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Cesser de voir le monde en noir et blanc (PV Reika Shimohira)

Posté : 17 août 2024 02:32
par Jeannie
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Alix Cindra Erling, Super héroïne à temps partiel et badass extraordinaire

Quelque chose m’échappe. J’ai connu Shayne folle. Mentalement instable. Prenant un malin plaisir à causer chaos et destruction à sa manière, jouant à un jeu dont elle seule connait les règles. Mais récemment… Les choses ont changé. Au début, je me suis dit que je me faisais des idées. Un être créé à partir d’émotions négatives, contrôlé par ces dernières, esclave de ces dernières ne pourra jamais changer de manière extrêmement significative car ces limitations vont toujours rester telles qu’elles sont. Shayne ne pourrait pas, soudainement, devenir l’héroïne de l’histoire. Évidemment que non. Alors qu’est-ce qui a causé ces changements qui la rendent si imprévisible? Avant c’était simple : Une attaque ici pour forcer les humains à agir face à un choix sadique. Un attentat là pour éliminer un rival potentiel. Une série d’explosions pour affaiblir un régime.

Elle a toujours été très transparente. La déstabilisation a toujours été son modus operandi : faire ressortir le pire de l’humanité par la calamité et les conflits. Mais récemment, elle est beaucoup plus… Subtile. Elle continue d’ordonner à ses cultistes de faire comme avant… Mais ce sont des tactiques de diversions pendant que son vrai plan est ailleurs. Aujourd’hui, tiens, elle a envoyé un de ses sbires récupérer le contenu d’un coffret de sûreté dans une banque. Sbire que j’ai intercepté et apparemment, le multivers a tout un sens de l’humour car en défonçant le mur de la banque en fonçant sur ma proie… Je suis tombée sur d’autres criminels, sans aucun rapport avec ma Némésis, en train de faire un braquage. Ah mais j’ai été aussi surprise que ces bandits, ça je peux vous le dire. Essayer de faire d’une pierre deux coups? Pourquoi pas. Je m’assure d’assommer d’un bon coup de poing ma proie.

Je vole ensuite au secours des otages qui sont, eux aussi, très surpris d’être sauvés si rapidement alors que la prise d’otage vient de commencer et que la police n’est même pas encore en route. J’engage le combat sans délai car je ne vais pas laisser des otages en danger. Ça ne se fait pas! Bon, je le confesse, étant bien remontée, bien énervée, c’est pétage de gueule en règle sans chercher à faire dans la dentelle. Pas que je fasse dans la dentelle d’habitude, oh que non. Mais disons simplement que j’aurais probablement pu faire en sorte qu’il y ait plus de survivants. Je l’ai déjà dit : je ne suis pas une super héroïne. La vermine qui doit être exterminée sera exterminée et c’est tout. Que vous me jugiez m’indiffère complètement. Une fois les otages sauvés, on m’apprend qu’il resterait deux criminels qui ont amené vers les toilettes une jeune femme. Pas besoin d’être devin.

Ces salopards comptent indubitablement la violer et je ne vais certainement pas les laisser faire. Déjà parce que le viol est une des choses que je ne tolère absolument pas et qui est sur ma liste de condamnation à mort automatique. Et ensuite parce qu’en tant qu’arme vivante, combattre le mal est ma fonction, à commencer par l’élimination de Shayne. Les choses sont tellement simples quand je regarde le monde sous cet angle. Il n’y a pas de débat philosophique, pas de grand questionnement. Juste… Trouver l’ennemi et le neutraliser. Avec ou sans force létale, à ma discrétion. Je défonce la porte des toilettes d’un puissant coup de pied et… Euh… C’est que… Ils sont morts, là, les deux criminels. À froid je dirais que la cause de leur décès est leur ex otage qui n’est clairement pas si vulnérable ou impuissant que cela… Deux menaces de moins à éliminer, au fond…


« Est-ce que ça va? Je suis venu dès que les autres ex otages m’ont averti que ces deux salopards t’avaient amené dans les toilettes pour te violer… »

Re: Cesser de voir le monde en noir et blanc (PV Reika Shimohira)

Posté : 21 nov. 2024 00:08
par Reika Shimohira
Après avoir longtemps vécu à Tokyo, Reika avait besoin de déménager. Elle suivait une thérapie. Ce n’était pas tous les jours qu’on mourait. Enfin, officiellement, elle n’était pas morte. Mais elle, elle savait bien que si. Elle avait été tuée à Shinjuku, par un fou furieux surarmé qui avait commis un massacre dans ce quartier avant de s’enfuir. Il était encore à ce jour le terroriste le plus recherché du Japon, un acte qui n’avait par ailleurs été revendiqué par aucune organisation terroriste. 371 personnes avaient été tuées. Reika aurait dû être la 372ème. Elle l’avait été. Mais elle était revenue à la vie, elle avait revu le jour dans une curieuse pièce, près d’une ma chine futuriste, en compagnie d’autres personnes ramenées à la vie… Les Gantzer. Elle portait désormais sous elle une combinaison de combat moulante rétractable, presque symbiotique, qui lui conférait une force surhumaine, et elle affrontait des invasions de monstres qui se multipliaient au Japon. Pour autant, elle se réveillait encore chaque nuit en sueur, en se revoyant agonisée, et en sentant le contact froid du canon derrière sa tête, puis… Plus rien.

Le noir absolu, le néant. Qu’était donc la mort ? Elle n’en savait rien. Elle n’en conservait aucun souvenir. Dans la mythologie shinto, Yomi était le royaume de la mort, et était souvent dépeint comme quelque chose de noir ou de ténébreux. C’était ce qui se rapprochait le plus de l’absence de souvenirs. Pas de tunnel avec une lumière blanche, pas de douce voix l’appelant, Reika avait été abattue comme on abattait un chien. Elle n’avait donc aucune difficulté à jouer le syndrome du survivant. Son corps n’avait jamais été retrouvé, alors on considérait qu’elle avait été profondément traumatisée. Elle avait pris la décision de déménager, de s’installer à Atarashï Yoake. Cette ville située du côté ancestral du Japon se développait bien, y compris sur la scène des idol girls. Les Strawberries Girls y étaient, et Pattie-Cosplay avait récemment annoncé par l’intermédiaire de son agent qu’elle déménageait dans cette ville, devançant ainsi la presse people.

Elle avait donc pris rendez-vous à la banque pour gérer le transfert de ses fonds, et envisager un nouveau prêt pour s’installer à Yoake. Reika avait de l’argent, et le récit tragique du massacre de Shinjuku, où elle se trouvait, avait permis de doper davantage ses ventes. Pour une idol girl qui commençait à être âgée, Reika se portait donc très bien, et se déplaçait discrètement, avec d’épaisses lunettes de soleil et un chapeau d’été. Elle s’était installée dans le bureau de son conseiller, qui avait demandé un autographe pour ses enfants, et oscillait entre l’écran de son ordinateur et la poitrine légendaire de Reika.

« Je pense qu’il n’y aura aucun problème, Shimohira-san. Vous deviendrez voir cela avec votre agent immobilier, mais les prix de l’immobilier s’envolent à Tokyo, vous n’aurez donc aucune difficulté à vendre votre appartement au bon prix pour solder vos encours. Notre banque sera comme toujours honorée de pouvoir vous financer. »

C’est dans ce contexte qu’une équipe de braqueurs se manifesta. Plusieurs « clients » venus ouvrir des comptes étaient des bandits qui, à une heure donnée, braquèrent brusquement leurs armes, tandis que, dans le hall principal, d’autres bandits faisaient irruption. Les gangsters se rendirent ensuite dans chaque bureau pour fouiller. La porte vitrée du bureau du conseiller de Reika fut ainsi violemment ouverte, et un bandit l’attrapa par l’épaule, puis la jeta au sol. Ses lunettes en moins ainsi que le chapeau, Reika se retournait, et l’un des bandits s’interrompit en la regardant.

« Hey, mais… C’est cette salope de Reika-chan ! »

Deux bandits l’emmenèrent rapidement dans les toilettes. Ils remplirent l’eau de l’évier à ras bord, menaçant de la noyer si elle n’était pas sage. Elle fut mise à genoux, et vit devant elle la verge de l’un des deux, qui s’enfonça de force dans sa bouche. Cela lui donna envie de vomir. Si Reika avait été marquée par ce qu’elle avait subi à Shinjuku, son psychologue avait tort sur un point : ce n’était pas la peur de mourir qui la titillait, mais l’envie de vengeance qui la dévorait. Elle retournait toujours à Shinjuku dans l’espoir de retrouver l’homme qui l’avait tué. Sa rage se déploya, et elle mordit fort la verge de l’homme, qui hurla de douleur. Il se retira juste à temps pour que Reika attrape son couteau laissé sur le meuble de la salle de bains, et ne le plante dans la tête de son complice. L’autre homme, celui qui avait commencé à la violer, la poussa alors à travers la porte d’une cabine des toilettes. Elle heurta la cuvette, et le repoussa du pied. Reika attrapa ensuite la cuvette à moitié dévissée, et la fracassa violemment sur la tête du criminel. Ce n’était que du plastique, mais la douleur le fit reculer.

Reika lui mit ensuite la tête dans l’évier, et le noya comme ça. Il eut beau se débattre, la vie finit par le quitter, son corps s’agita de spasmes nerveux, et il retomba au sol, tandis que Reika les contemplait lentement, frissonnant.

La porte des toilettes s’ouvrit alors avec fracas, et rebondit contre le mur en face. Reika pointa le pistolet des criminels sur la femme musclée qui entra. Ses mains ne tremblaient pas, et le cran de sûreté avait été retiré. Reika savait y faire, maintenant.

