The Multiversity

Ser Amish Sand avait accompli ce qu’il pensait être le plus grand rêve de sa vie en parvenant à devenir l’un des sept Chevaliers de la Garde Royale. Originaire de Dorne, où il était un bâtard, le fils d’un seigneur dornien qui était vieux et omnipotent maintenant. Amish, lui, faisait partie de ces oiseaux rares qui considéraient la chevalerie comme étant une question d’honneur avant tout. Rejoindre la Garde Royale avait été pour lui initialement l’occasion de ressouder les liens entre Dorne et la Couronne, des liens qui étaient ténus tant les Dorniens contestaient l’autorité royale. Les Dorniens étaient connus pour avoir soutenu activement les Targaryen lors de la rébellion menée par Robert Baratheon, et il était de notoriété publique que les exactions commises lors de la guerre civile à l’encontre d’Elia Martell et de ses enfants étaient restées dans toutes les mémoires. Amish avait réussi à devenir un membre de la Garde royale, il avait prêté serment à Robert Baratheon, puis ce dernier était mort lors d’une partie de chasse.

À cette époque, Amish avait déjà commencé à douter. Il avait constaté que tous les membres de la Garde royale n’étaient pas, comme lui, fidèles à leur devoir. Il avait aussi eu l’amer sentiment qu’il avait été nommé à des fins uniquement politiques, pour apaiser les relations entre Dorne et la Couronne. Ainsi, le roi Robert Baratheon ne lui faisait pas vraiment confiance, et Amish n’avait pas été là le jour où le roi était mort. Il avait aussi constaté les attitudes fort peu chevaleresques de certains de ses frères, comme Ser Meryn Trant, à qui l’on prêtait des relations sexuelles condamnables avec des enfants. Amish avait aussi entendu parler des rumeurs concernant les enfants de la reine Cersei, qui étaient en réalité le fruit d’une union incestueuse entre elle et le Lord Commandant, ce qui contrevenait là aussi aux obligations de la Garde Royale, sans parler des devoirs moraux et divins. Tous ces éléments avaient constitué un contexte de doute chez Amish, qui avaient culminé lorsque le Roi Joffrey était arrivé au pouvoir, qu’il avait ordonné la mort d’Eddard Stark, et suspendu sa tête sur un pic à l’entrée du château. La folie de Joffrey avait précipité Westeros dans une guerre civile sanglante entre les Stark et la Couronne, amenant les autres grandes Maisons à se positionner.

Et puis, le fait majeur qui avait amené Amish à finalement renier son serment fut l’otage de Joffrey, celle dont il était instantanément tombé amoureux en la voyant, Sansa Stark. Pendant des mois, il avait vu Joffrey tourmenter Sansa, la harceler psychologiquement, l’humilier publiquement, la torturer. Il avait vu Joffrey jouer de son pouvoir malsain en torturant quiconque il pouvait, et Amish hésitait chaque jour entre rompre son serment, et y rester fidèle. Cependant, tuer Joffrey ne permettrait pas de sauver Sansa des griffes des Lannister. Amish avait donc fait de son mieux, torturé entre ses émotions, jusqu’à ce que l’occasion se présente.

« …Et l’occasion s’est présentée, Lady Stark, comme vous le savez. »

Ils étaient dans la villa familiale du père d’Amish, à Dorne, près de Lancehélion. Une villa cossue, située à côté d’une oasis. Amish avait décidé de tout raconter à Sansa.

« J’ignorais qu’il y avait un complot visant à tuer le roi Joffrey, j’ignore qui l’a commandité. Quand j’ai vu cet homme vous éloigner, j’ai su que c’était l’occasion d’agir. À vrai dire, j’avais prévu de profiter moi aussi du banquet pour vous emmener en sécurité à Dorne, même si j’ignorais comment faire. »

Alors que le roi Joffrey se tordait de douleur sous l’effet d’un poison, un homme avait éloigné Sansa pour l’emmener auprès de Littlefinger. Amish ne savait pas grand-chose, mais il savait que Littlefinger avait trahi Ned Stark. Cela, il l’avait dit à Sansa. Il avait tué l’homme qui souhaitait emmener Sansa sur le chemin, puis avait emmené Sansa… Contre sa volonté, sur le coup.

