Best Of The Best (Chloélidée)
Posté : 21 août 2024 13:33
Prénoms : Carol Susan Jane
Surnoms : Carol se faisait surnommer « Ace » du temps où elle faisait partie de l’Air Force, mais depuis très récemment « Miss Marvel » est également à ajouter à cette liste.
Âge : 23 ans
Race : Super héroïne humaine
Sexe : Féminin
Terre de rattachement : La Terre
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Physique :* *
Les super-héroïnes ont beau avoir des pouvoirs et des caractères différents, il y a néanmoins un point commun entre la grande majorité d’entre elles : la beauté physique, et Miss Marvel ne fait pas exception à cette règle.
Carol Danvers, de sa véritable identité, mesure près d’un mètre quatre-vingt, ce qui est grand pour une femme humaine. Elle tire même une certaine fierté de ne pas avoir à lever la tête pour parler à des hommes la plupart du temps. A cette grande taille s’ajoute une constitution que l’on qualifierait volontiers d’athlétique, qui est le résultat de plusieurs années passées au sein de l’armée américaine. Ce n’est pas une body buildeuse, mais on peut clairement distinguer des muscles travaillés sur son corps.
Pour ce qui est du visage, il est l’un des grands avantages que Carol possède, car beaucoup l’ont comparée à un ange en tentant de la séduire. Son visage possède en effet des courbes harmonieuses, sans défaut véritable. Ses longs cheveux blonds tombent en cascade jusqu’au milieu de son dos, ils étaient plus courts que cela lorsqu’elle était dans l’armée, et se les laisse depuis pousser. De même elle qui les attachait quotidiennement auparavant, elle les laisse désormais flotter à l’air libre, et elle en prend grand soin.
Une paire d’yeux bleus orne son visage. Très clairs, ces derniers rappellent la couleur de certains des plus beaux lagons du monde, et lorsqu’elle elle est près de vous ses yeux bleus semblent vous aspirer tant ils sont…fascinants. Son nez est fin et élancé, et ses lèvres pulpeuses sont douces, mais elle ne les couvre jamais de rouge à lèvre ou d’autres artifices, Carol Danvers n’use de toutes manières pas de maquillage, est-ce vraiment nécessaire ?
Il faut également mentionner le fait que Carol a des formes féminines très bien développées, oui Dame Nature a été plus que généreuse avec elle, surtout au niveau de sa poitrine. D’un point de vue vestimentaire, Carol est très simple, jeans et T-Shirts ou hauts à longues manches sont ce qu’elle porte le plus souvent. Mais sous son identité de Miss Marvel en revanche, c’est tout autre chose, son costume est volontiers sexy et très serré, et épouse parfaitement ses formes, les met même en valeur, la beauté de l’uniforme en somme.
Caractère
L’esprit est une chose très dissociable du corps, même si l’un a nécessairement une influence sur l’autre et inversement. Carol Danvers traverse actuellement une partie difficile de sa vie, et dire qu’elle est au meilleur de sa forme serait mentir. Naturellement, Carol est ce qu’on pourrait considérer comme une femme forte. Elle a servi plusieurs années dans l’Air Force à piloter des F-22 au cours de diverses opérations, c’était une militaire née qui a su se faire une place dans un univers encore majoritairement masculin en s’élevant au grade de capitaine. La concurrence de ses frères et de son père, ayant du mal à considérer les femmes bonnes à autre chose que d’être des mères de famille, l’a toujours poussée à se surpasser en toutes circonstances. C’est une battante qui a également un grand cœur, n’hésitant pas à venir en aide à son prochain quand elle le peut, elle donnait même de son temps libre en tant que bénévole pour des associations caritatives.
Mais ça, c’était avant sa radiation à vie de l’Air Force, pour des raisons douteuses qui plus est. Forcée d’abandonner une vie dans laquelle elle était épanouie, et obligée de changer de pays pour échapper à sa mauvaise réputation, le retour à la vie civile s’est fait dans la douleur, et elle se poursuit dans la douleur. Carol Danvers n’est maintenant plus que l’ombre d’elle-même la grande majorité du temps, quand elle ne travaille pas elle reste à se morfondre dans son studio, et bois. Elle boit même beaucoup, pour oublier sa vie qu’elle trouve misérable, c’en est au point qu’il soit rare qu’elle soit complètement sobre. Entre phases de dépression, un alcoolisme de plus en plus poussé, et une attitude de plus en plus cynique vis-à-vis de tout ce qui l’entoure, Carol Danvers a grandement changée, même si lorsqu’elle est sobre certains bons réflexes lui reviennent néanmoins.
Puis, récemment, suite au « Jour-M », Carol a découvert qu’elle pouvait être autre chose qu’une victime, qu’une femme à qui on vole ses pouvoirs, qu’on torture insidieusement... Elle rêve d’être autre chose qu’être simplement « Miss Marvel ». Pendant un moment éphémère, elle a rencontré celle qu’elle aurait toujours mérité d’être... Captain Marvel.
C’est désormais son idéal, l’objectif qu’elle se donne.
Histoire
I – CAROL DANVERS
1°) Enfance, ou le rêve d’une étoile
Carol Danvers a grandi à Boston, dans une famille conservatrice et exigeante. Son père, Joseph « Joe » Danvers, était un homme dur, exigeant, à qui la vie avait été plus injuste qu’il ne le pensait envers lui. Carol était la plus brillante de ses enfants, comprenant deux frères : Steven Danvers, et Joseph Jr. Danvers. Sa mère, Maria Danvers, était une femme douce, mais effacée, discrète... Sans aucun doute trop discrète, et qui aimait beaucoup sa fille. Petite, déjà, Carol aimait passer ses soirées à regarder les étoiles. L’espace la passionna très rapidement, et elle témoignait d’une grande imagination, se plaisant à imaginer des batailles cosmiques.