« Tu bosses pour eux ? T’es qui ?! »

Re: Cesser de voir le monde en noir et blanc (PV Reika Shimohira)

Posté : 21 nov. 2024 00:21
par Jeannie
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Alix Cindra Erling, Super héroïne à temps partiel et badass extraordinaire
« Mais t’as de la merde dans les yeux! Tous les criminels dans cette banque? Des hommes asiatiques. Moi? Une femme caucasienne. J’ai une tête de criminelle, peut-être? Et en plus d’être aveugle, madame est sourde! J’ai dit dans un anglais très international : Est-ce que ça va? Je suis venu dès que les autres ex otages m’ont averti que ces deux salopards t’avaient amené dans les toilettes pour te violer… »

Évidemment que je suis furieuse! Me faire traiter de criminelle! Enfin. Faire allusion au fait que MOI je pourrais être une criminelle! C’est tellement ridicule que je rigolerais un bon coup si je n’étais pas en colère! Oser insinuer pareille insanité, c’est scandaleux! Et puis bordel, si je faisais partie des ennemis, je ne me serais pas inquiétée pour son bien être et je l’aurais attaqué avant qu’elle puisse obtenir quelque avantage que ce soit. Mais bon. Du calme, Alix, du calme. Elle est potentiellement en état de choc et sa question reste modérément légitime. Sans trop de surprise, la police et les véhicules d’urgence commencent à arriver une fois que tous les problèmes sont réglés. Blessures mineures pour les civils. Les braqueurs, ceux encore en vie, ne peuvent pas prétendre à la même chose. Ils n’avaient qu’à ne pas choisir le camp des forces du mal, pour ainsi dire.

Il y a très peu de criminels qui ont une bonne raison pour les actes qu’ils commettent et donc je ne vois pas de raison de leur accorder quelque traitement de faveur. Au contraire, le châtiment doit être brutal. Expéditif. S’ils survivent, ils ne voudront plus jamais recommencer. Si la peur les fait rentrer dans le droit chemin, soit. Je suis une arme vivante, pas un instrument de miséricorde. Je ne me sens absolument pas obligée de faire montre de quelque compassion ou retenue que ce soit. Eux ne se sont pas gênés pour terroriser toutes ces personnes. Qu’ils récoltent donc ce qu’ils ont semé, avec quelques intérêts en prime. Comme dit, moi quand on me dit que les criminels sont des personnes également et que je ne devrais pas me montrer aussi expéditive avec eux, ça me donne envie de rire. Le jour où un criminel considèrera sa victime, on en reparlera. D’ici là… Pas de pitié.

Car eux n’en auront aucune. Les policiers commencent à faire irruption dans la banque et avant de faire un trou dans un mur pour passer ma frustration, je vais à leur rencontre, laissant Miss Ingratitude dans la salle de bain. J’explique aux policiers la situation mais eux semblent plus choqué par mon travail. Oui, les preneurs d’otages sont pour la très grande majorité décédés. Et? Ils allaient tuer ces gens et s’enfuir avec les économies de milliers de personnes. Vous vouliez que je fasse quoi? Une petite tape sur une fesse et la promesse qu’ils ne recommenceront plus? Certainement pas. Il faut un exemple fort pour les survivants ou ceux qui vont voir tout ceci. Le crime ne paie pas et risque de vous expédier droit dans la tombe, c’est compris pour tout le monde? Je ne suis pas comme ces super héros sans colonne vertébrale qui se contentent d’arrêter les criminels.


« Pendant que j’y pense, il y a deux autres cadavres dans les toilettes et eux ne sont pas de moi mais d’une victime d’une tentative de viol. Assurez-vous de bien montrer votre badge, c’est une excitée du flingue qui accusent les honnêtes gens de bosser pour des criminels. Comment? Moi c’est Alix. Non. Pas de nom de héros. Juste Alix. Mais vous êtes tous cinglés? Je SAUVE les otages et tout le monde se met en tête de m’emmerder! »

Re: Cesser de voir le monde en noir et blanc (PV Reika Shimohira)

Posté : 21 nov. 2024 00:22
par Reika Shimohira
La femme musclée partit aussi vite qu’elle était arrivée, en pétant un fard. Surprise, Reika regarda la scène en clignant des yeux à plusieurs reprises, puis inspecta les deux cadavres autour d’elle. Elle en arriva vite à la conclusion qu’elle ne devait pas se faire récupérer par la police. Ils l’emmèneraient au poste, les paparazzis seraient au courant… Non, ce n’était décidément pas le bon plan ! Et elle n’avait pas envie d’une fouille qui amènerait la police à voir sur elle sa tenue réduite de Gantzer. Elle se dépêcha d’essuyer avec l’eau du lavabo ses mains couvertes de sang, puis rejoignit ensuite le couloir. Elle entendit des agents de police qui parlaient à voix forte, ainsi que la géante musclée… Alix.

*’Jamais entendu parler d’elle… Il va falloir que…*

Une brusque explosion interrompit alors ses pensées. Si la plupart des bandits avaient été neutralisés, une autre partie d’entre eux ne se trouvaient pas dans le hall principal quand Alix avait débarqué, mais dans une partie souterraine, à hauteur des coffres. Surpris, les policiers se ruèrent dehors et à l’intérieur. Les malfrats venaient de faire exploser une solide porte blindée de garage, avant de sortir au volant d’un fourgon blindé de la banque. Ils se regroupèrent à l’intérieur, canardant les policiers qui se trouvaient dans le coin, puis leur camion blindé démarra à toute allure, et les repoussa avec force. Le camion blindé sortit du parking souterrain de la banque, et longea la banque.

Pour Reika, ce fut l’occasion parfaite. Elle avait déjà entrepris de monter dans les étages supérieurs de la banque, rejoignant des bureaux administratifs fermés, et sa tenue de Gantzer la recouvrit ensuite intégralement, ne laissant que son visage. Elle généra également son arme de combat, un wakizashi générant des arcs électriques. Elle courut vers une fenêtre, et tira dessus avec son pistolet spécial, puis sauta en contrebas.

Reika rebondit sur le toit du camion blindé, et le camion blindé fila à toute allure. Dans la précipitation, les bandits ne durent pas l’entendre, et elle se plaqua sur le toit du camion, attendant que le camion la conduise à leur repaire, sans se douter que la géante musclée risquait de les suivre vers leur refuge…

Re: Cesser de voir le monde en noir et blanc (PV Reika Shimohira)

Posté : 21 nov. 2024 00:22
par Jeannie
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Alix Cindra Erling, Super héroïne à temps partiel et badass extraordinaire

Les policiers de ce pays sont incompétents ou quoi? J’ai dit que j’avais sauvé les otages, je n’ai jamais dit que j’avais éliminé tous les criminels. Je ne suis pas Superman, capable d’entendre un pet de mouche dans le pays d’à côté ou de voir au travers des murs. Je suis juste matériakinésiste. Qui, pensez-vous, va devoir encore se fendre le cul en quatre pour régler ce merdier? Votre arme vivante préférée, Alix. Évidemment, ça s’affole et ça s’excite mais est-ce que vous avez vu la moindre voiture de police se lancer à la poursuite des bandits? Non, bien sûr que non, c’est moi qui devrai m’y coller. Et donc je m’y colle. Je sprinte à la poursuite du véhicule qu’ils ont volé. C’est un véhicule blindé. Leur vitesse de pointe n’est pas la plus extrême qui soit. Donc… J’arrive à suivre. Je me dis que ce serait bien de les traquer jusqu’à leur repaire et de les éliminer.

Et pour s’assurer que ces incapables n’arrivent pas en retard, j’appelle la police, je leur dis que je traque le véhicule des bandits qui vient de quitter la banque et de trianguler mon signal GPS pour qu’ils sachent où je suis et où je vais. Je veux bien aider mais il ne faudrait pas abuser de ma générosité non plus. On les paie pour faire un boulot, ces policiers, alors qu’ils le fassent. Les super héros, chose que je ne suis pas, ne devraient pas avoir à constamment leur sauver les fesses sur des cas qui n’impliquent pas des super criminels. Je n’arrête pas de le dire : les gens deviennent bien trop dépendants des super héros pour tout faire à leur place. Leur instinct de survie s’émousse ou disparait complètement, c’est ridicule… Je pense que c’est un des très rares points sur lesquels ma sœur et Némésis et moi sommes d’accord… Mais c’est une discussion pour une autre fois.

Shayne… MERDE! MERDE! MEEEEERDE! Le cultiste que j’ai assommé! Si les flics ne l’ont pas récupéré… Shayne l’aura probablement fait… Pourquoi je me suis mise à courir après ce stupide fourgon blindé? Je ne suis pas une héroïne, je suis une arme vivante, programmée pour une tâche spécifique et… J’ai failli à ma mission principale. Je me mettrais une droite en pleine gueule si je n’étais pas actuellement arrivé au repaire des criminels. Au moins, la police sait où se rendre, je leur ai même texté l’adresse. Mais avant toute chose, je dois entrer dans le garage sans me faire voir. Les criminels semblent pressés d’aller rejoindre leurs camarades, ils n’ont même pas inspecté le butin. Et au moment où je viens pour… Avec temps de retard, je remarque quelque chose qui ne devrait pas être là du tout. Une personne en armure qui était, apparemment, sur le fourgon blindé.

Mais bordel, comment j’ai pu manquer un tel détail? Est-ce que je suis brisée? Défectueuse? Les changements chez Shayne me déstabilisent, s’il faut dire la vérité. Comment je peux obéir à ma programmation si les paramètres chez l’ennemi ont changé? Tenant la forme en armure par la gorge, je lui demande : « allié ou ennemi? » Avant de me rendre compte de l’absurdité de la question. Alix, tu viens d’attraper quelqu’un par la gorge, tu as le poing dressé pour lui défoncer le crâne et tu lui demandes si c’est un allié ou un ennemi. Qu’est-ce qui ne va pas avec moi aujourd’hui? Merde Alix, ressaisit toi… Tu as encore des criminels à neutraliser et ensuite tu dois te remettre en chasse pour retrouver la piste des cultistes de Shayne… Allez. On respire un grand coup. Je suis une arme vivante. Je connais ma mission. Tout est clair et sans ambiguïté. Chercher. Trouver. Éliminer l’ennemi…

Re: Cesser de voir le monde en noir et blanc (PV Reika Shimohira)

Posté : 21 nov. 2024 00:23
par Reika Shimohira
Reika n’avait aucune raison de prendre de tels risques… Aucune raison… Si ce n’est ces cauchemars d’impuissance, quand elle se souvenait du massacre, de ce tueur fou qui avait abattu des gens autour de la gare de Shinjuku, d’elle se retrouvant à genoux, sentant le canon froid du fusil sur son crâne. Combien de fois revivait-elle ce moment ? Sa colère terrible face à sa propre impuissance ? La peur l’avait complètement paralysé, alors qu’elle aurait eu tant de moyens de tuer ce monstre. La mort avait changé Reika, elle l’avait rendue plus forte, plus dangereuse, et plus aguerrie. Tout ce qu’elle voulait, c’était retrouver ce psychopathe, et le tuer. Elle avait embauché un détective privé, mais elle savait que la police piétinait. La cellule spéciale de lutte antiterrorisme n’avait retrouvé aucun indice, et cherchait à remonter la provenance des armes à feu. Alors, en attendant cette vengeance, Reika s’entraînait dès qu’elle le pouvait. Elle n’était pas une super-héroïne, et la considérer comme telle serait assurément une grave erreur.

