The Multiversity

Cette sensation de revenir chez soi après autant de temps passé en terres inconnues, Persée le ressentait, ce mélange de stress et de joie de revenir au foyer après presque deux longues années d'absence. Qu'une jeune Amazone s'absente aussi longtemps au cours d'un voyage initiatique n'avait rien de surprenant, elles étaient mêmes encouragées à prolonger leur découverte du monde aussi longtemps que possible avant de revenir au sein de la Horde. Persée aurait pu continuer à explorer, découvrir, combattre, mais elle savait que ce monde serait trop vaste pour qu'une vie lui soit suffisante. Et puis, elle avait envie de revoir ses sœurs, cette ambiance si particulière de campement sans cesse mobile. Son voyage avait été couronné de succès qui plus est, elle portait son trophée sur ses genoux alors qu'elle chevauchait sa monture, bien dissimulé par des étoffes jusqu'à ce qu'elle puisse le révéler.
Outre ce trophée, des gemmes ainsi que tout le nécessaire à la fabrication de sa future tenue et de sa future arme d'Amazone se trouvaient dans des sacs que son cheval portait en plus d'elle. Persée estimait cela suffisant pour justifier son retour au sein de la Horde, et pouvoir réclamer d'en faire partie intégrante, d'être une Amazone, une véritable Amazone.

Malgré son caractère mouvant, le campement de la Horde n'était pas difficile à suivre. Des habitants étaient toujours là pour tenir informé le voyageur de la présence de ces guerrières redoutables, ainsi que les chemins possibles pour les éviter. Persée en l’occurrence ne cherchait pas à les éviter, mais bel et bien à les rejoindre. C'est en galopant dans cette immense plaine verte qu'elle le vit au loin, le campement des Amazones, un campement rassemblant bien plus d'un millier d'âmes, c'était forcément visible de loin.
Son coeur se mit à battre fort quand elle le vit, il n'était pas encore bien distinguable, mais tout de même, cela lui faisait un délicieux effet que de revenir parmi ses soeurs. A partir de cet instant, Persée fît ralentir son cheval, afin qu'il marche au pas. Elle n'avait aucun doute quand au fait que certaines des sentinelles l'avaient déjà repérée, mais le fait de venir à une allure calme signifierait bien ses intentions pacifiques, le temps qu'elles viennent plus près et la reconnaisse.

Oh Déesse...deux années écoulées, et me voilà enfin prête après tout ce temps à devenir une Amazone.

Persée, même si elle était une guerrière accomplie, ne restait pour le moment qu'une adolescente aux yeux de ses comparses. Ce n'était qu'au terme d'un long voyage initiatique, et d'un rite spécifique, qu'elle entrerait pleinement dans l'âge adulte, et dans la caste des guerrières.

Acté était sur une butte, en hauteur, regardant au loin les montagnes verdoyantes. La Horde se reposait loin du désert mijakien que les Amazones, après de longues et rudes semaines, avaient fini par quitter. La Horde était épuisée, les vivres manquaient, et la Reine, après quelques hésitations, avait décidé de s’arrêter dans une clairière isolée, près d’un territoire détenu par un seigneur peu courageux, qui avait envoyé au bout de quelques jours une délégation de soldats pour savoir si on venait le piller ou non. Andromaque et plusieurs Amazones avaient reçu les nobles soldats, tout fringants dans leurs élégantes armures chevaleresques. Ils avaient amusé les Amazones, mais eux étaient sûrement plus nerveux qu’autre chose. Plusieurs chevaliers n’avaient de chevaleresques que l’armure, ayant une lourde bedaine. Le représentant du seigneur, le prévôt, avait failli se faire dessus en voyant plusieurs Amazones s’entraîner, et on disait qu’il avait presque été jusqu’à baiser les pieds de la Reine Andromaque, par peur que la Horde ne l’assiège. En réalité, le courageux seigneur avait eu vent de la réputation de guerrières amazones, une réputation savamment distillée par l’Ordre, qui les peignait comme des barbares incestueuses incendiant les villages, pillant toutes les fortunes, et tuant tous les hommes, peu importe l’âge, capturant les plus belles femmes pour en faire des esclaves serviles. Un portrait grossier.

La Reine avait assuré au seigneur que la Horde voulait simplement bivouaquer, et comptait s’approvisionner en vivres et en matériaux. Il fallait du bois pour les feux nocturnes, et Andromaque avait décidé d’appliquer les tâches actuelles : plutôt que de payer, ou de menacer, ses Amazones effectuaient des travaux, soit coupant elles-mêmes le bois, soit en chassant des animaux. C’était une manière, non seulement de s’entraîner, mais aussi de rencontrer le monde extérieur, d’en savoir plus sur ces hommes que les Amazones, fort logiquement, redoutaient toujours un peu, sortant peu de la Horde. Andromaque était, en ce sens, une Reine assez progressiste, car, à sa place, beaucoup de Reines auraient tout simplement extorqué le seigneur. Andromaque était juste moins peureuse que ses prédécesseurs à l’égard des hommes et des autres sociétés.

La Horde était là depuis deux semaines, les ouvrières se reposant, tandis que les réserves augmentaient à nouveau. L’air y était tempéré, agréable, il faisait beau, avec un léger vent qui permettait de ne pas mourir de chaud. Acté se tenait sur une colline, et voyait, au loin, un nuage de poussières se rapprocher.

« Il va trop vite pour être un paysan...
-  Ces courageux chevaliers n’oseraient jamais venir seuls... plaisanta une Amazone, allongée sur l’herbe.
-  Alors quoi ? Une Amazone ?
-  À cette heure ? Et à si vive allure ? »

Ce devait être un messager. Le soleil empêchait de voir, mais une autre Amazone avait déjà déployé son arc. Elle savait se contrôler, et tirerait une flèche devant le cheval s’il ne s’arrêtait pas, en signe d’avertissement. Les Amazones se devaient d’être prudentes. La Horde était toute leur vie, et les sentinelles avaient la responsabilité de les défendre. Une lourde responsabilité. Le cheval se rapprochait, et finit par s’arrêter. Un nuage dissimula alors la vue éblouissante du soleil.

« C’est une sœur... »

Acté la reconnut immédiatement. Elle ne l’avait pas vu depuis des mois, voire même des années, mais c’était bien elle.

« C’est Persée ! »

Persée était une Amazone miraculée, à vrai dire. Elle pleurait des larmes de sang, signe que la Déesse veillait sur elle, et était partie pour un lointain pèlerinage, la tradition amazone, afin de découvrir le monde extérieur, sans aucune assistance amazone. Un périple difficile, mais pour lequel, bien évidemment, on préparait les Amazones. Acté avait été notamment en charge de cette formation, qui incluait notamment un apprentissage sexuel, afin de savoir se défendre en cas de tentative viol. Cet apprentissage avait été pratiqué, et Acté avait ôté à Persée sa virginité féminine. Acté l’aimait bien.

L’Amazone avec l’arc visa le ciel, et tira en l’air. Pour les Amazones, c’était un message de bienvenue. Persée pouvait venir, on ne lui tirerait pas dessus. Acté descendit lentement la colline, accompagnée des deux Amazones. Elles étaient également jeunes, sous sa formation. Persée se rapprochait lentement, et le cheval s’arrêta devant Acté, qui caressa sa crinière.

« Ma sœur, te revoilà enfin... Tu as mûri. »

Le ton d’Acté était évidemment chaleureux. Persée arriva au sol, et Acté l’enlaça dans ses puissants bras, l’embrassant ensuite en plein sur les lèvres. Ce fut un baiser long et ardent. Un pèlerinage n’était pas un rite formel, mais une épreuve dangereuse, où il arrivait que des Amazones ne reviennent jamais. Le soulagement d’Acté était donc fort, et on pouvait sentir des tremblements le long de son corps.

« Tu l’as fait, ma belle, tu l’as fait... Te voilà devenue une Amazone, maintenant, ma belle, ma belle Persée... »

Elle l’embrassa sur le front, sur le nez, puis sur les lèvres. Le pèlerinage de Persée avait été long. Un pèlerinage pouvait en théorie durer seulement quelques heures ; il se terminait quand l’Amazone estimait qu’il était terminé, et qu’elle avait un objet de valeur à rapporter. Celui de Persée avait été long, d’où une certaine inquiétude pour Acté, qui tenait à Persée. Étant bénie par la Déesse, on savait que son pèlerinage serait long, car elle serait dans l’obligation morale d’apporter un objet de valeur pour justifier de son don. Acté restait donc collée à elle, la bécotant, une attitude qui aurait pu surprendre ceux qui se reposaient uniquement sur les rumeurs amazones.

Entre elles, les Amazones étaient cruelles et intransigeantes, mais elles pouvaient aussi faire preuve de l’amour le plus sincère. L’amour était le seul lien permettant à une famille de rester unie.

Persée attendit patiemment un signal lui assurant qu'elle était la bienvenue, la jeune femme n'avait aucun doute quand au fait qu'au moins une patrouille de sentinelles avait du la repérer, vu que la sécurité du campement était l'une des priorités de la caste des guerrières. Cette caste, Persée avait hâte de la rejoindre, c'était un but depuis son enfance, et ça l'était pour toute future amazone jugée apte à suivre l'entraînement nécessaire. Ce pèlerinage était la concrétisation de son entraînement, survivre en territoire inconnu, loin de ses soeurs et de leur aide, et ramener quelque chose d'utile à la horde pour se prouver digne d'en appartenir.
Deux ans, c'était la durée particulièrement longue qu'avait duré son pèlerinage. Elle aurait pu l'achever sans doute plus tôt, les deux petits coffres emplis de pierres précieuses pouvant se révéler utiles de nombreuses manières pour la Horde, mais Persée était née bénie par leur déesse protectrice, et avec cela était venu le fardeau de plus grandes responsabilités encore. Elle devait prouver qu'elle était digne d'être une Amazone, mais plus encore, prouver que Artémis veillait bien sur elle. Persée avait donc passé de nombreux mois à la recherche d'un artefact précis, qui avait une grande importance aux yeux des Amazones, l'ancienne épée des reines, perdue un siècle auparavant contre une attaque d'elfes noirs. Persée se souvenait encore, jeune, quand on lui avait racontée cette histoire, celle de la Reine Lysippé, qui avait tenu en respect à elle seule toute une horde d'elfes noirs pour protéger la retraite de ses Amazones, et qui était morte bravement au combat. Son épée, un cadeau d'Artémis qui s'était jusque là passée de générations de reines, avait été perdue...jusqu'à ce jour.

Persée aurait fort à raconter, alors qu'elle avait sur ses genoux, enroulée dans une étoffe, la dite arme. La récupérer n'avait pas été une partie de plaisir, car les elfes noirs en avait fait un trophée bien gardé dans une de leurs citadelles souterraines. Mais même les terribles Drows n'avaient rien pu faire face à Persée, quand bien même la jeune Amazone en était ressortie blessée à plusieurs reprises, elle avait fait goûter à toutes ces créatures infâmes de sa lame, et leur avait repris cette épée sacrée.
Persée se remémorait cette scène, pas si éloignée que ça, quand elle vit une flèche s'élever dans les airs. C'était un signe qu'elle était la bienvenue, et donna quelques coups de talon dans les flancs de son cheval pour lui intimer de se remettre en route. Elle arrive au trôt, bien vite en visu de la patrouille qui l'acceuillait, et quelle ne fut pas sa délicieuse surprise que de voir Acté parmi elles. Son coeur se serra...oui, elle était bel et bien de retour chez elle.

Ma sœur, te revoilà enfin... Tu as mûri.

Acté...

Persée descendit alors de son cheval, la gorge quelque peu sèche. Il n'était pas dans ses habitudes d'être ainsi émue, mais deux ans d'absence de la Horde, pour être acceuillie à son retour par celles à qui elle avait offert sa virginité, cela lui faisait un bien fou. Les deux femmes s'enlacèrent, et s'embrassèrent aussi, Persée poussa un long soupir à ce moment là. Durant ces deux années la jeune Amazone n'avait que très peu eu l'occasion d'avoir des partenaires intimes, et ressentir à nouveau le goût des lèvres d'une de ses soeurs sur les siennes, c'était divin.

