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Sailor Slaves. [ft. Observateur]

Posté : 13 mars 2025 21:34
par The Fighterz
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Sailor Slaves

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L'Aube du Maître des Ombres.
L’obscurité n’a ni commencement, ni fin. Elle existe, tapie entre les mondes, écoutant, observant. J’y suis né. Ou peut-être ai-je toujours été là, un murmure parmi les ombres, une force sans nom, affamée d’existence. Les mortels aiment croire que la lumière règne en souveraine. Ils se bercent d’illusions, persuadés que l’obscurité n’est qu’une absence, un vide à combler. Mais ils oublient une vérité essentielle : l’ombre précède la lumière. Elle la sculpte, l’engloutit, l’attend patiemment. Pendant des siècles, j’ai été confiné au Néant, privé de matière, privé de chair. Je n’étais qu’un spectre, une voix fuyante dans l’infinité du cosmos. Mais je savais qu’un jour, un passage s’ouvrirait, un monde prêt à accueillir mon retour. Il ne suffisait que d’une faille, une faiblesse dans la trame de l’univers.

Et je l’ai trouvée.

Un pouvoir ancien, une relique oubliée flottant aux confins de la réalité. Un fragment d’astre noir, vestige d’un règne disparu, qui palpitait comme un cœur mort en attente d’un maître. Lorsque j’ai tendu mon essence vers lui, il m’a reconnu. Nous étions semblables. Tous deux rejetés, tous deux affamés. Une promesse scellée dans l’ombre. Lorsque j’ai saisi ce fragment, mon être s’est reconstitué. Mon essence diffuse a pris forme. J’ai enfin possédé un corps, forgé dans la noirceur pure, tissé des illusions et des cauchemars des mondes oubliés. J’étais plus qu’un murmure. J’étais Nyxios.

Le Débarquement du Maître.
Et maintenant, me voici, franchissant la frontière des mondes, un pas après l’autre, chaque battement de mon existence consumant un peu plus l’étoffe de la réalité. Tokyo. Une ville vibrante, éclairée de mille feux. Trop bruyante, trop éclatante. Mais ce n’est pas la cité qui m’intéresse. Non… Ce sont elles. Ces jeunes filles insouciantes qui croient détenir le pouvoir. Qui se drapent d’étoiles et de lumière, brandissant leurs idéaux comme des boucliers. Les guerrières de la Lune. Je connais leurs noms. Sailor Moon. Sailor Mercury. Sailor Mars. Sailor Jupiter. Sailor Venus. J’ai observé leurs combats, leurs victoires éclatantes, leurs triomphes face aux ténèbres. Mais elles n’ont jamais rencontré quelqu’un comme moi. Leur force repose sur la volonté, sur le lien fragile qui les unit. Et c’est précisément ce que je vais briser.

Une fissure s’ouvre dans le ciel. Un gouffre d’ombre pure, aspirant la lumière, distordant l’air. Les étoiles frémissent à mon approche, le vent s’alourdit d’un murmure sinistre. Tokyo ne le sait pas encore, mais elle est déjà mienne. Les ombres glissent sur les immeubles, serpentent entre les ruelles. Elles se fondent dans la ville, s’insinuent dans chaque interstice, dans chaque reflet. Un voile invisible s’abat, lentement, subtilement. Ce n’est pas une attaque brutale. C’est une conquête silencieuse. Je n’ai pas besoin de frapper fort. Je n’ai pas besoin de me montrer. Pas encore. Je vais d’abord m’immiscer dans leurs songes. Les empoisonner lentement. Instiller en elles un doute corrosif. Et quand elles comprendront… il sera trop tard. Elles seront miennes.

L’obscurité s'intensifie, se déploie autour de moi comme une mer en furie, prête à engloutir la ville. Ma main s’élève, et dans un geste fluide, je libère l’essence même de ma propre existence. De moi-même, des ombres prennent forme, des répliques de ma volonté, de ma malice. Elles surgissent du sol, de l'air, de chaque recoin où la lumière faiblit, des copies mouvantes de mon être, pâles reflets de l’obscurité incarnée. Chacune d’elles se répand à travers Tokyo, infusant la ville d'une terreur silencieuse. Elles ne cherchent pas à tuer, non. Elles cherchent à déstabiliser, à semer le chaos. Elles envahissent les rues, infiltrent les esprits faibles, tordent la réalité, rient dans les ombres où personne ne peut les voir. Ces répliques de moi sont des instruments parfaits : elles suscitent la peur, sèment la confusion, et dans cette confusion, mes proies se laisseront prendre. Et alors, dans un souffle, j’élève ma voix. Elle vibre dans l’air, se faufile dans chaque ruelle, envahit chaque esprit, chaque oreille. Je me fais entendre de toutes.

