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De père en fille [Grayle]

Posté : 26 sept. 2025 18:38
par Ashka Velaryon
Identité : Selena (fille de Grayle le Marchemonde)
Âge : 18 ans
Sexe : Féminin
Race : Hybride louve
Origine : Terra
Sexualité : Bisexuelle avec un penchant hétérosexuel
Alignement moral : Douce et gentille


C'était arrivé il y a dix-huit ans. Ma mère, une furry louve du nom de Sarya, a un jour été violée par un homme. Un humain dont elle ne connaissait rien de son identité. Elle était parti ce jour-là en expédition, avec un tout nouveau groupe. Des membres qu'elle devait former, depuis un réseau très "fermé". Leur point commun, était qu'ils avaient tous la particularité d'être totalement ou partiellement animal. Ce réseau rebelle, qui luttait tant bien mal dans l'ombre face à une domination croissante des humain, avait pour objectif de rendre la condition de vie des hybrides, ainsi que de leurs semblables davantage équitables pour tout le monde, en usant de tous les moyens dit "raisonnables" au possible. Leur but était de faire valoir leur droit, en usant de la force et de la rébellion face aux politiques mises en place. Le groupe utilisait principalement des méthodes de vols et autres méthodes de sabotages, dans le but de désorganiser les routes qui reliaient les cités humaines entre elles. Jusqu'à ce que leur influence leur fasse gagner autant le respect, que surtout de la crainte au fil du temps.

Ma mère venait d'un lointain village, perdu quelque part dans le grand nord. Elle aait vécu une histoire assez difficile, avec les siens. Elle a plus ou moins été trahie par son propre père et certains membres du village qui commerçait dans l'ombre, avec des humains parfois venus de très loin. Principalement en leur vendant justement, une partie des plus jeunes hybride de son village, dans le but d'en faire des esclaves. Ma mère a fini par se retrouver une des victimes au milieu de ce trafic. Elle avait été abusée très jeune, avant de se retrouver de force à voyager dans les terres humaines, où elle a été ensuite achetée comme un vulgaire animal domestique bon à tout faire. C'est lorsqu'elle a réussit à profiter d'une opportunité pour s'échapper bien plus tard, accompagnée par l'une de ses paires diront nous ainsi, qu'elle est alors tombé sur ce réseau rebelle qui s'organisait déjà en secret.

Bien des années plus tard, alors qu'elle était devenue elle-même une "révolutionnaire" aguerrie, aussi loin que proche à la fois des humains qui l'avaient toujours l'effrayée, qu'elle faisait route ce jour-là avec des jeunes recrues, pour repérer une cible potentielle à détrousser. La situation avait alors rapidement dégénéré. Les nouvelles recrues ne l'avaient pas du tout écoutés. Ils s'en sont directement pris à cet humain de passage, en sous-estimant sa force. L’issue avait rapidement tourné à leur désavantage. Pire encore, puisque ma mère y en avait fait les frais, en se faisant violer encore une fois par un humain.

Elle n'a jamais sut quel était son nom, lorsqu'il s'en est allé après ça pour continuer sa route quelque part ailleurs. Mais son visage, elle ne l'avait jamais oublié. Elle le détestait et malgré elle, elle se sentait inexplicablement attirée par lui. Ma mère était devenue comme une sorte d'aimant, envers cet homme. C'est ainsi que je suis née de cette union non désirée. Je me souvenais que depuis que j'étais toute petite, qu'elle m'en parlait souvent. Bien qu'il y avait une sorte de colère latente en elle, je sentais que quelque chose de beaucoup plus profond encore, l'avait touchée intérieurement.

Pour me mettre en sécurité et refaire en même temps sa vie, elle a décidé de quitter le réseau où elle avait donné de bien nombreuses années de sa propre vie. Elle pensait que je n'y serais pas en sécurité. Qu'elle ait eu raison ou non, elle m'a emmenée vivre avec elle, loin dans les montagnes. Ma mère possédait de nombreuses caches. C'est ainsi que j'ai vécu une partie de mon enfance. J'y ai appris les rudiments de la chasse et de la survie. Bien que j'étais entouré quotidiennement de son amour, je me sentais doucement m'éloigner d'elle, à cause de son mode de vie qui ne me correspondait pas réellement. Contrairement à moi, elle n'avait jamais réussi à devenir une femme réellement civilisée. Elle avait gardé en elle, un côté constamment animal. Mais au vu de ce qu'a été sa vie, ça pouvait légitimement se comprendre. Quant à moi, je me disais que je pourrais avoir plus de chances qu'elle, en sachant déjà où aller. Je ne voulais pas vivre éternellement ici avec elle, comme une recluse. Même si j'étais consciente des dangers que recelaient le monde, je voulais avoir un mode de vie qui me correspondait vraiment.

