Secours en péril (Grayle-Starfire)
Posté : 08 juil. 2025 21:33
Les bottes de Grayle s'enfoncèrent dans le sol spongieux avec un léger chuintement. Il s'arrêta, observant ce nouveau monde avec attention. L'air était dense, chargé d'une humidité qui portait des parfums familiers, un mélange subtil de lavande et de sève de pin.
- Analyse atmosphérique confirmée, annonça une membre d'équipage dans le communicateur, sa voix légèrement déformée par les interférences magnétiques de la planète. Oxygène à 22%, pression normale, gravité légèrement plus forte que les standards. Vous pouvez retirer vos masques.
Il s’exécuta, avant de faire signe au reste de l'équipe de faire de même. Les mois passés à bord du vaisseau de Koriand'r lui avaient permis de tisser des liens solides avec l'équipage. Que ce soit sur 16CignyB ou sur Proxima, ils avaient affronté ensemble assez de dangers pour qu'une confiance mutuelle s'installe naturellement.
Il accrocha son masque à la ceinture de sa combinaison orange. Moulante, cette dernière ne cachait rien des formes de Grayle, en particulier son bassin large, ses hanches épaisses et ses bras noueux. Koriand'r lui avait dit en riant qu'elle moulait adorablement son cul. Elle n'avait pas tort.
L'air frais envahit ses poumons, et il inspira avec force, son corps subrepticement engourdi, alors que sa température interne montait subtilement. À sa droite, le géologue de l'équipage scrutait déjà son scanner portable se tenant près d'un arbre auburn étrange, dont l'écorce semblait avoir été remplacée par de la chair, qui pulsait paresseusement.
- Flippant.
- Je suis d'accord, mais au moins, ce n'est pas hostile. Ils regardèrent autour d'eux. Les arbres - si on pouvait les appeler ainsi - se dressaient jusqu'à 15 mètres de haut, des branches molles faisant penser à des lianes pendant d'autres plus larges qui semblaient presque... musclées. La mousse sous leurs pieds était rose, mais, outre cette couleur étrange, semblait parfaitement ordinaire.
- Le signal de détresse provenait de cette direction indiqua Grayle, désignant du doigt une vallée où la végétation semblait plus dense, presque noire dans l'ombre des falaises cristallines.Au loin, les chants harmonieux d'oiseaux encore trop lointains pour être vus emplissaient la vallée.
- Alors allons-y.
- Attend.
Les siècles d'expérience lui avaient appris à reconnaître les signes et de garder une curiosité prudente. Le Starfire ne pouvait pas se permettre d'ignorer un signal de détresse, et aucune activité suspecte n'avait été détectée sur la planète, mais la possibilité d'une piège tendu par des pirates stellaires n'étaient pas à écarter. C'est d'ailleurs pour cette raison qu'une partie seulement de l'équipage avait été envoyé sur le sol, Grayle à leur tête. L'expérience de l'immortel et son incapacité à mourir faisait de lui le parfait éclaireur. Il activa son communicateur.
- Koriand'r, rien à signaler pour l'instant. La planète est étrange, mais sans plus. Je me dirige vers le signal, je devrais arriver dans 45 minutes, je bipe toutes les 10. Si on ne répond pas d'ici une heure, descendez nous chercher.
- Ca va, Grayle ?
- Nous ne sommes pas seuls. Nous ne sommes jamais seuls. Animaux, humains ou autres, le danger est toujours présent. Surtout pour vous.
Pendant un très bref instant, les chants des animaux s'arrêtèrent. Un silence absolu tomba sur la forêt, alors que la mousse bioluminescente devint plus pâle, comme si la vie elle-même retenait son souffle, avant de retrouver ses couleurs. Le silence n'avait duré qu'une seconde et demie, deux secondes peut-être. Un bref instant et une éternité. Comme un simple bug dans une vidéo.
Son instinct lui soufflait qu'ils étaient observés, jaugés par quelque chose d'invisible. Il fronça les sourcils, épaulant avec regret un fusil laser, nécessaire pour leur protection.
- Mes instruments détectant des perturbations bioélectriques étranges. murmura une xenobiologiste. Comme un réseau neural étendu.
- Une intelligence collective, peut-être ? hasarda Grayle.
- Oui. Très présent sur beaucoup de planètes primitives, où la vie est avant tout insectoïde. Ce n'est peut-être pas dangereux, mais tu as raison. Restons sur nos gardes.
