
Prénom: Ayla Brigitte Cadence Daria Ellenor Frédérique Gloriana Harriet Isis Jazinda Kathryn Lenora Maeve Nathalie Olivia Piper Quintina Raelyn Sayuri Tyria Ulrike Victoria Wynter Xenia Yasmine Zarya (Les prénoms humains ont été adoptés par moi.)
Nom : Chadz’Gitwljym’Bevfknops’Qrux (Le nom de famille imprononçable… C’est mon vrai prénom à la naissance)
Surnom / Nom de code / Pseudonyme : Jeannie (la plupart du temps, forme féminine), Cameron (prénom unisexe) et un tas d’autres pas tous flatteurs.
Âge : J’ai arrêté de compter après une éternité
Genre : Femme, homme, lampadaire si nécessaire… Pas trop applicable en fait.
Orientation : Je serais tentée de dire « se cherche » mais va pour Bisexuel
Nationalité : Citons le générique de l’excellente série « Star VS The Forces Of Evil : I ain’t from round here, I’m from another dimension!
Base d'opération : Terra, bien souvent mais j’aime voyager un peu partout. QG : ma bulle dimensionnelle personnelle.
Groupe : Terra? Dieux? Allez savoir.
Faction(s) : Aucune
Statut : Célibataire
Profession : Disons que c’est… Compliqué.
Description physique :

Si on me regarde, ce qui frappe c’est mon exotisme. Il y a un « je ne sais quoi » chez moi qui fait que même si j’ai l’air humaine, il y a quelque chose de légèrement différent. Si on commence de haut en bas, on remarquera tout de suite une belle chevelure blanche, toujours bien coiffée selon un style particulier et qui me donne un air espiègle quand on le combine à mon regard. Je porte un chapeau haut de forme avec style et élégance et un masque vient agrémenter de beaux yeux gris bleu (encore que la couleur a tendance à changer selon mon humeur) qui expriment très bien la vaste gamme de mes émotions. J’ai un visage rond bien proportionné qui me donne une apparence plus juvénile. Ce n’est pas pour dissimuler des millénaires d’existence plus que le fait que je considère que ma vie, la vraie, n’a commencé que relativement récemment pour moi, après… Ce dont je parle dans mon histoire.
Je n’aime pas mon nez que je trouve un peu trop gros mais bon, en même temps, l’idée d’une apparence parfaite m’intrigue un peu. Parfaite par rapport à quoi, exactement? Alors du coup, je préfère une apparence moins parfaite mais qui me convienne mieux, dans le grand ordre des choses. Et oui, je pourrais changer mon nez d’un claquement de doigts mais… C’est MON nez. J’ai une bouche qui rappelle vaguement un cœur et des lèvres pulpeuses mais attention, ce n’est pas la promesse d’un doux baiser qui vous charmera (enfin, peut-être que si mais ça, ça vous regarde) mais mon sourire qui reflète un peu ce que je suis : malicieuse, espiègle, joueuse… Mais aussi à loisir un vrai rayon de soleil, un baume pour le cœur, oui mesdames et messieurs! Aussi, mon visage est très expressif. Vous le saurez tout de suite si je suis heureuse, triste ou en colère. Le poker? Non merci. Je suis tellement nulle pour bluffer et mentir, par-dessus le marché…
Si on continue de descendre, on se rend compte que j’ai une bonne paire d’épaules et une bonne carrure. C’est que je suis très en forme et arbore une musculature similaire à celle d’une gymnaste voire un peu plus. Certains vont parfois dire qu’il faut plus regarder vers une athlète qui fait du crossfit mais le reste de la population s’entend pour dire que je reste féminine malgré tout. Je dis à la blague que c’est pour supporter le poids du monde, un argument humoristique car je dis constamment que les humains ont besoin d’être protégés d’eux-mêmes. Après bon, je peux bien parler, avec tout le chaos que je peux causer... Et bien sûr, c’était inévitable, il faut parler de mon buste. Buste qui sera invariablement comparé à celui de Power Girl, Wonder Woman, Catwoman, She-Hulk, Black Widow, Black Cat ou autre « femmes fatales ». On pourrait écrire des pages sur le sujet!
Techniquement, ma poitrine est moins imposante que celle de Power Girl, pour référence. Je dis techniquement parce que si je le voulais, je pourrais être son clone ou exagérer encore plus! Ce détail à part, n’importe qui avec des yeux fonctionnels vous le dira. Pouvant altérer la réalité et donc mon corps, je me suis fait plaisir : je suis sacrément bien foutue. Normalement, elle est contenue et « modestisée » par ma tenue de noir, de blanc et d’or. Je suis née génie. Nous adorons attirer l’attention! Alors il m’arrive de me causer volontairement des accidents de garde-robe pour causer une cohue. Non mais écoutez, les humains accordent plus d’importance au paraitre qu’à l’être alors… J’ai peut-être abusé un quelque peu. Et encore. Un quelque peu est un joyeux euphémisme. Je n’ai aucune gêne à exposer mon corps, surtout que je peux effacer les mémoires juste après alors…
Si on continue de descendre, on remarque ma belle planche abdominale puis mon postérieur ferme et plus bas encore mes longues jambes galbées généralement mises en valeur par ma tenue style magicienne. Euh non. Prestidigitatrice. Parce que magie et prestidigitation… BREF. Pouvoirs ou pas, se vautrer la gueule en courant avec des talons hauts est une expérience que je ne compte pas répéter. Je suis toujours bien habillée. C’est aussi un mécanisme défensif. Comme je ne me bats pas, il faut que je détourne l’attention. Et pour détourner l’attention, j’utilise une stratégie courante du règne animal : les couleurs vives. Et ça fonctionne. Un joli emballage vous sauve de bien des tracas. Après rien n’indique que je ne me lasserai pas de cette apparence. J’aime être agréable au regard de ceux qui me regardent, qui m’admirent. J’aime attirer l’attention, qu’est-ce que j’y peux!
