The Multiversity

Depuis son balcon, Hadès contemplait l’horizon. Rarement les Enfers avaient connu une telle ébullition. Rarement le Monde des morts avait été aussi agité. Tout en bas de son palais, un lac de feu bouillonnait. Le Palais d’Hadès, lui, s’enfonçait dans cette montagne dressée au milieu de ce lac de lave, s’enfonçant jusqu’aux Portes du Tartare. Dans son dos, Hadès entendit des bruits de pas. Il crut brièvement que ce serait sa femme, mais revint bien vite à la réalité en voyant l’un de ses généraux se rapprocher.

« Où en sommes-nous ? » demanda-t-il.

Le rapport était sans appel. Jadis, les Démons étaient aux services des Olympiens, mais s’étaient détournés d’eux. Une odieuse trahison qu’Hadès entendait bien corriger en ce moment même. L’Enfer était un monde souterrain, avec d’immenses cavernes reliant les différents Cercles, les villes et les forteresses. Pour conquérir ceux-ci, Hadès avait lâché ses gigantesques hydres. Elles s’enfonçaient dans les cavernes, remontant jusqu’à attaquer les forteresses démoniaques, soutenues par des hordes de monstres, de zombies, et de démons ayant choisi de se rallier aux Olympiens.

C’était là leur dernière guerre. Hadès avait participé à la révolte contre les Titans, ce que les chroniqueurs avaient appelé la « Titanomachie ». En un sens, il se félicitait de participer à cela. C’était l’occasion pour lui de racheter son honneur. C’était lui qui avait ouvert les cryptes, qui avait rappelé à la vie tous les grands héros de la mythologie grecque. Il leur avait rappelé leur serment, et avait apposé sur eux le sceau de l’Olympe, leur garantissant une fidélité et une obéissance à tout rompre. En d’autres circonstances, recourir à la magie noire aurait pu éveillé quelque cas de conscience chez Hadès, mais il n’en était plus là. Non seulement devait-il racheter son honneur auprès de Zeus, mais devait-il également sauver la Création.

« L’humanité a failli, et je ferai ce qui doit être fait. »

Délaissant le balcon, Hadès ne se rendit pas dans ses quartiers, et ne chercha pas davantage à voir Perséphone. S’aventurant dans les coursives de son vaste palais, il croisa les terribles Hécatonchires, chargés de garder le Palais. Les démons viendraient réclamer leur compte, mais cela n’avait aucune importance. Hadès se devait d’accomplir la mission que Zeus lui avait confié.

« Nous partons à l’assaut du Tartare. »

Personnage incarné : Kayly Caldo

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Putain, c'est pas possible !!! Moi qui pensais avoir passé une semaine de merde, je me suis aperçu que ça pouvait être largement pire !!! Je rentrais tout juste de ma dernière journée de boulot de la semaine, lorsque j'ai reçu un message de Jixia, m'informant que, selon un de nos espions, les Enfers étaient menacés par ni plus, ni moins que Hadès. Bordel, qu'est-ce qui lui prend tout à coup, à ce con, de lancer un assaut sur son propre domaine ?! Nan mais chuis pas conne, non plus ! Si je devais comparer les Enfers au monde des vivants, je dirais que ce sont les Etats Unis, et chaque cercle représente un état. Et pour le coup, je comprends pas pourquoi il fait ça... Enfin, on a une défense à organiser, nous... Mais avant, je vais récupérer du matos dont je vais avoir besoin, mais surtout prévenir ma mère !!!
Oh putain, quel merdier... Déjà qu'habituellement, y a pas vraiment d'ordre (vu que ça baise dans tous les sens... (Au propre comme au figuré.)), mais alors là, c'est la débandade ! Pas que ça nique à tout va (bien que j'en aie vu certains le faire...) mais y a aucune formation de combat, et tout le monde parle en même temps. Et même sous cette forme démoniaque de combat, ça me donne mal à la tête... J'me demande si on peut appeler ça une armée, vu qu'on a moins de troupes que la plupart des autres cercles... Mais heureusement, à mes côtés se trouvait ma mère Cerbia, grande archi-démone et reine du cercle de la luxure. Putain, elle est tellement sexy que j'ai envie de lui sauter dessus, pour baiser comme des bêtes... Mais comme on est pas là pour ça, je me suis retenue de le faire, et je le suis tournée vers elle.

Comment on a fait pour détrôner papi, avec une bande de bras cassés pareil ?! Je crois qu'ils se sont trop reposés sur leurs lauriers...

On va leur faire comprendre qu'ils doivent se reprendre...

Nous nous sommes alors toutes deux avancées sur l'apique qui surplombait notre armée, mais visiblement, ils préféraient tous parler entre eux, plutôt que de nous écouter... Déjà que, avant l'attaque d'Hades, j'étais pas franchement joisse, mais leur comportement me hérisse le poil ! J'ai donc amené deux doigts à ma bouche, avant de produire un puissant sifflement, qui s'est répercuté dans toute la caverne, provoquant instantanément le silence.

Quant même !!! On s'entend enfin penser ! Non mais vous vous croyez où, bandes d'abrutis ?! On est pas dans un camp de vacances, là !!! Y a le seigneur des Enfers qui risque de débarquer à tout moment, pour nous défoncer la tronche ! Alors arrêtez de vous branler, sortez-vous les doigts du cul, et PREPAREZ-VOUS POUR LE COMBAT !!!

En prononçant ces derniers mots, je me suis littéralement enflammée, et pas qu'un peu. Et croyez-moi, vu la tronche qu'ils ont tirée, je devais être aussi impressionnante que Cerbia elle même. En tout cas, ma gueulante a fonctionné, car maintenant, c'est branle bas le combat ! Quand même !!! Fallait péter une gueulante pour qu'ils réagissent !!! Enfin, du moment qu'ils sont prêts, à l'arrivée des troupes d'Hades... Dès que j'ai prononcé mon "discours d'encouragement", je me suis retournée vers ma mère, les joues légèrement rosies par une petite gène.

Désolé, je crois que je me suis laissé emporter... Du coup, j'ai un peu pris ta place...

Franchement, je pensais que j'allais me bouffer une claque dans la gueule, mais c'est plus une caresse sur la joue que j'ai reçue. Franchement, je pensais qu'elle allait réagir plus violemment que ça...

Pourquoi je t'en voudrais ? Tu as eu raison de faire ça. Et puis, tu es une Caldo, faut bien qu'ils respectent toutes la famille...

Son sourire et son clin d'oeil m'ont tout de suite rassuré. Mais en parlant de famille, il manquait trois membres à l'appel. Ca ne leur ressemble pas de ne pas être présent pour un combat qui concerne le cercle, surtout dans un moment aussi critique...

Alors c'est toi qu'on a entendu gronder comme un dragon, depuis l'autre bout du cercle ? Je savais que tu pouvais donner de ta si belle voix, mais pas à ce point...

Ce genre de remarque m'a toujours fait sourire, et je savais pertinemment qui l'avait dit. Je me suis donc retournée vers Ezekya, l'un de mes très rares frères, mais surtout l'un des quatre généraux de Cerbia, et qui ont tous participé au putsch contre notre grand-père.

Fallait bien faire bouger cette bande de feignants... Et nos soeurs, elle en sont où ?

Miesma et Zaxia ne vont pas tarder, et Raine finit de préparer ses troupes. Mais dis-moi... Tu devais pas avoir une Honkai, avec toi ?

Rika ? Je lui avais donné une petite mission, quand Jixia m'a prévenu pour l'attaque. Elles devraient arriver ensemble...

Eh bien, vous vous êtes bien organisé, dites-moi !

Evidemment ! On n'allait pas s'asseoir dans un coin, et attendre que l'autre dingue débarque avec son armée !

Mais y a une question que je me pose... Est-ce qu'on sera les seuls à se battre ? Ou est-ce qu'on va avoir des alliés providentiels ?

Personnage incarné : Karkinos

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Yomotsu Hirasaka… certains l’appelle la Côte de Yomotsu, d’autres la Pente de Yomotsu ou bien encore le Volcan de Yomotsu. C’était l’endroit où j’aimais être le plus car je pouvais voir l’âme de ma bien-aimée Angeline. Normalement, son âme aurait dû tomber dans l’immensité du volcan, mais ce n’était pas le cas. C’était, pour moi, quelque chose d’incompréhensible. Même Maître Vito ne comprenait pas pourquoi, son âme restait auprès de moi.

Athéna nous avait dit, à Diana et moi, que cela faisait partie de la Corruption qui se trouvait sous le Temple du Cancer. Diana était partie de son côté ou bien étudiait encore le Temple du Cancer, je ne savais pas. Athéna m’avait envoyé voir s’il y avait un autre lien entre le Cancer et les enfers que Yomotsu. Je n’avais rien trouvé pouvant mener au Sanctuaire, si ce n’est un vieux sceau brisé sous une des dalles de la chambre principal du Temple. Ce reste de sceau n’augurait rien de bon pour le Sanctuaire.

Angeline venait de passer ses bras autour de mon coup. J’aimais ressentir sa présence près de moi et pourtant, je sentais un terrible danger tout autour de moi. A part ma bien-aimée, il n’y avait que des âmes mortes qui se dirigeait vers Yomotsu… et pourtant, ce gout métallique dans ma bouche, ces frissons dans ma nuque… oui, quelque chose n’allait pas ici, et ce n’était pas l’âme d’Angeline qui était en cause, non, c’était totalement autre chose.

