Opération séduction [Aoki Kou]
Posté : 30 août 2024 08:16
Le parc de Yoake était relativement grand. C’était un parc municipal si immense qu’il disposait même d’un petit bois, une grosse tâche de verdure dans cette ville immense. New-Yorkaise de base, Félicia y voyait là son « Central Park ». Elle y traînait depuis maintenant une bonne heure, avançant tranquillement, et le soleil commençait à amorcer sa courbe descendante sur la ville. Les familles commençaient à rentrer des aires de jeux, après y avoir apporté leurs enfants, et les couples se promenaient. Seule et solitaire, Félicia les observait de temps en temps, éprouvant des pensées nostalgiques assez irritantes, se rappelant ses promenades, du temps où elle était mariée. En soi, elle ne regrettait pas vraiment son divorce, Flash ayant été un boulet plus qu’autre chose dans sa vie, et, si l’absence de ses filles lui manquait parfois, elle se sentait relativement bien en étant libre. Félicia n’était pas vraiment une très bonne mère… Ou, du moins, essayait-elle de se persuader que c’était mieux ainsi. Sa famille était sur un autre continent, et elle ne risquait désormais plus de mettre leur vie en danger comme elle avait pu le faire autrefois.
*Si j’étais aussi sereine, se sermonnait-elle, je ne regarderai pas ces couples en me disant que je suis vieille, ni ces enfants jouer en me disant que ma vie est un échec… Diable, j’ai encore le physique d’une étudiante, et me voilà à craindre que ma vie ne soit déjà gâchée ! Ma pauvre fille, tu as besoin de te reposer !*
Assise sur un banc, Félicia observait le défilé anonyme des gens et des individus, jusqu’à sentir quelque chose frotter contre ses bottes. La nuit n’étant pas encore tombée, la Chatte Noire était aux vestiaires, et seule Félicia Hardy tenait la scène. Sa longue chevelure blonde était nouée en une délicate queue-de-cheval, et, en revenant chez elle après sa journée de boulot au lycée, elle s’était comme d’habitude arrêtée dans le parc, sortant une cigarette, avant de se promener. Ce parc lui rappelait beaucoup Central Park, son ancienne existence, et y aller la faisait autant souffrir que sourire. Ce petit quelque chose poilu se mit à émettre de légers miaulements. C’était un chat de gouttière à la fourrure brune et aux poils blancs, manifestement affamée. Dans un léger sourire, Félicia attrapa ce chat errant. Généralement, les chats errants fuyaient le contact des étrangers, mais Félicia n’était pas la Chatte Noire pour rien. Les chats ne la craignaient pas, loin de là, et elle s’empara du chat, se mettant à le caresser, le faisant ronronner.
« Je sais ce que tu as, mon minet, dit-elle. Tu as des besoins bien plus terre-à-terre que moi, toi… Je vais voir ce que je peux faire… »
Se redressant, Félicia relâcha le chat, qui se reçut élégamment sur ses pattes. Il portait un collier usé, signe, soit qu’il avait été abandonné, soit qu’il avait été fugué. Malheureusement, Félicia ne comprenait pas encore le langage des chats, ni ne parvenait à lire leurs pensées, et elle se demanda si elle n’allait pas l’adopter… Avant de se dire que seules les vieilles filles s’entouraient de chats. Dans son cas, elle n’adoptait pas vraiment les chats, c’était plutôt le contraire. Les chats allaient et venaient dans son appartement, et elle marcha, les talons de ses bottes claquant sur les graviers. Fort heureusement, Félicia n’en était pas encore au stade de se demander si les hommes la trouvaient belle et séduisante. Elle était une belle blonde dans la force de l’âge, et portait ce soir une courte jupe avec un débardeur. Quand on était prof de sport, il n’y avait que deux manières d’appréhender le métier : rester le cul vissé sur un banc en s’ennuyant toute la journée, ou choisir d’être plus active, comme le faisait Félicia. Elle portait donc un débardeur, et avait choisi de le conserver, remplaçant son pantalon par une jupe.
Félicia traversa le parc jusqu’à arriver près d’un stand de glaces, et autres sucreries. Le chat continuait tranquillement à la suivre, restant près d’elle. Le vendeur venait de donner à un enfant un cône en glace, quand Félicia s’approcha, cherchant ce qui pourrait bien faire plaisir à un chat. Sûrement pas des sorbets, ni même un beignet. Elle opta donc pour un sandwich comprenant des boulettes de viande, allant s’asseoir sur un banc à proximité. Elle écartela le sandwich, le chat sautant sur ses genoux, et commença à faire le tri à l’intérieur. Elle le regarda en souriant, tout en jetant un regard machinal vers le vendeur de glaces, qui accueillait d’autres enfants.
« Parfois, j’aimerais être comme toi, petit chaton… Tu ne dois pas avoir une vie bien palpitante, mais ça, après tout, tu t’en fous, hein ? »
Elle haussa les épaules, continuant à lui gratter l’échine, mais le chat se moquait bien des caresses de Félicia. Elle regarda à nouveau le vendeur, et essaya de se rappeler à quand remontait sa dernière partie de jambes en l’air. Le fait qu’elle mette un peu de temps avant de trouver la réponse était en soi une réponse à part entière, et elle se décida de régler ça, continuant à fixer l’échoppe.
