The Multiversity

La « Louve » était repartie sur les routes avec une destination bien précise. Une destination qu’elle aurait pu atteindre rapidement en volant mais l’intéressée avait également pour motivation de se rappeler de là où elle venait, de ces mois à vivre seule dans la nature par ses propres capacités. Elle savait que cela n’allait augmenter que de quelques jours le voyage mais elle en avait besoin, comme une sorte d’introspection. Shad passa donc la majeure partie de son temps loin de sentiers habituellement utilisés mais se déplaçant sans trop de difficultés sur les chemins plus abruptes. Elle n’utilisait pas sa forme draconnique mais s’autorisait toutefois à prendre sa forme de louve, celle qu’elle utilisait déjà dans le passé.

Chemin faisait, elle progressait, faisant des haltes pour chasser, manger et repartir après sur les routes. Mais le trajet devint également de plus en plus difficile, une bonne épreuve en soit ! Levant le visage, l’hybride observa la neige qui tombait nonchalamment du ciel, et de ce fait également sur elle. La nuit était arrivée, rapide et avec elle, un froid plus que glaçant. Un frisson lui parcouru l’échine et elle resserra un peu plus sa cape contre son corps et rabattu sa capuche sur sa tête. Une halte était nécessaire mais encore faudrait-il trouver un lieu où se mettre en sécurité. Elle avançait donc dans la neige fraîchement tombée au sol, celle-ci émettant le fameux son de craquement sous ses bottes de cuir.

Son attention fut toutefois attirée par deux choses : une lueur indiquant la présence d’un feu non loin et surtout l’odeur alléchante d’une viande que l’on venait de cuire. Qui que soit la personne à l’origine de ce feu, Shad était certaine d’une chose : cette dernière ne craignait pas les rencontres ou il aurait été plus discret. Poussée par sa légendaire curiosité, elle s’approcha à pas feutré afin d’observer la scène mais pesta intérieurement quand le vent lui fit fond bond en la trahissant et en changeant subitement son sens, dévoilant sa position.

« Je n’ai que faire de tes pièces de cuivres voyageur, ce qui m’a attiré ici est le fait que seul un être sûr de lui et capable de se défendre songerais à faire un feu visible de loin… »

Elle sortie de l’endroit où elle se trouvait, s’avançant à sa vue, les mains écartées et paumes vers le haut en toute bonne foi. Dans son dos on pouvait y déceler un lapin fraîchement chassé également qui n’attendait aussi qu’à être préparé et dégusté.

« Nos routes ne sont que pures coïncidences, j’ai avec moi un lapin, nous pouvons également le partager si tu le souhaites »

A ses mots elle le détacha et vint le faire glisser vers l’orc. Après cela elle regarda un instant son interlocuteur et ses oreilles s’agitèrent légèrement sous sa capuche encore repliée sur sa tête :

"Pardonne-moi mais…qu’es-tu ? J’ai rencontré pas mal de créatures mais jamais une comme toi. Je devine cependant que tu es rôdé au combat. »

Rien, la Louve ne savait rien des orcs. Ni même de la réputation de brutes infâmes qu’ils avaient. Et si cette rencontre devait de toute manière dégénérée, elle avait en sa possession de quoi se défendre. Pour l’heure elle attendait patiemment les quelques réponses, sans entrer dans le refuge avant d’y être formellement invitée.

Shad avait accepté l’invitation de la peau verte et s’était assise sur la souche de bois en face de lui, saisissant dans sa main le morceau de viande qui lui tendait, tout en hochant la tête en signe de remerciement. Il se présenta et parut quelque peu étonné qu’elle n ait jamais vu d’orcs. Elle nota également qu’il la corrigea sur sa formulation avant de lui expliquer que son peuple était violent et en guerre contre le peuple humain ce qui fit arquer un sourcil à l’hybride. Puis vint à son tour de lui poser des questions, notamment également sur sa race, portant le fait qu’elle n’était pas humaine.

« Je suis désolée si je t’ai blessée Ghurren, ce n’était pas mon intention. Tu dis que ton peuple est violent ? Dans ce cas, tu dois être l’exception qui confirme la règle. »

Elle mord à son tour dans son morceau de viande, arrachant aisément la chaire, puis d’un simple mouvement de mains, elle vient abaisser sa capuche, réveillant ses deux oreilles lupines.

