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Oups... I did it again ? [PV : Nebethysia]

Posté : 09 sept. 2025 02:07
par Le Lys
L’eau chaude ruisselait sur la peau de Nitocris, cascadant en fines gouttelettes le long de ses courbes délicates, apaisant les tensions résiduelles de cette nuit inoubliable. La douche, un sanctuaire de vapeur parfumée au jasmin, était un rituel bienvenu après les heures passées à explorer des plaisirs qu’elle n’aurait jamais imaginés. Assise sur le banc de marbre tiède, elle laissa ses doigts tracer distraitement les contours de son tatouage de papillon au bas-ventre, encore sensible d’une chaleur fantôme. Ses pensées dérivèrent inévitablement vers Tsukiko, cette cliente audacieuse et tendre qui l’avait guidée à travers l’orgasme libérateur, sa bouche experte enveloppant son membre avec une douceur qui avait fait exploser les barrières de sa timidité. Le souvenir de ce baiser sur ses lèvres intimes, de la caresse de sa langue sur son gland palpitant, fit rougir ses joues malgré la solitude de la cabine. « Comment... comment ai-je pu me laisser aller comme ça ? » murmura-t-elle pour elle-même, un frisson la traversant alors que l’image de leurs corps enlacés refaisait surface, ses gémissements étouffés, la pression montante jusqu’à l’explosion, et ce soulagement exquis qui avait enfin dissipé le sort défaillant.

Elle secoua la tête, tentant de chasser ces visions enivrantes, et coupa l’eau. L’air frais de la salle de bain la fit frissonner, ses tétons se durcissant sous l’effet du contraste. Nue et vulnérable, sa peau encore perlée de gouttes, elle s’approcha du casier où elle avait laissé ses vêtements, une simple robe de soie légère, typique des Papillons de Soie comme elle, et ses sous-vêtements brodés. Mais... rien. Le casier était vide, comme si une main invisible avait tout emporté, y compris la serviette moelleuse qu’elle avait prévue pour se sécher. « Qu... quoi ? » balbutia-t-elle, son cœur s’emballant. Panique instinctive, elle fouilla frénétiquement les étagères, mais seul un vide moqueur l’accueillit. Était-ce une farce d’une collègue plus expérimentée ? Ou un caprice du Lys lui-même ? Ses joues s’empourprèrent déjà, l’idée de traverser les couloirs nue comme un ver la terrifiait. Sans hésiter, elle invoqua son pouvoir d’un murmure tremblant, activant la magie de son tatouage qui fit apparaître son drap enchanté, l’artefact ancien se matérialisant dans un éclat rosé subtil. Elle s’y enroula étroitement, le tissu l’enveloppant comme une ombre protectrice, la rendant invisible aux yeux des autres, une ombre fantomatique, inaudible et intangible pour les regards indiscrets.

Pieds nus sur le sol froid des couloirs, Nitocris avançait à pas prudents, le drap serré contre sa poitrine comme un bouclier dérisoire. Le Lys bruissait de vie : des rires étouffés, des murmures lascifs, le cliquetis de talons sur le marbre. Elle longeait les murs ornés de fresques sensuelles, évitant les groupes de Papillons qui déambulaient, une Bronze aux courbes athlétiques, riant avec une Argent aux yeux pétillants, leurs tenues vaporeuses frôlant l’air. « Ne pas se faire repérer... juste ma chambre, vite » se répétait-elle intérieurement, le cœur battant. Son invisibilité la protégeait, mais chaque pas la faisait se sentir exposée, vulnérable, comme si le drap pouvait glisser à tout instant. Le tissu effleurait sa peau nue, chatouillant ses cuisses et son intimité encore sensible du souvenir récent, ravivant une chaleur traîtresse au creux de son ventre.

