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[TERRA - OLYMPE] Le Dernier Éclat [Pit]

Posté : 27 avr. 2025 10:40
par Maturin
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Un salon du Mont Olympe


Depuis des générations, le Palais du Mont Olympe, plus sobrement appelé « l’Olympe », avait désigné la panacée pour les habitants de la Grèce antique, puis, lors du départ des Dieux olympiens à Terra, pour tous les habitants du Monde Ultime. De fait, il existait un antique pèlerinage traversant le supercontinent central de cette planète pour aller jusqu’à l’Olympe, la légende disant que les braves réussissant ce parcours pouvaient être autorisés à vivre dans l’Olympe. Porte sur le Paradis, l’Olympe partageait un lien étroit entre le monde spirituel et le monde matériel. On appelait d’ailleurs ce sentier la « Voie de l’Olympe ».

L’Olympe n’abritait pas que des Dieux, mais aussi des humains, des individus bénis par les Olympiens. Philosophes, architectes, artistes… Certains étaient morts et avaient choisi de rester dans l’Olympe plutôt que de rejoindre l’Élysée, d’autres avaient accompli la Voie de l’Olympe, et se voyaient octroyer une vie heureuse et resplendissante.

Aujourd’hui, l’antique lien unissant l’Olympe aux Anges était rompu. Les portes étaient fermées, bloquées. Le Conseil des Anges avait diligenté une première enquête, menée par l’Ange de la Pureté Yehaël. Cette enquête avait permis de révéler l’impensable : les Maux de Pandore avaient été libérés !

« Nous n’aurions jamais dû accepter de laisser les Maux en Olympe ! » fulminait Imperius.

L’Archange du Courage devenait, en temps de guerre, le principal leader, mais les autres Archanges siégeant au Conseil des Anges ne se laissaient pas impressionner si facilement par la stature d’Imperius.

« Ne soyez pas ridicule, Imperius ! Vous savez très bien pourquoi les Olympiens ont hérité des Maux ! Ce sont eux qui l’ont scellé ! »

Imperius secoua la tête.

« Nous nous sommes montrés couards ! Terrorisés par notre propre impuissance ! Depuis que Lucifer et Azazel nous ont trahi, nous n’accomplissons plus notre mission. »

Déterminer la mission des Anges était difficile. Éduquer les autres peuples ? Les protéger des menaces surnaturelles ? Le fait est que les Olympiens avaient permis de purger Terra de la présence des Grands Anciens après que ceux-ci aient tenté d’envahir ce monde. S’ils avaient été bannis, ils avaient laissé la trace de leur souillure, et, pour purger Terra, les Olympiens avaient réalisé un antique rituel, consistant à sacrifier une Céleste, la jeune et pure Pandore, afin que son âme permette de sceller les Maux. Six Dieux avaient pour cela utilisé des fragments de leur propre essence, des Éclats Divins : Héra, Aphrodite, Athéna, Apollon, Hermès, et Hephaïstos.

L’Olympomachie n’était qu’un écran de fumée, le résultat d’un conflit entre Héra et Zeus. La première, rongée par la jalousie, avait invité le loup dans la bergerie. Elle s’était demandée si les infidélités de son époux n’étaient pas liées aux Maux, et, manipulée par un mage infernal, avait laissé ce dernier inspecter la Boîte de Pandore. Le mage avait alors ouvert la Boîte, et les Maux s’étaient échappés, se concentrant sur l’Olympe. Zeus était devenu fou, paranoïaque, et avait passé ces dernières années à mettre sur place une énorme armée, qu’il avait utilisé pour attaquer Terra, mais aussi la Terre. Cependant, Zeus cherchait surtout une chose : retrouver Héra. Sa femme avait quitté l’Olympe, avec l’aide de plusieurs personnes, notamment de la Déesse Sha, en emportant avec elle l’Éclat d’Héra, ainsi que l’Éclat d’Aphrodite.

Elle était partie vers la Grèce antique, où elle avait retrouvé la Déesse Athéna, et avait récupéré l’Éclat d’Athéna.

« Le temps nous est compté, rappela Malthael, Archange de la Sagesse. Nous avons convaincu les autres panthéons de ne pas intervenir, mais, à chaque instant qui passe, leur colère gronde. Il nous faut admettre une réalité simple…
Il nous faut agir ! tempéta Imperius. Nous avons laissé trop de libertés à ces Dieux !
Agir, c’est prendre le risque d’être nous-mêmes infectés par les Maux, nuança Itherael. Sans compter que la Milice s’affaiblirait considérablement. Ce qu’il faut à tout prix empêcher, c’est une guerre divine, car elle ravagerait tout, elle perturberait l’équilibre magique. Je pense que la situation est claire… Zeus est manipulé par une force supérieure, une force qui ne demande qu’à ce conflit pour pouvoir sortir de la prison dans laquelle nous l’avons enfermé il y a des millénaires. »

Les Archanges débattaient entre eux.

« Nous devons suivre le plan d’Héra, trancha Auriel, Archange de l’Espoir. Elle a placé sa foi en l’humanité en la rejoignant, et…
Les humains ?! s’étrangla Imperius. Ne me parlez pas des humains ! Ils seront les premiers à succomber !
Le sang de l’Aîné bouillonne en eux ! N’oubliez pas, Imperius ! Héra réunit les Éclats pour refermer la Boîte. Elle dispose déjà de trois Éclats, mais les trois autres seront les plus compliqués à obtenir… »

Apollon se trouvait à Mijak, Hermès sur Terre. Mais le plus difficile serait le sixième, qui se trouvait toujours en Olympe, entre les mains du terrible Héphaïstos.

« Les six Éclats vont revenir en Olympe. C’est là que le chapitre final de ce conflit aura lieu. Nous devons aider Héra, et récupérer l’Éclat d’Héphaïstos ! »

Imperius haussa les épaules.

« Tout cela ne fait que retarder l’inévitable, mais soit… Je souscris à cette idée, mais, si elle échoue, il nous faudra déployer la Milice.
Si nous faisons ça, les Princes des Enfers réagiront de la même manière, et déploieront leurs Légions. »

Imperius grommela doucement.

« Alors, comment faire ? Comment s’infiltrer dans l’Olympe ?
L’Ange Yehaël nous a indiqué qu’il existait encore des couloirs secrets, créés par la Déesse Aphrodite, permettant de contourner le manteau de Zeus. Mais, si nous envoyons des Anges, Zeus risque de se douter des choses.
Peut-on se fier à Aphrodite ?
Vous savez aussi bien que moi sa nature réelle. »

Là encore, Imperius ne put qu’acquiescer.

« Alors, la chose est entendue… Mais qui envoyer sur place ? »

Les Archanges se regardèrent entre eux, et c’est à ce moment qu’une tierce personne vint rejoindre leur assemblée.

« Si vous le permettez, Mesdames et Messieurs, j’ai un candidat idéal pour cette mission… »

C’était la Déesse Palutena

Re: [TERRA - OLYMPE] Le Dernier Éclat [Pit]

Posté : 27 avr. 2025 10:44
par Aphrodite
Jamais le Trône de Zeus n’avait semblé aussi vide. Aphrodite le contemplait silencieusement, avec une tristesse infinie. Habituellement, il y avait toujours des chanteurs, des courtisanes, des poètes, des philosophes qui débattaient le long des alcôves. Aujourd’hui, il n’y avait plus que des gardes aux yeux verdâtres, des guerriers ranimés par les sorts néfastes des Moires.

Depuis le Trône, Aphrodite pouvait accéder à une partie des Jardins d’Héra. En fait, toute la végétation de l’Olympe était sous la supervision de la terrible et autoritaire Mère de l’Olympe. Des jardins soigneusement entretenus, savamment taillés, formant d’élégantes zones de vie. Héra faisait venir des jardiniers du Paradis rien que pour veiller scrupuleusement à leur entretien. Laissés à l’abandon, les Jardins avaient dépéri. Le ciel bleu qui recouvrait habituellement l’Olympe était désormais noir, empreint de malice, de malfaisance. Les mauvaises herbes avaient poussé partout, recouvrant les roses, les rameaux d’oliviers avaient disparu, les arbres s’étaient fanés. Aphrodite respirait l’atmosphère malfaisante des Maux, comme une sorte de maladie, de grippe néfaste qui avait frappé l’Olympe toute entière.

*Héra, que fais-tu ?*

Aphrodite entendit des mouvements derrière elle. Deux gardes apparurent, portant d’épaisses armures noirâtres.

« Que faites-vous, Déesse Aphrodite ?
Le Roi Zeus vous a interdit de sortir, les ennemis arrivent. »

Aphrodite soupira doucement. Zeus ignorait qu’Aphrodite avait aidé Héra à s’enfuir. Si jamais il l’apprenait, il risquerait sûrement de la tuer.

« Je dois aller voir Zeus, il faut que ce conflit cesse !
Le Roi Zeus planifie la bataille, vous ne pouvez pas le déranger !
Mais cette folie doit se terminer !
Vous devez retourner dans vos quartiers, Déesse Aphrodite. »

Les gardes étaient fermes. Grommelant sur place, Aphrodite les écarta.

« Déesse Aphrodite, où allez-vous ?
Je connais le chemin ! »

Aphrodite rejoignit ses quartiers. Il y avait une antichambre très agréable, un hall d’accueil respirant la volupté et la beauté. Lauréan, l’une de ses courtisanes, vint très rapidement, et constata vite que sa Déesse était énervée.

« Je suppose que Zeus a refusé de vous voir ?
Sa folie nous tuera tous ! »

Furieuse, Aphrodite alla se réfugier dans une pièce de ses appartements, tandis que Lauréan soupira brièvement. Elle rejoignit un salon de repos, avec des victuailles que Lauréan avait soigneusement préparé. Courtisane et servante dévouée, elle savait que sa Déesse avait un caractère en acier trempé, mais sa présence avait toujours réussi à apaiser Zeus, surtout en ces moments difficiles.

Occupée à épousseter pour la énième fois la nappe de la table, Lauréan sentit alors des vibrations magiques, et se retourna vers la pièce abritant l’orbe magique permettant à Aphrodite de se déployer, et d’accéder aux couloirs secrets.

*Qu’est-ce que… ?!*

Elle rejoignit la pièce, et l’ouvrit lentement. L’orbe magique brillait fortement, annonçant un visiteur imprévu…

Re: [TERRA - OLYMPE] Le Dernier Éclat [Pit]

Posté : 27 avr. 2025 10:44
par Pit
Le ciel du Monde Céleste s'est complètement obscurci, alors que d'habitude il brille d'un bleu et d'un blanc immaculé en permanence. J'ai vu les nuages sombres, dont je sens une espèce d'aura très malfaisante, comme si on respirait des maladies. Le fait que les humains du Monde Céleste tombent gravement malades ne fait que confirmer tout ça. Heureusement, tous mes Centurions n'ont pas l'air si infectés que ça, mais je crains fort que ce n'est qu'une question de temps. Que la lumière de Palutena me protège, j'ai envie de savoir ce qu'il se passe !

Du coup, sans la moindre hésitation, j'ai couru, fait battre des ailes pour augmenter la puissance de mes sauts, battu pour que des humains qui sont devenus fous ne me blessent pas, tout ça pour aller au Temple de ma déesse. Quelque chose ne va vraiment pas, j'ai envie de savoir ce qui se passe. Palutena sait sûrement ce qui se passe pour qu'on en arrive là. Je DOIS savoir, pour pouvoir sauver l'humanité. J'arrive finalement dans le Temple de Palutena, où je vois ma déesse, triste et inquiète, la tête baissée.

"Palutena !"

Palutena rouvre les yeux, et on voit qu'elle peine vraiment à sourire, bien qu'elle semble vraiment contente de me voir. Bon sang, je sens qu'il se passe quelque chose de très grave. Aussi grave que les attaques de l'Armée du Sous-Monde ? Je ne sais pas, mais en tout cas c'est tellement grave qu'il faut qu'on agisse, et vite.

"Pit... mes congénères sont devenus fous.

Qu'est-ce que tu veux dire ?!

Les dieux Olympiens... plutôt que d'aider les humains, ils ont décidé de les massacrer. Ils ont subi les Maux, et depuis que l'Olympe a décidé d'envahir les mondes, ils...
"

Palutena ne parvient pas à finir sa phrase. Il faut absolument qu'on agisse, qu'on rende la raison aux dieux Olympiens. Je n'ai jamais cru en eux car Palutena est la déesse à laquelle j'ai toujours cru de toute ma vie d'ange, mais je sais que les Olympiens sont censés protéger l'humanité de tous les Maux... et maintenant, c'est eux qui l'ont subi.

