The Multiversity

Le vent glacial de New York fouette le visage de Toki, mais elle reste immobile, perchée sur le rebord d’un immeuble en verre, ses yeux bleus scrutant la rue en contrebas comme un prédateur guettant sa proie. Son arme non létale, blanche et luisante sous les néons de la ville, repose dans sa main droite, légère mais prête à cracher des balles à blanc avec une précision chirurgicale, infligeant une douleur incapacitante sans jamais ôter la vie – une restriction imposée par le Lys, qui lui interdit de tuer des êtres vivants. Toki, membre de Blue Archive v01, a été envoyée par le Lys pour une mission simple mais cruciale : protéger une cliente importante, une patronne d’une grande entreprise internationale générant plusieurs milliards de dollars, qui a attiré l’attention de mercenaires. Son rôle ? Assurer sa sécurité avec l’efficacité glaciale qui la caractérise, tout en incarnant la sensualité provocante qui fait la réputation du Lys.

La ruelle s’anime soudainement : trois silhouettes masquées émergent des ombres, leurs armes crachant des rafales de balles dans la direction de la limousine blindée où la cliente, une femme aux courbes voluptueuses et aux lèvres pulpeuses, dirigeante charismatique d’un empire financier mondial, s’apprête à monter. Un sourire imperceptible étire les lèvres de Toki – ils n’ont aucune chance. Elle bondit, ses bottes blanches claquant sur le bitume alors que ses rubans bleu clair, accrochés à sa coiffe de maid, s’envolent dans l’air, ajoutant une touche presque théâtrale à sa descente. Sa tenue de maid, une robe à volants bordés de dentelle, cintrée à la taille et scandaleusement courte, révèle ses jambes, tout en restant fonctionnelle pour le combat. Son arme crache une salve de balles à blanc, frappant l’un des assaillants à l’épaule avec une force brutale qui le fait hurler de douleur, s’effondrant à terre, incapable de bouger, le bras temporairement paralysé par la souffrance. Les deux autres se tournent vers elle, mais Toki est déjà en mouvement, son corps glissant avec une grâce inhumaine entre leurs tirs, sa robe frémissant autour de ses formes. Une autre salve percute le second à l’abdomen, le pliant en deux dans un cri rauque, tandis que le troisième, paniqué, tente de viser sa tête. Trop lent. Une balle à blanc l’atteint au genou, le faisant tomber avec un gémissement déchirant, roulant au sol, son corps secoué par la douleur incapacitante. Le silence retombe, brisé seulement par les geignements des assaillants et le halètement de la cliente.

Celle-ci fixe Toki, les yeux écarquillés, ses lèvres tremblantes à moitié entrouvertes. « T-tu… tu es incroyable », balbutie-t-elle, mais Toki reste impassible, son regard froid comme la glace ne trahissant rien. Elle s’approche, ses talons claquant sur le sol, sa robe de maid ondulant autour de ses jambes, et ouvre la portière de la limousine avec une précision mécanique. « Monte », ordonne-t-elle d’une voix basse et tranchante, presque robotique, mais une lueur de malice danse dans ses yeux. La cliente obéit, s’installant sur la banquette en cuir noir, son tailleur de luxe froissé par la tension. Toki la suit, refermant la portière derrière elle, et l’habitacle sombre, illuminé par une lumière tamisée, devient leur théâtre intime. « Reste calme », murmure Toki, sa voix glissant comme une caresse vicieuse, son corps se pressant contre celui de la cliente avec une intention claire. Ses doigts remontent lentement le long des flancs de la cliente, effleurant la peau exposée sous son tailleur avec une lenteur cruelle, traçant des lignes brûlantes sur sa peau douce et tremblante, pinçant légèrement la chair pour arracher un frisson. Elle s’attarde sur les seins généreux, les saisissant à pleines mains à travers le tissu coûteux, les malaxant avec une brutalité calculée, ses pouces écrasant les tétons durcis à travers la soie jusqu’à ce que la cliente gémisse, haletante, son corps se cambrant sous la douleur mêlée de plaisir. L’autre main de Toki plonge sous la jupe de la cliente, écartant ses jambes avec une autorité implacable, ses doigts s’infiltrant sous la fine culotte de soie pour trouver son clitoris gonflé, qu’elle frotte avec une sauvagerie lente et torride, ses ongles effleurant la chair sensible jusqu’à ce que la cliente laisse échapper un cri étouffé. Toki enfonce deux doigts profondément dans sa chatte trempée, les faisant aller et venir avec une cadence rythmée et brutale, chaque poussée arrachant un gémissement guttural, ses doigts crochus explorant les parois intimes, étirant et massant jusqu’à ce que la cliente se torde, ses cuisses tremblantes serrant la main de Toki. « Ne bouge pas, salope », grogne Toki, sa voix chargée d’une tension érotique brutale, tandis qu’elle accélère, ses doigts s’enfonçant encore plus fort, frôlant son point G avec une précision sadique, faisant jouir la cliente dans un spasme violent, ses cris étouffés par la main gantée de Toki qui plaque sa bouche, le goût de cuir mêlé à ses gémissements résonnant dans l’espace confiné de la limousine, son corps secoué par des convulsions d’extase alors qu’un liquide chaud inonde les doigts de Toki. La mission est un succès, mais Toki ne montre rien – ni satisfaction, ni désir, juste un contrôle glacial.

