La peau verte qui vous veut du mal ... [Valiobservé !]
Posté : 13 févr. 2025 09:50
"Va! Dorénavant, tu es libre!"
C'était par cette phrase que la véritable histoire de Ghurren avait commencé. L'orc n'avait connu que la servilité et l'asservissement, et l'homme qui le libérait du joug de l'esclavage savait exactement pourquoi il le faisait. Le propriétaire de l'orc était à présent ruiné, humilié et indésirable dans le monde très fermé des lanistes, ces "éleveurs" de gladiateurs. Ses magouilles et duperies l'avaient rattrapé et le magistrat venu spécialement de la capitale de l'empire pour traiter son procès n'avait eu aucune pitié. Le jugement le rabaissait à l'état de pauvre citoyen et il devait rendre les rênes de son école de combat à son plus féroce concurrent. Pour le laniste déchu, il était hors de question de céder son écurie et il avait rendu la liberté à tous ses combattants. Il avait certes été un filou et un escroc, mais il avait compris que la qualité de ses guerriers passait aussi par l'éducation, en plus de l'apprentissage strict du combat. Il fournissait alors parmi les tueurs les plus performants des arènes de Mijak. Le peuple aimait les brutes épaisses mais quand en plus, celles-ci étaient capables de se moquer en rimes de leurs adversaires, alors là, la population ovationnait.
Le laniste n'était pas regardant quant aux esclaves qu'il achetait. Il était riche alors et faisait le tri après, à son domaine. Les orcs n'étaient pas les meilleurs combattants mais ils étaient les plus nombreux. Leur masse et leur taille en faisaient des adversaires impressionnants mais leur lenteur les handicapaient. La plupart d'entre eux terminaient leur premier combat étalés dans une mare de sang au centre de l'arène, terrassés par d'autres tueurs plus véloces. Ghurren avait été l'exception. Le laniste avait découvert dans cette peau verte une créature déterminée et redoutable. Le jeune orc faisait partie d'un lot acquis à un bon prix et s'était montré spécial au premier test. Les trente ans qui suivirent furent une succession de victoires et de combats glorieux.
L'histoire personnelle de chaque orc était sensiblement la même. Ils naissaient dans une tribu, étaient immédiatement soustraits à leur génitrice pour être élevés par des nourrices et très vite remis aux maitres d'armes pour les former au combat, c'est à dire, parvenir à lever une lourde hache et la rabaisser sur le crâne de l'adversaire ... Un combat d'orc était relativement frontal et linéaire ... Le destin de Ghurren n'avait pas été différent de celui des autres nourrissons de son clan. De sa mère, il ne se rappelait rien. Elle était surement vivante encore aujourd'hui et devait accoucher chaque année d'un braillard hideux. Son père, lui, était surement mort , la longévité d'un combattant orc étant relativement limitée. Tous les mâles étaient d'ailleurs considérés comme des guerriers, seuls quelques élus ralliant la fonction de chaman.
Ghurren avait tété des gros nibards pleins de lait au goût ignoble, avait appris à se battre pour être le premier à pouvoir atteindre les nourrices à l'heure de la bouffe, avait pris des coups, les avaient rendu, s'était frotté à des orcs plus âgés que lui, et avait dérouillé quand il ne faisait pas le poids. En parlant de poids, il était loin des standards orcs, plus menu mais ... teigneux. Sa différence physique l'avait forcé à réfléchir pour devenir vicieux et rusé. Le physique, il ne l'avait gagné que plus tard, et à quinze ans, il était aussi massif qu'un autre, ses crocs pointaient fièrement et ses muscles ne laissaient pas indifférentes les jeunes femelles de sa tribu. Au combat, il se montrait plein d'ardeur et alliait à sa force la vélocité qu'il avait acquis plus jeune quand il était en situation d'infériorité face aux plus forts. Il grandissait bien, dans le clan des Crocs Sanglants, installé dans les contrées au nord de l'empire mijakien. Ces plaines peu accueillantes étaient celles des tribus orcs, qui se battaient sans cesse entre elles. Ghurren vécut ses premiers vrais combats, reçu ses premières vraies blessures, survécut et se forgea une âme de guerrier. Mais sa première escarmouche avec une troupe d'esclavagistes tourna au cauchemar. Sa troupe fut décimée, les jeunes emmenés en captivité loin au Sud puis revendus comme des clébards.