"Nous n'avons pas de temps à perdre ! Il faut qu'on rende la raison aux Olympiens !

Si les Maux sont trop puissants pour les Olympiens, ils le sont encore plus pour moi. Il faut trouver un autre moyen. Affronter les créatures qu'ils ont déployé ne mène à rien. Pit, il faut qu'on aille en Olympe, afin de mieux comprendre ce qui se passe. Je sens qu'une déesse n'est pas infectée par les Maux, mais qui est dans l'Olympe. Je pense qu'elle pourrait nous aider à y voir plus clair.

Alors allons-y !
"

Je m'approche plus de ma déesse pour qu'on soit proches l'un de l'autre, pendant que derrière son dos, le Symbole de Palutena apparait, et elle commence à déployer ses ailes. Je me laisse guider par sa téléportation. En tout cas, je sais qu'on sort de son Temple. Après un moment, une lumière apparait, et on se pose sur le sol, à l'endroit où il y a de la lumière. Alors c'est ça l'Olympe ? Cependant, en nous voyant, des soldats commencent à tendre leur arme vers nous, nous menaçant.

"Qui êtes-vous ?! Qu'est-ce que vous faites là ?!

Je suis Palutena, déesse de la Lumière.

Alors dégagez ! Vous n'êtes pas Olympienne ! Ou alors on va vous faire sortir de force !

N'essayez surtout pas !
"

Je sors mes lames qui peuvent servir d'arc, alors que Palutena serre son bâton dans les mains. Derrière mon dos, la déesse de la Lumière voit un bâtiment qui lui semble important.

"Pit, par ici.

Hein ?!
"

Palutena me prend le poignet et on se téléporte près d'un bâtiment. Je regarde Palutena, car je sais que si elle nous a téléporté ici, c'est qu'il y a une raison. De toute manière, elle m'a prévenue qu'on va ailleurs.

"Alors c'est ici que se trouve l'Olympienne qui n'est pas infectée par les Maux ?!

Oui. Elle saura nous dire ce qu'il se passe.
"

En attendant, je reste sur mes gardes, car justement ces gardes sont en train de nous rechercher, et je pense qu'ils pourraient tenter de nous encercler, car nous ne sommes pas Olympiens. Palutena fait partie d'un autre panthéon.

Re: [TERRA - OLYMPE] Le Dernier Éclat [Pit]

Posté : 27 avr. 2025 10:44
par Aphrodite
Aphrodite avait toujours été une Olympienne très particulière. Une particularité qui se retrouvait dans les textes des auteurs antiques. Homère en faisait la fille de Zeus et de Dioné, tandis qu’Hésiode avait livré une autre origine, inspirée des Titans. On la surnommait « la Céleste », et elle était la Déesse de l’Amour, mais aussi autre chose. Aphrodite était la réincarnation de la puissante Déesse Ishtar, une antique Déesse mésopotamienne connue pour être autant la Déesse de l’amour qu’une Déesse guerrière. Et Aphrodite conservait en elle ce caractère fort, forgé par son passé. Elle ne se laissait pas marcher dessus si facilement, et l’histoire de l’Olympe était riche de conflits entre elle et Héra. Zeus avait adopté Aphrodite en la récupérant auprès de Dioné, une prêtresse, mais Héra avait toujours cru qu’Aphrodite était le fruit de l’une des innombrables unions adultérines de son mari, ce qui expliquait pourquoi Héra l’avait toujours méprisé.

Héra, Athéna et Aphrodite avaient notamment été responsables de la Guerre de Troie. Quand la Déesse Éris n’avait pas été invitée au mariage entre le Roi Pelée et la nymphe Thétis, elle avait jeté au milieu du banquet divin une pomme d’or, destinée « à la plus belle ». Héra, Athéna et Aphrodite avaient toutes les trois voulu récupérer la pomme, et ont demandé à Pâris de les départager. Héra lui avait promis la puissance royale, Aphrodite la plus belle de toutes les femmes, et Athéna la gloire militaire. Pâris avait choisi Aphrodite, et obtint en récompense Hélène de Troie, l’épouse du Roi Ménélas. Son enlèvement avait provoqué ce conflit majeur.

La rivalité des trois femmes tournait en réalité autour d’une seule personne, un seul individu : Zeus. Athéna et Aphrodite se disputaient ses faveurs de père, et Héra jalousait les deux, car elle considérait que les deux étaient les fruits des relations adultérines de Zeus, Aphrodite de Dioné, et Athéna de Métis. Les relations familiales étaient toujours très compliquées en Olympe, et Aphrodite était bien placée pour le savoir. Athéna avait fini par quitter l’Olympe pour rester principalement sur Terre, mais Aphrodite ne s’était jamais attendue à une réconciliation entre elle et Héra.

*Les Maux de la Boîte de Pandore… Mais vers qui puis-je me tourner ?*

Aphrodite s’était tournée vers la Déesse Sha, l’une de ses amantes, et Sha avait accepté d’emmener Héra. Elle avait également pris contact avec deux Anges, Yehaël et Arimaspe, et leur avait dit tout ce qu’elle savait, en leur demandant de prendre le contrôle de l’Olympe, de retrouver les Éclats, et de refermer les Maux. Mais elle savait que les Anges hésiteraient, car une intervention militaire musclée des Anges sonnerait le tocsin pour les Démons, qui pourraient y voir une violation du Pacte angélo-démoniaque, et attaquer en conséquence.

Quant aux autres panthéons, Aphrodite ne tenait pas à déclencher une guerre sainte. Car une guerre sainte affaiblirait Terra, et surtout la Tour, qui était la protection ultime.

*Plutôt que de déployer ses troupes aux Malterres de la Discorde pour reprendre le Château Discordia et Can-‘Ka No Rey, Zeus préfère assiéger les autres pays…*

Son père avait tout simplement perdu l’esprit !

Aphrodite méditait donc, tout en priant, quand elle entendit des bruits de pas précipités.

« Maîtresse ! Maîtresse ! »

Aphrodite se redressa précipitamment, et se retira de sa chapelle, une pièce comprenant de nombreuses roses aphrodisiaques, dans lesquelles elle s’expurgeait, et sortit dans le couloir. Lauréan se rapprocha rapidement.

« Lauréan ? Mais qu’est-ce que… ? »

Aphrodite sentit alors une présence familière, et ne termina pas sa phrase. Elle fit signe à Lauréan de se taire en posant un doigt sur sa bouche, puis rejoignit un salon. Elle sourit alors en voyant Palutena… Et les deux femmes s’embrassèrent alors.

« Palutena ! Que fais-tu là ? »

Aphrodite était proche des Anges et des divinités positives. Palutena était une divinité qu’elle connaissait, et Lauréan poursuivit :

« Ils devaient venir ici, mais le Manteau de Zeus les a emmenés ailleurs…
On vous a vus ? »

Palutena acquiesça. Aphrodite se détacha de son corps, et regarda alors Pit. Comme elle venait de sortir de sa chapelle, Aphrodite dégageait un charme redoutable.

« Alors, c’est toi, Pit ? Ta Déesse ne tarit pas d’éloges à ton sujet. »

Elle lui ébouriffa les cheveux.

« Tu n’aurais pas dû venir, Palu’… Si jamais Zeus te voit… ! »

Aphrodite se pinça les lèvres, nerveuse, préférant ne pas imaginer ce qui se passerait si jamais cela arrivait !

Re: [TERRA - OLYMPE] Le Dernier Éclat [Pit]

Posté : 27 avr. 2025 10:44
par Pit
Palutena a beau être une déesse gardienne et guerrière prenant soin des humains, donnant de sa lumière à ceux qui en ont besoin, et donc a pour devoir d'être souvent dans son temple, cela ne l'empêche absolument pas d'aller dans d'autres mondes, d'autres dimensions, quand elle est vraiment certaine qu'on n'aura pas besoin d'elle avant un petit temps. Bien sûr, je suis le seul à le savoir, alors que les autres dans le Monde Céleste pensent que la déesse de la Lumière est encore et toujours dans son temple en tant de paix, et que si jamais elle part, c'est toujours en compagnie de son armée, ou du moins en ma compagnie. Evidemment, je garde ça secret, faisant comme si de rien n'était. A chaque fois, ma déesse me raconte ce qui se passe pendant qu'elle est sûre qu'on est seuls, et il arrive qu'elle ait des aventures par-ci par-là, ce qui ne m'étonne pas de sa part. D'ailleurs, mes quelques fois où j'ai couché avec quelqu'un, c'est toujours avec Palutena, et elle sait qu'il suffit juste de demander : j'y consens car elle le veut.

Palutena en a fait, des rencontres, et elle connait beaucoup des Olympiens. Elle n'était pas contemporaine à la Guerre du Multivers, à mon instar, donc la première fois qu'elle est allée dans l'Olympe, c'était une vraie découverte des dieux. Elle avait découvert les Olympiens, et elle les aime bien. Elle en a d'ailleurs profité pour faire de certains dieux des amants et amantes. Elle a raconté que Zeus a déjà fait des avances à Palutena, mais que cette dernière sait que Héra s'est faite tromper trop de fois, alors elle a refusé ses avances pour ne pas en ajouter une couche, et ainsi ne pas être la foudre de la jalousie d'Héra. Palutena voyait qu'en refusant, certes doucement, Zeus a eu mal à son égo, mais elle n'aurait pas grand-chose contre coucher avec un dieu ou un demi-dieu soit avec une femme peu jalouse, soit célibataire. C'est aussi valable pour les déesses et demi-déesses, d'ailleurs. Palutena prend tout quand elle s'amuse, alors que le reste du Monde Celeste croit que Palutena est vierge, ou alors qu'elle n'avait couché qu'avec moi.

Alors, quand elle annonce que les Olympiens ont perdu la raison, ça n'a pas fait que lui rappeler au devoir de déesse, et donc sauver les humains quitte à y perdre les plumes, mais ça lui a aussi fait très mal au cœur. Elle est contrainte de se confronter aux Olympiens, et ainsi à certains de ses amants et amantes. Seul moi le voit, car c'est à moi qu'elle avoue tous ses secrets, et j'ai toujours juré de garder le secret coûte que coûte, et ce n'est pas aujourd'hui que je change d'avis. Jamais je ne divulguerai les secrets de celle que je prie toujours à un de mes Centurions ou à un des humains, faisant comme si Palutena ne m'avait jamais rien dit. J'y tiens tellement que personne ne se doute de rien. Quand Palutena m'a annoncé qu'une déesse n'est pas infectée par les Maux, je sens très bien à quel point ça lui fait plaisir. Est-ce qu'elle fait partie de ses amantes ? Je ne pense pas que Palutena ne le sache tout de suite.

Nous sommes allés à l'Olympe pour aller chercher la déesse qui n'est pas infectée par les Maux. Palutena ne semble pas avoir trouvé un dieu Olympien n'ayant pas subi les Maux dans le reste du Multivers, d'ailleurs. Elle espérait sûrement atterrir près de la déesse olympienne en question, mais on atterrit au milieu de l'Olympe. Contrairement à la déesse de la Lumière, je ne suis jamais allé en Olympe. Peut-être que j'y étais à proximité, car je sais que je suis déjà allé à Terra, plus d'une fois, mais jamais je ne suis allé à l'intérieur de l'Olympe. Alors c'est une vraie découverte, alors que Palutena connait bien cet endroit. Après cette tentative d'attaque, Palutena nous téléporte près d'un bâtiment. Juste après, une femme aux cheveux blancs ouvre la porte, et Palutena semble bien la connaitre.

"Palutena ?!

Oui, Lauréan. C'est moi.

Je sais ce que tu veux ! Suis-moi !
"

Nous commençons donc à courir à pas précipités. Autant je savais que Palutena est allée plus d'une fois dans l'Olympe, autant je ne sais pas qui est-ce qu'elle connait.

"Est-ce que tu la connais ?!

Oui, Pit. C'est une courtisane de la déesse olympienne que j'apprécie le plus.

Tu parles d'Aphrodite, je suppose ! Tu penses que c'est cette déesse qui n'est pas infectée par les Maux ?!

Par corrélation, oui.
"

Nous arrivons finalement dans une salon de repos, et Lauréan appelle sa Maîtresse, près de la chapelle. C'est là qu'on voit une déesse magnifique. Je sais que c'est une déesse, car je sens son aura, comme tout ange. Palutena laisse Aphrodite s'approcher d'elle et je la vois retourner le baiser de cette déesse magnifique. Après, vu la beauté de cette déesse, ça ne m'étonne pas qu'elles passent assez régulièrement du bon temps.