Le fourgon filait rapidement, et avait réussi à semer les voitures de police. Ils rejoignaient Kabukichō, le quartier chaud de Tokyo, qui avait la triste réputation d’être sous la coupe réglée des Yakuzas. Un quartier rempli de soapland, de love hotel[{/i], de strip show… Un endroit très vivant, qui vivait nuit et jour, et surtout la nuit. Un quartier très touristique, avec ses nombreux néons lumineux qui brillaient la nuit. Le fourgon avait petit à petit ralenti, pour éviter d’être repéré, et s’aventura dans les rues de Kabukichō. Ce quartier étant au sein de Shinjuku, beaucoup soupçonnaient que les armes à feu utilisées par le tueur de la gare venaient de là. La police menait régulièrement des descentes, mais le quartier formait un véritable microcosme, avec ses petites rues, ses égouts complexes… Le fourgon s’arrêta finalement dans un garage à l’arrière d’un soapland. Reika resta silencieuse, et entendit le portail se refermer derrière elle, tandis que les hommes sortaient, et se félicitaient pour ce coup de maître.

« Tamashiro-sama sera ravi, prévenez-le ! »

Reika avait eu l’occasion de se renseigner sur les clans yakuzas. Ce nom ne lui était pas inconnu. Tetsuo Tamashiro était un Yakuza assez redoutable, qui, du fait de ses méthodes brutales au sein du clan Tojo, avait été expatrié à Okinawa. Reika se laissa descendre au sol, tandis que les bandits s’éloignaient. Reika se déplaça lentement. Elle aurait pu appeler la police, mais elle avait une autre manière de régler la chose. Elle aperçut une porte qui donnait sur un couloir à l’arrière du soapland, avec un escalier. Elle grimpa à l’étage, et avisa une porte entrouverte. Un homme était en train de besogner une femme. Ses tatouages dans le dos confirmaient son statut de Yakuza. Elle se déplaça furtivement, et le décapita violemment. Sa tête vola contre le mur, et elle grimaça en voyant des posters d’elle sur les murs.

La prostituée ne tarda pas à hurler, et Reika se retourna, attendant que les Yakuzas viennent.

*Venez, bande de salauds, vous avez tous contribué à ce qu’un psychopathe m’explose la cervelle en pleine gare…371 morts, j’ai encore de la marge !*

Une porte s’ouvrit sur un autre Yakuza en caleçon… Qui perdit une partie de sa verge quand la pointe de la lame le cisailla. Il hurla à son tour, et Reika le poussa en contrebas de l’escalier, près d’autres Yakuzas habillés qui étaient sortis d’une pièce en étant attirés par les cris. Médusés, ils virent leur collègue tomber au sol en se tenant son sexe sectionné, dans une mare de sang. En haut de l’escalier, Reika leur sourit cruellement, et pointa sur eux son wakizashi.

« Le Massacreur de Shinjuku… Vous allez me donner des noms sur ceux qui lui ont fourni des armes. Ou vous allez mourir. »

Autant dire que la situation risquait de vite devenir explosive. Reika ignorait totalement si ces sales types avaient des informations à lui donner. Mais, dans l’absolu, elle n’aurait aucun examen de conscience à débarrasser le Japon de ces types-là !

Re: Cesser de voir le monde en noir et blanc (PV Reika Shimohira)

Posté : 21 nov. 2024 00:23
par Jeannie
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Alix Cindra Erling, Super héroïne à temps partiel et badass extraordinaire

Bon, allez Alix, du calme, mets la crise existentielle de côté pour le moment. Les criminels sont arrivés à destination et donc, tu vas devoir intervenir et faire le ménage. Peu importe la forme en armure que tu as vu, c’est d’une importance peu significative. Tu es ici pour éliminer les méchants et c’est tout. Si cette mystérieuse personne en armure se dresse sur mon chemin… On verra rendu là. La première étape est de s’assurer que les autorités sont en route, ce qui est le cas. Ensuite, s’assurer que le fourgon blindé ne pourra pas être facilement déplacé. Le plus simple est d’attendre que tout ce petit monde quitte le « garage » et de simplement mettre le fourgon à l’envers. Avec les toues pointant vers le plafond, bonne chance pour déplacer un tel véhicule! Je vous souhaite bien du plaisir! Mais ce n’est pas tout ce que je vais faire, oh que non, pas du tout.

Je vais m’assurer aussi d’utiliser ma matériakinésie pour souder les portes du véhicule et renforcer davantage les vitres. Ainsi, s’ils veulent juste récupérer l’argent, ce ne sera pas possible non plus. Et enfin, là, il est temps de commencer à faire le ménage. À ce moment dans le temps, je ne savais pas quelqu’un était en train de faire la même chose mais depuis l’étage. Donc… J’imagine que nous allons finir par nous croiser au « milieu »? Potentiellement. De mon côté, l’alerte est vite donnée car je ne cherche pas à être subtile, je cherche à être efficace et je peux vous dire que les yakuzas, car je suppose que ce sont des yakuzas, ne sont pas très contents de mon interférence. En même temps, je ne suis pas ici pour leur faire plaisir donc… C’est entièrement leur problème, pas le mien. S’ils ne voulaient pas ce genre d’ennuis, ils n’avaient qu’à choisir une autre… Carrière…

Comme je sais qu’ils n’ont aucun lien avec Shayne, je peux juste éliminer tout ce qui bouge sans me casser la tête. Et je ne me casse pas la tête d’ailleurs. Opération de dératisation standard : si ça bouge et que c’est hostile, on élimine. Encore une façon simple de faire les choses sans se casser la tête. Vraiment, j’aime autant éviter dans la mesure du possible. Comme je le suspectais, la personne en armure que j’ai vu est aussi ici pour faire du ménage car j’entends les yakuzas dire un truc du genre « encore un intrus ». Ne faites pas attention à moi, je ne fais que passer et quand j’en aurai terminé avec eux bien… C’est de la morgue dont ils vont avoir besoin. Ce qui est plutôt dans la moyenne quand je m’occupe de criminels. Encore que si on parlait d’un crime mineur, ce ne serait pas si drastique… Sauf que ces derniers temps, je n’ai pas vraiment vu de crime mineur, pour dire la vérité.

Dans le cas actuel, ce n’est pas compliqué, il y a prostitution et potentiellement trafic humain en plus du fourgon blindé de la banque. Ils sont coupables d’au moins deux crimes. Trois, sûr et certain car je suis certaine qu’ils n’ont pas de permis de port d’arme. Un enquêteur motivé trouvera sans problème d’autres crimes mais je n’ai pas besoin de plus pour agir. Vraiment pas. Me voilà donc au rez-de-chaussée. Apparemment, quelqu’un a commencé à faire le ménage et / ou les gens du coin refusent de collaborer car il y a quand même une quantité appréciable de yakuzas morts. Je doute avoir affaire à un amateur car éliminer un yakuza, sans être impossible, n’est clairement pas une mince affaire. La question, par contre, c’est le motif de la personne en armure : est-ce que c’est quelqu’un que je dois neutraliser également? L’ennemi de mon ennemi est mon ami? Je ne pense pas…

Re: Cesser de voir le monde en noir et blanc (PV Reika Shimohira)

Posté : 21 nov. 2024 00:26
par Reika Shimohira
Le passe-temps de Reika était finalement d’agir comme une Kill Bill asiatique, de traquer les Yakuzas pour obtenir des renseignements sur ceux qui avaient fourni des armes à feu au Massacreur de Shinjuku. D’une manière ou d’une autre, quelqu’un parlerait. Contrairement aux États-Unis, les armes à feu étaient rarissimes au Japon, et le seul moyen d’en obtenir était de passer par la crime organisé. Ce braquage était donc finalement une excellente occasion de faire d’une pierre deux coups, comme si le destin guidait son sabre ! Tetsuo Tamashiro figurait parmi ses cibles, car son subit départ à Okinawa correspondait à la tuerie de Shinjuku. Reika croisa le fer avec un Yakuza, et le frappa du pied au ventre en bloquant sa lame. Avec sa combinaison de Gantzer renforçant sa puissance, le coup projeta le Yakuza contre une porte. Un autre l’attaqua ensuite. Les armes à feu étant rares, les Yakuzas se battaient souvent avec des armes blanches. Celui-ci chargea avec un nunchaku, un autre avec un tonfa.

Reika se recula prudemment, et s’agenouilla, évitant le nunchaku. Impossible de contre-attaquer, car le tonfa fusa vers elle. Elle se reçut l’attaque à l’épaule, et grogna en tombant au sol. Sa combinaison moulante la protégea d’un coup qui, à défaut, aurait pu être fatal. Le nunchaku se déploya vers sa tête, mais Reika roula sur le côté, et déploya sa jambe, frappant le Yakuza sur la hanche. Elle se releva ensuite, et le Yakuza avec le tonfa opta pour un coup de pied retourné en visant sa tête. Elle para avec sa main, qu’elle posa sur sa chaussure, usant encore de la protection de sa combinaison, et posa son autre main sur le talon. Elle fit ensuite tournoyer le Yakuza, qui tomba au sol. Reika allait profiter de son avantage, mais le premier des trois Yakuzas, celui qu’elle avait projeté contre une porte, s’élança vers elle en hurlant rageusement, et opta pour un puissant coup de pied latéral sauté. Son pied frappa Reika à hauteur de la poitrine, et la ramena au sol.

