Red riding hood, and the big bad wolf (PV)
Posté : 10 avr. 2025 13:59
La forteresse de Kaer Morhen était désormais en vue pour la petite troupe, composée d'une dizaine de personne qui s'en s'approchait de plus en plus. Parmi ces villageois issus d'un bourg situé à quelques heures de marche, se trouvait la somptueuse Margaux qui venait tout récemment d'atteindre l'âge adulte. Elle était terrorisée à l'idée d'entrer dans cette forteresse maudite, car elle savait qu'elle n'en reviendrait jamais, mais était aussi consciente des forts risques de vengeance du seigneur local si elle n'y allait pas.
Le Baron William Spitzer régnait depuis longtemps sur ces contrées enclavées et montagneuses, difficiles d'accès, mais riches en minerais et avec assez de plaines coincées dans une vallée pour nourrir la population locale. Malgré les proliférations régulières de monstres dans ces zones tout de même densément boisées, la vie des locaux aurait pu être pire, du moins jusqu'à environs une dizaine d'années. Un loup-garou avait alors élu domicile dans la vallée, et terrorisait les habitants locaux. Sire Spitzer avait alors mené une grande battue pour tuer la bête, qui s'était soldée par une victoire coûteuse. Le loup-garou était effectivement mort, mais toute la garnison de Kaer Morhen y était passé, et le baron ne s'en était tiré que de justesse, mais surtout, s'était retrouvé affligé de lycanthropie qui n'avait pas tardée à se manifester.
Depuis, la forteresse était globalement à l'abandon, seul le loup-garou y vivait, mais avait conservé assez de lucidité pour diriger d'une main de fer sa baronnerie. Les choses s'étaient donc dégradées et améliorées dans le même temps. Si il demeurait seul, le Seigneur Spitzer semblait à lui seul lutter contre toute apparition de monstres ou de bandits sur son territoire, mais depuis qu'il était changé, il exigeait un sacrifice annuel d'une jeune femme vierge, qu'on ne revoyait ensuite plus jamais.
Pareil sacrifice avait été mal accepté par la population, qui avait une fois tentée de prendre d'assaut la forteresse. Las, il n'y avait pas grand chose qu'une troupe de paysans armés d'outils pouvait faire contre un loup-garou. Les morts avaient été nombreux, le Seigneur était ensuite retourné au bourg pour y exposer les carcasses déchirées de ceux qui avaient tenté de le tuer, en hurlant aux reste des habitants que leur prochaine révolte serait aussi la dernière.
Depuis, aucune autre tentative n'avait été refaite, le message avait été clair. La seule raison pour laquelle Margaux était accompagnée de villageois armées était pour l'escorter. Même si la prolifération de monstres n'avait jamais été aussi basse que ces dernières années, tout danger n'était pas à écarter dans ces profondes et anciennes forêts, et le Chaperon Rouge se devait d'arriver à destination. L'air avait été pesant durant toute la durée de la marche, pas un seul mot échangé, les paysans étant déchirés de laisser partir encore une des filles du bourg, tout en sachant pertinement que refuser n'était pas une option. Ils laissèrent Margaux ensuite rentrer seule par l'entrée principale de Kaer Morhen, avant de rebrousser chemin. La jeune femme arriva donc dans la grande cour principale, d'où un silence pesant émanait. Il n'y avait aucune forme de vie évidente ici, même les oiseaux semblaient se tenir à bonne distance de ce lieu car elle n'en entendait plus les chants.
Mon Seigneur...Je suis arrivée...
Sa voix était tremblante, car elle était bien consciente que ses derniers instants étaient sur le point d'arriver...
Le Baron William Spitzer régnait depuis longtemps sur ces contrées enclavées et montagneuses, difficiles d'accès, mais riches en minerais et avec assez de plaines coincées dans une vallée pour nourrir la population locale. Malgré les proliférations régulières de monstres dans ces zones tout de même densément boisées, la vie des locaux aurait pu être pire, du moins jusqu'à environs une dizaine d'années. Un loup-garou avait alors élu domicile dans la vallée, et terrorisait les habitants locaux. Sire Spitzer avait alors mené une grande battue pour tuer la bête, qui s'était soldée par une victoire coûteuse. Le loup-garou était effectivement mort, mais toute la garnison de Kaer Morhen y était passé, et le baron ne s'en était tiré que de justesse, mais surtout, s'était retrouvé affligé de lycanthropie qui n'avait pas tardée à se manifester.
Depuis, la forteresse était globalement à l'abandon, seul le loup-garou y vivait, mais avait conservé assez de lucidité pour diriger d'une main de fer sa baronnerie. Les choses s'étaient donc dégradées et améliorées dans le même temps. Si il demeurait seul, le Seigneur Spitzer semblait à lui seul lutter contre toute apparition de monstres ou de bandits sur son territoire, mais depuis qu'il était changé, il exigeait un sacrifice annuel d'une jeune femme vierge, qu'on ne revoyait ensuite plus jamais.
Pareil sacrifice avait été mal accepté par la population, qui avait une fois tentée de prendre d'assaut la forteresse. Las, il n'y avait pas grand chose qu'une troupe de paysans armés d'outils pouvait faire contre un loup-garou. Les morts avaient été nombreux, le Seigneur était ensuite retourné au bourg pour y exposer les carcasses déchirées de ceux qui avaient tenté de le tuer, en hurlant aux reste des habitants que leur prochaine révolte serait aussi la dernière.
Depuis, aucune autre tentative n'avait été refaite, le message avait été clair. La seule raison pour laquelle Margaux était accompagnée de villageois armées était pour l'escorter. Même si la prolifération de monstres n'avait jamais été aussi basse que ces dernières années, tout danger n'était pas à écarter dans ces profondes et anciennes forêts, et le Chaperon Rouge se devait d'arriver à destination. L'air avait été pesant durant toute la durée de la marche, pas un seul mot échangé, les paysans étant déchirés de laisser partir encore une des filles du bourg, tout en sachant pertinement que refuser n'était pas une option. Ils laissèrent Margaux ensuite rentrer seule par l'entrée principale de Kaer Morhen, avant de rebrousser chemin. La jeune femme arriva donc dans la grande cour principale, d'où un silence pesant émanait. Il n'y avait aucune forme de vie évidente ici, même les oiseaux semblaient se tenir à bonne distance de ce lieu car elle n'en entendait plus les chants.
Mon Seigneur...Je suis arrivée...
Sa voix était tremblante, car elle était bien consciente que ses derniers instants étaient sur le point d'arriver...