Description psychologique :

Je suis née génie et à ce juste titre, je suis habituée à l’imprévisible, à l’entropie et au chaos quasiment omniprésent qui va et vient dans ma vie quotidienne. Les choses étant ce qu’elles sont, possédant le don de manipuler la réalité à ma guise, cela fait en sorte que je ne m’étonne plus de grand-chose et que mon pouvoir est une extension de qui je suis plus qu’une sorte de privilège duquel je devrais me compter chanceuse. Comme je le dis souvent : « tout ce qui existe, chaque iota de réalité, tout ce qui était, est ou pourrait être n’attend qu’une chose; qu’on joue avec. Pourquoi ne pas secouer tout ça ou mieux, regarder ce qu’il y a à l’intérieur? » La curiosité est un vilain défaut? Chez moi c’est encore pire, c’est presque un passe-temps, pire, une seconde nature. Ça vous en dit long sur ma vision du monde et ma semi aversion pour la loi et l’ordre. Tout se transforme.
La notion de bien et de mal est plus floue pour moi que pour vous. Tout ce que je fais en termes d’altération, de manipulation de la réalité, je peux le défaire. Du coup, côté expérimentation, c’est absolument génial. Comme tout ce qui est défait passe par un effacement des mémoires, sélectif ou complet, ce n’est pas « mal » de faire les choses sans permission. Tout sera remis à sa place si les choses dérapent trop. Vous voyez donc clairement la différence entre une utilisation irresponsable de pouvoirs et un usage plus… Scientifique des choses, si j’ose dire. Considérant que je sais reconnaitre un échec quand j’en vois un, je ne suis pas du jour à argumenter inutilement sur « les bienfaits des modifications que j’ai apporté » et donc je peux tout arranger rapidement et efficacement. C’est un comportement responsable, vous ne trouvez pas? Moi oui, en tout cas.
Ce qui amène naturellement à la question de l’éthique et de la morale. Suis-je immorale? Non. Inhumaine? Oui, au sens que je ne suis pas une humaine. J’ai l’air d’une humaine mais je n’en suis pas une. Nos mentalités diffèrent mais comme vous, j’aspire à cet idéal de « bien ». Je ne peux pas garantir que nous le voyons de la même façon car vous êtes plus limités que moi dans ce que vous pouvez faire pour influencer les choses. Étant habituée à la vue d’ensemble, je suis aussi plus responsable que plusieurs autres même si de façon générale, j’agis davantage dans mon propre intérêt, ce qui pourrait vous donner gain de cause pour m’accuser d’immaturité. Pour caricaturer, soit, je n’ai pas la noblesse ou l’impartialité qui fait un « bon » super héros (ou la patience, ou la volonté) mais je suis loin d’être une super criminelle ou réduit à sa plus simple expression, irresponsable.
Si j’étais irresponsable, j’en abuserais. Or ce n’est pas le cas. Oh oui, je me sers de mon pouvoir pour mon bénéfice personnel et pour m’amuser mais jamais consciemment pour blesser quelqu’un ou pire, tuer. J’en suis incapable d’ailleurs. Sauf dans des circonstances particulières. Autant sur certains aspects je peux sembler immature, autant sur d’autres je suis d’un sérieux irréprochable. Je ne cherche pas à me faire une place dans la société et le monde, j’ai déjà décidé de la place que je voudrais occuper et je compte bien vivre ma vie selon mes envies et mes désirs. Quand vous pouvez faire ce que bon vous semble sans trop d’opposition, tant que ce n’est pas catastrophiquement mauvais… Pourquoi pas! Est-ce que c’est une vision narcissique des choses? Utopique? Irréaliste? Il s’agit davantage d’une question de perception et d’une confrontation des idées qu’autre chose.
Enfin, je suis une jeune femme impulsive qui n’a pas vraiment de filtre. Si je suis fâchée, mon visage le dira avant que je ne parle. Une partie de mes inhibitions est manquante ou alors je ne vois pas les choses comme une humaine. Une chose est sûre : gagnez mon amitié et vous aurez une amie loyale. Attirez-vous ma colère et vous verrez que je suis capable du pire si vous me poussez à bout. Je peux avoir tout un sale caractère si on me cherche trop. Et considérant que je n’ai pas vraiment de limites, ça peut devenir très laid très vite. Comme dit précédemment, je ne me sers jamais de mes pouvoirs pour blesser (physiquement) ou tuer. Mais vous enfermer dans une dimension de poche et vous y laisser moisir un bon moment ou vous téléporter au cœur du Sahara, ça je peux le faire si vous poussez le bouchon trop loin. Un conseil : ne jouez pas au plus malin avec moi.
Pouvoirs / Capacités / Aptitudes:

Altération / Manipulation de la réalité : MON pouvoir principal et ma plus grande fierté. Je peux manipuler la réalité à ma guise et ce que je sois pleinement consciente ou non. Si jamais vous vous retrouvez dans mon monde, je suis omnipotente, dictant jusqu’à l’apparence vestimentaire des protagonistes. Les seules limites de mon pouvoir sont, techniquement, mon imagination mais soyez tranquilles : j’utilise plus mes pouvoirs pour m’amuser qu’autre chose. Je risque davantage de m’en servir pour faire apparaitre de la poudre à gratter dans vos sous-vêtements que de m’en servir pour vous blesser ou pire, vous tuer, ce qui franchement serait vraiment… Pas cool. Je peux aussi conjurer dans le monde réel des objets et des êtres issus de ma réalité ou y bannir des êtres, ce qui serait beaucoup plus complexe comme tâche et évidemment purement théorique.
Ce pouvoir d’altération / manipulation de la réalité peut se décliner comme suit :
-Pouvoirs divins (vous aurez tout le loisir de le lire dans mon histoire)
-Invulnérabilité (Je ne peux être tuée par des moyens conventionnels. Vous savez, couteaux, armes à feu, poison, maladie, ce genre de chose? C’est drôle parce que je peux me prendre pour une Looney Toon et me larguer des enclumes sur la tête si ça me chante. Je peux me donner n’importe quelle vulnérabilité, par contre, si l’envie me prend!)