*Grosse ou mince, vieille ou jeune, la première personne qui vient commander une glace, j’essaie de la séduire…*
Manque de pot, la première personne qui vint fut justement une femme dans la force de l’âge, et suffisamment enveloppée pour qu’on la croie enceinte d’une portée de triplés.
« Hum… Disons que c’était mon joker… Ça sera pour la prochaine, hein, minou ? »
*Si j’étais aussi sereine, se sermonnait-elle, je ne regarderai pas ces couples en me disant que je suis vieille, ni ces enfants jouer en me disant que ma vie est un échec… Diable, j’ai encore le physique d’une étudiante, et me voilà à craindre que ma vie ne soit déjà gâchée ! Ma pauvre fille, tu as besoin de te reposer !*
Assise sur un banc, Félicia observait le défilé anonyme des gens et des individus, jusqu’à sentir quelque chose frotter contre ses bottes. La nuit n’étant pas encore tombée, la Chatte Noire était aux vestiaires, et seule Félicia Hardy tenait la scène. Sa longue chevelure blonde était nouée en une délicate queue-de-cheval, et, en revenant chez elle après sa journée de boulot au lycée, elle s’était comme d’habitude arrêtée dans le parc, sortant une cigarette, avant de se promener. Ce parc lui rappelait beaucoup Central Park, son ancienne existence, et y aller la faisait autant souffrir que sourire. Ce petit quelque chose poilu se mit à émettre de légers miaulements. C’était un chat de gouttière à la fourrure brune et aux poils blancs, manifestement affamée. Dans un léger sourire, Félicia attrapa ce chat errant. Généralement, les chats errants fuyaient le contact des étrangers, mais Félicia n’était pas la Chatte Noire pour rien. Les chats ne la craignaient pas, loin de là, et elle s’empara du chat, se mettant à le caresser, le faisant ronronner.
« Je sais ce que tu as, mon minet, dit-elle. Tu as des besoins bien plus terre-à-terre que moi, toi… Je vais voir ce que je peux faire… »
Se redressant, Félicia relâcha le chat, qui se reçut élégamment sur ses pattes. Il portait un collier usé, signe, soit qu’il avait été abandonné, soit qu’il avait été fugué. Malheureusement, Félicia ne comprenait pas encore le langage des chats, ni ne parvenait à lire leurs pensées, et elle se demanda si elle n’allait pas l’adopter… Avant de se dire que seules les vieilles filles s’entouraient de chats. Dans son cas, elle n’adoptait pas vraiment les chats, c’était plutôt le contraire. Les chats allaient et venaient dans son appartement, et elle marcha, les talons de ses bottes claquant sur les graviers. Fort heureusement, Félicia n’en était pas encore au stade de se demander si les hommes la trouvaient belle et séduisante. Elle était une belle blonde dans la force de l’âge, et portait ce soir une courte jupe avec un débardeur. Quand on était prof de sport, il n’y avait que deux manières d’appréhender le métier : rester le cul vissé sur un banc en s’ennuyant toute la journée, ou choisir d’être plus active, comme le faisait Félicia. Elle portait donc un débardeur, et avait choisi de le conserver, remplaçant son pantalon par une jupe.
Félicia traversa le parc jusqu’à arriver près d’un stand de glaces, et autres sucreries. Le chat continuait tranquillement à la suivre, restant près d’elle. Le vendeur venait de donner à un enfant un cône en glace, quand Félicia s’approcha, cherchant ce qui pourrait bien faire plaisir à un chat. Sûrement pas des sorbets, ni même un beignet. Elle opta donc pour un sandwich comprenant des boulettes de viande, allant s’asseoir sur un banc à proximité. Elle écartela le sandwich, le chat sautant sur ses genoux, et commença à faire le tri à l’intérieur. Elle le regarda en souriant, tout en jetant un regard machinal vers le vendeur de glaces, qui accueillait d’autres enfants.
« Parfois, j’aimerais être comme toi, petit chaton… Tu ne dois pas avoir une vie bien palpitante, mais ça, après tout, tu t’en fous, hein ? »
Elle haussa les épaules, continuant à lui gratter l’échine, mais le chat se moquait bien des caresses de Félicia. Elle regarda à nouveau le vendeur, et essaya de se rappeler à quand remontait sa dernière partie de jambes en l’air. Le fait qu’elle mette un peu de temps avant de trouver la réponse était en soi une réponse à part entière, et elle se décida de régler ça, continuant à fixer l’échoppe.
*Grosse ou mince, vieille ou jeune, la première personne qui vient commander une glace, j’essaie de la séduire…*
Manque de pot, la première personne qui vint fut justement une femme dans la force de l’âge, et suffisamment enveloppée pour qu’on la croie enceinte d’une portée de triplés.
« Hum… Disons que c’était mon joker… Ça sera pour la prochaine, hein, minou ? »