L'orc était devenu la propriété du laniste. Au premier coup de fouet, il sut où était sa place, mais quand on lui donna une hache pour l'évaluer, il tailla en pièce son comparse capturé en même temps que lui. la suite fut comme dictée précédemment: il fut formé au combat et se surprit à apprécier la culture inculquée par las précepteurs du laniste. il apprit l'histoire, la littérature, les langages des hommes, des nains et même des dragons. Il se passionna pour la stratégie et la tactique militaire et dès lors qu'il sut lire, pas un livre de la bibliothèque du maitre ne lui échappa. Ghurren apprenait vite et bien, et sa science du combat, alliée à sa ruse, lui fit gagner ses premiers combats. On paria sur lui, il grandit dans l'arène et le peuple le soutint. Son nom fut connu et les plus grandes places d'armes l'accueillirent, et cela dura trente ans.
Et puis il fut libéré. Il n'eut aucun regret à quitter le laniste, son cœur ayant toujours été rappelé par les steppes arides du Nord. Une idée avait germé dans son esprit, une grande idée: une nation orque, puissante et unie face à au mépris des humains. Son retour fut peu remarqué par sa tribu jusqu'à ce qu'il défit le chef et l'abattit, assez facilement. La suite, c'est beaucoup de palabres, une éloquence impressionnante pour les simples orcs des plaines, une tribu unie derrière lui et la conquête de tous les autres clans, uns par uns, et leur soumission.
Aujourd'hui, Ghurren est le grand chef d'une horde innombrable et meurtrière, formée par ses soins et prête à faire subir à Terra une nouvelle ère de domination ... verte.
C'était par cette phrase que la véritable histoire de Ghurren avait commencé. L'orc n'avait connu que la servilité et l'asservissement, et l'homme qui le libérait du joug de l'esclavage savait exactement pourquoi il le faisait. Le propriétaire de l'orc était à présent ruiné, humilié et indésirable dans le monde très fermé des lanistes, ces "éleveurs" de gladiateurs. Ses magouilles et duperies l'avaient rattrapé et le magistrat venu spécialement de la capitale de l'empire pour traiter son procès n'avait eu aucune pitié. Le jugement le rabaissait à l'état de pauvre citoyen et il devait rendre les rênes de son école de combat à son plus féroce concurrent. Pour le laniste déchu, il était hors de question de céder son écurie et il avait rendu la liberté à tous ses combattants. Il avait certes été un filou et un escroc, mais il avait compris que la qualité de ses guerriers passait aussi par l'éducation, en plus de l'apprentissage strict du combat. Il fournissait alors parmi les tueurs les plus performants des arènes de Mijak. Le peuple aimait les brutes épaisses mais quand en plus, celles-ci étaient capables de se moquer en rimes de leurs adversaires, alors là, la population ovationnait.
Le laniste n'était pas regardant quant aux esclaves qu'il achetait. Il était riche alors et faisait le tri après, à son domaine. Les orcs n'étaient pas les meilleurs combattants mais ils étaient les plus nombreux. Leur masse et leur taille en faisaient des adversaires impressionnants mais leur lenteur les handicapaient. La plupart d'entre eux terminaient leur premier combat étalés dans une mare de sang au centre de l'arène, terrassés par d'autres tueurs plus véloces. Ghurren avait été l'exception. Le laniste avait découvert dans cette peau verte une créature déterminée et redoutable. Le jeune orc faisait partie d'un lot acquis à un bon prix et s'était montré spécial au premier test. Les trente ans qui suivirent furent une succession de victoires et de combats glorieux.