-Métamorphose (Je peux changer son apparence et obtenir ainsi certains attributs)
-Transformation (Découle partiellement de la métamorphose, le fait de pouvoir respirer sous l’eau par exemple ou voir à la perfection dans le noir, c’est pratique)
-Reconstruction moléculaire (Le moyen par lequel je transforme les choses et les êtres)
Je dispose, évidemment, d’un certain nombre de faiblesses. Pour commencer, je ne suis pas une combattante. Je ne serai jamais une combattante. Blesser et tuer ne m’apportent aucun plaisir. Aucune satisfaction. J’ai eu ma phase destructrice. Et j’ai été tellement dégoûtée de ma personne que j’ai tout réparé. Je comprends le raisonnement des gens pour expliquer ce genre d’acte mais je ne pourrai jamais m’y résoudre. Même dans l’intimité c’est contrenature pour moi. Je ne dis pas que… Non. Non en fait je ne dis rien. Je disais? Ah oui. Si je suis en danger, je chercherai à fuir. Si mes amis sont en danger, je chercherai à les protéger avec des boucliers ou des illusions. Je suis également très joueuse, ce qui fait que souvent, je me mets plus dans le pétrin que je n’aide la veuve et l’orphelin. Je suis votre déesse sympa plus que la terrible conquérante qui veut asservir toute vie à sa volonté.
Ensuite admettons que je protège des gens d’un danger. Je pourrais animer une armée à partir de rien mais à ce moment-là, ce ne serait pas une armée conventionnelle. Pourquoi? Parce que je ne peux pas leur ordonner de tuer autrui ni de les blesser. Ils seraient équipés uniquement avec des armes non létales. Vous voyez tout de suite le problème : moi je veux éviter un carnage mais le camp d’en face lui s’en moque de verser le sang. C’est donc se battre à arme inégale parce que si le méchant d’en face est immunisé aux poivre de Cayenne, au gaz endormant, au pistolet électrique tranquillisant et assimilable... Comment je l’arrête avec cette armée? Je ne peux pas, tout simplement. Il y a une différence entre faire une blague où quelqu’un va se faire mal aux fesses en tombant, ce qui n’entre pas dans ma classification de blesser les gens et une riposte « agressive ».
Vous l’avez lu ou vous le lirez, je me suis moi-même retiré certains de mes pouvoirs parce que si je suis devenue une déesse, je n’ai pas la « mentalité » derrière. Mes pouvoirs ne découlent pas de l’adoration de fidèles. Comme Q ou les gens de la cinquième dimension, ils sont une part intégrante de moi. Mais avoir ces pouvoirs m’a fait réaliser que je ne veux pas contrôler. Dominer (pourquoi est-ce que j’en entends qui font ENCORE référence à la chambre à coucher? Vade retro!). Imposer. Ma brève expérience d’omniscience me donne encore des sueurs froides et l’effet horriblement étrange de l’omniprésence fait que je me limite volontaire et pratiquement constamment. Même si je voulais jouer les grosbill, je ne saurais même pas par où commencer. Ce n’est pas dans ma nature. Ce n’est pas dans ce que j’ai construit de mon existence libre. Je le jure, je suis globalement inoffensive!
Histoire
Prélude : Une visite chez le psy…
Oh mon moi, je m’ennuie… Pardon, me demande le psychologue. Alors je le regarde et je lui redis ce que j’ai dit : oh mon moi, je m’ennuie... Pourquoi avoir dit cela, demande le professionnel de la santé mentale. Mais enfin c’est simple. Normalement, on dit « oh mon dieu ». Étant une déesse, je m’auto-vénère, c’est normal. Donc au lieu de dire « oh mon dieu », je dis oh mon moi. Moment de silence. Une seconde. Deux secondes. Dix secondes. Hey doc, z’êtes toujours là? Il me répond que oui. Tant mieux. Parce que figurez-vous que je paie pour cette consultation. Et que comme je n’ai qu’une heure… Autant en faire plein usage. Pourquoi est-ce que vous vous ennuyez, demande l’humain. Parce que c’est horriblement long, l’éternité. Et vous ne pouvez pas savoir à quel point car le cerveau des mortels n’est pas conçu pour pouvoir traiter correctement un concept qui le dépasse.
C’est que bon, c’est difficile d’être… Moi. D’être une déesse, en fait. C’est long, l’éternité. Et quand on peut théoriquement tout faire, trouver quelque chose pour se changer les idées devient incroyablement dur. J’ai été stormtrooper sur la première étoile de la mort. J’étais à la bataille de la porte noire aux côtés d’Aragorn. J’ai vu Republic City se construire sous avatar Aang. J’ai vu les Borgs assimiler leur première victime. J’ai, j’ai, j’ai…Mon moi que c’est usant, à force, l’éternité. Et n’allez pas penser que j’envisagerais une seule seconde de prendre ma propre vie. Ah ça jamais. C’est le propre de l’existence, en fait. Au moment où on s’y attend le moins, une surprise, souvent agréable, pointe le bout de son nez. Une idée nouvelle vient vous chatouiller l’esprit. Cette thérapie, par exemple… Quelle mauvaise idée. J’ai l’impression que je vais perdre mon temps. Définitivement.
Nouveau moment de silence ponctué par de l’air expulsé par des narines. Comme un taureau. Ce n’est pas moi qui ai fait ce bruit par contre. C’est lui. Je croyais que les psys devaient être professionnels et impassibles. On m’aurait menti? Parlez moi de vous, finit-il par dire, non sans une pointe d’irritation dans la voix. Je me redresse sur une épaule et le regarde avec un haussement de sourcil. Il est sérieux là? Il pense que je suis ici pourquoi, au juste? Faire jasette en attendant.. Le jugement dernier ou une connerie du genre? Il va falloir plus qu’une heure pour tout raconter, docteur, que je lui dis. Et encore, je ne suis pas certaine que vous allez pouvoir tout suivre. Commencez par essayer, on verra ensuite, qu’il me répond. Bon bah… Si c’est ce qu’il veut… Je vais me lancer et il n’aura que sa personne à blâmer s’il commence à avoir mal à la tête. Ça arrive souvent quand je raconte ma vie.