_ « Tu le ressens, dit Angeline ?
_ Oui, répondis-je dans un souffle. Un danger très proche et pourtant, je ne le voie pas…
_ Oui, mon cœur, ce danger n’est pas loin… saute ! »

Sans réfléchir, je fis un bond de plus de vingt mètres puis je me retournais. A l’emplacement où je me trouvais un instant plus tôt, une gigantesque hydre sortait de la terre. Qu’est-ce qu’elle foutait là ? Hadès les gardait dans un enclos sécurisé… se sont-elles échappée à la mort de son corps originel, durant la bataille d’Elysion ? Ou bien le Dieu des Enfers les avait-il lâchées dans son propre royaume ? Beaucoup de questions qui attendront une réponse…

L’hydre faisait trois fois la taille d’un homme. C’était impressionnant de base pour un humain, mais pour un Gold Saint, ce n’était rien. Mais ce qui m’inquiétait le plus, c’était ses treize têtes… une jeune hydre pouvait avoir trois tête, une vieille en avait plus de neuf. Mais c’était la première fois que j’entendais parler d’une hydre avec treize têtes. Celles-ci me regardaient toutes en même temps en ouvrant la bouche, montrant leurs dentitions à plusieurs degrés. J’aurais aimé me battre contre elle, mais j’avais une mission… découvrir le lien entre le Sanctuaire et les Enfers. La Côte de Yomotsu n’en était pas un.

Je sais que c’est un peu lâche, mais avant qu’elle n’attaque, j’avais déjà quitté la Yomotsu pour me retrouver sur une autre partie de l’enfer… des démons et des démones ? Je savais que l’Enfer accueillait nombre de créatures malfaisantes mais des démons… quoique c’était assez logique, mais pourquoi les Hydres attaquaient-elles ces créatures ? N’étaient-elles pas plus ou moins alliées ? Il me fallait en avoir le cœur net.

Personnage incarné : Opaline

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Plusieurs jours que je dormais mal et que j’avais des visions d’un lieu qui ne me disait rien qui vaille. Je me voyais marcher dans une région aride et brumeuse. Dans un monde où le ciel est noir. On ne ressent aucun souffle de vie, pire encore, on ne sent que les âmes qui errent dans cet endroit.

Parfois je vois des lacs de glaces inaccessibles, parfois je vois des entendues d’eaux soit boueuses, soit marécageuses, mais qui brillait par son odeur. Cela me réveillait plusieurs fois par nuit, et a chaque fois pour exorciser ce que je considérais comme un cauchemar de ma vie antérieure. Je pris mes pinceaux et ma peinture et je me mis a peindre.

Je savais que j’étais spéciale, et sur Terre j’avais fait des recherches sur la Grèce, la mythologie, et les dieux qui peuplent le multivers. Depuis ma plus tendre enfance, on m’indique que j’avais un don unique pour l’art et à force de recherche, j’avais compris que j’étais une déesse mineure. Une muse dans leur jargon de déité.

Donc il était normal que je puisse avoir des réminiscences de lieu que j’avais côtoyé dans mes vies antérieures, bien que je n’y sois jamais allé par moi même. Mais je savais que le moment était proche. Je sentais au plus profond de moi des perturbations qui n’étaient pas normales. Et c’est ce qui me causait mes cauchemars. Après plusieurs nuits à mettre sur toile le lieu que je visualisais, C’était un lieu de désolation, un lieu où la mort , un lieu qui ressemblait aux enfers. Je savais que je ne pourrais pas trouver la solution de l’énigme sur Terra. J’allais donc devoir me rendre sur Terre. Par besoin de prendre la toile, l’image était bien ancrée dans ma tête. Je me baladais dans mon atelier pour me préparer mon sac pour cette escapade qui me semblait longue et en me baladant je tombais sur les deux épées de mon père adoptif. Je portais déjà son armure en guise d’hommage. Mais tomber sur les deux épées après toutes les nuits horribles que je passais était sans doute un signe que je devais les emporter. Et c’est ce que je fis. En les touchant, elles se transformèrent en dague pour s’adapter à ma ceinture. Étranges épées… j’avais l’impression qu’elle renfermait un pouvoir dont je n’avais pas connaissance. Et que j’allais bientôt découvrir.

Après avoir réuni tout ce qu’il me fallait, je me transportais sur Terre dans la bibliothèque où je savais que j’aurais la réponse à ma question. Et je ne mis que vingt minutes pour trouver ce que je cherchais. L’image que j’avais en tête depuis des jours, et que je venais de peindre à Millard était une représentation du Tartare, région des enfers, et région convoitée par Hadès pour un artefact qui se trouve au fond de cette zone qui est aussi considérée comme une prison. J’avais un mauvais pressentiment. Cette sensation de danger imminent ne me quittait pas. Et pour savoir pourquoi je faisais ce rêve, je n’avais qu’un seul moyen de connaître les fondements. M’y rendre.

J’imaginais le lieu dans ma tête et en quelques secondes je fus transporté dans ce lieu. La première chose qui me marqua en arrivant sur place était l’odeur pestilentielle que je ressentais dans mon rêve. Là elle était réelle. Elle me fit chavirer. Mais ce n’était pas cela qui me fit avoir des frissons. C’était la présence de ces monstres qui ressemblait a des batraz dans mon monde, mais ici ils avaient plusieurs têtes. Entre trois et treize têtes.

*Bon sang, mais qu’est-ce qui se passe ici*

Et c’est l’a que j’entendis une personne hurler qu’ils partaient à l’assaut du Tartare. Je me rapprochais de l’éclat de voix, et je me rendis compte que d’une chose : j’avais devant moi le dieu des enfers qui partait à l’assaut de cette prison. Les enfers, que dis-le monde était en grand danger. C’est pour cela que je ressentais au fond de moi ce déséquilibre. Cette étrange sensation de danger imminent.

Et c’est là qu’un flashback de mes anciennes vies me revint en mémoire. Et pourquoi au sein du Tartare il y avait un artefact scellé pour éviter qu’Hades s’en empare.
Hadès allait détruire l’équilibre du monde, et la présence des monstres montrait que les portes du Tartare étaient en train d’être forcées. Et l’artefact que cherchait Hadès était celui qui allait ramener des millions d’âmes déchues à la résurrection. On courrait à la catastrophe.

Personnage incarné : Perséphone

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Quand elle avait eu vent de l'attaque, Perséphone se trouvait encore sur Terre, dans sa forme d'avatar, à vaquer à ses affaires de "mortelle". Comment pourrait-elle oublier ce moment ? Un fantôme était venu la voir, invisible de tous sauf d'elle, et lui avait annoncé la nouvelle... Jamais son époux ne lui avait parlé de ça, et il fallait admettre qu'elle profitait beaucoup de ses permissions pour ne pas passer trop de temps en Enfer, préférant largement la compagnie des mortels bien vivants à celle des spectres, fantômes, esprits et autres morts-vivants du même genre.

La nouvelle l'avait choquée... Les dieux olympiens avaient-ils tous perdu l'esprit ? Ils étaient tout pour elle... Ils étaient sa famille. Et là, son père et ses oncles - l'un d'eux étant également son époux - conspiraient pour détruire différents mondes et libérer des maux indicibles afin de les déchaîner sur les pauvres mortels innocents ? Non, cette idée lui était insupportable... Elle avait beau être l'une des divinités olympiennes, elle appréciait la compagnie des mortels, en particulier les humains de la Terre, et elle ne désirait pas voir ces derniers mener à leur annihilation.

Encore troublée, elle avait quitté l'enveloppe mortelle dans laquelle elle s'était incarnée pour retourner dans son véritable corps, qui ne se trouvait non pas dans le palais de son époux, si près du Tartare qui lui donnait des frissons dans le dos, mais dans des régions des Enfers plus accueillantes, dans un palais qui tenait lieu de résidence secondaire, mais dans lequel Perséphone préférait résider en règle générale.

Ce palais - plus petit que le terrible palais du roi des Enfers - était davantage au goût de la reine, mais aussi bien plus fidèle à sa nature de déesse de la vie et de la mort, à la fois sombre et fleuri, tantôt décoré de plantes colorées, tantôt de végétation fanée, reflétant les saisons ou les humeurs de la jeune déesse agricole. Et là, assise sur son trône, l'esprit pensif et mélancolique, l'heure n'était pas à vitalité, mais à la décrépitude, des pétales fanés flottant dans l'air alors que la déesse se morfondait, un poing sous le menton, en essayant de réfléchir à une solution.

Que pouvait-elle faire ? Elle n'osait pas aller voir son époux ou son père pour essayer de lui faire entendre raison. Non, quand les rois des différents domaines olympiens, il était inutile d'essayer de les faire changer d'avis. Là, les trois agissaient d'un commun accord et il n'y avait donc aucun moyen de faire pression en demandant l'assistance de l'un d'eux. Mais en même temps, pouvait-elle vraiment s'opposer à eux ?

Avec quelle puissance ? Dans le domaine de la mort, lees pouvoirs d'Hadès étaient de loin supérieurs au sien, même quand elle était dans son véritable corps. Sa maîtrise des pouvoirs nécromantiques, notamment le contrôle des morts-vivants, n'était sans aucune mesure avec ses propres capacités, qu'elle devait d'ailleurs à son époux car il avait eu la bonté de partager ses dons avec elle. D'ailleurs, lui qui avait été le gardien des âmes des défunts, voilà qu'il les libérait pour lutter à ses côtés, ce qui était généralement un tabou pour un dieu de la mort que seules des circonstances exceptionnelles pouvaient amener à briser... Quelle folie pouvait donc l'amener à de tels extrêmes ? Elle ne reconnaissait vraiment plus les siens...

Avec quelle armée ? Toutes les troupes suivaient son époux et elle n'avait pas de régiment propre, de milice ou quelque chose de ce genre, et même la garde privée du Palais restait avant tout fidèle à son époux. En somme, pour lutter contre les dieux, ses pairs, elle n'avait... rien.

Elle ne devait pas céder au désespoir : d'autres devaient lutter contre les dieux. Il lui fallait trouver ces alliés... Et elle ne risquait pas de les trouver en restant assise sur un trône à s'apitoyer de son sort ! Non, elle devait sortir. Fermant les yeux, elle se concentra et invoqua un portail chtonien, prenant la forme de deux colonnes jaillissant du sol, surmontées d'un arc en plein cintre arborant un crâne et ornées de roses et de gerbes de blé. Au centre de ces colonnes se trouvaient des volutes de ténèbres qui virevoltaient alors qu'un vent glacé et lugubre s'en échappait en émettant un hurlement sinistre.