Intelligente et débrouillarde, Carol aimait surtout les vacances d’été, que la famille Danvers passait au Maine, dans un chalet que la famille construisit, à Harpswell, le long de la côte. Outre jouer dans la plage, Carol pouvait y voir clairement les étoiles la nuit. En compagnie de sa mère, elle apprit les premières constellations très rapidement, et les premiers livres qu’elle lut furent des livres d’astronomie pour enfants, évoquant l’espace. Elle se fascina pour les photographies du satellite Hubbles.
Vivre dans les étoiles lui permettait ainsi d’échapper à la triste réalité, à celle d’un père frustré. Joe Sr. était un homme intelligent, mais dont la flamme s’était tarie. L’âge amenait avec lui une certaine aigreur, ainsi qu’un comportement machiste des plus déplacés. Il avait du mal à accepter que sa fille fut la plus intelligente de la fratrie, celle qui soit plus intelligente que Steven. Et l’alcool le rendait colérique, très irritable, ce qui amena Carol à assister à des scènes qu’un enfant ne devrait jamais voir.
Elle vit les claques. Elle entendit les hurlements. Elle pleura. Mais elle ne céda pas.
Carol était une femme en acier trempé, un caractère incroyable. Les errements de son père ne furent toutefois que le premier obstacle sur une vie qui en fut jalonnée. Elle réussit le lycée avec succès, mais les soucis financiers de la famille Danvers ne s’arrangeaient pas. Ils subirent de plein fouet la crise économique des subprimes, qui ruina la famille, et les amena à devoir choisir. Les études universitaires étaient onéreuses, et, même si les résultats scolaires de Carol étaient supérieurs, son père choisit de financer les études de Steven, délaissant financièrement sa fille.
Mais elle ne céda pas.
Elle passa l’été à travailler comme vendeuse, à enchaîner les petits boulots fatigants, épuisants, ceux dont une belle blonde comme elle ne voudraient jamais. Elle se salit les mains à récurer d’épaisses tâches de graisse en devenant serveuse, en faisant la plonge dans des restaurants d’été, voyant des individus de son âge plus fortunés qu’elle rouler dans des voitures de luxe pendant qu’elle traînait son vieux vélo cabossé et son jean rapiécé. Elle économisait chaque denier, avec la ferme intention de quitter cette famille, et de se rapprocher de ses étoiles.
Le jour de ses 18 ans, elle s’offrit le meilleur cadeau dont elle puisse rêver : elle claqua la porte, partant avec son argent, avec une voiture achetée à crédit, sans même souffler ses bougies.
La petite colombe s’envola, cherchant à se rapprocher des étoiles, et rejoignit l’US Air Force.
2°) Vol vers les cieux
Carol avait usé tous ses deniers pour pouvoir passer les tests de l’armée, afin de poursuivre ses études sous le giron de l’armée américaine. Patriote, elle l’avait toujours été, car elle ne voyait pas un autre pays au monde où les femmes pouvaient s’émanciper. Et, après les attentats du 11-Septembre, elle avait envie d’aider son pays. Alors, si son pays pouvait l’aider en retour, elle ne serait pas contre.
La jeune femme réussit les tests avec brio, et put rejoindre l’US Air Force. Et, bien qu’elle ait occupé brutalement les ponts avec sa famille, quand sa hiérarchie lui apprit que Steven était mort lors d’une opération militaire dans un pays du Moyen-Orient, Carol se rendit à l’enterrement. Son père refusa de lui parler. Sa mère lui expliqua que Steven avait toujours voulu être à la hauteur de Carol, et qu’il avait rejoint l’armée pour ça. De telles phrases rappelèrent à Carol le passé joyeux qu’elle avait tenté d’occulter, celui où Steven disait qu’il resterait au sol pendant qu’elle le couvrirait dans les cieux avec son avion. Elle, leur étoile. Joe ne pouvait que lui reprocher la mort de Steven, qu’elle n’avait pas su protéger.
Elle se croyait forte. Elle pleura à l’enterrement. Mais elle ne céda pas.
Et elle persévéra. Elle devint rapidement une pilote émérite, battant tous les records dans les tests d’aviation, et même dans les heures de vol. Une véritable étoile filante, qu’on surnomma parfois « Cheeseburger », mais surtout « Star Flying ». Car une étoile, elle l’était. Tant et si bien que l’US Air Force décida de lui confier les commandes d’un avion expérimental, un avion de chasse futuriste développé en partenariat avec Stark Industries et la NASA. C’est à cette occasion que Carol rencontra pour la première fois le célèbre milliardaire. Elle le détesta en moins d’une minute.
Mais cet avion allait enfin lui offrir l’opportunité de s’envoler au-delà de la croûte terrestre, car il pouvait aller dans l’atmosphère. Elle l’attrapa donc, et procéda au test, depuis le Kennedy Space Center. L’objectif était de s’envoler dans l’espace pour rejoindre ensuite une base afghane. Un vol nécessitant des compétences surnaturelles. Un vol pour elle.
Elle s’envola donc, et put admirer l’étoile. Une mer noire infinie avec des couches blanches, des tâches cristallines se perdant à perte de vue. Un spectacle féérique, et enchanteur. Mais, comme à chaque fois que Carol goûtait à ses rêves, la dure réalité se rappelait à elle.