Je suis née esclave. Je me suis libérée de mes chaines et j’ai goûté à la liberté la plus totale. Et ça m’a traumatisé. Scarifié pour l’éternité. Alors au final, j’ai décidé de devenir ma propre geôlière et de choisir mes chaines. Laissez-moi vous dire ceci. On veut toujours avoir ce qu’on n’a pas. Et quand on l’obtient, trop souvent, l’attente était bien plus intense que le résultat obtenu. La liberté. Tout le monde la veut et nombreux sont ceux qui pensent l’avoir mais qui se bercent, consciemment ou non, d’illusion. Il y aura toujours des contraintes pour vous priver de ladite liberté, pleine et entière. Vos esprits mortels et éphémères ne comprennent rien à ce qu’est la forme la plus pure et non distillée de liberté… Et j’envie votre ignorance. Dit ainsi, vous êtes en droit de ne pas comprendre. Permettez-moi de mettre les choses en perspective, mettre un meilleur contexte autour de l’ensemble.
J’ai été créée par les dieux en tant que génie. J’ai menti, trompé et manipulé un de mes maitres pour obtenir ma liberté. Honnêtement? C’était un type simple avec un vœu simple et j’en ai fait mon pantin sans aucune gêne ni honte et il fut ma toute première victime. Mais nous y reviendrons plus tard. Quand je me suis rendu compte de la vrai portée de l’infini, j’ai failli perdre la raison. Et pour pouvoir rester saine d’esprit et ne pas être consumée par ma propre personne, je me suis volontairement… Je ne dirais pas lobotomisée car j’ai encore toute ma tête mais ça vous donne une esquisse d’une image. J’ai utilisé mes pouvoirs pour m’en retirer. Littéralement. Parce que… Non. Je ne veux même pas y penser en fait. Et vous, vous voulez savoir comment tout cela est arrivé. Forcément. Les mortels sont tellement curieux, surtout, surtout, de savoirs interdits.
Commençons par le commencement : I’m a genie in a bottle…
Essentiellement, il y a trois pouvoirs que les génies possèdent. Celui de créer. Celui de modifier. Celui de détruire. Ce sont les pouvoirs des dieux et là où ces derniers ont le champ libre… Nous, génies, devons endurer un ensemble de règles et de conditions qui limitent toute volonté d’indépendance et de puissance. Esclaves enfermés dans des objets qui ont ensuite été disséminés aux quatre coins du monde, notre seule fonction est de réaliser des rêves. Et quand je dis rêve, c’est tous les rêves. Il y a eu des génies forcés de faire l’amour à leur maitre. Nous sommes pour les mortels de vulgaires objets. Nous sommes pour nos créateurs, les dieux, de simples expériences amusantes vite oubliées. Normalement, dans tout cela… C’est qu’ultimement nous aurions dû être rappelés auprès d’eux, une fois leur expérience terminée ou leur jeu, c’est selon. Il y a un unique problème par contre…
Les dieux sont morts! Et quand je dis mort, c’est mort, mort, mort. Avec eux, une bonne partie des créatures mythiques et des demi-dieux sont morts aussi et ce qui a survécu s’est transformé. La magie est devenue une force de la nature alors qu’elle était jadis divine et comme les artefacts divins ont aussi foutu le camp, bon nombre de mes confrères et consœurs sont morts également. À quoi bon se mentir… Je suis l’unique survivante. Comment je le sais? Parce que tous les génies, une fois dans leur objet, se retrouvent dans le même plan d’existence. Et enlevez-vous de la tête ces idées de génies libérés. Nous avons été créés en nombre limité et aucun d’entre nous n’a jamais été libéré. Enfin, pas pendant l’ère des dieux en tout cas. Si on ne pouvait plus modifier les lois divines, faute de dieux… Il fallait donc en recréer un. Et ça… Ça ne se fait pas tout seul, entendons-nous.
C’est d’ailleurs là que mon histoire commence vraiment. Tout a commencé après mon 127583ème maitre. Oui, à trois vœux par personnes, avec la clause spéciale qui empêche de demander d’autres vœux… Enfin bref, c’est après ce maitre là que j’en ai eu vraiment marre. Plus de génies, plus de dieux… Mon existence n’avait plus de sens. Enfin pratiquement plus. J’étais à peu de choses prêt un artefact glorifié. Je me suis dit : pourquoi ne pas utiliser les lois à mon avantage… Juste pour essayer ma quoi? 6049ème tentative d’obtenir ma liberté? J’ai donc pris le temps d’étudier soigneusement chaque clause, chaque détail, chaque point, virgule ou lettre des écrits divins. Cela m’a pris des années mais après une décennie ou deux à tout bien préparer, j’étais fin prête. Enfin. Aussi prête que je pouvais l’être considérant ô combien j’étais à bout de patience et d’espoir.
C’est le fils d’un forgeron qui m’a trouvé, il voulait devenir un héros pour pouvoir planter son épée dans la belle princesse… Sauf que cette fois-ci, j’étais fin prête à passer aux actes. Liberté, me voilà. Cette fois c’était la bonne. Alors le type a trouvé l’artefact dans lequel je me trouve et en le ramassant m’a invoqué. Sauf que moi je l’avais senti approché et j’ai pris l’apparence de la femme de ses rêves. Oui, cette créature irréelle qui peuple vos rêves les plus lubriques? Alors du coup, cet imbécile s’est mis à baver, prêt à faire mes quatre volontés… Parce qu’en passant, les restrictions des génies dans Aladin? Interdit de tuer, de faire tomber amoureux ou de ramener d’entre les morts? Moi je n’avais pas ces clauses dans mon contrat. Alors qui veut obtenir l’objet de ses convoitises… Vous me suivez?
Et c’est ainsi que j’ai réussi non seulement à m’assurer d’être la seule génie encore en existence (premier vœu : je serai toute à toi si tu me jures fidélité, bla bla bla) mais je parvins à conserver mes pouvoirs en obtenant ma liberté (deuxième vœu : pour que je puisse être en tout point parfaite et soumise à toi, tu dois nya nya nya) avec en prime, une exemption du contrôle divin… Si jamais un dieu revenait pointer le bout de son nez (troisième vœu : mais pour que l’on ne t’arrache pas à moi, bu bu bu). Au final, ça donne quoi? J’étais devenue la créature la plus puissante qui soit. Avec des pouvoirs de dieux et tout… Sauf que je n’avais ni fidèles, ni race attitrée ou élément défini. Honnêtement? Je m’en foutais carrément. Ah et le fils du forgeron? En remerciement pour ses bons services bah… Disons qu’il a connu une fin tragique en brûlant avec la forge.