Quelques heures plus tard, la cliente en sécurité, Toki se balade dans les rues illuminées de New York, ses pas mesurés et silencieux malgré ses bottes. Les néons de Times Square dansent sur sa robe de maid blanche à volants, ses rubans bleu clair flottant légèrement dans la brise, ses bas noirs et ses jarretelles attirant les regards furtifs des passants sans qu’elle y prête attention. Elle s’arrête devant un stand de sucreries, observant les bonbons colorés avec un détachement apparent. Elle choisit une sucette à la cerise, la portant à ses lèvres avec une lenteur calculée, le sucre éclatant sous sa langue tandis que son regard reste fixé sur la foule, impassible mais toujours alerte, prête à frapper si nécessaire. La saveur sucrée contraste avec la froideur de son expression, mais une lueur presque imperceptible brille dans ses yeux – un rappel subtil de la luxure qui couve sous sa façade de glace.

Toki se tenait immobile, sa sucette à la cerise entre ses lèvres, le goût sucré contrastant avec la froideur de son regard qui scrutait les environs avec une vigilance aiguisée. Le vent de New York faisait danser ses rubans bleus, mais son corps, perché près du stand de bonbons, restait figé, statue de glace au milieu du chaos urbain. Ses yeux bleus, durs et impénétrables, avaient déjà repéré l’homme louche qui la suivait depuis plusieurs minutes, un type aux regards insistants qui s’était rapproché d’elle, lorgnant son postérieur avec une intention évidente. Toki, avec son instinct de Veilleuse, avait prévu de neutraliser la menace à sa manière, discrètement et efficacement, comme elle l’avait toujours fait.

Son arme non létale était rangée, soigneusement dissimulée dans une dimension de stockage accessible grâce à un mécanisme magique intégré à sa robe de maid. Elle n’avait pas prévu de s’en servir à nouveau si tôt après sa mission, et ses mains étaient libres, tenant seulement la sucette qu’elle suçotait avec une lenteur mécanique. Elle s’apprêtait à agir, ses doigts se crispant légèrement alors qu’elle calculait le meilleur angle pour désarmer l’homme sans attirer l’attention, mais avant qu’elle ne puisse bouger, une intervention inattendue bouleversa ses plans.

Une femme masquée et excentrique, surgie de nulle part, s’écrasa sur l’homme dans une tentative maladroite de jouer les héroïnes, criant des insultes avec une théâtralité burlesque. Toki observa la scène, son visage restant un masque de glace, mais une lueur fugace traversa ses yeux, un mélange de surprise et d’agacement. Elle n’avait pas besoin d’aide, mais cette intervention chaotique avait désamorcé la situation avant qu’elle n’ait à intervenir. L’homme, furieux, dégaina un pistolet 9mm, le pointant sur la femme masquée qui se retrouvait désormais au sol, son chapeau haut de forme de travers et son masque légèrement décalé.

Toki analysa la situation en une fraction de seconde. Ses yeux repérèrent une pierre sur le trottoir, à peine plus grosse qu’un poing, et elle calcula son mouvement avec une précision chirurgicale. Avec une grâce inhumaine, elle descendit du bord du trottoir, ses bottes claquant doucement sur le béton. Sa robe de maid, courte et bordée de dentelle, frémissait à chaque pas, révélant ses jambes, mais son visage restait impassible. Elle se baissa pour ramasser la pierre, ses mouvements fluides et précis, et, sans un mot, lança le projectile avec une force et une précision implacables. La pierre frappa l’homme à la main, lui arrachant un cri de douleur alors que le pistolet tombait au sol avec un bruit métallique. Il s’effondra à genoux, tenant sa main blessée, incapable de riposter.