Une pluie d’astéroïdes. Des projectiles microscopiques fusèrent vers l’avion, alors que celui-ci se trouvait à une hauteur où ce genre de projectiles étaient mortels. Si Carol put en éviter la plupart, plusieurs percèrent l’avion, dont le cockpit. L’air s’attaqua à son visage, et l’avion se mit à tomber comme une flèche, s’abattant dans les collines afghanes. La chutez aurait pu s’arrêter là, mais Carol fut récupérée au sol, inanimée et blessée, par Ghazi Rashid, un taliban afghan. Le fait est que, pendant la chute, l’avion expérimental disposait d’une sécurité automatique pour le pilote, et avait enclenché l’extraction du siège de pilotage, libérant un parachute. Mais, sans Carol pour commander le parachute, l’atterrissage n’avait pas été des plus agréables.
Tombée en territoire hostile, Carol se réveilla dans une grotte. Rashid la tortura pour obtenir des informations sur des bases américaines afghanes, refusant de croire que la jeune femme puisse ne rien savoir sur les projets de la CIA en Afghanistan... Et il alla jusqu’à lui broyer un bras avec un marteau.
Mais Carol ne céda pas.
Elle réussit à repousser Ghazi, et usa de son propre marteau pour assommer ses quelques hommes. Carol constata ainsi que, contrairement à ce qu’elle pensait initialement, elle n’était pas dans une simple grotte, mais dans un bunker désaffecté de la CIA, datant de l’époque où la CIA menait des opérations sur le territoire afghan dans le cadre de la lutte contre l’URSS. Le bunker se situait au cœur d’une ville afghane. Grièvement blessée, Carol sortit avec une burqa, ce qui lui permit de rejoindre un endroit sécurisé, où elle fut récupérée par un militaire américain, le colonel Michael Rossi.
3°) Dans l’ombre
L’état de santé de Carol faisait qu’elle ne pouvait plus commander un avion, même après les interventions chirurgicales du SHIELD. Mais la CIA avait été très impressionnée par ses états de service, par son succès contre Ghazi, où elle avait résisté à la torture, et avait même réussi à s’évader. Ce que Carol ignorait aussi, sur le coup, c’est que, en la soignant, le SHIELD avait trouvé dans son organisme des mutagènes qui n’auraient pas dû se trouver là, comme si, lors de l’accident d’avion, Carol avait été contaminée par autre chose.
Quoi qu’il en soit, Rossi lui expliqua que le haut-commandement avait été très embêté par ce crash, et que plusieurs pièces très précieuses de leur avion expérimental avaient été volées sur le site du crash. Cette situation avait conduit l’armée à mettre sur place une sorte d’unité d’espionnage spéciale, un croisement entre la CIA, l’USAF... Et le SHIELD. La cellule spéciale, dirigée par Rossi, forma Carol Danvers, sans que celle-ci ne se doute qu’elle travaillait également pour le SHIELD. À ses yeux, Fury était un agent de la CIA, et elle n’avait encore jamais entendu parler de cet organisme de contre-espionnage ultrasecret.
Au sein de cette cellule, Carol rencontra quelques autres figures, comme Wolverine, mais retrouva surtout Ghazi. Elle apprit ainsi que l’homme qui l’avait torturé en Afghanistan était toujours en vie, et qu’il avait fait l’objet de sinistres expériences génétiques ayant fait de lui un être encore plus dangereux.
Dans l’ombre, Carol apprit à se battre, elle apprit la résilience. Elle surmonta ses blessures, et ne s’étonna pas spécialement de voir que son bras s’était reconstitué, et était de nouveau totalement opérationnel.
Elle ne s’étonna pas davantage quand, après avoir joué l’espionne d’un bout à l’autre du monde, elle pouvait rejoindre la NASA.
4°) Cap Canaveral et Mar-Vell
Située en Floride, Cap Canaveral est une base de la NASA extrêmement connue, très populaire, un rêve d’enfant pour Carol. Fort heureusement, elle apprit en consultant son journal qu’un officier de sécurité sur place partait à la retraite, et postula. La NASA, qui connaissait l’historique de Danvers, accepta ce poste, et ce malgré son jeune âge. Carol quitta donc la CIA pour un poste a priori plus calme, qui la rapprochait des fusées de son enfance, et la ramenait près des étoiles... Comme si elle était prédestinée à se rapprocher des étoiles.
Carol devint officiellement la plus jeune capitaine de l’histoire de la NASA, ce dont elle s’accommoda très bien.
Et, surtout, elle rencontra à Cap Canaveral l’homme qui allait changer sa vie : Walter Lawson. Travaillant dans la base, Lawson lui plut pour sa rigueur, sa rigidité, son sens du devoir... Elle ignorait alors que son dossier avait été truqué, qu’elle avait rejoint Cap Canaveral uniquement parce que le SHIELD soupçonnait la base d’avoir été infiltrée par des extra-terrestres, les Krees. Cap Canaveral se trouva en réalité au centre d’une guerre spatiale entre deux espaces extra-terrestres :
- Les Krees, un peuple influent et très puissant, qui avait jadis réalisé des expériences génétiques sur certains Terriens à l’époque de la Préhistoire,
- Les Skrulls, leurs ennemis héréditaires, des extraterrestres verdâtres ayant la capacité, non seulement de changer de formes, mais aussi, par le biais de mutations génétiques, d’absorber certaines capacités surnaturelles des personnes qu’ils copiaient, faisant de ces soldats particuliers des « super-Skrulls ».