Ma mère avait fini par rapidement le comprendre et le sentir tout naturellement. Comme si cela, avait été inscrit à travers les gênes de mon géniteur. Elle a alors demandé à l'un des membres de son ancien réseau, de l'aider à m'intégrer dans un endroit saint, où je pourrais avoir une éducation et vie sociale davantage dans les mœurs. Pour elle et surtout pour moi, bien que cette situation était nécessaire, cela nous nous a pas empêché de continuer à nous voir de temps en temps. J'avais été confiée à quelqu’un qui s'était bien occupé de moi. Un vieil homme qui me considérait peu comme la propre fille qu'il n'a jamais eu. Cet homme, qui vivait dans un endroit où les espèces entretenaient une entente plus "respectable", malgré certains conflits sous-jacents, avait clairement fait le travail que mon père n'aura jamais fait pour moi, durant un seul jour de son existence.

Et alors que je grandissais. Que je rattrapais mon léger retard dut à l’éducation assez sommaire, que ma mère m'avait donnée durant une partie de mon enfance, j'ai fini par me faire des amis et par m'intégrer comme il fallait. Puis j'ai continué de grandir encore. Je vivais à présent une vie stable et normale. Parfois mouvementée, mais bien souvent heureuse. J'avais même fini par mettre de côté toute cette cruelle histoire, avec mon géniteur. Bien sûr, cela n'effaçait pas les dons particuliers que j'avais reçus d'eux, de part l'un et d'autre. Je pense notamment, à la maitrise de la magie de la glace. De l'agilité et de la souplesse liée naturellement à ma mère. Du côté de mon père, je supposais avoir reçu de ses "visions". La possibilité de sentir et de détecter des choses assez étranges comme le temps. Le destin. L'invisible. Le rêve... Je ne pouvais donner un nom vraiment précis à cette sorte d'état de clairvoyance, assez difficilement explicable dans les faits. Mais quand je parle de sensations, je sens qu'elles sont absolument toutes concernées à travers moi, d'une façon ou d'une autre. Ça peut même inclure des notions liées à la magie rose. Mais pas de façon brute, mais plutôt par une approche davantage "mystique".

Le hasard, le destin ou peut-être ni l'un, ni l'autre en vérité, a fait que j'avais fini par le sentir. Mon père était là. J'avais ressenti son aura, pendant que j'étais en train de servir un client dans un bar. Son aura était apparue en ville, comme d'un seul coup. Comme s'il s'était téléporté pour apparaitre de nul part... Ni une, ni deux, j'ai quitté l'établissement à toute vitesse, pour me précipiter là où je ressentais le plus fort cette sensation des plus étranges. Au début, je n'y croyais vraiment. Je me disais que je devais être atteinte par quelque chose de particulier. D'une chose qui me dépassait, mais à laquelle j'étais des plus sensible. Mais lorsque je me suis approché du port, j'ai vu cet homme. Un bel homme. Grand. Brun. Fort. Avec un air plutôt jovial au premier abord. Il semblait rire et se détendre, tout en causant avec d'autres personnes dans les environs. Mais de mon côté, tout convergeait vers lui. J'étais convaincue sans la moindre hésitation, même sans explication apparente, qu'il était mon père.

Je suis alors resté cachée à l'observer de loin, dans un premier temps. Si mes intentions à son égard restaient floues pour le moment, je voulais attendre qu'il se retrouve seul. Qu'il passe dans un endroit suffisamment isolé, pour que je puisse l'approcher. Mais par-dessus tout, quelque chose me disait qu'il n'était pas venu ici par hasard. Dans tous les cas, je comptais saisir cette chance autant inestimable que désespérée, pour l'interroger et savoir pourquoi il était là. Pour moi, c'était juste trop gros que pour n'être qu'une simple coïncidence.

Re: De père en fille [Grayle]

Posté : 07 oct. 2025 23:34
par Grayle le Marchemonde
Waverun... Grayle n'aurait jamais imaginé revenir ici.

