The Multiversity

Depuis quelque temps, la vie de Poison avait bien changé. Elle était toujours célèbre, ses films étaient toujours au top à chaque sortie, mais sa vie à pris un sacré virage. Cela a commencé par la découverte de sa génitrice. Si elle n'avait aucun mal à savoir qui était celle qui l'a porter dans son ventre, trouver la personne qui avait féconder sa mère, c'était une autre histoire. Rien sur les dossiers, et même pour les prises ADN, c'était une personne qui cachait ou protégeait son code génétique. Et quelle surprise de savoir que c'était Miranda Forge qui était sa mère ! Poison n'avait pas pris son nom pour autant, elle avait grandi sans ses parents, pourquoi du jour au lendemain, elle devrait changer de nom? Puis bonjour les gros titres ! La star n'avait rien contre les paparazzis et les interview, au contraire, le fait de ne rien cacher faisait qu'ils se jetaient moins sur elle. Au moins, elle était tranquille quand elle se baladait dans la rue. Donc, savoir que Miranda était sa seconde mère, ça ne changeait pas grand-chose à sa vie actuelle, elle avait une réponse à cette grande question qu'elle avait depuis longtemps à savoir, quoi était ses parents et pourquoi elle a grandis comme ça ? Elle ne pouvait pas en vouloir à sa mère qui était morte, si elle était orpheline, ce n'était pas par abandon. Quant à Miranda, c'est autre chose.

Mais voilà, après cette grande découverte, Poison a appris quelques semaines plus tard qu'elle avait eut un enfant il y a quelques années. Une simple fan qu'elle a croisée lors d'un passage à Edoras et qui a eut la chance de porter son enfant. Hélas, des choses en ayant entraîné d'autres, cette femme est morte, laissant à Poison la garde de sa fille, de leur fille. En quelques semaines, Poison en avait appris plus sur ses racines et elle faisait grandir l'arbre. Inutile de préciser que les choses n'étaient pas facile pour elle, les premiers jours ont été de sacrer épreuves pour elle. Élever une enfant d'à peine quatre ans alors qu'elle était une star du porno, ce n'était déjà pas simple alors en plus dans de pareilles conditions ! Pour le coup, sa fille, c'était la seule chose qu'elle cachait pour le moment aux paparazzis. Elle se fichait que des reporters ignares inventent des histoire à "scandale" sur elle, mais elle ne voulait pas que son enfant subisse cela, surtout que le pire était sa vie. Si jeune, séparer de sa mère, vivre avec sa seconde mère qu'elle n'a jamais vue, qu'elle ne connaît pas. Quel programme.

Les choses se passaient mieux en ce moment, dans quelques jours, elle pourra aller dans une maternelle, voire d'autres enfant lui fera du bien et à Poison aussi, que sa fille retrouve un peu une vie plus normale. Enfin, la petite s'ouvrait de plus en plus, c'était bon signe, et Virus était aussi d'une grande aide. Que ce soit son visage de poupée ou sa cécité, Senko avait plus de facilité à communiqué avec elle. Ayant passé une journée de travail, prise entre les tournages et les papiers à gérer pour une nouvelle soirée du SFC, gérer les invités présents ce soir, ect, c'était du boulot. Mais tout cela était fini et elle va pouvoir rentrer chez elle et retrouver une vie à laquelle elle devait s'habituer. Celui de maman. Cela ne lui déplaisait pas, mais forcément, devoir porter ça sur ses épaules du jour au lendemain, ce n'était pas une chose si facile. Vu sa popularité et sa réputation, Poison n'avait pas besoin de gros bras pour être protégé en ville. Non pas qu'elle pouvait tenir tête à des loubards, elle n'était qu'une femme à fort caractère, elle ne craignait rien. Le pire qu'elle pouvait faire face, c'était de tomber sur une horde de fans qui veulent tout un autographe. Au moins sur ça, elle était chanceuse, ses fans, c'était des amours.

Mais aussi populaire soit-elle, il y avait bien des gens qui ne l'aimaient pas. On ne peut pas plaire à tout le monde. Des concurrents d'une autre boite qui n'ont pas eut de rôle, car on la préférait à elles, des gens jaloux de sa popularité, des gens qui pensaient que le porno était mauvais et détraquait les enfants. Eh oui, il y a des gens qui pensaient encore ça possible à Uatis. C'est pour cela que, sans crainte, Poison rentrait chez elle, à pied en passant par diverses rues, parfois un simple signe de la main ou un sourire suffit à un fan pour égayer sa journée. Mais en passant dans une rue plus silencieuse, elle n'avait pas remarqué une ombre qui la suivait et qui lui avait attraper la main pour la tirer dans une ruelle plus sombre, à l'égard des rares regards qui pourraient passer. Plus grande et plus forte, cette fille aurait une bonne carrure pour participer à un match de SFC, mais là n'était pas la question, car son regard et sa poigne lui indiquaient que ce n'était pas juste une fan qui voulait une photo loin des gens... Il y avait une seconde personne avec elle mais qui semblait moins imposante.

Jessica était une jeune super-héroïne en herbe, qui menait une vie d’étudiante tout en développant parallèlement ses pouvoirs dans la ville de Uatis City avec un costume moulant qu’elle avait conçu à partir d’un ensemble de tenues fétichistes achetées suite à un film de Poison. Comme beaucoup de Uatéennes, Jessica était une fan de la célèbre actrice pornographique. La sulfureuse Poison détenait une véritable fortune, grâce à ses films et aux nombreux produits dérivés qui en sortaient. Dans un film, elle couchait avec des femmes recouvertes de combinaison en latex unicolores. Jessica avait acheté une combinaison rouge, une combinaison jaune, et les avait assemblés pour avoir son uniforme. Elle n’était donc pas si surprise que ça que certains détournent son costume pour un uniforme fétichiste, vu que, à la base, il s’agissait de ça !

La jeune adolescente avait découvert le sexe avec les films de Poison, des films très variables, allant du sexe hardcore à du sexe plus normal. Plus récemment, Jessica avait assisté à la folle soirée de Poison, aux Épreuves de Miranda Forge. Une émission très populaire, suite à laquelle Poison avait annoncé ouvrir un partenariat avec Miranda Forge et sa compagnie, la GeoWeapon Corp. Jessica connaissait bien la firme, car l’une de ses mères travaillait à GWC. Poison faisait désormais partie d’une espèce d’émission de téléréalité et de jeu télévisée impliquant la firme. Les employées pouvaient organiser des défis et des tombolas, et, quand elles gagnaient, elles avaient le droit d’avoir Poison chez elles le soir, ce qui donnait lieu à de sensuelles orgies. Poison animait aussi une émission où elle explorait les locaux de GWC en couchant avec les femmes qu’elle voyait, bénéficiant pour cela d’une très grande latitude.

Jessica rêvait secrètement de voir sa mère, Carol, décrocher le gros lot, et avoir Poison à la maison pour une nuit ! Elle avait beau être plutôt romantique, Poison était le symbole de la femme uatéenne. Une femme forte, puissante, indépendante, qui dictait sa conduite aux studios. Tout le monde avait été surpris de la voir accepter un partenariat avec Miranda Forge, car on s’était plutôt attendus à ce qu’elle refuse. Au lieu de ça, les deux femmes avaient semblé très proches, et n’hésitaient pas à filmer leurs ébats. Leurs sextapes faisaient la joie d’Internet.

Aujourd’hui, Jessica s’était rendue à une séance de dédicaces et d’autographes, car Poison était à l’affiche d’un nouveau film. À Uatis, ses films sortaient sur grand écran, mélangeant sexe, érotisme, action, aventure. Elle était la tête d’affiche de « Sexgonauts 3 », le troisième volet d’une fresque spatiale où Poison incarnait une capitaine de navire menant une fresque épique en faisant l’amour avec les représentants d’autres espèces, et avec son équipage. Jessica faisait partie des nombreuses fans, et, quand elle s’était enfin trouvée devant Poison, celle-ci avait signé son DVD, avant de l’embrasser longuement. Un baiser qui avait fait furieusement rougir Jessica, qui y avait répondu, sentant ensuite le corps onctueux de Poison se lover contre le sien, sa main descendant le long de son échine pour caresser ses fesses. Poison avait glissé sous sa minijupe d’étudiante pour serrer directement son cul, et Jessica avait soupiré contre elle.

Quand le baiser s’était terminé, elle était restée un peu hagarde, avant que Poison ne lui dise de filer. Jessica s’était ensuite masturbée dans les plus proches toilettes.

Ce soir, elle flottait, dans les airs, tissant ses toiles, tournant autour du studio où Poison était en train de finir ses dédicaces, et couchait probablement avec la productrice. Elle finit par sortir, et s’éloigna. Jessica la suivit, rougissant sur place, frissonnant en repensant encore à son baiser, à sa langue qui s’enfonçait malicieusement en elle.

*Bordel, reprends tes esprits, Jessica !*

Tandis que Poison marchait, deux femmes ne tardèrent pas à la suivre. La première s’appelait Zarya, et était une ancienne soldate, qui avait décidé de se reconvertir dans le secteur de la pornographie. Elle était suivie par Symmetra, son assistante et amante. Zarya était, comme Poison, une Futanari, mais elle avait moins de succès que Poison. Et Zarya était jalouse de ce succès. Pour elle et Symmetra, il était temps de se débarrasser de cette femme. Imprudente, Poison aimait sortir sans trop de gardes du corps, mais, depuis son arrivée à GWC, elle avait toujours avec elle deux gardes du corps, des hommes dociles et costauds.