Yon-Rogg captura donc le duo, et leur révéla son projet, un projet délirant consistant à créer le Psycho-Magnitron. Sous cette appellation fantaisiste se trouve un projet kree inachevé, consistant, en substance, à créer un appareil capable de modifier la réalité à partir des fantasmes de cette personne. L’appareil n’avait jamais fonctionné. Yon-Rogg expliqua à Carol que rien n’était lié au hasard, et que, si elle s’était retrouvée à Cap Canaveral, et que Mar-Vell s’était rapproché d’elle, ce n’était pas non plus sans raison. Sous le choc, Carol apprit ainsi que, lorsqu’elle avait volé dans les airs, dans l’avion expérimental de Tony Stark, Mar-Vell et Yon-Rogg s’affrontaient en ce moment sur la Lune, dans une zone particulière de la Lune, une ancienne cité kree. Ce n’était pas des astéroïdes qui avaient heurté le vaisseau... C’était Mar-Vell en personne. L’esprit de Carol avait refusé le reste, avait cru y lire des astéroïdes, interprétation renforcée par les explications scientifique que ses supérieurs lui offrirent. Mais la réalité était toute autre. Mar-Vell l’avait bien involontairement heurté, et son sang s’était mélangé au sien, faisant d’elle une hybride, engendrant en elle des mutations génétiques.
Ces mutations avaient permis à son bras fracassé par Ghazi de se reconstruire. Elles avaient permis à une jeune femme sans aucun entraînement paramilitaire de trouver en elle suffisamment de force pour vaincre Ghazi, alerter la CIA, et traverser toute une ville sous une burqa pour rejoindre une base de sécurité. La CIA avait perçu ces mutations en soignant Carol, et le SHIELD en avait été informé. Tout le reste suivait ensuite un cheminement logique, une conclusion qui l’amenait ici, en Floride, où son sang kree lui avait permis d’entrer en contact avec l’espion kree que le SHIELD recherchait. Depuis le début, Carol n’avait été qu’une marionnette entre les mains du SHIELD.
Meurtrier par ces révélations, Carol se retrouva propulsée contre le Psycho-Magnitron, qui s’enclencha ailleurs. Était-ce en raison des rêves étoilés de Carol ? De ses pouvoirs latents ? Le Psycho-Magnitron la frappa violemment. Elle apprit ensuite que Mar-Vell avait une femme, dans son monde natal, mais qu’il était tombé amoureux d’elle, mais qu’ils ne pouvaient rester ensemble, car le SHIELD la recherchait. Il lui assura qu’il était désolé de la tournure des évènements.
Quand Carol revint à Cap Canaveral, elle ne fut plus la même. Nick Fury l’attendait, bien entendu, et ne nia pas les accusations de Carol. Il lui répliqua, au contraire, que la procédure standard, en la matière, aurait été de l’enfermer dans une base secrète, le temps de l’étudier et de la disséquer. Elle devait donc s’estimer heureuse de ce qui lui était arrivé. Le Psycho-Magnitron avait toutefois visiblement annihilé ses pouvoirs... Car, quand on l’examina à nouveau, on ne trouva aucune trace de mutations dans son corps.
Carol fut libre de reprendre le service actif au sein de la NASA, mais, sans le SHIELD pour la soutenir, le sexisme ambiant l’amena à démissionner... Ainsi que son dégoût progressif de l’armée.
Elle changea d’orientation... De manière surprenante.
II – MISS MARVEL
1°) Wonder Magazine
En quittant l’armée, Carol connut un passage à vide. Elle aurait sans doute pu retourner chez elle, mais avait encore un peu trop d’estime d’elle-même pour cela. Elle passa plusieurs mois à se reprendre en main, et publia un livre sur son expérience en Floride, sur le Psycho-Magnitron, sur les Krees et les Skrulls. Le SHIELD n’eut pas besoin de censurer le livre, qui fut rapidement moqué par la critique pour son côté folklorique, ou « roswellien », comme l’affirma une critique acerbe. Le livre fut un flop’, mais permit à Carol de décrocher un rendez-vous des plus inattendus, qui la conduisit à New York.
Elle rencontra là-bas un ponte de la ville, quelqu’un qui envisageait de se présenter aux élections municipales, un homme qui détestait les super-héros et le « folklore costumé », comme il aimait l’appeler, et qui voulait développer une ligne éditoriale plus moderne : John Jonah Jameson, le Directeur du Daily Bugle. Jameson avait lu le livre de Carol, qu’il commenta rapidement à la jeune femme en le qualifiant de « torche-cul bon à vous faire pousser des furoncles ». En revanche, il aimait la plume de Carol, et son sens du combat. Jameson lui expliqua sans détour que les ventes du Bugle stagnaient, et commençaient à décliner. Il voulait développer son journal en proposant un magazine particulier, centré autour des femmes, du féminisme, un thème très en vogue actuellement, et voulait une femme comme Carol Danvers à la tête de ce magazine spécial. N’ayant pas vraiment d’autres options, Carol accepta.
C’est ainsi que « Woman Magazine » vit le jour. Un changement renversant par rapport à sa situation passée, un retour à la vie civile où Carol ne se priva pas, sur la base de son expérience personnelle, de raconter la manière dont l’armée était encore sexiste. Elle écrivit sur les différences de salaires, sur la manière dont les Américains avaient du mal à évoluer, et comment elle avait été traitée au sein de l’armée.