C'était un autre des tours appris par son époux, qu'elle avait légèrement personnalisé sur le plan esthétique... Un pouvoir qu'elle affectionnait pour voyager entre différents points du monde souterrain ou se rendre sur Terre. Mais là, c'était pour autre chose : elle devait trouver en Enfer des alliés dont elle espérait rejoindre la cause, s'ils l'acceptaient malgré son origine olympienne. Ce fut donc avec un léger espoir qu'elle franchit les ténèbres, espérant atteindre des êtres luttant contre les armées macabres et dévastatrices de son époux...

Personnage incarné : Opaline

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Je scrutais toujours les environs du Tartare voyant l’homme passer devant les hydres sans que ses dernières les attaques. C’était bien le dieu des enfers que j’avais devant moi. Il était le roi de n’importe quelle créature, et si elle était là ce n’était pas pour lui. Mais pour ceux qui allait tente de le stopper dans sa quête.

L’odeur était toujours nauséabonde, et j’avais du mal a m’habituer à cela. Bon sang même un cadavre sentait meilleur. Mais là vu qu’on était dans le monde des morts il était normal d’avoir ce genre d’effluve.

C’est là que je vis une étrange silhouette sortir d’un portail et d’aller à la suite d’Hades. Un allié ? Une ennemie ? Qu’importe, j’avais vraiment les entrailles qui bouillaient dans mon corps et quand je sentais ce genre de chose c’était qu’un catastrophe allait se produire. Je me relevais de mon perchoir et je me dirigeais à tout vitesse pour aller à la rencontre de cette personne.

Je marchais beaucoup plus lentement que prévu. Je n’étais pas habituée à ma balader avec les deux dagues épées dans mon dos. Mais je n’avais pas le choix. Car j’avais un mauvais pressentiment. En général pour chasser de mauvaises pensées, je me mettais à siffloter une chanson pour apaiser mes nerfs. Mais dans les circonstances actuelles, je ne pouvais pas le faire parce que sinon j’allais être repérée à des kilomètres à la ronde.

Plus je marchais moins j’arrivais à rattraper cette personne, qui semblait être une femme. Il n’y avait qu’un seul moyen de parvenir à l’intercepter. Me déplacer à l’aide de ma rune. Je me concentrais pour visualiser le gros rocher qui était un une centaine de mettre d’elle. Et je m’y transportais pour gagner du temps. Je devais économiser mes forces parce que sinon je ne serais qu’un vulgaire fétu de paille pour tenter d’éradiquer la menace. Enfin de l’endiguer. Car tuer le dieu des enfers était une chose quasi impossible. C’était une hérésie et une utopie de penser à cela.

Arrivée grâce au pouvoir de ma rune sur le fameux rocher convoitée, et j’attendais le passage de la personne qui était une femme magnifique. Quand elle fut à ma hauteur je l’interpellais

*Vous comptez l’aider à obtenir cet artefact, où vous compter tenter de le dissuader de faire cette chose qui va causer une anomalie puissante dans les différents mondes de notre galaxie*

Je sautais de mon rocher et je m’arrêtais devant cette femme à la prestance a couper le souffle.

*Je suis ici pour empêcher le dessein du dieu des enfers et je cherche de l’aide. Vous êtes la première, a part hadès que je vois par ici. A part les hydres aux multiples têtes qui ne sont pas ici pour nous tailler une bavette*

Drôle d’entrée en matière devant une femme. Elle allait me prendre pour une enfant. Mais qu’importe. Le monde était en danger et je ne voulais pas que Millard pâtisse de la folie d’un dieu.

Personnage incarné : Perséphone

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Arrivée à un autre point des Enfers, Perséphone avait longuement observé les lieux, préférant trouver une présence amicale quelconque aux Enfers, mais force était de constater qu'elle ne pouvait pas trouver quelqu'un si aisément... Il fallait admettre que, de l'Enfer, au fonds, elle ne savait que peu de choses. Elle connaissait son domaine, les différentes parties qui le composaient et les environs, mais des autres parties de l'Enfer... Les cercles démoniaques ne lui étaient guère familiers, par exemple. D'un autre côté, elle n'avait jamais vu le moindre intérêt à fréquenter des démons... Les engeances démoniaques lui semblaient peu fréquentables... Et l'idée de devoir s'allier à de tels êtres ne la ravissait pas forcément, mais des temps désespérés amenaient des mesures désespérées et, comme on disait aussi, les ennemis de nos ennemis sont nos amis... Du moins, pendant un temps.

Soudain, une vibration dans l'air... Oui, ça ne faisait pas de doute... Une présence magique se fit sentir. D'où cela venait-il ? C'était tout près, c'était certain... Elle ignorait quel type de magie avait été utilisé à l'instant ni son origine, mais clairement, il y en avait eu une à l’œuvre...Ah, Hécate... Si son amie avait été à ses côtés, elle aurait été en mesure de la renseigner. La vraie maîtresse de la magie, la grande déesse aux terribles sortilèges, c'était elle... Quel camp avait-elle choisi dans ce terrible conflit ? Perséphone préféra ne pas y penser, préférant se concentrer sur ce qu'elle venait de ressentir...

Elle eut sa réponse au bout de quelques pas, apercevant une jeune femme. Une... Mortelle ? Ici ! C'était assez... étrange. Non... Ce n'était pas une mortelle, elle le sentait finalement... Elle était un peu plus que ça. Elle sentait en elle une aura de divinité. Une aura assez mineure, pas comparable à la sienne et encore moins à celle de son père et de son époux, mais oui, il y avait une étincelle de divinité en elle. La jeune femme se mit à lui parler d'un artefact que son époux convoiterait... Perséphone eut du mal à cacher sa surprise. Quel artefact ? Elle connaissait ses intentions, mais n'avait jamais rien entendu de tel... Que cherchait-il à trouver dans les tréfonds du Tartare au juste, sinon la peine, la désolation et la souffrance ? Et qui était donc cette jeune femme ?

Mais surtout, qui était-elle pour se permettre de lui parler de la sorte ? Ne savait-elle donc pas à qui elle s'adressait ? Non, bien évidemment que non, vu les questions qu'elle lui posait... D'un côté, elle n'était de toute évidence pas dans le camp de son époux. De l'autre, le ton ne lui plaisait pas vraiment et elle ne comptait pas se gêner pour lui rappeler sa place, peu importe le contexte difficile que l'on vivait... Une reine avait sa fierté et une déesse encore plus, alors une reine des Enfers doublée d'une déesse qui avait un lien avec deux des plus puissants dieux du panthéon olympien n'allait pas se laisser traiter de la sorte, même si les deux dieux en question étaient aujourd'hui dans le camp ennemi !

"Il est bien imprudent de poser autant de questions à une personne dont vous ignorez tout, et en particulier ses intentions. Il est encore plus imprudent et même fou de révéler ses vraies couleurs avant même que la personne à qui vous faites face a pris le temps de répondre à vos questions. Si vous étiez tombée sur un séide d'Hadès, vous auriez pu payer cette attitude aussi légère de votre vie..."

Perséphone eut un léger sourire alors qu'une aura lugubre émanait d'elle, en même temps qu'une odeur fraîche et printanière qui embaumait tout autour d'elle, créant un contraste étrange mêlant des sensations de vie et de mort, alors qu'elle faisait quelques pas en direction de la jeune femme.

"Fort heureusement pour vous, je ne suis pas un de ses séides, mais son épouse. Mon nom est Perséphone, fille du tout-puissant Zeus et de Déméter, épouse du grand Hadès, dieu des morts, et par mon union à ce dernier, reine des Enfers que l'on nomme aussi Hadès. Vous me connaissez peut-être sous un de mes autres noms... Koré, Proserpine ou bien d'autres encore. Je suis la jeune femme mêlant vie et mort, fertilité végétale et décrépitude de toute vie. Cette même vie qui meurt et se décompose pour donner naissance à une autre vie plus florissante dans un cycle éternel. C'est ce que je suis... Et je ne suis pas votre ennemie."

Son sourire s'élargit en observant son interlocutrice. Finalement, elle ajouta :

"Et à qui ai-je l'honneur ? C'est mieux de savoir à qui on a affaire, même si nous n'avons guère le temps de faire des présentations autour d'un verre ou ce genre de choses... Et parlez-moi de tout ce que vous avez vu. Vous semblez en savoir beaucoup..."

Elle ignorait tout de la jeune femme, mais il était clair qu'elle serait une source précieuse...

Personnage incarné :[b/] Kayly Caldo

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Eh bien, ça se voit qu'une guerre se prépare... Toutes les troupes, ou presque, sont équipées, et prêtes pour se battre. Quant à la famille, elle est pratiquement au complet, il ne manque que quatre de nos soeurs, à Ezekya et moi. Oui quatre, car ma mère Cerbia m'a offert, il y a quelques jours, ma propre Honkai, du nom de Rika. Et elle l'a bien choisi, car en plus d'être très mignonne, elle possède un pouvoir similaire au mien. Que demander de plus ?!!! C'est pour cela que je lui ai créé une tenue sur mesure, mais surtout une arme très spéciale. Le tout lié à son pouvoir, bien évidemment... Par contre, j'me demande ce qu'elles font...

Eh bien, eh bien, eh bien... Je ne pensais pas que notre petite soeur arriverait aussi bien à motiver nos troupes...

C'est une Caldo, après tout. Elle a ça dans le sang...

Ah bah quand on parle des succubes, elles pointent le bout de leur queue ! Je me suis donc retournée vers Miesma et Zaxia, les deux bras droits de notre mère, et... Bordel, elles sont toujours aussi sexy, ces deux-là !!! Mais bon, je vais pas leur sauter dessus, ce n'est absolument pas le moment...

