The Multiversity

6 jours 6 heures et 6 secondes. C'était le temps de la gestation de la Prêtresse pour pondre une engeance de Noirci. Et ce dernier était le géniteur de déjà quatre gobelins à la gueule plus noire que leurs congénères. Comme si le fait d'avoir été brûlé était une caractéristique de force.

Quatre pontes donc, pour le Prêtresse qui était devenue la petite chienne domestiquée du Champion gobelin. Ce dernier, quand il ne l'engrossait pas comme lui avait conseillé la succube, la prenait par le cul pour le seul plaisir de l'acte de fornication.

Quant aux autres gobelins, eux aussi avaient découverts les joies de faire crier les femelles. Il y avait eu quelques pontes avec un temps de gestation moindre. Ce qui provoqua une baisse de "qualité". Certaines engeances vertes furent tués. Maurice Malné n'acceptant pas les défauts congénitales. D'autres moururent lors de jeux violents entre eux. Des femelles du village aussi moururent. Une étant la cible de deux gobelins. Une autre victime d'un petit tortionnaire sadique. Une autre encore désespérée par sa condition s'étant donné la mort.

Peu importait pour Maurice Malné. Un empire ne s'était pas levé en un petit mois. Et il savait que la population croirait exponentiellement tôt ou tard. A moins de "héros" complétant leurs quêtes...

Environ un mois était passé au cours duquel le démoniste avait pris la décision de changer de lieu. Cette église guillotiné ne lui plaisait pas. Il n'y avait rien dans les alentours si ce n'était la menace vague d'un retour des Forces Lumineuses. Toute la troupe avait donc plié bagage. Maurice Malné, son inestimable succube, sa pondeuse au fort potentiel et Noirci qui ne lâchait plus son artefacts, sans compter le rester du peuple vert et des esclaves femelles. Et aussi ce rônin dont le sort était peu enviable. Torture sous bien des formes. C'était le jouet exclusif de Rëko. Mais aussi un potentiel futur général pour l'empire Malné. Un rituel démoniaque aurait lieu lorsque les "astres" s'aligneraient.

La destination était choisie. Elle avait été atteinte et se présentait sous la forme d'un château dans sa résistante beauté. Au-dedans se trouvait un seigneur ayant des liens avec les affaires démoniaques. Un "collègue" de Maurice Malné. Les deux hommes s'étaient entretenues toute une demi-journée tandis que le reste de son peuple attendait sur les terres paysans. Les gueux voyant d'un mauvais oeil les gobelins se farcir ses filles qui auraient pu être les leurs. Le pire étant que certaines n'avaient et gémissait d'un plaisait non feint.

Une journée après, le gros de l'installation dans une aile du château avait été accompli. Il y avait suffisamment de chambre pour héberger toutes les esclaves et les gobelins. L'aile avait été condamné pour que tout ce "beau" monde ne s'éparpille pas et ruine la réputation du Seigneur local. Un accès vers les geôles était possible. Il n'y avait que Maurice Malné qui pouvait circuler librement grave à une clé passe partout. Rëko également grâce à ses ailes. Amanita Anthelme restait confinée dans sa chambre avec son lit à baldaquin. Et avec Noirci.

Rëko avait deux principaux problèmes dans cette "location". Le première provenait du Seigneur lui-même. Il s'était à un moment retrouvée seule avec elle et ils avaient parlé. Le Seigneur lui avait fait comprendre qu'il la désirait. Et surtout, qu'il avait un moyen de briser l'enchantement de Malné. Et il y avait le deuxième problème qui était lié au premier. Une courtisane qui était déjà jalouse et qui avec un regard intense de haine pour la succube. Il faudrait faire attention à ne pas lui tourner le dos...

Une belle eau croupie avait coulé sous les ponts ! Durant ce dernier mois écoulé au sein des ruines de l'église, l'armée de Maurice Malné s'était sensiblement élargie. Maintes fois mise en cloque par son descendant le plus prometteur, Amanita Anthelme avait donné naissance à plusieurs gobelins. Une engeance verte à la mine noircie, tout comme leur puissant paternel ! Les prisonnières avaient elles aussi donné du leur pour le plus grand plaisir sadique de leurs multiples partenaires. Malheureusement, certains enfants n'avaient pas rempli les critères de sélection du démoniste, qui s'en était débarrassé en retour.
Entretemps, la Wyvérienne succubisée n'avait pas chômé. Outre les quelques plaisirs qu'elle s'était octroyé avec les gobelins et les captives, elle avait également pondu, un peu différemment de sa Sœur de Pêché, et produit un œuf de magie qui n'avait pas tardé à éclore. La wyverne était apparue au cœur de la forêt, et par chance à bonne distance du domaine squatté par la vilaine troupe. Rëko était donc partie à sa recherche, laissant sous l'étroite surveillance des gobelins les plus fiables le rônin qu'elle avait pris grand soin de torturer pendant des jours. Le fruit impie de sa liaison avec son caprice déchu était à l'image de ce dernier : encombrant mais pas spécialement puissant. Néanmoins, comme tous ses prédécesseurs lâchés dans le monde avant lui, il était aussi cruel qu'agressif. La Génytrix pervertie dut donc le mettre au pas. C'est monté sur son dos qu'elle avait retrouvé son Maître adoré. Autorité suprême envers qui même la dangereuse créature devait obéissance. Règle primordiale que l'implacable mère eut vite fait de lui enseigner afin d'éviter tout malheureux accident !



Afin de gagner toujours plus de points auprès de son Maître, Rëko l'avait laissé nommer son enfant maudit - qui était aussi le sien, pour le coup.

