The Multiversity

Le Multivers est vaste. Si vaste que le mot infini ne suffirait pas à décrire son immensité. Au-delà de Terra, des rayons de l’Arc-En-Ciel et des plans astraux, on trouve une multitude de dimensions parallèles, renfermant chacune de multiples galaxies et des milliards de milliards de formes de vie. Et même si ces mondes nous semblent si lointains qu’un millier de vies ne suffiraient pas pour les découvrir, ils sont parfois bien plus proches que nous le pensons. Tellement proches qu’on croirait y voir le reflet de notre propre monde. Notre histoire commence dans l’une des nombreuses versions alternatives de Terra, où les humains et les hybrides se sont faits la guerre pendant des siècles, jusqu’à ce qu’une paix soit imposée par la victoire des hybrides. Bien que ces derniers aient laissé leur liberté aux humains et prônent l’égalité entre les espèces, il est toujours plus difficile de s’en sortir quand on est un humain dans ce monde. Et notre histoire en est un bel exemple.

La famille Lilianstar est l’une des familles d’hybrides les plus illustres de Terra. Très proches de la famille royale de leur pays depuis des siècles, ils ont toujours su être d’un grand secours pour leurs souverains, que ce soit en commandant des armées, en gérant les finances, en résolvant des crises internes, ou en organisant des mariages politiques. Ils sont si illustres qu’on les considère presque comme des princes et des princesses, ils sont à la fois apprécies par leurs amis et craints par leurs ennemis, ils ont l’argent, le pouvoir, et même la beauté, comme le démontre les dernières-nées de la famille, Antares et Pleione Lilianstar.

Du haut de ses vingt ans, Antares Lilianstar était une jeune femme redoutable, aussi bien par l’apparence que par le caractère. Haute de presque 1m70, avec ses longs cheveux noirs, ses yeux jaunes aux pupilles en fente, ses canines pointues et ses courbes généreuses et galbées, elle attirait les regards où qu’elle passe. Mais tous ceux qui la connaissaient un tant soit peu savait que sa beauté était comme une lumière attirant un papillon pour mieux le piéger. La jeune femme était très intelligente, et c’était une vraie mordue de sexe. Depuis qu’elle avait perdu sa virginité à 14 ans, elle n’avait eu de cesse d’enchaîner les conquêtes. Servantes, chevalières, nobles, roturières... elle manœuvrait toujours avec méthode pour mettre ces femmes dans son lit et prendre son pied. Et plus elle grandissait, plus elle devenait douée à ce petit jeu.
Sa petite sœur, Pleione, était complètement à son opposé. Arrivée depuis peu à l’âge de seize ans, avec ses cheveux blancs et courts, ses yeux jaunes aux pupilles rondes, son visage de poupée et ses formes encore en floraison, la jeune fille avait tout de la princesse modèle : gentille, bien élevée, obéissante, agréable à regarder et à fréquenter... Malheureusement, elle était tellement à l’opposé de sa sœur que cela en devenait problématique. Elle était si timide et si réservée qu’il était difficile pour quiconque ne la connaissant pas depuis assez longtemps de l’approcher. La rumeur disait même qu’elle ne laissait aucun homme la toucher, que même son propre père ne pouvait plus la serrer dans ses bras. Elle était attirée par les femmes, mais n’avait jamais eu la moindre relation. Sous l’influence de sa sœur, elle avait quand même essayé de se faire jouir avec des sextoys, mais elle était toujours vierge.
Les deux sœurs étaient très proches. Antares veillait sur sa petite sœur tout en l’encourageant à s’ouvrir au monde, partageait avec elle les histoires de ses liaisons d’un soir dans l’espoir d’ouvrir son cœur à l’amour, qu’il soit physique ou émotionnel. Pleione, elle, voyait sa sœur comme l’idéal féminin qu’elle voulait atteindre, et de ce fait, ne laissait personne dire du mal d’elle. Sa libido surdéveloppée faisait évidemment circuler des tas de rumeurs et de ragots, alors la jeune neko se chargeait de les faire taire en répétant à qui voulait bien l’entendre à quel point sa sœur était merveilleuse, intelligente, belle... Et gare à ceux qui disaient du mal d’elle en sa présence. Les deux sœurs menaient une belle vie tranquille dans leur château, mais une rencontre allait tout bouleverser.

Un jour, Antares et Pleione se firent assigner deux nouvelles maids en tant que servantes personnelles. Il s’agissait de jumelles humaines, Yuka et Yuko Karistal, membres d’une ancienne famille noble qui avait tout perdu. Ne pouvant rembourser leurs dettes, les membres de la famille avaient fini vendus comme esclaves, et les jumelles avaient fini par atterrir au château des Lilianstar. Dès leur arrivée, Antares avait tenté de séduire les jumelles, mais ça ne s’était pas avéré si facile. Yuko était très réservée et d’une très grande timidité, comparable à celle de sa sœur, elle avait donc toujours esquivé les avances de la neko, et Yuka était d’un caractère très revêche. Elle avait beau être devenue une servante esclave, elle refusait de laisser Antares faire ce qu’elle voulait d’elle, lui tenant très souvent tête malgré les risques encourus. Et alors que la neko aurait dû laisser tomber, cela eut exactement l’effet inverse. Elle laissa tomber avec Yuko, refusant de lui forcer la main, mais elle ne lâcha pas Yuka. Cette fille avait suscité son intérêt, et jour après jour elle essaya toutes sortes de tactiques pour l’amadouer. Le charme, les cadeaux, les dîners, les faveurs... elle voulait gagner son affection. Elle réussit à avoir quelques compliments, des baisers, quelques caresses, mais jamais elle ne parvint à la mettre dans son lit. Cela la troublait tellement qu’elle en perdait l’appétit et le sommeil. Au final, ce fut seulement quand elle réalisa le temps qu’elle avait passé à vouloir plaire à Yuka, qu’elle n’arrêtait pas de penser à elle et qu’elle voulait à tout prix lui plaire que la solution lui apparut. Elle alla la voir et lui avoua de but en blanc qu’elle était amoureuse d’elle et que, pour la première fois, elle voulait autre chose qu’un coup d’un soir. Ainsi, la neko et la maid commencèrent à sortir ensemble, et Antares eut ce qu’elle cherchait vraiment : une petite amie. Même quand elle coucha enfin avec elle, cela semblait dérisoire à côté, même si ce fut le pied.

Allongées dans le lit d’Antares, la neko et sa chérie reprenaient leur souffle après l’amour, en tenue d’Eve sous les couvertures, le corps en sueur. La Lilianstar caressait le visage de Yuka en souriant. Cela faisait déjà un mois qu’elles étaient ensemble, coucher avec elle n’avait plus rien d’exceptionnel, et pourtant c’était toujours un super moment. D’autant qu’avant de connaître la neko, la maid était encore vierge, alors à chaque fois, elle découvrait de nouvelles choses et elle s’améliorait, pour le plus grand plaisir de son amante.

« Aaahhh... je t’assure que si tu me laissais... te donner une fessée... tu verrais à quel point c’est le pied. Tu avais peur de me laisser te baiser... avec un strapon... mais au final tu as adoré ça non ? »

Yuka avait beau nier et faire une mine râleuse, Antares savait bien qu’elle avait pris son pied. Il fallait juste qu’elle soit patiente. Tôt ou tard, elle lui donnerait une bonne fessée, tout comme elle lui ferait essayer le sexe avec une futa ou les plans à plusieurs.

« Sinon... rien à voir mais... est-ce que ta sœur t’a parlé de la mienne ? »

La question semblait bizarre juste après le sexe, mais la neko s’en faisait toujours beaucoup pour sa sœur et elle voulait profiter de ce moment de calme où elle était avec la maid pour lui en parler.

« Depuis quelques temps, j’ai l’impression que Pleione... comment dire... est en train de changer. Elle m’a demandé des conseils plusieurs fois... sur sa façon de s’habiller, de se maquiller... de se comporter même. J’ai l’impression qu’elle veut qu’on la remarque, ce qui est bizarre vu qu’elle est très timide et très réservée. Et la personne avec qui elle passe le plus de temps en-dehors de moi, c’est ta sœur. Donc je me suis qu’elle t’avait peut-être dit quelque chose. »

Antares écouta Yuka, la tête posée sur sa poitrine, lui dire qu’il n’y avait rien dans le comportement de sa sœur qui laissait voir un quelconque changement, et elle ne lui avait pas plus parlé de Pleione que d’habitude. Mais d’un autre côté, les jumelles ne se disaient peut-être pas tout. Après tout, Yuka ne lui avait pas parlé de sa liaison avec Antares. D’ailleurs elle se dépêcha de remettre sa chemise de nuit pour retourner dans leur chambre avant qu’elle ne se pose des questions. Officiellement, sa présence ici était pour des requêtes tardives de sa maîtresse.

« Oh... je sais que c’est un peu égoïste, mais j’aimerais tant que tu restes dormir avec moi ne serait-ce qu’une fois. Ce n’est pas comme si ta sœur allait se volatiliser pendant la nuit. »

Mais rien à faire, la maid prit ses affaires et se dirigea vers la porte. Mais avant de partir, elle conseilla à la neko d’espionner sa sœur demain, elle et Yuko avaient prévu d’aller faire des courses ensemble.

« Tiens ? Elle ne me l’a pas dit. »

Est-ce que ça cachait quelque chose ? Yuka termina en disant qu’elle passerait peut-être demain matin pour changer les draps, mais pour Antares, c’était juste une façon de cacher le fait qu’elle avait envie de la revoir. La maid avait sa fierté après tout.

« Pas de problème. A demain alors. »

Antares se coucha avec le sourire aux lèvres et le sentiment satisfait d’avoir remporté une petite victoire, puisque sa chérie allait revenir demain matin. Et elle s’endormit complètement nue, reniflant la bonne odeur du corps de la maid sur ses draps.

Le lendemain, Antares fut réveillée par une autre servante, et Pleione par Yuko. Les sœurs commencèrent leur routine matinale : petit-déjeuner, douche, habillage et maquillage. Et sans surprise, l’aînée eut le plaisir de voir Yuka arriver alors qu’elle venait de finir de se maquiller. La maid lui répéta encore une fois qu’elle était venue juste pour changer les draps, mais la neko n’allait pas la laisser s’en tirer si facilement.

« Tu veux juste changer les draps ? Très bien. Dans ce cas ça ne te dérangera pas de le faire en sous-vêtements. Si je ne peux pas te toucher, je veux au moins pouvoir regarder. Ou sinon, tu acceptes que je te fasse un cunni une fois que tu auras fini, en guise de remerciement pour ton travail dévoué. »

Quoi qu’elle choisisse, elle ne quitterait pas cette chambre sans donner quelque chose à la neko. D’autant que pour les servantes du château, le porte-jarretelles était obligatoire. Une consigne du père d’Antares, qui savait que sa fille avait une vraie attirance pour ces pièces de lingerie, et qui espérait que sa libido finirait par se calmer si elle couchait avec toutes les maids à leur service. C’était toujours mieux que de devoir calmer des nobles qui exigeaient réparation pour leurs filles déflorées.

De son côté, Pleione venait aussi de terminer sa routine matinale, et Yuko était restée avec elle tout du long. Rien de plus normal, c’était sa servante personnelle. Elle l’avait servie pendant son petit-déjeuner en compagnie de sa grande sœur, elle l’avait attendue à la sortie de la douche avec une serviette, elle l’avait aidée avec son maquillage quand elle en avait eu besoin. Elle ne l’avait laissée que lorsqu’elle s’était habillée. Yuka aurait dû faire la même chose avec Antares, mais entre l’évolution de leur relation et le caractère revêche de la maid, les choses étaient un peu particulières.

« Tu es prête Yuko ? On ne va pas faire de grosses courses, prends juste un sac. On en aura d’autres dans les boutiques. »

La neko n’avait pas dit ce qu’elle voulait acheter, en partie parce qu’elle préparait une surprise pour quelqu’un. Alors qu’elle se préparait à sortir avec sa maid et deux gardes du corps, un homme et une femme, elle croisa sa grande sœur.

« Tiens Pleione, tu vas faire un tour ? »

« Oui, j’ai besoin de faire quelques courses. »

« C’est le travail de Yuka et Yuko. Pourquoi c’est toi qui y vas ? »

« J’ai besoin d’être présente pour certaines choses. Du coup je me suis dit que j’allais remplacer Yuka. Elle a déjà beaucoup de travail, inutile de la surcharger. »

« Bon, comme tu voudras. Amuse-toi bien. »

« Merci grande sœur. A plus tard. »

Antares était déjà curieuse hier soir, mais en voyant Pleione partir avec Yuko et les gardes du corps, elle l’était encore plus. Quel genre d’achat pouvait justifier qu’elle aille les faire elle-même ? Ca devait être quelque chose d’intime. Mais dans ce cas, pourquoi y aller avec Yuko ? Timide comme elle était, la neko aurait dû partir seule. C’était peut-être pour l’aider à porter ses sacs, mais l’aînée était persuadée qu’il y avait autre chose. Elle décida donc de les suivre.