Je devais les réveiller, mais avec notre mère, ils savent pertinemment ce qu'ils risquent, s'ils ne se bougent pas ! Mais Raine n'est pas avec vous ?

On pensait qu'elle serait déjà arrivée, en fait...

Je sais où elle se trouve... Regardez en bas !

Je ne comprenais pas trop de quoi elle parlait, et visiblement, mon frère et mes soeurs étaient dans le même cas. Enfin, jusqu'à ce qu'on regarde effectivement en contre bas de l’a-pic, pour voir notre soeur Raine(NSFW), à la tête de la section des bêtes démoniaques du cercle de la luxure. Putain, elle a tellement la classe... Bon, on est presque tous là, il ne manque plus que...

KAYLYYYYYYYYYY !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!

Oulà ! Le ton de sa voix ne me dit rien qui vaille... Nous nous sommes tous tourné vers Rika, accompagnée de Silverslash (son arme) en mode familier, et de Jixia accourir, l'air visiblement affolé. Une fois à mon niveau, j'ai attrapé par les épaules ma Honkai, avant de la prendre dans mes bras.

Doucement, ma belle, ça va aller... Qu'est-ce qui se passe ? On dirait que vous avez vu Hadès en personne...

T'en es pas loin !!! Il a libéré des Hydres !!!

Attendez une seconde... Vous êtes sûres de ça ?

On sait ce qu'on a vu !!! Et je crois même qu'il a ouvert le passage vers le Tartare !!!

Ca n'annonce rien de bon, ça... Vous savez ce que ça veut dire ?

Malheureusement oui... Et si c'est le cas, il n'y a pas que les Enfers qui sont menacés !

Ouais, et on va devoir se dépêcher de se mettre en route, si on veut l'empêcher d'aller trop loin... Je me suis donc approchée du bord de l'a-pic, avant de refaire le même sifflement que tout à l'heure, pour attirer l'attention de notre armée, et surtout pour qu'ils se la ferme !

Ecoutez-moi bien ! Vous avez deux minutes pour récupérer votre équipement, et rejoindre votre unité ! Et ceux qui ne sont pas prêts, on part sans eux ! Alors BOUGEZ-VOUS LE CUL !!!

Nan mais sans déconner ! Faut au moins ça pour les faire réagir, cette bande de bras caqués !!!

Personnage incarné : Karkinos

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J’avais baissé la puissance de mon Cosmos pour écouté ce qu’il se passait dans le Cercle de Luxure de ces démones et démons. Elles semblaient être sur le piéd de Guerre. Ce qui ne signifiait que deux choses, soit ils allaient rejoindre Hadès, soit ils allaient le combattre. Et au vu des créatures qui les attaquaient, ils partaient en guerre contre Hadès… intéressant, mais en aucune manière, je ne ferais de mon allié des démons. Je n’étais pas DeathMask, moi.

_ « Un passage vers le Tartare ? Etait-ce le point que je cherchais, murmurais-je pour moi-même ? »

Je savais ou se trouvait cet endroit, j’y étais passé quand j’avais rejoints les Gold Cloths durant la Guerre Sainte contre Hadès. Je m’y retrouvais en un instant. Quand je m’arrêtais assez loin du Tartare, je fus surpris par deux présences divines. Je savais que mon arrivée n’avait pas été discrète. Et apparamment, je me retrouvais entre deux déesses. Je posais un genou à terre, j’avais être un Gold Saint, je ne faisais pas le poid contre divinité, même si les Bronze Saints avaient prouvé qu’on pouvait devenir un dieu mineur.

_ « Veuillez pardonner mon arrivée intempestive, Déesses… je suis Karkínos, Gold Saint du Cancer, au service d’Athéna… je suis en mission pour elle.
_ Pas mal, fit mon Angeline dont l'âme ne me quittait pas. »

Pour une première présentation envers d’autres divinité, je n’avais pas été trop nul… je n’osais pas me relever sans en avoir reçu l’ordre, mais je sentais que j’avais devant moi, au moins une divinité des enfers… sûrement Perséphone, quand à l’autre, je ne savais pas…

Personnage incarné : Opaline

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La personne qui se dirigeait vers les prisons du Tartare n'était autre que la femme d'Hadès elle même? J'avais l'impression d'avoir fait une bévue. Elle avait raison sur toute la ligne mais j'étais pas mal perturbée par mes visions, et par mes ressenties depuis que j'avais foulé le sol des enfers. Mais je sentais qu'il fallait que je rattraper ma bévue.

*Je me nomme Opaline, je suis artiste peinte , et muse, dans une petite village sur une autre planète. D'après ce que j'ai appris sur ma misérable existence par rapport à la votre, je suis une petite déesse mineure, donc j'ai connaissance de ce monde et aussi de l'Olympe. J'ai la capacité de me déplacer dans ce monde avec une rune trans-dimensionnelle*

Je descendais de mon piédestal, pour lui faire la révérence digne à son rang. j'espérais ainsi qu'elle ne me tienne pas rigueur de mon impertinence, surtout que je n'avais aucune connaissance des dieux eux même. Millard était enclavée et préservée de pas mal de choses. Et comme nous n'avons pas de culte envers une déité, il était normal que je ne sois au courant de pas grand chose. Mais à cause de mes visions j'avais eu le besoin de venir ici voir de mes propres yeux pourquoi j'avais ce genre de vision. Et pourquoi elles me donnaient des sueurs froides à chaque fois que je les rêvais.

*Je ne connais pas grand chose à ce monde, mais depuis quelques jours j'ai des visions de cette prison et d'une relique, où un artefact si vous voulez, qui peut causer la perte du monde et de tous les autres mondes. Je suis allée sur terre pour faire quelques recherches et c'est que j'ai découvert la puissance de cet artefact.*

Je ne savais pas si je devais révéler ce que je savais parce que j'allais lui paraître puérile. J'étais artiste pas historienne.

*D'après mes lectures, cet artefact aurait la possibilité de contrôler toutes les âmes vivantes. Il possède déja les âmes des morts, mais là.. S'il obtient ce pouvoir, nous courrons à la catastrophe. Je n'en sais pas plus sur cette relique. Et surtout sur la pertinence de cacher cela dans une prison. Il n'était pas censée le savoir. Mais il le sait. Quand je suis arrivée, il à hurlé qu'il partait à l'assaut du tartare.*

Je tournais sur moi même en m'expliquant devant la déesse. J'étais stressée, et un peu angoissée. J'étais ici, mais je ne savais quoi faire pour aider le monde.

*Voila tout ce que je peux vous dire. Je n'en sais pas plus. Sachant que je ne suis qu'une petite artiste dans mon monde rien de plus. Et que je sais me battre avec des dagues qui peuvent devenir de longues épées. Mais je ne pourrais pas vous expliquer ni comment ni pourquoi. La seule chose que je sais est .. que je ne dois pas me laisser submerger par la colère de la situation. Sinon.. il peut y avoir des conséquences néfastes, mais je ne sais pas lesquels. Ce sont les personnes de mon village qui m'ont indiqué cela. Mais depuis mes visions et ce rêve. Je sais que je dois être ici, mais je ne sais pas comment aider. Ni pourquoi j'ai eu ses visions.*

Pendant que je donnais mes explications à Perséphone, je sentais une aura qui arrivait vers nous. Une aide propice? Une aura néfaste? Je ne saurais pas le dire pour le moment. l'homme portait une armure doré étrange. Je mis quelques secondes à faire le lien avec les chevaliers d'Athéna. Cet homme devait en être un. Ce qu'il confirma en déclinant son identité. Et quand il posa un genou en terre je m'écartais de sa révérence. Elle était sans doute destinée à Perséphone.

*Un Gold Saint du Cancer? Vous êtes ici pour nous aider? Avez vous des informations sur la situation à nous communiquer? Ah oui et une dernière chose, ne vous mettez pas à genoux devant moi. Cet égard est pour la déesse des enfers, mais par pour moi. Petite muse artiste peintre de mon petit village sur Terra. Et je me nomme Opaline. Comment vous avez déclinez votre identité, je vous rend la politesse.*

Personnage incarné : Perséphone

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Tout ce que racontait la femme nommée Opaline était troublant, d'autant plus que Perséphone ne voyait vraiment pas de quoi elle pouvait bien parler. Elle ne remettait pas en doute sa parole, mais il était assez incroyable de constater qu'une femme connaissait autant de choses... Et si ses informations étaient bien exactes, il y avait de très bonnes raisons d'avoir peur. Le contrôle des défunts était déjà une chose bien terrible, mais la possibilité de contrôler l'ensemble des vivants... Qui sait ce qu'il pouvait se passer si une personne mal attentionnée obtenait ce pouvoir ?

Non, elle préférait ne pas y penser ! Cela ne servait à rien, de toute façon : il était préférable d'agir et au plus vite si on voulait éviter le pire.

"Si ce que vous dites est vrai, il va falloir agir, mais nos moyens sont très limités face à toutes les armées d'Hadès. Il nous faudra probablement trouver des alliés assez forts pour nous aider à lutter contre nos adversaires. Sans cela, comment peut-on seulement espérer le contrecarrer ? Malheureusement, je doute que vous ayez une armée et je ne suis pas vraiment mieux lotie que vous, je le crains..."

Elle sentit ensuite la présence d'une autre énergie. L'inquiétude - déjà croissante - qu'elle ressentait à ce moment s'intensifia, d'autant plus qu'elle sentait dans cette énergie quelque chose d'assez familier... En lien avec l'Hadès. Oui, d'une façon ou d'une autre, cette personne avec une connexion avec les Enfers... Était-ce donc un serviteur de son époux venu la traquer ? Malheureusement, cette option n'était pas à exclure dans un tel contexte.

Finalement, elle vit l'inconnu. Un homme en armure d'or... Oui, elle reconnaissait cette armure. Son époux lui avait déjà parlé des Saints d'Athéna, en particulier de ses douze plus puissants chevaliers, les protecteurs du Sanctuaire nommés que l'on appelait chevaliers d'or. Parmi eux, son époux avait mentionné un en particulier qui avait des capacités en lien avec son royaume. Il s'agissait du porteur de l'armure du signe du Cancer...