« Je ne peux que vous présenter à nouveau mes excuses, mais l’urgence commandait d’agir. Les gardes ont retrouvé ce cadavre, et je ne pouvais pas vous reconduire auprès des Lannister. »

Il l’avait donc emmené vers une autre embarcation, et ils avaient rejoint une cache discrète, d’où Amish avait pu contacter un navire dornien, et emmener Sansa. Tout le reste avait ensuite suivi. Amish avait rencontré le Prince Oberyn Martell en lui expliquant qu’il avait emmené Sansa Stark, et en lui jurant qu’il n’avait rien à voir avec la mort de Joffrey. Les Stark et les Dorniens s’étaient affrontés lors de la guerre, mais la rancœur d’Oberyn allait à l’encontre des Lannister. Il avait saisi le potentiel que représentait Sansa Stark, mais aussi le danger si on apprenait qu’elle se trouvait à Dorne. Il avait donc confié à Amish la maison de son père, et lui avait demandé d’y conserver Sansa ici, en lieu sûr, pendant que lui verrait quoi faire.

Le plus dur à digérer pour Sansa fut sans doute d’apprendre que Littlefinger, en qui elle avait placé ses espoirs, était le principal responsable de cette situation. Amish avait laissé à Sansa le temps qu’il fallait pour reprendre ses esprits, et pour qu’il lui confesse son récit. Cela avait pris plusieurs jours, jusqu’à ce que la méfiance de Sansa ne se brise, et qu’elle constate qu’Amish ne lui voulait aucun mal.

« J’ai cherché pendant longtemps un moyen de vous sauver des griffes de Joffrey, Lady Stark. C’est pour ça que je ne l’ai pas tué… Car je voulais avant tout pouvoir vous mettre en lieu sûr. Je vous aime depuis le premier jour où je vous ai vu, Lady Stark. J’ai renoncé à rester un membre de la Garde royale devant les exactions de Joffrey, mais j’ai renoncé à le tuer par amour pour vous, pour attendre le moment propice afin de vous mettre à l’abri. C’est vous, désormais, qui pouvez disposer de ma vie, car je n’envisage aucune autre existence que celle où vous acceptez que je sois votre chevalier, et où vous acceptez mon serment, celui que je fais de vous protéger et de vous aimer jusqu’à ce que la mort m’arrache de ce monde, et de votre vue. »

C’était une déclaration d’amour, et, ironiquement, il se sentait encore plus nerveux que le jour où il avait décidé de trahir pour de bon son serment de Garde royal… Car la seule idée que Sansa Stark le repousse le terrifiait plus que toute autre chose.

Comme dit, il était amoureux d’elle.

Ces dernières années avaient été catastrophiques pour la maison Stark, et Sansa en particulier n'avait pas été épargnée, même si contrairement à bon nombre de membres de sa famille, elle pouvait s'estimer heureuse d'être encore en vie. Elle se voyait encore, plus jeune, toute excitée à l'idée de quitter Winterfell pour aller à Port-Réal, épouser Joefrey Baratheon et devenir reine des sept couronnes, et les choses avaient bien changées depuis. Les traumatismes qu'elle avait subis là bas ne partiraient jamais complètement, pas plus que le deuil d'avoir soit vu la mort de sa famille, soit d'avoir perdue tous contacts avec. Joeffrey était mort cela étant, empoisonné à son propre mariage, et il s'en était fallu de peu qu'elle soit traînée devant une cour de "justice" et reconnue coupable. Littlefinger, son "ami" de toujours, avait arrangé visiblement de quoi la faire évacuer, mais elle s'était finalement faite embarquer par un dornien, Ser Amish Sand, qui l'avait au cours d'un long périple fini par emmener dans sa propre maison familiale, en plein coeur du désert.
Au cours de ces derniers mois, bon nombre des convictions de Sansa s'étaient retrouvées bouleversées, à commencer par son "amitié" avec Littlefinger, lorsqu'elle avait appris finalement que son intention n'était pas tant de la sauver que de l'utiliser auprès des Boltons. Elle n'avait aucun doute quand au fait que les Martells souhaiteraient eux aussi l'utiliser d'une façon ou d'une autre, mais elle devait bien avouer qu'à titre de comparaison, au moins ne se trouvait-elle pas à la merci de traitres responsables de la mort de son frère et de sa mère. Il ne faisait pas bon d'être une Stark en ces temps actuels, et elle était officiellement la dernière représentante réelle de cette lignée, ce qui fragilisait sa position, et paradoxalement, la renforçait aussi. Nul doute qu'elle aurait encore un rôle à jouer, et qu'elle serait d'une façon ou d'une autre en dette envers les Martells pour leur aide, mais seule comme elle l'était, avec seulement son rang d'héritière d'un nom portant beaucoup en symbolique, ce n'était pas comme si elle pouvait se permettre de refuser une quelconque offre de protection.