Antares se dépêcha d’aller trouver Yuka, alors que leurs sœurs étaient sur le départ.

« Je vais suivre Pleione et Yuko. Tu m’accompagnes ? »

Elle devait répondre vite, leurs sœurs avaient déjà quitté le château.

Suivies ou non, Pleione et Yuko marchèrent pendant dix minutes à travers les rues de la ville jusqu’à arriver à leur première destination : Valentine’s, une boutique de lingerie de luxe et l’un des endroits préférés des sœurs pour acheter leurs sous-vêtements. Le garde du corps masculin devait attendre à l’entrée pendant que le garde féminin accompagnait sa maîtresse à l’intérieur.

« Yuko, c’est... je sais que c’est un peu gênant alors... si tu préfères attendre dehors... je ne t’en voudrai pas. »

Observant sa sœur et Yuko de loin en compagnie de Yuka et de deux gardes du corps, Antares était toute chose en voyant leur premier arrêt.

Elle va acheter de la lingerie avec Yuko ? C’est le rentre-dedans le plus rapide que j’ai jamais vu. Même moi j’aurais pas osé.

Sa servante ne semblait pas aussi enthousiaste qu’elle. Déjà parce qu’elle n’avait pas été des plus enthousiastes quand la neko lui avait proposé de suivre leurs sœurs, et ensuite parce qu’elle ne voyait pas ce qu’il y avait de si exceptionnel à ce que sa sœur aille dans un magasin de lingerie. Au pire elle allait acheter un cadeau pour Antares, et après ?

« Tu ne la connais pas comme moi. Pour quelque chose d’aussi personnel qu’un achat de lingerie, jamais elle n’aurait emmené qui que ce soit de non-indispensable. Les gardes du corps je comprends, mais Yuko... Non, y’a quelque chose. Elle veut que ta sœur la remarque. »

Mais l’intention de Pleione était tout autre. Elle ne cherchait pas du tout à séduire Yuko, mais comme elle l’avait dit à sa sœur, elle voulait profiter de cette sortie avec elle pour faire des achats qui nécessitait sa présence. Jamais sa maid ne pourrait lui trouver de la lingerie adaptée à sa taille et à ses goûts juste en prenant ses mesures, quand bien même les vendeuses qui travaillent ici connaissaient bien les sœurs. Elles étaient parmi leurs meilleures clientes, et c’était une fierté pour cette boutique. D’ailleurs, dès que la neko entra, une vendeuse alla tout de suite chercher la gérante, qui vint l’accueillir en personne.

« Dame Pleione. C’est toujours un plaisir que de vous voir dans ma boutique. Que puis-je faire pour vous ? »

Pleione avait beau connaître cette femme depuis quelques années, sa timidité apparut très vite car le sujet dont elle allait parler était assez personnel. Ses petites joues se mirent à rougir, et sa voix diminua sans même qu’elle s’en rende compte. Heureusement que la gérante avait l’habitude.

« Eh bien... depuis quelques temps je ne me sens... hhhmmm... pas à l’aise... dans mes sous-vêtements. J’ai l’impression que... comment dire... que j’ai pris du volume. Vous voyez ? »

« Oh ? Eh bien nous allons vérifier cela tout de suite. Mesdemoiselles ! »

Deux vendeuses se présentèrent aussitôt.

« Prenez les mesures de dame Pleione et assurez-vous que sa lingerie est adaptée à sa morphologie. Et si ce n’est pas le cas, je veux que vous soyez à son entière disposition pour qu’elle trouve de quoi faire son bonheur. »

Les deux vendeuses accompagnèrent Pleione dans une partie de la boutique réservée à l’essayage. Yuko et la garde du corps la suivirent comme son ombre, bien que ce soit un peu gênant pour elle. Une fois en place, elle retira sa robe pour se mettre en sous-vêtements, et les vendeuses procédèrent aux mesures. Elles firent de leur mieux pour procéder sans gêner la neko, mais quand elle sentit leurs mains s’approcher et les mètres entourer sa poitrine et ses hanches, elle ne peut retenir un petit miaulement.

« Nya... »

« Oh pardon... »

« Non, ce n’est rien. Allez-y, continuez. »

Une fois les mesures prises, les vendeuses vérifièrent la taille de la lingerie de Pleione et confirmèrent qu’il y avait eu du changement.

« Vous avez pris quelques centimètres au niveau du tour de dos et de taille. C’est sans doute pour ça que vous vous sentiez mal à l’aise. »

« Donc j’avais raison ? J’ai vraiment pris du volume ? »

« En effet. Vous pourrez encore porter vos soutiens-gorges si vous les attachez avec la première agrafe, ainsi que vos culottes un peu plus larges, mais si vous voulez quelque chose de plus près du corps, comme de la lingerie sculptante, il faudra faire des achats. »

La neko jubila intérieurement. Bien qu’elle n’accordait pas un grand intérêt à la croissance de son corps, elle était contente de voir que sa puberté avançait. A son âge, Antares avait déjà un décolleté très provocateur, tandis qu’elle restait coincé au stade petits seins. Mais maintenant, elle avait assez grandi pour devoir se procurer de la nouvelle lingerie.

« On peut vous proposer un ensemble identique à celui que vous portez maintenant, mais à la bonne taille. »

« En fait, je voudrais en profiter pour me trouver quelque chose de nouveau. »

« Pas de problème. Prenez votre temps. »

Pleione commença à se promener dans les rayons avec Yuko et sa garde du corps. Les vendeuses la laissaient découvrir leurs modèles, mais il y en avait toujours au moins une qui gardait un œil sur elle pour pouvoir conclure une vente dès qu’elle aurait trouvé son coup de cœur. Bien sûr, la neko aurait pu se payer tous les ensembles qui lui plaisaient dans la boutique, mais puisqu’elle était en train de grandir, elle ne voulait pas entasser inutilement des dizaines de pièces de lingerie qui finiraient par ne plus lui aller. Elle voulait un, voir deux ensembles, pas plus. Et bien sûr, elle laissait de côté tout ce qui était trop osé. Les strings super fins, les guêpières, les porte-jarretelles, les culottes fendues... très peu pour elle. Elle laissait ça à sa sœur.

Finalement, le choix de Pleione se porta sur trois ensembles : un blanc, un rose et un noir. Ils avaient à peu près la même forme, et même après les avoir essayés, elle n’arrivait pas à se décider. Elles les trouvaient tous bien sur elle, et les vendeuses ne lui faisaient que des compliments. Il lui fallait un autre avis. Heureusement, elle avait quelqu’un avec elle pour l’aider.

« Dis Yuko... sur ces trois ensembles, lequel me va le moins bien selon toi ? »

Elle espérait juste qu’elle ne demanderait pas à la voir dans chacun. Cette idée faisait accélérer son cœur.

Dehors, Antares continuait d’argumenter avec Yuka, qui ne voyait pas en quoi les courses de leurs sœurs étaient si étranges.

« Donc si je te proposais de m’accompagner pour m’aider à choisir une guêpière, tu dirais oui ? »

Un petite pique facile, mais qui fit sourire la neko.

« Tu vois ce que je veux dire ? Acheter sa lingerie, c’est très personnel pour une fille, en particulier à l’âge de Pleione. Même moi elle ne me laisse pas l’accompagner, et pourtant je dois être la personne la plus proche d’elle au château. Donc si elle a laissé Yuko l’accompagner, c’est qu’elles doivent se rapprocher. Et moi ça m’intrigue.
Et je ne vois pas pourquoi elle serait venue m’acheter un cadeau ici. Quand on achète de la lingerie à une fille, c’est pour la voir la porter. Et je doute que ma sœur ait plus envie que ça de me voir en petite tenue. »

Yuko accompagnait sa maîtresse à l'intérieur de la boutique et bien vite, elle fut aborder par la vendeuse à qui Pleione expliquait son souci de croissance, du moins ce qu'elle supposait être à l'origine de ce mal être dans ses sous-vêtements. Yuko restait silencieuse, près d'elle, la suivant en la laissant évidemment seule avec les employées qui prenaient les mesures. Elle observait sa maîtresse, mais vu la situation un tantinet gênante, elle regardait ailleurs, mais elle ne put s'empêcher parfois de jeter un œil vers elle pour voir à quoi elle ressemblait vraiment ? Évidemment qu'elle le savait quand elle lui apportait sa serviette à la sortie de sa douche ou de son bain, mais il était coutume de juste tendre la serviette en fermant les yeux dans ce genre de situation. Les vendeuses étaient d'accord sur le fait que le corps de la neko grandissait et que donc, elle pouvait garder ce qu'elle portait en changeant juste une ou deux choses ou alors, prendre autre chose, ce qui était le choix de sa maîtresse.

Elle n'allait pas se contenter de prendre la même chose, la taille au-dessus, elle allait choisir de la nouveauté ! Yuko la suivait comme son ombre, ne donnant son avis que si elle le lui demandait. Mais de son côté, Yuko imaginait bien sa maîtresse dans chaque chose sur lesquels ses doigts se posaient en se demandant sûrement si cela lui irait ou non ? Yuko rougissait doucement face à tout cela, mais sa maîtresse restait raisonnable, ne prenant que trois choses qu'elle essaya avec l'aide des vendeuses qui la noyait de compliment. Y a pas à dire, elle devait être vraiment belle, dans chacune de ses choses, mais elle gardait pour elle chacune de ses pensées, son avis n'était pas demander. Sauf à la fin. Lequel des trois lui allait le moins bien ? Il était difficile de donner son avis alors qu'elle avait juste vu les morceaux de tissu, sans sa maîtresse dedans... Elle rougissait un peu en observant sa maîtresse neko dans les yeux.

« Eh bien, il m'est difficile de trancher sans vous avoir vue dedans, Maîtresse... Mais par expérience, le noir n'est pas une chose qui vous sied bien. Vu votre teint de peau, il est préférable de porter des couleurs claires. »

Yuko n'avait pas l'âme d'une vendeuse en lingerie, ni même une grande coutière, mais oui, les couleurs sombres et foncées étaient plus pour Antares. Elle, c'était le clair qui lui allait mieux. Mais bon, si pour être sûr, elle voulait lui montrer ses trois choix pour que Yuko soit sûr de son avis, elle ne dirait pas non, très loin de là ! Certes, l'effet dentelle du noir était mignon et sexy, mais ça aurait été mieux pour Pleione qu'il soit sur le blanc ou le rose.

« Cependant, Maîtresse, la dentelle qui se trouve sur le noir pourrait sûrement vous mettre plus en valeur, mais associer à une autre couleur. »

Dit-elle plus doucement en rougissant, ne pouvant s'empêcher d'imaginer sa maîtresse là-dedans !
Dehors, elles ne pouvaient pas voir ce qui se passait dedans, mais pour Antares, les suggestions de Yuka étaient fausses, ce n'était pas du tout ça qui se passait là-dedans. Elle en profitait cependant pour lancer une petite pique à Yuka qui n'allait pas rester muette, bien décidé à avoir le dernier mot, comme souvent.

« Certainement pas ! Te connaissant, tu en profiterais pour tenter de me violer ! Et tu paierais les employées pour qu'ils se taisent ! »

Le pire, c'est que Yuka n'était peut-être pas loin de la vérité en disant cela. Peut-être pas qu'Antares irait contre sa volonté, mais elle insisterait sûrement beaucoup pour la faire changer d'avis afin qu'elle lui cède et passe à la suite. Enfin bref, pour Antares, l'action de Pleione était plus pour se rapprocher de Yuko étant donné que même Antares ne pouvait pas la suivre pour ce genre d'activité. Pleione et Yuko, ensemble ? Ce n'était pas impossible, mais Yuka avait un peu de mal à voir ça arrivée. Certes, Yuko respectait beaucoup Pleione, sûrement un peu plus que juste pour rester polie et bien faire son travail vu comment elle parlait de la neko à sa sœur, de là à être amoureuse de Pleione ? Pas impossible... Mais elle ignorait pourquoi, elle avait un peu de mal avec ça ? Le côté grande sœur qui parlait peut-être pour elle ?

« Mmmmmh, mouais, je trouve ça bizarre... je connais moins ta sœur que toi ou Yuko mais vu sa timidité, se rapprocher de Yuko en allant ici, j'y crois moyen. Ça aurait été dans une boutique plus classique ou se balader simplement, j'aurais mieux accepté la chose. »

Car pour le coup, y aller dedans pour que la fille de son cœur la voie en petite tenue ou bavarde culotte ensemble, ça semblait osée comme plan, surtout venant de Pleione. Ça aurait été Antares, elle aurait bien entendu cru qu'avec son esprit détraqué, c'était ce qu'elle attendait, mais pas Pleione. Bon après, elle ne la connaissait pas bien donc, ça restait possible.