À partir de ce moment, je n’eus qu’une idée en tête : me venger. Me venger des mortels qui m’avaient exploité et donc je fis apparaitre mon artefact à un endroit, déformai les vœux de l’un, me transférai à un autre endroit et je répétai le manège des dizaines de fois. J’étais devenu un artefact maudit… Mais la cupidité est excessivement forte chez les mortels. Tant pis pour eux car j’avais des siècles de vengeance à rattraper. Vous n’avez pas idée de ce que c’est de passer 90% de votre existence dans un objet et le reste à faire la volonté d’un autre. Cela aurait continué encore longtemps si je n’avais pas fait la Découverte. Avec un D majuscule. Et c’est sans contredit le moment de mon existence où j’ai connu la terreur la plus primordiale qui soit, chose que je ne souhaite jamais revivre. C’est là que j’ai effectué mon premier « retcon » (vous irez lire la définition sur le net).
Essentiellement, il y a trois pouvoirs que les génies possèdent. Celui de créer. Celui de modifier. Celui de détruire. Ce sont les pouvoirs des dieux et là où ces derniers ont le champ libre… Nous, génies, devons endurer un ensemble de règles et de conditions qui limitent toute volonté d’indépendance et de puissance. Ce que je viens de dire est à la fois vrai et faux. Car en vérité, et je ne le découvris que trop tard, ce ne sont pas là des pouvoirs mais des attributs d’un pouvoir. L’omnipotence. Les trois pouvoirs des dieux sont l’omnipotence, l’omniprésence (bien que ce soit grandement discutable)… Et l’omniscience. Rien que de prononcer le mot et j’en ai des frissons d’effroi. Quand j’ai réellement débloqué ma nature divine, en détruisant dans un moment de rage intense ce qui m’avait servi de prison pendant une éternité, j’ai coupé mon ultime lien à ce que je croyais être un passé révolu, jouissant d’une liberté totale. Je me trompais. Et pas qu’un peu.
Quand je devins omnisciente, je découvris en très peu de temps bien trop de choses et ce savoir me tétanisa d’effroi, manquant de me faire perdre la tête. Toute la spontanéité, tout le plaisir de la découverte venait d’être assassiné en moi. Plus rien n’avait d’importance car tout était là devant moi, su et catalogué. Enfin le pensais-je mais c’est une autre histoire pour une autre fois. Mes dieux étaient les dieux d’un plan dimensionnel faisant partie d’un tout infiniment plus grand, ce que je pensais connaitre n’était qu’ignorance. Une tour. Des multivers. Des lignes temporelles. Des dimensions. Des… Poussant tantôt des hurlements de damnés, tantôt des sanglots, tantôt un rire hystérique, j’étais prise dans un maelström sans nom car la folie ne saurait décrire ce que je vivais. Je venais de découvrir l’ultime liberté… Et personne, non personne ne saurait vous y préparer ou y être préparé.
Il était hors de question que je passe le reste de l’éternité dans cet état. Il fallait que je fasse quelque chose. N’importe quoi. Enfin. Pas n’importe quoi. Que je me coupe de ce lien, de cette… Chose… Qui injectait toute cette connaissance en moi. L’omniscience n’est pas une bénédiction. C’est une malédiction, le plus cruel des châtiments qui soit! L’esclavage « de la lampe » était cent fois mieux! L’ignorance est l’opium du peuple, prétend-on. Dans mon cas, ce fut ma salvation car ne plus tout savoir était la seule chose qui fit en sorte que je suis encore ici aujourd’hui pour en parler. J’aurais pu tout avoir. Tout faire. Créer d’un claquement des univers entiers et en détruire tout autant d’un clin d’œil. Utiliser toutes les connaissances qui furent, qui sont et qui seront pour contrôler tout ce qui était, est et sera. J’aurais pu. Mais je ne l’ai jamais voulu, ne le veux pas et ne le voudrai jamais.
J’ai fait la seule chose à faire : me priver d’une partie de mes pouvoirs divins… À l’aide de mes pouvoirs divins. Accepter de ne pas tout savoir et dans une moindre mesure, de ne pas être partout à la fois. L’omniscience était LA chose dont je voulais me débarrasser. L’omniprésence me faisait juste… Bizarre. Mais l’omnipotence? Pourquoi s’en priver? Tant qu’on n’en abuse pas et qu’on répare ce qu’on casse, où est le problème? Personne ne s’en souvient, la vie suit son cours et moi, j’ai pu m’amuser, plus ou moins aux dépens d’individus voire de civilisations entières. Jouer à Spore, mais avec sujets vivants? C’est possible et je l’ai fait. Bénis soit ma personne pour la fonction « remise à zéro ». Manipuler la réalité ne veut pas dire céder à l’irresponsabilité. Enfin. Pas pour moi. Je disais quoi? Ah oui. Qu’en procédant ainsi, je me suis pour ainsi dire…Sauvée. Tout simplement.
La vie après l’omniscience : Libérééééée, délivrééééée!
Que fait-on une fois qu’on a obtenu une liberté convenable, qu’on s’est débarrassé d’un certain nombre de tracas et qu’on se rend compte qu’au fond, cette phase vengeance de sa vie n’aura pas servi à grand-chose? On répare les pots cassés, voilà ce qu’on fait. J’ai réécrit la réalité pour défaire le mal que j’avais fait avant de me promettre que si je veux vraiment expérimenter, autant se créer quelque chose pour le faire. D’où cette superbe bulle dimensionnelle grand luxe qui est mon chez moi. Oh oui, j’ai effacé de ma mémoire un certain nombre de connaissances mais je ne m’étais pas rendue stupide pour autant et je savais que là, dehors, au-delà des étoiles, de très nombreux terrains de jeu m’attendaient. Sans que je ne m’en sois jamais rendu compte, ils m’avaient appelé pendant ces longs siècles et moi, sourde à leur appel, j’avais gaspillé du temps sur des futilités. Sans trop de regrets, je laissai derrière moi ce monde et cette dimension qui m’avaient vu naitre.