Puis il y eut le déménagement. Maurice Malné ayant joué de se relations, tous furent conviés à habiter dans un château au grand dam des paysans qui avaient eu un aperçu de l'affreux appétit sexuel des gobelins pour la gente féminine tout juste sortie de la puberté. Dans cette aile du grand édifice de pierre que l'on avait consacrée à la clique du démoniste, Amanita Anthelme ne dérogeait pas à ses responsabilités ; sa chambre était également celle de son plus imposant amant, envers qui elle avait fini par développer une affection toute particulière.
Elle s'est acclimatée à son braquemart de champion~
La succube la jalousait presque pour cela parce qu'en l'écoutant à sa porte, Rëko, très sensible à tout ce qui avait rapport au plaisir de la chair, avait capté l'authenticité de ses gémissements. Sa Sœur de Péché avait bel et bien appris à apprécier de se faire prendre à la dure, parfois sans que son grand rustre daigne user de sa voix naturelle.
Et elle n'a même pas pris le temps de m'adresser ses remerciements.
Ce n'était pas bien grave. Du moins, ça ne l'était pas autant que les vues que le Seigneur du château avaient sur elle.



Rëko lui avait tapé dans l'œil. Si fort que le vicieux ami de Maurice Malné, lui aussi adepte des arts obscurs lors de son temps libre, envisageait très sérieusement la possibilité de se l'accaparer. Pour cela, le sournois personnage avait confié à la succube qu'il existait un moyen pour elle de s'affranchir des chaînes qui la maintenaient liée à son Maître actuel.
Force est de reconnaître que son offre n'est pas tout à fait dépourvue de charme mais...
Rëko était en concurrence avec une autre. Une courtisane qui n'était pas non plus dénuée de charme.



Mignonne et plutôt bien formée. Perfide, mais pas idiote. Une femme capable d'user de poison - et peut-être même de magie ? - pour parvenir à ses fins, à s'élever socialement. Pas le genre de créature à foncer bille en tête. La succube avait beau être puissante, elle savait qu'il ne fallait pas prendre cette beauté maligne à la légère...
Ce fut d'ailleurs ce qui la motiva à jouer cartes sur table auprès de son Maître lors d'une entrevue, en privé.

- Il semblerait, mon Maître, que l'hospitalité de votre collaborateur ne soit pas sans risque pour votre intégrité.

Peu désireuse de se prendre un retour de bâton en plein milieu du front, elle avait pris soin d'y mettre les formes en posant un genou à terre face à lui. Pourtant, cela ne l'empêchait pas de sourire malicieusement.

- Nous pourrions peut-être retourner cette intrigue contre lui, et ainsi en profiter pour avoir la main mise sur son domaine ?~

Rëko avait su gagner la confiance de son Maître. Elle aurait pu lui porter préjudice de bien des façons, oui ! Mais malgré ses petits caprices, elle tenait à lui plus qu'à sa propre vie.
L'heure n'était pas donc encore venue de siphonner la vitalité du démon à face humaine.

« Donner un nom à cette chose ? »

Pour être tout à fait honnête, Maurice Malné se fichait de cette créature qu’avait pondu Rëko. Elle n’avait aucune valeur à ses yeux. Il reconnaissait son potentiel de dangerosité, oui. Mais…il éprouvait peut-être aussi un brin de jalousie. Cette chose avait qui comme paternel ? Par quelle sorcellerie démoniaque sa petite pute ailée avait donné naissance à cette chose ? Ne comprenait pas tout et ne voulant pas passer pour un ignare, Maurice Malné n’avait pas exploré cette voie. Il avait tant d’autres choses à penser.

Mais c’était assurément une piste d’importance majeure.

« Que cette chose soit nommée Morgenstern en ce cas. »

[…]

« MOUAH AH AH AH !!! »

Ainsi fut la première réponse qui parvint aux oreilles en pointe de son démon préféré. Etat de fait qu’il ne comptait pas trop lui répéter. Les compliments étaient une parfaite carotte pour Rëko. Mais cette dernière avait une autonomie qui frisait à l’insubordination. Il devait lui autoriser un paquet de petits caprices. Elle était tel un animal sauvage indomptable. Au contraire de sa Sœur de Pêchés qui découvrait la vastitude de la luxure.

Assis sur une pauvre chaise de bois (faute d’un trône), Maurice Malné s’en extirpa pour gagner d’autant plus de hauteur face à cette succube qui avait ployé le genou devant lui.

« Me crois-tu sot, ma petite pute ailée ? Me crois-tu initié en terme de pactes démoniaques ? J’ai eu un temps d’erreur en découvrant l’abime de perfidie des démons. Qui est sensiblement la même que l’être humain, tu peux me croire. Tout cela pour te dire quoi ? Qu’en acceptant l’offre de mon « ami » Seigneur d’ici, j’avais déjà des plans pour le trahir. Mais attention, ne vas pas croire que lui aussi a décidé de m’héberger par bonté d’âme. Comme entre deux démons, nous avons chacun nos jeux à déployer. Un jeu de pouvoir. Un jeu de domination. »

Maurice Malné se rapprocha de Rëko. Ses doigts caressèrent d’abord sa joue…avant que sa main trapue ne vienne enserrer son cou si gracile. Cette partie de son anatomie qui semblait si aisée à briser en deux…

C’est en suffoquant qu’elle dut écouter la suite du monologue de son Maître.

« Je sais déjà qu’en toi couve les braises d’une trahison. Tu veux que je sois ton centième. Et peut-être que tu te dis que le Seigneur de ce château pourrait t’offrir un tremplin dans ta quête de pouvoir. Je le conçois. Je l’accepte. Je te le susurre même à l’oreille si tu as été assez folle pour ne pas penser sérieusement à l’utiliser lui pour tes propres desseins. Mais écoute-moi bien, mon adorée Judas, tu es à moi. Tu serviras mes caprices et mon désir de pouvoir. Tu te dresseras face à ce seigneur et à tout ce qu’il déploiera pour s’accaparer ses nouveaux trésors. Et il se pourrait que je dresserais autre chose en récompense à tes efforts. »

Sa main la rejeta violemment pour qu’elle finisse sur son fessier douloureux. Cette vision de victime avait de quoi lui donner la trique. C’est qu’elle était terriblement excitante, cette succube ! Plus d’une fois il s’était contenu en sa présence. Il ne fallait pas que les désirs deviennent Lois. Sa raison devait gouverner. Ses pulsions toujours arriver en second. La vie avant le plaisir. La survie avant la baise.