Parallèlement, Carol avait souvent des absences, des moments de blanc où elle ne se rappelait plus de ce qu’elle avait fait. Elle prenait des médicaments après l’exposition au Psycho-Magnitron et sa capture par Yog-Rogg. Et, toujours parallèlement à cela, elle se renseigna sur une nouvelle justicière qui venait d’arriver en ville, « Miss Marvel ». Une jeune femme éblouissante, très puissante, capable de projeter des rayons d’énergie, de voler.
Carol était suivie pour ses absences par un psychiatre, le Docteur Michael Barnett, qui, sans surprise, travaillait aussi secrètement pour le SHIELD. Barnett ne cherchait qu’à aider Carol, qui vit son magazine marcher... Et même un peu trop bien. À l’approche des élections municipales, Jameson demanda à ce que Carol modifie sa ligne éditoriale, qu’elle opte vers davantage de féminisme, en s’inspirant des nouvelles têtes venant de faire irruption. Parler des femmes musulmanes devenait un sujet politiquement sensible, car les Musulmans avaient déjà été fortement discriminés suite aux attentats du 11-Septembre. Et les nouveaux rédacteurs de « Woman Magazine » avaient leurs conceptions bien à eux du féminisme.
Oui, parler des différences de salaire, des femmes battues, c’était bien, mais, pour eux, Carol ne s’attaquait pas au fond du problème. Elle ne visait que les symptômes, alors qu’il fallait éveiller les consciences, et traiter clairement de la cause, à savoir une société patriarcale et oppressive, héritage de temps anciens où le Mâle blanc dominait chez lui, et continue encore à dominer chez lui. Avec l’expérience de son père, Carol n’en était-elle pas une bonne illustration ? Il fallait s’attaquer au mode de fonctionnement d’une société binaire refusant le multiculturalisme, l’éveil des pensées, et le développement d’une véritable neutralité sexuelle.
Ce « féminisme 2.0 » ne plaisait guère à Carol, dont les migraines continuaient à se multiplier, ainsi que les absences répétées. Barnett fut le premier à constater que Carol Danvers et Miss Marvel formaient une seule et même personne.
Miss Marvel, elle, devenait de plus en plus populaire. Elle coopéra avec Spider-Man, avec La Vision, et même avec les Vengeurs.
Les deux personnalités de Carol fusionnèrent finalement lorsque son passé se manifesta à nouveau. Ce ne fut pas Yon-Rogg, mais un autre Kree, Ronan l’Accusateur. Ce puissant Kree faisait partie d’une caste supérieure aux militaires dans l’organisation kree, les « Juges ». Ronan était ainsi membre du Corps d’Accusation Publique, et devint même l’Accusateur Suprême, faisant de lui un très gros bonnet de l’Empire kree.
Ronan attaqua Miss Marvel, ayant repéré en elle des gènes kree, et soumit celle-ci à une technologie kree spéciale, la Fleur Millénia, qui permit de réunir les deux personnalités de la jeune femme. Selon les explications du Docteur Barnett, en étant soumise au Psycho-Magnitron, Carol avait enfoui en elle-même ses pouvoirs kree, qui resurgissaient sous une seconde personnalité, ce qui expliquait pourquoi les détecteurs du SHIELD n’avaient rien révélé d’anormal chez Carol lors des examens à Cap Canaveral.
La particularité, c’est que le SHIELD ne s’expliquait pas comment Carol avait réussi à masquer si intuitivement, et sans même le réaliser, ses véritables pouvoirs.
Elle quitta par la suite « Wonder Magazine » avant d’être mise à la porte elle-même, et reçut ensuite une invitation de Captain America pour rejoindre le prestigieux groupe des Vengeurs.
2°) Les Vengeurs et le viol de Marcus Immortus
La vie mouvementée de Carol aurait pu connaître son achèvement ici, sous la houlette des Vengeurs, mais il n’en fut rien.
Au début, pourtant, Miss Marvel se montra un membre de talent, qui s’intégra vite au groupe, et se laissa même aller à flirter avec Tony Stark, participant à des soirées de poker animées avec Stark et La Chose. Elle découvrait tout un nouvel univers, le tout en apprenant à contrôler ses pouvoirs.
Mais, ce faisant, Carol se fit de nouveaux ennemis, et notamment une criminelle internationalement recherchée, Mystique. La célèbre mutante métamorphe à la peau bleue avait eu une prédiction sur Carol Danvers, l’avertissant que celle-ci causerait de grands torts à la fille de Mystique, Malicia. En enquêtant sur Danvers, Mystique remonta jusqu’au Docteur Barnett, et, après un interrogatoire musclé, le tua. Carol assista aux funérailles de son ancien psychiatre, et, alors qu’elle comptait retrouver la trace de son meurtrier, un nouvel ennemi se manifesta à elle... Sous les traits d’un ange séducteur. Un ange qui avait senti les pouvoirs exceptionnels de Carol, et qui avait vu en elle un hôte parfait pour renaître.
Cet homme s’appelait Marcus Immortus. Il était le fils, ou, plutôt, la réincarnation d’une entité venant d’un autre plan astral, le seigneur des Limbes Immortus. Cet être surnaturel, prisonnier des Limbes, cherchait un hôte pour naître ailleurs, et en trouva un en la personne de Carol. Disposant de pouvoirs psychiques très avancés, Immortus séduisit Carol dans les Limbes, et la viola, la mettant enceinte de lui, tout en se sacrifiant au passage. Immortus transféra son âme dans le fœtus de Carol, et renvoya ensuite la jeune femme sur Terre.