"Le Monde Céleste est assombri, et j'ai senti que tu n'es pas infectée par les Maux, Aphrodite."

Le Manteau de Zeus ? Je sais que Zeus est le Roi des dieux olympiens, donc je ne doute pas de ses pouvoirs. Cependant, je ne savais pas que Zeus a pour pouvoir un Manteau qui semble empêcher ceux qui se téléportent d'aller à l'intérieur des bâtiments. Malheureusement oui, on nous a vus.

"Malheureusement, oui."

Je vois Aphrodite de détacher du corps de ma déesse. En tout cas, je ne peux qu'être sensible à son charme. J'ai l'intuition que si tout cela se termine bien, on pourra profiter, mais là, on est en guerre. Non, pas contre Aphrodite, elle semble être une alliée de l'Armée de Palutena, puisqu'elle est contente de voir cette dernière, mais contre beaucoup d'Olympiens qui subissent les Maux. Je laisse la déesse m'ébouriffer mes cheveux en rougissant un peu.

"Hé hé hé ! Avec une grande foi l'un pour l'autre, rien d'étonnant à ça !"

Mais bref, Aphrodite dit qu'elle n'aurait pas dû venir, car si Zeus la voit... ça veut dire que le Roi des dieux la massacrerait s'il nous voit ? Oh man ! J'espère qu'on ne se fera pas repérer. Mais bref, ici, c'est la seule solution. Il semble qu'elle sache beaucoup plus que les autres anges, alors on devrait l’interroger.

"Je me doute, oui. Surtout que mon refus de ses avances pourrait empirer cette sentence. Cependant, je sens que tu es très bien placée pour savoir ce qui se passe, c'est pour ça que je viens te voir.

J'aimerais aussi savoir ce qu'on peut faire pour sauver l'humanité ! Je crains le pire si on ne fait rien !
"

On n'est sûrement pas les seuls à tenter de sauver l'humanité, mais je pense qu'on a besoin de nous. Peut-être que les Olympiens aussi ont besoin d'aide sans le savoir. Surtout que je ne vois que peu d'anges qui ont réagi. D'ailleurs, j'espère que l'armée de Palutena ne va pas perdre en nombre à cause des Maux qui semblent se répandre dans le Monde Céleste.

Re: [TERRA - OLYMPE] Le Dernier Éclat [Pit]

Posté : 27 avr. 2025 10:45
par Aphrodite
Aphrodite acquiesça doucement.

« De toute façon, je ne peux plus vous congédier, hein ? Mais, somme toute, ta venue permettra peut-être nous aider. Suis-moi. »

La sensuelle Déesse se déplaça alors, et rejoignit une autre partie de ses quartiers, une sorte de bibliothèque magique. Il y avait, sur une armoire, quantité de livres à connotation sexuelle. Des romans érotiques, des hentais, ou même des livres plus académiques : encyclopédie sexuelle, enseignements sur le kamasutra, histoire des relations sexuelles… Aphrodite était la Déesse de l’Amour et de la Beauté, et on avait donc tendance à la croire gentille, inoffensive, douce… C’était négliger le pouvoir destructeur de l’Amour. D’elle, la poétesse Sappho disait qu’elle était cruelle en forçant les individus à aimer. Aphrodite faisait partie des Douze Grands Dieux de l’Olympe, et était mariée à celui réputé être le plus laid des Olympiens, Héphaïstos. Comme quoi, les Dieux avaient le sens de l’ironie. En principe, chacun des douze Dieux disposait d’une Armure Divine, une kamui. La revêtir n’était pas forcément nécessaire pour se battre, et Aphrodite avait également comme amant le vigoureux Arès… Pour énerver Athéna, cela va sans dire !

Mais l’heure n’était pas aux badinages. Aphrodite se rapprocha d’une sorte de piédestal au centre de sa bibliothèque. Une orbe magique et cristalline se trouvait là, et s’illumina à son contact.

« La bataille se poursuit, mais commence à se terminer. À Mijak, Zeus s’est adjoint l’aide de la Déesse Telphousa. Celle-ci a plongé la capitale sous cloche, tandis que, à l’extérieur, Arès regroupe ses forces. Nous ne sommes pas les seules divinités à nous manifester. Enyo va affronter Arès. À Lumen, Calypso s’est réveillée de son sommeil pour défier Poséidon. Mais tout cela ne sert pas à grand-chose. L’acte final aura lieu ici, en Olympe. »

Aphrodite se pinça les lèvres, avant de poursuivre.

« Le manteau magique qui recouvre l’Olympe va se rompre. Si cela se produit, les Maux de Pandore se déverseront dans le monde. Il faut refermer les Maux, et, pour ça, nous avons besoin des sept Éclats. Héra a fui l’Olympe pour les retrouver, elle a récupéré le mien, celui d’Athéna, et est en bonne voie d’obtenir celui d’Hermès. Celui d’Apollon sera bientôt des nôtres, et il ne manque plus que celui de mon époux. »

Héphaïstos était là, dans les forges de l’Olympe.

« Nos amours sont… Compliqués. Héphaïstos a été corrompu par les Maux, et travaille sur des équipements destinés à Zeus. Des gardes vont bientôt venir pour m’escorter afin d’aller le voir. C’est là que vous entrerez en jeu… Enfin… Toi, Pit. L’aura de Palutena n’échappera pas aux autres Dieux, mais, si nous te faisons passer pour l’un de mes concubins, personne ne se posera de questions. »

L’idée était assez osée, mais elle avait des chances d’aboutir, vu le physique assez androgyne de Pit. C’était généralement le physique qui plaisait à Aphrodite, qui, si elle aimait les montagnes de muscles pour une nuit, préférait avoir de beaux éphèbes près d’elle à la divertir et à la sustenter.

Il y avait encore autre chose, toutefois.

« Récemment, deux individus sont venus ici. Une blonde et un homme en collants. Zeus les a confrontés, et c’est d’ailleurs suite à ça qu’on m’a confiné de force. J’ignore où ils ont emmené la blonde, mais l’autre se trouve dans des geôles à proximité des forges. Je pense qu’il faudrait aussi le libérer, car il nous sera utile. Comprenez bien que, lorsque nous réunirons tous les Éclats ici, Zeus le saura. Il nous faudra des guerriers pour l’affronter tout en refermant les Maux… J’espère que cela suffira à guérir mon père, mais… Je n’en suis pas sûre. »

Une pointe de tristesse la traversa à cette idée. Même si Zeus avait perdu l’esprit, il n’en restait pas moins son père adoptif, celui qui avait toujours veillé sur elle, depuis sa plus tendre enfance, qui avait été la chercher d’un village ravagé, et l’avait protégé des foudres d’Héra.

« Mais ce sera risqué… Si Zeus apprend que vous êtes là… Tu es vraiment sûr de vouloir faire ça, Pit ? »

Re: [TERRA - OLYMPE] Le Dernier Éclat [Pit]

Posté : 27 avr. 2025 10:45
par Pit
Est-ce que c'est dans l'immédiat qu'Aphrodite a besoin de nous ? Je pense que oui. De toute manière, on verra bien comment est-ce que je peux l'aider. Cette mission promet d'être dangereuse, mais je me suis exposé à des milliers de dangers. Alors à force, ce qui est dangereux ne me repousse pas. Du coup, on suit la déesse de l'Amour, et apparemment, dans une bibliothèque où tout parle de sexe. Moi et Palutena, on s'y connait, Palutena plus que moi, en fait. Palutena est pansexuelle, et elle en profite tant que personne n'a besoin d'elle et qu'elle en est sûre. Palutena m'a raconté que l'amour ne se contrôle pas, et que donc Aphrodite contrôle les cœurs, et donc elle en profite pour forcer les humains à faire de l'adultère.

Mais bref, on s'approche d'un piédestal au centre de la bibliothèque. Je découvre alors que Palutena le connait très bien, car elle est déjà allée chez Aphrodite plusieurs fois, que ce soit pour mieux connaitre les Olympiens ou pour tout simplement passer du bon temps avec Aphrodite. Cet orbe s'illumine au contact des doigts d'Aphrodite, et commence à faire des images pendant que la déesse de l'Amour explique la situation.

Alors la bataille entre les Olympiens et les humains est en train de se terminer ? Zeus s'est adjoint à une déesse que Palutena m'a parlé, mais qu'elle considère comme une déesse ennemie. Du genre si on la voit, il faudrait la repousser le mieux possible. Pourquoi ? Car c'est la déesse de la Folie. Mais bref, Telphousa a mis Mijak sous cloche, Mijak étant l'empire ayant détruit le Royaume de l'Eld. Enyo ? Palutena n'avait plus du tout entendu son nom depuis un moment, et maintenant elle est là ? Palutena m'a raconté qu'Enyo est devenue Bellone, déesse romaine de la guerre. Je n'ai jamais connu Calypso, et ça semble rappeler vaguement quelque chose à Palutena. Ça ne sert cependant pas à grand-chose, alors la bataille finale se trouve en Olympe.

Le manteau magique qui recouvre l'Olympe va se rompre, et contrairement à ce que je pensais pendant un court instant, c'est un mal car si c'est le cas, les Maux de Pandore se déverseront dans le monde. Alors, il faut refermer les Maux, et pour ça on a besoin des sept Éclats. Palutena connait la légende de Pandore, et donc elle s'est doutée que la Boîte est maintenant ouverte. Héra fait partie de celles qui ont formé la Boîte de Pandore, donc elle a déjà un Éclat d'office. Elle a récupéré celle d'Aphrodite, celui d'Athéna, et elle est sur le point d'obtenir celle d'Hermès. Apparemment, Héra n'a pas l’Éclat d'Apollon, mais on est en bonne voie pour l'avoir. Il ne reste plus que celui d'Héphaïstos. La boule montre Héphaïstos, qui en effet est hideux.

Héphaïstos est corrompu par les Maux, mais ça Palutena s'en doute, puisqu'elle a vu qu'Aphrodite est une des seules à pouvoir nous aider, et pourtant ce n'est pas la seule déesse qui se trouve en Olympe. Apparemment, des gardes vont venir pour escorter Aphrodite, et c'est là qu'on entrera en jeu, apparemment. Moi ? L'aura de Palutena n'échappera pas aux autres dieux, donc c'est pour ça qu'elle me désigne, je suppose. Moi ? Me passer pour un concubin d'Aphrodite ? Ça a l'air saugrenu, mais s'il faut sauver l'humanité, je suis prêt à tout, quitte à mentir. Je regarde Palutena, qui me sourit de manière douce en hochant la tête, et je hoche la tête en retour. Palutena lui fait confiance, tant que ça ne tourne pas au vinaigre.

Récemment, deux individus sont venus ici ? Une blonde et un homme en collants ? C'est suite à cette bataille qu'elle est confinée ? Ah ? Elle se trouve dans les geôles à proximité des forges ? S'il est très puissant, alors c'est vrai qu'il faudrait le libérer. Il faut vraiment être d'une grande puissance pour vouloir affronter le Roi des dieux. Il nous faudra des guerriers tout en refermant les Maux. Mais en tout cas, je suis prêt à mettre le plan d'Aphrodite à exécution, et Palutena aussi, j'en suis certain.

"Bien sûr ! Je suis prêt à tout pour sauver l'humanité ! Est-ce que tu as une idée de dans combien de temps les gardes vont arriver ?!"

J'écoute la réponse d'Aphrodite, et je commence à voir Palutena prendre un air triste. Je vois ça et je me tourne vers ma déesse, vraiment inquiet pour elle. Oh non ! Si elle est triste, ce n'est pas pour une mauvaise raison !

"Qu'est-ce qui t'attriste, Palutena ?!

Pit, Méduse profitera de cette guerre pour envahir le Monde Céleste, et on ne pourra rien faire contre ça. Ce n'est qu'une question de temps avant que mon armée se fera détruire par l'Armée du Sous-Monde.

Oh non !

Je dois aller chercher mes Trois Trésors Sacrés, et je les garderai avant que l'inévitable ne se produit. J'espère que je n'aurais pas à te les confier au mauvais moment.

Alors... tu voudrais te sacrifier ?!

Quand je te les enverrai, c'est que Méduse aura commencé à envahir le Monde Céleste. A la fin de cette guerre, ce sera à toi de sauver mon monde des griffes de Méduse et d'Hadès.

D'accord.
"

Je suis vraiment triste que l'époque où la Lumière aura brillé sur le Monde Céleste aura pris fin. J'espère qu'au moins on aura accompli notre objectif quand Méduse aura envahi le Monde Céleste. Palutena m'embrasse donc, et je réponds à son baiser. Bien sûr, Palutena embrasse Aphrodite pour lui dire au revoir.