Durant ce long voyage, qui l'avait menée de Port Réal à Sunspear, puis finalement à cette villa bordant un oasis proche du désert, elle avait fini par apprendre à mieux connaître Ser Amish, ses motivations pour l'enlever entre autres. Inutile de dire qu'initialement, Sansa s'était débattue lorsqu'il l'avait embarquée pour Dorne, avant qu'elle ne comprenne qu'il lui avait fait échapper à un sort probablement pire que la mort entre les mains des Bolton. Cela ne l'avait pas empêchée d'être méfiante pendant un long moment toutefois, Sansa avait appris que des apparences de bonnes intentions cachaient très souvent de mauvaises, et avec tout ce qu'elle avait subie à Port Réal, méfiance était de mise. Toutefois, cela lui avait permis de commencer à devenir assez douée pour juger les gens sur leurs véritables intentions, et il était devenu de plus en plus évident que Ser Amish était amoureux d'elle, chose que Sansa avait déduit alors même que le chevalier semblait trop "timide" pour le dire. Autant dire qu'Amish avait été aux petits soins avec elle, et Sansa, après autant de traumatismes, n'avait pu finalement que grandement apprécier de se trouver en compagnie de quelqu'un qui voulait sincèrement son bien et la protéger sans arrières pensées.

Vous savez Ser Amish, j'ai déjà acceptée vos excuses depuis un long moment maintenant.

Elle lui répondait désormais avec beaucoup plus d'aisance, alors qu'il était présentement en train de lui faire faire le tour de sa villa. Ils s'arrêtèrent dans la zone qui correspondait à un luxueux jardin avec des palmiers et un grand bassin, et c'est à ce moment que Ser Amish, l'air grave, entreprit non seulement de lui jurer fidélité, mais de lui avouer aussi qu'il l'aimait. Pareille déclaration aurait pu la prendre par surprise, si elle ne s'en était pas déjà rendue compte depuis un moment, ce qui fit qu'elle lui sourit, tout en se rapprochant de lui.

Et bien...je commençais à me demander si je n'allais pas devoir moi même vous le demander.

Climat oblige, Sansa était habillée à la façon dornienne, ce qui la rendait magnifique et sensuelle, alors qu'elle posa sa main sur le plastron de l'armure que portait Ser Amish.

J'accepte votre serment, Ser Amish, de même que je réciproque vos sentiments. J'ai longtemps été dupée par des hommes qui prétendaient m'aimer, mais je pense que vous êtes le premier à véritablement penser ce que vous dites.

Elle se hissa alors légèrement sur la pointe de ses pieds pour amener ses lèvres à son niveau, et déposa un doux baiser dessus.

Me porterez-vous jusqu'à votre chambre, tel un vrai chevalier ?

En déclamant sa flamme à Sansa, Amish s’était naturellement agenouillé, et fut surpris quand Sansa, au lieu de se taire ou de le repousser, observa avec amusement qu’elle avait attendu ce moment longtemps. Surpris, Amish se releva, et cligna des yeux. Après ce que Sansa avait vécu, sa souffrance auprès de Joffrey, son mariage arrangé avec Tyrion, et la trahison de Littlefinger qui avait envisagé de l’épouser aux Bolton, une famille tristement connue pour avoir fait partie des félons ayant trahi les Stark aux Noces Pourpres. Tout cela faisait que Sansa était naturellement méfiante, ce qui rendait Amish d’autant plus nerveux. Le contraste était amusant+. Il n’avait pas hésité à l’amener clandestinement de Port-Réal à Dorne, il n’hésitait pas à se battre, mais, face à elle, il était complètement confus. Amish sentit la chaleur monter à ses joues quand elle se rapprocha, et qu’elle posa sa douce main sur son armure. Amish cligna des yeux, retenant son souffle, sentant déjà une érection jaillir. Sansa était magnifique, portant un châle blanc très léger recouvrant uniquement ses seins, laissant son ventre nu. Amish se tut donc, et frémit quand elle l’embrassa. Ce fut un tendre baiser, auquel il répondit, et qui le sortit de sa torpeur. Il sourit ensuite quand Sansa demanda à ce qu’il la porte comme un vrai chevalier.

« Lady Sansa… »

Amish frémit, et sa main remonta pour caresser la joue de Sansa.

