Liens de sang, cœurs inconnus( Sanitas & les jumeaux)
Posté : 28 juil. 2025 16:43
Le Palais du roi des cavaliers du plaisir , avec ses colonnes nacrées et ses rideaux ondoyants de soie pourpre, brillait sous le soleil fin d’après-midi comme un joyau lascif. Si l’endroit faisait rêver les nobles et trembler les apprentis, Ratiya, elle, avait le cœur noué.
Pas à cause du faste.
Mais à cause de l’homme qui l’attendait à l’intérieur. Ou plutôt, des deux hommes.
Le Roi des Cavaliers du Plaisir, maître de ce domaine de tentations et Sanitas, son cavalier le plus énigmatique.
En montant les marches polies du palais, son ventre se serra. Elle allait parler de Sanitas au roi. À voix haute. Officiellement.
Et tout Lustoria le savait, bien sûr. Depuis des mois, on murmurait dans les jardins suspendus, dans les allées de la Grand-Marché, dans les bains parfumés… que Sanitas, le cavalier impitoyable, passait beaucoup trop de temps ensemble.
Personne ne les avait surpris dans une étreinte, non. Mais tout le monde avait vu les regards. Les silences. Les absences partagées.
Et aujourd’hui, Ratiya, cette femme d’ombre et de soins, entrait dans le cœur du pouvoir pour poser une question qu’elle n’aurait jamais cru formuler :
Pouvoir partir avec lui.
La salle d’audience l’engloutit dans sa chaleur feutrée. Les murs baignés de lumière rouge sombre vibraient d’une musique à peine audible, une mélodie sensuelle et grave qui donnait l’impression d’entrer dans un rêve éveillé.
Sur son trône bas, le Roi, silhouette détendue mais impériale, la regardait approcher.
À sa droite, comme toujours… Sanitas.
Son cœur battait plus fort. Le roi la regardait déjà. Son visage fermé, grave, et pourtant elle le savait attentif. Il n’avait pas besoin de mots pour la rassurer. Il suffisait qu’il soit là.
Elle inspira, s’approcha encore… et s’inclina avec dignité.
— Majesté… merci de m’accueillir en ces murs. Je suis Ratiya , une fille du peuple , je suis Heurbologue de Lustoria. Je sais que je ne suis ni noble, ni stratège, ni courtisane. Mais je viens avec une demande sincère… portée depuis longtemps.
Le roi la fixa sans rien dire, curieux. Son regard ne la jugeait pas encore. Il attendait.
— Je souhaite me rendre à Mijak. Ce n’est pas un caprice. Les plantes que je cherche n’existent pas à Lustoria. Elles poussent sur les plateaux secs, dans les crevasses des gorges rouges. Des herbes oubliées, anciennes. Des racines aux vertus de guérison que j’ai étudiées longtemps, mais que je n’ai jamais pu toucher du doigt.
Sa voix trembla légèrement, mais elle continua.
— Mais Mijak n’est pas une terre de paix. Et moi… je ne suis pas une voyageuse aguerrie. Je suis herboriste. Je soigne. J’écoute. Je ne me bats pas.
Elle se tourna alors légèrement vers Sanitas. Ses mots se firent plus prudents. Plus intimes.
— J’ai appris, par des rumeurs… et des gens qui parlent plus qu’ils ne devraient… que Sanitas connaît bien Mijak. Les sentiers. Les vents. Les clans sauvages.
Un silence. Puis, plus bas :
— Et je le connais, moi aussi. Il est souvent venu chez moi. Pour des blessures, des douleurs… oui. Mais pas seulement. Avec le temps, nous avons construit une confiance rare. Profonde. Et je sais, je sens… que s’il m’accompagnait là-bas, je pourrais accomplir ce voyage sans peur. Je me sentirais en sécurité. En équilibre.
Un murmure passa dans la pièce, comme un courant d’air invisible. Mais Ratiya, déterminée, s’avança de quelques pas supplémentaires.
Puis, sans dire un mot de plus, elle posa un genou à terre, puis l’autre. Elle baissa humblement les yeux, les mains posées à plat sur le sol elle y posa sa tête.
Un silence total s’abattit dans la salle.
Elle s’inclinait, dans un geste d’humilité sincère mais non soumise.
Pas parce qu’elle se sentait inférieure. Parce qu’elle savait ce qu’elle demandait. Et qu’elle le demandait avec le cœur. Dans ce silence suspendu, elle entendit presque son sang battre dans ses tempes. Elle ne savait pas si le roi allait rire, s’irriter, ou simplement refuser. Mais elle savait une chose : elle n’avait jamais parlé avec autant de vérité et de sincérité. Elle sentait les regards sur elle. Et c’était tout ce dont elle avait besoin pour rester à genoux… sans honte, mais avec espoir.