Symmetra se chargea d’eux à l’aide d’un pistolet tranquillisant, et, ensuite, Zarya se saisit de Poison, et l’immobilisa dans une ruelle. Symmetra la suivit, et referma la porte derrière elles, enfermant le trio dans une sorte de ruelle sombre et puante. Zarya la repoussa ensuite, et Poison heurta le mur.

« C’est parfait ! On la tient !
-  Poison… »

Zarya soupira lentement, et s’installa face à elle.

« Tu ne nous connais sûrement pas, Poison, mais tu as ruiné nos carrières… Nous étions sur le point de décrocher un contrat avec GWC, Zarya devait rencontrer la grande patronne, mais tout a été annulé à cause de toi ! Il est évident que tu as triché ! »

Zarya frémit encore. C’était une redoutable femme, qui avait dû quitter l’armée en raison de ses sautes d’humeur.

« Tu es une actrice chiquée ! On va te faire payer ça, salope ! »

Ces derniers temps, Poison avait sa vie chamboulée, elle devait se faire à de nouvelles habitudes, de nouvelles routines, si fait qu'elle n'avait pas vraiment fait attention à ce que sa garde n'était plus dans son dos. Poison ne craignait rien à Uatis, il faut dire qu'elle était pour ainsi dire aimée de tous. Homme, femme, enfant, petit vieux, même sans parler porno, elle se faisait facilement des amis tout autour d'elle et avait le cœur sur la main. Certes, on aimait Poison quand elle brandissait sa cravache en vous parlant comme à un chien, mais sans incarner son personnage, elle était une femme en or. Maintenant, même si elle abandonnait le porno et tout le reste pour déjà se mettre à la retraite, elle pouvait bien vivre, même avec quelques petites folies sans craindre d'être sur la paille. Si bien que lorsqu'elle fait vendre des costumes ou accessoire usée sur ses films, l'argent part directement à divers œuvres de charité. À quoi bon vouloir rivaliser avec le compte en banque de sa mère ? Poison était riche, très riche, mais face à Miranda, elle n'avait pas à en rougir, mais ce n'était pas encore la même chose.

Attirées dans une ruelle par deux femmes, ses dernières étaient remontées, mais elle ne s'en faisait pas. Il y avait toujours des gens pour ne pas être d'accord, trouver des raisons qui font que leur vie n'était pas bien à cause de vous, elles, c'était apparemment le cas. Ce n'était pas la première fois que des gens l'interpellait avec ce genre de discours mais généralement, il y a moyen de s'arranger et dans le pire des cas, la seule fois ou ça a faillit déraper, une agente des forces de l'ordre avait été là pour l'aider et Poison l'avait grassement récompenser. Même si elle s'était attendue à devoir lui offrir un dîner ou ce genre de chose, cette jeune femme avait juste voulu un petit instant entre elles où Poison marchait pied nue sur elle, son pied venant écraser son visage. Chacun son fétiche, elle avait déjà filmé bien pire pour ses films. Face à cette grande femme bien en muscle, elle ne prenait pas peur et attendait la fin de leur petit discours pour enfin en placer une.

« On se calme, les filles. Si Miranda à annulé votre rendez-vous, ce n'est clairement pas ma faute. Peut-être que si, dans le sens ou j'ai volé votre rendez-vous, mais en quoi j'aurais pu vous voler votre idée ou autre ? Vous aviez pour idée de lancer une émission pour me défier ? Désolé, mais ça, c'est sortie tout droit de la tête de Miranda donc à la limite, c'est à elle que vous en voulez, pas à moi. Puis quoi ? Vous voulez percer dans le domaine ? Bougez-vous le cul alors, un peu de concurrence ne fait pas de mal, au contraire. Vous croyez quoi, mes chéries ? Qu'à peine débarquée, j'ai été en haut de l'affiche ? Eh non, j'ai bavé comme n'importe qui. On est à Uatis, les filles. Vous avez toutes vos chances. Rentrer dans n'importe quel sex-shop et chercher un film de naine à gros sein déguisé en petit chien, je suis sûr que ça existe. Alors miss muscle et toi, vous êtes loin de pas avoir de chance. Dans le pire des cas si tu veux pas vendre ton cul, je suis sûre que tu pourrais monter une petite équipe de SFC et venir tenter de vaincre mon équipe. Là, tu aurais un bon coup de pub en balançant ton petit discours face à une caméra et si tu gagnes, non seulement, tu auras un bon chèque, mais en plus de ça, les portes s'ouvriront pour toi. »

Pourquoi devait-elle être la cible de leur échec ? Y a tant de possibilité ici, certes, si ça concerne le cul, y a beaucoup plus de chance que ça intéresse les gens, mais sinon tout pouvait être envisageable. En débutant, la grande Poison avait des petits rôles, souvent dominée, c'est quand on lui a donné un rôle plus dominant qu'elle a montrer tout son talent et que sa carrière à commencer à grimper. Faut pas croire que la gloire allait arriver en un claquement de doigt non plus, un peu de patience et d’effort mesdemoiselles.

Les deux femmes sourirent malicieusement devant la réaction de Poison, qui tentait de les raisonner. Le plus impressionnant était surtout que celle-ci se déplace sans garde du corps, comme si elle ne craignait rien, comme si personne ne pouvait lui vouloir du mal3. S’il était fréquent que des fans l’abordent, Symmetra et Zarya n’avaient nullement envie de la féliciter.

« Je crois que tu ne comprends pas, répliqua doucement Zarya.
-  Une porte se ferme, et une autre s’ouvre. Toi et ton petit cul, tu ignores combien certains sont prêts à t’acheter, pour t’examiner, pour te disséquer !
-  Ou juste pour te baiser ! Nous allons te vendre, et nous aurons tellement de crédits en te vendant qu’on va s’enrichir considérablement ! »

Poison n’était évidemment pas d’accord, mais avait-elle vraiment son mot ? Avant qu’elle ne puisse dire quoi que ce soit, un drone qui pilotait à proximité décocha une fléchette anesthésiante qui l’atteignit au cou. Le drone était piloté par les deux femmes, et Zarya se chargea ensuite d’emmener Poison vers leur van. C’est à cet instant que Spider-Woman se posa sur un toit. Elle fronça les sourcils en avisant la scène, et reconnut rapidement…

*Poison ?*

Difficile de la louper, car Jessica avait encore le goût de sa bouche sur les lèvres ! Celle-ci était emmenée à l’arrière d’un van noir, qui démarra ensuite, filant rapidement. Fronçant les sourcils, Jessica bondit alors en avant, et déploya ses toiles, se suspendant à celles-ci, poursuivant le van.

*C’est un kidnapping ! Quelqu’un kidnappe Poison !*

Jessica tenta de calmer l’adrénaline qui battait dans ses veines, tout en poursuivant le van, qui rejoignit rapidement une voie plus rapide, et accéléra furieusement. Spider-Woman continua à la poursuivre, et vit le van filer vers un tunnel. Se laissant tomber vers le bas, la jeune femme s’agrippa à la remorque d’un camion, et fila sous l’énorme tunnel. Elle releva la tête, et fronça les sourcils, avisant le van noir, qui sortit sur la droite. Sa toile jaillit, et elle fila vers un autre véhicule, puis bondit sur un autre véhicule, et sortit ensuite, tirant une toile vers un panneau.

Le van traversa plusieurs rues, avant de filer dans un parking souterrain.

*Merde !*

C’était un parking appartenant à un grand immeuble. Jessica se laissa tomber vers le bas, et constata que le portail du parking se fermait déjà. Déployant des toiles autour d’elle, elle banda les genoux, et se propulsa avec les toiles, passant de justesse dessous, bien consciente qu’elle ne devait pas les perdre de trace !
Plus tard…

Des petites gifles réveillèrent Poison, qui se réveilla nue, et attachée solidement au lit. Une main manucurée avec des ongles pointus glissa sur sa peau. Symmetra lui tournait autour, la filmant.

« Enfin réveillée, ma belle ? Je me dois de préparer un peu ma vente aux enchères. Je me demande à combien la célèbre verge de Poison va pouvoir se vendre, pas toi ? »

Les liens étaient solides, bien trop solides pour que Poison puisse les défaire.

Celle-ci semblait être faite comme un rat, et constata alors que, sur une table de chevet, une seringue hypodermique était complètement vide. De fait, sa verge ne tarda pas à se dresser, victime d’une magnifique érection.

« Je t’ai injecté un puissant aphrodisiaque… Je veux filmer ta bite en train de bander comme un roc ! »

De fait, tandis qu’elle parlait, Symmetra avait désormais fait un gros plan sur la verge de Poison, qui était en train de témoigner d’une furieuse érection naissante.

Les deux lui en voulaient ? Bah, ce n'est pas la première fois que des gens jettent la pierre à Poison pour leurs soucis. Elle espérait s'en tirer comme à son habitude avec une perche de tendue, une tape amicale dans le dos ou dans le pire des cas, un petit geste pour leur prouver qu'elle n'était pas méchante, que ce geste soit financier ou sexuelle. Mais cela ne semblait pas être sur la liste de possibilités des deux femmes qui continuaient de refuser son aide, leur projet étant plus alléchant que ce genre de compensation. Ses deux folles comptaient la vendre ? Ok, ça c'était le plus bizarre qu'elle ait entendue. On lui avait déjà proposé de l'enlever pour la baiser ou pour se faire baiser par Poison, mais la vendre, c'était une première. Ok, ça devenait tendue là...