Évidemment, Yuko avait du mal à se prononcer sans voir Pleione porter les ensembles qu’elle avait choisies, mais selon elle, le noir n’était pas une couleur qui allait à sa maîtresse. En revanche, l’effet dentelle qu’il y avait dessus pourrait la mettre en valeur avec une autre couleur.

« C’est un très bon conseil Yuko. Dites-moi, vous auriez quelque chose en blanc avec un assemblage en dentelle semblable ? »

« Je pense qu’on a ça. Je reviens tout de suite. »

Et effectivement, quand la vendeuse revint, elle tenait quelque chose qui correspondait à ce que Pleione voulait. Un ensemble blanc avec des bordures en dentelle et des motifs floraux légers, presque imperceptibles, mais qui ajoutaient un charme supplémentaire. En le voyant, la neko réalisa tout de suite que c’était parfait pour elle.

« Si vous cherchez dans les couleurs claires, nous avons également le même en rose et en bleu ciel. »

« Je prends les trois. »

Une fois les achats emballés et payés, le groupe de la Lilianstar fut escortée par la gérante jusqu’à leur sortie.

« Passez une bonne journée dame Pleione. Oh, tant que j’y pense... quand vous verrez votre sœur, pourriez-vous lui dire que l’ensemble qu’elle a commandé est arrivé ? »

« Je n’y manquerai pas. Au revoir. »

Un peu plus loin, Antares continuait de débattre avec Yuka sur les raisons qui avaient pu pousser leurs sœurs à entrer dans ce magasin. La maid était persuadée qu’il n’y avait aucune arrière-pensée derrière ce geste, mais la neko se questionnait toujours.

« En fait il y a deux façons de voir la chose. Vu comme elle est timide, il est effectivement peu probable qu’elle l’ait amené ici pour tenter quelque chose. Du coup, ça voudrait dire qu’elles ne sont passées chez Valentine’s que parce que Pleione en avait besoin. Ou alors... elle est vraiment en train de tenter quelque chose, et elle a voulu déployer ses plus beaux atouts pour séduire ta sœur.
Quand on est vraiment mordu de quelqu’un, on fait des choses qu’on croyait impensables. Regarde moi avec toi... »

Effectivement, personne n’aurait pensé qu’Antares se lancerait un jour dans une relation stable. Et pourtant, elle voulait tellement être avec Yuka qu’elle l’avait fait. Qui sait ce dont sa sœur aurait été capable si elle avait vraiment l’intention de séduire sa maid.

Pleione et Yuko se remirent en route, suivies de près, sans le savoir, par leurs sœurs. Leur prochain arrêt était une boutique de bijoux. A son entrée, la neko fut encore une fois accueillie comme une reine par le vendeur de la boutique, même si pour le coup, c’était la première fois qu’elle entrait dans ce magasin. Mais comme tout le monde en ville connaissait sa famille, il y avait peu d’endroits où elle passait inaperçu.

« Dame Lilianstar. Soyez la bienvenue dans ma modeste boutique. En quoi puis-je vous aider ? »

« Bonjour. Je cherche un cadeau pour une amie. Un collier ou une broche de préférence. »

« Bien sûr. Vous avez une idée du style que vous cherchez ? »

« Je voudrais quelque chose d’élégant, qui symbolise le raffinement, mais qui puisse être porté au quotidien, même au travail. Pour la matière, je voudrais de l’argent ou de l’or rose. »

« Il va y avoir du choix. Laissez-moi vous montrer mes plus belles pièces. »

Le vendeur savait que l’argent n’était pas un problème pour Pleione, alors il mêla habilement des pièces de valeur moyenne avec ses pièces les plus chères. La neko parcourut des yeux les colliers et les broches, notant avec attention chaque détail. Le bijou qu’elle voulait devait être parfait, ou au moins très proche de la perfection qu’elle recherchait.

« Ce sont vos meilleures pièces ? »

« Absolument ma dame. Je n’offre que la meilleur qualité à mes clients, surtout quand ils sont aussi importants que vous. »

Vu l’attention aux détails que la neko portait à son choix, Yuko et ses garde du corps allaient sûrement rester là un bon moment.

De leur côté, Antares et Yuka espionnaient toujours, de loin. Le deuxième arrêt de sa sœur n’était pas aussi intéressant, mais la curiosité de la neko n’en était pas moins titillée.

« Pleione n’a jamais porté de bijoux en-dehors des rencontres protocolaires, et à chaque fois, c’était moi ou notre mère qui les lui choisissions. Pourquoi est-ce qu’elle se mettrait à en acheter d’elle-même tout à coup ? A moins que ce soit pour un cadeau ? Mais à qui est-il destiné ? La réponse facile, ce serait moi. Mais je n’y crois pas.
Un avis Yuka ? »

Soit elle ne connaissait pas sa sœur aussi bien qu’elle le croyait, soit il lui arrivait définitivement quelque chose.

Sa maîtresse suivait ses conseils, la neko prit une culotte avec donc des couleurs plus clair avec en plus, un peu de dentelle, Yuko était contente que la neko suive ses conseils, ça lui faisait vraiment plaisir de savoir qu'elle l'écoutait vraiment. Et puis Yuko sentait en elle comme une petite victoire même si elle ne put voir Pleione dans cette petite culotte, elle était heureuse malgré tout. Cela avait toujours son charme, surtout pour une personne si distingué comme elle ! Il lui fallait donc le meilleur du meilleur ! Pleione pris donc les trois, tout en ayant un message de la vendeuse pour sa grande sœur. Yuko ne fit pas plus attention que cela, elle retenait l'information au cas où que Pleione n'oublie de le lui rappeler en la voyant, mais c'est tout. En quittant la boutique, elle suivait sa maîtresse, tout comme ses gardes du corps, ignorant où ses pas allait les mener. Non loin de là, leurs sœurs continuaient d'observer tout cela. Antares avait peut-être raison sur le fait qu'elle ne lâchait pas le morceau, mais Yuka restait perplexe...

« Je ne connais pas aussi bien ta sœur que toi, mais je suis sûre que c'était plus par nescessité... Après tout, tu va pas me dire que vous, deux, vous achetez vos culottes dans une boutique dans les quartiers pauvres ? »

Oui, ici, ce n'était pas donné, mais elle imaginait mal Antares mettre les pieds dans les quartiers pauvre juste pour acheter des dessous de tous les jours, sans que cela ne puisse servir à charmer, juste, car elle n'allait pas sortir nue sous sa robe. Quoi que, connaissant la chatte, elle en serait capable la bougresse ! Continuant de suivre leurs sœurs, elles venaient de s'arrêter dans une boutique de bijoux. Bon, rien qui ne trahisse une quelconque séduction. Les bijoux étaient chers, beau aussi parfois, les Karistal n'avaient jamais été très bijoux, même quand elle en avaient les moyens. Même les Lilianstars ? Jamais elles n'avaient vu de boucle d'oreilles sur leurs oreilles de chats, des bagues ou des colliers, oui parfois, mais bon... des bijoux pour séduire, la lingerie était plus marquant. Yuko suivait et écoutait les demandes de sa maîtresse, sans se poser de question. Le bijou pour quelqu'un d'autre, peut-être sa sœur ou ses parents ? Pleione avait le droit de ne pas dire clairement qui s'était mais Yuko était si omnibulé par le fait de satisfaire sa maîtresse et être parfaite pour elle qu'elle ne se doutait pas que « amie », ça pouvait être elle. Non, offrir un tel bijou à une servante, c'est du jamais vue. Une friandise en chemin, un peu de thé, pourquoi pas, mais pas ça...

En dehors de la boutique, les fouineuses continuaient de chercher des réponses à cette sortie soudaine et Antares ne semblait pas vraiment comprendre. Yuka non plus, mais elle, elle était moins intéressée par cette affaire alors forcément...

« C'est pas l'anniversaire de votre mère bientôt ? »

Yuka posait la question, vraiment, car oui, elle voyait plus Pleione acheter un bijou pour sa grande sœur ou sa mère, peut-être leur père, mais c'était moins évident. Après tout, elle voyait mal à qui Pleione pouvait offrir un tel cadeau en dehors de sa famille, mais l'offrir à sa sœur... non, elle n'y songeait pas vraiment. Oui, elles étaient proches, mais parce que c'était le travail de Yuko. Pour Yuka, c'était évident, malgré tout ce que sa sœur lui racontait, ça n'allait pas plus loin. Yuko n'a jamais été amoureuse donc elle ne pouvait pas vraiment l'être ? Yuka se voilait peut-être un peu la face, mais elle a toujours été la grande sœur entre elles, elle devait protéger sa sœur et Yuko amoureuse, non, elle n'y croyait pas. Dans la boutique, Yuko observait en silence même si son regard s'attardait sur une petite broche en forme d'étoile en or rose. Elle était simple, mais très jolie. Son regard se voilait quelque peu en posant ses yeux dessus, ça la replongeait dans le passé, quand sa mère leur chantait une berceuse le soir, une berceuse où il était question d'une étoile... Elle ne disait rien, mais elle était plongé dans d'anciens souvenirs...

A l’intérieur de la boutique, Pleione observait avec attention chaque bijou amené par le vendeur. Elle voulait quelque chose qui correspondait parfaitement à ses critères, et même si elle craignait un peu de faire un mauvais choix, elle ne pouvait pas demander son avis à la personne à qui elle comptait l’offrir. C’était un cadeau surprise après tout. Et si besoin, elle pouvait toujours demander un avis à Yuko sans lui révéler à qui elle destinait son cadeau.

Dehors, Antares et Yuka surveillaient de loin, toujours en se demandant ce qui se passait. La maid avança la théorie que Pleione était entrée dans cette bijouterie pour trouver un cadeau pour sa mère.

« Son anniversaire est dans trois mois. Et on lui demande toujours ce qu’elle veut avant d’acheter quoi que ce soit. »

Peut-être que sa sœur voulait lui faire un cadeau après tout. Au fond, la seule façon d’avoir le fin mot de l’histoire serait de lui poser la question directement, mais ce serait admettre qu’elle l’avait suivi. Et elle ne voulait pas se fâcher avec elle à cause d’un peu de curiosité mal placée.

Après dix bonnes minutes à regarder les bijoux sous tous les angles, Pleione n’arrivait pas à prendre une décision, elle avait trop peur de se tromper. Craignant de commencer à abuser du temps du bijoutier, elle décida de prendre un autre avis.

« Yuka, tu penses que... »

Mais en se tournant, elle vit que sa maid avait le regard perdu dans le vide, les yeux rivés sur les bijoux. En y regardant de plus près, la neko vit qu’elle regardait avec attention une petite broche en forme d'étoile en or rose. Dès qu’elle la prit, sa servante descendit de son nuage.

« Cette broche te plaît ? C’est vrai qu’elle est plutôt jolie. »

Beaucoup des bijoux qu’elle avait vu était incrusté de diamants ou de pierres précieuses, mais ce qu’elle cherchait, elle, c’était un bijou qui pouvait être porté au quotidien, même quand on travaillait. Cette broche, simple mais élégante, correspondait bien à ce qu’elle cherchait. Cependant, son choix final se porta sur une autre broche, assez similaire, mais qui représentait une étoile filante plutôt qu’une étoile simple.

« Très bien dame Lilianstar. Je vous fais un paquet cadeau ? »

« Oui s’il vous plaît. »

Une fois la broche emballée, Pleione, Yuko et les gardes du corps quittèrent la bijouterie.

« Bien, il me reste encore une dernière course à faire, ensuite on pourra rentrer. »

Et encore une fois, Antares et Yuka suivaient leurs sœurs de loin. La neko continuait de cogiter, mais plus le temps passait, plus elle se demandait s’il y avait vraiment de quoi cogiter. Sa sœur devenait une femme, il était normal qu’elle prenne de plus en plus d’indépendance. Il était normal qu’elle aille acheter sa lingerie seule comme une grande, et il n’y avait rien de bizarre à ce qu’elle aille acheter des bijoux. Pourtant, elle continuait à avoir l’impression que quelque chose n’allait pas, que sa sœur ne faisait pas ces achats par hasard. Peut-être que le prochain magasin lui donnerait des indices.

Le troisième et dernier arrêt de Pleione était une pâtisserie. C’était une pâtisserie de luxe, dont les tarifs la rendaient seulement accessible à la classe sociale supérieure, et qui proposait même des préparations sur-mesure. Antares avait fait plusieurs fois appel à eux pour réaliser de la pâtisserie érotique, combinant ainsi le plaisir des yeux et des papilles avec certaines de ses amantes. D’ailleurs, en voyant sa sœur entrer dans la pâtisserie, l’aînée neko se mit de nouveau à cogiter.

Je sais qu’elle n’est pas entrée là-dedans pour un gâteau érotique, mais malgré tout... oouhh, ce serait tellement incroyable si c’était le cas. En tout cas, il faudra que j’en commande un pour moi et Yuka.

