Dans cette itération de la réalité, après l’annulation du mariage avec Giovanni Sforza, le Pape Alexandre VI réussit à épouser sa fille au futur Roi de France, Louis XII. Ce dernier avait accompagné le Roi Charles VIII lors de la première guerre d’Italie, et tomba amoureux de Lucrèce Borgia en la voyant au sein du duché de Milan. À la mort du Roi Charles VIII, Louis XII fut sacré Roi, et épousa une femme qui ne l’aimait pas davantage qu’elle avait aimé Giovanni Sforza, mais qui, pour le trône de France, fit bien un peu d’effort.
Dans cette version, Lucrèce n’eut effectivement jamais d’enfants, tant de la part de Giovanni que de Louis XII, qu’elle avait épousé uniquement pour les besoins politiques de son père. Elle aimait en revanche son père, et ce fut d’ailleurs de lui qu’elle obtint ses deux enfants, qu’elle fit passer pour les enfants de Giovanni : sa Princesse, Marie Borgia, et son fils, le Prince Charles Borgia. La réputation sulfureuse de Lucrèce Borgia l’avait poursuivi jusqu’en France. De cela, elle se moquait toutefois. Elle savait que ses enfants allaient devoir se marier. De son mari, elle avait finalement peu de relations, ce qui fit que, à sa mort, Lucrèce versa peu de larmes. Elle vivait alors surtout en Italie, à Ferrare, dans un agréable château isolé. Ici, Lucrèce recevait de nombreux artistes, et assumait son veuvage.
Elle avait laissé Charles participer à l’inhumation royale, tout en s’occupant de sa fille. Lucrèce tenait beaucoup à ses enfants, et elle leur avait souvent dit que, le jour où leur père décèderait, elle ferait ce que son propre père avait fait avec elle.
« Charles revient aujourd’hui, Mère… lui avait confié Marie ce matin.
- Alors, c’est ce soir qu’il te mettra enceinte, ma chérie. »
Lucrèce l’avait chaudement embrassé. Malgré l’âge, Lucrèce restait une femme magnifique, qui portait des tenues légères. Elle veillait depuis toujours eux, et, comme son père, sur leur éducation sexuelle. Ils avaient souvent vu leur mère se faire prendre par leur grand-père. Ils avaient fait le serment de s’unir l’un à l’autre quand le moment serait venu. Chaque matin, Lucrèce leur donnait le sein, et elle avait veillé à ce qu’ils tiennent parole en les mettant à tous les deux une cage de chasteté, qu’elle retirait elle-même, souvent pour les masturber.
C’est ainsi que, quand la calèche qui annonçait Charles arriva dans le domaine du manoir, Marie se jeta sur lui pour l’accueillir, et pour l’embrasser avec énergie…