« Arrêtez vos conneries et laissez-moi passer ! »

Hélas, elle ne pouvait pas partir, surtout qu'elle ne tardait pas à s'écrouler pour se réveiller plus tard, bien plus tard, endormis et solidement attachée à un lit. Lit qui servira de podium pour la « vendre » donc. Putains, elles étaient sérieuses les deux putains ! Poison tirait sur les liens, mais ça ne faisait guère de changement. Bordel ! Elle ne pouvait pas être vendue ! Elle ne pouvait pas ! Non seulement, car elle le refusait, mais elle ne voulait pas perdre sa vie et surtout, elle ne pouvait pas laisser sa fille seule chez elle ! Même si Virus jouait les nounous en son absence, elle ne pouvait pas abandonner sa gamine, elle n'avait qu'elle dans sa vie ! Elle a déjà assez morflé comme ça pour que sa seconde maman crève ou ne disparaisse à son tour ! Elle commençait à peine à s'ouvrir, elle ne pouvait pas baisser les bras ! Personne ne savait pour sa fille, à part Miranda et seulement, car Poison était venue la voir les premiers jours pour avoir des conseils d'une maman. C'était trop tôt tout ça ! Elle ne pouvait pas abandonner sa fille, ses amis, sa famille... Mais oui, sa famille ! Miranda va sûrement être avertie par les gardes du corps de la disparition de Poison ou Virus va s'inquiéter, appelé son portable et sans réponse, celui de Miranda qui fera tout pour la retrouver !

Poison n'était pas une enfant qui avait cinq minutes de retard sur le chemin de l'école, elle pouvait faire ce qu'elle voulait, mais depuis qu'elle avait sa fille, elle était sérieuse et si elle disait rentrer de suite après le boulot, elle le ferait. Elle devait dîner avec sa fille et sûrement Virus, se rapprocher de sa fille, merde !!!

« Espèce de tarer, je suis du genre gentille derrière la caméra, mais crois-moi que dés que je peux, c'est mon poing que je t'enfonce dans la gorge !!! »

Poison continuait de se débattre, même si c'était futile, même si elle ne pouvait empêcher son érection, elle continuait de se débattre, mais quand elle réalisa que ses options étaient très limitées, elle cherchait à abattre ses cartes.

« AU SECOURS !!! VENEZ M'AIDER BORDEL !!!!! »

À vue de nez, sa seule solution était que quelqu'un débarque ici ou que sa mère suive le direct sur le black net et cherche à les retrouver ou au pire, à acheter sa propre fille à ses détraqueuses. Une disparition, Poison en recherche sur le marché noire, ça serait forcément des objets dit, collector de Poison du genre capote usagée, culotte sale ou jeter, alors forcément, Poison en vente, ça devait s'afficher comme une lumière dans la nuit noire. Peu de solutions, forcément, ses nerfs pouvaient aisément craquer dans ce genre de situation qu'elle ne croyait pas vivre un jour.

« Tu m’agaces, Poison ! Personne ne te viendra à l’aide ! »

Symmetra se redressa, s’arrachant à la vue magnifique de la verge de Poison, et lui mit un bâillon sur la bouche. Celle-ci protesta, mais Symmetra avait une poigne ferme, et l’empêcha ainsi de parler. Une fois le bâillon attaché, Symmetra sourit, et caressa la joue de sa prisonnière.

« Ou peut-être que je peux te séquestrer, et vendre ton sperme… Le sperme de la légendaire Poison. Tu sais, comme ces histoires où des gens sont séquestrés pendant des dizaines ‘années. Il n’y a aucun moyen de remonter jusqu’ici, Poison. Tu seras nôtre pour toujours, et je pourrais goûter à cette que magnifique, cette queue qui me fait tant rêver… »

Être vendue comme esclave ou séquestrée ici… Aucune de ces options ne faisait vraiment envie ! Symmetra retourna s’attaquer à sa verge, la léchant à nouveau, et commença alors à se déshabiller. Elle se finit ainsi toute nue, et sourit doucement, se dressant au-dessus de la verge de Poison, et lui sourit malicieusement, avant de frotter ses lèvres intimes contre sa verge.  Zarya ouvrit alors la porte de la chambre.

« Sym’ ? Tout se passe bien, j’ai entendu du… »

Zarya écarquilla les yeux devant cette scène. La femme était aussi hermaphrodite, et voir le corps nu de Poison, langoureusement allongé, ne manqua pas de la stimuler.

« Je n’ai pas pu résister ! » se défendit Symmetra.

Elle allait s’empaler sur sa verge…

…Quand la fenêtre de la chambre explosa brusquement. Un pied doré frappa Symmetra au visage, et l’envoya heurter violemment le mur, tandis qu’une femme bondit sur le lit, les éclats de verre tombant sur le sol, autour de la fenêtre. Zarya écarquilla les yeux en voyant Spider-Woman. Elle en avait entendu parler dans les journaux, mais avait toujours cru à un hoax. Sourcils froncés, Spider-Woman lança alors un filament de toile, qui frappa Zarya au visage, puis regarda Poison, tira sur l’un de ses liens, et bondit ensuite sur elle.

Elle la frappa sur le torse, et repoussa Zarya dans le salon. La puissante femme tomba au sol en vociférant dans la toile, et, quand Spider-Woman tenta encore de l’attaquer, Symmetra se redressa, et récupéra un cendrier sur la table de chevet, puis tenta de l’attaquer dans le dos. Le sens d’araignée de Spider-Woman carillonna dans sa tête, et elle para le bras de Symmetra en l’attrapant au poignet, et la fit passer par-dessus elle, l’envoyant valser contre un canapé du salon, que Symmetra renversa au passage.

Zarya se releva alors, et attrapa alors Spider-Woman à la gorge, la plaquant contre le mur.

« Ûrk !!
-  Tu n’aurais pas dû te mêler de nos affaires ! »

De la main, Spider-Woman décocha un filament de toiles vers un lustre, et tira dessus. Le lustre tomba du plafond, et s’écrasa sur le corps de la géante.

« Navrée, mes beautés, mais, même si j’aurai très envie d’être dans votre lit, on ne force pas les femmes ! »

Elle bondit au plafond, s’y accrochant sans difficulté, et tira un nouveau filament, épais, qui alla plaquer Symmetra, qui se redressait, contre le mur. Zarya, sonnée, se relevait lentement, et Spider-Woman l’attaqua encore, son pied se logeant dans son visage. La géante partit à l’arrière, heurtant un meuble, et ses mains s’agrippèrent à un tableau, qu’elle balança vers le visage de la justicière. Le tableau se déchira en deux au contact du visage soyeux de Jessica, qui hurla de douleur, heurtant le mur. Zarya la chargea ensuite comme un buffle, et souleva Jessica. Elle la projeta au sol, et l’écrasa sous son corps.

« ELLE EST À NOUS ! »

Les mains de Zarya étaient en acier, étranglant Jessica, qui se débattit sur place. Cependant, elle avait libéré un bras de Poison tout à l’heure, de sorte que celle-ci pouvait défaire l’autre lien, et ainsi venir l’aider… Si Jessica ne trouvait pas une autre arme avant !

Non, ça ne pouvait pas finir comme ça ! Toute sa vie, elle s'était battue pour avoir une belle vie ! Pour se sortir de ce maudit orphelinat en emportant Virus avec elle à la sortie, pour être en haut de l'affiche ! On ne pouvait pas dire que c'était le karma, Poison était une crème comme personne ! Pourquoi elle était tant adulée comme star ? Le porno ne faisait pas tout, elle était là pour ses fans, organisaient divers événements – certes le plus souvent sexuel – où les dons allaient pour diverses associations, hôpitaux et ainsi de suite. Jamais la célébrité ne lui était montée à la tête, elle restait humble ! Alors pourquoi maintenant ? Maintenant qu'elle connaissait l'identité de celle qui a fécondé sa mère ! Maintenant qu'elle aussi était une maman ! Symmetra avait beau la baillonée, elle tentait de se défaire encore des liens, de recracher ce truc, elle refusait de baiser cette taré ! Sa trique n'était pas naturelle sinon elle serait aussi flasque qu'un mollusque actuellement.

Poison espérait un miracle, l'arrivée de la police, des gros bras qui travaille pour sa mère, d'un quelconque miracle qui viendrait la virer de là, mais non, rien ne semblait venir et cette pute allait se planter sur elle. Bordel, jamais elle n'a eut autant envie de voir quelqu'un s'éloigner de sa queue ! Mais dans un vacarme pas possible, elle vit Symmetra embrasser le mur, une femme en rouge venait de passer la fenêtre, cherchant à l'aider, mais elle ne put détacher qu'un de ses bras avant de se frotter à madame muscle. C'était déjà ça, Poison virait le bâillon, retira son bras, puis ses jambes, elle s'arrêta un instant devant Symmetra, complètement KO, elle avait une folle envie de lui exploser la mâchoire en tapant dans sa tête comme dans une balle de Motor Ball ! Mais non, ça serait de la violence gratuite, Poison n'était pas en danger, pas à cause d'elle en tout cas. Elle en profitait pour ranger son engin, même si elle bandait toujours, au moins il était rangé dans son mini-short, c'était plus présentable.