Était-ce donc cet homme ? Et dans ce cas, ce chevalier d'Athéna était-il un ami... Ou un ennemi ?

Finalement, il ne semblait pas hostile... Ou alors il avait pour rituel de s'agenouiller devant ses victimes. La déesse ne put s'empêcher de pousser un léger soupir de soulagement. Un problème de moins, c'était déjà ça... Après avoir laissé Opaline s'adresser à lui, elle ajouta :

"Levez-vous, Saint, et dites-moi ce que vous faites ici. Comme vous voyez autour de vous, la situation est critique et si notre amie Opaline ici présente dit la vérité, elle pourrait être bien plus néfaste que ce que l'on peut imaginer. Et sachez que vous vous trouvez devant la déesse Perséphone, reine des Enfers et épouse d'Hadès, mais je ne suis pas dans son camp dans ce conflit. Comme vous, je suppose, je désire l'en empêcher et vous y aiderai volontiers du mieux que je peux afin d'empêcher qu'il sème mort et désolation."

Ce fut tout ce qu'elle eut à dire. Dans ce contexte, elle préférait éviter les longs discours. En outre, son interlocuteur possédait peut-être des informations précises... Un Saint d'Athéna ne devait après tout pas se trouver là tout à fait par hasard, en plein conflit !

Personnage incarné : Kayly Caldo

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Bordel, d'abord la libération des hydres, puis l'ouverture des portes menant au Tartare... Ca va être quoi, après ?! Le Cerbère qui est lâché ?!!! 'tain, ce Hadès est complètement cinglé !!! Qu'est-ce qui lui prend, de soudainement vouloir attaquer les autres cercles des Enfers ? Surtout que ces derniers ne se sont jamais réellement mis sur la gueule mutuellement... Non, l'accession au pouvoir de ma mère, dans le cercle de la luxure, c'est interne à ce dernier. Donc je comprends encore moins les agissements du Dieu des Enfers... En tout cas, je ne sais pas pour les autres, mais dans le cercle de la luxure, on ne compte pas rester les bourses croisées, à attendre de se faire latter la chatte par un dieu !!! C'est pour ça qu'on a levé notre armée (certes de petite taille), pour tenter de le contrer. Oui, j'ai bien dit tenter, parce que soyons logique, on est clairement pas de taille pour ne serait-ce que blesser un dieu... Mais bon, comme on dit, qui ne tente rien, n'a rien. Enfin, j'espère qu'on aura des alliés, quand même... Mais alors que notre armée avançait vers le palais d'Hadès, chacun étant dans son unité (enfin, sauf Rika et Jixia qui me suivaient, et bien sûr Cerbia qui marchait à mes côtés), j'ai tourné la tête vers la démone écarlate, pour lui poser une question...

Dis-moi Jixia, avant de partir, quelle était la situation, sur Terre ?

Pas fameuse... Je n'ai pas trop compris ce qui se passait, mais d'après ce que j'ai entendu, des satyres et autres bestioles du genre auraient envahi Yoake.

Merde !!! On dirait qu'il n'y a pas qu'un seul dieu, qui a pété les plombs...

Hmm... Deux endroits différents, envahis par des forces divines simultanément... Ca ne peut pas être une coïncidence. Les Dieux Olympiens, et pas uniquement Hadès, ont une idée derrière la tête...

Tu as raison, c'est étrange... Pour quelle raison Zeus et consorts ont décidé de ces attaques ? Et surtout, pourquoi maintenant ?!

Très bonne question, ma fille. Enfin, j'espère que ma clinique ne va pas trop subir de dégâts...

T'en fais pas, j'ai fais en sorte qu'on installe un système de sécurité sur mesure pour elle. Et je te rappelle qu'on a une plus grosse menace à gérer ici. A quoi ça nous aurait servi de faire un poutch pour te permettre de monter sur le trône du cercle de la luxure, et de récupérer les pouvoirs de grand-père, si Hadès envahit le cercle ?

Tu marques un poing... Attends, un système de sécurité, pour MA clinique ?! Tu me dois des explications, ma grande...

Tu en auras. Mais pour le moment, on a une...

Je me suis interrompue lorsque j'ai senti une main se poser sur mon épaule. C'était Rika qui voulait me montrer le radar installé dans son bracelet, et affiché via un holoécrant de mon cru (je vous l'avais dit, que j'ai moi-même conçu sa tenue et son arme sur mesure ?), pour me prévenir que trois êtres (on ne peut pas encore savoir si ce sont des démons ou des humains/dieux)se trouvaient à une centaine de mètres devant nous.

Stop ! On a de la compagnie. D'ici, y a des chances qu'ils ne nous voient pas, mais par sécurité, je vais y aller seule, avec Rika, en tant qu’émissaire...

Très bien... Mais soyez prudente, d'accord ?

Elle a beau être notre générale en chef, elle n'en reste pas moins notre mère... Et vu le regard qu'elle nous lance, Cerbia s'inquiète vraiment pour nous. Avec un sourire rassurant, je me suis approchée d'elle, avant de l'embrasser tendrement.

Mais oui, ne t'en fais pas... On restera sur nos gardes.

Et une fois que Rika l'a aussi embrassé, pour la rassurer (elle reste sa fille avant tout, hein.), nous nous sommes tous les trois (avec Silverslash, l'arme de ma Honkai en mode familier), vers le groupe repéré plus tôt, tout en ayant ma propre arme dans mon dos. Je ne sais pas comment ils vont réagir, par contre...

Personnage incarné : Karkinos

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J’attendais qu’elles me réponde, après tout, je n’étais qu’un humble Saint d’Athéna, fus-je même un Gold Saint, je n’arrivais pas à la cheville des deux déesses se trouvant devant moi.

_ « Un Gold Saint du Cancer ? Vous êtes ici pour nous aider ? Avez vous des informations sur la situation à nous communiquer ? Ah oui et une dernière chose, ne vous mettez pas à genoux devant moi. Cet égard est pour la déesse des enfers, mais par pour moi. Petite muse artiste peintre de mon petit village sur Terra. Et je me nomme Opaline. Comment vous avez déclinez votre identité, je vous rend la politesse. »

Pas une déesse ? Avec le Cosmos que je sentais en elle, elle se foutait de ma gueule ou quoi ? L’autre déesse poussa un léger soupir qui me fis sourire.

_ « Levez-vous, Saint, et dites-moi ce que vous faites ici. Comme vous voyez autour de vous, la situation est critique et si notre amie Opaline ici présente dit la vérité, elle pourrait être bien plus néfaste que ce que l'on peut imaginer. Et sachez que vous vous trouvez devant la déesse Perséphone, reine des Enfers et épouse d'Hadès, mais je ne suis pas dans son camp dans ce conflit. Comme vous, je suppose, je désire l'en empêcher et vous y aiderai volontiers du mieux que je peux afin d'empêcher qu'il sème mort et désolation. »

Perséphone, elle-même ? Et elle n’était pas dans le camp de son époux ? C’était rare ça… d’après les légendes, Perséphone était toujours auprès de son mari même durant les Guerres Saintes. Il est vrai que durant la dernière Guerre Sainte entre Athéna et Hadès, elle n’avait pas été présente, mais deux autres dieux mineurs l’avait été à sa place. Je me relevais.

_ « Déesse Perséphone… je suis en mission pour Athéna. Il y a un lien entre le Sanctuaire et les Enfers… »

Je fermais les yeux un instant, devais-je tout révéler maintenant ? Ces deux déesses semblaient être des alliées potentielles pour Athéna mais était-ce vraiment le cas ? Je choisi de leur faire confiance, jusqu’à un certain point.

_ « Et plus éxactement entre le Temple du Cancer et le Tartare. De ce que j’ai compris quand les Titans ont été vaincu, ils ont été envoyé dans le Tartare dont l’entrée se situait sur une Île… cette île est devenu l’Île du Sanctuaire des années plus tard, je dois trouver un moyen de couper le Sanctuaire du Tartare. Voilà pour ma mission. »

J’inspirais profondément avant de reprendre.

_ « Quand je suis arrivé à Yomotsu Hirasaka, j’ai senti l’arrivée d’Hydre gigantesque, j’ai préférer partir de la côte de Yomotsu. Je me suis retrouvé non loin d’un cercle de Démon et de Démones qui partait en guerre contre Hadès… il semble que votre époux ait décidé de libérer les Titans, ce qui est aussi dangereux que stupide… la première chose que fera Chronos en étant libéré c’est de tuer Hadès… »

Je haussais les épaules, avoir un dieu majeur en moins me convenait parfaitement.

_ « Quand à vous, Déesse Opaline, si je vous donne le titre de déesse, c’est que vous en êtes une. Je sais reconnaitre une déesse quand j’en vois une… vous maîtrisez un Cosmos bien plus puissant que le mien. »

Je me tournais d’un coup, nul doute que les deux déesses avaient due aussi ressentir l’arrivée des démones.

_ « D’ailleurs en parlant du cercle que j’avais repéré tout à l’heure, il est déjà là… »

La guerre était un concept habituel en Enfer. Les sept Cercles se livraient quotidiennement à des guerres intestinales et entre eux. Il fallait se rendre dans les plaines des Champs de la Colère pour voir les batailles interminables des Princes de la Colère, des batailles qui ne pouvaient que faire plaisir à Khorne. Car l’Enfer, comme tout domaine vivant, abritait un culte. Les démons vénéraient des Dieux maléfiques, les Dieux Noirs, et les oppositions cultuelles étaient des raisons supplémentaires de se faire la guerre. Mais c’était ici un affrontement bien différent qui était en train d’avoir lieu. Les Démons s’étaient jadis rebellés contre les Dieux, et avaient pris leur indépendance. Les anciens geôliers étaient devenus une race fière et indépendante, gérant toujours le monde des morts, mais sans avoir à recevoir d’ordres de divinités supérieures ne leur correspondant pas, comme Anubis, ou Hadès. Mais les Dieux extérieurs aux Enfers disposaient encore d’enclaves, de refuges, généralement laissés là pour leur permettre de garder sous cellule leurs propres monstres. Le Palais d’Hadès faisait partie de ces exceptions, car il y avait, sous le Palais, les portes principales du Tartare, une prison divine olympienne où les Olympiens avaient enfermé les Titans.