« Qui est cette folle ?
Je veux savoir où est Tetsuo ! »

Reika se releva encore. Elle attaqua à son tour, et courut en sautant sur le mur. Elle prit ainsi appui, et trancha en deux le nunchaku du Yakuza. Celui-ci en fut surpris, et la lame de Reika frappa encore, le lacérant violemment. Le sang du Yakuza jaillit sur elle, faisant rougir sa tenue et ses joues. Elle enten dit des coups de feu en contrebas, et d’autres bruits venant des hauteurs. Des renforts ennemis, visiblement.

« Tetsuo n’est pas là !
C’est lui qui a fourni les armes du Massacreur de Shinjuku, hein ? Avouez, bande d’enfoirés ! »

Reika déploya encore son wakizashi, et continua à se battre. Elle esquiva le tonfa en bondissant sur le côté, et déploya sa lame vers l’arrière, transperçant le corps du Yakuza. Son comparse en profita alors et courut vers elle en la chargeant. Reika fut décollée du sol, et fila sur l’escalier. Elle rebondit dessus, et atterrit au rez-de-chaussée, un peu sonnée. Quand elle se redressa, elle vit une porte s’ouvrir brutalement, s’arrachant de ses gonds. Un criminel se fracassa contre le mur. Reika se releva, et vit alors la femme musclée de la banque débarquer dans le couloir.

« Toi ? Mais qu’est-ce que tu fais là, l’héroïne ? »

Re: Cesser de voir le monde en noir et blanc (PV Reika Shimohira)

Posté : 21 nov. 2024 00:29
par Jeannie
Jeannie incarne:

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Alix Cindra Erling, Super héroïne à temps partiel et badass extraordinaire

Quand la jeune femme asiatique mentionne le mot « héroïne », instinctivement, je regarde derrière moi car je ne me considère pas, et ne me considèrerai jamais, comme une héroïne. Loin de là. Les héros ou super héros ou appelez les comme vous voulez sont constamment stoppés par des concepts moraux débiles. Il faut capturer l’ennemi, pas le tuer! Il faut montrer de la compassion! Il faut viser la réhabilitation! Mais dès que vous commencez à tuer l’ennemi, vous êtes un anti héros! Ou un anti vilain, cela dépend de la nature de vos actions sur un spectre moral arbitraire. Je vais me répéter encore une fois : les criminels sont un cancer et un cancer, on l’excise, on s’y attaque, on ne le laisse pas continuer de se propager sans rien faire ou comme bon lui semble. Vous pouvez tenter de parler aux cellules cancéreuses et tenter de leur faire comprendre qu’elles…

Bien qu’elles font du mal à quelqu’un mais… Cela ne va absolument RIEN changer. Mais bon. On ne va pas se relancer dans un débat philosophique. Quand je me rends compte que c’est à moi qu’elle parle, je lui dis que j’ai couru après le fourgon blindé, c’est tout. Quoi, elle pensait que j’allais rester sagement à la banque ou quoi? Et pourquoi je me justifie, bordel? Je ne lui dois rien à cette inconnue! Je ne sais même pas qui c’est! Et qu’est ce qu’elle fabrique dans cette… Armure… A dégommer du yakuza? C’est quand même bizarre tout ça. Elle n’a pas le profil d’une super criminelle mais clairement qu’elle est loin d’être une super héroïne. Trop de sang. Je ne sais pas ce qu’elle vient faire ici mais quelque chose me dit que cela n’a aucun rapport avec le fourgon blindé. En même temps, en quelque part, je m’en fous, en fait. Qu’est-ce que ça change, ultimement? Rien du tout. Voilà.

Tant qu’elle n’est pas une ennemie, sa motivation est sans importance pour moi. Ce que je peux dire avec certitude, c’est qu’elle a attaqué les yakuzas et du peu que j’ai pu entendre, elle semble chercher quelqu’un en particulier. Un trafiquant d’armes? Ce n’est pas une histoire d’écouter ce qui ne me regarde pas, c’est plus une affaire de « j’étais là et j’ai entendu ». Donc si elle cherche un trafiquant d’armes, je serais plus tentée de dire qu’elle est du « bon » côté de la justice. On aura l’occasion de parler APRÈS avoir fini de nettoyer ce repaire de yakuzas. Parce que je serais très étonnée que ces derniers vont juste faire « ok, c’est bon, elles discutent, on va les laisser faire ». Donc je repars à l’assaut avant que l’ennemi ait le temps de réorganiser ses forces. Et ne venez pas me dire que je suis impolie, ce n’est pas moi qui fais la conversation sur le champ de bataille, c’est elle. Allons donc!

Donc… Après avoir fait ma part pour rendre la ville plus sécuritaire, même si j’ignore dans quelle mesure mes actions ici auront influencé les choses, je me dirige vers cette mystérieuse jeune femme asiatique et je me plante devant elle en la toisant du regard de toute ma hauteur. À moins d’être idiote, c’est plutôt universel comme posture et comme attitude. « Je veux des réponses et je veux des réponses maintenant ». Si elle ne comprend pas le message, je lui dirai verbalement mais je pense qu’elle peut facilement deviner que le fait qu’elle ait tué deux criminels à la banque et un paquet de yakuzas ici force à se poser de sérieuses questions. Ah mais certainement. Et on pourrait argumenter sur le fait que je n’ai aucune autorité sur elle, ce qui est vrai… Mais je maintiens qu’avec ma carrure, en général, les gens ne font pas trop les malins, ça c’est sûr et certain…

Re: Cesser de voir le monde en noir et blanc (PV Reika Shimohira)

Posté : 21 nov. 2024 00:32
par Reika Shimohira
Le wakizashi électrifié de Reika rugissait et bourdonnait dans la paume de sa main. Elle faisait à nouveau face à cette géante musclée, qui se borna à lui dire qu’elle avait suivi le fourgon en courant. Surpris, Reika cligna des yeux à plusieurs reprises.

« Hein ? Mais qu’est-ce que c’est que… »

Elle ne put achever ce qu’elle avait à la tête, car des hurlements supplémentaires de Yakuzas se firent entendre. Reika releva son épée, et mit fin à cette conversation. Elle courut rapidement, et sauta en avant, heurtant le torse d’un Yakuza. Il tomba au sol, et elle se releva, faisant tournoyer sa lame pour parer celle d’un autre Yakuza en tenue. Celui-ci s’élança avec elle dans un duel en jouant sur sa force physique, et repoussa Reika contre le mur.

La combinaison de Gantzer se renforça alors, et elle le frappa violemment au torse. L’onde de choc lui coupa le souffle, et projeta le Yakuza de l’autre côté du couloir. Il passa à travers une fenêtre, et hurla avant de se fracasser sur le sol, s’étalant au milieu de badauds qui se mirent à hurler.

Reika grimpa ensuite, et tomba sur deux Yakuzas armés de pistolets. Une balle la toucha au genou, et elle grimaça en tombant au sol, déstabilisée. Fort heureusement, la combinaison moulante avait retenu la balle, faisant juste chauffer sa peau. Reika roula sur le sol, puis reprit sa course. Elle rebondit sur le mur, comme si elle se croyait sortie de Matrix, et lança son wakizashi droit devant elle. Son arme s’empala sur le torse d’un des deux tireurs, le plantant contre le mur de la porte d’un bureau.

L’autre Yakuza tira sur son ventre, et Reika sentit la douleur exploser tandis qu’elle bondit sur lui, genou en avant. Elle se projeta avec lui de l’autre côté de la porte, renversant cette dernière, ce qui les fit atterrir dans le bureau du chef de cet immeuble, un lieutenant de cette famille criminelle. Un homme avec des lunettes de soirée rectangulaires qui se tenait sur le côté, et vit avec stupéfaction cette scène.

« Bordel de merde ! »

Le kyodai récupéra un gant américain en or, et frappa Reika au dos quand elle tenta de se relever. Dans un hurlement, la jeune femme atterrit au sol, et sentit une corde s’enrouler autour de son cou. Le kyodai la releva, et essaya de la maintenir, tandis que son subordonné récupérait son pistolet. Reprenant ses esprits, il pointa son arme vers Reika, prêt à tirer…

…Quand celle-ci posa ses mains sur celles du kyodai, et s’en servit comme appui. Sa jambe droite s’éleva la première, et frappa la main du tireur yakuza, l’amenant à tirer au plafond. Avec sa jambe gauche, elle bondit à son tour, et passa par-dessus le kyodai pour atterrir derrière lui. Elle le frappa au genou, et il hurla. Devant eux, le Yakuza armé d’un pistolet fit alors feu. Le voyant amorcer son tir, Reika bondit sur le bureau, et fila derrière.

« Crève, foutue sorcière de malheur ! » hurla l’homme.

Son arme émit cependant rapidement un cliquetis, signe qu’elle était déchargée. Reika réagit en attrapant le tiroir d’un des bureaux, et le lança à la tête de l’homme, lui fracturant le nez en le clouant au sol.

Le hyodai se releva en hurlant, mais Reika le cueillit d’un violent coup de pied au visage. Il en perdit ses lunettes, et partit la tête sur le côté, s’écrasant mollement sur le sol.

Reika vit ensuite la géante musclée débarquer vers elle, et la bloquer devant la porte, en lui demandant des explications. Sans lui répondre, Reika se dirigea vers un tableau, et l’enleva, révélant derrière un coffre-fort mural.

« Tu ne devrais pas rester avec moi, la géante, je suis maudite. J’ai besoin de mon épée, donne-là-moi. »

Elle était restée accrochée au mur, sur le corps de l’homme que Reika avait tué. Elle la récupéra ainsi, et la planta dans le coffre, puis enclencha la fonction électrique de l’arme, ce qui fit sauter le verrou. Derrière, il y avait beaucoup d’argent liquide, qu’elle écarta, jusqu’à trouver ce qu’elle cherchait : des clefs USB et des micropuces SD. Des données précieuses qu’elle attrapa.

Dehors, les sirènes des voitures de police se faisaient entendre.