Elle retourna dans le salon où la fille en rouge se battait férocement contre madame muscle, mais difficile de dire qui gagnait. Cependant, quand elle fut allongée au sol, étrangler par cette taré, elle devait agir ! Lui renvoyer la pareille ! Que faire ? Lui sauter dessus ? Non, sa force n'était rien comparée à Zarya, elle allait la chasser comme un moustique. Elle regardait autour d'elle et trouva un petit haltère. Le genre pour débuter, qui n’excédait pas les cinq kilos. Cela devait plus appartenir à Symmetra qu'à Zarya qui le soulevait avec son petit doigt. Poison le gardait en main, bien serré, puis elle courrait sur elle, lui donnant un puissant coup sur le crâne ! Cela ne l'avait pas mis à terre, mais cela l'avait au moins fait lâcher la femme qui l'avait sauver et qui, une fois son souffle repris, pu finir son combat avec elle et ce ne fut que lorsque Zarya restait bien étendue au sol, que Poison pu sentir de nouveau son cœur battre et en perdit même la force de ses jambes. Elle n'allait pas craquer et pleurer, mais elle était soulager, tant soulager...

« Bordel ! Quelles salopes !!! »

Poison lâchait quelques jurons en fixant le corps étendu au sol avant d'enfin lever les yeux vers cette fille en rouge. Elle ne savait pas trop qui elle était, elle avait déjà lu quelques articles sur elle, mais elle avait surtout survolée les articles donc son nom, ses exploits, hélas, on ne pouvait pas dire qu'elle était fan. Juste parce qu'elle connaissait pas, sinon elle ne pouvait qu'applaudir ses autres exploits même si ce soir, elle voulait applaudir cet exploit.

« Merci... Merci mille fois, je... je saurais pas comment te remercier... mon portable... merde, mon téléphone ! Je dois les prévenir et aussi, appeler la police ! Qu'elles croupissent en prison !!! »

Oui, que la police fasse son job, et qu'elle puisse prévenir Virus et sa fille, qu'elles ne s'inquiètent pas... Depuis combien de temps avait-elle quitté le bâtiment ? Depuis combien de temps elle devrait être rentrée ? Bien qu'un peu paniqué, elle rassura d'abord Virus, lui disant qu'elle lui expliquerait tout, puis elle laissait l'héroïne se charger de ça pour la police, elle saura mieux expliquer ce qui s'était passé... Finissant par se relever, elle en profitait pour saisir la jeune femme et la prendre dans ses bras, serrant son corps contre le sien. Oui, elle avait une érection, mais ce n'était pas naturel, mais ça pouvait vite le devenir une fois la pression retombée de tout ça.

« T'accepterais de me suivre chez moi après avoir réglé cette merde ? Je voudrais t'offrir quelque chose en plus de ce que tu pourrais me demander. »

Elle ignorait qui se cachait derrière ce masque et franchement, elle s'en foutait. Elle voulait lui montrer qu'elle n'avait pas uniquement sauvé Poison ce soir, mais qu'elle avait aussi empêcher une enfant de devenir orpheline... Elle qui commençait tout juste à se rapprocher de sa gamine, ce serait dommage de l'abandonner de la sorte...

Cette femme était un véritable bûcheron ! Elle étranglait furieusement Jessica, qui se tortillait encore sur place, cherchant à absorber de l’air frais, ou à trouver un objet contondant. Furieuse, Zarya maintenait la pression… Quand un lourd objet la frappa violemment à la tête. Et, dans les yeux de Zarya, la couleur et la douleur se partagèrent à la surprise et à la souffrance en constatant que le coup provenait de Poison… Mais elle relâcha la pression sur la gorge de Jessica, qui tira un nouveau jet de toiles, frappant Zarya au visage. Surprise, aveuglée, Zarya se recula alors, et hurla furieusement en posant ses mains sur le filament de toiles.

« Argh ! Foutue salope ! Tu vas me le payer, Poison ! »

Elle tira sur les fils, et Jessica bondit vers elle, rebondit contre le mur, et son pied frappa Zarya au visage. Celle-ci dodelina sur place, et atterrit près d’une table basse. Elle la souleva alors, et la jeta vers Spider-Woman, qui bondit sur le côté, rebondit contre un canapé. Pendant ce temps, la table basse se brisa violemment sur le sol, mais Jessica se ruait déjà sur son ennemi, et la frappa encore au visage. Elle sentit la douleur résonner le long de ses doigts. Zarya, elle, sentit le sang suinter de son nez, et heurta le mur. Spider-Woman décocha ensuite un filament de toiles, et se saisit d’un lourd vase en argent, qu’elle fit tournoyer en l’air.

Le vase fusa dans l’air, et frappa alors violemment Zarya au visage, la jetant à nouveau au sol. Jessica commença alors à respirer en constatant que la femme était vaincue. Elle prit néanmoins le soin de la ficeler à un cocon de toile qu’elle fit pendouiller au plafond, tout comme sa copine, Symmetra, beaucoup plus simple à neutraliser. Poison avait de son côté récupéra son téléphone portable, et s’en servit pour appeler la police, ainsi que ses proches.

*Je ne peux pas rester là…*

Jessica n’était pas forcément en très bons termes avec la police ! Mais Poison tenait à la remercier, et, quand Jessica eût enfin fini de sécuriser les lieux, Spider-Woman battit en retraite. Poison alla lui faire un gros câlin, et Jessica rougit comme une pivoine. Sa tête s’enfonçait contre les seins moelleux de Poison, et elle constata que ses tétons étaient tendus, sans aucun doute à cause de la drogue qu’elle avait reçue. De plus, elle sentit une belle bosse au niveau de son entrejambe, ce qui ne manque pas de la faire frémir. Poison était encore toute nue, et Jessica, qui n’avait jusqu’à présent pas pris conscience de ce fait, sentit son corps nu contre le sien.

Spider-Woman se racla la gorge, frottant son visage sur ses seins, et releva ensuite sa figure, ses lèvres proches des siennes.

« Je… Euh… »

Elle ne savait pas trop quoi dire, et se hissa sur la pointe des pieds. Elle était une grande fan de Poison, et sentir ainsi cette dernière la câliner… Même dans le contexte actuel, c’était excitant ! Elle se pinça donc les lèvres.

« O-Oui, je… Je suis disponible… Mais… Je… La police ne m’apprécie pas trop, et, et… »

Elle sentait le souffle de Poison, son regard déterminé, et laissa ensuite son corps parler. Peut-être était-ce lié au combat récent, qui avait entraîné un relâchement de la dopamine dans son corps, mais elle se pencha encore.

« Je… Elles ne bougeront plus dans ce cocon, le temps que la police arrive, mais… Il faudrait vous rhabiller, parce que, si on vous voit ainsi, je… »

Jessica sentait son cœur battre follement dans sa poitrine. Elle l’embrassa alors, incapable de se retenir, mais, consciente de son geste, retira rapidement ses lèvres. Le contraste était saisissant entre l’héroïne pleine d’assurance et la jeune femme timide et nerveuse contre son idole.

« Désolée, je… Je ne voulais pas !! »

À quoi pensait-elle ? Poison venait d’échapper à une agression sexuelle, et voilà qu’elle l’embrassait ! Très gênée, Jessica ne savait tout simplement pas où se mettre !

Sauvée. Elle ne savait pas qui venait de la sauver, mais elle avait assommer Symmetra et sonné Zarya par la suite en ayant besoin d'un peu de son aide, mais le résultat était tout de même là. Poison tenait à remercier sa sauveuse, elle ne pouvait pas juste dire merci et partir comme si elle lui avait juste ramassé un truc qu'elle aurait perdu dans la rue, là, c'était sa vie qu'elle lui avait sauvée ! Poison ne ménageait pas sa joie, enlaçant la jeune femme contre elle. Pas de pensée coquine ou autre sur le coup, juste la joie, rien de plus, même sis son corps disait le contraire, mais ça, ce n'était qu'à cause de cette salope qui pendait dans le cocon. Foutue salope ! Enfin, elle avait bien conscience que la situation pouvait gêner sa sauveuse, mais ce n'était qu'un détail, Poison passait beaucoup de temps à poil pour le travail donc dans d'autres circonstances, elle ne verrait pas le mal. Là, c'était plus spécial étant donné qu'elle a été droguée et qu'il a bien failli lui arrivée bien pire.

Même si la justicière venait à souligner le fait de porter des vêtements, car la police arriverait, mais avant de finir le bout de sa pensée, elle venait l'embrasser. Elle était loin de la repousser, vu les circonstances, c'était la moindre des choses. On pourrait la croire plus traumatisée, mais le danger était bien attachée et il n'attendait plus qu'à être livrée à la police alors un baiser, pour elle, ce serait comme une poignet de main. Même si elle se retira en s'excusant, Poison affichait un léger sourire en posant ses mains sur ses épaules.

« Ne t'excuse pas. Ce petit bisou, ce n'était qu'un millième de ce que je peux te devoir... Je te donnerais bien plus ce soir si c'est ce que tu veux. Tu sais, si tu n'aimes pas la police, je te propose de m'attendre chez moi, enfin, près de chez moi jusqu'à ce que je revienne. Y a bien un flic qui se fera une joie de me raccompagner ? »

Elle ne pouvait pas dire directement chez elle, même par effraction ou en lui donnant ses clés, son appartement n'était pas vide de vie, Virus était là, comme souvent, mais il y avait une autre personne arrivée depuis peu. Puis elle habitait sur le toit d'un immeuble, elle pouvait l'attendre sur la terrasse. Elle ignorait qui se cachait derrière ce masque, une fan sûrement, mais la connaissait-elle ? L'avait-elle déjà croisé ? Sincèrement, elle s'en fichait et elle ne voulait pas le savoir, ce n'était que sa sauveuse, son héroïne de la soirée. Poison se rapprochait d'elle, une main sur sa hanche, l'autre dans ses cheveux, elle venait lui offrir un baiser plus langoureux, plus doux et délicat. Il dura un certain moment avant qu'elle ne quitte ses lèvres.