- Starfire, reprit-il dans son communicateur, sa voix cette fois plus tendue. Apparemment, La faune locale a un comportement... organisé. Garde les systèmes d'armement en veille. Et... prépare toi à sauver mon petit cul moulé, au cas où.
- Analyse atmosphérique confirmée, annonça une membre d'équipage dans le communicateur, sa voix légèrement déformée par les interférences magnétiques de la planète. Oxygène à 22%, pression normale, gravité légèrement plus forte que les standards. Vous pouvez retirer vos masques.
Il s’exécuta, avant de faire signe au reste de l'équipe de faire de même. Les mois passés à bord du vaisseau de Koriand'r lui avaient permis de tisser des liens solides avec l'équipage. Que ce soit sur 16CignyB ou sur Proxima, ils avaient affronté ensemble assez de dangers pour qu'une confiance mutuelle s'installe naturellement.
Il accrocha son masque à la ceinture de sa combinaison orange. Moulante, cette dernière ne cachait rien des formes de Grayle, en particulier son bassin large, ses hanches épaisses et ses bras noueux. Koriand'r lui avait dit en riant qu'elle moulait adorablement son cul. Elle n'avait pas tort.
L'air frais envahit ses poumons, et il inspira avec force, son corps subrepticement engourdi, alors que sa température interne montait subtilement. À sa droite, le géologue de l'équipage scrutait déjà son scanner portable se tenant près d'un arbre auburn étrange, dont l'écorce semblait avoir été remplacée par de la chair, qui pulsait paresseusement.
- Flippant.
- Je suis d'accord, mais au moins, ce n'est pas hostile. Ils regardèrent autour d'eux. Les arbres - si on pouvait les appeler ainsi - se dressaient jusqu'à 15 mètres de haut, des branches molles faisant penser à des lianes pendant d'autres plus larges qui semblaient presque... musclées. La mousse sous leurs pieds était rose, mais, outre cette couleur étrange, semblait parfaitement ordinaire.
- Le signal de détresse provenait de cette direction indiqua Grayle, désignant du doigt une vallée où la végétation semblait plus dense, presque noire dans l'ombre des falaises cristallines.Au loin, les chants harmonieux d'oiseaux encore trop lointains pour être vus emplissaient la vallée.
- Alors allons-y.
- Attend.
Les siècles d'expérience lui avaient appris à reconnaître les signes et de garder une curiosité prudente. Le Starfire ne pouvait pas se permettre d'ignorer un signal de détresse, et aucune activité suspecte n'avait été détectée sur la planète, mais la possibilité d'une piège tendu par des pirates stellaires n'étaient pas à écarter. C'est d'ailleurs pour cette raison qu'une partie seulement de l'équipage avait été envoyé sur le sol, Grayle à leur tête. L'expérience de l'immortel et son incapacité à mourir faisait de lui le parfait éclaireur. Il activa son communicateur.
- Koriand'r, rien à signaler pour l'instant. La planète est étrange, mais sans plus. Je me dirige vers le signal, je devrais arriver dans 45 minutes, je bipe toutes les 10. Si on ne répond pas d'ici une heure, descendez nous chercher.
- Ca va, Grayle ?
- Nous ne sommes pas seuls. Nous ne sommes jamais seuls. Animaux, humains ou autres, le danger est toujours présent. Surtout pour vous.
Pendant un très bref instant, les chants des animaux s'arrêtèrent. Un silence absolu tomba sur la forêt, alors que la mousse bioluminescente devint plus pâle, comme si la vie elle-même retenait son souffle, avant de retrouver ses couleurs. Le silence n'avait duré qu'une seconde et demie, deux secondes peut-être. Un bref instant et une éternité. Comme un simple bug dans une vidéo.
Son instinct lui soufflait qu'ils étaient observés, jaugés par quelque chose d'invisible. Il fronça les sourcils, épaulant avec regret un fusil laser, nécessaire pour leur protection.
- Mes instruments détectant des perturbations bioélectriques étranges. murmura une xenobiologiste. Comme un réseau neural étendu.
- Une intelligence collective, peut-être ? hasarda Grayle.
- Oui. Très présent sur beaucoup de planètes primitives, où la vie est avant tout insectoïde. Ce n'est peut-être pas dangereux, mais tu as raison. Restons sur nos gardes.
- Starfire, reprit-il dans son communicateur, sa voix cette fois plus tendue. Apparemment, La faune locale a un comportement... organisé. Garde les systèmes d'armement en veille. Et... prépare toi à sauver mon petit cul moulé, au cas où.