Mais, jusqu’à présent, Hadès avait toujours agi en ignorant les démons, et réciproquement. De gigantesques hydres avaient jailli des gouffres entourant le Palais, ainsi que des flopées de monstres olympiens. Ils avaient attaqué dans toutes les directions, et le Cercle de la Luxure n’avait pas été épargné.

« Repoussez-les !
-  Ces saloperies sont nombreuses ! »

Le Palais du clan Magoa, l’un des principaux clans de la Luxure, n’avait pas davantage été épargné. La Matriarche du clan, Onyxian Magoa, aussi belle que fatale, organisait elle-même les défenses, repoussant les hydres. Bien que temple du sexe et de la Luxure, le palais disposait aussi de ses propres défenses. Construit à flanc de falaise, ses fondations se perdaient dans un lac volcanique. Les hydres avaient attaqué depuis cette position, et la bataille se déroulait donc à hauteur de la lave. Les succubes et les incubes ne valaient pas au combat les démons de la Colère, mais ils maîtrisaient la magie, et le Palais disposait de défenses archaïques, mais efficaces. Des réservoirs de feu bouillant étaient stockés tout autour du Palais, et les défendeurs du Palais libérèrent des jets de lave en fusion, venant faire brûler les hydres.

Une fois la première vague repoussée, Onyxian réunit ses démons dans le plus grand hall du Palais. Les palais de la Luxure étaient souvent les palais les plus agréables des Enfers, car ils étaient élégants, somptueux, arrogants, et imprégnés d’une aura magique qui donnait envie d’y rester. Mais ici, une agitation palpable secouait les démons. Tous avaient senti que cette attaque venait du Palais d’Hadès.

« Cela n’a aucun sens, les Olympiens ne peuvent espérer gagner…
-  Leur intention n’est pas de vaincre les démons, mais de les retarder », signala une autre voix.

C’était l’une des sœurs d’Onyxian, mais également une prêtresse, Onralia Magoa.

« L’Olympe a fermé tous ses accès, et, pendant qu’Hadès nous attaque, les frères et les fils de Zeus mènent le siège sur Terra, et même sur Terre. »

Alastar Magoa, alias « Le Diablotin », se trouvait là. Il était en repos quand les hydres avaient attaqué… Ou plutôt attablé au lit avec quelques charmantes dames. Une hydre avait explosé le toit de sa chambre, coupant court à ses ébats. Depuis lors, il s’inquiétait pour ses nombreuses amantes éparpillées à la fois sur Terra et sur Terre, mais il n’était guère possible pour lui d’aller les aider, puisque son propre foyer était attaqué.

« Hadès va ouvrir les portes du Tartare. Et il savait très bien que les Cercles auraient senti cela, et auraient réagi en conséquence. Hadès n’a pu conserver sa souveraineté sur son palais que parce qu’il est considéré comme étant le plus apte à empêcher le Tartare de s’ouvrir. »

Même les démons n’étaient pas suicidaires au point d’aller libérer les Titans. Certes, ils rêvaient de conquête et d’invasion, mais pas au prix de devenir eux-mêmes les esclaves d’autres puissances. Or, c’était précisément ce qui risquait d’arriver si on libérait les Titans. Onralia était comme à son habitude bien renseignée, sans aucun doute parce que sa Déesse, Lust, lui avait glissé toutes les informations dont elle avait besoin.

« Les forces d’Hadès se confrontent principalement sur les Cercles les plus guerriers : la Colère, l’Orgueil… Avec les défenses naturelles du palais, je pense, Maîtresse, que nous pouvons diviser nos forces en deux, et attaquer le Palais d’Hadès, tout en défendant le palais.
-  Sauf que le Palais d’Hadès est très éloigné d’ici, objecta Onyxian. Comment pouvons-nous le rejoindre ?
-  Ma Déesse a généré un Portail depuis le temple, qui nous permettra de rejoindre l’entrée du Palais. Ensuite, nous devrons nous frayer un passage jusqu’au Tartare, et stopper Hadès de la folie qu’il est en train de faire. »

L’idée ne déplaisait pas à Onyxian, qui confia à plusieurs de ses sœurs le soin d’assurer la défense du palais. Elle réunit ensuite plusieurs succubes et incubes pour mener à bien cette mission. Onralia se reposait sur l’idée qu’Hadès avait dû vider en grande partie son palais pour pouvoir envahir le reste des Enfers.

Alastar fut désigné par Onyxian pour la suivre, car la Matriarche ne voulait pas s’éloigner de son « petit-frère adoré ».

C’est ainsi que, plus tard, derrière Perséphone, Karkinos et Opaline, un Portail apparut. Un vortex se forma, et une flopée de démons en émergea, menée par la sensuelle et terrible Onyxian, qui se posa devant le trio, accompagné de ses démons. Son regard se fronça en voyant une femme. Onralia n’eut aucun mal à la reconnaître.

« Déesse Perséphone… Je suppose que vous ignorez les raisons conduisant votre époux à agir ainsi ? »

Les discussions allaient toutefois tourner court. Le sol se mit brusquement à vibrer, tremblant dangereusement. Le Palais d’Hadès était accessible par une série de ponts et d’arches naturels surplombant un précipice d’où luisait habituellement des rivières de feu. Les hydres avaient jailli de ces gouffres, et des hydres supplémentaires, plus grosses encore que les précédentes, s’élevèrent à nouveau, faisant trembler les murs.

Onyxian, qui avait une nature de fonceuse, grogna sur place :

« On discutera plus tard ! Dégagez, les touristes, j’ai un Dieu à aller calmer, moi ! »

Onyxian s’envola alors avec les autres démons vers l’entrée du Palais, tandis que des gargouilles émergèrent des murs, fondant sur les démons pour les retenir et les défier…

Personnage incarné : Sanguilia

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C'était une attaque surprise, c'était quelque chose de violent. Nos armées ont été prises à partie par les armées olympiennes menées par Artémis, Déesse de la Chasse. La masse de soldats s’agglutinait à nos murs alors que nos archers commençaient leur travail de sape. Alors que je me trouvais dans mes quartiers afin de peaufiner des ordres à quelques troupes en dehors de nos murs, quatre soldats d'élites étaient entrés sans prévenir dans ma chambre. Je m'étais levée pour aller leur hurler de sortir mais l'un des soldats s'était avancé l'air très inquiet.

- Déesse Sanguilia, désolé de vous déranger mais les armées olympiennes sont à nos murs. Nous avons mis en sécurité les enfants mais la Déesse Sha a besoin de vous mais pas ici.

Alors que je m'avançais avec eux dans les couloirs du Palais, j'avais attrapé le Capitaine. J'avais l'air quelque peu énervée par les dires, si nous étions attaqués par les olympiens, pourquoi Sha voudrait que je sois ailleurs? Pourquoi diable je devais aller dans un autre endroit au lieu de défendre notre citadelle? Bref, ma voix était caverneuse et diabolique.

- De quoi? Expliquez vous? Où est la Déesse Sha?

Le Capitaine semblait quelque peu effrayé par moi, il y avait de quoi, sans le vouloir j'avais commencé à me transformer en démone. La rage montait en moi trop rapidement, je n'arrivais pas à la contenir et ma respiration s'était accélérée. Le Capitaine s'était reculé afin de se mettre hors porté de ma fureur.

- Grande Déesse... Nous ne faisons qu'appliquer les ordres de la Déesse Sha, voici son message. Lisez-le s'il vous plait...

Le garde avait sorti un parchemin de son sac et il me l'avait donné. Je l'ouvrais immédiatement.

" A l'intention de la Grande Déesse Sanguilia,

Mon aimée, je t'écris ce message afin de te donner comme consigne d'aller dans les Enfers combattre les armées d'Hadès. Les troupes d'Artémis ne sont là que pour détourner notre regard des Enfers. En effet, ton ancien mari prépare une chose très grave qui pourrait anéantir tout ce que nous connaissons. Quelques héros ont été envoyés la-bas afin de combattre le restant des troupes olympiennes et Hadès. Les gardes qui t'accompagnent vont t'escorter jusqu'au portail pour que tu puisses aller en Enfer.

Sois forte pour Pyrrha, sois forte pour nous et sois forte pour tout ce que tu crois.

Je t'aime

Sha"

Je brulais le message par colère mais je la comprenais, Sha avait toujours raison en stratégie. J'avais fait un geste aux gardes afin qu'ils continuent leur route. Nous avons avancé dans plusieurs couloirs et lorsque nous étions au croisement entre le portail et la salle de guerre, j'ai eu un moment de doute. J'avais voulu entrer dans cette pièce pour aller la prendre dans les bras mais le garde m'avait rappelée afin que je tourne dans la pièce du portail.

Dans la grande pièce bleuté par les cristaux qui donnaient la puissance au portail, un Mage de Sha était là, il m'avait saluée et m'invitait à entrer au centre de l'édifice. Avant même que je puisse congédier les soldats, je m'étais retrouvée en Enfer. Directement, je pouvais ressentir plusieurs auras puissantes. Je pensais que c'était les héros mentionnés dans le message de Sha. Je me concentrais un maximum afin de localiser les êtres puissants, lorsque cela était fait, je déployais mes ailes afin de rejoindre la zone des auras. Après plusieurs minutes de vol, je me trouvais à quelques mètres des personnes. Mais l'un d'eux était familier de mes connaissances, un Magoa, une puissante famille de démons alliée à la Déesse Sha. Ce dernier parlait à une femme qui se nommait Perséphone, j'avais eu du mal à admettre mais son aura était presque la même que la mienne. Je devais aller voir ce démon et cette femme, je m'étais avancée vers le Démon.