« Celui-là ne compte pas pour ma dette, il était gratuit. File, ma jolie, je t'attends chez moi, d'accord ? Ne soit pas en retard surtout. »

Surtout si elle comptait lui montrer sa petite vie de famille, vu l'heure qu'il était, si Senko n'était pas couché, elle irait presque aussitôt que Poison aurait franchit la porte de son appart. La star s'écartait de la justicière en lui faisant un petit clin d’œil, lui donnant son adresse si nécessaire. Elle eut un dernier regard vers les deux salopes avant de ramasser ses vêtements pour les enfiler même si avec la gaule qu'elle se payait, enfiler son mini-short était loin d'être confortable, mais elle le devait, même si une bonne partie de la population savait à quoi ressemblait sa célèbre verge, ce n'était pas une raison.

« Au fait, ne le prends pas mal, mais... c'est quoi ton nom, ton pseudo enfin ? J'ai déjà lu rapidement des articles sur toi, mais je me suis jamais penchée dessus donc, je voudrais bien connaître le nom de ma nouvelle héroïne. »

La fan de Poison allait avoir Poison en guise de fan, un parfait équilibre à cela.

Était-il possible de jouir juste d’un simple baiser ? C’était là une grande question philosophique et sexuelle ! Et, si Spider-Woman se la posait, c’est parce que le baiser langoureux de Poison lui fit l’effet d’une bombe. Sa poitrine se relâcha, et elle sentit ses sphincters se relâcher, tandis que sa culotte s’humidifiait, non pas d’urine, mais d’une autre substance, témoignant sans doute de la grande frustration sexuelle de la jeune femme. Bien incapable de lutter contre le charisme d’une telle femme, Jessica répondit à son baiser, se crispant contre ce corps puissant, beau, élégant, athlétique, musclé… Et nu, délicieusement nu, avec une trique de tous les diables ! Inconsciemment, elle se frottait dessus, appuyant son bassin, s’imaginant déjà pomper cette queue, la sucer, ou… Ou la sentir en elle ! Une idée qui continua à la faire mouiller, et, tandis que le baiser se poursuivait, Spider-Woman était totalement balayée, remplacée par Jessica Witters, jeune adolescente en manque d’affection, et en manque de confiance en elle.

Oui, elle aurait pu embrasser ainsi cette femme jusqu’à ce que la police arrive. Leur baiser n’était rythmé que par les crissements de sa combinaison moulante en spandex et en latex sur le corps parfait de Poison. Sa main s’appuyait sur son épaule, et l’autre se crispa sur son dos, sentant sa longue chevelure. Jessica vivait un rêve éveillé, car elle s’était déjà imaginée tant de fois embrasser Poison ! Alors, certes, Poison l’avait embrassé lors de l’autographe, mais Jessica avait droit à un baiser beaucoup plus intense !

*Détache tes lèvres, elle va réaliser qui tu es ! C’est Poison, elle va reconnaître le goût de ta bouche !
Tu délires !
Fais-le, je te dis !
Mais je peux pas, c’est trop bon !!*

Elle soupirait longuement, et ce fut finalement Poison qui se redressa. Toute pantoise, toute émue, Jessica rougissait furieusement sous son masque, et avait soudain très chaud. Poison s’écarta alors, souriant lentement, et Jessica baissa la tête, émue.

« Je… Euh… O-Oui, d’accord, merci… »

Bredouille, elle en avait perdu ses mots ! Difficile de dire pour quoi elle remerciait Poison en ce moment, tant ses hormones étaient en feu. Celle-ci proposa de venir la voir chez elle, et lui indiqua l’adresse. Jessica déglutit encore, et, incapable de répondre, hocha la tête de haut en bas, ressentant surtout l’envie furieuse de se masturber.

« Je… O-Oui, très bien, très bien ! »

La démarche un peu raide, elle entendit alors les gyrophares en contrebas, et sursauta, avant de bondir dans la chambre, essayant aussi d’échapper à son trouble, ou à son regard glissant vers l’épaisse verge de Poison. Sur le lit, elle bondit sur la balustrade, et Poison lui demanda son nom.

Prête à bondir, Jessica se retourna alors, et répondit nerveusement, rapidement :

« C’est Jessica, et… Oh ! »

Elle écarquilla les yeux en réalisant son erreur !

*Mais quelle conne, c’est pas vrai !*

Se rattrapant rapidement, Jessica tenta de réparer sa bévue :

« N-Non, c’est Spider-Woman ! Jessica, c’est un surnom, le nom de ma sœur, euh… Enfin, c’est pas le m-mien ! Moi, c’est pas Jessica, c’est… Spider-Woman, votre fidèle protectrice ! »

Elle rougit encore, puis bondit alors par la fenêtre.

*Tu lui as vraiment donné ton prénom ? Comme ça, sans réfléchir ?
La ferme !*

Elle déploya un filament, et fila entre les gratte-ciel, mortifiée ! Jessica retourna chez elle, où elle se détendre en compagnie du GeoSlave de la maison.

L’esprit un peu moins en ébullition, elle comptait bien aller honorer par la suite ce rendez-vous !

C'était peut-être une routine pour elle de sauver des gens, mais c'était bien la première fois que Poison recevait de l'aide dans un moment si critique. Elle ne pouvait donc que remercier cette héroïne. Les forces de l'ordre pourraient bien lui en vouloir pour des raisons X ou Y, Poison la soutiendrait ! Elle serait même prête à la soutenir publiquement, mais elle ne voulait pas attirer l'attention sur ce qui venait de se passer, puis qui sait si cela lui ferait plaisir soudainement que tout le monde la soutienne ? Enfin, dans le sens où si Poison dit qu'elle est cool, tout le monde va la copier et se mettre en danger pour la rencontrer. Nulle crainte en tout cas de lui faire deviner qui était derrière ce masque, Poison embrassait tellement de fans qu'il était difficile de deviner qui c'était comme ça. Sauf si elle embrasse divinement bien ou qu'elle a une particularité dans la bouche ? Double langue ? Langue fourchue comme les reptiles ? Non, bah aucun risque alors. Mais avant de se séparer, étant donné que la police n'avait pas tarder, son héroïne partait, mais elle la retrouverait plus tard.

Mais avant ça, elle voulait savoir qui elle était ? Son super nom ? Spider-Woman donc... Très bien. Elle ne retenait pas son nom, qui, soit elle avait gober son excuse, soit elle n'a enregistrer que son véritable pseudo, mais en tout cas, Jessica, connais pas. De nouveau seule, elle remit sa tenue même si y a fort à parier que les flics avaient plus l'habitude de la voir à poil que comme ça, mais bon, question de principe. Pas la suite, elle expliqua tout. Le fait que ses gardes du corps avaient dû être assommées dans son dos, enlèvement, car selon elles, Poison leur avait volé un projet qui pour elles devait être juteux avec GéoCorps, une simple jalousie quoi. Puis la tentative de viol, de la vendre ou simplement la retenir pour elles. Si Poison en parlait à sa mère, jamais elles ne verraient la lumière du jour et bien que Miranda en entendrait parler tôt ou tard – peut-être le savait-elle déjà – Poison ne voulait pas la mêler à ça, elle était assez grande pour gérer ça. Puis évidemment le moment où Spider-Woman à débarquer de nul part pour la sauver, assommant facilement la première, la seconde, Poison l'avait aider pendant qu'elle lui avait détaché une de ses lanières.

Elle insistait bien sur le fait que l'héroïne l'avait aidé, après tout ce n'est pas Poison qui a engluer ses deux-là comme ça. Sinon, elles auraient été engluées d'une autre façon et certainement pas avec une si grosse quantité ! Pas en si peu de temps en tout cas. Pour la jeune femme, il était important que l'héroïne soit mentionnée comme sauveuse, aide, pas menace ou autre. Enfin, elle verra bien le rapport tôt ou tard, elle avait le bras long, comme sa mère, mais d'une façon différente. Tous les détails étaient là, et en cas de besoin, ils pouvaient la rappeler. Maintenant le tout régler, elle fut accompagnée au pied de son immeuble où elle y grimpa, prenant l'ascenseur pour rejoindre le dernier étage en se demandant si Spider Woman était déjà sur sa terrasse, cachée ? Ou bien pas encore là ? Passant la porte, elle trouva Virus dans le salon avec sa fille qui l'attendait et esquissa un sourire en la voyant arrivée. Depuis le temps, la trique de Poison était passée évidemment. Elle la serra contre elle, la soulevant pour la prendre dans ses bras.

« Il s'est passé quoi, Poison, tu en as mis du temps... »
« Je t'expliquerais plus tard... Maman est là, ma chérie... Pardon d'avoir été si longue. »

Poison profita un moment de ce câlin, serrant sa petite contre elle, baisant ses cheveux d'or en la gardant contre elle, elle voyait ses petites oreilles velue remuer sous le passage de sa main, son épaisse queue remuait elle aussi faiblement. Poison se dirigea vers la terrasse, ouvrant la baie vitrée en observant ce qui s'y passait... Était-elle là ?