« Sailor Senshi… Vous êtes sur le point de découvrir la véritable nature de vos ennemis. Croyez-vous qu’il suffit d’être des héroïnes pour triompher ? Croyez-vous que votre lumière, si éclatante soit-elle, pourra repousser l’obscurité que j’ai tissée autour de vous ? Regardez autour de vous, vos plus grandes peurs vous entourent, prêtes à vous engloutir. Vous êtes déjà perdues. Venez à moi. Je vous attends, mais sachez ceci : lorsque vous franchirez cette frontière, il n’y aura pas de retour ! » La ville tremble sous ma présence. Les ombres, à mon image, continuent leur œuvre. Les Sailor ne le savent pas encore, mais la toile se tisse lentement autour d’elles.

Re: Sailor Slaves. [ft. Observateur]

Posté : 24 mars 2025 01:12
par Reine Alice Korvander
Elles connaissaient désormais très bien l’histoire de leurs pouvoirs.

Il y a plusieurs milliers d’années, quand la Terre n’abritait qu’un seul continent, la Pangée, une guerre terrible ravagea une humanité naissante. Cette guerre fut provoquée par une entité maléfique, Metallia, qui s’était emparée de la sorcière Beryl pour corrompre les Terriens. L’objectif de Metallia était le pouvoir des Sélénites, les habitants de la Lune. À cette époque, les Sélénites formaient une civilisation avancée, un royaume dénommé Silver Millenium, gouvernée par la Reine Serenity, qui protégeait le système solaire. La Reine pouvait compter pour cela sur sa fille, la Princesse Serenity, aussi appelée « Sailor Moon », ainsi que sur une équipe de guerrières d’élites, un quatuor légendaire : Sailor Venus, Sailor Mercury, Sailor Mars, et Sailor Jupiter. Les noms étaient choisis en fonction des planètes du système solaire, et il existait enfin trois autres Sailors qui se trouvaient aux confins du système solaire : Sailor Uranus, Sailor Neptune, et Sailor Pluto.

La bataille opposant les Sélénites à Beryl fut terrible. Les quatre Sailors furent tués, l’humanité détruite, et la civilisation des Sélénites anéantie. La Reine Serenity parvint cependant à sceller Beryl et Metallia, et à utiliser un artefact magique sélénite, le Cristal d’Argent, pour permettre la réincarnation de ses quatre guerrières quand le sceau serait brisé.

Bien des millénaires après, le sceau fut brisé.

La destruction du sceau réveilla les deux anciens conseillers félins de la Reine Serenity, Luna et Artemis, qui s’évertuèrent à retrouver les réincarnations des Sailors. Les chats avaient senti que le sceau s’était brisé à Tokyo, et que les Sailors s’y trouvaient. C’est ainsi qu’ils allèrent voir chacune des cinq magical girls, les « Sailor Girls » :


Ensemble, les cinq magical girls avaient combattu depuis des années les forces de la Reine Beryl, les humains qu’elle possédait ou les monstres que la Reine maléfique invoquait pour chercher à recréer son ancien royaume, le Dark Kingdom. Initialement des collégiennes, les cinq jeunes filles avaient grandi pour devenir des adolescentes, et, parallèlement à leur mission, avaient brillamment réussi leurs études. Elles approchaient désormais de l’université. Elles étaient devenues très populaires au Japon sous leur identité d’héroïnes, elles étaient les protectrices du Japon, et, fort heureusement, aucun journaliste ou paparazzi n’avait encore réussi à révéler leurs identités civiles.

Cependant, ce soir, leur plus grande menace approchait. Récemment, les Sailors avaient mené une bataille redoutable sur la Lune, qui avait permis de sceller la Reine Beryl. Elles avaient rencontré à cette occasion l’esprit de la Reine Serenity, enfermée dans un cristal, qui les avait félicités pour leur victoire, tout en les mettant en garde.