- Bonjour, démon, qui es tu? Je suis Sanguilia, Déesse du Chaos. Qui nommes tu Perséphone? Et que fais tu?

Personnage incarné : Kayly Caldo

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Putain, rien que de penser qu'Hadès soit capable d'ouvrir les portes du Tartare, ça me fait froid dans le dos... Sérieux, qu'est-ce qui est passé par la tête des Dieux Olympiens ?!!! Pourquoi ils s'attaquent à la fois aux Enfers, à la Terre et à une autre planète ?!!! (oui bon, j'ai pas trop d'infos pour celle-là...) Je sais pas, le vioc doit avoir un objectif précis, mais pourquoi nous attaquer ?!  J'veux dire, j'ai jamais entendu des démons dire qu'ils allaient s'attaquer à l'Olympe, ça serait du suicide !!! Non non, ça doit être pour autre chose... Quoi qu'il en soit, avec Rika sur mes talons, nous nous approchions d'un groupe de personnes franchement puissantes. J'ai beau être une demi-démone, J'arrive à ressentir les auras, et le moins que l'on puisse dire, c'est qu'il y en a au moins deux qui sont balèzes... Et je ne me suis pas plantée, car en dépassant un rochet, nous nous sommes retrouvées face à trois personnes, dont... Un chevalier d'or d'Athéna ?!!! BORDEL DE MERDE !!! Qu'est-ce qu'il fout là, lui ?!!! Oh merde, je viens de percuter qu'il y a aussi la femme d'Hadès... Bon, reste calme Kayly, c'est pas le moment de paniquer. Mais malgré ma transformation actuelle, je reste une Neko, donc j'ai pu capter la fin de leur conversation... Faut croire que chacun a ses raisons d'être là. Je fis alors signe à ma Honkai de s'arrêter, lorsqu'ils se sont tous tournées vers nous.

Eh bien, on dirait que nous étions attendus... *S'incline respectueusement.* Ravie de vous rencontrer, Déesse Perséphone. Mais je suis surprise de voir un des Chevaliers d'Athéna parmi nous. Pour quelle raison êtes-vous...

Ah bah merde, même pas le temps de commencer à discuter, que des hydres débarquent du gouffre... Et je viens de percuter qu'on était aux portes du palais d'Hadès. Et bien comme quoi, tous se goupille !!!
Mais je n'ai même pas le temps que reprendre la parole qu'un portail démoniaque s'ouvrit devant le trio, et une véritable horde de démons en sortit. Ah ouais, le clan Magoa, rien que ça ! Bon, je crois qu'il ne manque que nous, pour que les défenseurs soient au complet... J'ai alors dégainé mon épée, avant de la pointer vers le haut et de tirer une boule de feu, qui explosa une centaine de mètres au-dessus de moi. Et quelques secondes plus tard, l'armée du cercle de la luxure de Cerbia débarqua (un peu désordonnée, comme toujours, mais bon...), et avec cette dernière ayant prise sa forme draconique sur notre droite. Y a pas à dire, elle est impressionnante, et super classe, comme ça... Par contre, quand elle parle avec cette voix mi-féminine, mi-draconique, c'est quand même flippant...

Eh bien, on dirait que nous arrivons au bon moment...

Effectivement. Mais j'ai l'impression que, avec toutes ces hydres à la con, tu vas avoir besoin de renforts...

Quoi ? Que veux-tu dire... ?

Tu vas voir ça...

Et avec un petit sourire, j'ai porté deux doigts à ma bouche, avant de créer un puissant sifflement. Et aussitôt, un hurlement, à la fois bestial et mécanique, fit trembler le sol, avant qu'un immense Mécadragon n'arriva derrière nous, et vint se placer sur ma droite.

Mais bordel de merde... C'EST QUOI CE MACHIN ?!!!!!

Calme-toi Ezekya. Il est avec nous.

Attends, attends... Tu veux dire que c'est TOI qui a invoqué ce tru ?!!!!!

Pas invoquer. Fabriquer.

Ah donc, tout le matériel que tu as ramené de Uatis, c'était pour lui...

Tout à fait. Et maintenant que les renforts sont arrivés, on va pouvoir suivre nos compatriotes. Maman, à toi l'honneur...

C'est alors que la dragonne poussa un puissant hurlement, indiquant le début de l'assaut à nos troupes. Ces dernières ont d'ailleurs gueulé de rage, avant de foncer vers le pont. Quant à moi, je les ai imité, préférant rester proche de ma Honkai...

Le Palais de Sha était une magnifique structure située sur Terra, une forteresse construite par Sha, ses sorcières, et ses orcs. Le Palais se trouvait dans une province mijakienne peu avenante, une province que l’Empire avait cédé à Sha dans l’espoir qu’elle n’y fasse rien de productif, les Mijakiens ne sachant pas trop, à l’époque, comment se comporter avec cette Déesse revenue d’outre-tombe. Mais Sha avait, non seulement réussi à fédérer les Orcs qui opprimaient la région, mais à la faire prospérer. Sans égaler les plus puissantes provinces impériales, le domaine de Sha était puissant, et, après s’être rapprochée de la Déesse Sanguilia, Sha avait transformé son temple en une immense forteresse.

En soi, Sha et Sanguilia s’étaient déjà heurtées aux Olympiens, quand elles avaient affronté ensemble un terrible mage noir voulant siphonner la magie de Terra pour devenir un démiurge omnipotent, Zäazel. Elles avaient vaincu Zäazel, et étaient ensuite tombées amoureuses l’une de l’autre. Les deux partageaient un passé violent. Sanguilia avait jadis été Perséphone, la femme du Dieu Hadès, avant de renoncer à son héritage olympien quand Hadès l’avait torturé et abandonné. Suite à cela, Perséphone était devenue Sanguilia, et avait retrouvé l’amour en compagnie de Sha… Ainsi qu’un enfant. Dans son ventre, Pyrrha était en train de grandir. Zeus avait porté son regard courroucé sur cette union divine, n’appréciant pas l’idée de voir un enfant divin venir au monde sans son assentiment. Mais les deux Déesses avaient tenu bon.

Et, finalement, l’Olympe venait de lancer une attaque massive sur plusieurs plans : Terra, la Terre, mais aussi les Enfers. Le Cercle de la Luxure étant le plus proche du Palais d’Hadès, il avait donc fait l’objet d’assauts redoutables de terribles hydres qui étaient parties depuis les gargantuesques fosses entourant le Palais. Et Sha, quant à elle, faisait face à une attaque menée par la Déesse Artémis, qui avait déployé sur elle ses puissantes Amazones… Dont Penthésilée et les Douze Amazones. Sha n’arrivait pas encore à s’expliquer comment Zeus avait fait pour ramener à la vie tous les héros olympiens légendaires, mais elle savait que le temps jouait contre elles. En s’immergeant dans le monde magique, Sha avait senti d’intenses perturbations magiques émanant des Enfers, et plus précisément du Palais d’Hadès.

*Hadès cherche à rentrer dans le Tartare… Mais pour quelle raison ?*

Sha devait défendre son Palais, et coordonner l’effort de guerre de ses sorcières. S’il était tentant d’envoyer Sanguilia au combat, elle avait préféré la charger d’aller en Enfer. Comme il s’agissait de défier Hadès, Sanguilia serait sans aucun doute plus efficace que ses sorcières. Sha avait donc envoyé une missive à Sanguilia, consciente que le geste pouvait paraître cavalier et déplacé… Mais il lui était difficile de quitter son refuge alors que le chaos résonnait furieusement autour de son Palais.

Sanguilia s’était ainsi rendue en Enfer, pour y croiser le clan Magoa, un clan historiquement allié à Sha, qui entretenait d’excellentes relations avec leur Matriarche, Onyxian Magoa. Elle ignorait quel était le plan des Olympiens, et espérait bien que Sanguilia arriverait à trouver des réponses…

Onralia sourit doucement en voyant l’impatience de la Matriarche. La Prêtresse infernale se retourna en voyant d’autres individus arriver. Un Portail se généra, et elle vit une femme à la robe noire approcher. La Déesse Sanguilia…

« Je m’appelle Onralia Magoa, et j’ai entendu parler de toi. »

Son regard se porta sur son ventre, où elle sentait une force terrible croître… Ainsi que la signature de Sha. Onyxian avait entendu parler de la Tour de Zäazel, du combat entre les Déesses et le mage noir. Mais le temps n’était guère à la discussion. D’autres vibrations la troublèrent, et Onralia vit une démone draconique émerger en compagnie d’autres démons, et ressentit la signature de Cerbia. Peu à peu, les démons encerclaient le Palais d’Hadès. Onralia vit même une femme ressemblant à une hybride appeler une sorte de golem mécanique.

Devant tout ce monde, Onralia regarda encore Sanguilia, puis Perséphone, sentant une sorte d’âme commune.

« Vous… Que se… »

La dragonne démoniaque chargea en hurlant, et le Palais d’Hadès s’illumina brusquement. Onralia sentit la magie exploser, et se dépêcha de générer un bouclier, qui engloba également Sanguilia. Une onde de choc magique jaillit du Palais, et repoussa les démons alentour. Des hydres gigantesques émergèrent des trous entourant le Palais, et crachèrent des flammes de toutes les couleurs : rougeâtres, verdâtres, jaunâtres, verdâtres, noirâtres… Les flammes s’accompagnaient parfois d’éclairs intenses, qui foudroyèrent des démons. Les éclairs rebondirent sur le bouclier d’Onralia, qui soupira à ce contact.

