La danseuse et la chanteuse du désert [PV Malika]
Posté : 05 déc. 2025 15:51
- Allez, zouh ! dehors, la greluche.
- Mais je... !
L'homme claqua violemment la porte derrière elle. Le tavernier lui avait presque botté le derrière pour qu'elle quitte son établissement. Korë se retrouva les fesses sur le palier, avec sa culotte froissée et une couverture miteuse pour seuls « vêtements ». On avait profité de son sommeil pour lui piquer et sa bourse et ses instruments de musique. Le propriétaire des lieux n'avait rien voulu entendre après que la bardesse lui eut annoncé qu'elle n'avait plus les moyens de payer.
La misère s'était abattue sur ses épaules telle la foudre sur la cime !
- ...
Korë se releva en silence. Dans une sorte d'état second, comme si elle n'avait toujours pas à croire ce qui venait de lui arriver.
Elle s'épousseta les cuisses du plat de la main, puis leva un regard peu amène sur l'enseigne du bâtiment. Le « Carrefour des Justes » ne pouvait pas plus mal porter son nom qu'en cet instant. Korë regrettait d'y avoir joué la soirée jusqu'à tard, et plus encore d'y avoir écoulé le reste de la nuit avec un de ses plus séduisants clients. L'individu avait filé en douce par la fenêtre - qu'il avait laissée grande ouverte - alors qu'elle dormait à poings fermés, emportant avec lui toutes ses maigres possessions...
J'ai été trompée.
La lésée bardesse poussa un soupir peiné.
Elle avait connu un autre voleur, autrefois, dans cette même ville. Un Drow plus réglo, bizarrement, avec qui elle avait eu un œuf. Œuf qui avait éclos en une bête effroyable - comme d'habitude ! - avant de faire un véritable massacre dans les environs. Les gardes de la ville s'en étaient débarrassé grâce à l'un de leurs éléments les plus doués. Au final, personne n'avait fait le lien avec la bardesse, qui avait quitté les lieux entre-temps.
Aujourd'hui encore, la Wyvérienne se demandait ce qu'il était advenu de son compagnon à la peau sombre...
Ce n'est pas le moment d'éprouver de la nostalgie.
Il y avait bien plus urgent, à savoir : retrouver le voleur et récupérer ses biens... en espérant, bien sûr, que le mauvais bougre ne s'en était pas déjà délesté auprès d'un marchand du coin.
Korë se tourna en direction du marché le plus proche.
Tout n'est pas perdu.
Midi n'avait pas encore sonné.
Déterminée à remettre un peu d'ordre dans sa petite vie de vagabonde, la bardesse se mit en marche. Marcher pieds nus dans la chaude poussière ne la gênant guère outre mesure. Elle restait digne malgré ce pauvre et misérable drap beige qui protégeait sa nudité.
- Mais je... !
L'homme claqua violemment la porte derrière elle. Le tavernier lui avait presque botté le derrière pour qu'elle quitte son établissement. Korë se retrouva les fesses sur le palier, avec sa culotte froissée et une couverture miteuse pour seuls « vêtements ». On avait profité de son sommeil pour lui piquer et sa bourse et ses instruments de musique. Le propriétaire des lieux n'avait rien voulu entendre après que la bardesse lui eut annoncé qu'elle n'avait plus les moyens de payer.
La misère s'était abattue sur ses épaules telle la foudre sur la cime !
- ...
Korë se releva en silence. Dans une sorte d'état second, comme si elle n'avait toujours pas à croire ce qui venait de lui arriver.
Elle s'épousseta les cuisses du plat de la main, puis leva un regard peu amène sur l'enseigne du bâtiment. Le « Carrefour des Justes » ne pouvait pas plus mal porter son nom qu'en cet instant. Korë regrettait d'y avoir joué la soirée jusqu'à tard, et plus encore d'y avoir écoulé le reste de la nuit avec un de ses plus séduisants clients. L'individu avait filé en douce par la fenêtre - qu'il avait laissée grande ouverte - alors qu'elle dormait à poings fermés, emportant avec lui toutes ses maigres possessions...
J'ai été trompée.
La lésée bardesse poussa un soupir peiné.
Elle avait connu un autre voleur, autrefois, dans cette même ville. Un Drow plus réglo, bizarrement, avec qui elle avait eu un œuf. Œuf qui avait éclos en une bête effroyable - comme d'habitude ! - avant de faire un véritable massacre dans les environs. Les gardes de la ville s'en étaient débarrassé grâce à l'un de leurs éléments les plus doués. Au final, personne n'avait fait le lien avec la bardesse, qui avait quitté les lieux entre-temps.
Aujourd'hui encore, la Wyvérienne se demandait ce qu'il était advenu de son compagnon à la peau sombre...
Ce n'est pas le moment d'éprouver de la nostalgie.
Il y avait bien plus urgent, à savoir : retrouver le voleur et récupérer ses biens... en espérant, bien sûr, que le mauvais bougre ne s'en était pas déjà délesté auprès d'un marchand du coin.
Korë se tourna en direction du marché le plus proche.
Tout n'est pas perdu.
Midi n'avait pas encore sonné.
Déterminée à remettre un peu d'ordre dans sa petite vie de vagabonde, la bardesse se mit en marche. Marcher pieds nus dans la chaude poussière ne la gênant guère outre mesure. Elle restait digne malgré ce pauvre et misérable drap beige qui protégeait sa nudité.