"Au revoir. Je compte sur toi, Pit."

Le symbole de Palutena apparait derrière elle, ses ailes apparaissent, et elle commence à disparaître. Alors, Palutena me donne une mission pour quand cette guerre sera terminée : libérer le Monde Céleste. Mon armée sera affaiblie, et donc Méduse profitera de la situation pour prendre le Monde Céleste, comme elle l'avait fait. Elle enfermera Palutena dans son propre temple, l'affaiblissant grandement. La différence, c'est que je serai toujours en liberté, et que j'aurai les Trois Trésors Sacrés sur moi. Alors, on ne peut que supposer que l'Armée du Sous-Monde me recherchera pour anéantir tout espoir que la Lumière vainc les Ténèbres dans le Monde Céleste.

Je me tourne ensuite vers Aphrodite, toujours avec mon air triste. Mais bon, je faudra que je sois plus optimiste. L'Armée de Palutena ne pourra que perdre la bataille, mais ils n'auront pas perdu la guerre, même quand le Monde Céleste est plongée dans les Ténèbres ! Alors, mon air triste disparait peu à peu, devenant déterminé.

"Son armée n'est pas encore malade, mais ce n'est qu'une question de temps avant que ce ne soit le cas ! Mais bref, du coup, il faudra qu'on soit proches, c'est ça ?!"

Puisque je vais prendre le rôle d'un ange concubin d'Aphrodite, autant qu'on soit plutôt proches. Du coup, je m'approche un peu plus d'Aphrodite, me collant un peu à elle. Aphrodite a beaucoup de charme, c'est difficile de le nier. En même temps, Palutena a dit d'elle que c'est la déesse de la Beauté et de l'Amour, alors c'est obligé qu'elle ait autant de charme. Palutena ne m'a pas parlé du genre de personnes qu'Aphrodite aime, mais si elle veut faire croire qu'on est en couple, ça me va. J'aime beaucoup plus Palutena parce que je ne connais pas vraiment Aphrodite, mais si Palutena lui fait confiance, alors moi aussi.

Re: [TERRA - OLYMPE] Le Dernier Éclat [Pit]

Posté : 27 avr. 2025 10:45
par Aphrodite
Même dans l’hypothèse où les Maux arriveraient à être refermés et où Zeus serait stoppé, il y aurait des conséquences. L’équilibre des pouvoirs avait toujours été très précaire à Terra. Depuis la bataille contre les Grands Anciens, les différents panthéons avaient choisi de s’installer ici, et se regardaient en chiens de faïence. Si les Olympiens avaient assuré l’équilibre des forces pendant des décennies, qui sait comment les autres panthéons réagiraient à leur chute ? D’un autre côté, les panthéons avaient tous perdu de leur puissance. La religion monothéiste s’était développée sur Terra, l’Ordre Divin avait su s’implanter. Aphrodite ne craignait pas vraiment une guerre sainte, mais redoutait davantage les conséquences de l’affaiblissement de la protection des Dieux. Terra était le Monde Ultime, un monde qui attirait bien des convoitises. Les flux magiques s’y concentraient et s’y regroupaient avec une très forte intensité, ce qui entraînait un accroissement significatif des monstres, ou d’incursions récurrentes de créatures issues d’autres plans astraux et de dimensions instables. Pendant des siècles, les Eldois s’étaient occupés de la majorité de ces menaces, mais, après la Chute, ces menaces n’avaient fait que croître.

Les menaces que Paletuna signala à Pit liées au Monde Céleste n’en étaient ainsi qu’une illustration concrète, amenant l’esprit d’Aphrodite à se rembrunir progressivement.

*D’une manière ou d’une autre, il faut essayer de raisonner Zeus, je ne peux pas imaginer le monde d’après sans lui…*

Celle-ci n’avait jamais vraiment été fait des relations entre Héra et Zeus, mais savait qu’ils ne s’aimaient pas, et ne s’étaient sans doute jamais aimé. Pour autant qu’elle en sache, Héphaïstos avait été le seul fils légitime des deux. Quand Aphrodite avait été trouvée par Zeus, le couple était déjà en train de battre l’aile. Leurs disputes étaient régulières, du moins en privé. En public, Héra avait toujours su garder la face. Pourquoi est-ce que Zeus la trompait systématiquement plutôt que d’avoir avec elle une myriade d’enfants ? Seule Athéna semblait vraiment connaître la réponse, même si Aphrodite était du genre curieuse. Elle avait aussi entendu dire que la laideur d’Héphaïstos venait du fait que Zeus avait cherché à le jeter dans un ravin. Son père pouvait-il vraiment être aussi cruel ? Pourquoi haïr à ce point sa femme ? La haine entre Zeus et Héra était à l’origine de bien des malheurs en Olympe.

Avec le recul, Aphrodite estimait que les deux se vouaient une haine mutuelle, et que, si Zeus enchaînait les amantes, c’était pour continuer à torturer Héra, pour la punir… Mais de quoi exactement ? Que cherchait-il à montrer ? Héra ne pouvait s’en prendre directement à lui, et déversait son courroux sur ses maîtresses. Alors, elle n’était pas forcément l’innocente victime à qui on pouvait s’identifier, mais Aphrodite craignait désormais de devoir, tôt ou tard, faire un choix entre les deux.

Palutena la sortit de ses pensées en indiquant qu’elle devait partir. Les deux femmes s’embrassèrent tendrement.

« J’espère te revoir très vite, Palutena… »

La Déesse emprunta ensuite le Portail d’Aphrodite, et Pit se rapprocha alors d’elle. Elle accepta son câlin, et sourit brièvement.

« Il le faudra, oui… Lauréan va t’habiller et te parfumer. Héphaïstos et les autres n’y verront que du feu. Moi, je ne peux pas me sortir, mais mes courtisans, oui… Je suppose que Zeus les estime moins dangereux que moi. »

Pit allait donc sortir avec Lauréan. Aphrodite attrapa la main de Pit, et ils se rendirent dans une autre pièce, une sorte de salon de coiffure avec plusieurs miroirs. C’est là que Lauréan recoiffa doucement Pit, et le prépara. Elle le parfuma, nettoya proprement ses ongles, s’assura qu’il n’avait pas un seul poil qui dépassait de son menton, et mit un peu de baume sur ses lèvres. Aphrodite les laissa faire, tournant en rond dans ses quartiers, et se risqua à observer le décor depuis l’un de ses balcons.

Il pleuvait, dehors. Une pluie drue et épaisse, tandis que d’épais nuages lourds continuaient à décorer le ciel. C’était un spectacle sinistre, triste. Des éclairs continuèrent à zébrer le ciel. L’ambiance était crépusculaire, annonciatrice de la fin des temps. Bientôt, la bataille qui avait lieu à Terra aurait lieu à l’Olympe. Il y avait encore beaucoup à faire d’ici là.

Lauréan finit par ressortir de la salle. La jeune courtisane avait vraisemblablement dû se faire plaisir, car Pit était vraiment très mignon. Un bel éphèbe qu’elle avait dû embrasser à plusieurs reprises, connaissant l’esprit facétieux de Lauréan.

« En d’autres circonstances, Pit, Palutena aurait fait un détour dans ma chambre à coucher, je pense que tu aurais été le bienvenu avec nous… Mais les temps ne s’y prêtent guère. Tu es en tout cas parfait. »

Un doux sourire traversa alors les lèvres d’Aphrodite. Elle caressa le visage de Pit, et l’embrassa tendrement sur le front.

« Un vrai concubin d’Aphrodite, gloussa-t-elle.
Je n’ai pas eu grand-chose à faire, je comprends pourquoi Palutena l’adore, il est aussi poli que craquant… »

Aphrodite hocha la tête en se redressant.

« Lauréan t’accompagnera, elle connaît l’Olympe comme sa poche.
On partira dès que tu seras prêt, Pit… »

Re: [TERRA - OLYMPE] Le Dernier Éclat [Pit]

Posté : 27 avr. 2025 10:45
par Pit
Alors ce sera Lauréan qui va m'habiller et me parfumer. Tant qu'elle ne va pas me rendre affreux, ça peut parfaitement m'aller, après tout. De toute façon, ça doit faire longtemps que Lauréan est courtisane d'Aphrodite, alors je sais qu'elle peut me mettre un déguisement, surtout de sorte à ce qu'on ne me voie pas en tant que Pit. Ah ? Aphrodite n'a pas du tout le droit de sortir, alors ? Je ne peux être accompagnée que de courtisans, alors ? Bon, d'accord, on dira que c'est mieux que rien.

Je la laisse attraper ma main, afin d'aller dans une autre pièce, une sorte de salon de coiffure, comme les humains l'appellent. Je m'assois donc sur ma chaise, commençant à laisser Lauréan faire, obéissant à chacun de ses ordres pour qu'elle voit mieux. Lauréan me coiffe, et je ferme les yeux afin d'éviter que des cheveux ne me gênent les yeux. Elle me parfume, elle nettoie mes ongles, en n'hésitant pas à les limer si nécessaire, elle me met de la baume aux lèvres... je ne vois pas Aphrodite tourner, j'ai les yeux fermés, ne bougeant pas tant que Lauréan ne me dit pas de le faire.

D'ailleurs, ça a duré un peu. Elle s'était mise à me parler, et je réponds à chaque fois poliment à ses questions. Durant la séance, je sens qu'elle m'a embrassé plusieurs fois, et je n'a jamais lutté. Elle me montre juste sa facétie. Une fois que je suis préparé, Lauréan me le dit, et wow ! J'aime bien ce style. J'entends Aphrodite dire qu'en d'autres circonstances, Palutena aurait fait un détour dans sa chambre à coucher, je suppose pour qu'elles passent du bon temps ensemble au vu de ce que Palutena m'a souvent dit de la déesse de l'Amour, mais en tout cas, je serais le bienvenue, et je pense que Palutena m'aurait dit de les rejoindre, j'aurais accepté sans sourciller. En tout cas, elle me complimente, me faisant sourire. Elle me fait un bisou sur le front, et je me laisse faire en riant.

Si Lauréan m'accompagnera, il n'y a pas de problème. Surtout qu'elle connait particulièrement bien l'Olympe. Alors on partira dès que je serai prêt. Vu que moi et Palutena on est connectés, je pense que je suis déjà prêt. Je mets mon poing sur mon cœur, déterminé.

"Je suis prêt. J'espère juste que les soldats de l'Olympe ne reconnaitront pas mon visage ! Ha ha ha !"

Après tout, ils m'ont vu avec Palutena. Lauréan a mis des lentilles pour qu'on ne me reconnaisse pas entièrement par le visage, mais toujours est-il que je ne le reste de mon visage a gommé tout ce qui est imparfait, et donc je ne porte aucun masque, là-dessus.

Re: [TERRA - OLYMPE] Le Dernier Éclat [Pit]

Posté : 27 avr. 2025 10:45
par Aphrodite
Aphrodite sourit devant l’engouement de Pit. Il était prêt à y aller, et visiblement plein de confiance. En même temps, avec Lauréann, il fallait bien ça. Sa courtisane savait mettre n’importe qui en confiance ! Toutefois, avant le départ, Aphrodite avait encore une chose à faire.

« Tu ne portes pas encore mon odeur… Héphaïstos risque de le constater. »

Lauréann se pinça nerveusement les lèvres.

« Déesse, nous n’avons pas le temps ! »

Aphrodite secoua la tête, et posa son doigt sur le nez de Pit. Même son doigt était irrésistible, et le parfum de cette femme était terrible. La Déesse sourit doucement.

« Je suis la Déesse des désirs, Pit. Si tu ne portes pas mon odeur, mon époux le verra. Les humains mésestiment beaucoup trop l’importance de l’odorat dans le désir.  Tu sais, l’un de mes livres préférés est Le Parfum, de Patrick Süskind. Une histoire fascinante. »

La courtisane resta silencieuse, tandis qu’Aphrodite lui parlait de ce livre. Racontant les aventures de Jean-Baptiste Grenouille à Paris en 1738, le livre était un thriller par lequel Monsieur Grenouille était un individu ayant la particularité de n’avoir aucune odeur. Paradoxalement, Jean-Baptiste Grenouille disposait d’un odorat extraordinaire, qui lui a donné pour but une quête spéciale : la réalisation d’un parfum parfait… Qu’il obtenait en tuant des femmes pour capturer leur odeur. Et, un beau jour, il concevait finalement ce parfum, si parfum qu’il déclencha une frénésie hystérique chez les gens le reniflant.