Peut-être un joli gâteau représentant une tenue de maid, ou un gâteau représentant les courbes en floraison de sa servante. Elle s’en léchait déjà les babines.

A l’intérieur de la pâtisserie, de nombreuses maquettes de gâteaux et pièces montées imposantes faisaient office de décoration, mettant bien en évidence le grand talent des artisans qui travaillaient ici. Une fois entrée, Pleione alla directement au comptoir, où une vendeuse l’accueillit avec un grand sourire.

« Dame Lilianstar, soyez la bienvenue. Que puis-je pour vous ? »

« Bonjour. J’ai passé une commande de gâteaux, je viens la récupérer. »

« Oh bien sûr. Mais vous n’auriez pas dû vous déranger. Nous aurions pu vous la livrer. »

« J’étais dans le quartier, du coup j’en profite. »

« Très bien. Je vais chercher votre commande, je reviens dans un instant. »

La vendeuse alla récupérer dans l’arrière-boutique une boîte contenant un assortiment de pâtisseries prévues pour accompagner le thé. Yuko prit la boîte, et le groupe repartit aussitôt. Contrairement aux autres boutiques, vu que ce que la neko était venu chercher était déjà prêt, ce fut bien plus rapide.

« C’était le dernier arrêt. Allez, on rentre. »

Le groupe de la neko prit le chemin du palais Lilianstar, et Antares et Yuka décidèrent de faire de même.

« On va prendre un autre chemin. Et on ne traîne pas en route. Il faut à tout prix qu’on arrive au palais avant elles. »

Difficile de savoir pourquoi Pleione était rentré dans cette boutique ? L'idée d'un cadeau pour les parents semblait ne pas coïncider avec les dates. Pour elle ? Peu probable. Mais pourquoi pas ? Les goûts changent, peut-être que la neko voulait se faire un peu plus belle ou à défaut, juste porter un bijou un peu plus souvent ? Ce n'était pas interdit. Cette petite sortie en espionne était certes divertissante dans un sens, mais trouver une réponse à tout cela était difficile. Ce n'est pas comme si Antares voulait savoir si sa petite sœur allait vraiment faire des commissions ou voir quelqu'un, non, elle voulait espionner leurs sœurs. Pourquoi ? Yuka ne cherchait pas plus loin, elle savait que la neko était têtue quand elle s'y mettait. Il suffisait de voir combien de temps elle avait insisté pour attirer Yuka à elle. Dedans, Yuko était perdue dans ses souvenirs en observant cette broche en forme d'étoile. Même si elle n'a jamais sû si ses parents l'ont vendue pour se remplir les poches ou leur offrir une meilleure vie, elle se remémorait cette époque où elle n'était qu'une maman veillant sur ses filles, chantant cette fameuse berceuse en lien avec une étoile. Une époque bénie et lointaine. Ce ne fut que la seconde fois que Yuko sortie de ses pensées quand sa maîtresse l'interpella.

« Hein ? Euh oui, pardon maîtresse. Je la trouve, en effet, très belle. »

Surtout très mélancolique, mais cela ne la regardait qu'elle, ainsi que sa sœur. Mais sa maîtresse optait pour une autre broche, similaire à celle-ci, sauf qu'elle était plus en forme d'étoile filante. La domestique ne se doutait pas une seconde que ce cadeau pourrait être le sien, la neko lui demandait son avis et elle répondait, c'est tout. Que ce soit pour elle, ses parents ou sa grande sœur, Yuko n'imaginait pas une seule seconde que cela lui était destiné. Elle suivait donc la neko vers la prochaine et dernière boutique. Après la lingerie, les bijoux, ce fut une pâtisserie. Restant près d'elle comme il lui avait été demandé, elle récupéra la petite boîte, ignorant quelle douceur sa maîtresse avait pu prendre, ni pour quelle occasion ? Dans un sens, Yuko était une bonne domestique, elle faisait son travail, sans se poser de question, se plaisant à servir sa maîtresse, uniquement. Elle était un peu naïve, ne voyant pas elle-même qu'elle était amoureuse de la neko, mais elle était heureuse de la servir et pour le moment, cela lui suffisait amplement.

Du côté des espionnes, elle ignorait si Antares avait des réponses ou en était satisfaite, mais en tout cas, il fallait rentrer avant elles. Allons bon, c'est si important ? Nul choix que de la suivre, la domestique, contrairement à sa sœur jumelle, ne se privait pas de donner son avis en n'allant pas forcément dans le même sens que sa maîtresse.

« Satisfaite ? On peut savoir pourquoi tu as fait ça ? Lingerie, bijoux et pâtisserie, je vois mal ce que tu peux déduire avec tout ça ! Pour moi, ça ressemble à des courses, voilà tout ! »

Cela aurait bien pu être leur sortie si Pleione n'avait pas pris la place de Yuka. Parfois, il y avait un peu plus sur la liste de comission, mais ça aurait pu être le cas. Yuka avait beau être moins naïve que sa sœur, elle voyait mal Pleione et Yuko ensemble. Pour elle, elles étaient assez similaires si bien que pour les voir ensemble, il faudrait attendre plusieurs années pour qu'elles osent se toucher le bout des doigts ! Surtout que pour Yuka, Yuko ignorait qu'elle était amoureuse, donc le temps qu'elle s'en rende compte. Donc oui, pour Yuka, c'était au mieux une grande amitié, avec un grand respect, voilà tout.

« Tu pourrais les faire dormir ensemble qu'elles se réveilleront toujours aussi chaste. S'il se passerait quelque chose, se serait de se frôler pendant leurs sommeils ! »

Les jumelles ont toujours dormi ensemble, c'est aussi pour ça que Yuka refusait de dormir sans sa sœur. La laisser dormir seule ? Impossible. Idem pour elle, Yuko refuserait de dormir seule, du moins, en laissant sa sœur dormir seule. Depuis leur plus jeune âge, les jumelles ont toujours été inséparables. Dormir avec leur amoureuse serait une mini-séparation, peut-être bénéfique. Mine de rien, Yuka venait peut-être de donner une perche à Antares, volontairement ou non. De l'autre côté, après toute cette marche, Pleione et Yuko – ainsi que les gardes du corps – étaient revenues, ignorant si leurs sœurs étaient dans le coin ou non. La domestique allait donc juste reprendre son travail.

« Maîtresse, dois-je mettre vos pâtisseries dans la chambre froide ou dois-je vous les servir sous peu ? »

Fidèle à elle-même, Yuko était douce, gentille et serviable envers sa maîtresse. Comme toujours, avec un agréable sourire.

Sur le chemin du retour vers le palais, Yuka ne manqua pas de faire part de sa déconvenue à Antares. Pour elle, ces courses ne révélaient absolument rien, c’était juste des courses, voilà tout. En plus, selon elle, leurs sœurs étaient si timides et réservées qu’elles n’oseraient pas se toucher même si elles étaient couchées ensemble dans le même lit.

« Tu ne m’enlèveras pas de la tête qu’il se passe quelque chose. C’est peut-être totalement innocent, mais je suis sûre et certaine que ma sœur prévoit quelque chose avec la tienne. »

Après, cela pouvait tout aussi bien être une tentative de séduction qu’une envie de la part de Pleione de se faire une nouvelle amie. Elle devait l’observer plus longuement pour vraiment comprendre ce qui se passait entre elles.

De son côté, la jeune Lilianstar marchait aux côtés de sa maid personnelle, suivie de près par ses gardes du corps, toute contente d’avoir pu faire ses courses. Elle l’avait bien aidée pour choisir sa nouvelle lingerie et le bijou qu’elle comptait offrir, en plus elle aimait passer du temps avec elle.

« Merci pour ton aide aujourd’hui Yuko. Ca m’a bien facilité la tâche pour faire mes choix. »

En pressant un peu le pas, et grâce à sa connaissance des rues du quartier, Antares parvint à rejoindre le palais un peu avant Pleione. Du coup, quand sa jeune sœur rentra, elle put l’accueillir comme si de rien n’était.

« Bienvenue à la maison Pleione. Tout s’est bien passé ? »

« Coucou grande sœur. Oui, ç’a été. »

« Alors, vous êtes allées où au final ? »

« On est d’abord allées chez Valentine’s, puis dans une bijouterie, et pour finir chez le pâtissier. »

« Oh. Intéressant comme courses. Je comprends mieux pourquoi tu voulais y aller toi-même. Et tu as acheté de jolies choses ? »

« Viens, je vais te montrer ça dans ma chambre. »

Elle donna les pâtisseries à Yuko.

« Mets les pâtisseries dans la chambre froide s’il-te-plaît. Je prendrai le thé après le déjeuner. »

Les deux sœurs se rendirent ensuite dans la chambre d’Antares, où Pleione sortit ses achats. La grande sœur s’intéressa surtout à la lingerie, la broche était assez classique.

« Et pourquoi tu as voulu acheter de nouveaux sous-vêtements ? Besoin de changer de look ? »

« Non, figure-toi que j’ai grandi. Les vendeuses ont pris mes mesures, j’ai grandi au niveau du tour de dos et de taille. »

« C’est vrai ? C’est une super nouvelle. Tu vas bientôt me rattraper alors. »

« Ne rêvons pas trop. Comparé à toi, je suis encore toute plate. »

« Et alors ? Tu crois que je suis née avec ce corps de rêve ? Non, il a fleuri au fil des années. Je suis sûre que quand tu auras 20 ans, tu seras aussi belle que moi, peut-être même plus. »

« Eh eh... merci grande sœur. »

« Bon, tu me montres ce que ça donne sur toi ? »

Pleione passa dans une autre pièce le temps de se changer, puis elle vint se montrer à sa sœur dans son nouvel ensemble blanc.

« Ouah, ça te va super bien. »

« Merci. C’est Yuko qui m’a aidé à choisir. »

En entendant le nom de la maid, Antares réagit. C’était l’occasion pour elle d’en apprendre un peu plus pour satisfaire sa curiosité.

« Et... est-ce que tu as laissé Yuko te voir avec ? »

« Hein ? Mais... mais non. »

« Quel est le problème ? Vous étiez entre filles, ça n’a rien de gênant. Je suis bien en train de te regarder, moi. »

« Mais c’est pas pareil. Toi tu es ma sœur. Yuko c’est... »

Soudain, Pleione sentit son cœur s’emballer. L’idée que Yuko puisse la voir porter la lingerie qu’elle l’avait aidée à choisir était gênante, mais bizarrement, elle se sentait aussi tentée. Une partie d’elle voulait que la maid la voie en petite tenue, même si elle savait qu’elle mourrait de honte aussitôt.

« Oui ? C’est... »

« Peu importe. Voilà, tu m’as vue, je me rhabille. »

La neko remit sa robe sans changer de sous-vêtements, mais malgré sa fuite, sa sœur était plus qu’intriguée. Bien sûr elle ne s’imaginait pas qu’une quelconque relation amoureuse puisse naître entre Pleione et Yuko, elles étaient toutes les deux bien trop timides, mais elle était à présent persuadée que les sentiments de sa jeune sœur pour la maid allaient au-delà de la relation maîtresse-servante.

« Excuse-moi, je ne voulais pas te froisser. »

« Ca va, ce n’est rien. Excuse-moi, j’ai des leçons à apprendre avant le déjeuner. »

Pleione retourna dans sa chambre, mais pas pour étudier comme elle l’avait dit. A la place, elle s’allongea sur son lit et essaya de comprendre ce qu’elle avait ressenti. Cette drôle de chaleur qui l’avait gagné quand elle s’imaginait en sous-vêtements devant Yuko... qu’est-ce que cela voulait dire ?

De son côté, Antares alla retrouver Yuka, qui avait repris son travail et était en train de faire la poussière sur les meubles avec son joli plumeau.

« Yuka chééérie. J’ai envie d’un gros câlin. »

Evidemment sa servante se montra assez distante, mais depuis le temps, elle savait comment la tenter. Car derrière cette apparente carapace, il y avait une jeune fille qui aimait vraiment le sexe. La neko releva donc le bas de sa robe et se pencha en avant pour lui montrer ses belles fesses bombées, couvertes par un shorty plutôt sage vu son caractère, devant comme derrière.