« On ne peut pas rester là. Si tu veux des explications, retrouve-moi à vingt heures au Café Alps, le temps que je me douche, et que j’embarque ces données. »

Le Café Alps était un restaurant-café de type européen, proposant des pizzas et des pâtes le soir. Reika se dirigea vers la fenêtre du bureau, puis se retourna alors en souriant vers la femme.

« Et je m’appelle Reika, la géante. Reika Shimohira. Si tu veux mon autographe, tu sais où me trouver… Mais j’étais sérieuse sur le fait que j’étais maudite. »

Elle sauta ensuite en contrebas, et se réceptionna sans problème sur le sol, puis se mit à courir, filant au milieu des badauds surpris, esquivant ainsi la police…

Re: Cesser de voir le monde en noir et blanc (PV Reika Shimohira)

Posté : 21 nov. 2024 00:32
par Jeannie
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Alix Cindra Erling, Super héroïne à temps partiel et badass extraordinaire

Je ne peux pas dire que j’y comprends davantage quelque chose qu’avant mais… J’ai quand même la vague impression d’avoir avancé, d’une certaine manière. J’ai un nom, maintenant, à mettre sur un visage. Et une curieuse déclaration comme quoi cette Reika serait maudite. Ce qui n’a que peu de sens à mes yeux. Maudite. Bah voyons. Et puis quoi encore? Si elle est supposée être maudite, elle n’a pas l’air de trop en souffrir, en tout cas. Si je regarde le carnage qu’elle a laissé derrière elle… Est-ce que sa malédiction serait d’être au mauvais endroit au mauvais moment? Nah… C’est probablement juste quelqu’un qui aime exagérer, c’est tout. Je ne vois pas d’autre explication logique. En tout cas, déjà, merci (notez l’ironie) de me laisser seule avec les flics pour tenter de leur expliquer ce qui s’est passé. Et je dis bien tenter, notez-le.

Parce que c’est tout sauf une expérience agréable, on ne va pas se mentir… Apparemment, mon histoire de « j’ai déjouer une prise d’otage à la banque puis j’ai couru après le fourgon blindé qu’ils ont volé » ne semble pas rentrer dans la tête de ces messieurs dames en uniforme. Et je leur montre le fourgon blindé, toujours la tête en bas, que je remets sans effort sur ses roues. Vous voyez, là? C’est ce qui ‘est passé. Et je ne mentionne pas Reika par nom mais je décris son armure en disant que c’était une sorte de ninja ou de samouraï ou je ne sais trop encore. Ils ne vont probablement pas me croire… Mais honnêtement, à ce stade-ci des choses, je m’en fous pas mal. Vous ne voulez pas me croire? Tant pis. C’est tout. Qu’est-ce que j’en ai à faire, au juste? Rien du tout. Il doit bien y avoir des caméras de sécurité, non? Ainsi ils pourront confirmer que je dis la vérité. Et donc, après…

Après je rentre chez moi, je prends une douche et à l’heure convenue… Ou plutôt imposée… Je me rends au café Alps. Et comme d’habitude, j’attire l’attention. Une grande femme musclée et caucasienne au Japon, disons que ça sort de l’ordinaire. On dirait que je suis arrivée en premier donc je vais prendre une banquette parce que les chaises… Bon… Je peux m’asseoir sur une chaise. Mais ce sera toujours une arme improvisée avant d’être un siège. Clairement. Et donc, j’attends. Je sens sur moi le regard des clients du restaurant et du personnel. Mais ces regards ne me dérangent pas. Je suis une arme vivante. Ma fonction n’est pas de plaire, ma fonction est d’éliminer l’ennemi. Tout simplement. Je suis encore furieuse contre moi des erreurs idiotes que j’ai faites aujourd’hui. Ou parce que je suis retournée à la banque avant de rentrer chez moi et le cultiste de Shayne n’était plus là.

Je vais donc redoubler de vigilance la prochaine fois. Une arme émoussée ou une arme incapable d’exécuter sa fonction correctement n’est bonne que pour une chose : la casse. Et je ne compte pas faillir à ma mission. Non. Certainement pas. Je peux encore donner plusieurs années de loyaux service. Je ne compte pas être déclarée obsolète prochainement. Ce serait le déshonneur. Sans but nous ne sommes rien : si je ne suis pas ou plus une arme vivante… Qui suis-je? Et c’est une question absolument terrifiante à considérer. Si terrifiante que je refuse de la considérer. Et si je le pouvais, je l’effacerais de ma mémoire. Mais je n’aurai pas trop le temps de me torturer l’esprit davantage car voilà que Reika arrive dans le restaurant. Disons qu’elle n’aura pas de difficulté à trouver ma table. Avec ma carrure, c’est limite impossible. Elle est venue, je suis presque… Surprise?

Re: Cesser de voir le monde en noir et blanc (PV Reika Shimohira)

Posté : 21 nov. 2024 00:33
par Reika Shimohira
Le Café Alps avait le net avantage d’être un restaurant discret. Reika le rejoignit à l’aide d’un taxi à l’heure convenue. Elle portait une épaisse casquette et de grosses lunettes de soleil, tout en ayant rabattu ses cheveux en une grosse boule planquée contre sa casquette. Elle repéra rapidement Alix, qui n’était pas très discrète, et la rejoignit donc. Ainsi déguisée, Reika cherchait de toute évidence l’anonymat, et, de fait, quand elle s’annonça, un serveur vint demander à Alix de se déplacer, afin de s’installer à un endroit plus discret, réservé aux VIP. Il fallait éviter les photographies de curieux, et Reika rejoignit donc le carré VIP. Elle s’assit en face d’Alix, et la salua, tout en retirant le lourd manteau qui la dissimulait. Quand elle ôta les vêtements masquant ses formes, Alix put voir qu’elle portait un élégant kimono noir aux motifs floraux rouges.

« Bonsoir, Alix. Désolée de t’avoir fait changer de place, mais je n’ai pas envier qu’on me photographie, que des paparazzis débarquent, ou qu’on me réclame des autographes. »

Il ne fallait pas oublier que Reika était une idol très populaire au Japon. Une fois les salutations d’usage passées, Reika aborda le vif du sujet.

« Bon, je suppose que tu brûles d’impatience, et, puisque tu as décidé de venir… Tu as sûrement entendu parler de la tuerie de Shinjuku, non ? »

Difficile de passer à côté, tant l’attentat terroriste avait traumatisé le pays. Un forcené déguisé et lourdement armé était descendu dans la gare de Shinjuku, et avait mitraillé la foule. Le massacre de Shinjuku avait provoqué plusieurs centaines de morts, ainsi que des policiers tués.

« Les armes à feu ne sont pas courantes au Japon, alors je recherche l’identité du tueur en remontant la piste de ses armes à feu… Les Yakuzas qui ont attaqué la banque… Je les ai suivis pour ça. Un heureux hasard, pourrait-on dire. Ces Yakuzas ont parlé de Tetsuo, leur supérieur… Il s’est réfugié à Okinawa, je le soupçonne d’être en lien avec ce massacre. »

Tandis qu’elle parlait, on pouvait voir que sa main se crispait tellement autour des baguettes qu’elle en avait cassé une, sans même le remarquer.

« Tu veux savoir pourquoi je t’ai dit que j’étais maudite ? J’étais à la gare de Shinjuku, ce jour-là. Je revois cette scène toutes les nuits, sauf quand je bois suffisamment ou que je baise assez fort pour m’abrutir complètement l’esprit. Mais je revois cette scène… Les corps autour de moi, moi agenouillée, et le canon froid de l’arme contre ma tempe. Ici, tu vois ? Pile là… »

Elle tourna la tête, et posa son doigt sur le haut de son crâne, à l’arrière.

« C’est là qu’il a tiré. Je me revois tomber au sol, sentir un liquide poisseux sur mon corps, la sonnerie d’un téléphone à côté, et une grosse botte devant mes yeux… Puis, je me suis réveillée dans un appartement en portant la combinaison moulante que tu as vu dans leur repaire, à accomplir des missions mystérieuses pour le compte d’une curieuse sphère noire qui nous ordonne, à moi et à d’autres ressuscités, de tuer des monstres. Donc, tu vois… Soit tu me prends pour une folle, soit tu restes avec moi, et tu risques de te retrouver embarquée dans mes combats si jamais la Sphère m’invoque encore. »

Reika avait lancé ça tout de go. Pour d’évidentes raisons, elle ne parlait pas de ça, même à sa psy… Mais elle, elle était une super-héroïne, elle avait dû déjà voir ce genre de choses.

« C’est le genre de choses que tu traites tous les jours comme super-héroïne, non ? »

Re: Cesser de voir le monde en noir et blanc (PV Reika Shimohira)

Posté : 21 nov. 2024 00:34
par Jeannie
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Alix Cindra Erling, Super héroïne à temps partiel et badass extraordinaire

Bon. D’accord. On change de table. Pas de problème pour moi. Ce n’est pas comme si je tenais particulièrement à CETTE table. Et une fois le manteau enlevé… Ah ça lui va bien ce kimono, tiens… Je la complimente à cet effet, d’ailleurs. Elle peut ou pas croire que je suis sincère dans mes paroles, ce qui est le cas. Ça lui va bien. Je ne cherche pas de faveur particulière en énonçant un fait. Elle-même doit le savoir puisque c’est son choix de vêtements. Ensuite de quoi, je l’écoute raconter son histoire sans sourciller, sans l’interrompre. Ce dont elle parle, le massacre, me dit quelque chose. C’était avant que j’entre en opération au Japon, je crois. Est-ce que j’existais même à ce moment-là? Je n’en suis plus certaine. En tout cas, chose certaine, je ne peux retenir un sourire sarcastique quand elle me dit que je pourrais me retrouver en danger…

« Tu veux qu’on parle de malédiction? Ok. À mon tour. J’ai été créé par une déesse pour éliminer ma propre sœur, créée accidentellement à partir de la pire noirceur de l’âme de cette même déesse qu’elle évacue quotidiennement pour éviter de refaire un génocide à l’échelle planétaire. Je suis une arme vivante conçue pour être l’ultime rempart contre ma sœur ainée. Je la traque sans relâche mais comme trop souvent, hélas…

Je vais de fausse piste en fausse piste, me laissant distraire par des crimes qui n’ont rien à voir avec ma mission, éliminant ces cancers qui rongent la société. Je n’ai rien d’une super héroïne. Je tue régulièrement ceux qui autrement causeraient des dizaines, des centaines de morts. Alors si TU restes en MA compagnie, on pourrait se retrouver attaqués par une longue liste de personnes qui bossent pour ou gravitent autour de ma sœur. »


Shayne a le don de se manifester au moment où je m’y attends le moins. J’ai presque envie de dire que c’est sa marque de commerce. Comment elle garde un œil sur moi, de façon irrégulière, je ne sais pas et j’imagine que c’est relativement sans importance. Ce que je sais, par contre, c’est que c’est un combat sans fin pour moi. Ayant déjà perdu un cultiste aujourd’hui, comme elle n’est pas du genre à pardonner l’échec, je ne pense pas qu’elle va se manifester sous une forme ou une autre mais avec elle, considérant son instabilité mentale… Enfin. Une instabilité qui semble être de moins en moins présente… Disons que c’est difficile d’estimer avec certitude ce qui pourrait se passer. Mais bon. Restons positif. Peut-être que tout va  bien se passer… Espérons que tout va bien se passer… Il paraitrait que ça aide, les ondes positives. Essayons?

