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Dual killers in Roanapur [Pv. Vector Industries]

Posté : 28 mars 2025 17:45
par Revy
Revy inspira profondément. L'air marin, chargé d'iode et de fraicheur lui fit le plus grand bien. Après les chaleurs caniculaires de la journée, pouvoir revivre la nuit était presque un vrai bonheur. Au loin, les lumières de Roanapur apparaissaient, indiquant le terme de ces quelques jours de mission. La compagnie Black Lagoon avait été sollicité par un client pour récupérer un colis dans le triangle d'or, auprès de types loin d'être recommandables. Pour cela, ils avaient remonté une rivière s'enfonçant dan la jungle pendant deux jours avant de découvrir le point de retrait. Un groupe d'une douzaine de combattants surarmés et tendus avaient transféré à bord de la vedette un colis de petite taille et empaqueté anonymement. Ces hommes étaient clairement liés au trafic de stupéfiant et ce que les membres de l'équipe allaient transporter devait coûter une fortune. Maintenant, eux ne faisaient que livrer sans poser de questions. C'était la base de leur boulot, la discrétion. Ils refusaient peu de contrats, leur morale agissant seulement quand les enfants étaient concernés par d'immondes trafics. A ce moment là, descendre les trafiquants et autres pervers ne posait aucun problème.

Une vaguelette fit remuer la vedette et Revy roula sur le côté. Elle était allongée sur la plage arrière du petite bateau et contemplait la nuit étoilée. Elle en profitait tant qu'elle pouvait avant de retrouver le bordel ambiant de la ville. Dutch pilotait, Benny était à l'écoute de la radio, dans les cales, et Rock n'avait pas eu besoin de venir pour cette livraison. Ils n'étaient donc que trois. La vedette fendait les flots. C'était une petite embarcation légère et puissante. Dutch l'avait racheté à bas coût à un ancien collectionneur qui voulait s'en débarrasser. Il s'agissait d'une ancienne vedette lance torpille de l'armée thaïlandaise. A l'achat les tubes ne fonctionnaient plus mais un armurier de Roanapur avait réussi à les réarmer. Bien sûr, ils n'avaient pas de torpilles, étant donner le coût de ces armes au marché noir. Le ronronnement du moteur était apaisant, la mer était calme et Revy allait s'endormir quand Dutch les prévint.

"On va pas tarder à arriver."

La flingueuse se redressa. En effet, ils passaient l'entrée de la baie de Roanapur, surveillée par l'immense statue d'un bouddha arrivée là on ne savait plus comment. Dutch mit le cap sur le port de la ville. Revy se leva et s'étira puis vérifia ses deux pistolets. Pure habitude. Ses armes étaient toujours chargées et impeccablement entretenues. Elle alla se placer à côté de son patron tandis qu'ils approchaient des quais de cette zone de transit maritime.

A cette heure les quais étaient déserts et ils aperçurent sans difficulté les trois grosses limousines qui attendaient près du ponton G. La zone était dégagée en bordure de quai, de manière à laisser passer les engins et grues de déchargement mais à une dizaine de mètres du bord s'établissait les aires de stockage des grands conteneurs. Souvent déchargés rapidement et rangés là où il y avait encore de la place, ils formaient un gigantesque labyrinthe de caissons métalliques.

La vedette accosta et Revy bondit sur le quai. Un coup d’œil aux alentours lui assura que rien ne viendrait perturber la transaction. Elle fit un signe à Dutch qui débarqua, portant le colis. A ce moment là, les portières des grosses limousines s'ouvrirent et dix solides gaillards armés, d'origine asiatique, encadrèrent un type plus petit en costume sombre. Même à cette heure, il portait des lunettes de soleil et tout en lui sentait la pourriture. Surement un homme d'affaires véreux.

Peu de mots furent échangés. Dutch leur donna le colis qu'ils vérifièrent immédiatement. Un des gardes approuva et un autre donna un sac de billets au grand black de Lagoon. C'était de la monnaie locale, beaucoup de billets pour une valeur équivalente de 10000 dollars. Cette somme permettrait de terminer les éternelles réparations en cours de la vedette et d'améliorer un peu leur quotidien. le sale type et Dutch eurent une brève discussion en aparté, peut être envisager un nouveau contrat, puis tous se séparèrent. Ça n'avait duré qu'une dizaine de minutes. Tous se tournèrent le dos et chacun s'apprêtait à repartir quand un cri poussé par un des gardes alerta toute la troupe.