« Bordel, ces hydres en plaisantent pas… »

Hadès avait laissé les hydres les plus puissantes pour protéger son palais. Voletant dans les airs, Onyxian jetait des éclairs avec ses mains, crachant des flammes avec sa gueule. Le Palais était en train de se défendre avec toute la puissance dont il était capable, et les combats s’avéraient très intensifs. La magie fusait dans tous les sens, et les démons se ruèrent sur ces hydres gigantesques. La gueule d’une hydre se planta dans le corps d’un démon ailé, arrachant la moitié de son corps3. Un autre se transforma en torchère vivante, et le Palais continua à vibrer, s’illuminant sur place.

Des armes de siège défensifs se trouvaient au rez-de-chaussée du Palais, des sortes de toboggans libérant des rafales magiques, formant des ondes qui fusaient dans tous les sens. Des archers apparurent également sur les balcons, décochant des pluies de flèches magiques vers les démons.

« Hadès se défend… »

Onralia constata que l’autre Perséphone avait disparu, ne laissant plus que Sanguilia. Difficile pour elle de se dire si elle s’était juste téléportée ou si Hadès l’avait ramené pour éviter que sa femme ne soit tuée dans le combat. Pour l’heure, il fallait survivre.

« Il faut rentrer dans le Palais avant de mourir ici, Déesse Sanguilia ! Connaissez-vous une entrée secrète ? »

Le sol était également en train de se fissurer par endroits. Des gargouilles jaillissaient également du Palais pour venir combattre les démons.

C’était le chaos total…

Personnage incarné : Sanguilia

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Tout autour de moi, des bruits d'explosions et des cris bestiaux se faisaient entendre. A une centaine de mètres, un gigantesque champs de bataille faisait rage où des millions de personnages s'affrontaient à mort. Pour le moment, aucun camps n'avait l'avantage sur l'autre mais le palais d'Hadès était gardé par des créatures gigantesques: les hydres.

Des créatures immenses avec la capacité de multiplier leur tête lorsque l'une d'elles était coupée. Fallait attendre de voir apparaître la tête d'or pour pouvoir porter le coup de grâce au monstre. Ce qui pouvait prendre du temps. Mais ce qui me faisait peur, c'était que ces créatures n'étaient pas sous les ordres de Hadès, ce qui me faisait craindre que les olympiens avaient reparti leur force de manière stratégique. Cela devenait plus difficile à gérer pour nous.

Bref, j'avais contact avec une Magoa, Onralia de son prénom, qui me parla tout en fixant mon ventre. Certe les Magoa étaient des alliés proches de Sha mais je ne savais pas qu'ils étaient prévenus pour Pyrrha. Par réflexe, j'avais placé ma main sur mon ventre tout en répondant.

- Enchantée Onralia, je suis ici sous les consignes de la Déesse Sha, je suis là pour mettre un terme aux agissements de Hadès.

Alors que j'allais venir vers Onralia, celle ci fixa la femme sur ma droite et je suivais son regard. Son aura était la même que la mienne et j'ai eu un moment de doute. Je ne savais pas comment l'expliquer mais j'avais la sensation d'être devant un miroir.

- Perséphone... Bordel...

J'allais jurer quand une explosion de magie se fit entendre depuis le palais. Une vague immense fonça sur le champs de bataille et nous autre. Partout sur la pleine, des boucliers apparurent rapidement et la Magoa fit de même pour nous couvrir. La voyant quelque peu surprise par l'impact, j'avais tendu la main vers le bouclier pour le renforcer à mon tour.

- Un système de défense, Hadès sait que sa victoire n'est pas acquise...

D'autres hydres apparurent sur le champs de bataille et malgré les boucliers, les démons avaient reculé fortement. Les monstres pouvaient se déployer facilement autour du château afin que les troupes olympiennes puissent se réorganiser. La Magoa semblait maintenant plus sombre au vu de la tournure du champs de bataille. Je m'avançais vers le bord du précipice et fermais les yeux.

- Pyrrha, ma fille, je veux bien que tu me prêtes un peu de ta force car on va sortir le grand jeu.

Au rez de chausse, il y avait une trentaine de scorpions à répétition, une arme de siège terrible à courte portée et les démons ne peuvent plus s'occuper des hydres sans être pris par les engins. Je me concentrais au maximum afin de faire surgir un brasier entre mes mains. Une flamme si intense et si chaude que l'air se faisait rare à un mètre de moi. Pyrrha répondu à mon appel et ma magie augmenta légèrement, le but n'étant pas de faire sauter tout le champs de bataille. Je braquais mes mains vers l'entrée principale du palais.

- φωτιά

Cela faisait longtemps que j'avais parlé grec mais c'était de circonstance. La boule de feu était partie sur la porte principale où une dizaine de scorpions étaient amassés. Lors de l'impact, une forte explosion s'était produit et cela permis aux démons de moins souffrir des engins de sièges. Sur la trentaine, seule une poignée était encore en état de marche.

Une fois fait, je me retournai vers l'autre moi mais elle avait disparu. La Magoa me demanda un passage sinon nous risquons nos vies sur cette colline. En effet, même si ma boule de feu avait fait des dégâts, les autres systèmes de défense étaient toujours en action. Et ne rien faire pouvait faire courir le risque qu'on s'épuise avant de pouvoir entrer par la grande porte. Je pointais la face Est du château.

- On peut entrer dans le château par un petit passage qui sert de conduit d'évacuation. J'y suis déjà allée avec Sha lors de ma dernière visite. Mais l'endroit est gardé par des genres de goules.

J'attendais de voir la réaction des Magoa et surtout je voulais savoir qui aller venir avec moi.

En attaquant ainsi les Cercles, Hadès avait joué avec le feu. Il savait qu’une contre-attaque massive allait venir, et que ses défenses ne tiendraient pas éternellement. Onralia ne pouvait donc que s’interroger sur les motivations d’Hadès. Ce qui était sûr, c’est que jamais le Dieu des Enfers n’aurait lancé une telle attaque sans la bénédiction de l’Olympe. Zeus était donc derrière tout ça, pour une raison obscure qui échappait encore à Onralia. La Magoa voyait d’immenses hydres primordiales se dresser tout autour du Palais. Des monstres surnaturels, les protecteurs d’Hadès, et peut-être même les mères de toutes les hydres qui avaient attaqué les régions environnantes. De base, une hydre appartenait à la même famille que les dragons. Elle appartenait à la famille des drakontes, des dragons sans ailes, ce qui confirmait une vieille théorie disant que les dragons avaient pour ancêtre commun d’immenses serpents.

Les hydres étaient puissantes, suffisamment puissantes pour repousser les démons, mais Hadès déploya également sur la plateforme à l’entrée du Palais une série de scorpions, des armes de siège capables de tirer de redoutables flèches. Les scorpions firent feu, et fauchèrent un démon, l’empalant dans les airs. Un autre évita de justesse une autre flèche métallique, et jeta une boule de feu qui explosa sur une terrasse, enflammant un scorpion, avant de se reculer. Le Palais se défendait, et il fallait encore craindre les attaques de zones magiques. Onralia, en sondant les défenses extérieures, sentait toutefois que les générateurs magiques se rechargeaient, sans aucun doute pour une autre attaque.

Sanguilia, de son côté, ne tarda pas à agir. Une magie terrible remonta en elle, et la démone sentit également une force pointer à hauteur de son ventre. La fille de Sha et de Sanguilia, l’enfant de deux Déesses, était déjà très puissante… Et Sanguilia généra une boule de feu très puissante, qui fila vers la plateforme centrale. Une violente explosion illumina le Palais, s’accompagnant des multiples hurlements de douleur des servants des scorpions, dont les corps se calcinèrent sur place.

« Allez, allez ! hurlait une Onyxian furieuse. Tenez bon ! »

Mais les démons de la Luxure n’étaient pas de grands guerriers. De fait, quand on évoquait les Légions infernales, on faisait surtout référence aux Légions démoniaques s’entraînant dans les Champs de la Colère. Sanguilia avait attaqué le Palais, mais il était difficile de rejoindre celui-ci. Tout autour des hydres, des tentacules mortifères jaillissaient de leurs corps, fauchant les démons au sol, les écrabouillant. La magie suintait de ces tentacules, formant des arcs électriques qui jaillissaient dans tous les sens.

Onralia se protégea encore avec un bouclier, tandis que, depuis les étages supérieurs du Palais, des onagres tiraient régulièrement, lançant des boules de feu enflammées. Rester ici devenait extrêmement dangereux, et Sanguilia évoqua une entrée discrète. Onralia appela alors Onyxian à l’aide d’un appel télépathique, et la Matriarche les rejoignit. Belle et fatale, elle se battait presque nue, du sang rouge décorant son corps.

« Il y a une poterne discrète dans un coin, mais, si nous cessons l’assaut, Hadès va s’en rendre compte. »

Onyxian pesta sur place.

« Hadès a attaqué les démons. La Luxure n’est que la première vague, les forces de la Colère marchent sur lui…
-  On ne peut pas attendre déraisonnablement, ma sœur ! tenta de la raisonner Onralia. Hadès prépare quelque chose, c’est évident ! »

La Matriarche grogna lentement, puis regarda Sanguilia.

« Je n’ai encore jamais eu l’occasion de vous voir, Déesse Sanguilia, ce qui est plutôt amusant, vu que j’ai déjà croisé Sha. J’ai même porté l’un de ses enfants… Mais je ne peux pas venir avec vous, ni vous confier trop de troupes, ou Hadès se doutera de quelque chose. Nous allons faire diversion autant que possible, mais, même si les défenses du Palais sont puissantes, nous arriverons à passer. »

Onralia acquiesça. Il allait falloir traverser le champ de bataille, ce qui était d’autant compliqué que, outre les hydres, des troupes se déployaient depuis le Palais… Des chevaliers en armure bleuâtre, dégageant des flammes infernales autour d’eux. Des statues vivantes, animées par la volonté d’Hadès, qui venaient affronter les démons.

La zone devenait un véritable chaos, avec des explosions dans tous les sens, des tentacules immenses s’abattant violemment tout autour du Palais.

Rejoindre la façade Est n’allait clairement pas être une partie de plaisir !