« Il paraitrait que rester positif aide à ce que les mauvaises choses ne se passent pas donc partons du principe que personne ne va venir nous déranger? Je ne suis pas spécialement habituée à penser positif, les effets de passer sa vie avec un but précis en tête qui n’a rien de sourire et de bonne humeur… Mais passons. Tu es devenue idol avant ou après… L’incident?  C’est pour utiliser tes fans comme autant de paires d’yeux?

Forcément, les gens normaux voient un tas de trucs qu’ils ne devraient pas voir et souvent sans trop faire attention mais ils aiment en parler. Donc, plus tu as de fans, plus tu risques de trouver ce que tu cherches, non? Ou alors je regarde la situation du mauvais angle? Moi c’est un truc que je déteste. La célébrité. C’est bien plus d’inconvénients que d’avantages, je trouve. Comment tu fais pour supporter toute l’insipidité qui vient avec tout ça? »

Re: Cesser de voir le monde en noir et blanc (PV Reika Shimohira)

Posté : 21 nov. 2024 00:34
par Reika Shimohira
Si Reika n’était pas revenue d’entre les morts, et si elle n’affrontait pas régulièrement des hordes de monstres, elle n’aurait sans aucun doute pas cru à l’histoire de cette gaijin musclée comme jamais. Mais, en l’occurrence, le scepticisme de Reika avait fortement diminué. Alix lui expliqua être en guerre contre sa sœur, et qu’elles étaient toutes les  deux issues d’une divinité. Sa sœur avait été créée à partir de la noirceur d’âme de la Déesse, et la Déesse avait donc créé cette femme pour la traquer. Mais, pour l’heure, Alix patinait, affrontant surtout les sbires de sa sœur, et étant visiblement condamnée à la poursuivre sans fin et à subir ses jeux pervers, comme Carl Hanratty traquant sans relâche Frank Abagnal dans « Attrape-moi si tu peux ».

Reika écouta cela, sans trop savoir si leur association serait utile. Y avait-il un lien entre sa sœur démoniaque et le Massacre de Shinjuku ? Difficile à dire… Cela semblait peu probable, mais Reika ne négligeait aucune piste.

« En te voyant, je trouvais que tu ressemblais à cette super-héroïne musclée aux cheveux courts… Power Girl. »

Cela n’avait rien de surprenant, puisque Alix avait été conçue sur le modèle de la redoutable super-héroïne… Chose que Reika, naturellement, ignorait. Elle se reprit bien vite, et lui répondit :

« Je suis une idol depuis des années. Tu n’en as jamais entendu parler ? C’est très en vogue au Japon. »

Reika lui expliqua que les idols étaient souvent de jeunes artistes qui n’avaient pas encore la majorité, et qui officiaient initialement dans des groupes, pour la plupart musicaux. Ils étaient supposés incarner l’idéal du parfait Japonais : beaux, intelligents, souriants, polis, respectueux des traditions et des normes…

« Un conte de fées en apparence… Car il existe derrière la vitrine des réalités sombres. »

Pour commencer, peu d’idols restaient célèbres, c’était souvent éphémère, et cela s’accompagnait de conditions de vies drastiques.

« Pour te donner un exemple, Ai Kago était une idol très populaire, dont la carrière a viré au cauchemar. Les paparazzis l’ont traqué comme jamais. Sa carrière a tourné au drame quand elle a été surprise en train de fumer dans un restaurant. Elle a par la suite essayé de relancer sa carrière à plusieurs reprises, mais en se heurtant à chaque fois à des scandales médiatiques liées à ses liaisons réelles ou supposées. »

Aujourd’hui, Ai Kago avait mis fin à sa carrière depuis une dizaine d’années.

« Moi, je fais partie des anciennes, une exception à la règle. Mais la célébrité vient avec un prix certain. Autant te dire que, si on apprend que je m’amuse à imiter Kill Bill dans une tenue noire moulante en latex, ma carrière se terminera rapidement. »

Elle envisageait en tout cas de changer d’agence, de se rapprocher de l’agence qui l’avait fait connaître, à Yoake, « Aoi Kitsune ».

« Une idol, c’est ça, une sorte d’icône qui apparaît partout où cela est possible… Concerts, spectacles de charité, mannequinat, télévisions… Sur le principe, je ne m’en plains pas, je ne me vois pas faire autre chose, d’ailleurs… Mais rien n’est jamais parfait. »

Sa célébrité lui permettait aussi d’avoir des salles discrètes dans les restaurants. Hors-de-question de renouveler l’expérience Ai Kago ! On leur offrit les premiers plats, et Reika avala un maki, puis s’attaqua ensuite à un tempura de langoustines.

« Et toi, alors ? Tu fais quoi de tes jours ? Je veux dire, quand tu n’es pas occupée à traquer ta sœur, tu entretiens tes muscles à la salle ? Je te verrais bien soulever de la fonte pendant des heures à finir en éponge de sueur… »

Re: Cesser de voir le monde en noir et blanc (PV Reika Shimohira)

Posté : 21 nov. 2024 00:41
par Jeannie
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Alix Cindra Erling, Super héroïne à temps partiel et badass extraordinaire

« Alors déjà, la ressemblance avec Power Girl était voulue par ma créatrice. Semblerait-il qu’elles se connaissent et qu’elle l’a grandement inspirée. Ensuite… J’ai mon propre gym avec ma maison juste au-dessus. Quelqu’un que j’ai sauvé qui me l’a légué… Et oui, en effet, même si techniquement je n’en ai pas besoin, il faut l’entretenir, ce corps. Parfois agir comme les mortels… Me donne l’impression…

D’être autre chose qu’une arme vivante. Ça doit avoir l’air con dit comme ça mais… Je suis née dans un corps d’adulte avec tout le savoir nécessaire à ma mission implanté dans ma tête. Enfin. Ça et énormément de connaissances diverses et variées. Mais fondamentalement, j’ai l’air humaine mais je ne le suis pas. Je fais semblant, la plupart du temps. Mais je sais que je ne serai jamais vraiment comme vous. »


Nous passerons donc sous silence tout le bordel psychologique que cela amène que de disposer d’attributs surhumains et de vivre dans un monde où la très grande majorité des gens sont comme des structures en verre. Donc très fragile. Ce n’est pas pour rien que je n’ai pas la vie sociale la plus active qui soit. Pour commencer, je mets en danger quiconque pourrait être associé à ma personne. Les cultistes de Shayne ne font que rarement la différence entre la serveuse du restaurant qui m’a fait un clin d’œil coquin et une super héroïne avec qui j’ai travaillé le temps d’une intervention. Coupable par association. Alors quand il s’agit de femmes comme She Hulk, Wonder Woman ou Quiet (un cas très particulier), passe encore. Je ne suis pas inquiète. Batwing est un humain normal mais je voudrais bien voir les cultistes de ma sœur lui chercher des ennuis…

Mais des gens ordinaires… Ils ne sont pas en mesure de se défendre contre ce genre de fanatiques voire carrément de terroristes. Ils ne sont pas tous comme ça mais plusieurs n’hésiteraient pas à se faire exploser à la gloire de leur déesse. Qui est une demi-déesse, en fait… Mais bon. Alors pour Reika, je ne pense pas qu’elle soit réellement en danger… Mais ce n’est pas optimal quand même. Je serais tentée de dire que ses habiletés viennent de sa combinaison, ce qui fait qu’elle est vulnérable une partie du temps. Donc, pas forcément la meilleure des idées que de la fréquenter, encore moins considérant que c’est au minimum une star locale et avec l’internet, potentiellement connue à l’international… Cela causerait énormément de problèmes. Honnêtement, ce n’est pas le genre de chose que j’aime collectionner. Mais bon. Essayons déjà d’avoir une conversation normale.


« Je suis étonnée. En général, quand les gens me comparent à Power Girl, ils passent plus de commentaires sur la grosseur de mes seins que sur le reste du physique. Je dirais presque que c’est rafraichissant. Et tu es aussi bien plus ouverte d’esprit que d’autres. Le nombre de personnes qui s’attarde avec une once de positif sur mes muscles au lieu de passer des commentaires désobligeants… Tout particulièrement au Japon, je dirais…

Mais bon. En tout cas ça demande du courage faire ce que tu fais. Non, pas traquer des yakuzas pour retrouver un tueur, ça c’est… Banal, pour quelqu’un comme moi. Mais toute cette histoire d’idol… Toujours sourire, toujours être polie, toujours être parfaite, irréprochable… Comment tu fais pour ne pas finir folle ou névrosée? Il y a une raison pour laquelle j’agis comme je veux en me foutant de l’avis des autres, c’est pour rester saine d’esprit! »

Re: Cesser de voir le monde en noir et blanc (PV Reika Shimohira)

Posté : 21 nov. 2024 00:41
par Reika Shimohira
Dans l’absolu, Reika ne recommandait pas à Alix d’être exactement comme elle, vu ce que cela impliquait… À savoir mourir. Elle ne releva toutefois pas, mais s’amusa plutôt du fait qu’Alix avait noté qu’elle était l’une des rares personnes à ne pas évoquer sa grosse poitrine. La remarque surprit Reika, ce qui l’amena immédiatement à baisser les yeux vers la poitrine d’Alix. Reika rougit alors légèrement en constatant qu’Alix n’avait pas à rougir là-dessus. Reika releva ensuite les yeux. Elle avait elle aussi une belle poitrine, et les gens la connaissaient surtout pour ça. Alex revint ensuite sur sa carrière d’idol, et Reika sourit.