« Et si tu venais plutôt passer ton plumeau là-dessus ? »

De retour chez leur maîtresse, Yuko laissa sa maîtresse échanger quelques mots avec sa sœur avant qu'elle ne lui demande d'apporter les pâtisseries dans al chambre froide. Elle s'exécuta en silence, tout elle avait remercier la neko d'un petit hochement de tête lorsqu'elle la remercia pour l'aide aujourd'hui. C'était son travail et puis elle aimait bien passer du temps avec sa maîtresse alors le travail ne l'était qu'à moitié. Yuko s'occupa donc de ses tâches de son côté, maintenant de retour ici, elle s'occupa de la lessive de Pleione. Le linge avait eut le temps de sécher depuis le temps, et elle repassa soigneusement tout cela, un à un. Bien évidemment, elle en avait un peu honte, mais... elle aimait s'occuper de ses petites culottes. Les repasser, les plier, et même les sentir. Certes, là, ça sentait bon, mais même quand elle venait tout juste de les récupérer, elle s'était surprise à les renifler et à dire vrai, que ce soit une robe ou une culotte, elle préférait la seconde option. Elle ne saurait pas dire pourquoi car ses propres culottes ou celles de sa sœur... elle s'en fichait. Mais Pleione. C'était la preuve qu'elle aimait beaucoup sa maîtresse. Yuko devenait une femme, et même si elle apportait moins d'importance au sexe, elle s'ouvrait peu à peu à cela. Lors des absences de Yuka en début de soirée, elle se touchait parfois en pensant ses jolies culottes ou à sa maîtresse qui les portaient. Mais elle n'avait jamais joui, jamais dans le lit, mais il lui était déjà arrivé d'aller jusqu'au bout une fois ou deux. Antares lui avait bien fait quelques propositions salaces à son arrivée, mais... à ce moment-là, ce fut plus de la peur que de l'excitation.

De son côté, Yuka était à peine de retour de cette balade idiote qu'elle devait rattraper son retard. Inutile de dire que la demoiselle n'aimait pas qu'on dérange son planning pour de telles broutilles, mais soit, elle était bien obliger de lui obéir. Elle reprenait donc son travail avant de voir débouler, sans surprise, la neko qui venait l'enquiquiner. C'est sûr que travailler en paix était compliqué ici. Elle commença par l'ignorer comme bien souvent. C'était rare que ça fonctionnait mais avec de la chance, quelqu'un viendra demander la présence de la neko et la tirer de ce mauvais pas.

« Et moi j'aimerais pour une fois finir mon travail à temps. »

Cela ne suffisait pas à la neko qui continua, venant même exhiber ses jolies fesses en demandant à sentir le plumeau dessus. Quelle vulgarité ! Certes, Yuka appréciait la vue, mais le dire tout haut ? Ha ça non ! Plutôt que de passer dessus, elle la fessa avec son plumeau, pas de quoi lui faire mal, au pire, elle avait déposé un peu de poussière dessus.

« J'ai du mal à croire que tu sois une fille de bonne famille ! Avec un tel comportement, je t'aurais prise pour une fille dans un bordel ! »

Et pourtant, elle aimait la voir venir tenter de la séduire, de lui montrer ses fesses en l'attirant à elle. Mais Yuka était bien trop fière pour le reconnaître alors c'est sûr que si Antares cherchait à entendre ce genre de choses de la bouche de sa petite amie... elle avait intérêt à se montrer patiente. Mais plutôt que rentrer dans son jeu et succomber, elle cherchait à noyer le poisson en changeant de sujet.

« Tu as été bien rapide avec ta sœur. Tu as eu les réponses que tu cherchais ? »

Avec de la chance, elle avait réussi à détourner son attention. Mais mine de rien, Yuka avait à peu près les mêmes formes que Pleione. Est-ce que voir ses petites formes a réussi à excitée la neko, d'où cette façon de jouer les tentatrices ? Yuko, quant à elle, venait de terminer de tout plier et apportait le panier dans la chambre de sa maîtresse. Fidèle à sa tâche, elle frappait avant d'attendre l'autorisation ou retenter le coup. Pleione n'était peut-être pas dans sa chambre, mais là, oui.

« Pardonner-moi Maîtresse, j'apporte votre linge propre. Je voulais savoir avant de ranger vos vêtements, dois-je en faire de même avec vos sous-vêtements ou ce n'est pas la peine ? »

D'ordinaire, elle le faisait, mais elle avait bien entendue dans la boutique, Pleione prenait des formes donc elle voulait savoir si elle allait encore porter cela ou si ça ne servait plus à rien de garder ce qui était dans le panier.

« Après cela, dois-je vous apporter un thé ? »

Ses tâches habituelles, peut-être avec les pâtisseries acheter en plus, cela dit, elle ne saurait dire pourquoi elle trouvait sa maîtresse... étrange ? Une discussion qui s'est mal terminée avec sa sœur ou simplement une chose qui la tracasse ? Elle se rapprocha doucement, penchant légèrement sa tête sur le côté.

« Tout va bien, Maîtresse ? »

Yuko, douce servante parfaite.

Antares ne fut pas surprise quand Yuka repoussa ses avances sous prétexte qu’elle aimerait pouvoir finir son travail en paix. Par contre, quand elle lui montra ses fesses en lui demandant de les épousseter avec son plumeau, elle fut surprise de le sentir s’abattre sur son derrière.

« Nya ! »

Sa chérie venait de lui donner une fessée. Sans doute inconsciemment, mais elle l’avait fait. Et l’entendre la comparer à une fille de bordel l’aguicha encore plus.

« Parce que tu crois que les filles de bonne famille sont toujours sages comme des images ? La plupart du temps, on oblige ces filles à rester sages en les éloignant de toute tentation et en les sermonnant jour et nuit sur ce qu’une fille bien élevée doit faire. Mais moi, je n’ai pas eu d’entraves ou de sermons. J’ai été libre de me forger ma propre pensée, et donc ma propre personnalité. Et je n’ai pas honte d’être une gourmande de sexe. Quand une fille me plaît, je le lui dis bien en face. Et toi ma belle Yuka, tu me plais vraiment beaucoup. »

Mais même si elle était sûre que sa maid aimait la voir l’aguicher, elle changea de sujet pour lui demander si elle avait eu les réponses qu’elle cherchait avec sa sœur. La neko se mit à sourire.

« Je n’ai pas eu de réponses à proprement parler, mais je reste convaincue qu’il se passe quelque chose. Pleione a réagi bizarrement quand je lui ai parlé de ses courses avec Yuko, en particulier à propos de leur passage chez Valentine’s. Je pense qu’elle a bien des sentiments à l’égard de ta sœur, mais comme elle ne les comprend pas, je ne sais pas s’il s’agit d’amour ou d’amitié.
Tu vois, Pleione a toujours eu un rapport très détaché avec les serviteurs du palais. Elle comprend l’importance de leur présence dans notre quotidien, et donc les traite avec respect, mais elle ne s’est jamais formalisée de leur avis ou de leur regard. Par exemple, elle se montrait sans peine complètement nue en sortant de la douche pour que les servantes l’habillent. Mais avec ta sœur, c’est différent. Elle ne la laisse jamais la voir en petite tenue, et elle s’est mise à paniquer dès que je lui ai demandé si Yuko l’avait vue dans ses nouveaux sous-vêtements.
Je pense que Pleione cherche encore à comprendre pourquoi elle ressent plus de choses pour Yuko que pour les autres domestiques du palais. Le problème étant que, timide comme elle est, elle pourrait passer des années à cogiter sans jamais rien oser pour acquérir des certitudes. Il va falloir que je la tienne à l’œil. Et toi, tu devrais faire la même chose avec ta sœur. »

Si Yuko était effectivement le premier amour de Pleione, cela pouvait aussi bien devenir un conte de fées qu’un véritable désastre. Et si c’était un désastre, cela pourrait entraîner le départ des jumelles, et donc Antares se retrouvait privée de sa petite amie. Et ça, c’était hors de question.

Seule dans sa chambre, Pleione était songeuse. Pourquoi cogitait-elle tant à propos de ses rapports avec Yuko ? Elle n’était qu’une maid de plus, même si elle était directement assignée à ses besoins quotidiens. Ça ne l’avait jamais dérangée de laisser les servantes l’habiller, la coiffer, choisir sa tenue et la pomponner. Mais là, la seule idée que Yuko la voie avec ses nouveaux sous-vêtements l’avait chamboulée. Pourquoi ? Qu’est-ce qui avait changé ? Soudain, elle fut interrompue dans sa réflexion par cette même maid qui la faisait tant réfléchir. Elle venait ranger son linge propre dans son armoire.

« Oui, tu peux tout ranger. Ces sous-vêtements me vont encore, je les garderai jusqu’à ce que j’ai trouvé de quoi les remplacer. Merci Yuko. »

Une razzia chez Valentine’s et dans les autres boutiques de lingerie de luxe de la ville… sa sœur allait sans doute vouloir l’accompagner.

Pendant que Yuko rangeait, Pleione la regardait. Et tout en la regardant, elle continuait à réfléchir. Pourquoi cette jeune fille avait un tel effet sur elle ? Cela ne lui faisait rien de la voir ranger ses affaires, elle se moquait qu’elle touche à sa lingerie, tout comme elle se fichait de ce qu’elle pouvait penser des vêtements qu’elle rangeait, mais dès qu’elle s’imagina Yuko la voir dans ces mêmes sous-vêtements qu’elle était en train de manipuler dans le cadre de son travail, le rouge lui montait aux joues. Et ce n’était pas de la gêne, non, c’était autre chose. Quelque chose qu’elle n’arrivait pas à définir. A un moment, la maid se pencha de telle sorte que la neko put brièvement apercevoir sa culotte et, bien qu’embarassée dans un premier temps, elle ne détourna pas le regard. Elle fixa cette petite culotte pendant les quelques secondes où elle resta visible, et cela lui parut durer des heures.

Mais enfin, qu’est-ce qui me prend ?

Jamais elle n’avait eu un tel sentiment. Bien que très gênée de se dire qu’elle avait regardé alors qu’elle aurait dû détourner les yeux, une partie d’elle avait envie de la voir encore, et même d’en voir plus.

Une fois le linge rangé, Yuko demanda à Pleione si elle voulait qu’elle lui serve le thé, avec ou sans les pâtisseries qu’elle avait achetées. La neko ne lui répondit pas tout de suite, ce qui l’amena à lui demander si tout allait bien.

« Hein ? Ah… oui, oui… pardon. Oui, le thé. Sers-moi le thé s’il-te-plaît. Mais pas avec les pâtisseries achetées. Celles-là je les garde pour une occasion spéciale. Amène-moi juste les gâteaux de d’habitude. »

Une fois Yuko sortie, Pleione recommença à se prendre la tête. Il y avait trop de choses qu’elle ne comprenait pas. Elle voulait trouver des réponses, mais les seules solutions qui lui venaient en tête lui semblaient bien trop embarrassantes pour être mises en application. Elle ne voulait pas se montrer en petite tenue devant sa maid, elle ne voulait pas lui demander de se mettre en petite tenue devant elle, elle ne pouvait pas lui poser directement la question. Pourtant elle en avait envie. Et ce n’était pas comme si Yuko allait se moquer d’elle ou prendre peur, alors pourquoi ne pas le faire ?

Non, je ne peux pas faire ça. Mais je peux essayer d’aborder le sujet de façon détournée.

Quand Yuko revint avec le thé et les gâteaux, Pleione s’installa et se servit comme d’habitude. Elle attendit quelques minutes, puis lança le sujet comme si de rien n’était.

« Dis-moi Yuko… t’est-il déjà arrivé de rencontrer une personne qui te donne envie de faire des choses que… que tu n’aurais pas faites autrement ? »

Yuka prenait toujours le soin de se tenir éloigner de ses griffes, elle savait que le moindre petit doigt tendu vers elle pourrait être redoutable ! Certes, elle aimait Antares même si elle avait du mal à le dire clairement, mais elle ne voulait pas s'éloigner d'elle. La domestique voulait faire son travail, c'était pour ça qu'elle était ici, mais c'est sûr que si demain, Antares s'intéresserait un peu trop à une autre fille, elle le prendrait mal. Bien que cela lui faisait plaisir que la neko avoue tout simplement que Yuka lui plaisait, elle allait vers un autre sujet, si elle se laisse caresser dans le sens du poil, elle est foutue ! Pour la neko, sa petite sœur était amoureuse de sa jumelle, sans l'ombre d'un doute, mais le souci étant qu'elle avait du mal à le savoir. Sur ça, Yuko était pareille. Elle aimait Pleione, mais quand elle en parlait à Yuka, elle l'aimait comme maîtresse, comme amie. Amoureuse ? Oh, pas vraiment. Yuka ignorait quel genre de petits jeux elle pouvait faire avec les petites culottes de sa maîtresse, mais même en la surprenant, elle ne trouverait pas de vraies raisons, de même qu'elle pourrait dire que c'est par curiosité ? Ou une étrange lubie qui naissait en elle ? Tant que Yuka ne la surprenait pas, elles ne pourraient pas en parler.