Tu l’as fait, ma belle, tu l’as fait... Te voilà devenue une Amazone, maintenant, ma belle, ma belle Persée...

Prends garde de ne pas trop d'adoucir devant tes élèves Acté, elles pourraient croire que tu te laisse aller.

Elle l'enlaça à nouveau, plaisantant bien sûr. Il était d'ailleurs rarissime de voir la terrible Acté dans un tel état, mais il y avait quelque chose de spécifique qui les liaient elle et Acté. Les Amazones, dans l'intimité, pouvaient être aussi douces qu'elles pouvaient être terribles face à leurs ennemis.

Cela fait du bien de revenir enfin, mais je ne suis pas encore une Amazone ma belle...pas encore...Peut-tu me mener à notre Reine ? J'ai quelque chose à lui remettre en mains propres.

Forgées dans la terre et le sable, endurcies dans la glaise et le sang, les Amazones étaient des femmes dont on disait que le cœur était un bloc d’argile avec un noyau de chair et de larmes. Des femmes fortes et indépendantes, autonomes et fières, qui refusaient toute forme d’autorité autre que la leur. Leur nom était source de terreurs et de colères pour les autres, et tous tournaient la tête quand on annonçait leur présence. Les Amazones, le redoutable peuple de la Déesse-mère, n’étaient pas connues pour se laisser aller, pour faire preuve de sentiments. Leur vie était dure, exigeante, beaucoup mourraient jeunes. Tel était le prix à payer pour servir la Déesse-mère, et une telle vie encourageait naturellement les liens à se tisser, les gens à se rapprocher. La solidarité ne naissait pas dans l’oisiveté et l’opulence, mais dans la douleur et la souffrance. La force première d’une Amazone n’était pas son épée, sa maîtrise de la guerre ou du combat, c’était cette passion qu’elle mettait à se battre, peu importe les circonstances. Elle impliquait toutes ses forces, car elles étaient formées ainsi, à se battre constamment pour survivre. Chaque entraînement était rigoureux et difficile, les blessures étaient monnaie courante, et les larmes ne calmaient pas la dureté des instructrices. Aussi était-il aisé, en parlant des Amazones, de les décrire comme des monstres, des guerrières d’un temps révolu et barbare.

Il était indéniable que la Horde était cruelle entre elle. Cependant, réduire la Horde à ce seul état était une erreur. En s’endurcissant dans la cruauté et la douleur, les Amazones apprenaient à profiter des moments de repos. Les camarades se rapprochaient, elles nourrissaient leurs rêves des exploits de leurs anciennes. Qui n’avait pas écouté la Reine Andromaque conter, au coin du feu, les glorieuses histoires des précédentes Reines ? Ces récits héroïques où les Amazones faisaient exploit de leur talent individuel et collectif pour supprimer des ennemis nettement supérieurs en nombre étaient en effet très populaires.

Acté était à l’image des Amazones : dure, intransigeante, cruelle et sadique, mais également très aimante. Les Amazones à côté d’elle souriaient en voyant la manière dont elle s’était pressée contre Persée, trahissant son désir. Un désir bien naturel. Qui étaient-elles, après tout, pour la juger ? Persée avait reçu le stade le plus difficile de la vie d’une Amazone : le pèlerinage, la rencontre brutale et longue entre une Amazone et le monde extérieur. Un exercice dont certaines ne revenaient malheureusement jamais. Persée y avait passé deux années, deux longues années, ce qui était tout de même assez long pour un pèlerinage. Il allait de soi qu’Acté s’était inquiétée, car elle tenait beaucoup à Persée.

« Prends garde de ne pas trop d'adoucir devant tes élèves Acté, elles pourraient croire que tu te laisse aller, glissa alors Persée, sur un ton mi-amusé, mi-sérieux.
-  Si on ne peut même pas se laisser aller devant une camarade, Persée... » rétorqua Acté, tout en s’écartant un peu.

Les deux autres Amazones n’étaient nullement choquées. Elles étaient plutôt honorées de voir les premières une sœur revenir d’un long pèlerinage. Vu les objets qu’elle ramenait, et le temps qu’elle avait mis, ce pèlerinage devait être d’importance. Persée allait ainsi pouvoir enfin, après une ultime cérémonie, quitter l’âge mineur, et devenir pleinement une Amazone. Il lui fallait pour cela voir la Reine Andromaque, afin de lui faire part de ses trouvailles. La tradition le voulait ainsi, et la question de Persée se porta donc très rapidement sur l’emplacement de la Reine :

« Peux-tu me mener à notre Reine ? J'ai quelque chose à lui remettre en mains propres. »

Acté fronça les sourcils, curieuse. Généralement, le butin du pèlerinage était remis aux métallurgistes, qui se chargeaient de l’expertiser et de l’inventorier. On ne présentait à la Reine que des objets légendaires, de renom, tellement importants qu’il était inconcevable qu’une autre personne que la Reine puisse les regarder en premier. Acté se demandait ce que Persée cachait.

« Je dois admettre que ceci ne me surprend pas, Persée. Tu es née avec la bénédiction de la Déesse, et je me disais bien que ce long voyage cachait quelque chose. »

Elles avaient beaucoup de choses à se dire, mais ce ne serait pas pour tout de suite.

« Suis-moi. Je reprendrais mon poste ensuite. »

Les deux autres Amazones hochèrent gravement la tête, et Acté se mit à marcher, traversant les petites buttes et collines menant à la Horde.

« Elles t’admirent, indiqua alors Acté. Je les comprends, tu es aussi talentueuse que Sœur Tallia en personne. »

Les prêtresses d’un temple avaient affirmé que Tallia avait été bénie de la Déesse. Elle était la guerrière la plus talentueuse de la Horde, concurrencée de peu par Sélène. Chacun de leurs affrontements étaient oniriques, car ils étaient l’occasion de voir deux virtuoses s’affronter ensemble, avec une passion égale, une rage stupéfiante, et un entraînement inébranlable. Deux guerrières de légende. Acté et Persée suivirent un bref petit sentier, à travers quelques arbres, entendant un brouhaha diffus. En traversant la petite forêt, elles arrivèrent devant une vaste plaine.

La Horde était là, s’étendant à perte de vue. Une forêt de tentes, de femmes assises, allongées, s’entraînant, vérifiant les inventaires, les stocks de nourriture, essorant les armes. Un vaste campement où on avait installé provisoirement des enclos pour reposer les bêtes qui servaient à l’élevage. Plus d’un millier d’âmes s’étalaient dans cette vaste plaine, entrecoupée de quelques petits bois. Il y avait des petits ruisseaux, des rivières où on étendait le linge.

« Bienvenue chez toi. »

Acté se mit à descendre. On les repéra vite. Celles qui avaient déjà vu Persée la saluèrent, tandis que les autres, qui avaient entendu sa réputation, l’observaient en murmurant. Persée, dont les alarmes de sang étaient la preuve qu’elle était bénie de la Déesse ; Persée, dont les entraînements intensifs avaient fait d’elle une Amazone très prometteuse. Oui, Persée était de retour ! Les jeunes filles gambadaient pour annoncer son retour, et, peu à peu, la nouvelle arriva jusqu’aux oreilles d’Andromaque, avant même qu’Acté et Persée n’approchent de sa tente.

Andromaque les attendait devant, accompagnée de sa fille, Sélène. Acté connaissait très bien Sélène, et les joues très légèrement rouges de cette dernière indiquaient qu’elle avait probablement du recevoir un élan d’affection de la part de sa mère. L’inceste était une notion qui n’existait pas au sein de la Horde, car le peuple était une vaste famille, où chacun partageait le même sang, celui des filles de la Déesse.

« Persée ! » annonça Andromaque en la voyant arriver.

Elle avait les bras croisés, et parlait d’une voix forte. Aucun sourire ne venait éclairer ses traits durs et fiers.

« Sois la bienvenue chez nous, Persée, nous attendions ton retour. »

Elle hocha lentement la tête, et poursuivit, en décroisant les bras, sur un ton plus convivial :

« À voir tes yeux remplis d’allégresse et de fierté, j’en déduis que ton pèlerinage s’est couronné de succès. Je n’en attendais pas moins de toi. Je pense donc pouvoir dire, sans me tromper, que nous pourrons organiser une cérémonie ce soir. »

La nouvelle déclencha une clameur de joie chez les Amazones proches. Elle témoignait du profond respect que les Amazones avaient à l’égard de Persée, mais aussi, par voie de conséquence, du poids qui pesait sur elle. Acté posa une main sur l’une des épaules de Persée.

« Je te laisse entre les mains de la Reine, Persée. J’ai une surveillance à effectuer. Nous nous reverrons ce soir. »

Acté lui fit une nouvelle accolade, avec un baiser sur les lèvres, et une main qui caressa brièvement ses fesses. Elle s’écarta ensuite, et retourna voir les siennes. La Reine, quant à elle, fit signe à Persée de venir dans sa tente, afin de lui présenter les objets qu’elle avait trouvé.

C'est ainsi que Persée fît son retour au sein de la Horde, avec une petite foule qui les suivait elle ainsi qu'Acté, qui la guidait jusqu'à la tente de la Reine. Le campement était vaste, et surtout mobile, il lui semblait d'ailleurs que quelques éléments avaient été rajoutés, mais cela n'avait rien d'étonnant au vu du temps qu'elle avait passé loin de ses soeurs. Persée, au contraire de certaines de ses soeurs, était moins à l'aise quand elle était mise sur le devant de la scène. Elle souriait, saluait de la main celles qui l'interpellaient pour lui souhaiter la bienvenue, mais être ainsi au centre des attentions n'avait jamais été quelque chose qu'elle recherchait.
C'était d'autant plus paradoxal vu que, bénie de la déesse, elle était bien souvent au centre de toutes les attentions. Chaque fois qu'elle pleurait des larmes de sang, cela avait été au sein du campement interprété comme un signe. Persée avait passée une enfance lourde de responsabilités, et se doutait qu'en entrant dans l'âge adulte, ces dernières ne suivraient pas une courbe descendante. Elle n'avait jamais souhaitée cela, mais pourtant la jeune Amazone s'acquitait de ce genre de responsabilités avec toute la ferveur qu'on pouvait attendre d'elle.

Persée était une Amazone en devenir particulièrement prometteuse, beaucoup la comparaient volontiers à Talia, la meilleure guerrière de clan, et championne de la Reine. Et indéniablement, ses prouesses au combat n'étaient plus à démontrer, la Horde s'apprêtait donc à acceuillir pleinement en son sein une nouvelle guerrière, et pas des moindres. Néanmoins elle voyait cela avec beaucoup de modestie. Bénie de la Déesse Artémis et guerrière exceptionnelle, il aurait été aisé pour elle de développer une personnalité arrogante, et probablement à juste titre, mais Persée était l'extrême inverse. Très renfermée sur elle même, calme en toutes circonstances ou presque, posée et réfléchie, y comprit en plein combat. Le fait qu'elle ne cherche en aucun cas à profiter de sa condition, mais au contraire de chercher sans cesse à la mériter, lui avait valu le respect de beaucoup de ses soeurs, même parmi les plus "difficiles".
Acté et elle, ainsi que la petite troupe les accompagnant, arrivèrent enfin à hauteur de la tente de la Reine Andromaque, et cette dernière l'attendait par ailleurs. Andromaque, Persée lui vouait un profond respect et une admiration sans failles, la jeune femme pouvait se targuer d'avoir reçu de nombreux entraînements de sa part, ce qui était réservé aux jeunes filles les plus prometteuses de toutes.

Sois la bienvenue chez nous, Persée, nous attendions ton retour.

Merci ma Reine.