C’est alors que le hurlement strident des sirènes perça l’air. Deux voitures de police dérapèrent au coin de la rue, leurs gyrophares bleus et rouges illuminant la scène. Des officiers jaillirent des véhicules, leurs armes dégainées, et s’approchèrent rapidement de l’homme à terre. « Mains derrière la tête ! » ordonna l’un d’eux, tandis que ses collègues le menottaient sans ménagement, le relevant pour le traîner vers une des voitures. Le propriétaire du stand, Charlie, gesticulait en expliquant bruyamment la situation, pointant l’homme comme le « serial groper » qu’il avait signalé.

Toki tourna son regard vers la femme masquée, ses yeux froids la détaillant sans trahir la moindre émotion. « Imprudente », dit-elle simplement, sa voix basse et tranchante, presque robotique. Elle s’approcha, s’accroupissant légèrement pour croiser son regard, sa robe frôlant le sol. Ses mots étaient rares, mais lourds de sens, chaque syllabe pesée avec soin. Elle savait que cette femme, malgré son intervention maladroite, lui avait évité de devoir agir elle-même, et une part d’elle, profondément enfouie sous sa façade de glace, ressentait une gratitude qu’elle ne laisserait jamais transparaître pleinement.

Sans attendre de réponse, Toki tendit une main gantée pour l’aider à se relever, ses doigts effleurant les siens avec une froideur calculée. « Toki. », se présenta-t-elle, sa voix dénuée de chaleur, mais une lueur fugace dans ses yeux trahissait une reconnaissance discrète. « Merci. » Le mot, prononcé avec une neutralité absolue, portait une sincérité rare venant d’une kudere aussi stoïque, un aveu qu’elle ne faisait pas à la légère.

Elle se redressa, jetant un bref coup d’œil aux policiers qui emportaient l’homme, puis reporta son attention sur la femme masquée. « Suis-moi », ordonna-t-elle, sa voix toujours aussi neutre, sans la moindre inflexion. Elle tourna les talons, ses pas mesurés résonnant dans la rue animée, sa sucette toujours à la bouche, qu’elle suçotait avec une lenteur mécanique. « Un endroit. Meilleurs bonbons. Pour te remercier. » Elle ne précisa rien de plus, mais son invitation, bien que dépourvue de chaleur, était une marque de reconnaissance rare pour une impassible comme elle.

Toki marcha sans se retourner, laissant le vent emporter ses rubans dans une danse silencieuse, sa silhouette à la fois délicate et intimidante attirant les regards furtifs des passants. Sa tenue suggestive, combinée à son attitude distante, créait un contraste fascinant entre innocence et danger. Sous son masque impassible, une profondeur émotionnelle restait cachée, inaccessible, mais son regard, lorsqu’il croisa brièvement celui de la femme masquée, laissait entrevoir une lueur de mystère — une promesse que, malgré sa froideur, Toki honorait toujours ceux qui lui rendaient service, à sa manière stoïque et énigmatique.

Ah ah! La justice triomphe et l’ignoble « serial groper » va finir en prison, comme il le mérite! Superman et Wonder Woman peuvent aller se rhabiller. Ce ne sont pas eux qui ont contribué à capturer ce vil félon, c’est moi! Je vous en prie, pas d’autographe, je suis une humble déesse venant d’une autre dimension… Je n’ai aucun mérite, voyons. Soyons modeste… Encore qu’une balle de 9mm… Ah ça aurait vachement pincé quand même… Je déteste les armes à feu, vraiment… Une source de désagrément constant, si vous voulez mon humble avis. Et il y en a beaucoup trop sur ce monde. Beaucoup. Trop. On peut en acheter partout dans ce pays, c’est fou et complètement irresponsable. Mais bon. Nous ne sommes pas là pour m’entendre monologuer sur les armes à feu, bien entendu. Non. Nous sommes ici car maintenant que cet… Épisode…

Est réglé… Il est temps de se faire une nouvelle amie! Donc elle s’appelle Toki. Pas très bavarde, pas très expressive mais… Je peux facilement parler pour deux donc… Nous n’aurons pas de problème côté conversation. Je ne suis certainement pas bien placée pour juger mais je me demande vraiment quel style elle essaie d’avoir et pourquoi. Je veux dire… Mon sens de la mode est juste inexistant. Je porte ce que je porte car je trouve que cela me représente bien. Mais elle? On dirait un habit de maid. Maid de l’espace, peut-être? Je ne sais pas. Ce qui est certain c’est qu’on s’attend d’une maid qu’elle soit bavarde. Sympathique. Chaleureuse. C’est un peu la base, en quelque part. Vous savez? Welcome home master et tout ça… Mais elle n’a certainement pas ce genre d’attitude. Après, comme dit, je ne juge pas. Si elle aime ce style, si c’est ainsi qu’elle se sent confortable?