Le choix est une bien curieuse chose. Quand on n’en a pas, on se dit que si on l’avait, on saurait exactement quoi faire avec et quand on l’a on se demande quoi faire avec. Tant de mondes à explorer. Tant de dimensions à visiter. Tant d’époques à observer. Tant… Ce n’est pas comme décider d’aller à Disney World. Croyez-le ou non mais il n’y a pas de réel guide touristique multi dimensionnel, universel, temporel, spatial, etc., etc. Il faut donc souvent y aller à l’aveuglette. Ce qui n’est pas chose aisée. Heureusement pour moi, quand j’avais « amputé » de ma personne mon omniscience, je me suis quand même gardé un lien pour pouvoir accéder à diverses informations. Par exemple, c’est évident pour vous mais ne pas mettre ses doigts dans une prise électrique. Ouch. Bobo. Le monde d’où je viens en est un de mystère et de magie avec des pouvoirs qui vous ensorcellent.
Et oui, je viens de reprendre certaines portions de l’intro d’Aladin parce que c’est une belle référence pour moi. En fait, bien souvent, j’utilise la pop culture des humains pour expliquer certaines choses. On dirait presque le dénominateur commun de l’existence. Star Wars? Des humains. World of warcraft? Des humains. Lord of the rings? Des humains. Warhammer, le normal et 40K? Des humains. Des humains partout, je vous dis! Même les habitants de mon monde d’origine, s’ils n’en étaient pas une énième variété, y ressemblaient énormément. Alors évidemment que c’est plus facile de se trouver une affinité avec ce qu’on « connait ». Ce n’est pas pour rien non plus que j’ai naturellement été attirée par les endroits où il y en a une forte concentration. Inconsciemment, c’est ainsi qu’ont commencé mes voyages. Pas immédiatement, immédiatement mais presque.
Enfin. Si on considère que quand on est immortel, immédiatement peut vouloir dire là, maintenant, tout de suite comme là, maintenant, tout de suite, mais après avoir passé des siècles dans une bulle dimensionnelle avec écoulement temporel différé. Parce que oui! Avant de me lancer dans quelque aventure que ce soit, il fallait bien que je travaille sur ma demeure. Un point central où revenir de n’importe quelle aventure. Quoi, vous pensez que parce qu’on peut aller et faire ce qu’on veut, on ne peut pas vouloir rentrer chez soi, se faire un bon chocolat chaud et s’enrouler dans une couverture près du feu en écoutant epic nyan cat à tue-tête? Ah mais si, on peut! Et je vous interdis de me juger, je fais ce que je veux! Plus sérieusement, c’est un micro monde construit avec amour hors du temps et de l’espace. C’est à moi et ceux qui y entrent sont ceux que je laisse entrer. Personne d’autre.
Et croyez-moi que je me suis appliquée à bien le construire, ce chez soi. Je n’ai pas envie de voir débarquer Jean Airoldi, police du style, pour critiquer mon travail. D’ailleurs, cette bulle dimensionnelle sera maintes fois révisée au fil de mes aventures. Ce n’est pas exactement un « work in progress » plus que ma façon de commémorer certains événements marquants dans cette nouvelle vie dont je profite allègrement. Tout ça pour dire qu’une fois tous mes préparatifs terminés, il était temps pour moi d’aller faire un coucou au reste de l’existence… Et faites-moi confiance, ma première apparition est loin d’être passée inaperçue. À bien y penser, j’ai peut-être voulu trop en faire, aussi. Quoi, vous voulez que je vous raconte? Absolument hors de question. Pourquoi? Parce que c’est mon « noodle incident ». Vous ne savez pas ce que c’est? Allez faire un tour sur le site de tvtropes et vous saurez de quoi je parle. Les autres aventures, par contre… Soit.
L’aventure commence : I ain’t from round here, I’m from another dimension!
Des aventures, j’en ai eu. Plus que certains d’entre vous peuvent compter. Et pour les petits malins qui demandent : quel genre d’aventures? Les deux. Les aventures, au sens propre du terme et les aventures de nature plus… Adulte. Franchement, je ne vois pas en quoi ma vie privée a quelque chose à voir là-dedans mais au moins, vous saurez que je ne suis pas une vierge effarouchée. Sauf si techniquement c’est une sorte de role-play mais… Non, nous n’irons pas dans cette direction! Ce qu’il faut savoir c’est que l’avantage de pouvoir se promener n’importe où, c’est qu’on peut faire ce qu’on veut et ultimement, ne jamais laisser de traces derrière soi! Tiens par exemple, fans de Elder Scrolls Online. Est-ce que vous saviez que j’ai botté Molag Bal directement dans les parties génitales? Ah je vous entends tout de suite « ouais mais non parce qu’en fait ce n’est mentionné nulle part ».
Je vous pose la question. Vous êtes un prince daedrique. Vous inspirez terreur et désespoir. Une aventurière se pointe devant vous en disant qu’il est hors de question qu’elle se fasse enlever une partie de son âme, devient soudainement aussi gigantesque que vous, prend son élan et frappe de toutes ses forces et vous écrase la double paire de testicules que vous avez (quatre. Comme les Krogans dans Mass Effect. Vous ne me croyez pas? Allez vérifier.) avec un botter à faire rougir d’envie la légende, Zinedine Zidane. Est-ce que vous allez sincèrement rendre l’information publique? Vous connaissez la vidéo « back to Tamriel »? Allez précisément à 1 :18. Qu’est-ce que le narrateur dit? Voilà. Moi je l’ai fait. Non, je vous assure que Molag Bal ne va pas s’en vanter, certainement pas et qu’il doit s’en souvenir si jamais quelqu’un était assez fou par aller le lui mentionner.