« Tu peux sortir... »
« A qui tu parles ? »
« Une amie qui devait venir passer me voir... Du moins, si elle n'est pas en retard... »

Virus avait beau être aveugle, elle avait l'ouïe fine et n'avait rien entendue, mais après, avec l'inquiétude, la télévision qui fonctionnait, pas sûre qu'elle ai été si concentrée. Mais ici, tout en haut de cet immeuble ? Si ce serait à bord d'un hélicoptère ou une sorte de jet pack, pourquoi pas, mais ça se serait entendue quand même... Si en studio ou dans les films, Virus avait un bandeau autour des yeux et un accoutrement assez gothique, là, elle était chez Poison – qui était aussi plus ou moins chez elle aussi – et jouait la nounou alors elle abordait une tenue beaucoup plus classique à Uatis, détendue sans être dénudé et surtout, rien pour masquer ses yeux. De toute façon, le bandeau était purement esthétique, ce n'était pas ça qui lui bloquait la vue. Ça brisait le mythe, mais bon, il en était de même pour Poison, chez elle, elle n'était pas forcément serrée dans son mini-short avec une cravache à sa ceinture, elle portait des choses plus détendue pour se reposer. Mine de rien, Spider-woman était sur le point de rentrer dans la vie privée de Poison, l'envers du décor !

De fait, il faudrait attendre dès demain pour que tous les médias parlent de cette histoire, des fans hystériques qui avaient kidnappé et séquestré Poison dans le but de l’asservir. À Uatis, peu de choses restaient cachées, et les paparazzis n’étaient jamais très loin. Et Poison avait suscité un vif intérêt depuis son rapprochement avec Miranda Forge, une femme d’affaires à la réputation sulfureuse, même selon les critères uatéens, et à qui on prêtait des aspirations politiques. Dès demain, Miranda appellerait Poison à l’aube, et les médias afflueraient ensuite. Spider-Woman n’était pas forcément une justicière très connue, mais elle allait très vite le devenir.

Pour l’heure, la jeune adolescente se détendit donc avec la GeoSlave de la maison. Celle-ci s’appelait Dollie. Véritable majordome de maison, elle s’occupa des pulsions sexuelles de Jessica, la masturbant et l’embrassant. Dollie ne quittait jamais ses combinaisons moulantes, soit la combinaison blanche, soit la combinaison noire. Très souvent, c’était ses mères qui l’utilisaient, mais, quand les pulsions sexuelles de Jessica avaient commencé à jaillir, Dollie avait reçu pour mission de s’occuper de ça. En l’état, Jessica expliqua à Dollie qu’elle était de sortie ce soir avec une amie, avant de la remettre dans son sarcophage, là où la GeoSlave passait l’essentiel de son temps.

Remettant ensuite sa combinaison, Spider-Woman s’envola dans les airs, et rejoignit rapidement les beaux quartiers. Poison disposait d’un penthouse luxueux dans le centre-ville, au milieu de vastes buildings avec des panneaux multicolores au sol, et des projecteurs illuminant le ciel. Jessica se posa sur un panneau, et observa l’immeuble, puis compta le nombre d’étages, jusqu’à trouver celui de Poison. Elle bondit ensuite sur le mur. Ses mains y adhérèrent sans aucune difficulté, et elle escalada ensuite.

*Une soirée avec Poison, je n’arrive pas à y croire !*

Pourtant, elle l’avait mérité ! Sans elle, retrouver Poison aurait été très difficile, sauf à ce que la star dispose de puces de navigations ou de géolocalisation. Mais, même dans ce cas-là), il existait des logiciels permettant de les pirater. Continuant à grimper, Jessica rejoignit l’étage, avec une grande terrasse abritant une grande piscine, un claustras avec des transats, et plusieurs portes vitrées. L’une donnait sur une piscine d’intérieur, et une autre sur le salon principal.

*Woow, c’est géant, ici !*

Ne sachant pas trop ce qui allait se passer, la jeune femme se rapprocha de la porte-fenêtres menant au salon principal… Qui s’ouvrit brusquement. Elle s’avança donc, et posa nerveusement un doigt sur ses lèvres. Autant dire qu’on était très loin de la guerrière tueuse et badass qui avait bondi dans l’appartement des deux folles pour sauver Poison !

« Euh… Bonsoir ? Il y a… Il y a quelqu’un ? »

Et, tout en marchant, elle se dirigea vers le living room…

Après de telles événements, Poison était enfin chez elle et elle attendait plus que sa sauveuse pointe le bout de son nez pour faire un brin de présentation. Mais hélas, Spider-Woman semblait un peu en retard. Ou bien c'est elle qui était en avance ? Elle patienta un peu, mais rien, personne ne sortait de l'ombre, rien. Tant pis, elle n'allait pas la faire attendre plus longtemps. Elle ferma la porte-fenêtre avant de quitter le salon où elle commença à raconter ce qui était arrivé, parlant de ça à voix basse en plaquant les oreilles de sa fille. Elle finira sûrement par l'apprendre, mais pas question de la faire paniquer avant d'aller dormir. Depuis son arrivée, Senko dormait avec Poison, elle avait aussi pris l'habitude de boire une fiole le matin qui faisait naître du lait dans sa poitrine pour Senko, mais cette nuit, elle dormira avec Virus, Poison continuera le rituel le matin ou elle la rejoindra dans la nuit, au cas où sa sauveuse ne puisse pas dormir ici.

Poison avait beau ne pas trop s'y connaître en maternité, elle devait bien apprendre sur le tas. Au début, elle avait demandé conseil à sa mère, mais elle n'était pas la plus douée non plus, elle qui a laissé sa fille grandir sans être à ses côtés. Cependant, sa chienne avait grandi aux côtés de sa mère donc étant petite, ça a dû être plus ou moins un rôle de maman ? Miranda était perverse, mais elle s'en prenait pas aux gosses. Du coup, Poison s'était mise à lire des bouquins de jeunes mamans, de faire quelques petites choses pour Senko, dont le fait de se faire téter le matin, elle avait beau avoir cinq ans, elle continuait à téter le sein de sa mère, de son vivant. Puis étant une kitsune, elle se disait que chez les hybrides, c'était moins rare ce genre de chose que chez les humains. La jeune maman eut du mal à lui faire comprendre que cette nuit, c'était tata Virus qui dormait avec elle, mais elle lui avait dit qu'elle la rejoindrait plus tard, qu'elle devait finir un travail d'abord. Elle accepta, un peu à contrecœur. Poison avait du mal avec ce nouveau rôle, mais elle se rapprochait doucement, mais sûrement de sa fille.

Quittant sa chambre, elle se disait que peut-être demain elle passera plus de temps avec elle pour se faire pardonner ? Cependant, à peine eut-elle le temps de fermer la porte de la chambre de Senko qu'elle entendit une voix dans son dos. Sa sauveuse ! Poison avança rapidement vers le living-room pour la voir là, un peu comme un cheveu dans la soupe. Sa tenue la faisait très bien ressortir ici.

« Elle est là ! Un poil en retard, mais elle est là ! »

Poison s'avança vers elle, la prenant dans ses bras. Pas forcément de baiser, Poison avait une éternelle dette envers elle donc elle savait la remercier autrement qu'avec sa queue. Relâchant son étreinte, là, elle l'embrassa doucement, un rapide baiser avant de mieux observer sa tenue qui lui était familière...

« Dis donc, tu as bien recyclé mes anciens costumes, toi ? »

Quand elle disait « mes », ce n'était pas forcément porté par elle, mais cela apparaissait au moins dans ses films. Il n'était pas rare que Poison vende ce genre de chose pour diverses œuvres, à moins qu'elle savait que ça allait servir de nouveau pour une suite ou si elle voulait le garder pour un quelconque souvenir. Après, les gens en faisaient ce qu'ils voulaient, que ce soit comme avec elle ou conserver cela comme le saint Graal, ça ne la regarde pas. Au moins, ça lui allait bien. Avec les liens qu'elle avait avec sa mère, elle était sûre de pouvoir faire un costume plus résistant ou pratique, suffit de justifier cela pour un film, en faire plusieurs et un qui manque, ça ne se verra pas.

« J'ai cru que tu t'étais perdue, ou que tu avais été sauvé une autre personne. Du coup, tu l'a raté. »

Poison n'allait pas y retourner maintenant, Senko ne dormait pas encore. Peut-être quand elle sera sure qu'elle dort à point fermé. Elle lui en parlera plus tard, pour le moment, c'était un secret aussi gros que son lien avec Miranda Forge, elle avait réussi à cacher ce secret depuis une dizaine de jours. Eh oui, quand vous n'avez pas peur des paparazzis, que vous ne cachez rien, vous ne devenez plus une cible prioritaire. Mais forcément, bientôt, Senko devra aller à l'école et cela allait se savoir... Mais laissons là de côté pour le moment.

« Je te sers quelque chose à boire ? Thé, café, soda, bière ? »

Elle avait de tout, qu'elle n'hésite pas. La bière semblait pas trop conseillé, même masqué, elle lui semblait un poil jeune pour ça, ou bien elle était une très jeune adulte ? L'appartement de Poison était en soit grand, mais aussi normal, une décoration des plus banale. Ce n'est pas s'il y avait des affiches en grand de ses films ou autre, elle n'était pas narcissique à ce point. Et depuis l'arrivée de sa fille, elle avait retirer le peu de décoration liée à son métier, elle n'avait plus de ses récompenses en forme de bite en or, elle avait à la limite laisser ceux qui n'avait rien de sexuel, représentant une lettre, une caméra, ce n'était pas choquant. La seule chose qui semblait sortir du lot dans la décoration était une sorte de boite dans un coin de la pièce. Ce n'était pas une boite, c'était un petit autel où derrière, il y avait une photo de Mei, l'autre mère de Senko à qui elle faisait quelques prières le matin. Une coutume d'Edoras que Poison a jugé bon de lui laisser. Elle n'était pas un monstre pour lui retirer ça quand même. Mais comme l'autel était fermé, oui, ça lui donnait juste un air de grosse boite noir.