Mais le destin, cruel farceur, en décida autrement. Au détour d’un couloir faiblement éclairé par des lampes à huile, le bord du drap accrocha maladroitement le talon de son pied nu. Elle trébucha, un cri muet montant dans sa gorge, et s’étala de tout son long sur le sol dallé, le tissu se dénouant dans sa chute comme une traîtresse et disparaissant dans un éclat rosé fugace, comme si la magie elle-même l’abandonnait. Nue, complètement exposée, ses seins ronds se soulevant au rythme de sa respiration paniquée, ses cuisses serrées instinctivement pour cacher son intimité, et son tatouage luisant faiblement comme un aveu honteux, elle se retrouva aux pieds d’une inconnue qui se tenait là, immobile. Une cliente ? Une Veilleuse ? Peu importait, le regard de l’autre la transperça comme une flèche.

« Ah ! N-non... ! P-pardon, je... je ne voulais pas... » bafouilla Nitocris, sa voix aiguë et tremblante brisant le silence, ses joues virant au cramoisi absolu. Elle roula sur elle-même, tentant frénétiquement de se couvrir de ses bras croisés sur sa poitrine et ses mains plaquées contre son bas-ventre, mais la honte la submergea en une vague brûlante, ses yeux larmoyants évitant tout contact, son corps nu se recroquevillant en position fœtale. « Ne... ne regardez pas, s’il vous plaît... C’est... c’est une erreur... » gémit-elle, la voix étouffée par l’humiliation, priant pour que la terre s’ouvre sous elle. Dans un sursaut de désespoir, son tatouage pulsa d’une lueur rose vive, et elle murmura d’une voix chevrotante : « Apparais... cache-moi ! » Mais rien ne se passa ; la magie refusait de répondre, la laissant désespérément exposée, tremblante et rougissante sous le regard de l’inconnue.

Re: Oups... I did it again ? [PV : Nebethysia]

Posté : 11 sept. 2025 00:27
par Nebethysia
On dit que la mort ne dort jamais et qu’elle n’a jamais le temps de prendre du temps pour soi. C’est ce que se répétait Nebethysia… mais aujourd’hui, elle avait décidé de faire autrement. Aujourd’hui, elle prendrait du temps pour elle et laisserait son travail de côté, d’autant qu’elle avait déjà fauché une bonne dizaine d’âmes durant la nuit et la matinée.
À force de voyager entre les mondes pour accomplir ses devoirs, elle avait souvent entendu parler d’un lieu de plaisirs. Un endroit où elle pourrait se détendre, laissant ses familiers poursuivre les recherches pour le reste de la journée. Visualisant les lieux qu’on lui avait décrits, elle fit apparaître un portail et le traversa. Elle se retrouva alors face à une devanture qui respirait le luxe. Heureusement, depuis sa naissance, elle avait appris à mettre de l’argent de côté pour l’utiliser au moment opportun.

Elle portait l’une de ses tuniques noires, assez courtes, au long décolleté dévoilant la naissance de sa poitrine. Elle avait fait un effort vestimentaire pour l’occasion. Comme toujours, elle portait ses bijoux habituels, dont elle se séparait rarement ; seule sa ceinture manquait, car elle n’apparaissait qu’avec son autre forme. En entrant, elle se dirigea vers l’accueil pour découvrir ce qu’on lui proposait. Pour l’instant, elle n’arrivait pas à se décider : toutes les personnes travaillant ici éveillaient son envie. Cela faisait longtemps qu’elle n’avait pas goûté aux plaisirs, et cet endroit semblait réunir tout ce dont elle avait besoin aujourd’hui. La divinité s’écarta donc, disant qu’elle allait réfléchir pour ne pas gêner les autres clients.

En marchant sur le côté, elle croisa une jeune femme qui venait littéralement d’apparaître devant ses yeux… et qui était nue. Son regard, presque froid, se posa sur elle alors que la demoiselle tentait vainement de dissimuler son corps. Nebethysia se pencha vers elle, essayant d’adoucir sa voix.

— Ce n’est rien, petite demoiselle. Un corps comme le tien ne devrait pas se cacher sous un manteau d’invisibilité. Tu pourrais même tromper la mort, de cette façon.