« Dis-moi, petite sotte, qu’en est-il de ta Sœur de Péché ? La penses-tu prête à agir de nouveau ? Ou dois-je la cantonner à sa chambre en tant que simple matrice fertile ? »

Il n’avait pas à la regarder dans les yeux pour entendre sa réponse. Alors Maurice Malné s’en alla à la fenêtre de sa chambre pour observer l’architecture du château, la ville à l’intérieur de la forteresse et les champs au-delà.

« Je réfléchis à un plan. Mais il y a encore trop de zones d’ombre. Et je ne sais pas encore sur qui je peux compter. Il doit y avoir dans ce château des hommes et des femmes prêts à trahir. Il me les faut. Les connaître. Pour les utiliser. Ou pour les calomnier. Les trahir avant qu’ils ne me trahissent. Jeter les doutes de ma loyauté auprès du Seigneur. Comprends-tu, Rëko ? Nous jouons un jeu dangereux ? Le jeu du pouvoir met toujours des vies dans la balance ? Et c’est pour cette raison précise que nous avons la sensation de vivre pleinement. Autrement, à quoi bon lutter chaque jour contre le poids sur nos paupières pour souffrir sans raison ? »

Morgenstern. Tel était le nom que le démoniste avait donné au rejeton crépusculaire de la Wyvérienne succubisée ! Rëko l'avait accepté, bien entendu, et s'était même permis de dresser la bête de chair et de métal de sorte à ce qu'elle obéisse au doigt à et à l'œil à son Maître adoré. La Wyverne était un peu teigneuse, certes, mais sa longévité dépendait autant de sa fiabilité en tant que monture et chien de garde que sa capacité à se contenir devant son supérieur aux mœurs démoniaques.
Inutile de préciser que la Péché Rouge n'avait pas jugé indispensable de dévoiler ses sombres facultés procréatives à l'impitoyable Maurice Malné ! La succube ne souhaitant guère emprunter le même chemin de poule pondeuse que sa presque regrettée Sœur de Péché.


Le Maître démoniste, donc, avait ri à gorge déployée en l'écoutant s'ouvrir à lui. Il aurait pu en choir de sa chaise, le bougre ! Auquel cas Rëko l'aurait sans doute rattrapé. Mais non : non seulement son Maître n'était pas tombé, mais en plus de cela il s'était redressé de toute sa hauteur. La succube se sentit petite sous sous l'ombre qu'il projetait, et ce simple détail tendait à l'exciter autant que les insultes qu'il se plaisait à lui adresser lorsqu'il lui expliquait "gentiment" les choses.

- Je vous ai toujours su génial, mon Maître. Toujours~

Cette pensée obsédante ne la quittait pas. Même lorsqu'il la prit par la gorge en continuant à serrer.
Rëko était à deux doigts de mouiller dans sa culotte en dentelle tandis qu'il lui exprimait sa possessive volonté. Il disait savoir qu'elle le trahirait un jour mais qu'elle n'avait pas fini de lui appartenir. Son hôte, lui, n'avait qu'à bien se tenir car même Rëko, qui avait su lui taper dans l'œil, ne lui ferait pas de cadeau - sauf des empoisonnés.
Oh ! Je lui ravirai absolument tout pour mon délicieux Maître de toujours~
Suffocante, elle eut malgré tout une expression obscène, si proche de l'extase !
Maurice Malné l'expédia sur le cul comme une pute à trois sous. Rëko n'en fut guère troublée, dans le fond, mais elle ne put s'empêcher de se frictionner le cou et de jouir discrètement de cette chaleur que les doigts de son Maître avaient généré là. Se voulant aussi craquante que vulnérable en sa glorieuse présence, la Wyvérienne succubisée ne manqua pas cette opportunité de lui jeter un regard de craintive soumise. Parce qu'elle savait que son Maître aimait ça - elle le sentait. Mais Maurice Malné était un dur à sauter : il avait appris à ne pas céder aussi facilement devant pareille beauté.
Il l'interrogea alors sur sa Sœur de Péché, aujourd'hui reléguée au rang de coffre à jouets de chair pour le gâté Noirci.
Portant un index griffu à son menton, Rëko songea vaguement à leurs derniers ébats. Amanita Anthelme gémissait de plus en plus fort entre les mains de son plus grand enfant. Il était donc peut-être enfin temps de la priver de ses quelques moments de bonheur ? Pour peu bien sûr que son cerveau ne se soit pas noyé dans le stupre à force de donner naissance à des petites peaux vertes serviles.

- Prête ou pas, je pense que ce serait du gâchis de la consacrer à cette unique tâche. M'est avis que Noirci en a suffisamment profité, et qu'il est temps pour sa poupée fertile de nous prouver qu'elle a bien retenu la leçon~

Celle là même qu'elle lui avait infligée en se jouant d'elle devant leur Maître vénéré.
Par la suite, le démoniste s'intéressa aux résidents du château, et notamment à ceux qui pourraient se retourner contre son actuel propriétaire. Il philosopha en soutenant qu'une vie sans prise de risque n'en était pas vraiment une, qu'elle était insipide et donc dénuée d'intérêt.
Rëko opina du chef et bondit sur ses pieds.

- Vous avez raison !

Elle entrevoyait là une occasion en or de multiplier ses relations avec de futures âmes damnées.

- Je pourrais charmer les futurs dissidents en votre nom et, à travers la jalousie qu'éprouvera votre rival en me voyant si proche de son entourage, les pousser à trouver refuge auprès de vous ? Ensuite, nous pourrions toujours nous attaquer à sa courtisane aux cheveux verts, qui ne semble pas du tout m'apprécier. (Elle frissonna de plaisir rien que d'y penser.) Ses émotions négatives doivent sans doute la rendre malléable. Et si vous les utilisiez à votre avantage ? L'amour peut se changer en haine, et inversement ! J'aimerais tant vous donner un petit coup de pouce pour que ce miracl-... cette malédiction se réalise ♥

Un troisième Soeur de Péché en devenir ? Avec cette chipie, frapper le seigneur du château en plein cœur deviendrait une véritable partie de plaisir !
Rëko n'avait pas peur de la concurrence : au contraire, elle la chérissait à sa manière~

Il y en avait des sujets à développer. S’il y avait un potentiel frustrant à être limité et ne pouvoirs en aborder qu’un à la fois. Et surtout ne pas avoir des résultats très rapidement ! Maurice Malné avait suffisamment d’expérience pour prendre sur lui. Car, de patience, il en avait une quantité limitée.

