bassin, et vit celui-ci se mettre à bouillonner furieusement. Anria fut à nouveau repoussée par une onde de choc, et vit alors un corps émerger du bassin. S’extirpant lentement du bassin, une Reine alien était en train d’émerger !

L’émergence de la Reine xénos repoussa Anria, qui tomba sur les fesses. Une silhouette massive émergea du bassin verdâtre. Anria déglutit, terrifiée, et s’efforça de chasser sa peur, de ne penser qu’à sa mission, à sa Déesse et à la Horde. Elle voyait un corps magnifique, indéniablement, et d’une puissance incroyable. Elle en avait la chair de poule en observant ce corps parfait ! Anria crut même à un moment qu’il s’agissait là de la Déesse en personne ! Elle sentit l’envie de lui obéir, de lécher ses jambes, elle mesurait l’immense fierté qui lui était fait de pouvoir honorer cette femme surpuissante… Puis, sa volonté reprit le dessus. Anria se releva, et commença à comprendre que tout ce qu’on disait sur cet endroit était vrai. Ce temple était une cellule ancestrale, une cellule que les cultistes qu’elle avait affrontés avaient progressivement érodé, jusqu’à ce qu’elle apporte la touche finale.

*Quel monstre ai-je libéré sur Terra ?*

Elle vit la femme ouvrir les yeux, elle entendit sa voix puissante, envoûtante, sensuelle, lui faire perdre la tête. Anria tremblait nerveusement, observant la manière dont le liquide dégoulinait sur sa peau, faisant luire cette magnifique peau noirâtre. La créature la désigna comme son « enfant », et s’étira. Anria vit une épaisse verge jaillir de ses cuisses, se redressant pour filer au-dessus du nombril de la femme. La Reine dominait Anria d’une bonne tête, et elle sentait son esprit dans sa tête.

*Non, non, résiste…*

Mais comment résister ? Tout son être lui hurlait de se soumettre, de porter ses enfants ! La volonté d’acier de l’Amazone se heurtait aux phéromones s’éhcpapant de la Reine, et elle bondit alors en hurlant.

« Je ne sers qu’une seule Déesse, monstre ! »

Son épée transperça le ventre de la Reine, ressortant de l’autre côté. Anria avait serré les dents, puisant dans sa rage, espérant que ce geste amènerait cette femme à vouloir la tuer… Car elle avait l’intime conviction que, si elle restait davantage, elle succomberait définitivement ! Elle pensait que ce coup aurait été fatal, et elle retira son épée, prête à frapper encore, tandis que la peau chitineuse de la Reine cicatrisait presque instantanément. Elle essaya alors de mettre toute sa puissance pour porter un coup destiné à décapiter, telle une enfant essayant de lutter contre sa mère, et n’espérant qu’une chose : que la Reine la tue avant qu’il ne soit trop tard !

C’était comme une sorte de réflexe naturel. Dès qu’elle avait vu cette créature extraterrestre, dès qu’elle l’avait perçu, elle avait senti, en son for intérieur, qu’elle ne pourrait pas la battre. Elle avait senti sa puissance, elle avait senti en elle une force préhistorique, fondamentale. Alors, dans un élan désespéré, Anria l’avait poignardé, et, en faisant appel aux derniers lambeaux de rationalité de sa psyché, l’Amazone essayait de pousser la Reine à la tuer. Cependant, celle-ci réagit rapidement à l’attaque d’Anria. Elle n’attrapa pas son poignet, mais directement l’épée. La lame s’enfonça dans la peau chitineuse de la femme, faisant à nouveau couler son sang, mais la Xénomorphe referma sa poigne sur la lame, qui vibra alors, se fissura… Et explosa ! Surprise, Anria sentit alors l’autre main de la femme empoigner son cou, la soulevant sans difficulté.

« Argh ! »

Ainsi immobilisée, Anria était à la merci de cette femme, cette femme puissante, sauvage, et à la sensuelle beauté. Elle rapprocha son visage du sien, et Anria posa ses deux mains sur le poignet de la femme, comme pour la repousser, mais sans pouvoir donner à sa pression assez de poids pour repousser son adversaire. Elle observait son regard hypnotique, et rougissait en grognant.

*Je ne dois pas céder…*

Et, comme si la Reine xéno entendait ce qu’elle pensait, elle se contenta simplement de dire : « Non ». Non à cette lutte vaine, à cette résistance insipide. Pourquoi vouloir lutter contre l’irrémédiable ? Quand le vent soufflait, on ne pouvait pas se tenir debout contre, car le vent vous repoussait toujours. Alors, elle entendit la pensée écrasante de la Reine, qui lui rappelait que leur Déesse les avait abandonnés, et qu’elle était désormais sienne. Anria serra les lèvres, tout en devant bien admettre que cette femme avait assurément une prestance divine… Elle n’était pas une Déesse à proprement parler, mais elle était autre chose… Anria gémit encore, et écarquilla les yeux quand la Reine fourra dans sa bouche une langue tentaculaire, et l’embrassa ensuite.

« HMMMM-MMMHMMM… !! »

Elle sentit l’appendice lingual, le tentacule, filer rapidement dans sa gorge. Elle déglutit, mais sans sentir l’envie de vomir venir, tandis qu’une chaude sensation envahissait l’intérieur de sa bouche et de sa gorge. Ça brûlait ! Elle rougit encore, commençant à mouiller, sentant le tentacule s’enfoncer en elle, jusqu’à descendre dans sa trachée, descendant encore. Elle étouffait dessus, et les aphrodisiaques se répandaient ensuite depuis sa colonne vertébrale dans l’intégralité de son corps.

« Hmmm… »

Les gémissements de l’Amazone perdaient progressivement en intensité, devenant plus… Langoureux. Oui, Anria était en train de céder, et entendait la voix chaude de sa Maîtresse.

*Comment ai-je pu l’attaquer ? Quelle folle je suis !
Ne vois-tu pas le signe ? La Déesse Artémis t’a abandonné, et une nouvelle Déesse s’offre à toi…
Une nouvelle raison de vivre, la servir… Répandre son message, son amour, porter ses enfants…*

Elle soupira donc, et frémit quand Anria lui rappela qu’elle était à elle… Et, quand sa puissante verge chitineuse vint lui défoncer la chatte, écartant avec force ses lèvres intimes, Anria gémit encore, ses yeux roulant brièvement dans ses orbites. Elle eut un premier orgasme presque instantané au contact de cette queue.

*Baisez-moi, Maîtresse, punissez-moi pour mon affront…*

Dans sa tête, c’était tout ce qu’Anria pensait, sans savoir si la Reine l’entendait… Mais en espérant bien qu’elle allait très longuement la baiser !