« Vous êtes au Japon, ma chère… Un pays merveilleux, mais aussi le pays des faux-semblants. Il y a un proverbe japonais qui résume très bien cette philosophie… ‘‘Le clou qui dépasse appelle le marteau’’. La société japonaise est formatée pour être conformiste, donc, avoir une petite vie parfaite, ce n’est pas si surprenant que ça ici. Le Japon, vous savez, c’est ce pays où les employés restent le plus tard possible pour impressionner leurs patrons, même s’ils ont fini leurs tâches des heures avant. »

C’était ce qui faisait que, paradoxalement, alors que le Japon était le pays où on avait un temps de travail très élevé par rapport aux autres pays, la productivité au travail des salariés était l’une des plus faibles de l’OCDE. Un phénomène constant depuis cinquante ans, qui plaçait le Japon comme étant le pire pays du G7 en matière de productivité au travail. Un paradoxe amusant que Reika détailla un peu à Alix.

« Quantité et qualité sont deux notions bien différentes quand on voit cela… Maintenant, pour en revenir à ta question, ma vie d’idol m’a toujours convenu. En revanche, me faire tirer dessus, voilà qui a de quoi rendre névrosée. Je suis une psychiatre depuis cela. Évite de le répéter aux journalistes, les paparazzis en feraient leurs gros titres. »

Reika sourit légèrement, puis un serveur amena d’autres plats. Alix n’avait toutefois pas tort, une vie ultra-médiatisée était épuisante.

« Tu savais que Marilyn Monroe portait une perruque ? C’est à cause des médicaments qu’elle prenait, des drogues, ce genre de choses… Pour entretenir ses cheveux, pour qu’ils soient bien blonds, et parfaits. La célébrité a toujours un coût. J’ai appris à vivre avec depuis l’adolescence, et à mener une sorte de double vie. Ma première agente m’a très bien formé à ce sujet, et je pense d’ailleurs revenir auprès d’elle. Après, le fait de me déguiser parfois la nuit en tueuse en combinaison moulante pour massacrer à la pelle des Yakuzas est peut-être le genre de catharsis dont j’ai besoin. Sinon, je joue beaucoup en ligne. »

On se détendait comme on peut.

« Mais je ne te crois pas sur un point… Tu m’as l’air très bien humaine, Alix. J’ignore comment tu as été conçue ou fabriquée, mais tu ne m’as pas l’air d’être une Gynoïde. Quant à se moquer de l’avis des autres… Ce que j’en dis, c’est que ceux qui disent ça sont précisément les premiers à se soucier de ce que les autres disent. Tu veux un exemple ? Tout à l’heure, à la banque… Tu t’es énervée contre moi alors même que je te demandais simplement qui tu étais. Et pourquoi venir sauver des otages si tu t’en fous ? Si tu es née directement adulte, alors tu conservers la caractéristique propre aux enfants et qu’on retrouve chez les adultes : l’envie d’être reconnue, remarquée, qu’on t’aime et qu’on t’apprécie pour ce que tu es. Il n’y a rien de plus humain que ça, non ? Et, enfin… Je suis navrée de te le dire, ma chère, mais, si tu as des muscles plus saillants que les miens, j’ai de plus gros nichons ! »

Re: Cesser de voir le monde en noir et blanc (PV Reika Shimohira)

Posté : 21 nov. 2024 00:42
par Jeannie
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Alix Cindra Erling, Super héroïne à temps partiel et badass extraordinaire

« Hum. On en apprend tous les jours. Et cela expliquerait tellement de choses… Quelqu’un m’a dit un jour quelque chose de plus cru sur les japonais mais qui semble rejoindre cette idée de façade et d’hypocrisie. Oh oui, par devant, ils vous font de beaux sourires mais c’est par derrière qu’ils vous enculent. Cru, comme j’ai dit. Mais pas tout à fait faux, il faut bien l’avouer. Et je ne voudrais pas être idol à ta place. Du tout.

Je ne pense pas avoir le tempérament pour ou même la volonté pour. Je dis les choses comme je les vois et ça, ce n’est clairement pas ce qu’une idol peut se permettre, si vous devez prétendre à la perfection… Enfin. Pour rebondir sur ton observation, justement, je m’en fous des otages. Ce n’est pas pour être reconnue que je le fais. C’est un automatisme. Quelque chose qui me force à protéger ceux qui ne peuvent se protéger eux-mêmes…

Aussi cliché que ça puisse être. Et je commence à suspecter que je suis défectueuse. Ma mission principale est d’éliminer ma sœur et ses alliés, son culte, ses subordonnés. Et au lieu de poursuivre ma mission, j’ai fait avorter un braquage de banque qui constitue un objectif secondaire dans mes directives… Donc je m’interroge quant à ce qui a pu boguer si tu veux. Oh et en passant, si tu veux jouer à qui a les plus gros seins… »


J’utilise mon pouvoir de matériakinésie pour altérer mon physique et je me retrouve avec une paire comiquement plus grosse que celle de Reika. C’est volontairement exagéré. C’est plus pour la faire rire qu’autre chose, en fait. Je ne saurais même pas dire pourquoi j’ai réagi de manière si… Puérile. Mais sur le moment, c’est la seule réaction qui m’est passé par la tête. Aurait-elle raison, est-ce que je chercherais à ce point une forme de reconnaissance? Je ne sais pas. Je ne pense pas. Si je voulais la notoriété, j’accepterais de parler aux journalistes. Je ferais plus attention à mon attitude, à comment j’aborde les gens. Et à moins que vous aimiez que la personne en face de vous ait la subtilité d’un bulldozer lancé à plein régime… Je vous confirme que peu de personnes vont me trouver agréable. Ou digne d’admiration. Je me souviens de la réaction des africains que j’ai sauvé…

La mission avec Quiet… Ils m’ont traité de monstre parce que j’ai fait un carnage chez les salopards qui les avaient enlevés. Aucune gratitude, aucune reconnaissance. Véritablement et sans gêne aucune, si tous ces connards de civils trop cons pour vivre ou pour apprendre à se défendre par eux-mêmes crevaient, si on se retrouvait avec 50% de la population mondiale en moins grâce à cela, ce serait une excellente chose. Mais vous imaginez si la légendaire Wonder Woman ou le très célèbre Superman allaient dire devant les caméras : connards de merde, arrêtez donc de vous mettre constamment en danger avec vos débilités? Ouh la la… Mais moi, je ne me suis jamais empêchée de dire ce que je pense. Ou de faire ce que je veux. Alors que cela ne respecte pas mes… Paramètres opérationnels… Est-ce que je suis défectueuse? Telle est la question… Eurk. Pensons à autre chose…


« Alors je te contredis, Miss Idol, j’ai les muscles les plus saillants ET les plus gros nichons. Je suis matériakinésiste. Je peux altérer la matière, les corps, pas mal ce que je veux. Très versatile comme pouvoir. Ma sœur est même plus douée que moi en la matière, elle peut le faire à distance. Moi c’est à courte portée. Mais ça correspond mieux à mon style de combat. Et tu peux toucher si tu veux, ce sont des vrais. Pas d’implants, que du naturel. Enfin. Naturellement augmentés! »

Re: Cesser de voir le monde en noir et blanc (PV Reika Shimohira)

Posté : 21 nov. 2024 00:42
par Reika Shimohira
Celle-là, Reika ne l’avait pas vu venir ! Elle écarquilla les yeux quand elle vit Alix faire gonfler ses seins ! Ils doublèrent de volume, jusqu’à se heurter au rebord de la table. Deux gros mamelons gonflés à l’hélium ! Elle lui expliqua pouvoir modifier la matière, être une « matériakinésiste ». Reika n’avait aucune idée de ce que cela voulait dire, mais elle soupçonna que ce pouvoir lui permettait de modifier la matière… Ce qu’Alix confirma, de toute manière. Reika hocha la tête, surprise, sans s’aventurer néanmoins à toucher les seins d’Alix. Ce serait inconvenant.

« C’est un peu de la triche quand même, ton pouvoir, non ? Enfin, avec de si gros seins, tu ne risques pas de te battre beaucoup » ironisa-t-elle.

Plus les seins étaient lourds, plus il était difficile de se déplacer, voire juste de tenir debout. Enfin, avec tous ces muscles, les choses étaient sans doute différentes pour Alix… Quand le serveur revint, il tiqua en voyant que les seins d’Alix avaient doublé, voire triplé, de volume. Il rougit légèrement, avant de reprendre contenance, et de prendre les commandes. Un interlude finalement bienvenu, car elle permettait à Reika de répondre aux premières tirades d’Alix, pendant qu’elle faisait gonfler ses seins.

« Tu dis que tu te fous de l’avis des autres, mais tu surréagis à chaque fois que je m’adresse à toi, tu sais… Tout d’abord, il y a eu cette histoire à la banque, dans les toilettes. Est-ce que tu te foutais vraiment de mon avis quand tu t’es énervée parce que je ne t’ai pas apporté la reconnaissance que tu estimais mériter ? Et là, ta première réaction, c’est aussi de me montrer que tu as la plus grosse. Je ne sais pas comment tu as été conçue, ou comment tu as grandi, mais vouloir l’approbation des autres, ce n’est pas être… Défectueux. Même si la vie d’une idol est très lourde, il y a aussi beaucoup de gratification. Je n’ai que pour fan des obsédés sexuels et des tarés qui m’envoient des photos de leurs sexes en érection. J’ai aussi des petites-filles que j’inspire, des parents qui aiment bien le modèle que je donne… Il y a cette sensation d’osmose avec les gens, surtout lors des concerts. Quand tu es au centre d’un stade, et que des milliers de personnes t’acclament, et que tu te sens en communion avec eux, c’est… C’est quelque chose d’indescriptible. »

Reika revint à la situation présente, après s’être rappelée certains de ces heureux souvenirs. Somme toute, même si elle était suffisamment lucide pour voir les défauts de la vie d’idol, ce n’était pas encore une vie qu’elle était prête à rejeter. Il fallait aussi tenir compte des bons côtés, et il suffisait qu’elle lise une lettre d’une jeune fille qui s’habillait comme elle pour lui rendre le sourire. C’était idiot, mais c’était comme ça.