*Et puis, cette bouille de gueule qu’elle me tire. S’il y a bien une succube capable de me faire chuter, ce sera bien elle. Merde ! Me voilà en train de m’imaginer chuter entre ses deux cuisses chaudes. Et cette raideur dans mon pantalon ! Cette petite pute ailée est une vraie masochiste. Je n’ai pas fait semblant de serrer son cou gracile. J’en vois encore les marques. *

C’était un geste dangereux. Mais Maurice Malné passa sa main rugueuse sur la bosse de son pantalon. Cette excitation qu’il maintenant en laisse comme un molosse qui avait les crocs. Retirer la chaîne de son collier serait si aisé. Sans compte que la « biche » était à disposition juste devant…

*Concentration, démoniste ! Ce n’est pas le moment de fourrer ta queue dans ta putain. *

« En parlant de putain, de ta Sœur de Péché donc. Il va être temps de la sortir de sa chambre, tu as raison. Je suppose qu’elle doit être dans un état lamentable ? Je pense donc à l’emmener moi-même aux douches pour une sorte « d’interrogatoire ». Nous-, je ne peux pas me permettre de la prendre en compte dans mes plans si c’est pour qu’elle s’écroule face au premier obstacle. »

Oui, il était question de probablement abuser d’elle sous la douche. Tout comme, oui, l’objectif était bel et bien de lui redonner une beauté. Le démoniste n’était pas aveugle. La prêtresse avait un potentiel de séduction tout comme la succube. Et, également oui, ce « nous- » avait bien trahi une volonté de travailler presque à niveau égal avec Rëko. Preuve qu’il comptait beaucoup sur elle. En fait, elle avait remplacé le dernier colosse qui n’avait pas résisté à l’attaque « de lumière » dans la taverne… Il grogna en repensant à cette perte… Tout comme à sa progéniture au nombre de sept disséminée dans la nature. Probablement tous morts eux aussi. Mais Maurice Malné ne ferait pas le tour des charniers pour les retrouver.

« Quant à ton plan, il faut également en parler. Tu as soif d’ambition, et j’apprécie cet état d’esprit. Bien que je me doive de te répéter qu’il ne faut pas tous les tuer. Ta libido a rapidement conduit à la mort de ce mouton dans l’église décapité. Ce qui me fait penser qu’il y a toujours le cas du samourai. Décidément, énormément de choses à gérer. Peut-être que je devrais donner cette tâche de, disons de lister, à la prêtresse. Nous verrons. Pour en revenir à ta soif d’ambition, je sais aussi qu’il y a une autre soif. Tu ne me parlerais pas de cette courtisane autrement. Et si cette femelle t’a tapé dans l’œil, c’est que ton instinct a flairé un potentiel. Je le note. »

Donc, dans un premier temps, Maurice Malné s’occuperait d’Amanita Anthelme. Ce qui lui permettrait également de renouer avec Noirci. Ce Champion gobelin devenait une pièce très importante sur son « échiquier ». Car il fallait aussi gérer la peuplade gobeline. Pendant ce temps, Rëko serait envoyée auprès des futurs dissidents et-…

« Ce regard ! »

(bruit d’une baffe qui claqua comme un fouet !)

« Tu n’es pas concentrée. Tu m’as écouté avec tes oreilles mais tes yeux sont restés bloqués sur ma queue. Viens par là, femelle dépravée. »

Elle allait l’avoir ! Maurice Malné baissait son pantalon ! Ce membre qui manquait de longueur mais qui était d’une très belle taille en terme d’épaisseur. Cette bouffée méphitique qui sortit de son pantalon alors qu’il déballait sa marchandise. L’odeur du stupre. L’odeur de sa faiblesse ?!

Et puis du bruit au-dehors. Un carrosse tiré par plusieurs couples de chevaux. Le tout encadré par des chevaliers en armure. Une personnalité importante. Des gens criaient. Des mots d’abord incompréhensibles qui butèrent contre le mur du château. Puis, en se rapprochant, la compréhension vient. Un Pape. Un surnom également vint aux esgourdes du démoniste : « La Rose ». Il tiqua. Il grogna. Il grommela. Ce surnom ne lui était pas inconnu. Ce pape avait une réputation. Beau et propre sur lui. Toujours habillé d’un blanc qui le faisait régulièrement paraitre pour un ange aux yeux des donzelles. Ce pape avait aussi des goûts douteux quant à ses plaisirs qui se déroulaient en chambre close… C’était aussi un impitoyable inquisiteur face à la menace infernale. De là à dire que c’était cet homme qui avait lancé Erick sur ses traces…

« Bien entendu, il fallait que la vie ramène son propre lot de problèmes. Nos plans vont devoir s’entremêler avec cette chiasse d’homme. »

L’érection était toujours accessible aux doigts graciles de la succube. Mais était-ce vraiment le moment de mettre ce membre en bouche ? profondément ? Jusqu’à avoir mal à l’intérieur ET à l’extérieur de son cou ?...

Maurice Malné avait beau être (délicieusement) vache avec elle, Rëko n'ignorait rien de son attirance pour ses beau yeux. Le démoniste résistait à l'envie de consommer sa dangereuse créature et c'était tout à fait compréhensible ; plus forte qu'une banale drogue, la Wyvérienne succubisée était assez puissante pour l'affecter à jamais. Même son Maître adoré avait des chance de tomber entre ses griffes, ou de tomber tout court. Mais Rëko n'était pas folle au point de sacrifier le démoniste sur l'autel de sa luxure. Pas aussi rapidement alors que c'était grâce à lui, à son cerveau et à son organisation entière, que le Péché Rouge ne se reposait pas sur ses lauriers. A sa façon, Maurice Malné l'invitait à se surpasser et-
*Schlack!*
Sous l'effet de cette baffe aussi cinglante que magistrale, la tête de Rëko avait littéralement viré de côté !
Avant que la brulure ne survienne et développasse en elle cette fâcheuse forme de plaisir, le visage de la succube trahissait la surprise.