Revy se retourna brusquement, armes en main, cherchant à discerner l'origine de l'exclamation.

Re: Dual killers in Roanapur [Pv. Vector Industries]

Posté : 28 mars 2025 17:48
par Vector Industries
Johanne observe la cité de cloportes et de vermines qu’est Roanapur avec un œil fixe dont l’éclat recèle de l’indifférence. Son corps et son âme sont humain mais ses origines ne sont pas terriennes. Même une Œcuménopole comme Mégapolis ne se compose pas uniquement de lieux hautement technologiques. Ghettos, dépotoirs à ciel ouvert, régions délabrés, trous à rats, il y avait de tout dû à la négligence de la cabale des corporations. Johanne est une enfant dont la famille a chuté dans les méandres de ce monde et dont sa survie dépendait du nombre de crânes qu’elle arrivait à défoncer pour voler la nourriture à semi-avariée. Son talent pour trancher des gorges avec un fil d’acier attire l’attention d’une éclaireuse au service de Vector Industries. De constitution physiologique normale elle fut placée en 4ème division, celle des utilisateurs d’armes à feu et autres.

Johanne se fichait de la reconnaissance et de la passion débile du président pour les femmes. Elle est entrée par soumission ni loyauté mais pour survivre et obtenir la force pour continuer sa vie. Rien ni personne ne la domptera même si paradoxalement elle doit suivre quelques ordres. Comme pour l’éclaireuse qui l’a trouvée, l’albinos au regard rougeoyant se retrouve sur Terre pour chercher des individus digne de l’attention du président de Vector Industries. Armée de son fil d’acier et de deux Desert Eagles, elle sourit avec moquerie à la ville. Roanapur et son hypocrite statue de Bouddha a une ironie beaucoup trop de ce qu’est Mégapolis sous son apparence avancée. L’experte de la gâchette se sent comme dans son monde, sur un terrain de guerre dont elle connait la nature sauvage des clans. Pour se fondre au milieu des rats Johanne se fait passer pour une freelance opérant à son compte et pour le pognon, rien d’inusité en soi surtout que la mafia russe se veut intéressée de lui passer une mission dangereuse pour un minimum de risques pour les russes bien évidemment.

La flingueuse du rayon indigo pénètre dans les quais en direction du transit maritime où une embarcation accoste avec une valise à dérober. Plusieurs types se tiennent autour de l’homme d’affaire avec trois autres personnes en charge de l’échange. De son point d’observation elle observe les quelques minutes où ils restent debout à jacasser comme des mégères. Ces gardes du corps et leur dévotion à leur boulot, ils commettent si aisément une erreur fatale. Elle eut besoin de se rapprocher avec les limousines comme couverture pour préparer un petit tour subtil. Quand la transaction se termine il suffit que deux gardes se retournent pour qu’ils sentent le fil tranchant de l’acier trancher leurs nuques. Deux fils reliant ces sous-fifres au rétroviseur de deux limousines. Johanne saute d’un conteneur pour se poser derrière le businessman et deux autres gardes qu’elle tire dans le crâne de chacun. Elle se place derrière le type et poursuit sa purge des hommes de main en utilisant le son assourdissant des tirs pour le déboussoler et le garder en place. Le bouclier humain continue de la servir tandis qu’elle passe à la suite et se retourne vers Revy et ses potes. Johanne retient l’homme d’un bras autour du cou.


- Je vais reprendre ce colis. C’est un plaisir de faire affaire avec vous.

Dit-elle avec un ton plat avant de serrer son bras et graduellement étouffer sa prise. On peut constater sa chevelure blanche, des yeux sang et une peau asiatique plus tannée. Ce regard vampirique lance des dards à l’autre flingueuse dont la présence attise une envie chez Johanne. Mais en faisant cela elle en oublie de doser sa force et le type finit par lâcher la valise au sol.


- Danses avec moi, si tu en as les couilles.

Re: Dual killers in Roanapur [Pv. Vector Industries]

Posté : 28 mars 2025 18:02
par Revy
Revy baissa ses flingues. La nouvelle venue venait de faire un carnage dans les rangs de leur mandataire. Dutch haussa les épaules et tourna le dos. Leur part du marché avait été remplie. Le colis était livré et entre les mains du client. Tout ce qui se passait après ne concernait plus la compagnie Black lagoon. Le commentaire du grand black à la tueuse aux yeux rouges définissait sa vision du problème.