« Je… Bien sûr, Lady Sansa ! »

Il se rapprocha donc d’elle, et se baissa pour approcher sa main de ses genoux. Sansa n’eut ensuite qu’à se laisser tomber, et Amish la souleva, la tenant entre ses bras. Il sourit, heureux, et encore un peu éberlué. Tout ça semblait irréel… Lui qui avait toujours aimé Sansa, et qui s’était maudit pour son impuissance, incapable de réagir en la voyant subir les tortures et les humiliations récurrentes de Joffrey Baratheon… Et voilà qu’elle était entre ses bras, et qu’elle lui faisait confiance. Dans un coin de sa tête, il se disait qu’elle devait peut-être jouer un rôle, mais Amish se refusait à porter du crédit à son doute, si ce n’est pour se dire qu’il allait continuer à balayer tous les doutes de Sansa. Elle était légère comme une plume entre ses bras, et il se déplaça vers la grande chambre du manoir.

Amish avait pour habitude de dormir dans une chambre assez modeste proche des écuries. La grande chambre était spacieuse, comprenant un solide lit à baldaquin que les domestiques entretenaient régulièrement. Il dut pour cela grimper l’escalier intérieur du manoir, la chambre se trouvant juste après l’escalier, surplombant le hall. Les quelques domestiques qui se trouvaient là observèrent le duo, gloussant entre eux, comme s’ils s’attendaient à cette conclusion.

« Voilà votre chambre, Lady Sansa… »

Il la déposa sur le lit, précautionneusement, et resta ensuite proche d’elle. Sa main glissa sur l’une des jambes mises à nu de Sansa, qu’il effleura ensuite avec ses lèvres, pour déposer plusieurs baisers dessus. Il descendit ainsi, jusqu’à ses sandales, qu’il retira, puis embrassa ensuite l’un de ses pieds, le tenant entre ses mains.

« Tu es tellement belle, Sansa… »

Amish réalisa après coup qu’il l’avait tutoyé. Il frémit, et retourna embrasser son pied.

« Je te ferai oublier tout ce que tu as subi, Sansa… À toi, et à chaque partie de ton corps… »

On disait que l’amour pouvait tout guérir, après tout. Cela allait se vérifier !

Le preux chevalier qui portait sa dame dans la chambre, il n'y avait guère que dans les contes que l'on trouvait ça. Sansa en avait été baignée durant sa jeunesse, et cela avait sans nul doute contribué à la désillusion qui avait été la sienne quand au fait d'épouser un prince, qui n'avait en réalité rien de charmant. Elle n'osait presque plus imaginer que c'était possible, le véritable amour chevaleresque, et pourtant...et pourtant. La jeune femme ne pu s'empêcher de légèrement glousser lorsque Ser Amish répondit favorablement à sa requête, et prit sur lui de la porter sans que ça ne semble le gêner le moins du monde. Sansa pouvait ainsi sentir toute la force dont il était capable, en la portant ainsi plus son armure. Elle de son côté n'avait guère qu'à se laisser faire, et enroula l'un de ses bras autour de la nuque d'Amish, pendant que ce dernier la portait donc à bout de bras, par les genoux et le haut de son dos. Elle resta silencieuse pendant tout ce temps, se contentant, pour une fois, de pouvoir réellement profiter de l'instant présent. Qui savait ce que le futur allait encore lui réserver ? Alors l'opportunité qui lui était offerte là, ne serait clairement pas manquée, et l'invitation était tout à fait évidente.
Amis la monta à l'étage de la villa, puis rentra finalement dans une grande pièce, avec un large lit à baldaquin sur lequel il la déposa avec précautions.

Merci, mon bon chevalier.

Ser Amish se mit à genoux face à elle à ce moment, alors que Sansa elle même se trouvait assise sur le rebord du lit, confortablement sur ce matelas et ces draps. L'homme prit alors les devant. Habillée comme elle l'était, et positionnée comme elle l'était, Sansa dévoilait une bonne partie de ses belles jambes, et le chevalier sembla s'y intéresser, puisqu'il déposa une série de baisers sur sa peau.

Hm...

Sansa ne chercha nullement à le repousser, à la fois curieuse et émoustillée, elle le vit ensuite lui retirer ses fines sandales qu'elle portait, pour ensuite se saisir de l'un de ses pieds. Son souffle sembla lui manquer un moment, alors qu'elle laissa ensuite échapper un bref, mais audible gémissements.

Oh...Par les Sept...

Malgré tout ce qu'elle avait subie, Sansa avait presque par miracle encore conservée sa virginité. Il avait fallu attendre qu'elle aie ses règles, puis son union avec Joffrey avait été annulée, pour finalement être mariée de force à Tyrion Lannister, qui n'avait toutefois pas voulu la forcer à consommer leur mariage. Puis, elle s'était enfuie. Elle frémit donc à ce contact de lèvres sur ses pieds délicats, ne relevant même pas que Ser Amish venait de la tutoyer, et à ce stade, elle s'en fichait même.