- M-mais... A-aïïïeuh ? ♥

Clignant des yeux une seconde, elle eut vite fait de retrouver le sourire et de tirer sa petite langue avide jusqu'à sa pommette flagellée.
Elle s'était effectivement laissée distraire par la gaule de son seigneur... que le frustré ne tarda pas à lui mettre sous le nez.

- Haammnnn... Je suis tellement désolée, mon Maître~

Il n'en était rien. Son châtiment, Rëko acceptait de le recevoir de bonne grâce !
Telle la petite pute servile qu'elle incarnait, elle s'était précipitée à quatre pattes jusqu'aux pieds de l'irrésistible démoniste. Ses narines rouges se dilataient d'impatience et ses lèvres tendaient à s'écarter quand un bruit répété qui s'approchait du château, au-dehors, la fit légèrement tiquer. Elle tourna son regard rougeoyant vers la fenêtre. Etant donné sa position basse, Rëko ne voyait rien mais... elle parvenait à la sentir. La présence de cette lumière toxique ! De son serviteur de haut rang. De cette blancheur dégoûtante qui servait de passager privilégié au sein de ce carrosse.
Un invité de plus au château susceptible de leur causer problème...
En écoutant son maître adoré lui confirmer la chose, Rëko ravala péniblement sa salive. Elle produisit un drôle de bruit avec sa gorge. Une sorte de grognement à l'image de celui d'une chatte contrariée. Ce n'était pas dans ses habitudes, et sans doute fut-ce la première fois que Maurice Malné entendit pareil son sortir de sa bouche ? Peut-être en raison de cet étranglement qu'il lui avait infligé tantôt ?
La voix d'une Wyvérienne succubisée peut parfois se montrer impénétrable.

- Un trouble-fête de plus, soupira la succube en agitant nerveusement ses petites ailes et sa queue caudale.

Le nouvel arrivant - le Pape - ne devait pas la voir. En tant que démoniste, Maurice Malné savait très bien pourquoi.
Rëko bouda le dehors, recentrant toute son attention sur cette trique qui commençait à lui faire doucement tourner la tête. Elle leva ses yeux hypnotiques sur le visage tendu de son Maître adoré. Elle jugea de par sa tension qu'il avait surtout grand besoin de se détendre.
Ses doigts rouges caressèrent sa virilité.

- Nous le ridiculiserons comme tous ceux qui se sont opposés à votre inévitable ascension~

Maudite ou pas, la Wyvérienne corrompue restait une poétesse accomplie. Sa langue ne lui servait pas qu'à astiquer des membres aussi appétissants que celui de son Maître. D'ailleurs, elle ne se priva point d'empoigner ce dernier et de faire courir son appendice humide tout le long de son fût. Les lèvres de Rëko se refermèrent ensuite dessus, sa langue habile et cochonne venant lui servir de petit matelas chaud.
Oh ! La sulfureuse peau rouge n'avait décidément pas peur que son violent partenaire se saisisse de ses cornes pour mieux lui pilonner la trachée...

Cette catin ! Alors qu’un puissant ennemi venait chercher au mieux un abri temporaire dans ce château qui n’était pas encore le sien, cette catin aux yeux d’un rouge sang si ensorcelant venait de saisir son membre. Et il grogna à l’idée qu’il avait sursauté lorsque les mains aux doigts si fins et agiles avaient empoigné son gourdin veiné.

« … »

Il ne dit rien. Il poussa un râle de plaisir mêlé de satisfaction.

« Profite-bien de cet instant, Rëko. Il y a peu de chance que tu saisiIisse une autre opportunité pareille avant longtemps. »

En avait-elle fait exprès ? Cette pression de sa main ? Ou cette façon de faire glisser sa langue ? Il n’empêchait que les « i » du terme « saisisse » avait trahi une perte de contrôle. Ce qu’il détestait. Mais Rëko avait patiemment enduré tout ce qu’il lui avait infligé. Petit à petit, elle avait gagné sa confiance. Bien entendu, il ne lui ferait jamais confiance ad vitam eternam. Car Maurice Malné avait appris depuis longtemps que rien ne durait éternellement. Ni les vies. Ni les amitiés. Ni les amours. Ni les guerres. Ni les possessions. Rien de rien.

« Alors maintenant que tu as mon sceptre bien en main. Et bien en bouche. Tu as intérêt d’apprendre rapidement à l’utiliser. Dans ce domaine, je ne suis pas un maître patient. Entendu ! »

Ce n’était pas une question. Même pour un professionnel comme lui ayant dompté en grande partie son sang-froid : il restait un homme. Et un homme qui déballe sa marchandise au risque du plus grand préjudice (n’évoquons pas un sectionnement… que ce soit à base de morsure ou de queue caudale affûtée…) Donc, un homme qui déballe sa marchandise devient un homme faible. Manipulable. Malléable. Donc, oui, faible. Esclave de ses propres pulsions. De son aspect animal. Et pas le côté violent qui permet de survivre en tuant. Le côté « émotif »… Le côté « besoin impérieux de transmettre un héritage »…

DONC ! Donc Maurice Malné, réalisant à nouveau à quel point il resterait éternellement faible dans ce domaine, prit la succube par les cornes. Il ne voulait pas l’entendre parler. Il ne voulait pas voir ses magnifiques yeux de violence. Il ne voulait pas entendre cette langue de serpent l’arroser de ses belles paroles de miel et de bardesse chevronnée.