Il y a presque une vingtaine d'années, il avait servi de marchand itinérant pour de richissimes hommes d'affaires, transportant des artefacts de magie rose rarissimes vers de futurs partenaires afin d'ouvrir une route d'échanges lucrative, une fois les destinataires satisfaits de la marchandise. Mais, en chemin, il avait été attaqué par des furry sauvages, qui l'avaient tué et détruit tout ce qu'il transportait. Revenu à la vie pendant le combat, fou de rage, il avait fait fuir ses assaillants, avant de plaquer au sol la chaman du groupe, celle là même qui l'avait tué. Intoxiqué par les vapeurs de magie rose, Grayle l'avait violée, mais, bien vite, vaincue par la virilité de l'homme et par sa propre nature perverse, la femelle louve dénommée Sarya était passée de victime à complice, hurlant son plaisir et lui réclamant de l'enfanter. Pendant plus d'une journée, ils avaient copulé, l"homme reprenant sa route en abandonnant derrière lui une femelle vaincue et convulsante, qui avait perdu conscience suite à ses orgasmes successifs.

Malgré cet échec, Grayle avait eu droit à une seconde chance, refait un voyage, qui s'était révélé concluant. Depuis, la compagnie "Rosette du plaisir" s'était établie dans tout le royaume. L'immortel, porté par sa soif de voyages, avait fini par quitter les frontières, s'aventurant par monts et par vaux. Son retour à Waverun était fortuit, mais n'était pas le fruit du hasard. Une sensation étrange s'était réveillé en lui, une attirance magnétique, alors que des échos de ses ébats avec Sarya, enfouis dans sa mémoire, étaient revenus le harceler. Sentant qu'il y avait de la magie, ou peut-etre même du destin là dessous, Grayle décida donc de revenir, et avait embarqué sur un navire.

Il s'était mêlé sans effort à l'équipage et aux autres passagers, partageant des histoires de tavernes lointaines, des anecdotes sur Les créatures fantastiques qu'il avait croisées. Les marins l'appréciaient pour sa générosité et sa façon de mettre la main à la pâte sans qu'on le lui demande, hissant les cordages avec une force surprenante pour quelqu'un qui semblait si décontracté. À l'aube, lorsque le navire avait enfin aperçu les côtes, il était debout à la proue, le regard perdu vers l'horizon, une expression indéchiffrable sur le visage, l'esprit encore embrumé par cette attirance magnétique, alors que les battements de son cœur s'étaient accélérés.

Une fois à quai, Grayle s'était fondu naturellement dans l'effervescence du port. Habillé d'une chemise beige ouverte sur son poitrail et d'un pantalon de toile bleu, avec de belles bottes en cuir, il plaisantait tout en aidant à décharger quelques caisses. Avec ses camarades marins, tous se confiant leurs projets dans les trois semaines où ils allaient rester à quai, et décidèrent de continuer la conversation autour de plusieurs bières et quelques charmantes serveuses. Il glissa une pièce d'or à un gamin qui lui indiquait la meilleure auberge des environs.

- Les gars, allez-y sans moi, je vais me balader un peu ! dit-il aux autres marins. J'ai besoin de me dégourdir les jambes...

Il ne savait pas pourquoi, mais il se sentait observé. Instinct réel ? Simple paranoïa ? Quoi qu'l en soit, sous sa façade affable, ses yeux parcouraient constamment les alentours avec une attention particulière, celle d'un homme qui cherche quelque chose, ou peut-être quelqu'un. Se laissant porter par son instinct, ils s'engouffra dans les ruelles de la ville, marchant au hasard, regardant les étals, passant devant les boutiques, sans suivre de direction précise, si ce n'est celle vers laquelle le destin le menait...

Il ne s'était pas arrêté ici par hasard. Jamais il ne faisait quoi que ce soit par hasard, même si personne autour de lui ne semblait s'en douter. Cette ville renfermait des réponses qu'il cherchait depuis bien trop longtemps.

Re: De père en fille [Grayle]

Posté : 09 oct. 2025 18:22
par Ashka Velaryon
Plus je l'espionnais et plus j'étais intérieurement convaincue, que cet homme était mon père. Je n'avais même pas besoin qu'on me l'explique. Quelque chose en moi, confirmait naturellement de plus en plus ce que je ressentais. J'ai alors continué d'observer attentivement l'endroit où il avait apparemment débarqué à quai avec d'autres marins, jusqu'à ce qu'il se décide enfin à partir d'ici. Par chance, il finissait par se retrouver seul.

Je n'ai donc pas perdu de temps pour le suivre. Et plus il avançait, plus Il semblait comme déambuler dans les rues, sans se montrer presser. Il regardait. Il cherchait. Je n'avais aucune idée si il m'avait repéré. Ou même simplement sentie... En fin de compte, peut-être que je me trompais. Peut-être que mes sensations aussi anormalement aiguisées que vraiment spéciales, me jouaient des tours. Mais pourtant, je continuais de ressentir son aura. Elle m'était anormalement familière, pour la simple et bonne raison qu'elle ressemblait fortement à la mienne... C'est à cause de ça, que j'en ai déduis, en comptant en plus son âge, qu'il pourrait être mon père...