La grossesse de Carol fut très rapidement détectée, ainsi que les anomalies allant avec, car, en seulement quelques jours, elle donna naissance à son fils, Marcus, dont elle ignorait l’identité du père. Autant dire que ce fut pour Carol un moment de grande panique, surtout quand son enfant, en quelques jours, atteignit l’âge adulte. Marcus lui expliqua alors qu’il était un être bienveillant, qui voulait offrir une vie meilleure à Carol. Il la séduisit à l’aide ses pouvoirs psychiques, et dupa également les Vengeurs, avant de convaincre Carol de retourner avec lui dans les Limbes, pour qu’ils y mènent ensemble une vie heureuse et très largement épanouie.
Carol & Marcus, l’un des épisodes les plus durs de la vie mouvementée de Carol Danvers
Derrière le portrait idyllique, une réalité cauchemardesque eut lieu. Le temps s’écoule différemment dans les Limbes, et Marcus voyait essentiellement en Carol une bouffée d’énergie. Chaque viol qu’il faisait sur elle le ressourçait, car il s’abreuvait de son énergie. Elle n’avait jamais vraiment été enceinte, elle n’avait fait qu’être le réceptacle pour lui permettre de la ramener ensuite, d’améliorer son pouvoir dans les Limbes.
Ainsi, tandis que les propres amis de Carol croyaient à une idylle romantique, Carol vécut un cauchemar, qui prit fin par la propre gourmandise de Marcus Immortus. En la violant régulièrement, il prit conscience qu’elle abritait en elle des ressources énergétiques phénoménales, et tenta de s’en emparer, de la violer plus profondément encore. Il déclencha alors quelque chose auquel il ne s’attendait pas. Une explosion d’énergie si terrible qu’elle annihila les Limbes, et dispersa Immortus, le surchargeant d’énergie, et brisant son envoûtement.
Carol revint sur Terre, brisée, meurtrie. Et, quand les Vengeurs revinrent la voir, ils ne purent que constater leur amer échec, et firent face au ressenti et à la fureur de Carol, qui les quitta à son tour.
Ses pouvoirs, finalement, avaient sauvé la jeune femme d’être une esclave à vie d’un vampire psychique innommable.
La vie aurait pu arrêter de poser là ses embûches, mais la vie décida encore de lui porter un dernier goût.
On lui vola ses pouvoirs.
3°) La privation des pouvoirs et la perte d’identité
Après sa séquence avec Marcus, Carol déménagea loin de New York, et alla à San Fransisco. Encore une fois, elle aurait pu retourner à Boston, mais revoir son père ne la tentait clairement pas. À qui aurait-elle pu parler de cette histoire invraisemblable ?; Elle, tombant enceinte de son propre violeur par dimension interposée ? Tout ça ressemblait à un délire sous acide. À San Fransisco, Carol commença à écumer les petites annonces, cherchant un travail pour lui permettre de payer ses factures.
Mais le passé revint à elle.
Mystique n’avait toujours pas oublié la menace potentielle de Carol, et l’attaqua en compagnie de sa fille, Malicia, à une époque où Malicia œuvrait pour la Confrérie des Mauvais Mutants. La bataille débuta dans l’appartement de Carol et se poursuivit dans toute la ville, pour se finir sur le Golden Gate Bridge. Malicia était toutefois une mutante très dangereuse, car elle pouvait, par simple contact, absorber les pouvoirs des autres. Mais, avec Carol, elle fit infiniment pire.
Elle l’attrapa, et absorba, et absorba encore, découvrant un puits énergétique incroyable. Malicia maintint le contact bien trop longtemps, à une époque où elle ne maîtrisait pas encore tous ses pouvoirs, de sorte qu’elle ne se contenta pas que d’absorber uniquement les pouvoirs de Miss Marvel, mais aussi... Sa personnalité. Ses souvenirs. Ses émotions. Son comportement. Elle la vampirisa littéralement, et ne laissa plus qu’une coquille vide, une page blanche dans l’esprit de Carol Danvers, devenue totalement amnésique.
Surprise de sentir les pensées de Carol dans sa tête, Malicia la souleva par-dessus bord, et la jeta dans le vide. La vie de Carol aurait pu se terminer là, mais elle fut secourue in extremis par Jessica Drew, alias Spider-Woman, une amie de longue date des Avengers.
Jessica Drew constata néanmoins la situation, et commença par appeler les Avengers. Mais ceux-ci en arrivèrent au même constat qu’elle, et décidèrent finalement d’appeler le seul individu au monde capable de les aider : le Professeur Charles Xavier. Réputé pour être le plus puissant télépathe du monde, Xavier détenait une école où il enseignait aux jeunes mutants à contrôler leurs pouvoirs, le tout dans un monde détestant de plus en plus les mutants. Xavier prit en charge la rééducation de Carol, et réussit peu à peu à restaurer ses souvenirs... Mais pas ses pouvoirs.
Carol devint ainsi une humaine vivant avec les X-Men, mais qui avait conservé pour elle son excellente condition physique, et les aida à plusieurs reprises, dans la mesure de ses moyens.
Elle apprit de la part de Xavier que les X-Men avaient déjà voyagé dans l’espace, et que Xavier avait noué une espèce d’idylle avec la dirigeante d’un peuple extraterrestre plus pacifique que les autres, les Shi’ar. Xavier avait sympathisé avec la puissante et somptueuse Lilandra Neranami, Imperatrix des Shi’ar. Pour Xavier, ce fut l’occasion de joindre l’utile à l’agréable, car il espérait que les Shi’ar, avec leur technologie très évoluée, puissent leur permettre de mieux comprendre les subtilités des pouvoirs de Carol. Car, bien que la jeune femme ait perdu tous ses pouvoirs, elle avait néanmoins conservé son code génétique si particulier.
