Présentation
Posté : 29 juil. 2025 00:50

Arcadia Bay avec à droite dans les bois, l'académie Blackwell, tout au Nord le phare sur son promontoire, et nichée au bord de l'océan, la ville.

Le plan, au plus simple ...
Clairement, Arcadia Bay est le dernier endroit au monde où l'on aimerait passer ses vacances. Et si par miracle, vous auriez à y envoyer une carte postale à quelqu'un, vous écririez le nom de la personne, Arcadia Bay, 97141 OREGON - USA. Inutile de mettre un numéro et nom de rue, tout le monde se connait là-bas et le facteur est le même depuis plus de quarante ans ...
Donc Arcadia Bay est une localité située en Oregon, aux Etats-Unis, à l'ouest de Portland, sur le même parallèle, et posée au bord de l'océan pacifique. On y accède en voiture en prenant l'autoroute 101 qui est le grand axe Nord-Sud qui traverse l'Oregon et la Californie, et quand autour de vous il n'y a plus rien d'autres que des collines et des conifères, et qu'il fait beaucoup moins chaud qu'à Los Angeles, vous prenez la seule et unique sortie qui n'intéresse personne et vous suivez une route sinueuse qui semble ne mener nul part. Après une heure, ou plus, si la brume du matin ne s'est pas levée, l'odeur d'iode dans l'air indiquera que vous êtes proches de l'océan, et après avoir passé une dernière colline boisée, vous découvrirez Arcadia Bay nichée ... dans la baie qui lui donne son nom.
Vous serez surement déçus car on est loin de l'idée qu'on pourrait se faire d'un coin sympa au fin fond des States.
Cette petite ville portuaire de 2000 habitants est scindée en deux pôles :
Le centre-ville, modeste mais vivant, aligne ses façades vieillissantes, ses petites boutiques à l'ancienne, un vieux cinéma, un snack, une supérette, et un resto-diner ouvert jour et nuit. Le tout dégage un charme d’un autre temps, figé dans les années 90, comme si Arcadia Bay refusait d’entrer dans le monde moderne.
Les zones résidentielles s’étalent à flanc de colline, mêlant pavillons modestes, mobile-homes décrépis, et quelques résidences plus cossues surplombant la baie.
L'activité de la ville tourne autour de son port de pêche qui couvre les besoins en produits de la mer frais des petites villes environnantes.
A une époque, il y eut un développement de l'industrie du bois mais il n'en reste aujourd'hui qu' une grande scierie abandonnée à quelques kilomètres du centre ville, dans les bois.
Mais le véritable centre d'intérêt est l'académie Blackwell qui outre, représentant le seul établissement scolaire tous niveaux du coin, accueille aussi depuis longtemps une école de photographie réputée dans le monde entier. Allez savoir comment elle est arrivée ici ... En tout cas, elle permet une certaine rotation annuelle d'étudiants qui viennent chercher ici l'inspiration et la formation dans ce domaine des arts. Elle offre une possibilité de logement en internat.