Alors c’est juste parfait. Pour elle, j’entends. Et puis du peu qu’elle exprime, je peux dire sans hésitation qu’elle est sincère. C’est bien la sincérité. Il y a tellement de gens malhonnêtes, c’est consternant, je vous le dis! Alors c’est un vent de fraicheur d’avoir à côté de soi quelqu’un qui ne s’encombre pas de faux semblants. Par contre, quand elle me dit « Un endroit. Meilleurs bonbons. Pour te remercier. », je finis par prendre sa main et nous changeons de direction. Je vous le dis. S’il s’agit de sucrerie, je connais les meilleurs endroits de la ville. Personne ne peut me battre sur ce terrain. Je ne sens pas de résistance de sa part donc… Je nous amène vers Economy Candy. 108 Rivington Street. J’y suis allé tellement souvent, tous les vendeurs me connaissent par nom. Si je meurs, et je suis immortelle, je veux que mes cendres soient enterrées sous ce commerce!

« Je nous amène chez Economy Candy. Plusieurs te diront qu’il n’y a pas ce côté artisanal mais vraiment, on peut trouver de tout et surtout ce que tu ne t’attends pas à trouver, même, des bonbons que tu ne savais même pas que tu cherchais. En fait, j’y vais tellement souvent que tous les vendeurs connaissent mon nom et sans vouloir me vanter, je suis comme une célébrité locale. Moi c’est Jeannie, en passant, ravie de te connaitre.

Dis moi Toki, il est vraiment cool ton habit. C’est quoi, c’est style Space Maid? Ça vient d’une livre? D’un jeu? J’ADORE les jeux vidéo, en fait. Je trouve que les humains ont créé des choses tellement fascinantes! La réalité virtuelle, tout ça et… Et je parle trop, hein? Désolée, désolée, j’ai tendance à être une avalanche verbale, c’est que je suis très sociable tu vois et… Et… Il faudrait que je me taise pour te laisser parler! Ha ha ha! »

Toki marchait en silence aux côtés de Jeannie sur le trottoir animé de Rivington Street, ses bottes blanches à talons claquant doucement contre le béton, ses jambes cachées avec la jupe froncée de sa tenue de maid. Les rubans bleu clair, attachés à sa coiffe blanche bordée de dentelle, flottaient dans la brise fraîche de New York, ajoutant une touche de grâce aérienne à sa silhouette. Le harnais tactique noir qui enserrait sa poitrine et ses hanches, orné de petites poches utilitaires, trahissait son rôle de combattante, tandis que le grand nœud bleu à son col apportait une note de délicatesse à son allure. Ses yeux bleus, froids et perçants, scrutaient les environs avec une vigilance mécanique, tandis que sa sucette roulait lentement entre ses lèvres, le goût sucré éclatant sur sa langue sans jamais altérer son expression de marbre. Economy Candy n’était plus qu’à quelques pâtés de maisons, ses vitrines illuminées encore hors de vue, mais Toki avançait avec une détermination froide, ses pas mesurés contrastant avec l’énergie chaotique de la ville.

Elle s’arrêta brusquement au milieu du trottoir, ses talons claquant une dernière fois contre le béton, et tourna son regard glacial vers Jeannie. « Space Maid », répéta-t-elle, sa voix basse et monocorde, comme si elle testait les mots sur sa langue. Une pause, puis ses lèvres s’entrouvrirent à peine. « Non. Lys. » Le mot était tranchant, dépouillé de toute explication superflue, mais il portait une intensité subtile, un écho de loyauté envers l’établissement qui l’avait forgée. Elle ajusta légèrement le bandeau de maid sur ses cheveux blonds, ses mèches soignées tombant en une frange nette sur son front, et son bras droit, recouvert d’un gant noir, se tendit brièvement vers sa cuisse, un réflexe de vigilance, bien que son arme non létale soit soigneusement rangée dans une dimension parallèle – une dimension de stockage infinie accessible uniquement par la technologie avancée des angeloids, où elle pouvait invoquer ses outils en un instant.

Sans prévenir, Toki leva une main gantée, le halo bleu holographique derrière sa tête s’intensifiant brièvement. Un léger bourdonnement emplit l’air, et des particules lumineuses commencèrent à danser autour de sa silhouette, comme une nuée d’étoiles minuscules. La technologie avancée des angeloids s’activait, un mécanisme intégré à son être qui lui permettait de manipuler sa tenue à volonté. Les particules enveloppèrent sa robe de maid, la dissolvant dans un éclat de lumière bleutée, pour laisser place à une nouvelle apparence. En un instant, Toki se tenait sur le trottoir dans une tenue de bunny girl, tout aussi provocante que fonctionnelle. Le costume, d’un bleu profond et brillant, moulait ses formes, un bustier serré mettant en valeur sa poitrine, orné d’un nœud blanc au col qui ajoutait une touche de contraste. Des collants blancs enveloppaient ses jambes, accentuant leur longueur. Une queue de lapin blanche trônait au bas de son dos, et des oreilles de lapin, d’un bleu assorti à sa tenue, se dressaient sur sa tête, remplaçant sa coiffe de maid.