Aphrodite aimait bien cette histoire, car elle montrait toute la puissance du désir, la sujétion du corps et de l’esprit aux sensations sensorielles. Pour elle, c’était central, après tout ! Elle rejoignit donc une pièce, et s’y enferma avec Pit.

« Nous avons deux solutions. Chacune des deux conduira au même résultat. Soit je te parfume avec l’un de mes parfums, soit je t’embrasse. L’un dans l’autre, cela ne trompera pas mon mari. »

D’un côté, Aphrodite avait envie d’agir vite, mais, de l’autre, elle avait aussi envie de goûter aux lèvres du favori de Palutena. Mais elle espérait bien, une fois toute cette histoire terminée, pouvoir inviter Pit dans un lit avec sa Déesse ! Comme quoi, Aphrodite, même sérieuse, même dans des temps durs, arrivait toujours à se détendre un peu. Elle avait en tout cas conduit Pit dans sa salle de bains, comprenant un grand bassin, mais aussi beaucoup de parfums.

Restait maintenant à savoir quel serait le choix de Pit !

« Je propose ça, si jamais tu as besoin du baiser d’une Déesse pour te porter courage ! » lâcha alors Aphrodite.

Re: [TERRA - OLYMPE] Le Dernier Éclat [Pit]

Posté : 27 avr. 2025 10:45
par Pit
Son odeur ? Donc Aphrodite veut que je porte son odeur ? Son odeur qui ne me laisse absolument pas indifférent, d'ailleurs. Du coup, si l'odeur d'Aphrodite est important, je suis prêt à le porter. Le problème est : comment ? Enfin, je sais qu'Aphrodite a une solution, peut-être qu'elle en fait un parfum. Nous n'avons pas le temps ? Je pense qu'en regardant les humains, ça pourrait durer, au pire, une bonne trentaine de secondes, non ? Après tout, ils utilisent du parfum et ils l'appliquent sur le peau. En plus, pour faire ça bien, ils le mettent sur tout le cou et le haut du torse, alors ça ne prendrait pas trop longtemps.

En sentant le nez d'Aphrodite, je ne peux pas m'empêcher de loucher dessus. D'ailleurs, même le doigt est attirant. Ça ne m'étonnerait absolument pas que Palutena profite de son moment avec Aphrodite quand elle sait qu'on n'a pas besoin d'elle, comme si c'était presque un réflexe. Après, pour le désir, c'est vrai que c'est une autre histoire pour l'odeur. Je ne connais d'ailleurs absolument pas se livre. Après, il faut dire, je lis assez peu, bien que je sache parfaitement lire.

Elle me parle de ce livre. Paris, connais pas. Donc, Jean-Baptiste Grenouille qui n'a aucune odeur mais qui a une odorat extraordinaire. Il veut faire un parfum parfait, et pour cela, il tue des femmes pour en extraire l'odeur. Il a conçu ce parfum et cela déclencha une frénésie hystérique à tout ceux qui le reniflent.

Aphrodite m'accompagne dans une pièce et m'y enferme avec elle. Elle me donne le choix, mais les deux auront le même résultat. Soit elle me parfume, soit elle m'embrasse. En fait, vu sa beauté et son charme impossible à résister, je pense que le mieux, c'est de l'embrasser. Vu que ça donne le parfum, autant en profiter. Je n'ai pas besoin qu'on me donne courage, mais je pense que vu qu'elle est irrésistible, autant profiter de ses lèvres.

"En soi, je n'ai pas besoin de baiser d'une déesse pour me porter courage ! Par contre, comme tu es déesse de la Beauté et du Désir, c'est difficile de dire non à tes lèvres !"

Du coup, je commence à l'embrasser et... oh wow ! Cette sensation de plaisir est particulièrement intense ! Bien plus qu'avec Palutena ! Tout mon être ressent quelque chose de grisant avec une très grosse intensité. De plus, j'ai envie de continuer ce baiser, comme si c'était une drogue puissante qui m'emporte. Alors, je ne peux pas m'empêcher de continuer de l'embrasser, pour continuer à avoir cette sensation grisante qui me rend accro. Moi qui pensais que ça serait vite fait, c'est devenu difficile de s'en séparer. Mon visage rougit pendant ce baiser qui s'est allongée de manière inattendue, je ne peux pas m'empêcher de continuer.

Re: [TERRA - OLYMPE] Le Dernier Éclat [Pit]

Posté : 27 avr. 2025 10:46
par Aphrodite
Aphrodite esquissa un léger sourire en voyant le regard de Pit. Ce regard, elle le connaissait très bien, elle l’avait déjà vue chez bien des gens ! N’était-elle pas Aphrodite, l’irrésistible Déesse ? N’était-ce pas elle qui avait séduit Pâris face à Héra et à Athéna ? Certes, cela avait été l’une des causes de la guerre de Troie, mais… Elle avait gagné ! Face à Aphrodite, il était difficile de se tenir. La Céleste se tenait donc avec Pit, et l’invita sur ses genoux, sa main se posant sur ses cheveux. Le garçon était un véritable éphèbe, très beau, et, à choisir entre le parfum ou le baiser, opta rapidement pour la seconde approche. La Déesse sourit doucement, tout en gloussant quand Pit avoua n’avoir pas besoin d’un baiser pour l’encourager.

« Oh, tu crois ça ? Mais qu’est donc un guerrier sans l’amour de sa dulcinée, qu’elle soit sa Princesse ou sa Déesse ? Serais-tu aussi fort et aussi brave sans la Déesse Palutena pour t’aider ? »

Elle n’attendait pas spécialement de réponses de Pit, et les deux s’embrassèrent ensuite. Le jeune homme put ainsi constater combien les lèvres d’Aphrodite étaient sucrées, délicieuses, fruitées… Des lèvres qui pouvaient sans problème déclencher de virulents orgasmes. Mais Aphrodite opta pour un baiser plus calme, un baiser qui déclencha néanmoins une effervescence de sensations en lui. Pit, qui s’attendait sans doute à un simple frottement des lèvres, insista alors, plaquant sa bouche avec intensité. Aphrodite sourit silencieusement, ressentant le désir de Pit, et lui répondit à sa manière, serrant ses cheveux dans sa main.

« Hmmm… »

Autant dire qu’Aphrodite en profita ainsi ! Le bel éphèbe était vraiment magnifique, et, à le sentir se presser ainsi contre elle, elle comprenait mieux pourquoi Palutena l’adorait tant ! Le baiser s’éternisa ainsi pendant plusieurs minutes, pendant lesquelles leurs corps se frottèrent encore. Une main sur ses cheveux, Aphrodite posa l’autre sur ses cuisses, l’aidant ainsi à se redresser, et soupira encore. Lorsqu’elle faisait mine de se retirer, Pit la suivait, ne pensant qu’à ce baiser.

La Déesse sourit donc, et le baiser dura bien plusieurs minutes, avant qu’elle ne finisse enfin par se retirer. Elle sourit alors devant le regard fiévreux de Pit, et frotta son nez contre le sien :

« Hmm… Crois-moi, Pit, quand nous aurons fini tout ça, moi et Palutena risquons de te récompenser… Longuement ! »

Re: [TERRA - OLYMPE] Le Dernier Éclat [Pit]

Posté : 27 avr. 2025 10:46
par Pit
Bon, là, elle ne peut que marquer un point. Qu'est-ce que je serais sans Palutena ? Rien que penser à sa présence me fait un grand bien, de toute façon. Sans Palutena, est-ce que je serais Capitaine ? Est-ce que je serais apte à me battre sans la déesse de la Lumière ? Aphrodite a bien raison sur ce point : il n'y a pas de Pit sans Palutena. De toute façon, Aphrodite n'attend pas vraiment de réponse, mais je réponds quand même. Je me suis posé sur ses genoux afin d'être proche de celle qui sera ma fausse concubine.

"Tu as raison. Je ne serais rien sans ma déesse."

Du coup, dans le but d'avoir l'odeur d'Aphrodite, afin de passer inaperçu, j'embrasse la déesse de l'Amour, et je me rends compte que les lèvres d'Aphrodite sont tellement fruitées, délicieuses... qu'on dirait que ses lèvres sont de véritables drogues. Palutena aussi doit être accro aux lèvres d'Aphrodite une fois qu'elle les goûte, même avec son statut de déesse. Là, maintenant, je suis dans un état second, ne pensant plus qu'au goût particulièrement addictif des lèvres d'Aphrodite. Plus rien n'a de sens, désormais, à part la déesse de l'Amour. Moi, amoureux ? Non, envieux de passer du temps avec la déesse du Désir.

Je ne veux plus séparer mes lèvres de celles d'Aphrodite, et je sens que je commence à être en érection. J'ai vraiment envie de profiter du moment qu'Aphrodite m'offre. Ma tête se presse contre celui d'Aphrodite, pour mieux profiter de ce baiser. Ce baiser dure bien quelques minutes. Quelques minutes où je ne pense même pas à la mission. On aurait pu échouer lamentablement si on avait continué. Aphrodite interrompt le baiser pour dire qu'après tout ça, elle et Palutena me récompenseront. Sûrement en nature, au vu de la nature des deux déesses.

"Oh ouais !"

Je l'embrasse donc à nouveau, toujours sous le charme d'Aphrodite. Je continue de penser à la déesse des Désirs alors que d'un coup, je commence à voir une lumière qui m'éblouit, et que je suis le seul à voir, et ça commence à me remettre dans mon état initial. Ouhlà ! Je me sens bien réveillé !

"Pit, tu pourras continuer après. Nous n'avons que peu de temps devant nous."

Je suis le seul à entendre la voix de Palutena. Elle seule est capable de me mettre dans le droit chemin. Même éloignée de l'Olympe, même dans une situation critique et même près des alliés, elle peut toujours me guider. Du coup, mon état second est passé, et je sépare mes lèvres des siennes sans grand peine.

"Bon, je pense qu'on a bien profité ! Heureusement que Palutena est là pour me sortir de l'état second ! Ha ha ha ! Du coup, je suis préparé à ce que je ne ressemble pas à l'ange qui s'est fait repérer avec Palutena, tu m'as parfumé avec notre baiser, il ne reste plus qu'à aller voir notre bon vieux Héphaïstos !"

Je ne suis pas du tout prêt à sortir mes lames, mais à faire de l'infiltration. J'espère qu'on aura l'Eclat d'Héphaïstos à la fin, d'ailleurs.

Re: [TERRA - OLYMPE] Le Dernier Éclat [Pit]

Posté : 27 avr. 2025 10:46
par Aphrodite
Un doux sourire s’échappa des lèvres d’Aphrodite après le passage de Palutena. Elle avait senti l’énergie de la Déesse s’insinuer ici. Aphrodite avait beaucoup d’amis, elle était une Olympienne très libre, qui n’hésitait pas à côtoyer d’autres panthéons, et à multiplier les conquêtes. De fait, elle avait toujours été une Olympienne très particulière, car elle n’avait pas de sang olympien en elle. Zeus l’avait adopté, et, si Héra avait toujours cru qu’Aphrodite était issue d’une relation adultérine de Zeus, Aphrodite ignorait qui était ses parents. À l’image de Maturin ou de Pandore,  elle était une « Céleste » , une Fille de la Tour, issue de celle-ci après la guerre des Grands Anciens pour restaurer l’équilibre et la beauté dans un monde en ruines.

Pit réussit à s’arracher aux lèvres d’Aphrodite, et, plein d’énergie, indiqua qu’il était prêt à y aller. Aphrodite lui sourit doucement, et termina toutefois par un ultime baiser sur son front :

« Là, oui, c’est bien, mon preux chevalier… »

Avec cette érection naissante en lui, personne ne se familiariserait de le voir. Il sortit donc, et rencontra très rapidement Lauréan, qui l’attendait à l’antichambre des appartements d’Aphrodite. Celle-ci ne sembla guère surprise de voir Pit dans cette situation, et esquissa même un doucereux sourire, avant de lui caresser les cheveux :

« Allez, jeune éphèbe, allons-y… »

Ils sortirent tous les deux, laissant Aphrodite seule avec ses souvenirs.

Les couloirs de l’Olympe étaient grands et aérés, majestueux, avec des colonnes en marbre, des dorures, de magnifiques tapisseries épiques, des lustres en or scintillant en hauteur. Mais toute cette beauté était ternie par l’atmosphère malsaine des lieux. Il y avait de nombreux gardes, ce qui attristait un peu l’Olympienne.