« Si tu comptes sur elles pour que l'une fasse le premier pas, tas le temps de te faire des cheveux blancs. Yuko est pareille que ta sœur. Je suis sûr qu'elle ignore que son amitié pour elle va au-delà. Enfin... pour moi, ça reste de l'amitié, voir peut-être un léger intérêt... L'amour, y a qu'elle pour savoir si c'est le cas. Mais là encore, je sais pas si elle verrait claire face à ça malgré tout. Elle n'a jamais été amoureuse, même si elle n'en a jamais rien dit ouvertement, je le sais. »

Elles sont jumelles et inséparables alors oui, mine de rien, même Antares fut son premier amour, bien qu'il faudrait la torturer pour qu'elle le dise simplement. Toujours les sourcils froncés – bien qu'un seul de ses beaux yeux soit visible – elle pointait son index accusateur vers la neko en rougissant légèrement, lui faisant là une sacré belle fleur, mais de façon détournée...

« Tu voulais que je dorme avec toi ? Pas question de laisser Yuko dormir seule, on a jamais dormi seule elle et moi ! Alors si tu veux pousser sa sœur à prendre son courage à deux mains, fait les dormir ensemble ! Il n'y a que si Yuko dort avec ta sœur que j'accepterais de passer une nuit entière dans ton lit ! Sauf si elle viens me chercher, là, tu passeras après. »

La famille, c'était important, surtout que pour Yuka, Yuko était sa seule famille aujourd'hui. Ses parents, elle les avaient oubliées, peu importe leur raison de les vendre, elle les reniaient ! Si Antares voulait saisir sa chance de passer une nuit entière à profiter de son magnifique corps, c'était maintenant ou jamais ! Une façon de l'exciter aussi, tout comme de la forcer à se retenir pour le grand soir ! Du moins, si ça tombait ce soir ?

De leurs côtés, Yuko pouvait, elle, faire son travail correctement, rangeant le linge propre et délicat de sa maîtresse dans ses armoires ou commode. Elle avait l'habitude et étrangement, en présence d'une autre personne, ici, sa maîtresse, pas d'envie de renifler une de ses petites culottes. Car elle était propre ? Car elle était là ? Cela restait sans réponse pour le moment, mais Yuko termina sa tâche en allant ensuite préparer le thé pour Pleione. Elle fit tout correctement, fidèle à ses habitudes, apportant le tout sur un plateau qu'elle déposa sur une petite table dans la chambre de la neko. Elles étaient si riches que sa chambre avait une petite table à sa disposition, c'était loin d'être la chose la plus étrange ici. À son arrivée, Yuko pensait qu'elle devait lui servir le thé, mais la neko, bien qu'elle ai une domestique rien qu'à elle, avait certaines habitudes, que Yuko n'avait pas besoin de remplir, dont, servir son thé. Yuko en profita avec elle, c'était une de ses choses qu'elle pouvait faire avec sa maîtresse. Même si le silence était bien installé entre elles, c'était souvent ainsi et cela ne la dérangeait pas, elle passait du temps avec Pleione, ça lui suffisait amplement. Mais sa maîtresse vint lui poser une drôle de question qui l'amenait à réfléchir un peu.

« Une personne avec qui je ferais des choses que je ne ferais pas d'ordinaire ? »

Dit-elle pour répéter la question en levant les yeux au ciel. Elle réfléchissait, un doigt sur son menton. La première chose qui lui venait à l'esprit, c'était bien sûr ses petites séances de reniflage de culotte de sa maîtresse, mais très clairement, elle ne pouvait pas en parler. Elle ne savait même pas si elle pouvait en parler à sa jumelle, alors qu'elles se disent tout ! C'est pour dire ! Laissant ça de côté, elle ne voyait pas vraiment de réponse. Pourtant, Pleione était bien la seule que Yuko avait envie de servir ici, dans la joie et la bonne humeur, la seule à qui elle aime rester planter près d'elle, quitte à ne pas bouger et faire partie du décor. Elle aimait beaucoup de choses chez sa maîtresse et bien qu'elle aimait ses petites formes, elle préférait la voir un peu plus développée, c'était peut-être là son seul « défaut » mais ce n'est pas comme si ça se réglait de soi-même, comme arrêter de fumer.

« Je pourrais bien dire vous, maîtresse, mais dans l'optique où j'aurais eu le choix de choisir qui je devrais servir ici. En dehors de cela, je ne trouve pas de réponse à votre question, veuillez m'en excusez, Maîtresse. »

Elle savait qu'elle ne l'avait pas froissé ou autre, mais elle aurait aimé pouvoir lui donner une réponse plus simple, plus claire, mais non. Et pourtant, elle l'ignorait, mais elle aimait Pleione autant que sa sœur aimait Antares, sauf qu'elle ne le savait pas. Un peu comme Yuka, si Pleione commencerait à s'intéresser à une autre personne, là peut-être qu'elle prendrait son courage à deux mains. Avouer ses sentiments ou jouer la carte de la jalousie, ça restait à définir, mais c'était possible.

Pour Yuka, aucune relation ne pourrait naître entre Yuko et Pleione si on les poussait pas un peu. Pour elle, les sentiments de sa jumelle envers la neko était juste de l’amitié, elle n’y voyais pas d’amour.

« C’est toi qui vois. Pour ma part, je vais quand même essayer d’interroger discrètement Pleione. »

Mais tout à coup, Yuka surprit Antares en lui annonçant que, si elle parvenait à convaincre Pleione et Yuko de dormir ensemble toute une nuit, alors elle resterait avec elle une nuit entière dans son lit. Les oreilles et la queue de la neko se mirent à gigoter.

« Pour de vrai ? Tu me le promets ? »

D’habitude, sa petite amie la rejoignait dans sa chambre pour qu’elles fassent l’amour, puis elle repartait pour ne pas laisser sa sœur seule. Mais là, elle lui proposait de passer la nuit avec elle. La Lilianstar aurait le plaisir de se réveiller le matin avec la vue du délicieux corps nu de sa chérie contre le sien, s’étreignant dans un tendre câlin. Elle ne pouvait pas laisser passer une telle chance.

« D’accord. Je vais aller voir Pleione pour arranger ça. »

Antares avait tellement hâte, elle ne tenait plus en place, et sa culotte était de nouveau mouillée.

« Tu ne voudrais pas me donner un petit avant-goût de cette soirée ? »

Elle se tourna et leva le bas de sa robe pour lui montrer à nouveau ses fesses.

« J’ai bien aimé la façon dont tu as utilisé ton plumeau sur mon derrière. Mmrraaww... si on recommençait ? »

Mais évidemment, Yuka jouait les distantes et faisait comme si cela ne lui faisait ni chaud ni froid de voir la belle petite culotte d’Antares, ce qui poussa cette dernière à changer de tactique.

« Nnyyaa... je sais que ce n’est pas facile de m’avoir comme petite-amie. Je suis toujours là, à te demander de faire l’amour, ce dont tu n’as pas l’habitude. Mais tu sais... hhhmmm... j’aime vraiment le sexe. Je trouve que c’est l’une des plus belles choses qui soient dans la vie. Avant de te connaître, j’enchainais les partenaires. Mais depuis que nous sommes ensemble, je ne le fais qu’avec toi. Et je sais que tu n’es pas à l’aise, alors j’essaie de ne pas trop t’en demander. »

Elle s’approcha de sa chérie pour lui parler à voix basse.

« Mais tôt ou tard... ggrroouu... il faudra que tu sois plus... généreuse... avec moi. Tu ne m’as pas encore laissé te donner une fessée... et tu refuses de goûter à mon chibre de futa. Ooohhh... c’est très frustrant pour moi. »

Une des mains de la neko glissa sous la jupe de la maid pour venir jouer avec sa jarretelle.

« Plus tu attends... plus ça te fera un choc... quand on passera... mmmrrraaawww... aux choses sérieuses. »

De son côté, Pleione tentait de clarifier ses sentiments envers Yuko en l’interrogeant de façon détournée. Mais sa question était peut-être trop détournée, car sa maid ne trouva aucune réponse claire à lui donner. Cependant, la neko retint que, si Yuko avait pu choisir quelle sœur elle allait servir, elle l’aurait choisie.

« Oh... merci... ça me fait plaisir que tu me dises ça. »

Cependant, Pleione n’était pas plus avancée avec son problème. Comment trouver des réponses ? Elle n’osait pas en parler à sa sœur, ce qui était assez étonnant vu qu’elle lui racontait tout d’habitude, et personne dans son entourage ne pourrait l’aider. A moins qu’elle n’aille en parler à sa mère. Une femme expérimentée comme elle saurait peut-être l’éclairer.

Tandis qu’elle buvait son thé et mangeait ses petits gâteaux, la neko continuait de s’interroger sur Yuko. L’interroger de façon détournée n’avait pas marché, devait-elle l’interroger plus directement ? Elle avait aussi cette étrange envie de se montrer devant elle avec ses nouveaux sous-vêtements, non seulement pour se prouver qu’elle pouvait le faire comme avec n’importe quelle servante du palais, mais aussi parce que cette idée lui trottait dans la tête depuis un moment. Mais c’était bien trop gênant. Elle continua de boire son thé en échangeant des banalités avec sa servante, cherchant un moyen de l’interroger sans qu’elle s’en rende compte.

Après avoir montré sa nouvelle lingerie à Antares, Pleione l’avait gardée sur elle, et elle avait pris ses autres sous-vêtements avec elle quand elle avait quitté la chambre de sa sœur. Et dans sa précipitation, elle les avait laissés bien en vue sur son lit. Un soutien-gorge et une culotte en coton, rien d’exceptionnel ou de très sexy, mais peut-être que cela déclencherait quelque chose chez Yuko.

Yuka était toujours assez froide et distante avec sa petite amie, elle avait ses raisons, mais ce n'était qu'une apparence. Oui, elle aimait Antares, mais elle ne voulait pas le montrer si ouvertement. Oui, ses propositions lui font de l'effet en général même si cette histoire de fessée qui revenait si souvent sur le tapis, ça, ça ne la tentait pas... Se faire fesser par cette neko ? Quelle humiliation ! Ce n'était pas le fait que ce soit Antares qui brandisse sa main, c'était simplement le fait de se faire fesser. Elle était une ancienne noble, qui a fini domestique, si ce n'était déjà pas assez humiliant comme ça ! Et même son histoire de Futa ! Bon là, c'était aussi de la peur qui entrait en jeu, mais le montrer, c'était une autre histoire pour la maid. Même si Yuka lui faisait donc une fleur pour lui faire plaisir, cette dernière lui remontrait ses fesses pour se faire fesser à nouveau avec le plumeau. Dans un sens, c'était au moins elle qui avait le rôle de la dominante même si elle est la première à avouer qu'avec un plumeau... bof quoi.

« Tu es vraiment têtue ! Pense un peu à autre chose de temps à autre. »

Pour elle, pas question de lui redonner du plaisir alors qu'elle lui faisait déjà une fleur. Antares ne s'arrêtait pas là, venant argumenter un peu sa démarche, jusqu'à se rapprocher d'elle en glissant ses mains sous sa jupe, jouant avec son porte-jaretelle et malgré son attitude froide et distante, cela ne la laissait pas indifférente même si elle n'aimait pas le montrer. Mais depuis le temps, la neko commençait à connaître quelques points faibles chez sa domestique. Sentir ses pattes près de ses fesses, elle aimait ça. Sa petite poitrine la complexait vis-à-vis de sa sœur alors forcément, quand on s'approchait de son cul, là, ça ne la laissait pas indifférente.

« Ce que tu est... Énervante ! Soit... je vais devoir te... te calmer un peu... Mais ni fessée, ni rien de futa ! »

Yuka aussi était têtue, mais si elle devait un jour franchir cette étape, ça ne serait pas comme ça, ce serait dans un cadre plus intime et dans un lit. Donc soit, elle voulait bien la calmer un peu – et elle aussi par la même occasion – mais en oubliant ses deux possibilités pour Antares. Après tout, ce matin, ce serait un mensonge de dire qu'elle avait detester sentir sa langue entre ses cuisses, mais là encore, le dire tout haut serait impossible. La sentir tout près d'elle ne la laissait pas de marbre et tentait quand même de la repousser... même si le mot « repousser » est un bien grand mot. Une main entre elles, une autre sur ses pattes qui se rapprochaient un peu trop de ses fesses. Cela jouait comme protection, mais cette même protection était bien faible alors que la domestique rougissait un peu à tout cela.

Yuko n'avait pas remarqué que la question de Pleione pouvait être un indice pour elles, elle avait pris ça sérieusement sans vraiment chercher à lire entre les lignes. De toutes façons, en règle général, la domestique faisait juste ce que sa maîtresse lui demandait, sans se poser de question. Quelque part, Pleione pourrait en profiter, mais n'étant pas comme sa grande-soeur, elle ne saisissait pas cette occasion. Certes, si elle lui demanderait de lui faire l'amour, Yuko serait gêné et un peu prise au dépourvu, mais si elle lui demanderait certaines tâches pour profiter de la vue ou autres, elle ne s'en douterait pas, étant juste consciencieuse au travail. Du coup, elles continuaient à prendre le thé en mangeant les petits biscuits en parlant des choses habituelles. Sans intérêts pour certaines personnes, mais Yuko aimait en apprendre plus sur sa maîtresse, même si c'était en rien excitant ou intéressant, savoir si elle aimait avoir les cheveux mouillés ou non, ça restait important pour elle ! Chaque détail compte pour mieux servir sa maîtresse alors peu importe la conversation, elle conservait chaque chose dans sa tête pour mieux la servir et être la meilleure domestique à son service !