« Tu sais, on dit que les cyniques sont des idéalistes contrariés. Je pense que, derrière ton nihilisme, tu as juste envie qu’on te reconnaisse pour ce que tu es. »

La main de Reika se risqua enfin à toucher Alix… Non pas ses seins, mais sa main.

« Il n’y a rien de défectueux chez toi, tu réagis juste comme une personne humaine devrait le faire. Tu as vu des gens en danger, et tu as voulu aider. Ce n’était pas utile pour moi, mais tu as sans doute aidé d’autres oatges. Peut-être même qu’il y a des petites-fiolles qui voudront te ressembler, ce serait amusant, non ? »

Re: Cesser de voir le monde en noir et blanc (PV Reika Shimohira)

Posté : 21 nov. 2024 00:43
par Jeannie
Jeannie incarne:

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Alix Cindra Erling, Super héroïne à temps partiel et badass extraordinaire

« Alors déjà, si je me suis donné des plus gros seins, c’est uniquement par le désir égoïste de répondre à ta provocation et de m’amuser un peu. Et qui sait? T'impressionner? T'exciter? Ce n’est pas pour de la reconnaissance. Si tu veux vraiment pousser l’analyse, tu peux dire que c’est du flirt. Lourd et sans aucune subtilité mais regardes moi. J’ai la tête à faire dans le subtil ou le discret? Et ensuite, tant qu’à loucher dessus, fais-toi plaisir… »

Avec une rapidité que ne suggère pas ma carrure, je prends les mains de Reika et je les pose sur mes seins. Et je peux vous assurer que ce sont des vrais et qu’ils donnent la sensation d’être tout aussi vrai. Est-ce que quelqu’un pourrait nous voir? Peut-être. Est-ce que j’en ai quelque chose à faire? Absolument pas. Reika peut dire ce qu’elle veut, je me fous de ma réputation. Je tue des criminels parce que c’est la chose logique à faire. Je fais des dommages collatéraux si c’est le meilleur moyen d’arriver à une fin. Je ne suis pas diplomate avec ces imbéciles de civils qui se mettent constamment en danger. Et je suis irrévérencieuse avec tout super héros qui essaie de se penser moralement supérieur à moi. Bon, après, il y a des exceptions. She-Hulk, Power Girl ou Wonder Woman peuvent me faire une leçon de morale tant qu’elles veulent, si et seulement si ça finit dans un lit.

Mais bon, là, ce n’est pas de ces femmes dont il est question mais de Reika qui essaie d’appliquer de la psychologie humaine sur une arme divine. Je peux voir la logique de ses arguments et oui, il y a peut-être une part de vrai dedans… Mais je me demande. Pourquoi j’ai réagi ainsi en sa présence, spécifiquement? Je n’ai pas réagi ainsi devant les autres otages. Mais je vais garder cela pour moi. Cela me rappelle un peu la réaction que j’ai eu devant Quiet. Est-ce qu’instinctivement j’aurais éprouvé de l’intérêt pour Reika avant même d’en savoir plus? Je ne sais pas. Je reste convaincue d’être devenue défectueuse et c’est potentiellement un effet de cette… Contamination… À trop évoluer parmi les mortels. Autre chose que je vais me garder de dire à voix haute, évidemment… Je ne veux pas me mettre Reika à dos. Pourquoi je me montre si… Ouverte… Avec elle?


« J’espère sincèrement qu’aucune petite fille ne voudra me ressembler. Je ne suis pas un bon exemple. Je suis pragmatique. Le crime est un élément à éliminer, point. C’est une opinion extrêmement impopulaire, semblerait-il. Également, mettre constamment sa vie en danger au service d’une telle cause, ce n’est pas une vie pour des êtres avec une espérance de vie mortelle. Et enfin, je ne suis pas humaine, je suis une arme.

Je doute très fortement que quiconque voudrait devenir comme un grille-pain. C’est un appareil utile qui rend de fiers services mais cela reste un objet. Je te le dis, Reika. Toi, en tant qu’idol, tu peux inspirer les gens. En tant que tueuse froide et sanguinaire, tu ne pourrais pas. Ma personnalité publique et ma personnalité héroïque sont identiques. Je ne me cache pas derrière une autre identité. Je suis et je reste Alix Cindra Erling. Après, je suis peut-être trop... Critique... Envers moi-même.

Je reste ACE, peu importe le danger qui pourrait se dresser devant moi. Mes ennemis savent parfaitement où me trouver. Si la Roxxon veut venir me chercher des emmerdes, ce n’est pas difficile d’avoir mon adresse. Mais c’est beaucoup plus difficile de m’avoir. Je ne suis pas un bon exemple. Je ne cherche pas à devenir un bon exemple. Alors, qu’est-ce que ça te dit à mon sujet, madame la psychologue? Ou tu préfères t’amuser avec autre chose? »

Re: Cesser de voir le monde en noir et blanc (PV Reika Shimohira)

Posté : 21 nov. 2024 01:18
par Reika Shimohira
Reika ne put empêcher ses joues de s’empourprer quand Alix l’incita à poser ses mains sur ses seins. Elle crispa ses doigts dessus, et les retira bien vite… Mais non sans les avoir malaxés au passage. Reika s’était pour cela redressée, puis se rassit sur sa chaise, un peu confuse. Alix était clairement dotée de pouvoirs variés. Reika commença à fantasmer, imaginant cette femme la prendre sur cette table… Ici, personne ne venait les déranger, c’était une salle spéciale, et Reika pouvait même, en appuyant sur un bouton, faire en sorte que les serveurs ne viennent pas les déranger. Ceux qui utilisaient ces pièces discrètes ne cherchaient pas qu’à fuir l’attention des paparazzis, certains avaient aussi envie de s’envoyer en l’air, d’accomplir divers fantasmes… Reika le savait, elle choisissait spécifiquement ce genre d’endroits où elle était assurée que rien ne sortirait. Alix était effectivement lourde et sans subtilité… Ce qui, étrangement, avait plutôt tendance à plaire à Reika ! Ironique, quand on se rappelait comment les deux femmes s’étaient rencontrées…

Alix ne se contenta toutefois pas uniquement de flirter, elle s’ouvrit un peu plus. Cela permit à Reika de reprendre contenance. Elle se servit un peu de vin, tandis qu’Alix lui répétait qu’elle était simplement une arme, et qu’elle cherchait à « éliminer » le crime. Reika la laissa parler, trop heureuse de pouvoir se détendre, même si elle avait du mal à oublier la sensation des énormes seins d’Alix entre ses mains… Ou son envie de fourrer sa tête dedans.

*Un peu de cran, Reika !*

Quand Alix lui redonna la parole, Reika répondit :

« Je ne suis pas psychologue… Je te rappelle que j’ai découpé des Yakuzas avec une épée, donc je pense que je serai très mal placée pour te reprocher tes accès de violence. Je dirais même que cela fait partie de ton charme… Outre tes gros nibards. »

Reika sourit lentement, croisant les jambes, et poursuivit :

« Éliminer le crime. C’est un vaste projet, tu vas ruiner les avocats, tu sais… Je veux dire, je ne vois pas trop comment tu comptes faire. D’accord, il y a le crime organisé, et tout ça… Mais, même au-delà de ça… Tu comptes tuer tous les voleurs ? Le type qui ne paie pas tous ses impôts, tu comptes le zigouiller aussi ? Les sociétés qui surfacturent les petits papys, tu comptes tuer tous ceux qui sont dedans également ? Et les assureurs qui refusent d’indemniser des gens suite à une tempête parce que le vent soufflait deux kilomètres par heure en-dessous de ce que leur contrat prévoit, tu comptes aussi les tuer ? »

Reika décroisa les jambes, et reprit :

« Je suis une idol girl, mais je ne suis pas décérébrée. J’ai fait des études de philosophie, tu sais. J’ai étudié Nietzsche. Je devrais te passer l’un de ses bouquins, un de ces quatre… ‘‘Par-delà le Bien et le Mal’’. Il y a une maxime dedans qui est très connue… ‘‘ Celui qui lutte contre les monstres doit veiller à ne pas le devenir lui-même. Et quand ton regard pénètre longtemps au fond d’un abîme, l’abîme, lui aussi, pénètre en toi.’’. »

Elle se tut pendant quelques instants.

« Il y a aussi cette pièce de théâtre que j’ai étudié quand j’étais plus petite… Elle vient d’un dramaturge français, Marivaux. Elle s’appelle ‘‘La Colonie’’, et je pense qu’elle décrit très bien l’aphorisme de Nietzsche. »

Parler de Nietzsche était un moyen parfait pour ne pas penser aux gros seins d’Alix ! Reika lui parla alors de cette pièce de théâtre. C’était l’histoire d’un groupe de fugitifs fuyant l’oppression et fondant sur une île une nouvelle société. Toutefois, les femmes étaient exclues de ce gouvernement, ce qui les conduisit à rentrer en résistance, et à former leur propre gouvernement. L’une des premières décisions de ce gouvernement féminin fut d’abolir le mariage, jugée comme une institution oppressive et dominante.

« Ce gouvernement féminin ordonnera également aux femmes belles de s’enlaidir, aux femmes de ne plus aimer d’hommes. Finalement, ce gouvernement fondé contre l’oppression devint l’exacte réplique de ce qu’il souhaitait combattre. Tu comprends où je veux en venir ? Ton plan d’éliminer le crime… Moi, je veux me venger de ceux qui m’ont tué, mais… Est-ce que j’ai envie de ça uniquement ? Est-ce que tu hais à ce point autant les gens que tu traques, au point de finir comme eux ? Quand on regarde l’abîme, l’abîme nous regarde aussi… »