Franche et directe, Nebethysia n’aimait pas tourner autour du pot. Elle observa la jeune femme rougir et parler toute seule, sans doute en train d’essayer de se dissimuler à nouveau grâce à une certaine magie. La faucheuse aurait pu en rire, mais elle se rappela combien il lui avait fallu de temps et d’efforts pour maîtriser ses propres enseignements.
Sous sa forme de déesse, elle ne portait pas son voile. Pourtant, en voyant la créature recroquevillée au sol, elle ne put se résoudre à la laisser ainsi. Elle prit alors sa forme de faucheuse : sa robe s’allongea jusqu’à ses pieds, sa ceinture apparut, tout comme son voile. Elle le retira et le posa délicatement sur la jeune femme pour cacher sa nudité. Voyant que ce geste semblait l’apaiser, Nebethysia caressa doucement sa tête, comme on rassurerait un animal effrayé.

— Puis-je… ou plutôt, je vais te choisir pour aujourd’hui. C’est ma première visite ici, alors je compte sur toi pour tout m’apprendre, ma petite.

Re: Oups... I did it again ? [PV : Nebethysia]

Posté : 23 sept. 2025 01:41
par Le Lys
L’air frais du couloir semblait s’alourdir autour de Nitocris, son corps désormais enveloppé d’un long voile offert par l’inconnue, une barrière douce qui masquait sa nudité humiliante. Tremblante, elle sentit la chaleur de la honte s’atténuer légèrement sous le tissu protecteur, ses bras croisés se relâchant doucement, ses mains ajustant le voile contre son bas-ventre avec une nervosité palpable. Le tatouage de papillon au creux de son abdomen luisait faiblement, un rappel discret de son appartenance au Lys, mais la magie qui l’avait abandonnée restait silencieuse après sa chute. Les mots de l’inconnue résonnèrent dans son esprit, francs et apaisants, et elle releva timidement les yeux, croisant un regard exempt de moquerie ou d’hostilité. « T-tromper la mort… ? » balbutia-t-elle, sa voix tremblante teintée d’une gêne persistante. « M-merci… pour le compliment… je… je ne sais pas quoi dire… » Ses joues s’empourprèrent davantage, et elle baissa le regard, ses doigts serrant le voile comme une ancre de sécurité.

Elle tenta de se redresser, ses mouvements maladroits trahissant son trouble, mais le long voile l’enveloppa avec une tendresse inattendue, calmant les battements frénétiques de son cœur. La caresse sur sa tête la fit sursauter, un frisson la traversant, et elle murmura enfin : « Je… je m’appelle Nitocris, » sa voix à peine audible, empreinte d’une timidité écrasante. « Je suis… une Papillon de Soie, ici au Lys… » Elle hésita, son esprit tourbillonnant. Être choisie ? Elle ? Une novice hésitante parmi les Papillons de Diamant, ces figures éclatantes de beauté et d’expérience qui dominaient les couloirs ? « J-je suis surprise… Il y a des Papillons de Diamant, bien plus belles et expérimentées que moi… Je ne comprends pas pourquoi vous me choisissez… » Ses grands yeux s’emplirent d’une lueur incertaine, et elle rougit jusqu’aux oreilles, triturant nerveusement le bord du voile.

Malgré sa timidité, une étincelle de devoir s’alluma en elle. Elle devait essayer, pour le Lys, pour cette inconnue qui lui offrait une chance. « Je… je vais faire de mon mieux, même si je suis inexpérimentée, » dit-elle, sa voix gagnant une légère fermeté malgré les bafouillages. Elle ferma les yeux un instant, se concentrant, et invoqua son tatouage d’un geste hésitant. Une lueur rosée jaillit, et de son espace de stockage émergea un petit carnet au style égyptien, ses pages jaunies ornées de hiéroglyphes délicats. Elle l’ouvrit avec précaution, ses doigts tremblants feuilletant les notes prises lors de sa formation – des conseils sur la posture, les salutations, les manières de répondre aux désirs des clientes. « Souriez… soyez attentive… laissez-les guider… » murmura-t-elle, lisant à voix basse, son visage rougissant à chaque ligne sur les interactions intimes.

Elle releva les yeux vers l’inconnue, serrant le carnet contre sa poitrine comme un bouclier. « Je… je vais essayer de vous apprendre ce que je sais, » dit-elle, un sourire timide effleurant ses lèvres. Puis, avec une audace fragile, elle osa poser la question : « Que… que voudriez-vous faire, madame ? Peut-être un bain relaxant à l’Onsen, un verre au Bar chic, ou une promenade sur la Plage ? » Sa voix vacilla, mais elle soutint le regard, curieuse malgré elle, son cœur battant à l’idée de plonger dans l’inconnu avec cette femme mystérieuse qui avait vu au-delà de sa honte.