Pas à cause du faste.
Mais à cause de l’homme qui l’attendait à l’intérieur. Ou plutôt, des deux hommes.
Le Roi des Cavaliers du Plaisir, maître de ce domaine de tentations et Sanitas, son cavalier le plus énigmatique.
En montant les marches polies du palais, son ventre se serra. Elle allait parler de Sanitas au roi. À voix haute. Officiellement.
Et tout Lustoria le savait, bien sûr. Depuis des mois, on murmurait dans les jardins suspendus, dans les allées de la Grand-Marché, dans les bains parfumés… que Sanitas, le cavalier impitoyable, passait beaucoup trop de temps ensemble.
Personne ne les avait surpris dans une étreinte, non. Mais tout le monde avait vu les regards. Les silences. Les absences partagées.
Et aujourd’hui, Ratiya, cette femme d’ombre et de soins, entrait dans le cœur du pouvoir pour poser une question qu’elle n’aurait jamais cru formuler :
Pouvoir partir avec lui.
La salle d’audience l’engloutit dans sa chaleur feutrée. Les murs baignés de lumière rouge sombre vibraient d’une musique à peine audible, une mélodie sensuelle et grave qui donnait l’impression d’entrer dans un rêve éveillé.
Sur son trône bas, le Roi, silhouette détendue mais impériale, la regardait approcher.
À sa droite, comme toujours… Sanitas.
Son cœur battait plus fort. Le roi la regardait déjà. Son visage fermé, grave, et pourtant elle le savait attentif. Il n’avait pas besoin de mots pour la rassurer. Il suffisait qu’il soit là.
Elle inspira, s’approcha encore… et s’inclina avec dignité.
— Majesté… merci de m’accueillir en ces murs. Je suis Ratiya , une fille du peuple , je suis Heurbologue de Lustoria. Je sais que je ne suis ni noble, ni stratège, ni courtisane. Mais je viens avec une demande sincère… portée depuis longtemps.
Le roi la fixa sans rien dire, curieux. Son regard ne la jugeait pas encore. Il attendait.
— Je souhaite me rendre à Mijak. Ce n’est pas un caprice. Les plantes que je cherche n’existent pas à Lustoria. Elles poussent sur les plateaux secs, dans les crevasses des gorges rouges. Des herbes oubliées, anciennes. Des racines aux vertus de guérison que j’ai étudiées longtemps, mais que je n’ai jamais pu toucher du doigt.
Sa voix trembla légèrement, mais elle continua.
— Mais Mijak n’est pas une terre de paix. Et moi… je ne suis pas une voyageuse aguerrie. Je suis herboriste. Je soigne. J’écoute. Je ne me bats pas.
Elle se tourna alors légèrement vers Sanitas. Ses mots se firent plus prudents. Plus intimes.
— J’ai appris, par des rumeurs… et des gens qui parlent plus qu’ils ne devraient… que Sanitas connaît bien Mijak. Les sentiers. Les vents. Les clans sauvages.
Un silence. Puis, plus bas :
— Et je le connais, moi aussi. Il est souvent venu chez moi. Pour des blessures, des douleurs… oui. Mais pas seulement. Avec le temps, nous avons construit une confiance rare. Profonde. Et je sais, je sens… que s’il m’accompagnait là-bas, je pourrais accomplir ce voyage sans peur. Je me sentirais en sécurité. En équilibre.
Un murmure passa dans la pièce, comme un courant d’air invisible. Mais Ratiya, déterminée, s’avança de quelques pas supplémentaires.
Puis, sans dire un mot de plus, elle posa un genou à terre, puis l’autre. Elle baissa humblement les yeux, les mains posées à plat sur le sol elle y posa sa tête.
Un silence total s’abattit dans la salle.
Elle s’inclinait, dans un geste d’humilité sincère mais non soumise.
Pas parce qu’elle se sentait inférieure. Parce qu’elle savait ce qu’elle demandait. Et qu’elle le demandait avec le cœur. Dans ce silence suspendu, elle entendit presque son sang battre dans ses tempes. Elle ne savait pas si le roi allait rire, s’irriter, ou simplement refuser. Mais elle savait une chose : elle n’avait jamais parlé avec autant de vérité et de sincérité. Elle sentait les regards sur elle. Et c’était tout ce dont elle avait besoin pour rester à genoux… sans honte, mais avec espoir.