Page 1 sur 1

Sistercest [Yulia Kroes]

Posté : 23 août 2024 01:34
par Doutzen Kroes
Dans la petite vie de Doutzen, il allait y avoir du nouveau ce soir. Reto lui avait parlé il y a plusieurs jours de sa petite-sœur biologique, Yulia. Doutzen se souvenait bien sûr de sa sœur, qui était plus ou moins la seule personne qu’elle regrettait d’avoir quitté. Reto avait décidé de la ramener ici. Doutzen avait été naturellement très surprise.

« Mais elle croit que je suis à New York, que je suis une actrice…
Ma chérie, tu ne devrais pas la prendre pour une idiote. Ta sœurette sait très bien que tu n’es pas à Broadway, elle se renseigne. »

Boris Kitski, l’homme qui avait servi d’intermédiaire pour que les parents de Doutzen la vendent, avait indiqué à Reto que la situation pour la famille Kroes ne s’améliorait guère.

« Ça n’a aucun sens, ma liberté était le prix à payer pour laisser mes parents tranquille, et surtout ma sœur !
Tu devrais le savoir mieux que personne, ma petite Doutz’. Quand on goûte au crime, on en sort jamais. »

Les parents de Doutzen avaient été les complices du crime organisé, utilisant leur grange pour stocker des produits illégaux, notamment des stupéfiants, mais aussi des armes à feu. Ils avaient voulu partir, mais Boris n’avait exigé cela que s’ils vendaient leur fille. La mort dans l’âme, le père de Doutzen avait acquiescé. Cependant, le fait de vendre ainsi sa fille avait fragilisé son couple, et l’avait amené à se montrer négligent. De plus, Yulia avait toujours soupçonné qu’on lui mentait.

« Le contrat incluait aussi Yulia… Enfin, sous certaines conditions. Soit ton père réussissait à fournir une certaine somme d’argent au bout d’un certain délai, soit il devait vendre sa fille. Il aurait sans aucun doute pu réussir, mais le sort s’est acharné. »

La ferme familiale produisait surtout du blé, et, quand une guerre avait éclaté sous l’instigation de la Russie, le blé avait connu une chute redoutable, et les revenus de la ferme n’avaient pas permis d’honorer le marché avec Boris. L’homme était donc venu récupérer Yulia en compagnie de Reto, qui ne s’était pas embêté à lui mentir. Dans le jet les conduisant au Japon, Reto avait clairement dit à Yulia que sa sœur allait bien, et qu’elle lui était très précieuse. Il ne la droguait pas, ne la prostituait pas dans la rue, mais en avait fait son « petit Chaperon rouge ». Reto était resté évasif sur ce que Doutzen faisait vraiment, comme s’il voulait qu’elle lui dise la vérité. Il avait néanmoins été clair sur un point : il était désormais le nouveau père de Yulia. Une adoption plénière en bonne et due forme. Il lui indiqua également qu’ils feraient l’amour dès le soir de son arrivée, mais qu’elle serait accompagnée de Doutzen.

Doutzen avait réussi à négocier auprès de son père qu’elle prépare avant sa petite-sœur. Celui-ci avait accepté. Depuis lors, le temps de récupérer Yulia, et de revenir, il s’était écoulé une bonne semaine. Yulia dormirait dans la chambre de Doutzen, et la jeune blonde était assez nerveuse. Comment pouvait-elle lui résumer tout ce qu’elle faisait ici ? Le fait que Reto la prostituait à des hommes riches pour leur voler ensuite des secrets ? Qu’elle était une espèce de croisement improbable entre une espionne et une prostituée de luxe ?

Elle attendait donc dans sa chambre au soir venu quand la berline de Reto arriva dans l’allée de la demeure, une grande villa japonaise dans la ville. Doutzen patienta encore un peu, observant les photos qu’elle avait de sa sœur, quand elles étaient plus petites.

*Yulia… Après tout ce temps, tu reviens enfin…*

Pour marquer le coup, Doutzen portait sa robe rouge habituelle, avec des gants opéra rouges, et de longues bottes, également rouges, surmontant des collants rouges. Une tenue très sensuelle, sa tenue de Petit Chaperon Rouge par excellence.

On finit par toquer à la porte. Celle-ci s’ouvrit sur l’une des gardes du manoir, une femme en costume.

« Madame Doutzen, votre sœur. »

Doutzen se redressa de son lit, et sentit son cœur battre dans sa poitrine en la voyant dans l’embrasure de la porte, tenant sa valise dans sa main. Les yeux de Doutzen s’embuèrent automatiquement, et elle sauta au cou de sa sœur, venant l’enlacer fortement.

« Yulia ! Yulia, ma chérie, oh, c’est bien toi ! Je… Je suis tellement heureuse de te revoir ! »