Toki croisa les bras, son regard froid fixant Jeannie sans la moindre trace d’émotion. « Bunny girl », dit-elle simplement, sa voix toujours aussi neutre, comme si le changement de tenue était une banalité. Elle fit un pas en avant, ses talons claquant sur le trottoir, la queue de lapin frémissant légèrement à chacun de ses mouvements. « Lys. Polyvalence. Combat et… séduction. » Chaque mot était prononcé avec une précision chirurgicale, un écho de la discipline qui définissait son existence. Le halo bleu clignota à nouveau, et elle pencha légèrement la tête, ses oreilles de lapin bleues s’inclinant dans un contraste presque comique avec son expression impassible.

Elle tendit une main vers Jeannie, ses doigts effleurant l’air avec une froideur calculée, comme pour l’inviter à continuer. « Avance », ordonna-t-elle, sa voix basse mais ferme, une directive qui ne laissait pas de place à la discussion. Puis, sans attendre de réponse, elle reprit sa marche, ses pas mesurés la menant plus près d’Economy Candy, ses nouvelles oreilles de lapin bleues se dressant fièrement alors que le vent jouait avec ses mèches blondes. « Proche. Bonbons. Pour toi et moi. » Une promesse implicite flottait dans ses mots, froide et pragmatique, mais qui laissait entrevoir une facette inattendue de Toki – une volonté de partager un fragment de son monde, à sa manière stoïque et énigmatique.

Oh? C’est quoi ce… Lys? Je suis curieuse maintenant… Non. Ce serait mentir. Je suis tout le temps curieuse… Quoi, que je sache, ce n’est pas interdit par la loi! Et puis du reste, sans curiosité, à quoi sert l’existence? Donc oui, je l’avoue, je le confesse, je suis curieuse de nature! Voilà, c’est dit. Et la démonstration de changement de costume qui suit est également intéressante. Moi je le fais en manipulant la réalité mais bon. Chacun sa façon de faire les choses! Et c’est tellement mystérieux ce qu’elle dit! Polyvalence. Combat. Séduction. On dirait presque qu’elle parle d’un nouveau blockbuster à aller voir au cinéma. Comment ça, je me fais probablement des idées parce que j’ai tendance à m’exciter toute seule? Mais je vous dis zut, à la fin! Je fais ce que je veux! Mais bon hein… Je le redis, là, elle m’a rendue super curieuse, la vilaine! Oh que oui!

« OH! C’est quoi le Lys? Je veux savoir! C’est une agence super secrète? Des espions et des commandos qui se battent dans l’ombre pour éliminer toutes sortes de menaces? Non, non, évidemment tu ne peux rien me dire sinon il faudrait que tu me tues pour garder le secret et… Oh la la… Mais si tu m’as parlé du Lys, c’est que c’est comme fight club? La première règle du Lys c’est qu’on ne parle pas du Lys? »

Toki se retrouve bloquée dans son avancée par moi qui me met devant elle et qui prend ses mains dans mes mains, le regard brillant de curiosité. Si elle était humaine ou dotée d’émotions, en ce moment, ce serait particulièrement contagieux pour elle. Ah quand je suis heureuse, c’est rare que je ne rende pas les gens autour de moi heureux. Et quand je suis malheureuse… Parfois il se met à pleuvoir, je ne sas pas trop pourquoi… Mais ce n’est pas important, je veux en savoir plus sur ce mystérieux Lys! Peut-être que c’est autre chose, du genre L.Y.S. Euh… Laboratoire Yakuza Spécial? Je ne sais pas et ça m’énerve, je veux savoir! Je déteste ne pas savoir, j’ai l’impression d’être idiote ou incompétente! Et à moins de vouloir me faire bouger de force, je reste où je suis tant que je n’ai pas mes explications! Comment ça je suis immature et irresponsable?