Une brève phrase suivie d'une légère courbette respectueuse de la tête. Persée dans toute sa sobriété, même si intérieurement la jeune femme était tout de même inquiète. Elle ne doutait pas de la valeur de son tribu de pèlerinage, mais Persée était le genre de personnes à se remettre constamment en question, et à ne jamais prendre quoi que ce soit comme acquis. Et puis, une entrevue personnelle avec la Reine et sa fille, qui se tenait juste à ses côtés, était toujours quelque chose de très honorifique pour une Amazone. Tout ce que Persée espérait, et désirait même, c'était prouver à la Reine que tous ses entraînements avaient payés.
Elle échangea un dernier baiser avec Acté avant que cette dernière ne doive revenir à son poste, mais elle avait comme la sensation qu'elles auraient tout le temps de se retrouver ce soir, au cours de la fête en son honneur. Oui...il était bon de se sentir chez soi.
Très vite néanmoins elle rassembla ses esprits, et suivi Andromaque ainsi que Sélène à l'intérieur de leur tente, car ce qui allait se passer ne les regardait qu'elles. Il était très rare qu'une jeune Amazone présente son trophée de pèlerinage à la Reine directement, sauf si ce dernier se révélait particulièrement précieux et rare. Et fort heureusement, ce qu'elle tenait dans ses mains avait tous ces critères, et même plus encore. Pour l'occasion, Persée s'agenouilla devant Andromaque, et baissa la tête tout en lui présentant, avec ses deux mains tendues vers elle, l'épée encore dissimulée sous une étoffe de tissu. Elle avait appartenu à l'une des ancêtres d'Andromaque, une épée légendaire, dotés de pouvoirs ne se réveillant qu'entre les mains d'une Reine des Amazones, et perdue depuis des siècles.

Ma Reine...je vous ai rapportée ceci, qui vous reviens de droit.

« Merci ma Reine. »

Andromaque sentit un léger frisson qu’elle reconnut. Au sein de la Horde, et, plus précisément, au sein de la lignée des Reines, une tradition voulait que la fille d’une Reine ne vienne pas directement de son ventre. En effet, chaque Amazone était la fille de la Reine. Par conséquent, le fait que la Princesse soit la fille biologique de la Reine induisait forcément une distinction. Des erreurs du passé, remontant à des millénaires, avaient amené à faire en sorte que la Reine ne tombe pas enceinte, car elle avait en effet une propension plus forte à favoriser sa propre fille, ce qui avait entraîné jadis des problèmes, des contes dont on ne parlait pas forcément aux jeunes cadettes. Cependant, Andromaque devait bien admettre que, même si Sélène n’était pas sortie de son ventre, la manière dont elle la regardait était différente de celle dont elle voyait les autres. Sélène n’avait jamais bénéficié d’un traitement de faveur, dans la mesure où Andromaque n’avait pas cherché à la couver par rapport aux autres. Au contraire, elle avait été bien plus sévère avec elle, afin d’en faire un modèle.

Et Persée... Persée aussi évoquait un écho particulier dans le cœur d’Andromaque. La Reine et Mythilène étaient les seules à savoir que Persée était la fille d’Andromaque, à une époque où Andromaque avait couché avec plusieurs Amazones pour qu’elles tombent enceinte. Il y avait eu plusieurs fœtus, et Mythilène avait fait avorter les autres Amazones. C’était une pratique un peu barbare et cruelle, mais nécessaire, car il ne pouvait y avoir qu’une seule Reine. Pour les faire avorter, on utilisait un filament de poison assez spécial, qui tuait le fœtus. Tous les fœtus étaient morts, sauf celui d’une Amazone, qui avait donné naissance à Persée, bénie de la Déesse. Tasha, sa mère, était morte en mettant Persée au monde, confirmant qu’elle était bénie de la Déesse. Elle était l’une des Amazones les plus talentueuses de la Horde, et la voir de retour soulageait donc la Reine, même si cette dernière savait se maîtriser.

Persée, Andromaque et Sélène s’isolèrent dans la tente, Sélène tirant le drap pour la fermer. Des bougies brûlaient dans les coins, éclairant la pièce. Il y avait un petit fauteuil et une bibliothèque près d’un bureau, avec de nombreux livres. On ne les trouvait nulle part ailleurs que dans la Horde : il s’agissait des mémoires des Reines, une compilation ancestrale des autobiographies des différentes Reines, un important savoir. Fréquemment, il fallait que plusieurs Amazones recopient le contenu de ce savoir ancestral, afin d’éviter que les cahiers, trop usagés, ne s’effritent. Il y avait aussi une table, dans un coin, avec, dessus, une énorme carte de Terra, qu’Andromaque et les autres Amazones du conseil se servaient pour diriger la Horde, en fonction des points de repos, des différents temples d’Artémis... Il y avait également, au milieu de la pièce, l’énorme peau de bête d’un massif grizzly, qu’Andromaque avait tué il y a des années. Un combat redoutable, qu’elle avait fait dans la forêt, en compagnie d’une autre Amazone, pour sauver une caravane. Le grizzly s’était reçu une dizaine de flèches dans le corps, et Andromaque avait réussi à l’achever de justesse, enfonçant sa lance dans sa gorge, le transperçant. Le cadavre du grizzly s’était écrasé sur elle, manquant l’étouffer, avant qu’on ne puisse le renverser.

Sélène restait dans un coin, tandis que la Reine se mit face à Persée. Si cette dernière venait la voir en personne, c’est qu’elle avait un objet particulier à lui remettre. Persée, de manière très cérémonieuse, alla même jusqu’à se mettre à genoux en lui tendant une belle épée.

« Ma Reine... Je vous ai rapporté ceci, qui vous revient de droit. »

Andromaque fronça les sourcils. Elle reconnaissait les runes parcourant la lame, des arabesques évoquant la magie amazone.

*Serait-il possible que... ?!*

Elle n’arrivait pas à y croire, et, lentement, sa main attrapa la poigne de l’épée, la soulevant. Immédiatement, les runes se mirent à luire d’une intense énergie, et l’épée sembla comme s’animer. La lame se mit à étinceler, reconnaissant la descendante de la Première Reine des Amazones, Harmonie la Nymphe, qui, en ayant été enfantée par Arès, avait donné naissance aux Amazones. La lame étincela, provoquant des bouffées de vent qui firent virevolter les cheveux d’Andromaque, avant que les runes, progressivement, ne se calment, continuant malgré tout à briller. Andromaque donna quelques moulinets.

« Cette épée... Je la reconnais... Lysippé fut la dernière à la tenir... Lysippé-La-martyre, morte en repoussant des Elfes Noirs avec cette épée sur le parvis du Temple d’Artémis... On dit que son corps baignait au milieu d’une marée de cadavres. Son sacrifice a permis de sauver des centaines d’Amazones, et son épée n’avait jamais été retrouvée... »

Les souvenirs de crête histoire remontaient à l’esprit d’Andromaque, qui continuait à parler  d’une voix absente, ses yeux figés sur l’épée :

« Cette épée, dit-on, a été offerte par Artémis à Harmonie, quand il a appris qu’elle était enceinte d’Arès... Un cadeau pour la naissance de sa fille, forgée par Héphaïstos lui-même. Cette épée ne réagit qu’au contact de la Reine, de celle qui a été bénie par les Déesses pour diriger la Horde. »

L’épée n’avait rien produit au contact de Persée, car, bien qu’elle soit sa fille, cette dernière n’avait pas été bénie au sein du temple pour devenir la Reine.

« C’est l’épée des Amazones, Persée... Aussi longtemps que vivra la Horde, cette épée la protègera. Elle donne à la Reine des Amazones le pouvoir d’Artémis, car la lame a été forgée avec le sang d’Artémis dans la forge divine d’Héphaïstos. La Reine Lysippé savait qu’elle ne survivrait pas face aux Elfes Noirs se rapprochant du temple, et l’épée des Amazones lui a permis d’occire des centaines d’ennemis, jusqu’à ce qu’elle finisse par succomber. »

Andromaque revenait peu à peu à la réalité, et planta l’épée sur le sol, devant Persée.

« Relève-toi, Persée ma sœur. »

Elle attendait que Persée obtempère. Le cœur d’Andromaque bouillonnait de joie et de fierté. Ce que Persée venait de faire était l’une des plus belles choses qu’on pouvait offrir à la Horde.

« Tu es l’élue d’Artémis, Persée. Il n’y a désormais plus de doute. Artémis t’a donné à nous pour que tu rapportes l’épée des Amazones. Je suis fière de toi, Persée. »

Elle félicita Persée en se rapprochant d’elle, et posa chacune de ses mains sur ses joues, puis l’embrassa chaudement. Un tendre et long baiser, où elle montra à Persée tout le talent qu’elle avait dans ce domaine. Elle l’embrassa donc voluptueusement, puis retira ses lèvres, en lui souriant légèrement.

« Tu mérites toute ma gratitude, Persée, et je connais une très bonne manière de l’exprimer... »

Elle l’embrassa encore, faisant signe des yeux à Sélène de se rapprocher, qui se glissa dans le dos de Persée, la caressant également.

« Tu es notre gloire, Persée, murmura Sélène dans son oreille, l’embrassant ensuite dans le cou. Notre gloire... »

Persée sentait son souffle manquer à mesure que Andromaque approchait sa main de la garde de l'épée. Et si cette dernière ne réagissait pas au contact ? Cette épée était magique, une magie qui ne s'activait qu'au contact d'une Reine légitime des Amazones, si rien ne se passait alors cela pouvait signifier qu'il ne s'agissait pas de l'artefact qu'elle avait passé deux longues années à rechercher. Les chances étaient faibles, mais Persée n'était pas du genre à faire preuve d'un excès d'optimisme. Cela étant, peu après qu'Andromaque aie pris l'épée entre ses mains, cette dernière se mit à réagir. Les Runes gravées à même la lame s'illuminèrent, et une aura magique se répandit dans la tente, la faisant trembler pendant quelques instants avant que tout ne se calme. Pour Persée, ce fût l'occasion de pousser un soupir de soulagement, son trophée était bel et bien ce qu'elle croyait, son avenir au sein de la Horde était donc désormais assuré.
Par cette simple pensée, la jeune Amazone se sentit libérée d'un immense poids qui lui pesait depuis de longues années, celui de prouver que les oracles la concernant étaient justes. En ramenant cette épée légendaire, qui avait été perdue au profit d'un ennemi dangereux, Persée avait prouvé que la Déesse gardait un oeil bienveillant sur elle. Persée écouta bien entendu Andromaque raconter l'histoire de cette épée, quand bien même elle la connaissait par coeur, de longues et fastidieuses recherches, des combats dangereux, et sa récompense était enfin là. Pas seulement pour elle, mais pour toute la Horde, dont la Reine retrouvait enfin son épée. Andromaque était bel et bien majestueuse avec cet artefact entre les mains, sa voix envoutante...Persée buvait ses paroles alors qu'avec cette épée entre les mains, la Reine était plus que jamais le symbole de la puissance Amazone, peuplade chérie par Artémis, qui leur avait envoyée une de ses meilleures guerrières...elle.

Relève-toi, Persée ma sœur.

"Ma Soeur". Ces mots la firent frémir alors qu'elle se releva humblement. Ils signifiaient que Andromaque, la Reine, la considérait non plus comme une enfant, mais comme l'une de ses guerrières. Persée n'avait certes pas encore passé le dernier rituel pour être intronisée en tant qu'Amazone, mais par ces simples mots la Reine elle même confirmait que ce n'était maintenant plus qu'une simple question de temps. Elle y était arrivée, pour de vrai, elle était une Amazone. Le but de toute son existence jusqu'à cet instant précis venait de s'accomplir. Persée se sentait bien entendu fière, mais aussi honorée, et heureuse d'être pleinement intégrée à cette grande famille qu'était la Horde Amazone. Un sentiment qui se renforcé encore d'avantage quand Andromaque lui annonça qu'elle était fière d'elle, ce qui était rare pour être souligné, mais Persée n'eût pas le temps de baffouiller un merci que la Reine posa ses deux mains sur les joues pâles de la jeune femme, et vint l'embrasser.
Un baiser, voilà une chose à laquelle elle ne s'était pas attendue. Persée était surprise, car autant Andromaque que Sélène n'embrassaient que peu leurs soeurs, se contentant d'un amour entre mère et fille presque exclusif. Cela était du surtout au fait qu'il fallait contrôler la progéniture de la Reine et de sa fille, certes les Amazones possédaient des moyens de contraception à base de potions, mais il s'agissait d'une tradition remontant à une époque où ce n'était pas le cas. Depuis, la Reine et sa fille pouvaient tout à fait choisir une de leurs soeurs Amazones comme partenaire, mais cela était rare, et était considéré comme un très grand honneur.
Et cet honneur, Persée allait y avoir droit. Elle ne demeura pas longtemps passive, répondant au baiser de la Reine, quoique de façon timide pour le moment, car elle avait du mal à réaliser sa chance.