« Je te ferais un peu plus visiter après si tu veux. »

Il lui restait sa petite pièce secrète bien fermé à clé où elle avait rangé tout ce que Senko ne devait pas voir avec ses yeux innocents après tout. Ainsi que sa chambre, bien qu'elle n'avait rien d'offensant, c'était quand même le cœur de la maison de Poison.

C’était bien elle… Poison ! LA Poison ! La seule et unique Poison ! Jessica n’était pas non plus une groupie, mais… Et bien, quel adolescent n’aimait pas Poison ? Elle était forte, belle, autoritaire, indépendante, elle était même devenue l’amante de Miranda Forge ! Leur partenariat avait fait la tournée des médias, et on annonçait même (ce qui n’était qu’une rumeur) une saga cinématographique érotique entre les deux ! Si, dans bien des mondes, l’érotisme était discret, à Uatis, la pornographie était de mise. Il existait des cinémas spécialisés pour adultes, et même les cinémas standards disposaient d’ailes réservées aux projections pour adultes. Le sexe était envisagé librement, sans tabou, sans le péché originel qui pesait dessus.

Jessica rougit doucement, et frissonna quand Poison la câlina. Elle se frotta contre elle, et, même si Poison ne souhaitait pas l’embrasser spontanément, Jessica se hissa sur la pointe des pieds pour un petit baiser. Poison lui fit doucement remarquer qu’elle était en retard, et Jessica rougit doucement, tout en se demandant à qui elle faisait référence. Qui avait-elle raté ?

« Je… Désolée, euh… Je ne vais pas aussi vite que je le souhaiterai, et je pensais que tu préférerais que je passe par là, j’ai… J’ai dû escalader l’immeuble. »

Elle n’osa pas demander ce que Poison lui avait réservé, et la suivit. L’appartement comprenait un grand salon, et elle nota vite le décor très simple. Des tableaux de paysages, rien de très sexuel. Elle s’était attendue à plus d’exotisme et de sensualité de la part de la légendaire Poison ! Où rangeait-elle ses trophées ? Poison sembla alors remarquer que sa tenue était l’une de celles qu’elle avait jadis porté, ce qui fit encore rougir Jessica.

« Je… Oui, je ne savais pas quoi mettre… Tu sais, quand j’ai réalisé que j’avais des pouvoirs, je… Mes parents auraient détesté que je fasse ça… »

Curieusement, il était plus facile de se confier à Poison qu’à ses propres parents ! Celle-ci rejoignit le living room, avec plusieurs fauteuils rembourrés, et proposa des rafraîchissements à Jessica. La jeune femme la remercia, et demanda un simple jus de fruits. Elle avait déjà bu de la bière, mais cela lui montait un peu trop facilement à la tête ! Jessica la vit donc se déplacer, et repensa encore à sa combinaison.

Poison l’avait porté dans l’un de ses nombreux films, un film pas forcément très connu, où la caméra louchait sur ses formes très avantageuses. Perdue dans ses pensées, Jessica revint à elle quand Poison se rapprocha.

*Je suis vraiment chez elle, chez Poison…*

Elle frémit encore, et se pinça les lèvres, crispant ses mains gantées sur ses jambes. Poison revint ensuite la voir, et Jessica tenta des exercices de relaxation mentale, afin d’apaiser les battements frénétiques de son cœur. Poison proposa de la faire visiter ensuite, et la jeune justicière acquiesça doucement.

« C’est… C’est vraiment très gentil de votre part. »

Elle le pensait sincèrement. Tout en récupérant le jus de fruits, elle attendit un peu, but une ou deux gorgées, et, après quelques banalités, décida de laisser parler sa curiosité.

« Je… Tout à l’heure, quand… Quand vous m’avez serré dans vos bras, vous m’avez dit que j’ai raté quelqu’un. Je… Est-ce que… Est-ce que je pourrais savoir de qui il s’agit… Si vous le voulez bien ? » termina-t-elle d’une petite voix.

Spider Women était enfin chez elle, dans son appartement ! Là, Poison pourrait vraiment songer à la remercier. Oh, certes, le décor était loin de ressembler au genre de décors que tout le monde doit s'imaginer de la part d'une star du porno. Des statues sexuelles, des tableaux ou affiche de film très provocantes, bref, un endroit qui ressemblerait d'avantage à un sex-shop qu'à un appartement. Mais non, même avant l'arrivée de Senko, Poison n'était pas du genre à se jeter des fleurs au point de tout avoir à son imagine ou à celle de ses collègues ? Il y avait bien quelques petites choses qui aurait pu la représenter, elle ou ses performances, mais rien de bien méchant. Poison venait donc lui servir une canette de jus de fruit, même si depuis qu'elle avait sa fille, son frigo, et même ses placards avaient plus de choses enfantin, au naturel, Poison aimait beaucoup le jus d'orange alors sur ça au moins, ce n'était pas une chose qu'elle devait à sa fille.

« Détends-toi, ma belle, on est entre-nous alors tutoie-moi, okay ? »

Oui, inutile de vouvoyer, elle lui avait sauvé la vie après tout ! Même avec ses fans elle préférait se faire tutoyer alors pas de traitement de faveur avec elle, elle aussi devait la tutoyer. Surtout elle. Mais il est vrai que Poison l'avait fait venir aussi pour lui présenter quelqu'un à l'origine. L'héroïne n'avait pas que sauver Poison, une star qui, certes la disparition aurait bouleversé Otis, mais aussi la seule famille d'une gamine qui avait perdue sa mère récemment. Ce n'était pas rien. Senko ne dormait pas encore à cette heure et si elle y allait, elle allait vouloir que Poison reste avec elle... Surtout que maintenant qu'elle y pense, voir sa sauveuse arriver comme ça avec son masque, elle pourrait avoir peur ? C'était prudent d'éviter pour le moment, tant qu'elle ne sait pas si ça ira ? Elle regardait bien des dessins animé, certains venaient d'Edoras où ils étaient très friands de ce genre de chose avec des magical girl et compagnie. Poison en a tourné, et même jouer dans certains même si elle avait souvent le rôle de la méchante ou de la magical girl garçon manqué et badass. Enfin, le genre de film que sa fille ne devait pas regarder en tout cas.

Elle sortit son téléphone de sa poche et fit défiler certaines choses jusqu'à arriver aux photos. Elle lui montrait la photo d'une jeune kitsune blonde tenant dans les bras de Poison. À vue de nez, elle n'avait même pas cinq ans ou alors grand maximum. Elle n'était pas forcément souriante, et même Poison, elle cherchait à sourire, mais... on la sentait pas aussi à l'aise.

« Je voulais te présenter Senko. Actuellement l'un de mes plus grand secret ici-même. J'ai appris y a à peine dix jours que c'est ma fille... Je te passe les détails et la surprise, mais désormais, elle est sous mon aile. Ce soir, tu ne m'a pas juste sauvé, Spider, tu as évité à cette gamine de se retrouver orpheline... »

Poison avait grandi ainsi, elle savait que la vie d'orphelin, ce n'est pas si simple. C'est comme une animalerie, plus ça grandis, plus les parents en veulent pas. Alors Poison et son petit caractère, ça n'avait pas vraiment accrocher lorsque des parents cherchaient à avoir un gosse. Idem avec Virus. Une petite aveugle ? Très peu pour eux.

« Je sais bien que tôt ou tard, ça se saura que j'ai une fille, mais je préfère lui éviter ça pour le moment. Les paparazzis, tout ça... Ce soit, j'ai bien compris que des taré, y en as à tous les coins de rue et si on ne fait pas gaffe, ils peuvent réussir leur coup. Alors crois-moi, celui ou celle qui s’approchera d'elle ou non, je me fous de foutre en l'air ma carrière, il se relèvera pas de sitôt ! »

Même si demain, Poison prenait sa retraite, elle pourrait vivre le restant de ses jours à dilapider son pognon, il en restera bien assez à sa mort.

« Mais voilà, depuis plus d'une semaine déjà, je dois jongler entre mon quotidien et mes devoirs de mamans. Virus est là pour m'aider, mais elle ne sera pas toujours là, elle a aussi sa vie. Bientôt, elle ira à l'école, ça lui fera du bien de voir d'autres mômes. Mais quand moi ou Virus on sera trop occupée, je devrais tout faire pour la récupérer au plus vite ou que je sois sûre qu'elle soit entre de bonnes-mains... Tu ne connaîtrais pas une de tes amies qui voudrais jouer les baby-sitters par hasard ? Si elle assure, crois-moi qu'elle sera la baby-sitter la mieux payer de cette ville. »

Ça, c'est sûr ! Enfin, si le travail est impec aussi sinon, il ne faut pas compter que sur la paie. Dans le pire des cas, sa mère avait sûrement un ou deux contacts qui pourrait jouer ce rôle, mais... Si on pouvait éviter d'avoir une baby-sitter qui se plaint d'être en retard, car Miranda l'a appelé, car elle voulait vite lui prendre le cul, ça l'arrange ! Elle n'avait rien contre Miranda, au contraire elle aimait plutôt bien sa mère, mais voilà, cette femme ou cette fille, devra s'occuper de sa gosse pendant qu'elle était débordé ou en retard, il ne faut pas la confier à n'importe qui. Bien que Poison avait d'autres idées que parler de sa fille en la faisant venir ici, elle ne pouvait pas nier que désormais elle devait aussi penser à elle et pas seulement à sa propre personne.