« Votre plus grande menace approche… Vous avez réussi à sceller la sorcière Beryl, mais elle n’était que l’instrument d’un mal supérieur. Toutes ces années de bataille vous ont préparé pour l’ultime affrontement qui va venir. »

Metallia… Ou Nyxios, selon son nom d’origine. Un esprit maléfique, qui cherchait depuis toujours à s’emparer d’un artefact cosmique à la puissance infinie, le Sailor Prism. Ce cristal était si puissant qu’il avait été séparé en cinq parties. Chaque Sailor en abritait un fragment. Elles déployaient la puissance du cristal lors de leur attaque commune à cinq, la célèbre « Moon Prism Power ». Usagi avait alors compris que les sceptres qu’elles utilisaient pour se battre et se transformait renfermaient cet artefact, et qu’il fallait l’énergie des cinq Sailors pour le contrôler. Forte de ces révélations, les cinq étaient revenues à Tokyo… Et Nyxios avait finalement déployé l’étendue de son pouvoir.

Dans le ciel, une lune noirâtre émettant une lueur rougeâtre flottait dans les airs.

Aino Minako, alias « Sailor Venus », était la plus populaire des Sailors, car elle avait utilisé ses pouvoirs pour combattre les criminels. Elle avait ainsi arrêté des braquages de banque, et sauvé bien des vies. Amatrice de volley-ball, elle était la guerrière de l’amour et de la beauté. Elle entendit le message de Nyxios alors qu’elle était en train de s’entraîner dans un gymnase. Elle vit alors ses coéquipiers gémir et grogner, avant que leurs corps ne soient recouverts d’une aura noirâtre. Leurs yeux brillèrent d’une aura malsaine, violette.

*Merde !*

Aino se recula prudemment, avant que ses coéquipiers ne la regardent.

« Elle est là !
- Le Maître vous connaît, le Maître vous suit depuis des années… »

Aino n’était pas la réincarnation de la Princesse Serenity, mais elle était la leader naturelle des Sailors. Même avec sa tenue de sport, elle portait toujours avec elle l’artefact qu’elle utilisait pour se transformer.

« Moon Prism Power… MAKE-UP !! » s’exclama-t-elle.

Son corps s’auréola d’une lueur dorée, intense, et Aino laissa place à Sailor Venus. Elle se mit en position de combat, et fit tournoyer son sceptre, avant de projeter ses rayons magiques, frappant les possédés. Chaque rayon les libérait de leur envoûtement, mais ils n’étaient que des victimes secondaires. Sailor Venus se mit ensuite à courir.

La zone centrale de Nyxios était autour de la Tour de Tokyo. Sailor Venus ne pouvait pas contacter ses coéquipières, car tous les réseaux étaient perturbés par l’attaque de Nyxios. Elle partit donc seule vers la Tour de Tokyo, étant la plus proche, en se disant que ses coéquipières allaient naturellement la rejoindre…

Re: Sailor Slaves. [ft. Observateur]

Posté : 10 avr. 2025 18:55
par The Fighterz
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Sailor Slaves

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Les vibrations de son pouvoir me parviennent comme une dissonance dans l’harmonie obscure que j’installe sur cette ville. Une lumière vive, pure, qui perce ma toile d’un point doré. Elle a réagi. Elle est en marche. La leader. L’épine dorsale du groupe. Celle dont la loyauté est si brûlante qu’elle consume même ses doutes. Sailor Venus. Je la sens avant de la voir. Son énergie fend l’air comme une promesse de résistance. Elle est seule, mais déjà elle court vers moi, vers mon centre, vers l’œil du cyclone. Quelle témérité. Quelle constance. Quelle… naïveté. J’observe, en silence, depuis les hauteurs de la Tour de Tokyo, là où j’ai posé les racines de ma présence. L’édifice vibre doucement, contaminé par les ombres qui s’enroulent autour de ses poutres, ses câbles, ses fondations. Il est devenu mon trône, mon phare inversé — non pas un guide dans la nuit, mais un appel pour toutes les ténèbres. Elle monte vers moi, et chaque pas qu’elle fait la rapproche de la vérité.