Yuko avait certes remarqué que sa maîtresse n'avait pas rangé ce qu'elle venait d'acheter, elle connaissait sa grade-robe donc soit, ceci était bien caché, soit elle venait de l'avoir ! Mais elle se disait qu'elle le rangerait après le thé, au pire, elle verrait si elle devait le faire même si... voir cela la poussait à se demander comment était sa maîtresse dedans ? Très belle évidemment, mais à quel point ? Cependant, son esprit était tourné vers autre chose, une question lui revenait souvent en ce moment dans son esprit, mais qu'elle n'osait pas aborder. Était-ce le bon moment ? Elle n'en avait aucune idée, tout comme de savoir si elle avait le droit de lui poser cette question ou pas ? Elle allait le faire et prendre toutes les précautions à ce sujet pour que, même si c'était une erreur, elle soit la plus délicate possible.

« Maîtresse, puis-je me permettre de vous poser une question assez... personnelle ? Je sais que vous approcher de l'âge adulte et à ce titre, je me demandais si... est-ce que vos parents vous ont trouvé un fiancé ? Je sais que chez certaines familles, il est normal de gérer jusqu'au mariage de ses enfants, en choisissant un certain parti avantageux pour les familles et... je me posais juste la question car... ça pourrait vouloir dire qu'en cas de mariage arrangé, je risque de ne plus vous servir... »

Yuko ignorait elle-même que cette question était pour la rassurer, savoir si Pleione serait libre ou non même une fois adulte. Mais sa question restait quand même une vraie question, en supposant que son époux ou épouse, refuse que Pleione emporte sa domestique, ça lui briserait le cœur. Et pas juste, car elle ne pourrait plus la servir, mais pour savoir qu'elle l'aimait, faudrait-il déjà qu'elle le remarque elle-même. Ainsi, elle saura si elle avait le chemin dégager ou non, du moins, son subconscient le saura car elle... elle ignorait qu'elle aimait sa maîtresse, au-delà de la relation maîtresse et domestique.

« Encore une fois, je m'excuse pour mon comportement déplacé si ma question est trop privée... »

Antares avait obtenu une demi-victoire face à Yuka : elle accepta de la calmer un peu, mais lui refusa toute fessée ou tout jeu de futa.

« Oohh... tu m’enlèves le plus marrant. Mais soit. »

La neko était patiente, elle savait que tôt ou tard, sa chérie plongerait avec elle dans les profondeurs de la luxure et s’essaierait à des jeux plus élaborés que ce qu’elles faisaient pour l’instant. Mais en attendant, elle avait quand même gagné le droit de jouer un peu avec elle, bien que ses mains semblaient vouloir la repousser. Bonne joueuse, la Lilianstar éloigna ses mains de ses fesses pour pouvoir attraper les siennes, et l’emmena avec elle.

« Suis-moi. »

Pleione était dans leur chambre, donc pas question d’aller là-bas. Heureusement le palais Lilianstar regorgeait d’endroits où elles pouvaient avoir de l’intimité. Antares amena donc Yuka dans l’une des chambres d’invités du palais, une chambre avec un somptueux mobilier et un lit king-size où elles auraient pu rentrer à quatre. Une fois à l’abri des regards indiscrets, elle put enfin embrasser sa petite amie. Ca ne faisait que quelques heures depuis leur dernier baiser, mais elle avait l’impression de ne pas avoir fait ça depuis une éternité.

« Nnnyyyaaa... pas de fessée et pas de futa donc. Mais il va quand même falloir... ggrroouu... que tu t’occupes bien de moi. »

Antares fit tomber sa robe et demanda à Yuka de retirer également sa tenue de maid. Les demoiselles finirent toutes deux en sous-vêtements, et la neko se mit à ronronner devant la vue du corps à moitié nue de sa petite amie.

« Mmmrrraaawww... y’a rien à faire... les porte-jarretelles ça me rend folle.  »

Elle posa ses mains sur les épaules de Yuka et l’embrassa encore. Elle avait encore envie d’aller lui peloter les fesses, mais vu que la maid l’avait repoussé tout à l’heure, elle se dit qu’elle allait attendre un peu avant de retenter sa chance. Elle préféra la coucher sur le lit et se mettre à quatre pattes au-dessus d’elle, la dominant pleinement, avec ses belles boucles noires qui tombaient en cascade sur le corps de son amante.

« Mmmyyyaaa... que tu es belle Yuka. »

Antares vint embrasser le cou de sa maid. Son plan était simple : la rendre folle de désir au point qu’elle en oublierait le temps qui passe. Et pour ce faire, elle allait l’attaquer avec sa langue en 3 endroits : d’abord le cou, ensuite les seins, et pour finir, la vulve. Elle comptait bien lui faire prendre son pied au point qu’elle aurait envie d’être un peu plus curieuse sur ce qu’elles pouvaient faire au lit.

Pendant ce temps, Pleione buvait tranquillement son thé dans sa chambre. Elle cherchait encore un moyen détourné d’interroger Yuko sur ses sentiments pour elle, puis cette dernière interrompit sa réflexion en lui demandant si ses parents lui avaient déjà choisi un fiancé. Elle craignait d’être séparée de sa maîtresse si jamais son futur mari ou sa future femme décidait qu’elles devaient quitter le palais familial sans emmener de domestique avec eux.

« Ne t’excuse pas. Tes craintes sont justifiées. C’est vrai que les familles très influentes arrangent des mariages dans des objectifs politiques ou économiques. C’est comme ça que mes parents ont fini ensemble. Mais dans notre cas... c’est un peu plus compliqué.
Antares et moi sommes difficiles à marier à cause de nos caractères. Tu l’as sans doute remarquée, mais ma sœur est du genre à enchaîner les conquêtes. Chaque jour elle met une fille différente dans son lit. Les autres familles nobles et bourgeoises ne sont pas très enthousiastes à l’idée de marier une de leurs filles à une princesse qui risque de tromper sa femme aussitôt le mariage consommé. De toute façon, ma sœur considère le mariage comme une institution oppressive pour la condition féminine, alors je doute qu’elle se marie de sitôt.
Mon problème à moi, c’est que je suis trop timide. Quand mes parents essaient de me présenter quelqu’un, je passe le rendez-vous gênée, à ne pas savoir quoi dire et quoi faire. Du coup, à chaque fois, la fille dit que ce rendez-vous ne lui a pas plu et le mariage est oublié. Je sais qu’on dit que chacun a son âme sœur sur Terre mais... je ne sais pas si je rencontrerai la mienne un jour. »

Le sujet attristait un peu Pleione, mais il lui donna aussi une bonne occasion d’interroger Yuko.

« Mais dis-moi... pourquoi serais-tu si triste si on était séparées ? Après tout, nous sommes juste une maîtresse et sa servante. En plus, il y a des tas de choses que je ne te laisse pas faire, alors que j’autorise les autres maids à le faire. Par exemple, je ne t’ai jamais laissée m’aider à m’habiller ou me laver le dos dans mon bain. Est-ce que ça ferait une grande différence si tu servais une autre personne au palais ? »

Mine de rien, ses questions étaient assez directes, mais elle pensait que ce serait assez discret pour ne pas éveiller ses soupçons.

« Ce n’est pas comme s’il y avait quelque chose de spécial que tu fais avec moi et que tu ne fais pas avec les autres personnes ici. »

Yuka imposait ses choix, elle était peut-être une esclave, mais la croire docile était une erreur. Alors oui, un jour, peut-être proche, elle se laisserait peut-être tentée, mais pour le moment, pas question de céder à ses caprices. Ses parents le font peut-être, mais pas elle. Cependant, elle voulait bien l'aider à se détendre un peu, ce serait mentir de dire que Yuka n'en avait pas un peu envie, mais là encore, la domestique n'était pas du genre à montrer ses sentiments, elle faisait même presque l'inverse bien qu'on la voyait rarement sourire, sauf de façon hautaine. Mais bon, Yuka n'avait pas un cœur de glace et suivait donc la neko vers une pièce où la suite des évènements ne ferait pas grand mystère pour elle. Une fois, dedans, elle ne tardait pas à retirer sa robe, demandant à Yuka d'en faire autant. Elle s'exécuta, ne gardant que sa culotte et son porte-jarretelles. Elle avait donc retirer son soutien-gorge, dévoilant sa menue poitrine, bien une des choses dont elle jalousait autant sa sœur jumelle que sa petite amie. Sur ce point-là, au moins, elle aurait pu mieux s'entendre avec Pleione. Mais à défaut d'avoir une plus grosse poitrine comme Antares ou sa sœur, au moins, elle jugeait ses fesses parfaites ! Chacun son point de vue, mais voilà.

Yuka l'avait certes empêché de toucher ses fesses juste avant, car disons que ce n'était pas le moment, mais là, elle n'aurait pas été contre. Mais bon, elle ne voulait pas quémander non plus donc pour le moment, tant pis. Allongée sur le lit, elle se laissait caresser par Antares qui venait se jeter sur son cou pour l'embrasser pleinement et passionnément, lui arrachant de léger gémissements de plaisir.

« Mmmmhh... »

Sa douce peau se frottait à la sienne, tout comme elle sentait ses énormes mamelles venir se frotter sur elle, Yuka prenait presque ça pour une menace, de la taquinerie ! Yuka n'aimait pas qu'on parle de poitrine, c'était un peu son point faible, même si on essayait de la complimenter dessus, elle jalousait les autres alors, ce n'était que rarement une bonne idée. Elle préférait caresser la tête de sa neko en savourant cela, car mine de rien, qu'on soit aux petits soins pour elle, c'était déjà une méthode qui portait plus ses fruits. Sachant qu'Antares descendait doucement, venant embrasser et lécher sa poitrine. Elle n'aimait pas qu'on en parle, mais qu'on s'en occupe, ça allait. La neko continua encore plus bas, sachant que pour le moment, elle était plutôt satisfaite, gémissant toujours un peu plus alors que sa petite amie approchait de sa zone intime où là, ses doigts se crispaient sur ses cheveux.

« Va... Vas-y doucement ! »

Antares n'y allait pas forcément, vite, mais Yuka voulait en profiter un peu et puis, elle était à la fois soumise et dominante au lit, c'était difficile à expliquer... Antares avait la connaissance et la pratique et Yuka tentait d'agir comme si c'était aussi le cas pour elle aussi, mais elle ne lui arrivait pas à la cheville... puis avec sa fierté, difficile de la soumettre... Mais elle succombait malgré tout, autant à ses charmes que ses assauts.
Au moins, du côté du second – futur – couple, l'ambiance n'était pas aussi intense. Yuko s'intéressa cependant à un possible mariage arrangée du côté de sa maîtresse, chose qui l'inquiétait un peu à vrai dire. Mais non seulement Pleione ne lui en voulait pas pour sa curiosité, mais elle lui répondait par la même occasion, effaçant ses craintes. Même si leurs parents avaient déjà tenté le coup, avec Antares, c'était peine la perdue vu sa... gourmandise, et concernant sa maîtresse, c'est sa timidité qui posait un problème. Pour Yuko, cela n'en était pas un, mais chacun ses goûts après tout. Même que la neko commençait à chagriner en se demandant si elle rencontrerait la bonne personne un jour ?

« Ne vous inquiétez pas, Maîtresse, vous trouverez bien une personne rien qu'à vous, vu votre beauté et votre gentillesse. »

Yuko le disant sans mal, sans rougir, même si au fond d'elle, ça pourrait bien être elle son âme sœur, elle n'en avait pas conscience donc elle disait cela en petite formule pour lui remonter le moral. Pleione se demandait quand même, pourquoi Yuko se demandait ça, vis-à-vis de la personne à servir ? Un détail pour elle, mais pour la domestique, ça voulait dire beaucoup.

« Vous savez, en étant acheter par votre famille, je craignais un peu l'avenir... je n'ai jamais été une domestique, je suis une humaine au milieu de nekos, j'avais peur de ce qui pourrait m’arriver. Mais vous étiez là, aussi gentille que vous l'êtes, douce et si aimante avec moi. Servir une autre personne désormais serais impossible pour moi. Si je le peux, je voudrais à jamais vous servir, Maîtresse. Je me fiche que je ne fasse pas tout comme vos autres servantes, vous avez vos raisons et je n'ai pas à décider autrement, du moment que je vous sert et que je puisse encore profiter de ce genre de petits moments entre nous, cela me convient parfaitement. »

Elle n'avait pas de serviette chaude à la sortie de son bain, ni même de vêtement pour la couvrir, mais jusqu'à preuve du contraire, il n'y avait qu'elle qui prenait le thé en sa compagnie et parlait de tout et de rien. Il y a donc pour elle aussi des choses qu'elle fait avec elle, mais pas avec les autres. Mine de rien, c'était presque une déclaration d'amour, mais bon, Yuko n'était pas doué pour ça et elle ignorait même qu'elle était amoureuse. Petit à petit, elles se tendaient de petites perches, des pièces pour leur puzzle, mais bon, il faut croire que les deux jeunes femmes n'étaient pas les plus doués dans ce genre de choses...