Amish...je n'ai encore jamais été intime avec qui que ce soit, et je veux que ce soit avec toi, avec quelqu'un qui m'aime pour de vrai. Je...puis-je te voir nu ? Tu dois te sentir si serré dans cette armure.

Sa peau était douce, si tendre… Amish ne voulait pas la brusquer, mais il voulait aussi lui témoigner de son amour. Alors, embrasser sa jambe, et même son pied, c’était une bonne manière de le prouver. Il caressait ce dernier, et déposait des baisers sur la plante de ce pied, après avoir relevé sa jambe. La manière dont ses mains glissaient sur sa peau était inhabituelle pour un homme de ce style, un guerrier. Sansa se mit à gémir, car Amish glissait le long du nerf sciatique, stimulant ainsi la jambe de Sansa. Son aimée lui confia qu’elle était vierge, et qu’elle voulait s’offrir à lui, qu’elle voulait le voir nu. Amish soupira, et déposa alors précautionneusement la jambe de Sansa sur le lit, puis se releva. Il la regarda, sans être surpris. Tyrion Lannister avait eu pour mission de l’enfanter, afin que les Lannister disposent d’un enfant Stark pour renforcer leur assise sur les contrées du Nord. Mais Tyrion s’était montré surprenant, refusant d’abuser de Sansa, et se montrant même le plus attentionné vis-à-vis d’elle, ce qui, dans ce panier de crabes qu’était Port-Réal, n’était pas peu dire.

Amish hocha la tête, et commença donc à retirer son armure.

« Je suis moi aussi vierge, Sansa… Les chevaliers de la Garde Royale jurent de n’avoir ni terres ni famille, cela implique donc d’éviter d’en faire. Et moi, comme tu as pu le deviner à mon nom, je suis un bâtard. Cette villa appartenait à mon père, qui m’a reconnu, car j’étais son dernier héritier encore en vie. »

Il défit ses épaulettes, puis sa lourde armure, qui tomba sur le sol dans un bruit sec.

« Quand mon père m’a trouvé, j’étais un garçon vivant à Lancéhélion. C’est très différent de Winterfell, il est fait très chaud, et nous sommes au bord de la mer. Il y a donc beaucoup de hammams, de thermes… Ma mère était une courtisane de Dorne, qui m’a appris à faire des massages. Alors, même si je suis vierge, j’ai appris très jeune à masser le corps des femmes. Je savais que mon père était un grand guerrier, alors je m’entraînais aussi le soir. J’ai massé bien des femmes, Sansa, mais je n’ai jamais ressenti pour elles ce que je ressens pour toi… Je ne saurais l’expliquer rationnellement, je sais juste que, dès que je t’ai vu, je t’ai instantanément aimé. J’ai mis du temps à le comprendre, j’ai essayé de me dire que c’était passager… Mais, plus je m’éloignais de toi, et plus je rêvais de toi, au point de me rendre à la blanchisserie pour caresser tes vêtements, et imaginer ton odeur… »

Amish s’attaqua ensuite aux jambières, défaisant les nœuds et les lacets. Il retirait également ses vêtements, et finit ainsi nu. Malgré sa barbe, son torse musclé était glabre, orné ici et là de quelques cicatrices. Elle put ainsi voir sa verge, joyeusement dressée.

« J’ai rejoint la Garde Royale parce que c’était le rêve de mon père, d’en devenir un… Pour autant, il détestait les Baratheon et les Lannister, pour ce qu’ils ont fait lors de la guerre. J’ai pris conscience en te voyant que je n’avais aucun but dans la vie. Je ne pouvais pas hériter de cette terre, mais, maintenant que j’ai renié mon serment… Enfin, c’est un point qu’il faudra évoquer avec le Prince Oberyn Martell. Je souhaite avoir cette maison pour toi, Sansa, pour que tu y puisses enfin y vivre heureuse. »

Amish se pencha vers elle, et se mit à califourchon au-dessus de Sansa. Il posa ensuite ses mains sur chacune de ses joues, la regarda avec intensité.

« Tu m’offrirais ta fleur intime, alors ? C’est le plus beau cadeau qu’on puisse me faire, Sansa… Pour ça, je t’en serai éternellement reconnaissant. Je serai ton chevalier fidèle, mais aussi ton amant le plus intime… »

Il se rapprocha encore, jusqu’à ce que les poils de sa barbe glissent sur le menton de Sansa.

« Je t’aime. »

Amish l’embrassa ensuite… Pas un simple frottement des lèvres, non, mais un vrai baiser, long et savoureux, où il ferma les yeux pour profiter pleinement de ce contact…

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