Mais en attendant, plus j'avançais et plus je me demandais ce que je ferais, lorsque je me retrouverais en face de lui. En fait, je ne sais même pas dans quel but précis je le suivais. Ma mère, qui est certainement la femme la plus gentille que je connaisse, m'a toujours demandé de ne jamais le détester, malgré ce qu'il lui avait fait. Plusieurs fois, elle m'avait dit qu'elle se sentait indirectement coupable. Que la situation n'aurait jamais dus être ce qu'elle était...

- Mais si elle aurait autrement, tu sais que je n'aurai jamais été là non plus...

Voila ce que je lui répondais, à chaque fois qu'elle me disait ça. Dans tous les cas, je pense surtout qu'elle voulait me protéger des sentiments néfastes, que sont la haine et la colère... Est-ce qu'elle avait raison ou pas? Au fond de moi, je ne savais même pas ce que je ressentais vraiment pour lui. Je sais surtout que j'ai vite appris à faire avec. Même si je suis née d'un viol, ça ne m'a pas empêché d'aimer ma mère et dans le fond, c'était surtout ça qui importait pour moi... Mais alors, pourquoi je veux à tout prix suivre ce type? Même s'il me confirmerait de sa propre bouche qu'il serait mon père, qu'est-ce que je ferais ensuite?...

L'homme continue de déambuler. Il ne semble rien faire de particulier. Du moins, jusqu'à ce qu'il finisse par s'engager dans un quartier beaucoup plus populaire et surtout nettement moins fréquentable de la ville.Le genre d'endroit où il faut avoir une bonne raison pour y venir... Je me demandais alors, s'il cherchait quelqu’un en particulier par ici. Ou bien s'il s'était enfoncé ici, par inconscience totale...

- Mince... Pourquoi il s'engage par ici?...

Je me mords la lèvre inférieur, quand je le vois marcher dans une série d'allées beaucoup plus sombres et nettement moins fréquentées que toute-à-l'heure. Ici, les maison et les rues étaient beaucoup plus sales et délabrées. Les commerces y abondaient beaucoup plus rarement. Quant aux auberges, elle n'étaient réservées qu'aux voyageurs les plus démunis, avares ou totalement désespérés.

J'ai donc pris sur moi, pour continuer de le suivre de loin. Je n'aimais pas être là, mais je n'avais pas le choix. Et plus ça passait, plus ça devenait presque insensé. Au bout d'un moment, il semblait comme tourner en rond. Je ne comprenais quel était sa stratégie en faisant ça, hormis celle de finir tout droit dans un guêpier... Mais j'étais tellement concentrée sur lui, que je n'ai même pas vu qu'il y avait trois hommes qui sont venus droit sur moi.

- Hé petite? On peut savoir ce que tu fais ici toute seule?

- Ho la petite chatte s'est perdue, on dirait?... Enfin la louve. Hahaha.

- Attendez. Elle me parle celle-là... Tu serais pas la petite cochonne de service qui sert dans l'auberge qui se trouve un peu plus loin, dans la ville? Qu'est-ce que t'es venue foutre ton petit cul par ici toi? A moins que tu cherches justement un peu de chaleur, tellement ça doit chauffer là-dessous?

- Je... Je...

Les trois sales types me regardent d'un air particulièrement vicieux et vont jusqu'à m'encercler. J'allais alors laisser tomber et repartir d'urgence en arrière, quand l'un d'eux m'attrape par le poignets juste au moment où je vais pour reculer.

- Hé? Tu vas où comme ça, poupée? Tu crois que tu peux repartir comme ça et nous ignorer, comme si de rien n'était?

- Ouais. Je crois qu'elle a pas bien compris que c'est jamais gratuit de venir foutre son petit museau poilu par ici.

- Allez. Sois raisonnable, petite louve. Si t'es bien sage, tu repartiras peut-être en un seul morceau. Comme ça, tout le monde sera gagnant.

- Non! Lâchez-moi! Arrêtez!

Je me suis alors mise à crier. Je ne voulais pas que ces sales types me touchent. Qu'ils s'en prennent à moi et qu'il me fassent du mal... Bien sûr face à leur insistance, j'ai bien pensé à essayer d'utiliser l'une de mes magies, mais j'étais terrorisée. Et le problème, c'est que je n'ai pas encore bien appris à savoir canaliser mes sorts, quand je suis prise par mes émotions... Mince... Qu'est-ce que je vais faire?...