« Saches que les Hybrides sont également traités comme des animaux par les Humains… enfin la majorité, tous ne sont pas ainsi…Donc ce dont tu me parles, cette rancœur des orcs envers les humains, je peux la comprendre »

Elle ne lui dévoila qu’une partie de la vérité, s’il avait les preuves qu’elle était plus qu’une hybride, elle lui dirait le reste, pour l’heure ceci n’était pas important aux yeux de l’Okami. Il lui parla aussi du fait qu’il souhaitais changer de vie et qu’il se dirigeait dans le Nord. Vouloir changer de vie… s’il n’avait connu que des combats, peut-être aspurait-il à une vie plus calme ?

« Je suis en route pour une contrée lointaine et j’avais besoin de faire également une introspection, ce voyage m’y est très bénéfique pour cela. Tu dis que tu aspire à une autre vie mais.. Sais-tu ce que tu souhaites ? As-tu un objectif vers le Nord ? Je devine que tu ne te déplaces pas sans réfléchir, quelqu’un ou quelque chose t’arrire là-bas »

Elle termina son morceau de viande et attisa le feu à son tour, remuant les braises qui crepitèrent autours de sa main.

« Le voyage vers le Nord ne sera pas de tout repos. Mais je sais que cela ne sera pas un obstacle pour toi. Est-ce que… les tiens seraient là bas ? Eqt ce que les Orcs vivent aussi en petite communauté ? »

On pouvait deviner de la curiosité bienveillante de la part de l’Okami, tout cela Ghurren, les Orcs, l’intéressait assurément. »

La Louve écouta avec attention le récit de l’orc, ce dernier pouvait remarquer que son langage corporel était porté à l’écoute. Son corps était légèrement en avant, son regard était posé sur lui, seule une de ses oreilles était plutôt tournée vers l’extérieur. Même si peu de personnes passaient par ces chemins, mieux valait toujours la carte de la sûreté. Elle l’écouta donc et sourit d’un air amusé à la fin de son récit et de sa déclaration :

« Tu souhaiterais donc partir à la recherche de ce dragon et lui dérobait ce fameux talisman ? Je ne sais pas si tu es sûr de toi ou simplement suicidaire mais…-elle attrapa son morceau de lapin et arracha le dernier morceau de viande de l’os – ton histoire me plaît et ton engouement à aider ton peuple également. Cependant sache que je ne prendrais pas partie si tu viendrais à rentrer en guerre contre ceux qui furent tes esclavagistes à l’époque, je sers tout autant Lumen que Mijak, la guerre intestine entre ces deux nations ne me fait ni chaud ni froid. »

En effet, elle avait bien plus important comme le fait d’éviter que le Roi Cramoisi ne gagne la guerre. Elle se releva et soupira, regardant un instant vers l’extérieur :

« Je peux te paraître faible, après tout je n’ai pas ta carrure, donc je comprendrais que tu refuses mon aide, mais contre un dragon, il faudrait mieux que tu n’y ailles pas en solitaire et puis…- elle s’approcha du feu, y plongea la main et en retira une gerbe de flamme qui brûla dans sa paume – je ne pense pas que tu sois insensible à la source principale de ses attaques. Je pourrais l’occuper pendant que tu cherches ce fameux talisman mais permets moi de te poser cette question : As-tu une idée où ton peuple pourrait s’installer ? As-tu déjà croisé d’autres orc ? Que projettes-tu de faire après tout cela ? »

Des questions relevant d’un futur lointain, mais qui pouvait également déterminer si l’Okami resterait ou si leur chemin se séparerait.

La Louve affichait un regard ravit aux réponses de l’orc. En effet, ce dernier ne semblait pas vouloir faire la guerre aux différentes principales nations que composait Terra, mais Shad n’était pas utopiste à ce point : Elle savait que si le projet de Ghurren se concrétisait, il y’aurait sans nul doute une forte opposition. Après tout des orcs créant leurs nations ? Cela risquait de très mal passé dans la gorge de certains puristes. Si les hybrides avaient du mal à créer leurs propres nations, cela étant même impossible pour eux, les orcs étaient également considérés comme des moins que rien, ou plutôt des bêtes sans cervelles. Parvenir à créer une nation relevait d’un projet avec une forte ambition. Mais cette ambition ne déplaisait pas à la Louve qui d’un certain côté, se demandait si un jour, le rêve de l’orc deviendrait réalité.