Tu mérites toute ma gratitude, Persée, et je connais une très bonne manière de l’exprimer...

Ce sourire, ce corps...Persée poussa un soupir de plaisir étouffé quand Andromaque vint l'embrasser à nouveau, avec en prime Sélène qui s'était glissée dans son dos, et qui commençait à l'embrasser dans le cou. Elle n'avait pas grand chose à dire, elle était délicieusement prisonnière de leur étreinte, une prisonnière pleinement consentante. Persée n'avait pas comptabilisé le nombre de jours qu'elle avait passé en abstinence sexuelle, mais ces jours étaient facilement décomptable en mois. Depuis qu'elle avait trouvée une piste solide et qu'elle était entrée en Outreterre à la poursuite des Elfes Noirs, avant de revenir au camp, elle n'avait pas eu l'esprit à ce genre de détente.
Et voilà, qu'après tout ce temps, elle se trouvait prise dans les caresses de la Reine et de sa fille, deux Amazones parmi les plus belles du clan. Très vite, le désir prit le pas chez la jeune femme, qui se mit à répondre au baiser d'Andromaque avec plus d'insistance. L'une de ses mains se moula sur l'un des seins de la Reine, tandis que l'autre se fraya un chemin dans le dos de la Princesse, pour finalement se glisser sur une de ses fesses qu'elle empoigna. Qu'elles l'aient choisie comme partenaire était un honneur, mais cela n'impliquait pas qu'elle devait rester passive. Persée était une Amazone désormais, et se comportait comme tel.

Andromaque était suffisamment humble pour savoir qu’elle n’était pas la plus belle des Amazones. Il existait quantité de femmes qui étaient plus belles qu’elle, et c’était tout à fait normal. Contrairement à la plupart des Amazones guerrières, Andromaque était âgée. Elle avait la quarantaine, ce qu’on ne remarquait pas trop, en raison de son excellente condition physique, des entraînements réguliers qu’elle faisait, et des potions qu’elle prenait. La beauté était un élément fondamental pour la Horde, car, après tout, la Première Amazone descendait d’une nymphe, et Artémis elle-même était une Déesse à la grande beauté. Cependant, bien que n’étant pas la plus belle, coucher avec Andromaque était un honneur, car elle était la Reine, et ne s’offrait pas à n’importe qui. Quand elle avait décidé de tomber enceinte, elle avait été voir les ouvrières amazones les plus talentueuses. La femme qui avait porté Sélène, par exemple, était une excellente armurière, qui tannait les armures avec efficacité. La manière dont elle les confectionnait avait sauvé la vie à bien des sœurs.

La Reine comprenait donc l’engouement de Persée, le plaisir instinctif qu’elle ressentait, qui était aussi visible que le nez entre les deux yeux. Persée était d’une légendaire beauté, et, plus que cela, c’était la perspective avec l’élue d’Artémis qui provoquait l’excitation d’Andromaque... Ainsi que de coucher avec sa propre fille, mais c’était une chose qu’elle ne pouvait pas avouer. L’inceste n’avait jamais été sanctionné au sein de la Horde, et il n’y aurait pas eu de sens de le faire, car, au sein de la Horde, il n’y avait pas de distinctions à établir entre ce que les autres appelaient la « société » et la « famille ». Ces notions étaient creuses pour les Amazones, qui considéraient que la société était une famille, ou n’était rien du tout. Depuis l’aube de la Horde, les Reines enseignaient que la Reine devait former sa fille au sexe, et qu’il n’y avait rien de plus excitant que de la faire jouir en personne, de lui faire atteindre son premier orgasme... Chose qu’Andromaque avait faite avec Sélène, plus ou moins. Sélène avait perdu sa virginité avec la Princesse de Sylvandell, mais Andromaque était également là. Les autres sociétés, marquées par la doctrine hypocrite de l’Ordre Immaculé, ne pouvait pas comprendre ce fonctionnement.

Persée répondait avec engouement à son baiser, et la Reine le poursuivit donc, tout en sentant l’une des mains de Persée caresser l’un de ses seins. Elle essayait aussi de faire plaisir à Sélène, en envoyant une main caresser les fesses de Sélène, dont on disait qu’elle avait l’un des plus beaux fessiers de la Horde. Persée, bien qu’en infériorité numérique, comptait bien agir également.

« Mon petit cul te plaît, hein, ma sœur ? souffla Sélène dans l’oreille de Persée. Je dois admettre que c’est réciproque... »

Sélène et Andromaque entreprirent alors toutes les deux de déshabiller Persée. Sélène s’attaqua au bas, lui ôtant son pantalon, et Andromaque lui enleva sa tunique. En une dizaine de secondes, Persée se retrouva toute nue, un spectacle ravissant pour les yeux. Elle était une ode à la beauté, à croire qu’Aphrodite avait aussi veillé sur elle. Andromaque avait cessé de l’embrasser, en souriant en la voyant, sentant un désir la traverser, un désir bien féminin. Elle pencha sa tête, et embrassa la peau nue de Persée, à hauteur du torse, tandis que Sélène venait lui embrasser le dos, glissant le long de sa colonne vertébrale, leurs têtes venant à se déplacer. C’est de cette manière que la bouche d’Andromaque vint sucer l’un des seins de Persée, tandis que Sélène, en pliant les genoux, atteignit les belles fesses fermes de Persée, qu’elle se mit à malaxer avec chacune de ses mains, les pressant vigoureusement, avant d’approcher ses lèvres. Elle les embrassait, mais se concentra surtout sur sa croupe, la léchant, fourrant sa langue entre ses fesses, glissant sur la raie sombre, frottant sa peau en soupirant de plaisir.

Andromaque, quant à elle, faisait preuve de tout son talent sur le sein de Persée, qu’elle suçait et mordillait, ses lèvres, ses dents, et sa langue, s’activant le long du téton de la belle Amazone aux cheveux argentés. L’une de ses mains caressait tendrement la hanche de Persée, la grattant très légèrement, et l’autre malaxait son autre sein. Persée avait retrouvé une relique sacrée des Amazones. Coucher avec la Reine était la moindre des choses qu’elle pouvait recevoir en récompense pour ce tribut incroyable.

Persée était aux anges, et recevait là le meilleur acceuil qui pouvait lui être fait après deux années d'absence, et le retour d'un artefact important pour la Horde. Andromaque et Sélène, la Reine et la Princesse, toutes deux allaient lui faire l'amour à la manière bien particulière des Amazones.
La jeune femme leur rendait la pareille comme elle le pouvait, mais elle se rendait à l'évidence, elle était en nette infériorité numérique, et "subirait" d'avantage qu'elle n'agirait, mais ce n'était pas un véritable problème.

Comment pourrait-il en être autrement princesse ? Hum...

Elle soupira ces quelques paroles en réponse de celles de Sélène. Persée avait naturellement cherché à poser ses mains sur les fesses de la Princesse, et les quelques rumeurs la concernant étaient bien véritables, elle avait un fessier divin, royal à la hauteur de son rang. Elle eu tout juste le temps de le palper quelques instants avant que ses deux partenaires ne se décident à la déshabiller, ce qui ne prit pas bien longtemps vu qu'elle portait tout juste un pantalon en cuir et une étoffe en guise de haut. Elle se retrouva nue, et dévorée du regard par Andromaque. La jeune Amazone avait encore un peu de mal à réaliser la chance qu'elle avait, car partager la couche de la Reine et de sa fille était un privilège très rare, et naturellement elle l'acceptait comme tel, là où d'autres extérieurs à la Horde n'y verraient que de la débauche perverse. Même si il fallait l'admettre, il y avait un peu de ça néanmoins.
Persée était prisonnière de leurs caresses, et se trouvait parfaitement positionnée ainsi. Andromaque en face d'elle descendit son visage à hauteur de sa poitrine, avant de prendre l'un de ses têtons en bouche. Persée se sentit fondre sous l'expertise de la Reine, tandis que dans le même temps, Sélène dans son dos s'était agenouillée, se trouvant avec le visage juste en face de ses fesses. Si Andromaque et Sélène étaient indéniablement de belles femmes, Persée n'avait rien à leur envier de ce côté là. Ses formes étaient dignes d'une amazone, son corps sculpté à la fois pour le combat et pour l'amour, sa chevelure argentée et sa peau très pâle ajoutaient encore à ce charme étrange qui émanait d'elle.

Persée ne savait honnêtement pas par où commencer. Entre Andromaque qui léchait et caressait ses seins avec un talent unique, sa main sur une de ses hanches, ainsi que la Princesse pour sa part occupée à embrasser et malaxer ses fesses, il était difficile de désigner une de ses sensations comme étant meilleure que l'autre. Ce n'était en réalité tout bonnement pas possible, et la jeune Amazone ne tarda pas à sentir des frissons la parcourir, ses seins se durcir, et des soupirs s'échapper de sa bouche tandis que sa respiration s'accélérait. A défaut de mieux, Persée posa ses mains dans les cheveux de la Reine, et défit la fine ficelle qui les retenait attachés pour ensuite glisser délicatement ses doigts dans cette longue cascade dorée.

Oh ma Reine...Princesse...

Persée n'était de base pas du genre à être très bavarde, mais pour le coup les mots devenaient presque dérisoires. Son corps parlait bien mieux pour exprimer le désir qui s'emparait d'elle.

Persée était en train d’être traitée royalement. Elle était prisonnière de deux Amazones légendaires : la Reine, et la fille de la Reine, soit une future Reine. Andromaque comprenait qu’elle avait du mal à suivre, et se contentait pour l’heure de subir. C’était, en réalité, tout à fait compréhensible. La Reine l’aimait bien, elle l’aimait même follement. Persée était l’élue d’Artémis, sa fille, un présage qui n’était pas arrivé depuis des générations... Et elle avait ramené l’Épée des Amazones, ce qui était une preuve que son destin était tracé par l’encre des Dieux. Andromaque jouait avec ses beaux seins, le suçant et le tirant, tandis que Sélène s’amusait avec ses fesses. Sélène avait toujours aimé la sodomie. Andromaque avait commencé par ses fesses chez la Princesse de Sylvandell. Sélène était alors allongée sur le corps de la Princesse, quand Andromaque avait glissé son sexe entre les fesses de sa fille, la faisant hurler et gémir de plaisir... Un souvenir magnifique. La bouche d’Andromaque s’activait sur le sein de la belle, et les mains de Persée, lentement, réagirent en défaisant ses cheveux, les faisant tomber le long de son dos.

« Hum... Ton cul est magnifique, Persée... » glissait Sélène en embrassant son postérieur.

Il était certain qu’elle allait se faire prendre par là... À vrai dire, Persée allait avoir une belle récompense, une délicieuse promesse en attente de ce qui lui arriverait lors de la cérémonie au temple d’Artémis. La Horde allait devoir infléchir sa route pour filer vers un temple, afin d’organiser le plus rapidement possible la cérémonie, qui ferait officiellement de Persée une Amazone. Pour l’heure, Andromaque s’amusait avec ses seins, et opta pour l’autre, le léchant également en le pressant, relevant parfois les yeux. Voir le visage heureux et ravi de Persée, les frissons traversant son corps, était un véritable régal. Sélène aussi se faisait évidemment plaisir, à mordiller les fesses tendres et fermes de l’Amazone. Elle écartait chacune des fesses de Persée, et léchait sa rondelle avec le bout de sa langue, ce petit trou étroit qui l’attirait, réveillant en elle des frissons intimes et intenses.