Re: Oups... I did it again ? [PV : Nebethysia]

Posté : 28 sept. 2025 00:23
par Nebethysia
— Je t’en prie, et puis… tu es si mignonne.

Nebethysia n’était pas du genre à mentir, mais après avoir vu la demoiselle nue devant elle, avant de la recouvrir de son voile, elle devait admettre que cela lui plaisait. Ce n’était pas vraiment un sentiment de possessivité… ou peut-être un peu, mais elle n’aurait su le dire. Avec le temps, ses émotions s’étaient peu à peu atténuées. À force de faucher tant d’âmes depuis des millénaires, elle avait commencé à perdre une partie de ses sentiments. Elle côtoyait si peu de vivants que cela n’arrangeait rien… Pourtant, il lui en restait encore, et passer du temps en compagnie d’une personne aussi désirable que le Papillon faisait ressurgir quelques étincelles. La voir rougir ainsi continuait à raviver quelque chose en elle.

Elle s’était permis de caresser sa tête, puis demanda à la jeune femme comment elle s’appelait. Nitocris. Elle se présentait comme un Papillon de soie. Avant de tomber sur elle, Nebethysia avait appris qu’il existait différents types de Papillons, comme une forme de hiérarchie. Nitocris, cependant, ne comprenait pas pourquoi elle avait été choisie par la Déesse, ce qui arracha un sourire à Nebethysia.

— Tout simplement parce que je crois au destin, et tomber sur toi est un signe. Alors c’est toi que je choisis, au Lys, même s’il y a des personnes plus expérimentées que toi. J’ai l’impression que le destin voulait que je te rencontre, Nitocris. Quant à moi, je m’appelle Nebethysia.

Elle s’était présentée uniquement sous le nom qu’elle portait, sans évoquer le fait qu’elle était une déesse. Elle ne voulait pas intimider Nitocris, ni révéler qu’elle était une faucheuse. À ses yeux, tout cela importait peu tant qu’elle passait un bon moment en bonne compagnie.

En ce qui concernait le destin, la divinité y croyait profondément. C’était comme lorsqu’elle offrait une seconde vie aux mourants : si son jugement ne la trompait pas, c’était bien que le destin l’exigeait. Cette fois encore, le destin l’avait poussée à rencontrer ce petit Papillon. Elle l’écouta dire qu’elle ferait de son mieux, même si elle n’était pas très expérimentée. Au fond d’elle, Nebethysia s’en moquait complètement. Elle était venue ici pour profiter, pour mettre de côté son « travail ». Même si cela devait la retarder un peu, elle s’en occuperait après. La Mort pouvait bien lui accorder une journée de repos, pour une fois.

Observant Nitocris toujours enveloppée de son voile, Nebethysia la vit faire apparaître un petit carnet au style égyptien qu’elle reconnut aussitôt. Bien qu’elle ne l’entendît pas parler, elle la voyait rougir de plus en plus, comme si elle lisait des choses intimes. Puis, timidement, Nitocris releva les yeux vers elle et lui dit qu’elle allait essayer de lui apprendre ce qu’elle savait. Ensuite, elle proposa trois lieux où elles pouvaient se rendre. Nebethysia hésita entre l’onsen et le bar, mais son choix fut vite fait.

— Nous pourrions commencer par le bar. Je n’ai pas fait un long voyage, mais j’aimerais boire un verre en discutant, et pourquoi pas, ensuite, aller à l’onsen ?

C’était la première fois que la faucheuse mettait les pieds ici, et elle voulait en découvrir le plus possible. De plus, elle pouvait se permettre de dépenser l’argent accumulé au fil des siècles : aujourd’hui, elle s’accordait tous les plaisirs qu’elle désirait.

— Dis-moi, Nitocris… est-ce que les Papillons peuvent avoir des clientes régulières ? Par exemple, si je voulais te revoir un autre jour, ce serait possible ? Je veux vraiment tout savoir du Lys et de son fonctionnement, puisque c’est ma première fois ici.