Lilandra vint donc, et constata rapidement, comme Xavier le soupçonnait, qu’il y avait quelque chose d’inhabituel chez Carol. Lilandra se montra étrangement fascinée par Carol, jusqu’à l’embrasser, comme pour mieux sentir ses particularités génétiques, puis elle conduisit Carol, Xavier et plusieurs X-Men dans un voyage cosmique vers l’Empire shi’ar. Ce périple, qui fut l’occasion pour Carol de renouveler avec ses rêves d’enfance, connut une nouvelle évolution brutale quand la sœur de Lilandra, Deathbird, profita de l’occasion pour organiser un putsch royal. Elle assiégea le vaisseau impérial avec l’aide de ses alliés, une redoutable race extraterrestre ennemie des Shi’ars, les Broods. Ces créatures insectoïdes vivaient sous une forme collective, tout en disposant d’une technologie génétique très améliorée.
Le prix demandé par eux fut les X-Men, dont le code génétique les intriguait... Mais Carol les intrigua bien vite plus que les autres, et la jeune femme fut ainsi soumise à des expériences génétiques, jusqu’à subir un bombardement d’énergie. Les Broods avaient perçu en Carol Danvers une énergie très spéciale, et s’amusèrent à jouer avec son code génétique, la faisant régresser et évoluer, lui faisant subir de terribles tortures, avant qu’elle ne soit secourue par un autre X-Men capturé, Wolverine. Mais même Wolverine ne pouvait lutter dans un vaisseau-mère brood. La situation devenait critique, lorsque les Broods constatèrent que, en jouant ainsi avec le génome de Carol, ils avaient ouvert un nouveau palier dans son corps.
Le corps de Carol s’enflamma violemment, et elle libéra en elle une puissance apocalyptique, littéralement cosmique, en ayant en elle la puissance d’une étoile. Carol enflamma les Broods du simple regard, devenant la terrifiante... Binary !
Binary
La puissance de Binary était surréaliste, défiant l’entendement, à tel point que, après avoir vitrifié le vaisseau-mère des Broods, elle s’attaqua seule à leur monde natal, Madrizar, et se heurta à la Flotte-mère des Broods. Sous cette forme divine, Binary ravagea les vaisseaux broods, détruisant sans vergogne la flotte adverse, ravageant l’armée brood, et libéra sur Madrizar les multiples races asservies par les Broods.
Binary revint ensuite sur Terre avec les X-Men, et repartit bien vite, voyageant dans l’espace, s’accordant un moment de pause bien mérité. Pouvant voler librement dans l’espace, elle retrouva également sa famille, car son frère, Joe Jr., lui avait dit que leur père était gravement malade. Souffrant d’un cancer, celui-ci luttait contre la vie et la mort, et Carol veilla sur lui, et sur le reste de sa famille. Elle renoua avec ses origines, mais avait du mal à accepter le déni de sa mère, qui niait les violences qu’elle avait reçue. Un beau soir, Maria se décida à lui faire une grande révélation... Mais constata que sa fille était partie.
Carol retourna au manoir des X-Men... Pour voir que Xavier avait accepté une nouvelle pensionnaire : Malicia ! Celle-là même qui avait volé ses pouvoirs, son identité, et avait failli la tuer à San Fransisco, revenait finalement dans sa vie ! Xavier eut beau lui expliquer que Malicia regrettait ce qu’elle avait fait, et qu’elle était prête à lui restituer ses pouvoirs, Carol ne pouvait pardonner les mauvaises actions de Malicia. Elle revit dans la complaisance des X-Men à l’égard de Malicia la même que celle que les Avengers témoignèrent à Marcus Immortus, et les quitta donc, s’envolant dans l’espace, délaissant son monde natal pour vivre pleinement dans ses rêves, dans les étoiles.
4°) Warbird
La route de Carol ne tarda pas à recroiser celle de Lilandra. L’ancienne Imperatrix shi’ar avait réussi à échapper à Deathbird, mais, depuis le putsch de sa sœur, son Empire était plongé en plein chaos. De plus, les Broods s’étaient reconstitués, et avaient envahi leur système. L’aide de Carol ne fut donc pas de trop, même si elle rejoignit Lilandra à travers une équipe de chasseurs spatiaux. Lilandra décida de former Carol, de lui enseigner comment contrôler son pouvoir... Et les deux femmes devinrent même amantes.
En compagnie de Lilandra, Carol devint la Warbird, une puissante guerrière shi’ar, un titre honorifique que seuls les plus grands guerriers shi’ar pouvaient porter. Sous les traits de Warbird, Carol en oublia même sa vie terrienne... Avant que Lilandra ne lui demande de venir en aide aux Terriens, lors d’une guerre entre les Krees et les Skrulls qui se déroula sur Terre. Pour les aider, Carol puisa dans ses pouvoirs... Et finit par épuiser cette réserve d’énergie qui semblait infinie. Elle s’effondra après une ultime décharge énergétique, et apprit ensuite que ses pouvoirs étaient en train de décliner depuis sa transformation en Binary. Après tout, Carol n’avait encore jamais récupéré les pouvoirs que Rogue lui avait volé, et les Avengers soupçonnaient que cela engendrait chez elle une différence, une instabilité génétique. Elle apprit également que Lilandra avait choisi de la renvoyer sur Terre, de tirer prétexte de la guerre entre les Krees et les Skrulls, car Carol n’était malheureusement plus à la hauteur, et risquait de mourir, ce que Lilandra ne pouvait accepter.