Andromaque et Sélène continuèrent ainsi à exciter Persée pendant plusieurs minutes, jusqu’à ce que Persée se mette à mouiller. Andromaque la sentit s’humidifier, car elle avait une certaine expérience de la chose, et elle libéra alors les deux seins bien tendus de Persée. La belle Amazone, comme toutes les Amazones, avait reçu une formation sexuelle durant son enfance, et arrivait donc à se retenir. Ses joues pâles s’étaient très légèrement rougies, et il fallait voir les délicats frissons de son corps, la manière dont ses lèvres se tirait, pour voir la manière dont elle était excitée. Andromaque esquissa un sourire, fière d’elle. Les Amazones formaient leurs cadettes à dominer le sexe, là où, par hypocrisie, les autres sociétés laissaient les individus se débrouiller avec des pulsions qui les dépassaient totalement. Le viol n’existait ainsi pas entre les Amazones, car le sexe était entre elles un rapport naturel et sain. Par ailleurs, cette formation leur apprenait surtout à savoir se défendre en cas de viol, étant donné que, sur les sentiers et les voies de Terra, le risque premier pour une belle femme était de se faire violer... Mais, pour une Amazone digne de ce nom, le viol n’était pas un risque, mais une aubaine, un moyen de profiter de l’état d’excitation de son agresseur pour le tuer.

La Reine, sans rien dire, se mit alors à genoux, et vint lécher l’intimité de Persée, très brièvement, récoltant seulement un peu de sa cyprine, s’en humectant les lèvres, avant de se redresser, et d’embrasser à nouveau Persée. L’une de ses mains vint attraper les cheveux pendant ce temps les cheveux de Sélène, afin de l’inciter à se redresser. Délaissant le fessier de la femme aux cheveux argentés, Sélène se releva, et retourna frotter ses seins contre son dos, les enfonçant, perpétuant un rite de séduction amazone ancestral, qui consistait à danser avec sa poitrine sur le dos de la femme qu’on voulait séduire.

« Tu goûtes très bien, Persée... Maintenant que tu es échauffée, mets-toi à genoux, ma belle, il est temps de voir de quoi tu es capable... »

Andromaque et Sélène se comprirent instantanément, et se déshabillèrent promptement devant les yeux de Persée. Leurs vêtements tombèrent à même le sol, et Persée put voir les deux Amazones, totalement nues. Elles avaient des hanches solides, un ventre plat, des muscles élégants qui accompagnaient leurs formes. Deux belles femmes, puissantes, désirables. Elles se tenaient devant Persée, qui, en étant à genoux, était à hauteur de leurs bassins.

« C’est grâce à la Chamane Echepylé que nous n’avons plus besoin des mâles pour nous reproduire. Elle était bénie de la Déesse Artémis, Persée, comme toi, et c’est elle qui a changé la destinée de la Horde en inventant la formule qui permet de donner aux Amazones la capacité de procréer. »

Devant les yeux de Persée, Andromaque et Sélène firent pousser leurs verges. Leurs traits se crispèrent légèrement sous l’effet de la douleur que ce processus entraînait toujours, mais, au bout de quelques secondes, deux belles verges apparurent, tendue set impatientes, en érection, pointant le visage de la femme.

« Échauffe-nous, maintenant, Persée... Puis nous te ferons l’amour. »

Au cours de son pèlerinage, Persée avait été tant focalisée sur sa tâche qu'elle ne s'était accordée que peu de moments de répit. Les partenaires qu'elle avait eu au cours de sa vie se comptaient sur les doigts des mains, ce qui était peu commun au sein des Amazones, mais à sa décharge, Persée avait eu durant ces deux années loin de ses soeurs la lourde tâche de se rendre digne de sa réputation. Elle avait du prouver qu'elle était élue par Artémis, car c'était ce que tout le monde pensait, mais seul un pèlerinage aux résultats exceptionnels pouvait le confirmer. Deux longues années avaient passé, au cours desquelles Persée avait risqué sa vie plus d'une fois, en explorant des ruines et en affrontant moulte adversaires et pièges, et plus d'une fois la faucheuse avait failli la cueillir. Écrasée par le poids des responsabilités, et par la nécessité de survivre en des territoires inconnus, Persée était restée pendant deux ans sans vraiment prendre le temps de vraiment se relâcher.
Maintenant, elle était de retour chez elle, et la Reine venait de la reconnaître comme une Amazone. Il lui restait encore la cérémonie d'intronisation à passer, mais ce n'était en rien une nouvelle épreuve, simplement la reconnaissance de la Horde, et sa transformation du statut d'enfant à celui de guerrière Amazone. Pour la première fois depuis un très long moment, Persée se laissait aller, prise entre Andromaque et Sélène, la reine et son héritière, qui lui accordaient un cadeau de bienvenue vu en très haute estime au sein de la Horde. Elles étaient en train de lui faire l'amour, chose qu'elle était désormais à même d'apprécier, car un lourd poids venait d'être ôté de ses épaules.

Délicieusement prise au piège entre les deux femmes, Persée se laissait faire, tout juste caressait-elle avec chaque main les cheveux des deux femmes, Andromaque léchait et suçait ses seins, tandis que Sélène était en train de faufiler sa langue entre ses fesses, afin de la préparer à la suite des évenements. Pour Persée le plaisir était démultiplié par la joie d'être enfin parmi les siennes, la Horde lui avait manqué, et même si elle avait vu de magnifiques choses au cours de son voyage initiatique, ici elle se sentait chez elle et protégée, entourée de ses soeurs. Elle se laissait aller au plaisir, soupirant délicatement comme à son habitude, car contrairement à beaucoup d'Amazones Persée était une femme calme, et faisant preuve de tempérance.
Mais rien ne pouvait l'empêcher, à force de sentir ces caresses et ces langues sur des parties sensibles de son anatomie, à se laisser aller. Son intimité, bien vite, devint humide, chose que la Reine ne tarda pas à voir. Persée se crispa et poussa un petit cri quand Andromaque alla a lécher entre ses cuisses, pour récupérer un peu de son nectar intime, mais vite les deux Amazones se relevèrent. Persée échangea alors un nouveau baiser avec la Reine, tandis que la Princesse elle se frottait contre son dos.

Hmmmmm...

La jeune Amazone avait chaud, avec ces deux corps se serrant contre elle, ces mains qui la caressaient, ces bouches qui l'embrassaient, elle se sentait bien. Rapidement pat après, Sélène et Andromaque se retirèrent, puis ôtèrent leurs vêtements. Voir la Reine et la Princesse nues devant elle eu le don d'exciter Persée, et encore plus de les voir faire apparaître chacune leurs verges. Persée ne pouvait plus avoir aucun doute quand à ce qui allait suivre. Elle s'était instinctivement mise à genoux, sur la grande peau de bête qui recouvrait le sol de la tente royale. sans répondre autrement qu'avec un sourire entendu, la jeune Amazone s'approcha sensuellement des deux femmes, son visage à hauteur de leurs sexes tendus en sa direction.
Elle commença par user de ses mains, car ainsi elle pouvait les satisfaire à l'unission, ses doigts fins ainsi que ses paumes entourant et serrant ces deux verges qu'elle sentit très dures. Elle les masturba, lentement au début, cela faisait longtemps qu'elle n'avait plus pratiqué, mais chez une Amazone le sexe était un élément important de leur vie, et cela ne s'oubliait pas aussi facilement. Les yeux argentés de la belle fixaient les visages des deux Amazones, elle prenait plaisir à voir leurs expressions varier à mesure qu'elle remuait ses mains, puis son visage s'orienta alors plus vers le bas, elle approcha ses lèvres du sexe de Sélène, et l'enfourna dans sa bouche chaude. Elle se mit à la sucer, en effectuant de lents, puis de plus en plus rapides mouvements de va et viens avec sa tête, elle continuait de la masturber à la base de son sexe, et faisait de même pour Andromaque. Puis, au bout d'un moment, elle changea, et alla s'ocupper de la Reine. Ses mains, toujours, remuaient du haut vers le bas, afin qu'aucune ne soit complètement délaissée.
Peu bavarde, Persée préférait les actes aux paroles, et indéniablement elle cherchait à plaire à ces deux femmes.

Le plus grand plaisir d’Andromaque était en train de se dérouler en ce moment... Faire l’amour avec ses deux filles. Persée avait réussi toutes ses épreuves, sans aucune surprise. Dès sa naissance, il n’avait fait aucun doute, en soi, qu’elle deviendrait une Amazone. Persée avait toujours visé au-dessus. Elle ne voulait pas juste être une guerrière, elle voulait devenir une femme légendaire. Elle et Sélène étaient faites pour régner ensemble. Dans leurs veines circulaient le sang d’une Reine, le sang de toute une lignée de Reines depuis l’aube des temps, depuis que la Horde était Horde. Andromaque était donc ravie de pouvoir leur faire l’amour. Il y avait longtemps qu’elle avait attendu ce moment, très longtemps, et, par conséquent, elle ne voulait pas le gaspiller en allant trop vite. La belle femme aux longs cheveux d’argent se tenait à genoux devant elles, consciente de ce qu’elle devait faire, de ce qu’il fallait faire. Andromaque prenait son temps, retardant le moment où elle et Sélène allaient la pénétrer mutuellement. Ce moment serait le point d’orgue de leurs retrouvailles, et la Reine ne voulait pas sauter les étapes. Persée était une femme d’une telle beauté qu’il fallait la savourer pleinement avant de la relâcher.

Ses belles mains vinrent ainsi les masturber. Les sexes de Sélène et d’Andromaque étaient déjà bien durs, bien tendus, déjà prêts à s’engouffrer dans le corps de l’Amazone, ce corps qu’elle savaient onctueusement préparé avec leurs langues. Mais c’était si bon... Et, outre le plaisir en lui-même, Andromaque voulait voir de quoi Persée était capable. Elle voulait voir les talents de la jeune femme à l’œuvre. Le sexe était quelque chose de fort chez les Amazones, une chose qu’il fallait savoir maîtriser, autant que l’art du combat ou de la guerre. C’était l’art du sexe, tout simplement, et, avec sa faible expérience sexuelle, Persée allait peut-être pêcher ici... C’était ce qu’Andromaque voulait vérifier.

Les mains de Persée caressèrent ainsi les verges des deux femmes, qui étaient collées l’une contre l’autre. Sélène soupirait de plaisir, et sa bouche venait parfois se pencher vers celle d’Andromaque. Les deux femmes s’embrassaient tendrement, avant de regarder la belle Persée. Ses mains glissaient sur leurs sexes. Persée était motivée, Andromaque le sentait, et elle le comprenait très bien. La belle devait se sentir honorée de coucher avec la Reine et avec sa fille. En effet, si Sélène couchait fréquemment avec d’autres Amazones, Andromaque, elle, ouvrait plus rarement ses cuisses. Il ne fallait pas y voir l’expression d’une quelconque honte, c’était juste parce que la Reine avait un emploi du temps lourd. Elle voyait le sexe comme quelque chose de bon et de simple, de jouissif et d’heureux. Pourquoi en avoir honte ? Persée n’avait nullement à se sentir rabaissée en suçant le sexe de Sélène.

« Haaa...
-  Hmmmm-hhhmmmm... »

Oui, Persée était effectivement douée. Tout en suçant la queue de Sélène, elle masturbait encore celle d’Andromaque, sa main l’empoignant, glissant d’avant en arrière dessus. Sélène et Andromaque continuaient à s’embrasser, leurs langues se titillant, leurs mains venant agripper et caresser les cheveux de Persée. Les trois femmes se faisaient ainsi mutuellement l’amour, et Persée alterna rapidement, finissant par prendre la verge turgescente d’Andromaque dans sa bouche. Persée masturba ainsi à son tour le sexe de Sélène, ses doigts glissant sur sa salive. Andromaque avait rompu son baiser, et regarda Persée, observant sa belle bouche remuer d’avant en arrière.