Dès qu’une question lui traversait l’esprit, la Déesse ne pouvait s’empêcher de la poser. Plus elle en savait, mieux elle comprenait. Elle voulait tout apprendre : le fonctionnement du Lys, la signification du tatouage qu’on lui avait fait, et les différents lieux proposés ici. Elle comptait donc beaucoup sur le Papillon pour éclairer sa curiosité, espérant que toutes ses questions trouveraient des réponses.

Re: Oups... I did it again ? [PV : Nebethysia]

Posté : 28 oct. 2025 01:00
par Le Lys
L’air du couloir sembla se réchauffer légèrement autour de Nitocris, son cœur battant encore à tout rompre sous le voile protecteur offert par Nebethysia. Les mots de l’inconnue, doux malgré leur franchise, résonnaient dans son esprit, et ses joues s’embrasèrent une fois de plus sous le compliment inattendu. « M-mignonne… ? » balbutia-t-elle, sa voix tremblante teintée d’une incrédulité timide, ses doigts serrant le tissu contre sa poitrine comme si cela pouvait cacher la rougeur qui envahissait son visage. Elle baissa les yeux, incapable de soutenir ce regard qui semblait voir au-delà de sa honte, et tenta de reprendre son souffle, l’humiliation de sa nudité s’estompant sous la bienveillance inattendue de cette femme.

Dans un sursaut de détermination, elle ferma les yeux, concentrant ses pensées sur son tatouage de papillon qui pulsait faiblement au creux de son ventre. Un murmure hésitant s’échappa de ses lèvres, et une lueur rosée jaillit de sa peau, enveloppant son corps d’une douce chaleur. Peu à peu, une robe blanche au style égyptien se matérialisa sur elle, légère comme une brise sur les rives du Nil, ses plis délicats caressant sa silhouette avec une grâce qu’elle ne se sentait pas encore prête à assumer. Le tissu, orné de motifs subtils évoquant des lotus, tombait jusqu’à ses chevilles, offrant une couverture bienvenue. Avec des gestes maladroits, elle dénoua le voile de Nebethysia, le tenant entre ses mains tremblantes comme une offrande précieuse. « M-merci… pour ça, » murmura-t-elle, ses yeux évitant ceux de l’inconnue tandis qu’elle rendait la cape avec une révérence hésitante. « Je… je ne veux pas vous priver de votre bien… »

Elle se redressa, ajustant nerveusement sa robe, et hocha la tête avec une timidité palpable. « Le… le bar, alors, » dit-elle, sa voix à peine audible, avant de faire un pas hésitant pour guider Nebethysia à travers les couloirs du Lys. Ses pieds nus effleuraient le marbre froid, et elle avançait à petits pas, jetant des coups d’œil furtifs derrière elle pour s’assurer que l’inconnue la suivait. Les fresques sensuelles aux murs semblaient la juger, et elle sentit une chaleur traîtresse remonter le long de son cou à chaque rire étouffé qu’elle entendait au loin. « Par ici… ce n’est pas loin, » ajouta-t-elle, triturant le bord de sa manche, son cœur battant à l’idée de remplir son rôle malgré son inexpérience.

La question de Nebethysia sur les clientes régulières la fit rougir à nouveau, et elle s’arrêta un instant, tournant légèrement la tête pour répondre. « O-oui… les Papillons peuvent avoir des clientes régulières, » dit-elle, sa voix vacillante mais sincère. « C’est surtout les Papillons de Diamant et les plus gradées qui en ont… elles sont si belles, si sûres d’elles… » Elle baissa les yeux, ses joues s’empourprant davantage. « Mais… si vous voulez me revoir un autre jour, ce serait possible, je suppose. Je… je ne suis pas comme elles, il y a mieux que moi au Lys, des Papillons plus expérimentées, plus… parfaites… » Ses mots s’éteignirent dans un murmure, et elle reprit sa marche, serrant les poings sous ses manches, partagée entre l’honneur d’être choisie et l’incertitude qui la rongeait.