L'académie Blackwell et son internat
Et puis, il y a le Phare ... Il y a toujours un phare dans les histoires de marins et Arcadia Bay peut se targuer d'avoir le sien.
Dressé sur une falaise abrupte à l’extrémité nord de la ville, le phare d’Arcadia Bay domine l’horizon. On y accède par un sentier de terre battue, bordé de fougères hautes et de racines noueuses, qui serpente à travers une pinède clairsemée. L’air y est plus vif, plus chargé de sel et de mystère.
La structure elle-même est une tour blanche érodée par le temps, frappée par les vents de l’océan et les orages du Pacifique. Les peintures sont écaillées, les marches de pierre humides et glissantes, mais l’ensemble tient encore debout, comme une relique vivante d’un passé qui ne veut pas mourir.
Autour du phare, la nature est brute, presque indomptée. Un petit banc de bois vermoulu fait face à l’océan. De là, la vue est à couper le souffle : la baie, le centre-ville minuscule au loin, les docks et les quais, et, plus loin encore, l’horizon gris et mouvant de l’océan.
Mais au-delà de son rôle de guide pour les navires – rôle d’ailleurs devenu purement symbolique avec les technologies modernes –, le phare est une présence. Une légende. Les anciens disent qu’il a toujours été là. Que les tempêtes les plus féroces ne l’ont jamais renversé. Que parfois, la nuit, ses lumières tournent alors qu’il n’est plus alimenté. Certains prétendent même entendre des murmures dans le vent autour de sa lanterne.
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En terme d'ambiance générale, Arcadia Bay est une ville suspendue entre beauté et mélancolie. La lumière y est souvent douce, brumeuse, comme tamisée par la nostalgie. On y ressent une forme d’isolement, presque confortable, presque inquiétant. C’est un lieu où le temps s’étire, où les silences ont du poids, où chaque bâtiment semble chargé d’un passé invisible.
Les orages y sont fréquents, souvent soudains, et donnent à la baie une dimension dramatique presque surnaturelle. À l’inverse, les couchers de soleil sur la plage ou depuis les falaises offrent des moments de grâce intouchables, figés dans l’éternité.
En personnalités locales, la famille Prescott est fortunée. Enrichie au fil des décennies passées par des investissements fructueux dans le bois, elle a su se reconvertir et possède aujourd'hui de grands espaces terriens qu'elle souhaiterait transformer en quartiers résidentiels haut de gamme pour les riches californiens en quête d'air pur. idéalement en rasant quelques collines, un golf pourrait être installé et même un grand hôtel pourrait voir le jour si des activités touristiques sont développés. Ce sont de grands projets et la population locale s'y oppose. les Prescott soudoient élus locaux, policiers de la ville et même les instances de l'académie Blackwell. D'ailleurs, autre personnage important: Raymond Wells, directeur de la dite académie, terreur des élèves et prompt à brosser les Prescott dans le sens du poil tant qu'ils financent le fonctionnement de l'établissement ...
La population, elle, est composée de familles de marins, de travailleurs simples, de quelques spécialistes du secteur tertiaire. Tout le monde travaille pour vivre et ... la vie est dure. Les conditions de vie moyennes favorisent la délinquance et comme partout, le marché des stupéfiants fleuris sans que personne ne s'en soucie vraiment.
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Mais ce qui fait d'Arcadia Bay un point très particulier, sans que personne ne le sache, sauf une poignée d'initiés que vous connaissez bien, c'est qu'elle se situe sur un nœud du multivers, un accès autant qu'une sortie pour les flux d'énergies universels qui régissent la structure des mondes. Moins important que Terra, ce nœud représente quand même un pilier terrestre et donc, est soumis à la surveillance d'un Gardien-Totem, le Papillon.

Pour certains, c'est juste un insecte. Pour d'autres, c'est un magnifique condensé de grâce et de couleurs chatoyantes, aussi merveilleux que fragile. On le représente en peinture; on le capture pour l'observer; on l'encadre percé d'une aiguille pour l'exposer dans des muséums. Le papillon est aussi agent pollinisateur, diffuseur de vie et participant actif à la tentative de sauvegarde écologique de bien des endroits.
Mais le Papillon, c'est aussi un être central, ancien, esprit divin remontant au commencement de toutes les Créations. Il est un marqueur dans le temps et l'espace, une représentation de l'éternité qui se fige et le maillon indispensable à la trame décidée pour le Multivers. Tout comme Maturin, le Papillon est un Gardien-Totem. Mais contrairement à la Tortue, il ne se contente pas du domaine de la sagesse et de la voie maitrisée du Bien. Non, le Papillon navigue et oriente sur le chemin des possibilités. Son vol est chaotique, saccadé, imprécis. Ses intentions ne sont pas claires et ses objectifs ne sont pas clairement identifiés. Fondamentalement, il dispose des mêmes attributs que son aînée; seulement ses déplacements erratiques lui font frôler bien souvent les limites de l'acceptable, surtout lorsqu'il s'agit de combattre le Mal. C'est pourquoi les hérauts qu'il choisit sont d'improbables élus, de parfaits inconnus sans grandeur qui ne présentent rien d'exceptionnel pour le commun des mortels. Seul le Papillon décèle chez eux le signe infime qui augurera un destin extraordinaire et une fois que l'Immortel est choisi, car il s'agit bien d'Immortels, il est aussitôt abandonné. Le Papillon ne guide pas vraiment, il donne des indices, érige des obstacles à passer, brise pour mieux reconstruire, brûle pour mieux éteindre, ou transgresse pour mieux faire accepter. Il donne des pouvoirs inachevés, parfois handicapants, souvent difficiles à comprendre. Rien n'est facile avec lui et sa présence peut être aussi rassurante que considérée comme une malédiction. Et puis surtout, être élu du Papillon entraine inévitablement souffrance et sacrifice. Qu'attendre d'autre d'un être aussi beau qu'éphémère?