« C’est quoi au juste? C’est le Lys, un mot ou c’est autre chose, du genre L.Y.S., forme courte de Laboratoire Yakuza Spécial? J’adore découvrir de nouvelles choses, vois-tu, c’est un peu la raison de ma venue sur cette planète, après tout… Euh… Je veux dire… Je suis une humaine parfaitement ordinaire que fait des trucs d’humains, je ne suis pas une déesse venant d’une autre dimension qui est partit à l’aventure… »

Oui, voilà un mensonge des plus convaincants. Enfin. Je crois. Je ne suis vraiment pas douée pour mentir, après tout… En fait de dire que je ne sais pas mentir ne serait pas une exagération. Après, on peut difficilement m’en vouloir. Quand j’étais une génie, je ne pouvais pas mentir, par défaut. Et quand je suis devenue une déesse, je n’ai jamais vu le besoin de le faire non plus alors… Autant dire que ce n’est pas quelque chose que je maitrise, encore moins quelque chose que je veux maitriser. Bien sincèrement, je n’aime pas mentir mais il faut parfois le faire pour protéger ses secrets. Je ne pense pas que mon interlocutrice chercherait à me faire du mal mais bon. Je me demande si nous allons finir par arriver à destination… Si elle arrête d’attiser ma curiosité, ce devrait être possible. Mais considérant que je suis facilement « excitable », ce n’est rien de gagné…

Toki s’arrêta net lorsque Jeannie se planta devant elle, ses chaussures bleues à talons claquant une dernière fois sur le trottoir. Ses yeux bleus, froids et perçants, se posèrent sur les mains de Jeannie qui saisissaient les siennes, et elle pencha légèrement la tête, ses oreilles de lapin bleues s’inclinant avec un mouvement presque mécanique. Le halo bleu holographique derrière sa tête clignota faiblement, comme si la technologie des angeloids réagissait à la soudaine proximité. Sa sucette à la cerise roula entre ses lèvres, le goût sucré contrastant avec l’intensité de son regard impassible. Elle ne bougea pas, laissant Jeannie tenir ses mains nues, mais son corps restait rigide, statue de glace face à l’exubérance débordante de sa compagne.

« Lys, » répéta-t-elle, sa voix basse et tranchante, comme si le mot seul suffisait à tout expliquer. Une pause suivit, ses yeux scrutant le visage de Jeannie avec une précision analytique, comme si elle évaluait la profondeur de sa curiosité. « Pas L.Y.S. Pas Laboratoire Yakuza Spécial. Le Lys. Organisation. Entreprise. »

Chaque mot était prononcé avec une économie froide, mais une lueur fugace traversa ses yeux bleus – une trace de patience, rare pour une angeloid aussi stoïque. Elle retira lentement ses mains de celles de Jeannie, ses doigts effleurant les siens avec une froideur calculée, et croisa les bras sous sa poitrine, accentuant le bustier bleu de sa tenue de bunny girl. La queue de lapin blanche à l’arrière frémissait légèrement à chacun de ses mouvements, un contraste presque comique avec son expression de marbre.

« Pas agence secrète. Pas espions. Plaisir et… protection,» ajouta-t-elle, sa voix toujours monocorde, mais avec une nuance subtile, comme si elle choisissait ses mots avec soin pour ne pas en révéler trop. « Règles. Discrétion. Pas de morts. Missions. Comme… la cliente. Sécurité. Séduction. »

Elle inclina la tête, ses oreilles de lapin bleues s’ajustant légèrement, et fit un pas de côté, contournant Jeannie avec une grâce inhumaine, ses talons claquant doucement sur le trottoir. Elle ne semblait ni agacée ni amusée par l’insistance de Jeannie, mais son regard restait fixé sur elle, une lueur de vigilance dans ses yeux. Elle n’avait pas l’habitude de répondre à autant de questions, encore moins à quelqu’un d’aussi… chaotique, mais une part d’elle, enfouie sous sa façade de glace, reconnaissait que Jeannie méritait une réponse – même partielle – pour son aide contre le « serial groper ».

« Curiosité. Dangereuse, » dit-elle simplement, sa voix tombant dans un registre encore plus bas, presque un murmure. « Mais… acceptable. Pour toi. »

Elle tendit une main vers l’avant, désignant la direction d’Economy Candy, désormais visible à quelques mètres, ses vitrines illuminées débordant de couleurs sucrées. Le vent jouait avec ses mèches blondes, et le grand nœud blanc à son col frémissait légèrement, ajoutant une touche de douceur à son allure provocante. Elle tourna à moitié la tête, ses yeux bleus croisant ceux de Jeannie avec une intensité froide.

« Avance. Bonbons. Maintenant, » ordonna-t-elle, sa voix ferme mais dépourvue de chaleur, une directive claire qui ne laissait aucune place à la négociation. Puis, sans attendre, elle reprit sa marche, ses pas mesurés la menant vers la boutique, ses oreilles de lapin bleues se dressant fièrement alors qu’elle avançait, silhouette énigmatique au milieu du chaos de New York.