Le bar apparut enfin à l’horizon, ses lumières tamisées projetant une lueur dorée sur les murs ornés. Nitocris s’arrêta devant l’entrée, son souffle court, et se tourna vers Nebethysia avec un sourire fragile. « On… on y est, » murmura-t-elle, ses doigts jouant nerveusement avec un pli de sa robe. « Je peux vous faire découvrir les boissons… ou vous laisser choisir, si vous préférez. » Elle hésita, son regard fuyant, puis ajouta dans un souffle : « J-Je ferai de mon mieux pour vous plaire… même si je ne suis pas à la hauteur. » Son tatouage luisit doucement, comme pour l’encourager, et elle attendit, vulnérable mais résolue, prête à guider cette mystérieuse cliente dans les plaisirs du Lys.

Re: Oups... I did it again ? [PV : Nebethysia]

Posté : 30 oct. 2025 22:24
par Nebethysia
Après sa remarque — ou plutôt le compliment — qu’elle avait adressé à la jeune femme, Nebethysia la vit rougir, répétant doucement le compliment qu’elle venait d’employer. Elle l’observa serrer le voile qu’elle lui avait posé un peu plus tôt sur les épaules. C’était comme si Nitocris cherchait à se cacher derrière ce tissu — du moins, c’est à cela qu’il servait pour le moment.

Ne la quittant pas des yeux, elle vit Nitocris fermer les paupières avant qu’une robe blanche, de style égyptien, ne vienne se poser légèrement sur elle, telle un voile. Cela réchauffa le cœur de la Faucheuse de voir ce style ici, dans le Lys. Cela la réconfortait, lui rappelant ses origines.
Par la suite, Nitocris lui tendit son voile en la remerciant, précisant qu’elle ne souhaitait pas la priver de son bien. Nebethysia remarqua un léger tremblement dans ses mains tandis qu’elle lui tendait le tissu. C’est avec délicatesse qu’elle le reprit avant de le faire disparaître.
Sa propre tenue changea alors : sa longue robe noire se rétrécit, sa ceinture de bijoux s’effaça, et elle retrouva sa forme originelle. Aujourd’hui, elle n’était pas la Faucheuse, mais simplement une Déesse venue se détendre dans un lieu dédié à la douceur.

Ayant choisi d’aller d’abord au bar pour boire un verre, Nitocris marcha en tête, suivie docilement par Nebethysia, qui admirait les lieux avec curiosité. Elle l’entendit dire que ce n’était pas loin, ce qui ne la dérangeait pas : elle avait souvent l’habitude de marcher longtemps quand il le fallait. Tout en avançant, elle ne cessait d’observer autour d’elle pour s’imprégner des lieux — il y avait de grandes chances qu’elle revienne.

L’Égyptienne posa quelques questions sur les habitudes des Papillons, notamment sur le fait qu’elles puissent avoir des clientes régulières. La réponse fut positive, mais seules les plus expérimentées en bénéficiaient. Elle entendit dans la voix de Nitocris une certaine hésitation, comme si elle doutait d’elle-même, parlant toujours des autres en se rabaissant.
Ce manque de confiance amusait la Faucheuse, mais la peinait aussi : Nitocris avait toutes les qualités nécessaires pour être un véritable Papillon. Nebethysia se promit de l’aider à gagner en assurance, à s’affirmer, à comprendre qu’elle n’était pas seule. Et puis, au fond, elle avait simplement envie de passer du temps avec elle.

— Je ne veux pas un Papillon plus expérimenté. C’est toi que je veux, pas une autre.

Peut-être un peu trop franche, la Déesse avait jeté son dévolu sur ce petit Papillon. Certes, elle ne pouvait pas l’emmener avec elle dans son temple, mais rien ne l’empêchait de devenir une cliente régulière. Elle espérait simplement que ce coup de cœur ne serait pas rejeté, et que Nitocris accepterait de la revoir.

Après avoir formulé ces pensées, elle arriva au bar, baigné d’une lumière tamisée où des reflets dorés dansaient sur les murs. Quand Nitocris s’arrêta, Nebethysia fit de même, observant son sourire fragile. Elle remarquait chaque détail — un défaut professionnel hérité de son rôle de Faucheuse.
Nitocris lui proposa de lui faire découvrir de nouvelles boissons, ou de la laisser choisir, concluant d’une voix timide qu’elle ferait de son mieux pour lui plaire.