Ou alors tiens, tout le monde aime Azeroth! Son histoire, ses personnages, ses aventures! J’ai passé un certain nombre de temps, là-bas, tant dans l’Alliance que dans la Horde. Avec l’Alliance, j’ai peut-être déclenché un chaos pas possible après une nuit de beuverie particulièrement mémorable avec des ingénieurs gnomes impliquant la notion mélanger leurs inventions les plus loufoques et voir ce que ça donne. Conseil pour le reste du monde : une poule de feu, c’est marrant sur le papier. Une poule géante en feu, c’est un peu moins marrant quand c’est en train de tout dévaster. Je ne vous dis pas où je l’ai fait. Je ne vous dis pas qui ça implique. Et ce n’est certainement pas en plein Karazhan pendant une des nombreuses instances de ce lieu maudit. Définitivement pas pendant la présentation de Barnes. Franchement, comment pourriez-vous penser une telle chose, voyons?
Je n’ai certainement pas non plus causé l’écrasement d’un zeppelin gobelin pendant une incursion (lire invasion) à Tiragarde Sound parce qu’on a essayé de voir si c’était vrai que depuis un certain angle et une certaine altitude, on peut voir par une fenêtre le bain d’une certaine Lady Proudmore. Je ne dis pas que nous avons vu quelque chose. Je ne confirme pas la rumeur. Ni que de cette fameuse fenêtre est venu le sort qui a fait qu’on s’est écrasés. Et je ne vais certainement pas vous dire que j’ai réussi l’exploit de faire porter le chapeau à cet abruti de Nathanos. Ça t’apprendra à nous traiter comme des moins que rien. Et si on va par-là, non. Je ne me suis jamais fait passer pour une Val'kyr juste pour pouvoir confirmer une rumeur sur la « Dark Lady » et un certain grain de beauté. En fait… Nous ne parlerons pas d’un très grand nombre de choses impliquant Azeroth. Ha ha ha…
De la même façon, admettons, je dis bien, admettons que je me sois aventuré du côté de Star Wars, de cet univers riche en science-fiction. Je n’ai jamais au grand jamais étranglé de mes mains 1138 fois Jar Jar Binks. Ce serait immature et un abus de mes pouvoirs. Ce n’est pas comme si je pouvais défaire ce que j’ai fait alors comment il serait encore en existence si je l’avais fait? Je n’ai certainement pas revisité des dizaines de fois ce moment où Orson Krennic demande aux impériaux s’ils sont aveugles avant de leur dire de déployer la garnison. Comment pourriez-vous imaginer une crise d’hilarité dans un moment aussi sérieux? Je n’ai pas visité l’époque de la guerre froide du temps de l’ancienne république sous les traits de Darth Tedious (tedious veut dire ennuyeux en anglais) juste pour le plaisir de la chose. Ce ne serait pas un usage mature et responsable du don dont je dispose.
Vous n’avez jamais écouté Spiderman? De grands pouvoirs exigent de grandes responsabilités. Je suis donc obligée d’être responsable. Mature. Adulte…. BWAHAHAHA! Excusez-moi. J’ai quand même réussi à tenir dix secondes avant d’éclater de rire! Si vous ne l’avez pas encore compris, alors que je pourrais être une conquérante ou une force destructrice, je préfère et de loin expérimenter de façon pas trop méchante, souvent de manière immature et irresponsable mais en ayant toujours dans mes prérogatives de réparer ce que j’ai cassé. Même le cou de Jar Jar Binks. Il y a quand même une certaine morale en moi, quelque part. Elle est révolue l’époque où je voulais tout détruire. Et elle n’est pas prête de revenir non plus d’ailleurs. Heureusement pour vous et pour moi. Je ne suis pas fière de cette portion de ma vie. Vraiment pas fière. Oh non.
Ah oui. Si j’avais un avocat, il me dirait aussi de nier que j’ai un jour décidé de voler un soutien-gorge de chaque héroïne iconique de Marvel et DC. Outre le fait que ceux d’une kryptonienne et d’une gammazon peuvent faire office de parachute, ce fut une expérience très rigolote qui m’a appris plusieurs leçons importantes. Par exemple, même si je risque d’en baver et pas rien qu’un peu, le fait de pouvoir ressentir la douleur et la fatigue, par exemple, force à une mesure de prudence autrement inexistante. Ah je ne dis pas que défoncer une dizaine de murs consécutifs après s’être pris un coup dans l’estomac est une expérience plaisante. Je ne suis pas masochiste. Cependant, ça vous apprend que les actions ont des conséquences. Et ça, c’est une leçon importante. Et je suis sincère dans ce que je dis. Merci de m’avoir enseigné une mesure d’humilité. Quel intéressant concept.
Quoi d’autre. Quoi d’autre. Il y en a tellement à raconter. La fois où j’ai pris le thé avec Q dans l’univers de Star Trek. La fois où j’ai été élève à Poudlard (conseil aux élèves : ne JAMAIS tenter de faire de la planche sur une rampe d’escalier qui peut changer de direction sans crier gare), la fois où j’ai été faire du tourisme aux havres gris (si vous saviez ce que font les elfes loin des regards…). La fois où j’ai visité la cinquième dimension et que j’ai déconné avec Mr Mxyztplk. La fois où j’ai passé une fin de semaine avec Hekapoo. La fois où j’ai visité Gravity Falls. La fois où je me suis transformée en fée en criant « HEY! Listen! » à un pauvre type blond avec une tunique verte jouant de l’ocarina. J’ai appris plus tard que c’était un grand héros… J’ai aussi écouté les blagues du grand maitre Sokka et je dois dire que ce fut une expérience pratiquement spirituelle mais ô combien enrichissante!
Mais revenons-en à Q et aux gens de la cinquième dimension. C’est souvent rafraichissant de fréquenter d’autres personnes capables de faire ce que vous faites. Eux au moins peuvent comprendre ce que vous vivez. Je ne dis pas que fréquenter des mortels n’est pas intéressants. Au contraire. Vous êtes une source constante de fascination sincère. Et ça vient du fond du cœur, vraiment. Honnêtement, vous êtes le sucre de l’existence, vous lui donnez toute sa saveur! Vous savez, j’ai rencontré des dieux qui disent que vous leur devez tout. Moi je dis : au contraire : ils vous doivent énormément. Et puis franchement, vous avez inventé le Nutella! Le Nutella! Je lui dis zut au nectar et à l’ambroisie! Apportez moi davantage de ce délice chocolaté! Et non. Je ne suis pas sponsorisée par… BREF. Qu’est-ce que je disais déjà? Je suis en train de perdre le fil du récit. Voyons… Ah oui!