"Fais ta vie. Pour nous, c'est plié."

Revy observa la fille. Elle ne la connaissait pas et pourtant personne ne lui était inconnu à Roanapur, surtout dans sa spécialité à elle.

"La dernière fois qu'une inconnue s'est pointée avec des flingues, c'était Roberta ... Essaye de pas foutre le même boxon qu'elle."

Tout le monde avait encore en mémoire le bordel gigantesque qu'avait provoqué la sud-américaine quand elle était venue régler ses affaires en ville. Du même niveau que Revy, elle avait un goût prononcé pour le meurtre et la cruauté.

"Danses avec moi, si tu en as les couilles."

Oups ... La phrase de trop ... L'air ambiant perd deux degrés et la tension qui s'anime devient immédiatement électrique.

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Le ton est sinistre, glacial. Le point de non retour est déjà atteint. Le plomb et la poudre vont parler. Dutch soupire.

"Revy, on a pas le temps ... Donnez vous rendez vous plus tard. Là, faut qu'on se barre, tu la buteras plus tard."

Il sait que c'est peine perdue. On éteint pas un incendie avec un verre d'eau. Revy est passée en mode cyborg. L'autre a fait la connerie de la provoquer, elle n'avait qu'à faire son petit hold up sans commentaire et partir tranquillement. Mais sa connerie venait de réveiller un monstre et il faudrait que le sang coule pour le calmer.

«BLAM BLAM BLAM»

Le client prend trois bastos dans le buffet et s'écroule aux pieds de la tueuse, l'exposant à la rage de Revy.

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La flingueuse a le visage déformé par la haine, elle serre ses dents à les briser et affiche un sourire de démente, carnassier. Elle va la bouffer tout crue cette greluche. Elle va lui arracher les tripes et lui déchirer la gorge. Putain! Pour qui elle se prend à ramener sa gueule????
Ses Berettas sont braqués sur l'intruse. Elle veut l'entendre couiner, comprendre qu'elle a sévèrement merdé en l'insultant.

Re: Dual killers in Roanapur [Pv. Vector Industries]

Posté : 28 mars 2025 18:05
par Vector Industries
Johanne cache beaucoup de puissance dans ses bras juste légèrement musclé pour laisser transparaître ses formes féminine. Et dans cette ville crasseuse où les mœurs et l’étiquette professionnelle n’ont aucune valeur quelconque – sauf peut-être les plus importants syndicats comme les russes – elle est en mesure de se relâcher jusqu’à un certain degré. Mais la barre monte plus haut quand cette agente d’une autre dimension croise le regard de Revy. Sa peau frisonne d’excitation et la préservation de soi est vite jeté aux orties quand son désir de danser un tango volatile avec Revy met le feu aux poudres. Johanne est en mission d’infiltration et techniquement en Stand By jusqu’aux nouveaux ordres de la firme d’une autre dimension. Son propre boxon ne serait pas aussi spectaculaire que la dénommée Roberta mais tout aussi intense en termes de précision et de compétences.

Johanne relâche aussitôt le cou de l’homme évanoui ou mort. En fait, les trois tirs de balle eurent tôt fait de le transformer en gros sac à merde inutile. Elle dégaine instantanément ses deux Desert Eagles qui font face aux Berettas de la terrienne. Voir son homologue pomper l’huile et devenir aussi volatile la met en garde sans lui faire relâcher un petit sourire amusé sur le coin des lèvres. Ses canons sont braqués directement vers ceux de Revy afin que leurs balles s’entrechoquent au moindre tir surprise. À dire vrai, Johanne peut voir venir les tirs en focalisant un œil sur les deux index de la Chica.


- Tu as beaucoup de potentiel et je dois dire que le menu fretin et les losers de la ville m’exaspèrent énormément. Mais toi, je peux danser avec toi, je peux te prendre comme une femme…te baiser et assouvir nos plaisirs les plus intimes. Si je gagne bien sûr.