« J'aurais une seconde question, Maîtresse. En ce moment, votre sœur demande beaucoup de choses à Yuka le soir. Je ne sais pas quoi car elle fini par revenir, plus ou moins vite, mais ça deviens de plus en plus fréquent. Votre sœur, aurait-elle des problèmes en ce moment ou bien elle aime juste embêter ma sœur ? »

Yuko savait bien comment était Antares, elle lui avait fait des avances après tout, mais elle ignorait que Yuka avait cédé à ses petits jeux.

Antares savait que Yuka n’était pas à l’aise quand elles passaient au sexe, mais elle ne pouvait pas changer qui elle était. Elle s’était déjà bien calmée depuis qu’elles étaient en couple, elle ne couchait plus avec aucune autre fille, mais elle ne pouvait pas changer radicalement du tout au tout. Les compromis dans un couple, ça marche dans les deux sens. Elle espérait donc qu’à force de coucher avec sa chérie, cette dernière apprendrait à être plus à l’aise. Au moins, elle était sûre qu’elle aimait ça. Plus elle descendait le long de son corps, plus elle sentait ses doigts se crisper sur ses cheveux. Mais quand elle approcha de sa zone intime, la maid lui demanda d’aller plus doucement.

« Tu veux que j’aille plus doucement parce que j’approche d’une zone sensible, ou parce que tu veux en profiter plus longtemps ? »

Antares ne s’attendait pas à ce que Yuka lui réponde, mais ça ne coutait rien d’essayer au moins. En tout cas, elle décida de remonter un peu pour accorder plus d’attention à la poitrine de sa chérie. Ses mains la caressaient gentiment, elle y déposait des baisers et la léchait langoureusement, en se concentrant parfois sur ses tétons pour lui procurer plus de sensations.

« Nnyyaa... tu aimes ? »

La neko savait qu’elle pourrait faire bien mieux si seulement la maid acceptait de lui parler un peu plus. Si elle connaissait ses zones sensibles, ses fantasmes ou ses goûts, elle pourrait la faire se sentir tellement mieux. Mais puisqu’elle refusait de se rapprocher d’elle au-delà d’une certaine mesure, elle était obligée de faire des suppositions et de deviner en fonction de ce qu’elle observait. Sans compter qu’elle avait vraiment envie de connaître les fétiches de sa petite amie.

Après avoir bien léché et tripoté les seins de Yuka, Antares lui fit signe de se retourner pour se mettre sur le ventre. Une fois la demoiselle en place, elle s’assit sur son dos et posa ses mains sur ses fesses. Elle l’avait repoussée quand elles étaient dans le couloir, mais maintenant qu’elles étaient dans une chambre, elle se dit qu’elle pouvait y aller sans risque.

« Mmmrrraaawww... dis-moi ma chérie... il t’arrive de mettre des strings au quotidien ? »

La neko l’avait toujours vue en culotte, elle ne s’était jamais montrée avec quelque chose de plus échancré ou découvrant. Sa lingerie était élégante, mais elle laissait peu de place à la fantaisie. Caresser son joli derrière restait plaisant, mais la Lilianstar regrettait quand même de ne pas pouvoir s’amuser plus. Ces jolies petites fesses douces et lisses qu’elles pouvaient caresser et lécher mais pas fesser... Pour quelqu’un comme elle, ne pas pouvoir faire rougir ce petit cul si apetissant était frustrant. Heureusement, elle arrivait à compenser avec ses doigts et sa bouche.

« Gggrrrooouuu... dis-moi quand tu te sentiras prête... à avoir ma langue entre tes cuisses... ou si tu as envie de quelque chose de... hhhmmm... spécial. »

On pouvait toujours rêver.

De son côté, Pleione essayait toujours de comprendre pourquoi elle voyait Yuko comme quelqu’un de spécial. Sa maid lui avoua que, lorsqu’elle avait été vendue comme esclave à sa famille, elle avait peur de ce qui pourrait lui arriver. Heureusement, elle avait eu la chance d’avoir une maîtresse gentille, douce et aimante, à tel point qu’elle ne se voyait pas capable de servir quelqu’un d’autre désormais. Donc pour elle, peu importe qu’il y ait des choses qu’elles ne fassent pas ensemble, le moindre moment passé avec elle la rendait heureuse.

« Yuko... »

La neko sentit un drôle de chaleur dans sa poitrine. Elle y porta la main sans réfléchir, se demandant ce qui lui arrivait, mais c’était agréable. Elle aimait que Yuko la complimente, elle voulait qu’elle recommence, mais elle n’osait pas lui dire. Du coup, elle l’écouta lui demander si sa sœur avait des problèmes en ce moment, car elle sollicitait beaucoup Yuka.

C’est vrai qu’elle n’est pas au courant...

Antares avait parlé à Pleione de sa relation avec Yuka, mais elle lui avait fait promettre de n’en parler à personne. Elle voulait prendre le temps de développer cette relation avant de la rendre publique. La neko dut donc mentir à Yuko, même si cela ne lui plaisait pas.

« Je ne suis pas au courant. Quand Antares et moi allons nous coucher, on ne se voit plus jusqu’au lendemain. Je ne sais pas ce qu’elle fait de ses soirées. Mais je suis sûre que tu n’as pas à t’inquiéter. Même si Antares est un peu plus... fantaisiste que moi, je sais qu’elle ne ferait jamais de mal à Yuka. »

Ca au moins, c’était la vérité. Jamais Pleione n’avait vu sa sœur aussi sérieuse à propos d’une relation. Après des années à jouer les femmes fatales et à enchaîner les conquêtes, elle se posait enfin pour n’être la partenaire que d’une seule fille. C’était un trop gros changement pour qu’elle ne le prenne pas au sérieux.

Les minutes défilèrent, les deux jeunes filles parlaient de tout sauf du sujet vraiment intéressant : étaient-elles amoureuses ? Il faut dire que Pleione n’avait pas vraiment de modèle autour d’elle pour l’aider à comprendre. Sa sœur était une vraie mangeuse de femmes, et ses parents, bien qu’heureux ensemble, s’étaient mariés pour des raisons politiques, on ne pouvait pas vraiment dire qu’ils étaient très amoureux. Tout ce qu’elle pouvait faire, c’était poser des questions détournées, dans la limite de ce que sa timidité l’autorisait.

« Dis Yuko... il y a une activité que tu aimerais qu’on fasse... ensemble ? »

Yuka se laissait faire, car il faut bien dire qu'elle ne disait pas non à un peu d'amour même si elle était bien moins libérée sur le sujet que sa neko, dire qu'elle n'était pas consentante serait mentir. Antares explorait un peu son corps, ne cherchant pas à faire original, car après tout, la méthode était pratiquement la même pour tout le monde. Du moment qu'on ne parlait pas de poitrine, elle n'avait rien contre le fait que sa neko s'en occupe un peu. Sentir sa langue râpeuse dessus était un peu étrange mais pas désagréable pour autant, sentir son sein se faire aspirer, ça avait quelque chose d'agréable puis Yuka était toujours contente qu'on prenne soin d'elle. Ça lui donnait une impression, celle d'avoir retrouvé un peu de prestige, non pas qu'elle avait souvent ça avant, mais c'étaient des rôles inversés, elle était plus habituée à avoir des domestiques à ses côtés plutôt que de servir les autres.

« Mmmmmh... »

Ce fut la seule réponse quand elle lui demanda si elle aimait, au moins, ce n'était pas un non, c'était donc déjà ça. Mais, sans pour autant être lassée, elle la retourna pour se poser sur son dos et lui peloter les fesses. Elle aurait pu se plaindre, car après tout, elle n'était pas un coussin ! Mais comme elle semblait bien s'occuper de ses fesses, elle en était satisfaite. Mais à nouveau, la neko venait à se demander si Yuka portait des strings ?

« Pourquoi je devrais porter ça ? C'est vulgaire ! Et puis, je te signale, que c'est la tenue des maids de votre famille que je porte. »

Et le sting ne faisait pas partie de la tenue.. Oui, ce n'est pas comme si les Karistal pouvaient aller se payer des choses, elles étaient nourries et loger en échange de leur travail, c'était le deal. Alors dépenser de l'argent dans ce genre de chose ? Très peu pour elle ! Yuka était sophistiqué, elle ne critiquait pas ce genre de choses sur les autres, mais sur elle, elle préférait quelque chose de beau, au moins, leurs petites culottes n'étaient certes pas du grand luxe, mais elles étaient assez plaisante à regarder et à porter. Yuka en string, Antares allait devoir faire jouer de son talent pour réussir une telle prouesse. Mais à force de se faire caresser et lécher ses petites fesses, elle se sentait plus excitée qu'au commencement alors quand elle vint lui faire savoir qu'elle pouvait passer à la suite, Yuka n'allait pas tourner autour du pot.

« Je suis prête... viens me faire plaisir, Antares et libère-moi. »

Pas de sa condition d'esclave, mais jouir, c'était une petite libération. Puis pour une fois, elle lui parlait normalement, elle ne montait pas sur ses grands chevaux, ni non plus de façon brutale. Comme quoi, il y avait du progrès. Mais voulait-elle faire autre chose de différent ? Pas pour le moment, peut-être après ou pour leur soirée, même si elle ne savait pas quand elle aurait lieu, mais vu l'excitation de la neko, elle va tout faire pour l'avoir au plus vite sa soirée en amoureuse. Yuka se retourna donc pour s'allonger sur le dos, les mains relever vers sa bouche, masquant volontairement ou non, sa poitrine, elle parlait quand de façon moins assuré quand même.

« Peut-être... après... je... je te ferais pareil ? »

Peut-être...

Dans une autre chambre, l'ambiance était tout aussi intime, mais beaucoup moins charnelle entre les deux amies. Yuko ne se savait pas amoureuse et ne voyait pas les signes qui pouvait se trouver sous son nez. Sans être idiote, l'amour et tout ce qui l'entoure étaient une chose nouvelle donc comment percevoir tous ses petits changements ? Ce n'était pas simple pour elle. Se posant des questions sur la sœur de sa maîtresse, cette dernière signalait qu'il n'y avait rien d'étrange et que de toute façon, il ne pouvait rien arriver à Yuka si elle était avec Antares. Les jumelles ne pouvaient pas dormir en étant séparé, même si à leurs arrivées, on leur avait prévu deux chambres, elles préféraient ne pas être séparé, elles ont toujours dormi ensemble, et même adulte – enfin, jeunes adultes – cela n'avait pas changé. Peut-être bientôt d'une certaine façon ? En attendant, après quelques minutes, sa maîtresse revenait plus ou moins sur le précèdent sujet, en voulant savoir s'il y avait quelque chose qu'elle voudrait faire en sa compagnie ? Une activité donc ?

Yuko réfléchissait en levant les yeux au ciel, laissant un léger gémissement méditatif en guise de seule réponse. Elle la servait pour pratiquement tout, en dehors du fait de l'habiller et tout ce qui concernait sa toilette, elle l'aidait pour beaucoup de choses. Elle lui avait bien que de ne pas être présente pour cela lui importait peu, si Pleione changeait d'avis, elle sera là, sinon, tant pis. Mais quoi d'autre ? Que manquait-il comme activités qu'elles pourraient faire ensemble ? Il y avait bien l'éducation de sa maîtresse, mais Yuko n'avait plus d'éducation scolaire ou autre depuis un moment, ce serait plus à elle de lui apprendre des choses qu'inversement. Cela dit, ça pourrait toujours leur faire une activité de plus, mais il faudrait caser quand elle avait fini ses tâches. Mais bon, de là à dire qu'elle le voudrait vraiment... Quoi que ? Il y avait bien une petite chose...

« Peut-être que je pourrais aussi m'assurer que vous vous couchiez en bonne condition ? C'est moi qui me charge de venir, vous réveillez le matin, cela ne me dérange pas d'en faire autant avant de finir ma journée. M'assurer que vous êtes bien bordé, que vous n'avez besoin de rien avant de vous endormir. Si votre sœur demande si souvent ma sœur le soir, cela doit être pour cette raison donc, peu importe si je regagne ma chambre cinq minutes plus tard. »

Ce n'était pas tout à fait ce que faisait Antares et Yuka, mais cela ferait une petite chose de plus entre elles. Pour qu'il se passe vraiment une chose entre elles, il faudrait sûrement l'aide d'Antares...