Intéressant. Très intéressant. Je n’ai pas beaucoup de détails mais il faudra définitivement que je fasse des recherches! Toki est tellement mystérieuse! Et cette constante économie de mots… Moi qui suis tellement expressive et bavarde… C’est un contraste des plus saisissants, il n’y a pas à dire! Cela ne fait que me rendre encore PLUS curieuse… Mais pour le moment, je ravale ma curiosité car il y a des bonbons à acheter! Et je confesse que ma dent sucrée est du genre à prendre précédent sur pas mal de choses… Excellente stratégie, Toki, que de me pointer les bonbons qui désormais sont parfaitement visible dans ce lointain pas si lointain! Autrement, j’en aurais posé des questions… Et donc, je traverse la rue en courant. Sans regarder s’il y a des voitures. Et là vous vous dites : mais Jeannie, tu vas causer un accident! Non, non, pas du tout, allons.

J’utilise mon pouvoir de manipulation de la réalité pour supprimer cette possibilité. Soudainement, le feu est rouge, les voitures sont gentiment à l’arrêt, je peux passer sans encombre. Toki, de par sa relative proximité et parce que je ne me donne pas la peine de l’inclure dans ma modification, va se souvenir parfaitement de l’état de la circulation et du passage des voitures. Pourtant, ce que son cerveau se souvient et ce qu’elle voit ne concordent pas du tout. Ce qui est de peu d’importance car c’est ma version des faits qui gagne, tout simplement. La volonté d’une déesse l’emporte sur celle d’une mortelle. Me voilà qui entre dans le magasin et je salue par nom tous les employés présents. Au nombre de fois où je viens ici, c’est pratiquement ma deuxième maison alors… Je m’y sens comme chez moi, en fait! Est-ce que Toki me suit ou est-ce qu’elle est encore en train de…

Bien d’analyser ce qui s’est passé? Je ne sais pas. Je suis en train de magasiner des bonbons, il y a des priorités considérablement plus importantes, bon sang! Oh la la, qu’est-ce que je vais acheter? Il y a tellement de choses qui me tentent, c’est dire! Et quand il s’agit d’acheter des bonbons, c’est presque honteux à dire mais je n’ai aucun contrôle… En même temps, ce n’est pas moi qui paie et… CE N’EST PAS MOI QUOI PAIE! AAAAAH! Cela veut dire que je vais devoir… Non… C’est… Impensable… Je vais devoir faire preuve de m… De mo… De modéra… NON! Je ne peux pas dire ce mot qui n’a pas sa place quand on parle de sucrerie! Je ne peux pas! Je vais devoir considérer l’impensable… Quelque chose qui ne m’était jamais arrivé auparavant… Opérer selon un budget. C’est affreux! Abominable! Inhumain… Mais… Je dois le faire. Pour le portefeuille de Toki…

« Dis-moi, Toki… Tu as dit que tu m’offrirais des bonbons… C’est super gentil… Mais… C’est quoi le budget? Pour la première fois de ma vie je ne fais pas juste en acheter autant que je veux sans me soucier du prix donc… Je ne voudrais pas abuser de ta générosité, tu vois? Et n’importe quel montant est un bon montant, hein, je ne cherche pas à t’extorquer de l’argent, ce n’est pas du tout ça. Comme si c’était mon genre!

Juste que bon, hein, j’adore les bonbons. Et non, je n’ai pas d’addiction au sucre, est-ce que tu me vois en train de manger un sac de sucre à la cuillère? Ce serait profondément ridicule! Ridicule, te dis-je! Donc euh… Je disais quoi? Ah oui. Le budget pour les bonbons. Que je planifie en conséquence. Que j’agisse avec m… Mo… Modéra… NON! Non je ne peux pas dire ce mot quand il s’agit de bonbons, c’est au-dessus de mes forces! »

Toki suivit Jeannie à l’intérieur d’Economy Candy, ses talons claquant doucement sur le sol de la boutique, ses oreilles de lapin bleues frémissant légèrement sous les néons colorés des vitrines. Les rayons débordaient de sucreries – bonbons gélifiés, chocolats, sucettes aux formes improbables – et l’air était saturé d’une odeur sucrée qui contrastait avec la froideur de son expression. Ses yeux bleus, toujours aussi perçants, balayèrent la boutique avec une vigilance mécanique, notant chaque détail : les employés saluant Jeannie avec familiarité, les clients qui lançaient des regards curieux à sa tenue de bunny girl, et un homme au fond du magasin, vêtu d’un manteau sombre, qui semblait trop immobile, trop attentif. Toki sentit une alerte instinctive vibrer dans son système, son halo bleu holographique clignotant faiblement derrière sa tête. Quelque chose n’allait pas.