« Etouffes-toi sur ma queue ! Je veux te sentir taper sur ma cuisse parce que tu manques d’air ! Je veux taper le fond de ta gorge ! Sale CATIN ! MA petite pute ailée à MOI ! »

Et les actes suivirent les mots. Maurice Malné ne pensa pas plus à Rëko comme étant son « précieux » Petit Pêché. Il fallait qu’il l’objectifie. Qu’il la traite comme une femelle sans valeur. Une matrice sur pattes tout juste bonne à être engrosser. Et pourtant, à ce sujet, il n’en ferait rien. Lui offrir son vit en bouche était déjà beaucoup. Il avait dépassé une frontière. S’il devait commençait à lui rentrer dedans…

« NON ! »

Au moment où il allait lui permettre de remplir ses poumons, il lui donna un violent coup de butoir supplémentaire. Parce que ses pensées avaient trouvé matérialisation dans le monde physique de cette manière.

Son Maître n'avait que trop raison. La venue d'un représentant de la Lumière n'était pas bon signe. Rëko n'allait pas pouvoir se pavaner devant pareil individu comme elle ne s'était pas du tout gênée pour le faire sous les yeux du maître de céans. En bref, la vue d'une succube pourrait nuire autant à la créature qu'à son précieux démoniste.

La Wyvérienne succubisée, bien qu'elle l'eut entendu, ne releva guère le menu bafouillage de son Maître. Elle avait largement de quoi faire mine d'être occupée - ou distraite ! - avec ce que sa langue de joyeuse petite pute humidifiait.
Souriant par les yeux, Rëko ravala son insolente remarque qu'elle savait pourtant chargée de sens.
L'ancienne moi s'est déjà adonnée à de trop nombreux préliminaires pour se rabaisser à les compter~
Elle avait connu des rustres avides de sexe. Des types particulièrement sanguins qui n'avaient pas hésité à lui fourrer la gueule... comme son Maître chéri souhaitait justement s'y prendre. Mais ici, plutôt que de refermer ses paluches sur sa tête, le terrible Maurice Malné avait trouvé prise sur ses cornes.
Deux séduisantes petites poignées à fellation qu'il ne se priva guère d'exploiter pour mieux lui bourrer la gorge !

- Rhhhhkkkff... !!

Succube ou pas, Rëko se mit alors à produire des sons fort peu élégants. Des espèces de borborygmes humides, oscènes. Comme l'était sa salive qui, en plus de conférer un aspect brillant au dard épais qui coulissait sur sa langue, dégoulinait au coin de ses lèvres.
Même si son Maître ne pouvait pas le voir dans sa position, les yeux de sa chose lascive roulaient amoureusement dans ses orbites ! L'acte, bien que douloureux et barbare, lui apportait largement sa dose de plaisir. Rëko n'avait que faire d'occuper le rôle de soumise, voire d'être noyée sous les insultes, tant que son Maître prenait son pied avec ce corps sublimé qu'il lui avait offert en nouant un pacte douteux avec un démon de sa connaissance.
Bien qu'elle était littéralement sur le point d'étouffer sur sa queue, la folle au teint écarlate s'estimait heureuse de son sort.

- Glhhhuuuffrrgh ♥

Elle tambourina sur une de ses cuisses tel qu'il l'avait exigé. Mais plutôt que de recevoir de l'air, le cou obstrué du Péché Rouge accumula un choc supplémentaire. Une frappe de reins plus lourde, plus longue et plus appuyée ! Un douloureux régal pour la gueule de la succube qui produisait toujours plus de sons mi-étouffés mi-aqueux. Son menton ruisselait d'une salive épaisse qu'elle n'avait aucune envie d'essuyer. Ses mains - et non pas ses griffes ! - se délectaient de la chaleur de cette paire de cuisses viriles.

Le démoniste n'était pas sien : il résistait majestueusement à son emprise, faisant de son vicieux petit minois le gouffre personnel de sa satanée verge ! Entre les genoux fléchis de Rëko, quelques gouttes de sa propre excitation avaient tâché la moquette.
L'enfer que le démoniste s'évertuait à lui offrir était manifestement à son goût.

Quelle belle salope il avait façonné ! Peut-être un peu trop pensa Maurice Malné alors que sa verge continuait à étouffer son Petit Pêché. Elle était le parfait mélange entre luxure et mignonnerie. Elle avait conservé une indépendance d’esprit (ses piques l’irritaient autant que cela l’amusait) mais lui était complètement dévouée. Peu importait la douleur et les offres de ses rivaux. Encore une fois, Maurice Malné se demanda s’il y avait une composante supplémentaire. Il doutait que le résultat ne puisse s’expliquer que par une sorte de magie d’hypnose. Mais il se refusait à évoquer une bouffonnerie telle que l’amour !

« Si obscène !... Han ! Ces bruits sont vraiment indignes d’une femelle !... Han ! »

Ses mains rudes poussèrent sur ses cornes. La succube fut délogée d’un coup d’un seul ! Elle chuta sur son séant et s’offrit toute entière au démoniste qui…eut une réaction dont il aurait préféré maîtriser. Cette sale petite traînée avait une emprise sur lui ! Déjà ! Son palpitant alla plus rapidement. Sa trique bondit vers les airs. Sans compter son expression faciale. Celle d’un mâle très possessif d’un trésor qu’il ne voulait plus partager avec quiconque.

Alors ?
Alors il se laissa tomber sur ce petit corps menu. Cette vision parfaite d’une peau rouge Enfer couverte de fluides. Il ne fallait pas que son fétichisme prenne corps avec des mots. Ses doigts vinrent alors pincer les deux tétons à la fois. Ces petites tâches marrons si hypersensibles.

« Grr ! Depuis combien de temps je dis que ces petites choses devraient être enchaînées ! »

S’il y avait une volonté d’avilir, d’embellir aussi : il y en avait surtout une de divertir la démone qui devait comprendre bien trop de choses.

« Ferme la et suce ! »

Rëko était donc allongée. Son Maître chéri agenouillé de chaque côté de son visage. Il fourra sa queue dans sa belle petite bouche de traînée et la pilonna. Mais ça ne suffisait pas. Il fallait qu’il reprenne le contrôle. Il fallait qu’il se décharge le plus rapidement possible. Alors il posa une main gauche à plat contre le sol. Tandis que la droite s’en alla pincer le gracieux nez.