« Habituellement, les couloirs de l’Olympe sont traversés par les rires des enfants, ils sont animés par les accords lyriques des musiciens, par les chants des oiseaux, les arômes des cuisines… C’est un paradis sensoriel, olfactif, culinaire… Les miroirs et les jeux de lumière réfléchissent les rayons du soleil dans les grandes galeries cristallines… »

C’était un endroit beau, fait d’insouciance, de volupté, de paix, de sérénité, un avant-poste du Paradis. Les banquets étaient nombreux, et, en temps normal, on pouvait presque croire à une apparente normalité. S’avançant tranquillement, Lauréan rejoignit une alcôve, et le duo arriva devant une sorte de grand jardin en friches. Une énorme table de banquet en U était là. L’argenterie était toujours présente, de magnifiques couvercles avec des assiettes rutilantes, mais les nappes claquaient au vent.

Sur son trône central, Zeus mangeait ici en compagnie des autres Dieux. Héra devait être à côté de lui. Elle entretenait patiemment tous les jardins de l’Olympe, mais les herbes sauvages avaient vu le jour. Une végétation ronce et désordonnée avait poussé, les arbres avaient perdu leur saison. Les estrades réservées pour les musiciens étaient peuplées de gardes, la fontaine au centre jonchée d’herbes et de feuilles volantes, avec une eau qui semblait pleine de moisissure.

« Hâtons-nous ! »

Lauréan était plus troublée qu’elle ne voulait l’admettre. Sa Maîtresse était aussi très affectée, et c’était sans doute pour ça qu’Aphrodite refusait de sortir.

« Ma Maîtresse a toujours aimé les roses. C’est comme ça qu’Héra a fini par l’apprécier. Quand elle était petite, elle se promenait toujours aux Jardins d’Héra. C’est Héra qui lui a appris à planter des arbres, à faire pousser des fleurs. Elles étaient si complices à un moment… »

Comment les choses avaient-elles pu dériver à ce point ? Le soleil perpétuel qui recouvrait l’Olympe était remplacé par des nuages noirs, furibonds, le tonnerre grondant régulièrement, comme pour rappeler la fureur de Zeus. Lauréan secoua la tête, et sécha du doigt un soupçon de larme sous le trop-plein d’émotions, et s’avança précipitamment.

Ils contournèrent le banquet, et filèrent dans un couloir à moitié effondré. La magie travaillait déjà à reconstruire le plafond détruit et le sol fissuré. Une trace du combat qui avait récemment eu lieu entre Zeus, Héraclès, et Superman et MaÏas.

« Sois prudent, ce combat a exacerbé la vigilance des gardes… »

Re: [TERRA - OLYMPE] Le Dernier Éclat [Pit]

Posté : 27 avr. 2025 10:46
par Pit
Comme je peux m'y attendre, Aphrodite me fait un baiser sur le front. Arrête, Aphrodite, tu me fais rougir en m'appelant comme ça. Bon, j'ai une érection, une envie de profiter du corps de la déesse Aphrodite, mais j'ai une mission importante à faire, à savoir récupérer l’Éclat d'Héphaïstos. De toute façon, il a beau être hideux, j'ai déjà vu beaucoup plus moche que lui. Je parle de beaucoup de monstres de l'Armée des Enfers, en fait. On sort donc et on finit par voir Lauréan. Du coup, je la laisse caresser mes cheveux et je suis la servante d'Aphrodite. Evidemment, je lui fais un signe de main pour dire au revoir pendant que je continue de la suivre, elle qui connait beaucoup mieux l'Olympe que moi, et peut-être même que Palutena.

D'ailleurs, en regardant l'Olympe dans sa globalité, ça ressemble un peu au Monde Céleste, avec les colonnes en marbre, des dorures, des tapisseries, et des lustres en or. Cependant, le ciel est empli de cette maladie dont je suis invulnérable, mais qui a une odeur immonde et rend l'atmosphère exécrable. Je me demande comment les gardes font pour respirer ce genre d'odeur, bien que je pense que ça les fasse quand même perdre la raison.

Lauréan explique l'ambiance de l'Olympe avant l'Olympomachie. Il y avait beaucoup de rires d'enfants, de musiques, de chants d'oiseaux, des bonnes odeurs de nourriture... de quoi être envieux, un véritable paradis, j'ai envie de penser, et Lauréan le pense. Mais ce Paradis a été infecté par les Maux, et il n'y a plus que les gardes et les nuages sombres qui ne laissent que peu de lumière passer, assez peu pour qu'on puisse voir l'environnement, et ces nuages ne sont pas constitués d'eau.

"Et maintenant on est passé à un enfer sensoriel et olfactif. Je n'ose pas imaginer si le Mal avait infecté la nourriture."

Heureusement que je suis un ange et que donc je suis capable de résister à tout ça sans problème. Les pauvres humains de l'Overworld et de l'Olympe, si le Mal les a infectés, les hôpitaux doivent être surchargés, avec les médecins qui y sont tout aussi vulnérables. J'espère que ça va durer le moins longtemps possible.

On rejoint donc une alcôve, et on arrive devant un grand jardin en friches, où se trouve apparemment un banquet où mangent sûrement les dieux, je pense. Aphrodite doit manger ici, et d'ailleurs, si elle amène un de ses nombreux amants comme Palutena ? Je ne sais pas quoi penser, en fait. On se hâte donc toutes les deux et Lauréan explique le lien entre Aphrodite et les roses. C'est comme ça qu'Héra a fini par l'apprécier. Je ne connais pas beaucoup dans le panthéon olympien, donc je ne peux pas vraiment faire de commentaires, juste poser une question.

"Est-ce que le fait qu'elles ne soient plus complices ait un rapport avec cette guerre ?"

D'un coup, j'entends les rires de Palutena dans ma tête. Je regarde donc en l'air, par réflexe, écoutant ce que ma déesse a à me dire.

"Bien sûr que non, Pit. Héra est la déesse du Mariage, gardienne de la fécondité du couple et des femmes en couches. Aphrodite, elle, est la déesse de l'Amour dans le sens le plus large. Par "sens le plus large", j'entends les bons côtés tout comme les mauvais. Aphrodite et Héra ont une notion incompatible de l'amour : si Aphrodite aime tout ce qui est trait au sexe, quitte à avoir d'innombrables conquêtes, Héra préfère de loin la fidélité, autant sentimentale que sexuelle. C'est à cause de cet incompatibilité que leur complicité a pris fin.

Ah !
"

Au moins, elles ne se sont pas mises à vraiment se détester, c'est déjà ça, non ? On continue de contourner le banquet, et on va dans un couloir à moitié effondré. Il y a une magie qui s'occupe de tout réparer, et je pense qu'il va y en avoir du pain sur la planche. J'imagine que c'était là que s'est déroulé le combat entre Zeus, la blonde et l'homme en collants. Cet homme se trouve dans les geôles, mais pour ce qui est de la blonde, on ne sait pas. C'est ce qu'avait dit Aphrodite.

Je dois donc être prudent car la vigilance des gardes a augmenté depuis le combat. Je hoche la tête suite à ça et je continue de la suivre, jusqu'à ce qu'on voie une femme dont on ressent un aura divin. Alors c'est une autre déesse, hein.

"Cette déesse, c'est Hestia, déesse du Feu sacré et du Foyer. C'est elle qui entretient l'Olympe."

Re: [TERRA - OLYMPE] Le Dernier Éclat [Pit]

Posté : 27 avr. 2025 10:46
par Aphrodite
Le duo ne put échapper de croiser Hestia. Fille aînée de Cronos et de Rhéa, elle était donc plus âgée que Zeus, et avait été assez mal traitée par la postérité. Homère n’avait jamais parlé d’elle, et c’était surtout Hésiode qui avait évoqué Hestia. Déesse du foyer et du feu sacré, elle était, à l’image d’Athéna, une Déesse vierge, qui avait refusé les avances d’Apollon et de Poséidon. Un consensus global régnait au sein de l’Olympe autour d’elle. Si Héra était la Mère de l’Olympe, alors Hestia pourrait être une sorte de « tante », ou de seconde mère. Si les poètes en avaient parlé, et s’il n’existait aucun mythe significatif sur Hestia, les Grecs anciens avaient consacré beaucoup de sanctuaires sur elle.

« J’ignore si Hestia a été corrompue par les Maux, avoua Lauréan. Hestia est bien plus puissante qu’on ne le pense, peut-être même plus que Zeus. Mais elle est très discrète, et elle ne quitte jamais l’Olympe. Si ma Déesse s’est rapprochée d’Héra avec les plantes, c’est Hestia qui a réellement éduqué Aphrodite, qui lui a présenté l’Olympe. Mais, autant te dire que, en grandissant, Aphrodite et Hestia se sont un peu éloignées. Après tout, Aphrodite n’a pas fait vœu de chasteté… »

Hestia veillait notamment sur le Sanctuaire de Delphes. En se rapprochant le duo arriva à un petit escalier menant à un salon inférieur. Trois autres perrons se trouvaient aux autres points cardinaux, avec des statues dans les coins, et des bassins dorés. Hestia portait un long châle blanc, et tourna la tête vers eux. Sa main apparut alors, spectrale, vieille, parcourue de rides. Ellle venait d’utiliser sa magie réparatrice, et reconstruisait l’Olympe.

« Lauréan… Je suis ravie de te voir… Et qui est ce charmant jeune homme ?
Pit est un jeune éphèbe de ma Déesse. Nous venons… »

Hestia releva lentement la tête en fronçant les sourcils.

« Aphrodite n’a pas reçu le dernier édit de Zeus ? Nous sommes assiégés, Lauréan. Les ennemis ont souillé l’Olympe, et notre Roi craint une autre attaque imminente. Les courtisanes d’Aphrodite ne doivent pas sortir, et les éphèbes doivent se rendre au Sanctuaire d’Hébé. »

Lauréan sentit un soupçon de panique la saisir. Hestia était très sourcilleuse des règles.

« Mais Aphrodite a insisté pour que…
J’apprécie beaucoup Aphrodite, Lauréan, mais je ne crois pas qu’elle ait une autorité supérieure en ces lieux à Zeus, non ? »

La courtisane tenta de refréner le mouvement de panique qui la saisit, et décida d’opter pour un autre chemin.

« D’accord, d’accord, je vais ramener Pit, et nous allons retourner chez…
Non, je vais conduire Pit chez Hébé.
Mais…
Ne t’en fais pas, il ne craindra rien avec moi. »

Quelle angoisse ! Mais qu’est-ce que Lauréan pouvait y faire ? Elle soupira longuement, et se pinça les lèvres.

« Je… Aphrodite ne sera pas contente, elle a expressément indiqué que…
J’irai voir Aphrodite ensuite. Maintenant, fais attention à toi. Héraclès a été blessé par le combat, et Zeus est irritable. »

Lauréan ne put que se taire, et Hestia attrapa la main de Pit. Sa main froide se réchauffa alors, retrouvant une apparence plus jeune, et la courtisane d’Aphrodite ne put malheureusement que s’écarter. Hestia sourit doucement à Pit, et fila par un perron. Lauréan fronça les sourcils, surprise… Car ce n’était pas le chemin menant au Sanctuaire d’Hébé !

*Mais qu’est-ce que ça veut dire ?!*

Hestia était une âme chaleureuse.

« Laisse-moi deviner… Aphrodite t’a embrassé pour te dissimuler, c’est ça ? Malheureusement, si cela aurait sans doute marché sur Héphaïstos, ça ne marche pas sur moi. Je sais tout de ce qui se passe en Olympe, c’est mon foyer. Je connais les tunnels secrets d’Aphrodite, et je sais qu’elle a aidé Héra à s’évader, et toi à rentrer avec une autre Déesse. »

Ce devait être une sacrée surprise pour Pit.

« Aphrodite n’est pas la seule à être épargnée par les Maux. Elle se protège car elle cache bien son jeu. Elle est la Déesse de la Luxure, et son sanctuaire est très bien protégé. Moi, je suis comme Athéna, une Déesse vierge, et surtout pure. Dis-moi donc qui tu es… Et ce que vous préparez. »

Re: [TERRA - OLYMPE] Le Dernier Éclat [Pit]

Posté : 27 avr. 2025 10:46
par Pit
On ne le sait pas encore, mais le fait qu'on ait croisé Hestia fait dire que ça ne s'est pas passé comme c'était prévu. Cependant, Lauréan avoue qu'Hestia est plus puissante que Zeus lui-même. Il faut donc espérer que les Maux ne l'ait pas infectée, car sinon ce serait difficile d'en sortir. Cependant, même avec ça, je ne peux pas fuir car j'ai une mission que Palutena m'a donné. Hestia étant la déesse du Foyer, le fait qu'elle ne sorte jamais ne m'étonne pas, cependant pourquoi se faire discrète ? Alors Hestia a éduqué Aphrodite...