« Shad la Curieuse – elle rit doucement – voilà une interpellation qui me va à ravir ! J’espère que ma curiosité ne te dérangera pas, Ghurren le Réfléchi. »

Un point partout. Elle l’observa par la suite entrer dans la grotte, non sans l’avoir invité à partager sa couche afin de se protéger du froid mordant environnant. Devait-elle lui dire qu’elle ne le craignait pas ? Qu’elle eût de quoi se réchauffer ou même que sa simple transformation en louve pouvait aisément lui tenir assez chaud ? Si l’Orc pouvait être sur ses gardes quant à l’arrivée d’un animal sauvage, l’Okami était sûre d’une chose : le danger n’était pas là où son interlocuteur le présumait. Pourtant…l’invitation était tentante. Elle raviva un peu le feu tout en observant la masse de l’orc à quelques pas de là.

« Des histoires…Malheureusement les dernières que j’aurais à te compter sont remplis de fanatiques en tout genre et de monstres défiant l’imagination. Après…il y’aurait bien ce monde où je fus quelques temps, un monde où ton peuple n’existe pas, ni le mien d’ailleurs. Seuls les humains y sont présents. En majorité du moins. Je pourrais t’en parler mais il n’a rien de passionnant…Donc je vais prendre la seconde option, de plus je ne serais pas contre une petite nuit réparatrice… »

Elle s’avança donc à son tour, venant prendre place près de l’orc sur le fameux tapis d’aiguilles confectionnait par ce dernier. Ce n’était pas très agréable mais cela l’était toujours plus qu’à même le sol gelé. La Lycane s’installa donc, tournant le dos à l’orc. Certains la prendrait pour une folle, une inconsciente, ou même une suicidaire : tourner le dos à un orc ! Allons bon ! Mais par ce geste, la Louve montrait aussi sa confiance à Ghurren. Elle lui faisait assez confiance pour lui tourner le dos et cela alors qu’ils étaient à présent bien plus proche que quelques minutes auparavant. L’œil averti de l’orc n’aura sans doute pas manqué cependant que les oreilles de l’Hybride étaient légèrement tournées en sa direction, preuve qu’elle écoutait également ce qu’il faisait derrière elle.

« Et toi ? Aurais-tu une autre histoire passionnante à raconter ? Je gage que ta demande cachait en réalité le fait que Morphée ne t’est pas encore attiré dans ses bras… »

Elle se retourna pour lui faire face et marqua un temps d’arrêt. Bien plus proche à présent, elle pouvait voir sa musculature roulant sous sa peau verte et surtout qu’en apparence, elle avait l’air d’une petite brindille à côté de lui. Elle prit appuie contre son coude et posa une de ses joues dans la paume de sa main, sa queue battant tranquillement après la surprise passée.

« Alors ? Je suis « curieuse » de savoir ta réponse. »

La Louve s’installa en tailleur et écouta, attentive aux histoires de Ghurren. Elle n’en manqua pas une miette, appréciant son verbe et sa façon particulière de raconter. Le moindre récit quelque peu banal de la vie quotidienne pouvait devenir un récit épique entre les mains de l’orc. Et lors de ses envolées ubuesques, elle riait de bon cœur, les yeux pétillants.

« Je dois avouer que tu es captivant quand tu racontes tes histoires ! Merci pour ce petit moment partagéé – elle regarda vers le tas de neige qui bouchait à présent l’entrée dans lequel l’orc créait des aérations – Non en effet, nous n’avons rien à craindre des bêtes de la nuit… »

Et tout comme Ghurren, Shad s’endormit paisiblement sous la couverture épaisse, bercée par la sécurité apaisante du lieu. Elle ne craignait rien, ni de ce qui se passait à l’extérieur, ni même de l’orc. Ce qui permettait à la Louve de profiter d’un sommeil du juste, profond et réparateur. Tellement profond qu’elle bougea suffisamment dans son sommeil pour se retrouver coller aux cuisses de l’orc, l’une de ses joue posée contre son bas-ventre et son nez presque scotché à un membre qui avait pris de l’ampleur. Une expiration suivit d’une inspiration et d’un léger reniflement. Une odeur forte parvint aux narines de l’Okami, une odeur musquée qui l’a fit émergée de son sommeil. Ceci et également un « objet » dur posé contre sa joue qui à force devenait quelque peu inconfortable.