« Là, ma belle... Hmmm... Continue, Persée, continue, haaaan... »

La bouche de l’Amazone glissait d’avant en arrière, et, sous ce rythme, Andromaque elle-même finirait par jouir. En soupirant longuement, elle finit par s’écarter, retirant son sexe de la bouche de la femme. Son vit était tout chaud, comme un serpent sur le point de mordre. Elle soupira longuement, et amena aussi Sélène près d’elle. La main d’Andromaque alla alors se saisir de la verge de sa fille. Sélène soupira quand Andromaque serra sa prise sur son chibre, le redressant un peu.

« Oh oui... Persée, tu as une bouche magnifique... Et tu vas maintenant recevoir ta récompense. Relève-toi, ma belle... »

Sélène s’approcha ensuite de la femme. Comme pour sa mère, elle était très excitée, et, contrairement à elle, beaucoup plus vive et plus énergique. Il fallait bien avouer que la Princesse n’avait pas l’expérience de sa mère. Ses mains se posèrent sur les hanches de Persée, et elle l’embrassa goulument, enfonçant sa langue dans sa bouche, et posa ensuite une main sur sa tête, avant de poser l’autre sur le bas de son dos, puis ensuite sur ses fesses. Son sexe caressait le bassin de Persée, et Sélène appuya sur son postérieur, avant de rompre leur baiser.

« Appuie-toi sur moi, Persée... »

Elle voulait que Persée enroule ses jambes autour de sa taille. Pendant ce temps, Andromaque se déplaça dans le dos de Persée, et caressa à son tour ses hanches, tout en voyant les deux mains de Sélène se poser sur chacune des fesses de Persée. Ce faisant, Sélène la pénétra, son sexe disparaissant en elle... Puis Andromaque approcha son membre gonflé de la rondelle de Persée.

Les choses sérieuses venaient de commencer, et Persée se retrouva prise en sandwich entre les deux femmes...

Persée n'était pas la plus expérimentée des Amazones dans l'art du sexe, qui était hautement tenu en estime au sein de la Horde, quand bien même elle parvenait à avoir un minimum d'expertise comme toute Amazone se respectant. Mais à sa décharge, la jeune femme avait quitté la Horde pour son pèlerinage tout juste après qu'elle aie perdu sa virginité, et au cours de ses pérégrinations elle n'était tombée que sur un nombre restreint de personnes avec qui elle avait daigné partager sa couche. Encore une fois, la jeune femme avait senti pendant ces deux années d'absence le poids de ses responsabilités, et l'impossibilité de revenir parmi les siennes sans une véritable preuve qu'Artémis l'avait bénie. Ce n'était pas vraiment l'état d'esprit le plus approprié, d'autant plus qu'elle considérait de ce fait avoir des choses plus importantes et vitales à faire, qu'à perdre du temps en futilités, sa place au sein de la Horde était en jeu jusqu'à il y a encore peu après tout.
Maintenant que Persée se savait acceptée au sein de cette grande famille, qu'elle savait qu'elle y aurait sa place, les choses étaient différentes. C'était la première fois qu'elle faisait l'amour depuis...elle ne savait plus, de fait, ces derniers mois avaient été riches en rebondissements, surtout après qu'elle soit parvenue à retrouver la trace de l'épée, l'arracher aux griffes des Drows avait été long et dangereux, et il lui avait fallu par après retrouver la trace de la Horde. Seulement maintenant pouvait-elle se permettre de baisser sa garde. Là, nue et à genoux, en train de prendre en bouche les verges de deux des Amazones la plus illustres du clan, c'était pour toute Amazone ayant fini son pèlerinage autant une récompense qu'un moyen de se rendre compte que cette épreuve était terminée.

Rapidement toutefois, Andromaque s'était retirée, Persée l'avait sentie sur le point de jouir, et s'était préparée à recevoir sa chaude semence entre ses lèvres, mais la Reine en avait décidé autrement. Persée avait passé plusieurs minutes à genoux, confortablement installée sur une peau de bête, à leur faire une fellation aussi bonne que ce que sa maigre expérience lui permettait de prodiguer. Mais cela semblait suffire, à voir les visages de Sélène et Andromaque, ces dernières s'apprêtaient par ailleurs à passer au vif du sujet.
Persée se releva, elle sentait son bas-ventre trépigner d'anticipation à ce qui allait suivre. Sélène, la Princesse, s'approcha alors d'elle et vint l'embrasser. Naturellement, Persée lui répondit. L'étreinte de Sélène était plus forte, plus vive que celle de sa mère, mais tout aussi délicieuse, la jeune Amazone se surprit même à frotter légèrement son corps, à l'onduler afin de notamment faire remuer le sexe de Sélène contre son ventre. Persée l'embrassait, langoureusement, alors qu'elle posait ses mains dans l'arrière de son corps pour avoir une prise ferme. Discrètement, Andromaque s'était quand à elle glissée dans le dos de Persée, et cette dernière devina alors immédiatement ce que les deux femmes avaient en tête.

Oui Princesse...

Persée posa alors ses mains sur les épaules de Sélène, pour y prendre appui, et ainsi hisser son corps. Ses jambes s'enroulèrent autour du bassin de Sélène, tandis qu'elle même posa ses mains sur ses hanches pour la maintenir. Positionnée ainsi, Persée pouvait sentir la verge de la Princesse se glisser entre ses cuisses, et il ne se fallu que peu de temps avant qu'elle ne puisse la pénétrer. D'un coup, Sélène s'enfonça en elle, sans difficultés car la jeune femme était très excitée.

Haaaaaa...o...oui...oh...

Sélène toutefois ne remua pas toute de suite, et Persée sentit la Reine se coller à son dos, tandis que sa verge elle s'approchait de ses fesses. Persée soupira, son visage se déforma un peu sous la douleur qu'elle sentait, alors qu'Andromaque forçait doucement le passage de son anus. Persée avait été peu pratiquante de la sodomie, même si grâce à Acté elle avait pu se rendre compte que la douleur laissait place rapidement au plaisir, elle était quand même présente.

Hm...Haaaaaaaan...

De plus en plus, ce sexe s'enfonçait en elle, et elle se sentit remplie de l'intérieur, alors que les deux femmes la maintenaient en l'air, ses jambes ne pouvaient plus toucher le sol. Supportant la douleur, Persée se blottissait instinctivement contre Sélène, elle la griffait, parvenant à peine de se retenir d'enfoncer ses ongles jusqu'à percer la chair et faire couleur le sang. Le ventre d'Andromaque épousa parfaitement les formes des fesses de Persée, alors qu'elle acheva de s'enfoncer intégralement en elle. Suite à ça, Persée pu se laisser aller, rammenant son dos vers l'arrière pour prendre appui contre le corps, et surtout la poitrine, de la Reine qui faisait alors presque office de coussins. Persée était prise en tenaille, elle transpirait et avait chaud, mais être ainsi coincée entre deux corps chauds, et être prise ainsi lui prodiguait déjà un plaisir qu'elle n'avait pas ressenti depuis longtemps.
Suivant son inspiration subite, Persée posa alors une main sur l'un des seins de Sélène, et se mit à le malaxer, tandis qu'elle posa l'autre derrière elle, allant se saisir de l'une des fesses d'Andromaque, comme pour l'encourager à remuer en elle.

Même si Andromaque avait sous son autorité un grand nombre d’Amazones, elle avait toujours suivi Persée avec attention. Elle savait ainsi que la belle Amazone aux cheveux blancs avait été initiée à l’art de la sodomie, un art ô combien délicat et subtil, par Acté. Elle savait que Persée et Acté étaient très proches, ce qui ne gênait nullement Andromaque. Acté était une guerrière émérite, une Amazone forte et brave, qui avait toutes les qualités qu’une Amazone se devait d’avoir. Elle était une excellente amie et une superbe formatrice, qui avait donné naissance à plus d’une dizaine de beaux bébés. Elle avait donc déjà sodomisé Persée, et Andromaque n’avait donc aucun scrupule à la prendre ainsi, sans aucune autre préparation préliminaire que sa langue remuant dans son fondement pour l’humidifier, et la salive de Persée sur sa verge. De plus, Sélène était déjà en train de la prendre, et, avec le gros chibre que Sélène avait, ce coït devait être... Sensationnel. Andromaque, quant à elle, sentait bien qu’elle allait se faire plaisir. La famille était désormais complète, et sa verge s’enfonça dans les fesses de Persée...

« Hnnnn... » soupira alors la Reine.

Comme on pouvait s’y attendre, le cul de la belle Amazone était très étroit, et Andromaque dut repartir en arrière, et revenir à l’assaut à plusieurs reprises. Et, Dieu, que c’était bon ! Andromaque se pinça les lèvres, mais ne put échapper ce soupir de s’échapper, un soupir qui était un mélange de douleur et de plaisir, mais surtout de plaisir. Il fallait le sentir ! Là, tout contre elle... Le fondement de Persée était lentement attaqué par la verge d’Andromaque, et elle remuait d’avant en arrière, prenant appui sur les hanches de la femme, en grognant. Son sexe avait terriblement mal, et, en ce moment, confirmait tout à fait le caractère violent et brutal du sexe. Contrairement à ce qu’on pouvait croire, le sexe, ce n’était pas que de la douceur et des caresses. Il y avait aussi, dans le rapport sexuel, une forte dose de passion et de violence. Le nier, ce serait nier une évidence fondamentale, ce à quoi Andromaque, en femme lucide, se refusait.

Lentement, son membre s’enfonçait en elle, et Sélène était d’un grand secours, car les coups de reins que sa fille donnait, en prenant appui sur les belles fesses de sa sœur, avaient pour effet d’enfoncer davantage le corps de Persée sur la verge d’Andromaque. Persée, quant à elle, submergée par le plaisir, griffa douloureusement Sélène, ce qui amena ses mains à se crisper sur le postérieur rebondi et agréable de Persée, et à gémir, son front venant se coller au sien.

« Pe... Persée, haaaa... !! »

Loin de la restreindre, cette douleur subite galvanisa encore plus l’excitation de Sélène, qui redoubla d’effort. Andromaque, peu à peu, s’enfonçait dans le corps de Persée, dont les parois internes se faisaient à sa présence. Ses mains se déplacèrent ensuite pour malaxer les seins de Persée, tout en y trouvant un bon appui pour commencer à donner des coups de reins.

« HAAAAAAAAAAAAA.... !! HAAAAAAAAAAAAAA... !! »

Andromaque reprenait son souffle à chaque coup de reins, tout en remuant d’avant en arrière. Les jambes de Persée ne touchaient maintenant plus le sol, offrant un superbe tableau, celle d’une belle femme, d’une glorieuse Amazone, prise par deux autres. Sélène allait parfois l’embrasser sur les lèvres, tout en remuant ses fesses de l’intérieur vers l’extérieur, facilitant ainsi le membre d’Andromaque, membre qu’elle caressait parfois du bout des doigts. Évidemment, c’était sa mère qui avait ôté à Sélène toutes ses virginités : le vagin, l’anus, ou encore la bouche... À chaque fois, l’impérial membre de la Reine était passé sur son corps, conformément à ce que la tradition prévoyait. Une relation incestueuse qui était tout à fait normale pour un peuple pour lequel il n’existait aucune dissociation entre l’unité familiale et l’unité sociétale.

Persée était prise entre les deux femmes, et, peu à peu, l’Amazone se faisait fort de montrer son expertise et sa maîtrise. Parfois, les deux membres s’enfonçaient en elle jusqu’à la garde, comprimant alors Persée entre les deux corps chauds et en sueur des femmes, et se retiraient ensuite, avant de reprendre, balançant cette magnifique poupée de gauche à droite. Belle et forte guerrière, elle supportait et appréciait à merveille le divin traitement qu’elle était en train de subir.

Leur amante finit par user de ses mains, en posant une sur l’un des seins de Sélène, amenant cette dernière à gémir, et l’autre sur l’une des fesses d’Andromaque, afin de la plaquer davantage contre son corps.

« Pe... Petite gourmande, haaaa... !! » haleta Andromaque en souriant.