Ses pouvoirs ne me sont pas inconnus. Je les ai étudiés. Obsessionnellement. Elle est née pour mener, mais pas pour régner. Son courage la pousse, mais son cœur la trahit. Elle protège, elle chérit, elle doute. Et c’est précisément cela qui me plaît chez elle. Ceux qui doutent sont ceux que l’on peut faire flancher. Je sens les autres. Loin, encore engourdies par la dissonance, désorientées. Mon voile perturbe leurs liens. Leurs cristaux vibrent faiblement, incapables de résonner entre eux. C’est ce que j’ai voulu. Séparer. Isoler. Et frapper. Elle s’approche. Elle pense peut-être que je vais lui sauter à la gorge. Qu’elle va devoir se battre dès l’instant où elle posera le pied sur le toit. Mais ce serait trop simple. Trop humain. Je vais lui parler. Je veux voir dans ses yeux la lutte intérieure. La certitude s’effriter, lentement. Je veux qu’elle se demande si ses amies viendront. Si elle est vraiment la plus apte à porter le poids de ce combat.

Je laisse le silence durer, juste un peu trop longtemps. Puis je parle, calmement, ma voix tissant les ombres autour d’elle, comme une brise glacée contre sa nuque. « Tu es venue la première… Bien. Je te savais incapable de rester à l’écart. Fidèle jusqu’à l’oubli de toi-même. » Je descends lentement les marches de l’antenne, silhouette drapée dans un manteau mouvant d’ombres vivantes. Je ne l’attaque pas. Je ne fais que m’approcher, chaque pas chargé d’un poids ancien. « Dis-moi, Minako Aino… que fais-tu, quand celles que tu protèges ne sont pas là ? Quand leur silence est ta seule réponse ? » Je ne souris pas. Je n’ai pas besoin. Tout ce que je suis — mon existence même — suffit à la faire chanceler. Ce n’est pas un duel de force. C’est un duel de certitude. Et les certitudes sont si fragiles. Je la fixe. Elle ne bouge pas. Pas encore. Sa posture est droite, ses yeux rivés sur moi, brillant d’un éclat que je reconnais : la colère. Pas la rage incontrôlée, non. Une colère disciplinée, bâtie sur des années de combats, de pertes, de devoirs. C’est cela qu’elle veut m’opposer. Sa détermination. Son idéal. Son feu intérieur.

Mais même les flammes les plus ardentes s’éteignent quand l’air leur manque. Je tends lentement la main, paume ouverte, doigts étendus comme les crochets d’une bête ancienne. Autour de moi, l’air se distord, les ombres s’agitent, hurlent sans un son, enroulant leurs formes mouvantes comme des serpents affamés. Ce ne sont pas des illusions. Ce sont mes pensées. Ma mémoire. Mes douleurs incarnées. Elles se projettent vers elle. Elles ne cherchent pas à frapper son corps, pas tout de suite. Elles visent sa tête, son cœur. Ses souvenirs. Je vois des fragments de sa vie : une main d’enfant tendue vers un ballon crevé. Un amour de collège, jamais avoué. Des nuits d’entraînement, à douter de sa place, de sa légitimité comme leader. « Tu as toujours tout donné pour les autres… mais quand as-tu reçu ? Qu’as-tu sacrifié ? Qui as-tu laissé derrière ? » Les ombres se referment, tordant le décor autour d’elle. Le toit devient flou, le ciel s’épaissit, noir, rouge, pulsant. Je réécris la réalité autour d’elle — non pour la blesser, mais pour l’éroder. Chaque battement de son cœur s’entremêle à une de mes attaques.

Je projette une vrille d’énergie sombre droit sur son sceptre, pour le désarçonner, le faire trembler dans sa main. Qu’elle sente que même son arme n’est pas invulnérable. Elle esquive. Naturellement. Elle est vive, entraînée. Mais ce n’est pas elle que je veux blesser. Je frappe encore, une rafale d’ombres tranchantes, criblant le sol à ses pieds. Les éclats font sauter des débris dans tous les sens. Une rumeur d’effondrement s’élève sous la tour. La ville réagit enfin. Des sirènes. Des cris. De la peur. Parfait. Je souris maintenant. Juste un peu.