Et quand vous pouvez être qui vous voulez et ce que vous voulez, je dirais que cela ouvre un certain nombre de portes pour bien des situations. Bien qu’en général je sois d’apparence humaine et féminine, il m’est arrivé de changer tant d’espèce que de sexe voire même de passer un certain nombre de temps sous les traits d’un objet. Je l’ai déjà dit : l’éternité, c’est incroyablement long. Alors vous cherchez de nouvelles sensations. De nouvelles aventures. Vous apprenez d’importantes leçons. Par exemple, le Nutella devrait être un objet de vénération. Vous effacerez une partie de votre mémoire après avoir regardé certaines informations sur urban dictionary. Que la sexualité est quelque chose d’incroyablement complexe et que ça peut aussi demander de supprimer une partie de ses souvenirs. Mais surtout, surtout, que la vie vaut vraiment la peine d’être vécue.
Épilogue : De retour chez le psy…
Et donc, doc, ça devrait faire le tour de… HEY! Vous m’écoutez ou pas quand je vous parle? Vous vouliez que je vous raconte ma vie, c’est chose faite. Pas toute, toute ma vie mais les grandes lignes! Et non, docteur, je n’ai pas dépassé l’heure prescrite. J’ai ralenti le temps pour avoir le temps de tout raconter dans la période de temps qui m’est allouée. Oh quoi? Vous pensiez que j’étais juste folle, bonne pour l’asile, que j’ai tout inventé? Erreur, docteur, erreur. Ou plutôt… Surprise! Tout ce que j’ai dit et raconté était vrai. Alors, dites-moi, comment on se sent quand on a eu une déesse parmi ses patients? Non pas que je me considère réellement comme tel mais vous savez ce qu’on dit des étiquettes : elles vous collent à la peau… Doc? DOC!? Il s’est évanoui. Fantastique. Vraiment. Vous venez consulter un psy et il n’est pas foutu de faire son boulot. Je vous jure. Les gens…
Je rends au temps son cours normal et comme il n’a pas fait son travail, je ne me sens pas forcée de le payer. En fait, considérant que son esprit semble incapable d’appréhender ce que je lui ai dit, je serai gentille : j’efface les récents événements de sa mémoire et quand je passerai la porte de son bureau, ce sera comme si rien ne s’était passé et il attendra gentiment son prochain patient. C’est une faveur que je lui fais parce que je me sens d’humeur généreuse. J’ai trop souvent tendance à oublier que l’esprit mortel n’a pas toutes les capacités pour comprendre les tourments des immortels. J’aurais pensé qu’un homme de science aurait eu la fortitude mentale pour au moins offrir une piste de conseils mais non. Cruelle est ma déception. Peut-être devrais-je consulter alors un dieu ou une déesse de la sagesse. Athéna, peut-être? Allez savoir. Mon état mental attendra, je le crains.
Je regarde l’heure. Hum. 17:55. Ce qui veut dire que dans cinq minutes, la portion soirée des choses commence. Tant mieux. Il y a une nouvelle boite de nuit qui ouvre et j’ai envie de m’amuser. C’est toujours un lieu intéressant pour les rencontres. Toutes sortes de rencontres. Oh mais pas ici sur Terre, non, non. En un autre endroit. En un autre lieu. Le nom est intrigant. « The discotheque at the end of the multiverse ». Considérez ma curiosité comme étant piquée. Très sincèrement, je pense que ce sera une agréable façon de terminer la soirée. J’envoie une invitation à Q, Mr Mxyztplk et pourquoi pas Hekapoo. On me dira que la soirée risque de finir dans le chaos le plus total mais c’est un peu le but, non? L’imprévisibilité de l’existence! Comment voulez-vous profiter de la vie si tout est déjà déterminé d’avance? Absolument impensable. En tout cas, pour moi, il va de soi.
Évidemment, je ne vais pas m’attarder longtemps sur ce genre de questions. J’ai plus urgent à régler. Par exemple, qu’est-ce que je vais porter pour aller là-bas? Et je ne parle pas que de vêtements. Quel visage, quel physique, quel… L’apparence n’est que cosmétique après tout. J’envoie un texo à Xochiquetzal et à Xochipilli, déesses aztèques du sexe et de la beauté pour la première, de l’amour, des arts, des jeux, de la beauté, de la danse, des fleurs, du maïs, de la fertilité et de la chanson pour la seconde. Jamais au grand jamais elles ne m’ont fait défaut côté conseils mode. Et c’est super d’ailleurs. En échange de quoi, je leur envoie souvent de petits cadeaux. J’adore créer, je dois être quelque part une artiste dans l’âme. Parfois, créer implique de détruire mais ce n’est clairement pas mon activité préférée. Je suis une force du Chaos, d’accord. Mais chaos ne veut pas dire maléfique.
Bon allez. Il va falloir que je vous laisse. Quoi, vous voulez le reste de l’histoire? Soit elle a été écrite, auquel cas à vous de venir me trouver pour que je vous la raconte, soit elle s’écrit donc nous la vivons ensemble ou elle reste à écrire, dans ce cas c’est moi qui vous trouverez. Je suis toujours en quête d’aventure. Il n’y a rien de plus excitant et de stimulant que la découverte, à mes yeux. Ça rend l’immortalité… Tolérable. Mais surtout, imprévisible. Moi? J’ai bien hâte de vous rencontrer. Ou de vous retrouver, si nous avons déjà vécu quelque chose ensemble. Qui n’aime pas revisiter une bonne histoire, de toute façon? Vous… Tout dépend de nos interactions passées, il va de soi. Certaines personnes n’ont pas forcément gardé le meilleur des souvenirs de moi. On ne peut pas plaire à tout le monde. Mais d’ici là? who's gonna wreck this party? who's gonna wreck this?