— Fais-moi découvrir la boisson que tu préfères, Nitocris.

Mais avant de se diriger vers le comptoir, Nebethysia se pencha en avant et vola un baiser à la jeune femme. Un geste pour lui donner le courage dont elle avait besoin — et peut-être aussi pour lui faire comprendre qu’elle n’était pas seule.
Ce baiser volé, elle la laissa ensuite la guider vers un endroit plus intime, où elles pourraient toutes deux boire… et se rapprocher.

Re: Oups... I did it again ? [PV : Nebethysia]

Posté : 07 déc. 2025 11:39
par Le Lys
Nitocris sentit son cœur cogner si fort qu’elle en eut presque mal, les mots « C’est toi que je veux, pas une autre » tournaient encore dans sa tête comme un sortilège trop beau pour être vrai et une vague de chaleur lui brûla les joues, les oreilles, la nuque. Elle baissa aussitôt les yeux, incapable de soutenir le regard de cette déesse qui venait de la choisir, elle, la petite Papillon de Soie encore tremblante de son passé d’ombre. Ses mains se crispèrent sur sa robe blanche, les doigts si serrés que les jointures blanchirent, et elle sentit des larmes timides perler au bord de ses paupières, non de tristesse mais d’une émotion trop grande pour son corps fragile. Pour la première fois depuis longtemps, une minuscule étincelle de fierté naquit au creux de sa poitrine, si fragile qu’elle avait peur de respirer trop fort et qu’elle s’éteigne.

« M-merci… je… je ne sais pas si je mérite ça… mais… je ferai tout pour vous servir au mieux… » souffla-t-elle d’une voix si basse, si tremblante qu’on aurait dit le murmure d’un papillon pris dans une toile, puis elle osa enfin lever les yeux une fraction de seconde, juste assez pour croiser le regard de Nebethysia, avant de les rabaisser aussitôt, rouge jusqu’à la racine des cheveux. D’un pas hésitant, elle s’avança vers le comptoir, les sandales claquant doucement sur le marbre, et leva une main tremblante vers le barman. « D-deux mojitos, s’il vous plaît… m-mais le mien sans alcool… » balbutia-t-elle, la voix presque inaudible, avant de se tourner à demi vers sa cliente, les yeux fuyants. « L-le mojito virgin… c’est mon préféré… » ajouta-t-elle dans un souffle, les joues en feu.

Elle guida ensuite Nebethysia jusqu’à un coin plus intime du bar, là où les lumières tamisées dessinaient des reflets dorés sur les verres, et grimpa sur un haut tabouret en croisant sagement les jambes, comme une enfant qui craint de faire une bêtise. Quand les verres arrivèrent, elle en saisit un avec précaution, les deux mains autour comme s’il était précieux, et le tendit à Nebethysia d’un geste maladroit mais sincère. Elle porta ensuite le sien à ses lèvres, ferma les yeux un instant quand la fraîcheur pétillante lui chatouilla la langue, et un tout petit sourire timide effleura ses lèvres. « O-on pourra… aller aux onsen… comme vous vouliez… » chuchota-t-elle, la voix si douce qu’elle semblait se dissoudre dans l’air parfumé. « Il y a une source que je connais… très calme… très chaude… m-mais… il faudra faire attention à ne pas trop boire… avec l’alcool… sinon on risque de… de tourner de l’œil dans l’eau… » Un petit rire nerveux, à peine audible, lui échappa, et elle baissa de nouveau la tête, les joues écarlates.

Puis, dans un élan de courage qu’elle ne se connaissait pas, elle leva timidement son verre vers Nebethysia, les yeux brillants d’une joie fragile, presque effrayée d’exister. « À… à cette soirée… et… et à vous qui avez choisi… moi… » murmura-t-elle, la voix tremblante mais sincère, comme une prière. Elle resta ainsi, le verre levé, le cœur battant à tout rompre, attendant que Nebethysia réponde à son toast, espérant de tout son être que cette soirée serait le début d’une liberté qu’elle n’osait encore pas nommer.