Et il gicla dans sa bouche privée d’air et totalement sous occupation pénienne.

Un râle de plaisir…

Puis Maurice Malné se releva (presque) comme si de rien n’était et se rhabilla.

« Va ma chercher Amanita Anthelme. Nous ne serons pas trop de trois pour tisser nos plans et jeter notre toile sur ce château. Et je t’interdis de la toucher. Et je t’ordonne aussi d’interdire à Noirci de la toucher. A partir de maintenant, elle devra être sevré de sexe. Ce devra être une récompense ou une punition, eut égard à la façon dont elle avait apprécié ou haï l’expérience. »

Le démoniste s’en alla à la fenêtre et parla à nouveau sans se retourner.

« S’il y a un forgeron suffisamment capable de décorer tes seins, tu en feras une de tes priorités. Bien entendu, tu pourras le dévorer dans ses rêves. »

Très peu de temps après cette nouvelle tirade, une autre eut besoin de sortir.

« Et pendant que j’y pense, nous allons faire quelque chose de ce samurai. J’ai suffisamment récupéré d’énergie démoniaque pour le ritualiser. Avec l’arrivée du Pape, je ne tolérerais pas que tu voles ici et là sans protecteur. C’est compris ? Ne me force pas à me retourner et à tout devoir te répéter. »

Pour la deuxième fois au cours de cette "entrevue", Rëko, bousculée, bascula sur les fesses. Elle avait la gorge en feu après avoir avalé tant de coups de reins. Son Maître n'y était pas allé de main morte. Elle n'en avait pas attendu moins de sa part. Aussi la Wyverienne succubisée ne toussa pas. Derrière ce poignet qui lui servait à se nettoyer modérément les lèvres, le Péché Rouge sourit en coin. Expression vicieuse que la créature de luxure eut vite fait de travestir lorsqu'elle eut croisé le regard de son dominant. Celui-ci prenait son pied en la faisant souffrir ? Alors Rëko lui offrit ce visage de femelle en difficulté. C'en était peut-être trop au yeux du démoniste ?
Maurice Malné lui tomba dessus !

- Aaaahh ?~

Allait-il se résoudre à la prendre par la voie naturelle ?
Pour le moment, juché sur son corps allongé, il avait l'air préoccupé par ce qu'il voyait. Ou plutôt par ce qu'il pinçait entre ses doigts rustres. Cette paire de tétons complètements ressortis, oui.
Rëko soupira lascivement.
Elle n'avait pas encore pris le temps de se faire percer, et cela agaçait son Maître.
Le sourire de la succube frôlait dangereusement l'impudence.

- Malheureusement, mon petit caprice est mort trop t-

Piètre excuse ! En lui intimant de la fermer et de sucer, Maurice Malné lui fourra à nouveau les lèvres. Cette seconde chevauchée fut encore plus rude que la précédente. Plus aucune arrivée d'air possible, parce qu'il lui pinçait le nez d'une main ferme ET compressait sa cage thoracique avec ses fesses. Rëko aurait très bien pu y passer, même avec son expérience dans le domaine. Heureusement pour cette redoutable catin, le démoniste ne tarda guère à la récompenser. Les muscles de la gorge malmenée de la succube roulèrent en conséquence, amenant le fruit grumeleux de la jouissance à glisser jusqu'à son estomac. Obscène offrande qui donna un coup de fouet à la pute ailée !
Rëko, les lèvres entrouvertes, se redressa tout de suite après son vigoureux partenaire.
Guère en mesure de lui couper la parole, elle se contenta d'écouter ses directives et de dévorer, de ses yeux rouges affamés, sa silhouette masculine.
Un jour, nous concevrons le plus puissante des Wyvernes. Elle sera aussi violente et autoritaire que vous, mon Maître ! Elle marquera à jamais le monde de son empreinte de titan. Ainsi, elle fera la joie de ses parents. Alors, en retour, nous lui offrirons un régiment de frères et sœurs ♥
Le nom de sa Sœur de Péché la ramena pourtant à la réalité du présent. Rëko se devait de l'amener à son Maître. Amanita Anthelme. La prêtresse corrompue qu'elle avait piégée, et qui avait fait la sinistre joie de Noirci au point de lui donner quatre enfants à son image. Le Péché Rouge avait interdiction de toucher le Péché Vert. Le gobelin défiguré non plus.
Ils formaient un si beau couple... comme c'est dommage de devoir le briser par ma seule voix~
Ce n'était pas tout. Maurice Malné tenait absolument à ce qu'un artisan du coin s'occupe de lui décorer les seins.
Rëko hocha la tête. Il lui avait mis l'eau à la bouche en l'autorisant à hanter les rêves dudit forgeron.
Cette fois-ci, il sera servi comme un prince !
Comble du bonheur, le démoniste envisageait très sérieusement la perspective de mobiliser ses pouvoirs diaboliques pour enfin convertir le rônin.
Les ailes et la queue caudale de la Wyvérienne succubisée s'étaient mis à frémir.

- Vous n'aurez nul besoin de remuer un orteil, mon Maître. Comptez sur votre humble serviteur pour que la moindre de vos exigences devienne une réalité ♥

Elle prit ensuite congé, sautillant dans les couloirs comme la plus heureuse de toutes les filles ! Le chemin vers la chambre d'Amanita Anthelme, Rëko le connaissait par cœur. Aussi eut-elle vite fait d'ouvrir la porte sans prévenir. Une odeur de renfermé mélangé à des relents de sexe assaillirent ses narines. Les rideaux avaient été tirés, conférant à la scène une luminosité tout juste suffisante. Le lit à baldaquin grinçait sous le poids conjugué de Noirci et de la prêtresse. Le champion gobelin était presque massif en comparaison de ce petit bout de femme ! Ce monstre adorait la besogner par l'arrière. Généralement, quitte à faire flancher sa mie, il ne se contentait pas d'un unique orgasme...
Le regard de la succube eut vite fait de survoler l'état de sa Sœur de Péché.
Si son corps nu et menu était déjà gras de sueur, aucun de ses trous n'avait encore été rempli par autre chose que cet épais fût de chair verte.
Haletante, la prêtresse tourna un regard surpris sur la souriante succube.