Carol retrouva néanmoins ses souvenirs de la part de Malicia, ainsi que ses pouvoirs... Mais l’effet semblait irréversible, et elle continuait à perdre de ses pouvoirs. En retrouvant ses souvenirs, Carol commença alors à sombrer dans une profonde dépression, et s’y réfugia à travers un remède terrible, qui l’amena finalement à être exclue des Avengers : l’alcoolisme. L’alcool lui faisait perdre le contrôle, l’amenant à charger avec violence sans se soucier des dégâts collatéraux, et refusant d’écouter qui que ce soit, y compris Tony Stark, qui avait pourtant un démon ancestral, commun à Carol : l’alcoolisme. Tony fut véritablement le seul à comprendre, après une discussion houleuse, qu’en retrouvant ses souvenirs, Carol avait aussi vécu toutes ses souffrances et ses humiliations : Joe qui la battait, qui humiliait sa mère, Ghazi qui l’avait torturé, l’accident d’avion, les viols de Marcus... Et Carol perdait maintenant son ultime rempart : ses pouvoirs.
L’étape décisive, celle qui convainquit les Vengeurs, fut quand Carol, en volant avec Iron Man, poussa involontairement ce dernier contre una vion, détruisant une aile de l’avion, et menaça de condamner les centaines de passagers à bord.
Les Avengers avaient déjà abandonné Carol une fois, à l’époque de Marcus, et essayèrent de l’aider, mais durent finalement se résoudre à prendre une décision dure, qui les marqua, et participa, à sa manière, à l’effondrement des Avengers.
La déchéance de Carol
Carol répondit à tout cela avec dédain, avec colère, avec rage, mais surtout avec tristesse. Puis, alors que ses pouvoirs continuaient à décliner, il ne lui resta plus qu’une seule amie : la boisson. Celle qui avait rêvé d’étoiles finit dans un bar miteux de New York.
Elle assistait aux réunions des Alcooliques Anonymes, essayant de se reconstruire, et accepta finalement de suivre une thérapie.
Puis le monde changea, et elle changea.
III – THE ROAD TO CAPTAIN MARVEL
Pendant que Carol luttait contre ses démons, les Vengeurs luttèrent également contre les leurs... Et surtout contre un de leurs membres, Wanda Maximoff, la Sorcière-Rouge. Cette femme extrêmement puissante disposait en elle d’une magie redoutable, insufflée par un Grand Ancien, Chthon. Et, au bout d’un moment, Wanda finit par perdre le contrôle de ses pouvoirs, et devint une menace autant pour elle que pour le reste du monde. Inconsciemment, elle s’en prit aux propres Vengeurs, ses capacités à modifier la réalité lui permettant de jouer avec les règles physiques les plus élémentaires. Le Docteur Strange dut se résoudre à la neutraliser, à la plonger dans un coma artificiel... Qui ne dura pas aussi longtemps qu’il l’aurait fallu.
Puisant dans ses pouvoirs, Wanda créa une réalité parallèle. Elle remplaça la Terre par une autre Terre, une Terre où les mutants seraient l’espèce dominante, et dominée par la Maison Magnus, dont le siège était à Genosha. Dans cette Terre « utopique », la guerre entre les mutants et les humains avait été remportée à l’avantage des mutants.
Surtout, dans ce monde, Carol n’était pas une héroïne de seconde zone. Elle était, au contraire, une tête de liste, la redoutable Captain Marvel, une héroïne très appréciée, si populaire que des articles de journaux évoquaient les rencontres diplomatiques qu’elle organisait avec d’autres espèces :
Ce rêve idyllique prit fin pour elle quand la réalité se rappela au monde...
Mais Carol n’oublia pas le temps passé là-bas, et, plus curieusement, ce voyage dans ce monde dimensionnel semblait avoir enfin réglé ses pouvoirs. Elle pouvait à nouveau sentir l’énergie pulser en elle, battre dans sa poitrine. Une force nouvelle l’envahissait, ainsi qu’une conviction nouvelle. Celle de briller à nouveau parmi les étoiles.
Celle de devenir... Captain Marvel !
Autres
Carol dispose d’un certain nombre de redoutables pouvoirs faisant d’elle une super-héroïne de premier plan :
- Tout ce qui peut commencer par le préfixe super : super force, super agilité, super réflexes, super endurance. Miss Marvel peut soulever des poids de plusieurs dizaines de tonnes, son équilibre et les mouvements de son corps sont d’une grande précision, elle possède une sorte de sixième sens l’avertissant du danger mais dont le déclenchement est très aléatoire, et enfin elle peut se battre très longtemps et surtout endurer des dégâts qui normalement réduiraient un humain normal en bouillie.
- Elle peut voler, et à de très grandes vitesses qui plus est.
- Elle peut absorber diverses sources d’énergies afin de s’en servir pour augmenter temporairement ses capacités, y compris la magie, bien que le risque d’effets secondaires dans ce cas soit très fort.
- En concentrant son énergie, Carol peut atteindre une sorte d’état second. Elle devient alors la cosmique Binary, et dispose du pouvoir énergétique d’une étoile, ce qui lui permet d’avoir une puissance phénoménale et hors-du-commun.
1°) Gine-manji, bienvenue dans la jungle ! [Gine]
2°) [New York] Chaos au musée [Jeannie]
3°) Finale de l'Aether : Duel à l'avant-cour [Vector Industries - Famille Acasia-Purity] [Event Quête de l'Ather]