Cette albinos se retrouve a répondre à de premiers tirs empreints d’une rage exubérante à son égard. De son univers d’origine son commandant était un redoutable Pistolero et son entraînement permet de répondre au quart de tour à ce genre de tirs soudain. Leurs balles s’entrechoquent en des sons aigus de métaux se frottant à haute vitesse en plus de provoquer quelques petits éclats. Johanne saute en l’air par-dessus Revy dans un élan chargé en énergie avec ses Eagles bloquant d’autres tirs tandis que son corps est dans les airs pour moins de deux secondes. Ainsi elle compte acculer son adversaire vers le labyrinthe de conteneurs placés n’importe comment à côté des quais.

De plus, elle comptait le nombre de balles dans son esprit. Et sachant que les cartouches sont vides elle se rue pour repousser les bras de Revy et asséner un coup de boule front contre front avec un éclat de plaisir dans ces pupilles rougeâtre.

Re: Dual killers in Roanapur [Pv. Vector Industries]

Posté : 01 avr. 2025 21:11
par Revy
Les détonations fusent sur ce quai désert alors que les deux femmes se livrent à une danse de la mort. Leurs réactions sont instinctives, guidées par une habitude de vie dédiée aux actions brutales et à l'assassinat. Revy ne tue pas plaisir, elle tue par nécessité, car sil elle ne le fait pas, c'est elle qui finira trouée de balles dans un caniveau pourri de Roanapur.
Des tueurs doués, Revy en a vu, des tas. Mais ils ne sont plus là pour ramener leur gueule tandis qu'elle, si. Elle a vu un type parer des tirs avec un katana, des gamins plomber des pros à coups de fusils d'assaut, une nénette utiliser un Barret .50 comme un vulgaire fusil; donc les aptitudes de l'étrangère à la contrer entre dans le domaine du faisable. Seulement, à un tel niveau, il y a d'autres facteurs à prendre en compte et notamment, le matériel utilisé. Revy utilise des Beretta 92 modifiés, permettant des tirs rapides pour un chargeur standard de 15 cartouches. L'autre fille utilise des Desert Eagle, c'est loin d'être la même chose. Ce pistolet de conception israélienne est surpuissant et tire des bastos de .50 pour sa version la plus connue, avec un chargeur à 7 cartouches. Le tir est lent même s'il est capable d'arrêter un lion en pleine charge.
Ce sont deux choix d'utilisation très différents qui impacte directement la manière de combattre.

L'inconnue a ses chargeurs vides. Revy dispose encore de 8 coups pour chacun de ses pistolets. Et puis il y a aussi 'environnement. La sino-américaine est ici chez elle. Roanapur est son foyer; un foyer tout pourri mais c'est quand même chez elle. Revy voit bien où l'autre veut venir. L'immense plaque de transit et stockage de container est le meilleur endroit pour jouer au chat et à la souris et ça, elle n'en a pas envie.

Elles vont vite et une fois à court de bastos, l'inconnue arrive à lui bondir dessus pour lui filer un coup de boule. L'impact claque mais ... qu'est ce qui change par rapport à son quotidien? Rien ... les bastons, c'est l'essence même de la ville. La violence en est le cœur et le meurtre, l'esprit. La douleur est là certes mais plus comme éternelle compagne que comme gêne passagère.

"Putain de salope!!"


Revy remonte un genou pour l'enfoncer dans le foie de la fille et son coude fuse pour percuter le plexus exposé. Elle se créé une distance en lançant sa jambe dans un coup de pied circulaire qui ne brasse ... que du vent.

Deux mètres les séparent.

Revy ricane.

"T'as perdu Miss Grande Gueule. Tu te trouveras une pute en enfer."

Elle lève ses flingues qui, eux, peuvent encore envoyer. A ce niveau de perfection, elle fera mouche. Mais c'est une rafale qui claque et des impacts qui vont voler le béton entre elle qui interrompent cet affrontement qui aurait vu l'une d'elle mourir..

"Si vous avez fini de jouer, faut qu'on se barre là. Revy! Tu embarques!"

Dutch pointe une M60 fumante sur les filles. Il se tient à la proue de la vedette qui est prête au départ, moteur tournant. Benny est à la manœuvre.

Revy se crispe. Putain qu'elle a envie de plomber cette naze qui se la pète. Mais Dutch est le boss et c'est lui qui réfléchit, pas elle.

"On s'recroisera très vite ... Change de flingues si tu veux avoir le niveau."

En un bond, elle saute sur le pont et en guise de ciao, adresse un doigt d'honneur magistral à l'albinos avant que le bateau ne s'éloigne du bord.