La Reine amazone continua bien évidemment ses coups de reins, remuant d’avant en arrière. Son sexe s’enfonçait bien loin dans le cul de Persée, s’enfonçant parfois si loin que ses bourses claquaient contre les doigts de Sélène, avant de se reculer. Elle recommençait ensuite à la prendre, tout comme Sélène. La Princesse embrassait Persée, et, comme on pouvait s’y attendre, Sélène jouit la première fois. Elle avait moins d’expérience qu’Andromaque, après tout, et il fallait bien avouer que Persée l’avait bien préparé. Elle jouit donc dans le corps de Persée, et les deux femmes continuèrent encore à la prendre, pendant de longues et de longues minutes.

Il fallait, après tout, célébrer dignement le retour de Persée au sein de la Horde.

En cette fin d'après-midi d'été, le Soleil prodiguait encore une bonne partie de sa chaleur aux terres environnantes, qui se reflétait dans l'intérieur de la tente royale, et plus particulièrement alors que Persée était prise en tenaille entre deux corps tout aussi chauds. La jeune Amazone en devenir transpirait, à la fois à la cause de la chaleur, mais aussi du plaisir qu'elle ressentait, ainsi que de la douleur qui s'y mêlait. Persée sentait pleinement le sexe d'Andromaque, sa reine, se planter dans son cul après avoir réussi à s'y faufiler, et remuait, arrachant des cris à Persée. Dans le même temps elle se faisait également prendre par Sélène, la princesse, qui positionnée face à elle la soutenait et pénétrait son intimité humide.
Les trois femmes gémissaient, pas à l'unisson, mais continuellement, alors qu'elles se faisaient plaisir. Même Persée, malgré la douleur qu'elle ressentait au niveau de ses fesses, y trouvait là un plaisir pourtant incompréhensible, mais bel et bien présent. Elle se souvenait de sa première fois, avec Acté, où la douleur de son hymen déchiré s'était mêlée à son premier orgasme par la suite, et c'était un peu similaire dans ce cas.

Persée se crispa un peu plus quand elle sentit Sélène se coller tout contre elle, et jouir. La jeune Amazone sentit pleinement la semence de la princesse se répandre en elle, et elle la sentait se vider joyeusement. Persée qui avait enroulé ses jambes autour de la taille de Sélène, les serra encore un peu, tout en allant par instinct embrasser la princesse tandis qu'elle jouissait.

Hmmmm...

Oh que c'était bon ! Persée, occupée par sa longue quête, n'avait eu au cours de ces deux dernières années que très peu de partenaires, car le poids de trouver un artefact aussi important aux yeux des Amazones avait pesé lourd sur sa conscience. Mais maintenant qu'elle était revenue, et que la reine avait accepté sa preuve, l'ancienne épée des reines l'ayant précédée...Persée se sentait enfin plus libre, et pouvait donc pleinement profiter de cette récompense qu'on lui donnait.
Le rapport au sexe, très libéré au sein de la société Amazone, et le respect que l'on vouait à la famille royale, expliquait effectivement que pour Persée cela soit une récompense. Peu au sein de la Horde pouvaient se targuer d'avoir couché avec la Reine ou la Princesse, et là les deux s'étaient unies pour faire l'amour à Persée, soit une très belle façon de lui dire bienvenue chez toi.

Haaaaaaan...

Persée, après avoir embrassé pendant un long moment Sélène, retira sa bouche, et un fin filet de salive les lia toutefois encore. La femme ne ralentissait toutefois pas, et Persée, le visage empli de désir, regardait intensément celle qui était sa sœur. Son front collé au sien, leurs nez se frottaient au même titre que leurs corps respectifs, qui glissaient amoureusement l'un contre l'autre, le tout facilité par leur transpiration. La chaleur aurait pu volontiers la rendre presque somnelante, sous ce plaisir, mais toujours, la verge royale d'Andromaque la rappelait à l'ordre, en écartant son petit anus bien peu habitué à être ainsi pris.
Persée se pencha ainsi un peu en arrière, tout en maintenant contre elle Sélène en s'aidant de ses bras, afin de d'autant plus se coller contre les deux femmes en même temps. Elle voulait les sentir contre elle, se sentir prise en tenaille, et défoncée de toute part.
Oh que c'était bon !

Andromaque vit le long baiser, humide et tendre, que Sélène et Persée partagèrent entre elles. Un moment particulièrement doux et beau pour elle, qui les voyait depuis l’arrière, et qui amena silencieusement ses mains à se crisper sur le corps ample de Persée. Les deux sœurs étaient faites pour s’entendre, et, chez les Amazones, l’inceste n’existait tout simplement pas. Andromaque était donc ravie de voir Persée et Sélène s’unir ainsi. Pour une mère, voir ses enfants heureux était le plus beau spectacle qu’on pouvait leur offrir. Sélène et Persée s’embrassèrent donc, goulûment, après le premier orgasme de Sélène, qui avait répandu sa semence en elle, leurs langues jouant entre elles.

« Hmmmm... »

Jouir n’avait en rien restreint l’ardeur de Sélène. La Princesse avait de nombreuses amantes au sein de la Horde, mais Persée, avec ses beaux cheveux blancs, son caractère vigoureux, ses talents, avait toujours été particulière pour Sélène. La pénétrer était donc particulièrement gratifiant pour elle, et Sélène remuait joyeusement en elle, même si, du fait de ce baiser, elle avait réduit ses mouvements. L’une de ses mains était posée sur les cheveux de Persée, se crispant dessus, et, de nouveau, elle goûtait avec un plaisir sans fin au corps de son amante. Hum, oui, sa belle bouche, sa peau douce et tendre ! Son autre main caressait l’une des cuisses de Persée, la griffant légèrement, malmenant sa chair, et, pendant tout ce baiser, même Andromaque fut presque immobile, observant juste ce baiser, ce tendre partage, ce moment érotique et ô combien sensuel.

Puis le baiser se rompit, et les mouvements reprirent rapidement, Sélène et Andromaque soupirant tous les deux. Les mains d’Andromaque se redressèrent pour aller pincer les seins de Persée, et, parfois, elle allait s’aplatir contre son dos, ses seins s’enfonçant contre sa chair, sa queue se perdant dans son corps, enfoncée jusqu’à la garde.

« Ouiii... Hum, mes chéries, haaaa... » gémissait la Reine.

Elle avait une expérience sexuelle phénoménale, mais coucher avec ses filles, c’était toujours aussi... Unique. Sa bouche alla mordiller la nuque de Persée, et ses mains pincèrent ses tétons. Sélène, elle, avait déplacé les siennes pour malmener le beau cul de Persée, veillant à malaxer les fesses de cette dernière, les écartant pour mieux permettre à Andromaque de la prendre. Les deux femmes remuaient en harmonie, leurs verges s’enfonçant parfois profondément et simultanément dans le corps de Persée, les faisant hurler. Fort heureusement, la cabane de la Reine était renforcée, et donc insonorisée. Ainsi, les trois femmes pouvaient volontiers s’ébattre, et, même s’il n’y avait, en soi, aucun problème à ce qu’elles soient entendues, Andromaque avait envie que ce moment soit intime entre elles. Ce n’était pas conforme à la philosophie amazone, mais... Et bien, elle pouvait bien s’autoriser une petite exception.

Les deux Amazones la pénétraient, la caressaient, l’embrassaient, la griffaient... Persée faisait l’objet de mille et une attentions, comme autant de moyens de lui montrer combien les Amazones étaient heureuses de revoir l’élue. Le sexe se poursuivit donc, joyeusement, de manière frénétique, jusqu’à ce que le plaisir atteigne son paroxysme. Et, dans de délicieux soupirs, les orgasmes explosèrent, Sélène poussant des cris de joie. Andromaque, elle, exprima son plaisir par des cris un peu plus faibles, mais qui exprimaient, tout autant que sa fille, l’intense plaisir qu’elle ressentait en ce moment.

Finalement donc, Persée se retrouva libérée de l’étreinte des deux femmes, le corps bien rempli, les sexes de Sélène et de sa mère étant recouverts de semence. Andromaque la regarda en souriant, et alla l’embrasser une ultime fois, en l’enlaçant tendrement.

« Bienvenue à la maison, ma chère Persée...  Bienvenue chez toi... »

Ainsi remplie, par deux grosses verges la pénétrant de part et d'autre, Persée semblait presque redécouvrir le plaisir sexuel, après son pèlerinage auquel elle avait consacré la totalité de ses efforts. Se faire prendre à la fois par Andromaque et Sélène était une partie de la récompense pour avoir recouvré un artefact ancien et important aux yeux de la Horde, mais il allait confirmer aussi que son long voyage n'avait pas été en vain, et qu'elle allait être acceptée pleinement en tant que guerrière de la Horde.
Le pèlerinage était après tout le rituel se passage à la vie adulte, surtout pour une Amazone se destinant à porter les armes, et à protéger leur civilisation nomade. Persée, bien que respectée et vue par ses soeurs comme l'élue d'Artémis, n'était toutefois pas encore considérée comme une adulte, et ne le serait pas tant que son ultime rituel ne serait pas fait dans un des temples de la déesse protectrice de la Horde. Mais avoir l'honneur de coucher avec la Reine et la Princesse était une forme de consécration en soi, et se suivrait, elle l'espérait, par un mouvement rapide de la Horde vers un temple afin qu'elle devienne enfin, elle aussi, pleinement une Amazone.
En attendant, la belle femme la peau pâle et aux cheveux blancs, se laissait pour ainsi dire bercer par les mouvements de ses deux partenaires, qui la pénétraient profondément. Persée était en sueur, car elle avait chaud, mais sentir ces deux corps se presser contre le sien, et les sexes de ses partenaires pénétrer ses orifices intimes était...oh c'était bon ! Moins prompte à aller dans de grandes expressions de ses sentiments, Persée se contentait de pousser quelques gémissements de temps à autres, mais la façon dont elle se blotissait volontiers contre les deux femmes, et dont elle les caressait, ne laissait aucun doute quand au plaisir qui était le sien.

La jeune Amazone sentait peu à peu son orgasme venir, telle une vague prenant de l'ampleur à chaque coup de butoir que Sélène et Andromaque donnaient dans son corps, et les sentir jouir en même temps en elle fût le petit truc délicieux qui contribua à la faire jouir également. Persée se tendit alors, en s'agrippant aux épaules de Sélène, et en serrant d'avantage ses jambes autour des hanches de la princesse. Elle jouir, délicieusement, en même temps que ses partenaires, en sentant avec grand plaisir la semence se répandre dans son vagin et son cul. Puis, la princesse et la rien se retirèrent délicatement d'elle, une fois qu'elles eûrent toutes les trois le temps de redescendre de cette vague de plaisir qui les avait emportées. Puis la Reine vint l'enlacer, et lui souhaita la bienvenue au sein de la Horde...chez elle.

Merci...ma Reine. Après tout ce temps, il est bon de revenir parmi vous.

Le corps de Persée était couvert de sueur, de même que ses cheveux qui étaient mouillés, mais elle se sentait délicieusement bien, libérée d'un poid qui la suivait depuis des années, celui d'être à la hauteur des espoirs placés en elle. Et après avoir rammené cette épée, qui avait valu à Persée d'être officiellement reconnue par Andromaque comme l'élue d'Artémis, oui, elle se sentait enfin en paix.

Cela signifie donc que je vais pouvoir passer le Rituel ? Je vais...devenir une Amazone enfin ?

Persée savait que pour un rituel, il fallait que toute la Horde se déplace vers un temple, et fasse d'importants préparatifs, ce qui pouvait parfois poser quelques problèmes d'organisation vu que les jeunes Amazones revenaient de leur pèlerinage au hasard. Néanmoins, ce rituel était toujours passé le plus rapidement possible, car c'était un moment très important de la vie de toute Amazone...et Persée se sentait impatiente d'enfin rejoindre la caste des guerrières, et de s'en montrer digne.