"Et si Hestia est probablement plus puissante que Zeus, pourquoi est-ce que ce n'est pas elle la Reine des dieux olympiens ?!

A une époque, toute la fratrie de Zeus fut avortée par Ouranos, son grand-père, et mangés Cronos, son père, qui était Roi de l'Olympe à cette époque. Après la naissance du dieu du Tonnerre, Cronos décide de neutraliser et d'émasculer Ouranos, alors que Zeus a fait boire une boisson émétique à son père pour que toute sa fratrie en sorte. C'est lui qui a renversé les Titans, et c'est comme ça qu'il est devenu Roi de l'Olympe. Zeus fait d'ailleurs aussi partie du trio qui a vaincu les Grands Anciens lors de la Guerre du Multivers.

Oh ! C'est... complexe !

Ne t'inquiète pas pour ça, Pit. Il m'a moi-même fallu du temps avant d'assimiler l'histoire de l'Olympe.

Alors j'imagine même pas si c'était Viridi qui écoutait tout ça !
"

Je sais d'ailleurs que Viridi m'entend, mais qu'elle est occupée à être à la fois énervée et paniquée car la nature se fane à cause du Mal qui entoure Angel Land, et qu'elle ne peut même pas rejeter la faute sur les humains car bien qu'elle déteste les humains, elle voit que c'est assez soudain et que les hommes ne sont pas du tout épargnés. Pour elle, les conséquences de la pollution sont progressives.

On arrive à un salon inférieur où se trouve une femme qui a l'air très âgée. Limite elle pourrait être une sorcière. Je ne sais d'ailleurs pas qui est le plus laid entre Héphaïstos et Hestia, mais bon, j'ai vu beaucoup plus moche, notamment la forme de Méduse lorsqu'elle s'est faite transformer par Palutena car elle a tenté de détruire l'humanité à la fin de l’Époque Complémentaire. Mais bref, je regarde Hestia avec le sourire quand je me rend compte que pas grand-chose ne s'est passé comme prévu : Hestia qui fait respecter les règles à Lauréan, qui se met à paniquer. Je le ressens, personnellement.

Apparemment, je dois aller chez Hébé, que je ne connais absolument pas. Oh man ! Je sens que ça va durer beaucoup plus longtemps que prévu. J'espère au moins qu'Hestia est capable de m'aider dans la tâche. Plus vite ce sera terminé, mieux c'est, surtout si ça pourrait permettre de rendre l'attaque de Méduse plus évitable. Est-ce qu'elle pourrait venir voir Héphaïstos pour moi ? J'en doute. Je laisse Hestia attraper la main en prenant un air déçu. C'est là qu'Hestia a deviné ce qui se passe, ce qui me surprend. Ça ne marche pas sur Hestia, apparemment. Après, c'est la déesse du Foyer, donc c'est comme si elle voyait tout. Apparemment, elle n'a pas entendu grand-chose, mais bon, elle m'a mis à découvert, je ne pense pas pouvoir cacher quoi que ce soit, surtout qu'elle sait que Palutena n'est pas olympienne, mais icarienne. Alors, je lui avoue mon intention.

"En fait, je suis le serviteur de la déesse Palutena, que vous devriez connaître, et aussi le Capitaine de la Garde de son armée ! Les Maux ont commencé à envahir Angel Land, et la déesse de la Lumière est allée voir Aphrodite pour savoir ce qui s'est passé ! Après avoir donné des explications, elle me demande d'aller dans la forge d'Héphaïstos afin de récupérer son Éclat, mais aussi de libérer l'homme en collants qui a affronté Zeus ! Pour ça, je dois me faire passer pour un des concubins d'Aphrodite, et c'est pour ça qu'elle m'a embrassée... enfin c'est plus moi qui l'ai embrassée ! Ha ha ha ! J'espère que tu ne le diras pas à Zeus et que tu pourrais m'aider pour ça, avant de m'emmener au Sanctuaire d'Hébé... que je ne connais d'ailleurs pas !

Hébé est la déesse de la Jeunesse, de la Vitalité et de la Vigueur, la protectrice des jeunes mariés et la femme d'Héraclès. Par le passé, elle était l'échanson de l'Olympe, avant qu'elle ne soit succédée par Ganymède, qui est un des nombreux amants de Zeus.

Ah ! D'accord.
"

Alors ça veut dire qu'elle va m'emmener voir la femme d'Héraclès ? Et si ce dernier est de mauvaise humeur à cause du combat et aura envie de me dégommer parce que je ne suis pas olympien ? Pas grave, je peux lutter contre lui. J'ai déjà tué Méduse et Hadès, alors même s'il est dieu, il ne pourra pas me tuer si facilement.

Re: [TERRA - OLYMPE] Le Dernier Éclat [Pit]

Posté : 27 avr. 2025 10:47
par Aphrodite
Hestia ne sembla pas surprise outre mesure, et laissa Pit expliquer qui il était, ainsi que le plan d’Aphrodite. Hestia sourit doucement, en constatant qu’Aphrodite envisageait à nouveau de rendre Héphaïstos jaloux.

« Je suppose qu’Aphrodite n’a pas dû te parler beaucoup de sa relation avec Héphaïstos, n’est-ce pas ? Le Dieu des forgerons est boiteux. Selon la légende, Héra l’enfanta sans l’aide de Zeus, pour lui prouver qu’elle pouvait avoir des enfants sans lui, mais, en voyant qu’il était né difforme, elle le jeta du haut de la falaise. Enfin, selon d’autres versions, c’est Zeus lui-même qui l’a jeté du haut de l’Olympe. Héphaïstos a grandi parmi les hommes, et, pour se venger des Dieux, a conçu un trône redoutable, emprisonnant ceux qui s’y installent. »

Héra avait été piégée par ce trône doré, et, pour la sortir de ce trône, tous les Dieux s’étaient en vain succédé. Les forgerons olympiens avaient reconnu là les talents d’ingénierie du jeune prodige de l’île de Lemnos, là où Héphaïstos avait atterri. Et, quand Héphaïstos avait été ramené en Olympe, il était tombé amoureux d’Aphrodite en la voyant. Zeus avait accepté cette union contre la volonté d’Aphrodite, car Héphaïstos était effectivement prodigieux, et, de cette manière, il avait également espéré pouvoir apaiser les mœurs sexuelles très changeantes d’Aphrodite.

Mais les deux Dieux ne s’étaient jamais vraiment aimé.

« Il y a beaucoup de rancœur en Olympe, concéda Hestia. Tout cela remonte aux fondations de notre famille, quand Cronos nous a dévorés. Zeus nous a sauvé, mais il y a toujours eu cette noirceur en lui… Cette noirceur qu’il n’a pas pu éteindre. Comme tu le sais sans doute, l’Olympe a été façonnée par la rivalité entre Héra et Zeus. Leur amour est toxique, un amour d’apparence destiné à cimenter l’Olympe, mais ils se détestent mutuellement, voire se haïssent… Pourtant, je reste convaincue qu’il subsiste encore un substrat d’amour entre eux. »

Hestia semblait assez fataliste, comme une femme qui contemplerait l’effondrement progressif de sa maison. Elle avançait à travers les couloirs olympiens, passant d’un sujet à l’autre.

« Le Dieu Héphaïstos n’a jamais été formé au combat, mais ses inventions sont redoutables. L’Éclat qu’il détient se situe dans ses trésors personnels, là où il confectionne ses artisans et ses golems. Récupérer l’Éclat ne sera pas si simple, mais, même si tu l’obtiens, ça ne suffira pas en tant que tel. Tu dois bien comprendre, Pit, que l’Olympomachie est le chapitre final des tensions sous-jacentes qui règnent en Olympe, tensions dont les bardes se sont faits l’écho. Il y a une raison à tout, que ce soit le caractère volage de Zeus, ou la colère d’Héra, et tout cela… Tout cela remonte à la guerre contre les Grands Anciens, et au sacrifice de Zeus… »

Oui, Hestia semblait connaître toute l’histoire. Comment aurait-il pu en être autrement ?

« Mais c’est plutôt à Héra de raconter cela en détail… Sache juste que toutes ses actions peuvent se voir différemment selon l’interprétation qu’on les lui en donne. Pour l’heure, sache qu’Héraclès n’est pas avec Hébé actuellement. Il… Hmmm… »

La Déesse se pinça alors les lèvres, soucieuse.

« À sa manière, Héraclès incarne toutes les ambivalences de l’Olympe. Les poètes grecs ont attribué ses accès de folie à des manipulations d’Héra, mais… La réalité est malheureusement différente. Il aurait pu être le remplaçant d’Arès, mais il était trop instable pour cela. Le marier à la douce et innocente Hébé, c’était pour qu’Hébé le pacifie… Et cela marchait plutôt bien, jusqu’à ce que la Boîte de Pandore soit ouverte. »

Hébé, Déesse de la jeunesse éternelle, fille légitime de Zeus et d’Héra… Elle fut et est toujours la meilleure amie d’Aphrodite, une adolescente éternellement guillerette. Le duo se dirigea ainsi vers son sanctuaire.

« C’est elle qui te conduira à la forge d’Héphaïstos, car elle est à côté de la zone où Héraclès se repose. »

On put alors entendre des sonorités… Un son de lyre. Hestia sourit doucement, tout en rejoignant le Sanctuaire d’Hébé. Le patio était à toit ouvert, et on y voyait normalement de magnifiques étoiles ou des reflets lumineux sur les fontaines alentours. Les murs cristallins s’illuminaient lentement.

« Apollon a appris à Hébé la lyre… Je connais la Déesse Palutena, tu sais… Enfin, je n’ai jamais eu la chance de la rencontrer en personne, mais je la sens en toi. Je sais que votre propre sanctuaire est menacé, mais, si nous n’arrêtons pas l’Olympomachie, ce sont tous les sanctuaires qui seront menacées, et je n’entendrai plus la lyre d’Hébé… »

Mais pour qui chantait-elle donc ?

« C’est l’une de ses mélodies… La Chanson de Maturin. »

Hébé se trouvait sur l’une des terrasses de son sanctuaire, d’où elle avait normalement une vue magnifique sur la chaîne montagneuse environnante… Mais, ici, tout n’était que mort et désolation.

Ou presque… Car, même dans cet endroit néfaste, la lyre d’Hébé, quoique mélancolique, résonnait encore, comme si, quelque part, une graine d’espoir sommeillait toujours.

Re: [TERRA - OLYMPE] Le Dernier Éclat [Pit]

Posté : 27 avr. 2025 10:47
par Pit
Je laisse Hestia parler avec intérêt, et la déesse Palutena l'écoute également. J'en suis sûr, surtout que si elle n'est pas omnisciente, je suis ses yeux et ses oreilles. Le dieu des forgerons est boiteux, et selon la légende, Héra l'a enfanté sans l'aide de Zeus, par simple rivalité ? Elles sont mari et femme, non ? Est-ce que ce mariage est un mariage arrangé comme ce que Lucina a failli avoir ? En tout cas, il y a de quoi se poser des questions. En tout cas, Héphaïstos, semble-t-il, est né difforme, et Héra ou Zeus l'a jeté du haut d'une falaise, lui brisant la jambe alors qu'il était encore gamin, je suppose. A force d'aller voir les humains, Palutena sait que les enfants sont particulièrement fragiles et qu'un seul problème serait à vie, alors ça ne m'étonnerait pas que ce soit le cas d'un dieu, bien que dans le cas des dieux icariens comme Palutena, ça ne marche pas pareil. En otut cas, on peut remercier les humains d'avoir pris soin de ce dieu. Il devait être heureux d'avoir grandi parmi les hommes. De plus, il a fait une vengeance légitime en faisant un trône emprisonnant tout ceux qui s'y installent. Je me suis mis à entendre la déesse Palutena rire doucement.

"Si c'est aussi redoutable, je me suis mis à imaginer Méduse se faire piéger par le trône. J'espère qu'Héphaïstos saura m'aider à ce sujet quand tout sera terminé. Hi hi hi !"

Je me suis mis à rire à mon tour, imaginant la colère de Méduse si elle se fait emprisonner par le trône. Mais bref, Hestia raconte également qu'il y a beaucoup de rancœur en Olympe. Beaucoup plus qu'à Angel Land, je suppose. Tout cela remonte à la fondation de notre famille, quand Cronos les a dévorés, comme Palutena m'a expliqué. Zeus les a sauvé, comme elle l'a dit, mais il y a toujours cette noirceur en lui. Celle qui a rendu Zeus fou ? Je me suis douté que l'Olympe a été façonnée par la rivalité entre Héra et Zeus, puisqu'il semble qu'il y ait une rivalité et qu'ils soient rois de l'Olympe. Il s'avère qu'il y ait un amour toxique entre les deux, qui est d'apparence destiné à cimenter l'Olympe, alors qu'ils semblent se haïr. C'est bien le problème des mariages arrangés : les mariés peuvent se sentir complètement malheureux et leur amour peut être inexistant, voire pire. J'imagine même pas si Lucina n'avait pas fui et était contrainte de dire oui à quelqu'un qu'elle ne pouvait que détester. Cependant, il reste un substitut d'amour entre eux, et Hestia semble en être convaincue.