Elle tourna son regard vers Jeannie, qui gesticulait avec exubérance devant un rayon de bonbons, sa voix débordant d’énergie alors qu’elle parlait de budgets et de modération – un concept que Toki comprenait à peine dans ce contexte. La sucette à la cerise roula entre ses lèvres, son goût sucré contrastant avec la tension qui montait en elle. Elle inclina la tête, ses oreilles de lapin bleues s’ajustant légèrement, et analysa les paroles de Jeannie avec une précision chirurgicale, tout en gardant l’homme au manteau sombre dans son champ de vision périphérique.

« Budget, » répéta-t-elle, sa voix basse et monocorde, comme si elle testait le mot. Une pause, puis elle ajouta, «Illimité. Pour toi. »

Chaque mot était prononcé avec une froideur calculée, mais une lueur fugace traversa ses yeux bleus – une trace de générosité rare pour une angeloid aussi stoïque. Elle tendit une main, désignant les rayons de bonbons d’un geste précis. « Choisis. Tout ce que tu veux,» ordonna-t-elle, sa voix ferme mais dénuée de chaleur, une directive claire qui ne laissait aucune place à la discussion. Cependant, son attention était ailleurs. L’homme au fond du magasin venait de faire un pas discret vers un coin plus sombre, ses mains glissant dans les poches de son manteau. Toki calcula immédiatement les probabilités : 87% de chances qu’il soit une menace. Un voleur, peut-être, ou pire – un agent envoyé pour surveiller les activités du Lys.

Elle fit un pas de côté, son corps se positionnant subtiment entre Jeannie et l’homme, ses mouvements fluides et précis, comme ceux d’un prédateur. Le bustier bleu de sa tenue de bunny girl scintillait sous les néons, accentuant ses formes, mais son expression restait de marbre, ses yeux froids scrutant l’homme avec une intensité glaciale. Elle activa discrètement un mécanisme dans son halo holographique, invoquant une micro-drone de reconnaissance depuis sa dimension de stockage. L’appareil, pas plus gros qu’un papillon, se matérialisa dans un éclat de lumière bleutée et s’éleva silencieusement, se dirigeant vers l’homme pour analyser ses mouvements.

« Bonbons. Prends, » dit-elle à Jeannie, sa voix toujours neutre, mais avec une nuance d’urgence subtile. « Vite. »

Le rapport de la micro-drone confirma ses soupçons : l’homme portait un dispositif de communication à l’oreille et une arme dissimulée sous son manteau – un pistolet à impulsion, non létal mais incapacitant. Toki calcula ses options en une fraction de seconde. Option 1 : neutraliser la menace immédiatement, mais cela risquait d’attirer l’attention et de compromettre la discrétion imposée par le Lys. Option 2 : attendre, observer, et agir seulement si nécessaire, tout en protégeant Jeannie et les civils présents. Elle opta pour la seconde, mais son corps restait prêt à agir, ses muscles tendus sous sa tenue provocante.

Elle se tourna à moitié vers Jeannie, ses yeux bleus croisant les siens avec une intensité froide. « Danger. Possible, » murmura-t-elle, sa voix basse mais tranchante, un avertissement clair. « Reste près. Pas de chaos. »

Toki fit un pas en avant, ses talons claquant doucement sur le sol, sa queue de lapin blanche frémissant légèrement à chacun de ses mouvements. Elle tendit une main pour attraper un sachet de bonbons au hasard – des oursons gélifiés – et le plaça dans les mains de Jeannie, un geste qui semblait anodin mais qui lui permettait de garder la déesse exubérante à portée de protection. Pendant ce temps, la micro-drone continuait de transmettre des données : l’homme venait de murmurer quelque chose dans son dispositif, et ses yeux s’étaient posés sur Toki. Il l’avait reconnue – ou du moins, il savait ce qu’elle représentait. Le Lys avait des ennemis, et Toki, en tant que Veilleuse, était une cible potentielle.

« Achète. Rapidement, » ordonna-t-elle à Jeannie, sa voix toujours aussi neutre, mais avec une urgence croissante. «Puis… on part. »

Toki resta immobile, statue de glace au milieu du chaos sucré de la boutique, ses yeux bleus suivant chaque mouvement de l’homme au manteau sombre. Elle était prête à agir, à neutraliser la menace avec l’efficacité glaciale qui la définissait, tout en protégeant Jeannie – et peut-être, à sa manière stoïque, en lui offrant les bonbons qu’elle désirait tant.