Persée avait eu droit à une belle séance de sexe, entre Andromaque et Sélène. Une famille enfin réunie, un secret que seule Andromaque connaissait… Et voir comment Sélène et Persée se faisaient instinctivement l’amour ne pouvait que la ravir. Qui sait ? Peut-être qu’un jour, elle confierait à Persée le secret de ses origines… Mais, pour l’heure, la Reine était heureuse. Heureuse de revoir Persée, de la revoir viable, et d’avoir pu coucher avec elle. Persée avait joui contre elle, elle avait joui en elle, et, pour Andromaque, c’était vraiment merveilleux. Au sein de la Horde, l’inceste n’existait pas, la Horde n’étant rien de plus qu’une immense famille. Persée avait donc été pénétrée par le cul et par le devant, et elle se trouvait maintenant apaisée, comme les deux autres femmes. Restant nue, Andromaque serra un peu contre elle le corps chaud et en sueur de la femme aux cheveux blancs, sentant sa peau chaude contre le sien, avant de la relâcher.

De son côté, Sélène s’était assise, et se rhabillait légèrement, tout en rangeant sa verge… Tout comme Andromaque. Persée lui demanda ensuite si le Rituel allait bien avoir lieu, et Andromaque ne put que sourire.

« Évidemment… Tu as réussi ton pèlerinage bien au-delà de mes attentes, Persée. Je suis très fière de toi, et il en sera de même pour le Conseil. »

Elle lui fit un sourire ravi.

« Nous allons faire route dès aujourd’hui vers le plus proche temple, Persée. »

Toute la Horde irait se mettre en marche, mais un petit groupe irait en avance pour aller préparer la cérémonie. Les rituels étaient des éléments importants, importants et rares, car ils permettaient de célébrer les rites amazones dans une grande fête magnifique. Andromaque en avait déjà parlé au Conseil, et elle irait maintenant confirmer la fête. Les mains de la Reine allèrent caresser celles de Persée, et elle l’embrassa à nouveau.

« Depuis que tu es née, Persée, et même avant, quand tu n’étais encore qu’un fœtus en gestation, tu étais déjà bénie de la Déesse. Tu es un cadeau des Cieux. »

Elle lui sourit, et l’embrassa encore, tendrement, sur les lèvres. Andromaque était une femme autoritaire, mais elle savait aussi se montrer très affectueuse avec ses proches, comme elle le faisait en ce moment. Ses mains glissèrent sur ses épaules pendant ce bref baiser, et elle s’interrompit ensuite, en allant lui faire un câlin.

« Pardonne mon euphorie, mais je suis tellement heureuse de te revoir… Tu nous as manqués, Persée. »

Sa main alla se glisser dans ses cheveux pendant cette tendre étreinte, puis elle rompit ensuite le câlin, lui souriant de nouveau.

« Mais je ne vais pas te retenir plus longtemps… Je crois qu’Acté souhaitait impatiemment te revoir… Et… Hmmm… Tu devrais aussi aller voir Cymé quand tu en auras l’occasion, je pense qu’elle voudra te donner une nouvelle tenue de combat. »

Sélène, de son côté, était restée silencieuse pendant tout cet échange, et en avait profité pour se rhabiller. Elle en profita pour se rapprocher de Persée. Les deux sœurs ignoraient qu’elles étaient des sœurs sanguines, mais ça ne les empêchait pas d’être très proches.

« Je serais ravie de pouvoir m’entraîner de nouveau avec toi, Persée… »

Sélène rajouta ensuite, après quelques secondes, en venant faire une brève étreinte guerrière avec l’Amazone :

« …Et d’honorer à nouveau la beauté de ton corps. »

Pour Persée, recevoir de la bouche même de la reine Andromaque la confirmation de la réussite de son pèlerinage, et de la tenue prochaine de son rite de passage, était la consécration de toute sa vie jusqu'à présent. La jeune femme avait été dès sa naissance prédestinée à être une guerrière, et si toutes les castes au sein de la Horde avaient leur rôle primordial à jouer, cette dernière avait tout de même une signification assez importante et symbolique. Elles étaient généralement l'image qu'avaient les étrangers de la Horde, et les deux autres castes "travaillaient" pour ainsi dire au service des guerrières, qui étaient leurs protectrices et les gardiennes de la Horde. D'ici quelques jours, le temps pour la Horde d'arriver à un temple d'Artémis, Persée allait entamer ce rite qu'elle avait si longtemps attendu, celui qui allait faire d'elle pleinement une adulte, et la consécration de ces années d'entraînement et de pèlerinage. La jeune femme n'alla pas jusqu'à pleurer, mais elle était naturellement émue, d'autant que la reine fît preuve à son égard d'une bienveillance, d'une tendresse, qu'elle ne montrait pas souvent, le poids de devoir diriger les Amazones pesant lourd sur ses épaules.

Ma Reine, il n'y a rien à pardonner, j'ai moi même du mal à y croire. Mes entraînements, et ces longs mois passés loin de mes soeurs, tout cela deviens enfin fertile. Vous m'avez manqué également, mes soeurs m'ont manqué, et revenir est magnifique.

La jeune femme avait passé près de deux années à parcourir, majoritairement seule, des contrées inconnues et hostiles, où elle avait dû régulièrement se battre pour se défendre, pour survivre. Le pèlerinage, de par la nature sauvage de Terra, était une épreuve difficile, et toutes les jeunes Amazones qui l'entreprenaient n'en revenaient pas nécessairement. Persée était donc une jeune Amazone étant parvenue à rentrer parmi les siennes, à ramener un puissant artefact, prouvant ainsi que les espérances placées sur ses épaules étaient justifiées. Au dehors déjà, le murmure de son retour faisait le tour du campement, et l'on ne doutait pas de la nécessité de partir sous peu, car l'initiation était un rituel très pris à coeur par toutes les Amazones.
Persée enserra donc un moment Andromaque, avant que cette dernière ne se retire. Cela ne pouvait pas trop se voir à cause du teint très pâle de sa peau, mais la jeune Amazone sentit le rouge lui monter légèrement aux joues quand la reine évoqua Acté, qui avait été la première à l'accueillir. Leurs retrouvailles avaient été de courte durée, car la priorité avait été de la mener jusqu'à la reine...mais à présent, Persée aurait un peu de temps à elle avant de devoir songer au reste, et le passer en compagnie d'Acté lui semblait une option tout à fait...envisageable.

Je le ferais ma Reine.

La Princesse Sélène vint alors, elle aussi, serrer brièvement dans ses bras, celle dont elle ignorait qu'elle était sa soeur biologique.

Merci, Princesse, le sentiment est partagé...

Ce fût donc au tour de Persée de se rhabiller, et enfila à nouveau sa chemise ainsi que son pantalon en toile, des vêtements très simples, qui permettaient de la différencier des autres Amazones, les guerrières surtout, qui portaient des tenues bien plus distinctives...et l'une de ces tenues l'attendait désormais chez Cymé. Tout au long de son pèlerinage, il était aussi du devoir de l'Amazone de collecter et d'envoyer à la Horde, par tous les moyens à sa disposition, le matériel et si possible les représentations de la tenue et des armes qu'elle souhaitait voir fabriquées à son retour. Ces envois étaient par ailleurs autant de signes envoyés à la Horde comme quoi une soeur en pèlerinage était toujours en vie.
Mais bien qu'elle soit impatiente de voir son nouvel équipement, Persée l'était encore plus de s'abandonner un bon moment dans les bras d'Acté, dont le baiser de bienvenue lui brûlait encore les lèvres, même après cette séance de sexe intense avec la Reine et la Princesse. Elle effectua ses dernières salutations une fois rhabillée, puis sortit de la tente. Une petite foule s'était massée à l'extérieur, et ses soeurs vinrent ensemble la voir, la féliciter, tandis que Persée était autant gênée que merveilleusement heureuse de retrouver les siennes. Elle resta un bon moment à discuter, puis quand la marrée humaine commença à retomber, elle se dirigea vers une silouhette qu'elle avait bien entendu repéré, et qui l'attendait un peu plus loin...la belle Acté.

Acté...

Elle sentait son coeur battre la chamade à toute allure dans sa poitrine, et sortant de son calme traditionnel, Persée vint subitement se coller à la belle Amazone pour lui voler un long, et passionné baiser.

Toutes les Amazones étaient, entre elles, des amies et des sœurs. Il en résultait que toutes étaient proches, mais, même malgré ça, il y avait, toujours et très souvent, des variations et des degrés différents. Une Amazone avait le droit d’en aimer une plus que ses autres sœurs. Aucune règle n’y faisait opposition, et, partant de ce point de vue, Acté et Persée avaient le droit d’être amoureuses, ce que, indéniablement, elles étaient. Acté était une guerrière expérimentée, qui avait donné naissance à plus d’une vingtaine de filles, dont plusieurs étaient malheureusement mortes-nées. C’était fréquent chez un peuple qui vivait sur les routes, au jour le jour, et sans aucun bâtiment en dur pour protéger les enfants contre les intempéries de la Nature. Mais Acté savait que plusieurs de ses filles avaient réussi à survivre, et à grandir, mûrissant pour devenir de futures fières guerrières, qu’Acté prenait grand plaisir à former.

La femme attendait le retour de Persée, tout en sachant très bien ce que cette dernière faisait en ce moment avec la Reine et sa fille. Elle aurait presque pu s’en sentir jalouse. Andromaque et Sélène étaient des amantes d’exception, surtout pour la Reine. L’âge n’avait en rien restreint sa beauté, et lui avait conféré de grands talents sexuels. Acté lui avait déjà fait l’amour, et Andromaque s’était avérée être une amante d’un talent exceptionnel. Alors, Persée devait être comblée… Et, honnêtement, elle le méritait bien. C’était une guerrière légendaire, qu’on disait bénie par la Déesse-mère.

*C’est ses cheveux blancs qui m’avaient attiré…*

Grandir au sein de la Horde n’était jamais très simple. Un enfant était toujours un peu nerveux, et, même si les adultes étaient toujours très gentils, et se devaient de toujours vous accepter pour dormir, on se sentait souvent très isolées. Acté, en tout cas, avait ressenti ça, et elle s’était donc rapprochée de la fille bizarre aux cheveux argentés, et aux yeux qui coulaient du sang. Elle et Persée avaient grandi ensemble, et elles étaient donc très proches, l’une de l’autre. La seule différence, c’est que Persée, étant bénie par la Déesse, avait suivi un pèlerinage beaucoup plus long que celui d’Acté. Ainsi, si Acté avait pu la pénétrer, l’inverse n’avait – encore – jamais eu lieu. Or, maintenant que Persée était revenue… Acté se mordilla les lèvres en caressant distraitement son ventre, séparée de la masse d’Amazones qui étaient regroupées autour de la tente royale.

*Je n’ai jamais encore porté d’enfants… Mais, pour toi, Persée, je serais prête à le faire…*

Oui, plus elle y songeait, et plus elle se disait qu’avoir un enfant, qu’avoir une belle fille venant tout droit du sexe de Persée, serait une chose merveilleuse. Les guerrières amazones, de base, n’aimaient pas être enceinte, car cela était contre leur code moral, contre leurs principes et leurs préceptes. Il fallait pouvoir continuer à se battre, à être ne guerrière viable, et, quand on était enceinte, on ne pouvait nécessairement plus partir en mission. Cependant, pour Persée, Acté était prête à le faire.

Une vive agitation remua alors au sein de la foule, puis Acté sentit, bien malgré elle, son cœur battre dans sa poitrine. Les Amazones savaient très bien qu’Acté avait un caractère dur, trempé comme de l’acier. Mais ce caractère forgé dissimulait un grand cœur, qui s’affirmait notamment avec Persée… Et, justement, la femme s’avançait lentement, et Acté sourit en voyant l’Amazone débarquer.

« Persée ! »

Naturellement, les deux femmes s’embrassèrent, Acté serrant le corps de Persée contre le sien, lui mordillant les lèvres, lui soufflant un baiser passionné et ardent. Elle pressa son corps contre le sien, puis leur baiser se rompit, et Acté lui sourit, tout en la maintenant contre elle, son front venant taper contre le sien.

« Tu as mis le temps, dis-moi… C’est à croire que tu aimes me frustrer, ma belle… »

Acté l’embrassa encore, dans le creux du cou, et la serra encore.

« Alors, à quel point est-ce qu’on t’a manqué, dis-moi ? »