- Qu-qu'est-ce que tu fous là, toi ?!

Bien sûr : ses yeux roses s'étaient plissés sous le coup de la colère.
Noirci, lui, grogna son indifférence ; il n'en avait cure d'être zieuté par Rëko tant que le petit cul de sa mère rebondissait contre sa queue.

- Dégage tout de suite de ma... Ahnn !... MA chambre !

Se voulant provocatrice, Rëko s'approcha plutôt de leur remarquable couche.

- Je crains de ne pas pouvoir accéder à ta demande, chère petite Sœur de Péché.

Ses prunelles carmines passèrent du visage contracté de la concernée à celui, carbonisé, de Noirci.

- Le Maître exige que tu lui remettes sa précieuse poule pondeuse. (Elle sourit de toutes ses dents.) Tu en auras bien profité, pas vrai ? Malheureusement pour tes beaux yeux, ton emprunt est expiré ; elle est, avant toute chose, la propriété de notre Maître à tous les trois, le grand Maurice Malné~

En plus de continuer à culbuter l'impuissante prêtresse, le champion gobelin se redressa, toisant d'un œil torve celle qui s'imaginait pouvoir lui imposer sa loi - ou celle de leur Maître.

- Dois-je comprendre que tu refuses de te soumettre à sa demande ?

Il grogna un rire.

- Très bien.

Un éclair rouge traversa le regard de la succube. Tout alla très vite. Bien trop vite, même pour le meilleur gobelin du démoniste ! Rëko lui avait sauté dessus, en passant par-dessus le corps d'Amanita Anthelme. Malgré son poids plume et la différence entre leurs gabarits respectifs, la succube fut à même d'arracher Noirci à son fourreau de chair en le faisant basculer du lit. Noirci s'effondra lourdement sur le dos, son assaillante assise à califourchon sur son ventre. Furieux, le gobelin entreprit de la désarçonner. Rëko, hilare, joua le jeu, se retournant dans la foulée. Sa queue de diablesse s'enroula alors autour du cou du dissident. Son extrémité pointue lui fila sous le nez avant de tapoter précautionneusement sa large gorge. Conscient que sa vie était en jeu, le gobelin ne bougea plus d'un cil.
La Wyvérienne succubisée lui coula un sourire malicieux par-dessus son épaule rouge.

- Tu as bien grandi, Noirci, dit-elle en le branlant distraitement. Tu es devenu une vraie bête montée sur deux pattes ! Mais ne te berce pas d'illusions : tu restes un vulgaire gobelin, alors que moi je suis une succube. Le gouffre qui subsiste entre nous est bien trop large pour que tu puisses l'enjamber en l'espace d'une seule petite évolution.

Noirci, les bras écartés, en plus de ne plus être capable de lui opposer résistance, peinait à contenir son érection. Rëko sentait son membre palpiter entre ses griffes. Ses coups de poignet, de plus en plus vifs, commençaient à avoir raison du champion gobelin.
Amanita Anthelme, que cette vision faisait rougir, s'était penchée au bord du lit pour faire sa petite crise de jalousie :

- Lâche-le tout de suite, sale voleuse ! Il est à moi !

- Aaaah ! ma pauvre petite Sœur de Péché, soupira Rëko en secouant la tête. Il serait plus exact de dire que tu lui appartenais avant que j'intervienne.

- N'importe quoi ! Je me suis consacrée sa queue. Il n'a connu autre féminité que la mienne et-

Tel un paon furieux, Rëko déplia ses ailes de chauve-souris. Dans un sursaut de peur, la prêtresse s'étrangla.

- Cesse tout de suite ton délire, misérable égocentrique ! Aujourd'hui, le nuage de stupre sur lequel tu te vautrais vient de s'étioler. Notre Maître t'a jetée en pâture à ce gobelin, et ça nous le savons tous les trois depuis près d'un mois.

Comme pour acquiescer, Noirci eut un hoquet de plaisir. L'étreinte focalisée de la succube acheva de le faire jouir à gros jets. En retombant, ceux-là s'écrasèrent sur son entrejambe et les doigts rouges qui lui enserraient le manche.
Sachant le gobelin vidé, Rëko le soulagea de sa (emp)prise.
Tout en se redressant et en se pourléchant les ongles comme une chatte appliquée à faire sa toilette, elle jeta un regard oblique à sa Sœur de Péché.

- File donc te refaire une beauté. Je t'accorde cinq minutes avant de devoir me résoudre à te traîner par la peau des fesses auprès de notre Maître.

- Il veut... vraiment me revoir ?

Rëko secoua la main.

- Sûrement pas dans cet état !

L'immobilisme et le regard pensif de la prêtresse l'agaçaient. Rëko cala les poings sur ses hanches et lâcha froidement :

- Quatre minutes. Voilà ce qu'il te reste.

Accusant un nouveau sursaut, Amanita Anthelme se décida enfin à descendre du lit.

- C'est bon, c'est bon ! j'y cours. Arrête de me pousser au cul !

Oh ! comme la succube regrettait de ne pas pouvoir la toucher pendant ses ablutions...
Hélas, elle dut s'en tenir à la sévère consigne de Maurice Malné. Et le rejoindre, un chouïa plus tard, aux côtés de la prêtresse qui s'était équipée en conséquence.



Ses doigts avaient retrouvé un sceptre métallique de la couleur de ses yeux. Cet outil de travail dont elle s'était passé pour en astiquer un autre avec... différentes parties de son corps, qu'une robe noire, courte, légère et tout juste lestée que quelques joyaux couleur saumon sublimait.
Debout face au démoniste, Amanita Anthelme, un peu tendue, se fendit d'une courbette digne de la noble déchue qu'elle était devenue.

- Je... Je suis de retour pour combler tous vos désirs, Maître.

Elle ne releva pas la tête sans attendre sa permission. Même si après avoir pris tant de coups de reins en compagnie de Noirci, cette posture lui faisait un peu mal au bas du dos.