Je me rends compte qu'Hestia passe d'un sujet à un autre, parfois. Mais ça semble importants pour la suite. Héphaïstos n'est donc jamais formé au combat, mais ses inventions sont redoutables. Eh bien ! Un dieu comme lui, il pourrait aider tout le monde, autant nos alliés que nos ennemis, comme le fait Dyntos, d'ailleurs. Alors j'imagine qu'Héphaïstos est à l'origine de la plupart des armes olympiens, mais pas de tous, bien sûr. En tout cas, l’Éclat qu'il détient se situe dans les trésors personnels, et je peux le comprendre, d'ailleurs. Par contre, c'est là qu'il confectionne les golems et les artisans, donc du coup, j'imagine que rendre jaloux Héphaïstos serait plus contre-productif qu'autre chose. De toute façon, elle le dit elle-même : récupérer l’Éclat d'Héphaïstos n'est pas suffisant. Je le sais très bien car Aphrodite nous en a parlé, à moi et à Palutena. Elle dit qu'on a besoin des sept Éclats et que je suis là pour seulement un d'entre eux. L'Olympomachie, donc la guerre actuelle, est le chapitre final des tensions sous-jacentes qui règnent en Olympe, dont les bardes font l'écho.

La guerre contre les Grands Anciens ? Palutena m'en a parlé, mais elle ne connait pas beaucoup de choses. En tout cas, Hestia affirme que ces tensions viennent de la guerre contre les Grands Anciens, et notamment au sacrifice de Zeus, ce que Palutena apprend sûrement. Il faut raconter ça plutôt à Héra. En attendant, on sait qu'Héraclès n'est pas avec Hébé. Elle m'apprend qu'Héraclès représente toutes les ambivalences de l'Olympe. Héra l'a donc manipulé et donc lui a donné des accès de violence, du moins c'est ce que les poètes disent. Il pourrait être dieu de la guerre, mais il est trop instable. C'est donc pour ça qu'Héraclès et Hébé sont mariés, cette dernière étant douce et innocente et lui permet de le pacifier. Ça marchait jusqu'à ce que la Boîte de Pandore soit ouverte. Palutena m'en a parlé, donc ça ne me surprend plus. C'est Hébé qui me conduira jusqu'à la forge d'Héphaïstos ?

C'est là qu'on commence à entendre le son d'une lyre. Oh ! Je ne peux pas m'empêcher d'aimer cette musique. Je ne peux pas rester indifférent, et je pense que Palutena non plus. On est proche d'un sanctuaire. Peut-être que c'est celui d'Hébé. Hestia m'apprend que c'est Apollon qui lui a appris la lyre, ce qui confirme qu'on s'approche de son sanctuaire. Enfin je pense. Hestia m'avoue qu'elle connait Palutena, ce qui ne m'étonne pas, mais elle ne l'a jamais vue en personne. Cependant, elle sent son aura en moi. Surtout qu'elle me parle par télépathie. Je me doute que notre monde n'est pas la seule en danger, et qu'il faut l'arrêter au plus vite. Ca a l'air dramatique le fait qu'Hébé ne joue plus de la lyre.

"Eh beh ! Hmhmhm ! On pourrait dire que le jour où Hébé ne joue plus, ce serait la fin de tout."

Je ne dis rien. On finit par voir Hébé, debout et devant le ciel assombri par les nuages empoisonnés. Je la regarde toujours jouer cette musique, jusqu'à ce qu'elle ait fini de jouer. Une fois que c'est fini, je lui souris. Rien qu'entendre le son de la lyre me donne plus d'espoir pour la suite, bien que j'ai déjà beaucoup de confiance en ce qu'on peut faire, malgré le fait qu'on soit dans une situation difficile.

"Magnifique musique, Hébé."

Je n'applaudis pas, ce n'est pas du tout le moment de faire ça. C'est encore très compliqué. Alors, je m'approche un peu plus de la déesse de la jeunesse éternelle en me présentant.

"En fait, je suis Pit, serviteur de la déesse Palutena. Je suis ici pour récupérer l'Eclat d'Héphaïstos, pour Héra. Est-ce que tu peux me conduire à sa forge pour ça ?"

J'espère qu'elle n'est absolument pas hostile à ce que les sept éclats soient réunis. Si ça permet d'aider les rois de l'Olympe, et ainsi sauver le Multivers, ce ne sera pas de refus.

Re: [TERRA - OLYMPE] Le Dernier Éclat [Pit]

Posté : 27 avr. 2025 10:47
par Aphrodite
Déesse de la jeunesse, Hébé était une Déesse minoritaire en Olympe. Fille de Zeus et d’Héra, les conteurs olympiens retenaient surtout son rôle d’échanson, donnant le vin aux Dieux, mais, en réalité, son rôle au sein de l’Olympe était difficile à évaluer, dans la mesure où les Dieux olympiens avaient naturellement la vie éternelle, et ne vieillissaient donc pas. Ce rôle fut d’ailleurs remplacé par Ganymède lors d’une mauvaise chute. Ganymède était d’ailleurs présent quand Pit et Hestia arrivèrent, situé entre deux colonnes à l’intérieur.

Si beaucoup de gens s’interrogeaient sur le rôle d’Hébé, Hestia, elle, savait combien Hébé était importante. Car, étant jeune, elle avait un lien direct avec la Voie de la Tortue, avec Maturin. Ce faisant, elle lui était très précieuse, et Zeus l’appréciait suffisamment pour ne pas l’avoir attaqué pendant l’Olympomachie. Elle mit fin à sa lyre, et se retourna vers Hestia et Pit. Elle salua poliment Hestia, en courbant le buste, et sourit doucement à Pit, tout en l’écoutant parler.

« Hum… Palutena, hein ? »

Hestia acquiesça lentement.

« Comment se porte Héraclès ? »

Hébé eut une petite moue.

« Il a perdu le contrôle tout à l’heure, mais il se rétablit. J’attendais que Ganymède prépare l’Eau Sainte pour le purifier.
Celle-ci est prête, ma Déesse, confirma Ganymède.
Parfait ! Suis-moi, Pit ! »

La jeune Déesse se déplaça alors, tandis que Ganymède s’écarta. Elle attrapa la main de Pit, et courut rapidement, jusqu’à grimper un escalier, et rejoignit son quartier. C’était un endroit très anachronique, avec de nombreux jouets. Il y avait une salle entière remplie de poupées, une autre avec une énorme maison de poupées, et une salle plus moderne, abritant des consoles de jeux vidéos et une installation moderne futuriste.

Hébé était pleine de surprises, et rejoignit la chambre avec les poupées. Plusieurs chats dormaient ici, et elle traversa la pièce, rejoignant une sorte de vivarium avec plusieurs tortues.

« J’ai bien conscience que mon union avec Héraclès est surprenante, Pit… Mais je sens en toi quelqu’un de bien, alors je vais te confier quelque chose qu’Hestia ne t’a sans doute pas dit. »

La Déesse se pinça les lèvres, avant de reprendre, en observant le lent déplacement de la tortue :

« J’ai toujours été l’intermédiaire entre l’Olympe et Maturin. Tu as entendu parler de lui ? C’est la Tortue… Le premier Gardien de la Tour, l’Esprit-Totem qui a jadis réuni l’intégralité des Dieux pour repousser les Grands Anciens. La Tortue se meure, toutefois, mais je continue à chanter pour lui. Je conserve mon esprit guilleret, car cela lui redonne espoir. »

La Tortue… L’ultime rempart contre le Roi Cramoisi, contre le retour des Grands Anciens, le socle sur lequel la Tour reposait actuellement. L’Ordre de Maturin avait été créé en son hommage, et l’Ordre Divin, religion monothéiste majoritaire sur Terra, avait également été fondée à l’image de la Tortue. Et, même sur Terre, les cultes les plus anciens faisaient de la tortue un animal protecteur, allégorie du monde entier.

Hébé poursuivit ensuite :

« Maturin nous aide encore… Partout, il réunit des guerriers, des champions qui viendront nous aider… Ton rôle n’est pas que de prendre l’Éclat d’Héphaïstos, Pit, il faut aussi aider nos deux prisonniers à s’échapper. Ils ont tenté d’affronter Zeus, mais ils ont sous-estimé sa puissance, ainsi que celle d’Héraclès. »

En évoquant son mari, le ton d’Hébé s’assombrit brièvement, comme si repenser à lui évoquait en elle de tristes et douloureux souvenirs.

« Je… Je ne peux pas trop t’en dire, Pit, ce sera à Héra de le raconter, mais… Je suppose que tu connais le mythe fondateur de l’Olympe, n’est-ce pas ? Le puissant Cronos, apprenant que l’un de ses enfants le tuerait, dévora tous ses enfants, à l’exception de Zeus, qui fut protégé par sa mère. En vengeance, Zeus libéra ses frères, et tua Cronos. Un mythe qui révèle toute l’ironie du destin et des prédictions, car c’est finalement Cronos qui provoqua son propre destin en apprenant son futur. De là découlent des débats passionnants sur le déterminisme et le libre-arbitre, mais ce n’est pas là ce que je souhaite te dire. »

Hébé se déplaça encore, rejoignant une pièce centrale avec une sorte de grand jeu central avec des boules. Le jeu ressemblait à un grand entonnoir métallique où on lançait des boules, qui descendaient à travers une série de canaux potentiels, et pouvaient tomber dans des cibles en contrebas. Un jeu assurément confectionné par Hermès, ou Héphaïstos. Hébé attrapa une boule, et la poussa en avant. Tandis que la boule roulait, heurtant et fracassant des murs, elle reprit :

« Cronos était lui-même le fils d’Ouranos, une divinité primordiale, appartenant à une plus vieille génération d’esprits issus de la Tour. Cronos était l’incarnation du Ciel, et Gaïa celle de la Terre. Ensemble, ils enfantèrent les Titans, mais Ouranos les enferme, il les séquestra dans les profondeurs de la Terre, jusqu’à ce que Cronos ne se révolte. L’histoire te semble familière, non ? Zeus et Cronos ont répété le même chemin que Cronos et Ouranos… Car Ouranos était contaminé, perverti par les Grands Anciens. C’est ce que Maturin m’a conté… Une corruption qui le frappa de plein fouet quand il s’opposa à eux. Cette corruption l’amena à haïr ses enfants, et, quand Cronos réussit à le tuer, il hérita de cette corruption. »

La jeune Déesse soupira une nouvelle fois, avant de poursuivre :

« Pour lutter contre cette maladie, Cronos décida d’utiliser la même prison que celle qu’Ouranos utilisa contre les siens, et se servit des frères et des sœurs de Zeus pour répandre en eux ce mal terrible. »

La voix d’Hébé se fit plus cassante, plus chevrotante. Elle s’était assise, la tête baissée, serrant les poings, et retenait difficilement ses larmes.

« Hestia, Déméter, Héra, Hadès, et Poséidon… Ses cinq frères et sœurs furent condamnés à ce supplice. Quand Zeus les libéra, il était impossible de les soigner. Ils étaient devenus des Dieux maléfiques, alors Zeus… Zeus a entrepris de les absorber, d’absorber tout ce maléfice en eux, et de le contenir en lui. C’est ça, Pit… C’est ça, la malédiction de l’Olympe. Depuis le début, nous portons en nous le poids de cette culpabilité, et le sacrifice que Zeus fit pour nous. Il renonça à sa propre santé mentale pour nous. Le rituel de Pandore n’avait que pour but de sceller tout ce mal dans une boîte dont il ne sortirait plus… Mais cela a été insuffisant. »

Elle soupira encore, les yeux embués, et le regarda ensuite en relevant la tête.

« Ils… Héra et Zeus ont scellé un pacte. Chaque fois que le mal revenait en Zeus, il… Il fécondait une femme sur Terre, et un enfant adultérin naissait, chargé du mal en lui, qu’Héra entreprenait alors de supprimer. Mais c’est en Héraclès que la malédiction s’est véritablement exprimée. Toute sa folie, tout ce côté schizophrène… C’est cela, Pit… C’est cela, la malédiction de l’Olympe. »