« Hmmrr… »

Elle émergea, entre-ouvrit les yeux et posa directement ses mains contre les cuisses de Ghurren pour s’en servir de point d’appuie et se reculer, les joues fortement rosies :

« Pardon ! Je dormais tellement bien que… »

Elle se tut, sentant la poigne de l’orc contre son sein. Son regard se porta vers le bas et elle put en effet constater que Ghurren empoignait sa poitrine dans sa grosse main. Et sur le coup elle resta stoïque avant de finalement…éclater de rire sur l’hilarité du moment. Une façon également de faire baisser la pression.

« Ha putain… »

Saisissant délicatement la main qui la pelotait, elle hésita un petit instant et la poussa un peu plus pour qu’il rafferme sa prise, son regard croisant le sien :

« Maintenant que nous sommes tous les deux réveillés, peut-être pourrions-nous…Tuer le temps ? Je ne pense pas que cette éventualité te dérangerait, ou du moins ton corps indique tout le contraire. »

Pudique l’Okami ? Depuis le temps, cela était bien révolu !

Effectivement l’orc semblait bien intéressait à ce qu’ils ne retournent pas simplement se coucher chacun de leur côté ! La Louve sentit la poigne de ce dernier contre sa poitrine se raffermir indiquant par ce fait que les « hostilités » avaient débuté. Quant à son autre main, elle empoigna celle de l’Okami pour venir la guider sous le pagne de l’orc et qu’elle rentre en contact avec son membre qui résidait en dessous. Elle l’effleura de ses doigts, jugeant à l’aveugle de sa longueur avant de le prendre dans sa main et de cette fois, juger de sa largeur. Il était imposant, ça c’était indéniable ! Mais l’orc décida de bien rapidement changer de position et amena Shad à se mettre sur ses cuisses, son sexe libéré de son pagne, pointant face au visage de l’Okami.

Elle continua à le caresser de ses doigts, sentant également son corps réagir aux attentions de Ghurren, sa poitrine devenait plus sensible au fur à mesure qu’il s’en occupait. Elle pouvait facilement sentir le membre palpiter dans sa paume, impatient de la suite à venir. Le baiser quant à lui fut quelque peu…surprenant ? La Lycane n’avait jamais embrassé un orc de sa vie et il aura fallut quelques secondes d’adaptation. Si Ghurren pouvait sentir sa douceur, elle au contraire ressentait sa force brusque. Son corps était plaqué contre le sien et bien vite entre ses seins, elle sentit la verge de l’orc s’y frotter avec insistance, souillant au passage sa peau de quelques fluides corporels. Mais l’orc ne jouit pas, ou plutôt il s’arrêta juste à la limite. Prenant la Louve il la souleva et la positionna au-dessus de lui avant de laisser la gravité et le hasard faire le reste !

La Louve eut le souffle coupée en sentant le membre passait les premiers millimètre d’une entrée bien trop étroite sur le coup pour lui. Elle posa ses mains contre son torse et le griffa doucement avant de prendre une inspiration plus forte et une autre expiration qui servit à se détendre et qui, par ce fait, amena le membre à avancer de plusieurs autres millimètres. Elle le regarda, un rictus sur les lèvres :

« A croire que hmm tu l’as fait exprès Ghurren le Réfléchi ! »

Elle était loin d’être vierge à ce niveau mais le passage du bougre ne restait pas inaperçu ! Elle pouvait le sentir progresser, millimètre par millimètre jusqu’à ce que les centimètres soient comptés. Il aura fallu bien cinq bonnes minutes pour qu’enfin le bassin de la Louve rentre en contact avec celui de Ghurren. Elle était en sueur et quelques peu tremblotante, son corps devant encore s’habituer à cette présence plus qu’imposante !

« Haa…Bordel, on peut dire que tu ne ..hmm passe pas inaperçu ! Un instant… »

Elle laissa ses mains courir sur son torse, laissant juste son corps s’habituer à sa présence , avant de prendre appui sur lui et de faire relever son bassin et de l’abaisser entamant par ce fait les « hostilités ».  Elle se mis donc à danser sur lui, laissant le plaisir à Ghurren de voir sa verge disparaître dans les entrailles de l’Okami.  Elle se pencha vers lui, l’embrassant à nouveau tout en sentant les coups de reins de l’orc qui la martelèrent. Elle brisa le contact de leurs lèvres et soupira :

« Haa…Je pense qu’il serait plus judicieux…que tu prennes…les rênes…- elle le regarda, passant sa queue contre ses bourses qu’elle caressa de cette dernière – ne …t’en fais pas…Je suis loin d’être en sucre… »

Oh ça non ! La Louve n’était pas à sa première expérience et l’orc allait bien vite le comprendre.