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L'histoire personnelle de chaque orc était sensiblement la même. Ils naissaient dans une tribu, étaient immédiatement soustraits à leur génitrice pour être élevés par des nourrices et très vite remis aux maitres d'armes pour les former au combat, c'est à dire, parvenir à lever une lourde hache et la rabaisser sur le crâne de l'adversaire ... Un combat d'orc était relativement frontal et linéaire ... Le destin de Ghurren n'avait pas été différent de celui des autres nourrissons de son clan. De sa mère, il ne se rappelait rien. Elle était surement vivante encore aujourd'hui et devait accoucher chaque année d'un braillard hideux. Son père, lui, était surement mort , la longévité d'un combattant orc étant relativement limitée. Tous les mâles étaient d'ailleurs considérés comme des guerriers, seuls quelques élus ralliant la fonction de chaman.
Ghurren avait tété des gros nibards pleins de lait au goût ignoble, avait appris à se battre pour être le premier à pouvoir atteindre les nourrices à l'heure de la bouffe, avait pris des coups, les avaient rendu, s'était frotté à des orcs plus âgés que lui, et avait dérouillé quand il ne faisait pas le poids. En parlant de poids, il était loin des standards orcs, plus menu mais ... teigneux. Sa différence physique l'avait forcé à réfléchir pour devenir vicieux et rusé. Le physique, il ne l'avait gagné que plus tard, et à quinze ans, il était aussi massif qu'un autre, ses crocs pointaient fièrement et ses muscles ne laissaient pas indifférentes les jeunes femelles de sa tribu. Au combat, il se montrait plein d'ardeur et alliait à sa force la vélocité qu'il avait acquis plus jeune quand il était en situation d'infériorité face aux plus forts. Il grandissait bien, dans le clan des Crocs Sanglants, installé dans les contrées au nord de l'empire mijakien. Ces plaines peu accueillantes étaient celles des tribus orcs, qui se battaient sans cesse entre elles. Ghurren vécut ses premiers vrais combats, reçu ses premières vraies blessures, survécut et se forgea une âme de guerrier. Mais sa première escarmouche avec une troupe d'esclavagistes tourna au cauchemar. Sa troupe fut décimée, les jeunes emmenés en captivité loin au Sud puis revendus comme des clébards.
L'orc était devenu la propriété du laniste. Au premier coup de fouet, il sut où était sa place, mais quand on lui donna une hache pour l'évaluer, il tailla en pièce son comparse capturé en même temps que lui. la suite fut comme dictée précédemment: il fut formé au combat et se surprit à apprécier la culture inculquée par las précepteurs du laniste. il apprit l'histoire, la littérature, les langages des hommes, des nains et même des dragons. Il se passionna pour la stratégie et la tactique militaire et dès lors qu'il sut lire, pas un livre de la bibliothèque du maitre ne lui échappa. Ghurren apprenait vite et bien, et sa science du combat, alliée à sa ruse, lui fit gagner ses premiers combats. On paria sur lui, il grandit dans l'arène et le peuple le soutint. Son nom fut connu et les plus grandes places d'armes l'accueillirent, et cela dura trente ans.
Et puis il fut libéré. Il n'eut aucun regret à quitter le laniste, son cœur ayant toujours été rappelé par les steppes arides du Nord. Une idée avait germé dans son esprit, une grande idée: une nation orque, puissante et unie face à au mépris des humains. Son retour fut peu remarqué par sa tribu jusqu'à ce qu'il défit le chef et l'abattit, assez facilement. La suite, c'est beaucoup de palabres, une éloquence impressionnante pour les simples orcs des plaines, une tribu unie derrière lui et la conquête de tous les autres clans, uns par uns, et leur soumission.
Aujourd'hui, Ghurren est le grand chef d'une horde innombrable et meurtrière, formée par ses soins et prête à faire subir à Terra une nouvelle ère de domination ... verte.