La surprise de Spider-Woman fut de taille quand elle apprit que Poison avait… Une fille ! Très nerveuse, Jessica était comme une sorte de groupie face à son idole. Alors, il était peut-être délicat de parler « d’idole » en désignant une star du porno, mais il y avait pourtant de ça ! Poison l’intimidait, mais ce n’était pas spécialement à elle, c’était… C’était juste la timidité de Jessica qui refaisait surface ! Difficile de croire qu’elle était vraiment chez Poison ! Mais c’était bien elle, oui, la célèbre actrice, la star uatéenne ! Ah, comment ne pas être impressionnée par son charisme, par sa stature ? Elle s’imposait naturellement, spontanément, sans chercher à faire quoi que ce soit, et surprit donc Jessica en lui parlant de Senko.

Jessica crut au début à une fille adoptive, vu que Senko était une petite kitsune, mais c’était visiblement plus compliqué que ça. Senko était la fille biologique de Poison, qui avait pris sur elle de l’éduquer. Jessica nota rapidement que Senko avait un regard triste, et de grandes difficultés à sourire. Il ne fallait pas être grand clerc pour deviner en elle une grande fragilité.  Que Poison ait réussi à dissimuler ça aux paparazzis était une grande première, et Jessica se sentit étrangement très flattée de connaître ce secret : Poison avait une fille !

« Poison, je… Je ne sais pas quoi dire… »

Pourquoi lui montrer ça ? L’actrice expliqua que c’était parce que Jessica l’avait sauvé d’un mauvais pas, et qu’elle avait donc permis le maintien de la relation entre Senko et Poison. Certes… Mais Jessica avait toujours du mal à se voir comme une grande super-héroïne. Confuse, elle ne savait pas quoi dire, donc, et bredouilla malgré tout quelques mots :

« Je… Elle est vraiment très mignonne. Vous… Euh… Tu as de la chance ! »

Jessica n’osait pas lui demander ce que Senko avait vécu, même si elle en avait malheureusement une petite idée, au vu du fait qu’elle ne souriait pas. La vie pouvait parfois se montrer très cruelle, surtout avec les jeunes enfants ! Jessica ne voulait pas en savoir plus, respectant la souffrance silencieuse de Poison.

L’actrice la sortit de ses songes en lui indiquant qu’elle cherchait une baby-sitter. Le tout était de trouver une femme discrète ! Jessica rougit encore en se pinçant brièvement les lèvres. Si elle connaissait une baby-sitter… À la vérité, oui !

« Et bien… Euh… À vrai dire, il y a bien quelqu’un qui pourrait le faire… »

Jessica se redressa alors, et se rapprocha de Poison, avant de lui sourire.

« Moi… Tu peux me faire confiance pour garder des secrets, je ne dirai rien à personne ! »

De toute façon, il y avait fort à parier que, ce soir, Poison apprendrait l’identité de Jessica…

Spider-woman pouvait se sentir honoré en effet, ils n'étaient pas nombreux, en effet, les personnes à connaître ce secret pour le moment. Virus, évidemment, Miranda, sa mère, et quelques rares personnes, mais bien que cela se saura bientôt, Poison voulait la préserver autant que possible des paparazzis et autres personnes du même genre. D'ordinaire, elle n'avait rien contre eux, sa personne étant photographié ou interviewer, ça passe, pas sa fille. Surtout qu'elle était encore fragile moralement alors elle ne voulait pas qu'en quête de buzz, ses diots lui fasse plus de mal. Elle qui s'entendait si bien avec tout le monde, elle risque de resserrer certains boulons, surtout avec la soirée qu'elle venait de passer. Alors oui, Senko était mignonne et elle avait de la chance, mais cette « chance » lui étant soudainement tombé dessus, elle devait apprendre à faire avec et à lui rendre la vie plus facile, mais ce n'était pas une chose si simple pour le moment. Du jour au lendemain, Poison devait devenir une Maman, ce n'est pas la chose la plus simple à réalisé après tout.

Se tournant vers elle pour trouver une baby-sitter, elle se disait que dans son entourage, elle devait bien avoir une ou deux amies voulant se faire un peu d'argent en travaillant légalement et sans dérapage pour Poison à condition de garder un certain secret. Effectivement, elle avait bien une personne à proposer, elle-même ? La réponse surprit un peu Poison qui haussa un sourcil. Dans un sens, elle voulait bien lui faire confiance, mais sincèrement, elle n'avait pas proposer ça pour la prendre dans ce rôle. Elle venait prendre sa main, la tirant vers elle, quitte à la faire s’asseoir sur ses cuisses.

« Tu es bien mignonne, ma chérie, mais je ne voudrais pas te priver d'aider d'autres personnes. Et aussi à te montrer sans ton masque. Autant je me fiche de qui se cache derrière, mais sans te vexer, j'ai peur que tu n'effraies ma fille si tu portes ce masque. »

Dit-elle en gloussant. Elle ne voulait pas être méchante, mais si elle lui avait montré une photo et non sa fille dans sa chambre, c'est de peur que dans le noir, voir l'héroïne comme ça puisse l'effrayer. Elle n'irait pas tenter le diable. Posée sur elle, Poison lui caressa une des cuisses en al regardant dans ses grands yeux blancs. Sentir cette sensation sous sa main, que de souvenirs, et même sans penser au film d'où il était tiré, le latex et le cuir, c'était si commun à Uatis.

« Tu me diras, je te retiendrais qu'une petite partie de la soirée si ça arriverais, après, tu seras libre de venir aider les autres en ville... ou à rester un petit peu avec nous. »

Du moins, si Poison rentre tard et que Senko dors déjà, elle pourrait bien donner un autre bonus en nature à la jolie héroïne. Mais avant de laisser parler sa queue et ses envies, Poison devait s'assurer d'une chose capitale, car si elle devait l'engager, c'était pour Senko avant tout, pas pour elle...

« Tu t'y connais au moins en gosse ? Senko à beau être sage, j'espère aussi dans un sens que tu sauras mieux t'y prendre que moi pour qu'elle sourit un peu plus et soit heureuse comme une petite fille de son âge. »

C'était son souhait de maman. Poison avait beau faire des efforts, ça payait que doucement pour le moment.

« Car pour une fois, si je dois engager quelqu'un, ce n'est pas parce qu'elle a de beaux seins ou un joli petit cul, mais bien parce qu'elle a des compétences que je n'ai pas, que je ne maîtrise pas encore. Alors ? Tu t'en sens capable ? »

Poison avait beau faire preuve de douceur, sur ce détail, elle voulait quelqu'un faisant un minimum l'affaire, au moins autant qu'elle.

Jessica était très sérieuse ! Elle savait que Poison lui avait confié un grand secret en lui apprenant être mère. Jessica était un peu comme une groupie face à son idole. En soi, ce n’était pas de l’amour, même si ça y ressemblait, mais une sorte de mouvement frénétique, d’adoration, comme tous ces fans qui adoraient leurs chanteurs, au point de s’habiller comme eux, de s’identifier totalement à eux, et d’attendre plusieurs jours avant un concert en posant leurs tentes. Oui, Jessica aurait volontiers été capable d’attendre plusieurs jours si Poison faisait un jour une sorte de grand spectacle érotique. La femme était véritablement une superstar uatéenne, qui avait couché avec toutes les classes sociales : les pauvres, les riches, les politiciens, les militaires… Sa queue avait défoncé de nombreuses chattes et perforé de nombreux culs, et, si la perspective de Senko arrachait un peu Jessica à ses pensées peu chastes, quand la main de Poison caressa sa cuisse, elle frémit encore, se pinçant les lèvres.

Poison étudiait sa proposition, et Jessica ne tarda pas à lui répondre :

« Je pourrais retirer mon masque juste pour elle, alors… »

Ceci étant dit, Poison n’aurait sans aucun doute pas grand-chose à faire pour que Jessica ôte également son masque. Elle étudia ensuite ses autres phrases, et réfléchit un peu.

« Ben, j’ai déjà surveillé des enfants, tu sais… Généralement, je fais des cabrioles pour eux, ils aiment ça… Et… Euh… Je ne devrais peut-être pas dire ça à une mère, mais… Enfin, ils adorent généralement quand je les mets la tête en bas et que je les secoue. »

Elle rougit confusément sous son masque. Veiller sur l’enfant de Poison serait pour elle était assurément central, d’autant que cela la rapprocherait encore de la superbe star.

« Tu sais, je dois déjà veiller sur des enfants, mais c’est à la périphérie de la ville. Ici, avec toutes ces baies vitrées, je pourrais patrouiller bien plus facilement, et… Veiller sur ta fille, ce serait vraiment un immense honneur pour moi ! »

Jessica était totalement sincère en disant cela, et on pouvait d’ailleurs voir ses yeux s’illuminer derrière son masque à cette idée.

« Je pourrais lui faire une balançoire en toile, ils adorent ça, généralement… Ou l’aider à grimper sur le mur… »

Cela semblait tout à fait réalisable. Il était difficile de dire à l’avance si cela allait marcher, mais Jessica comptait bien faire de son mieux !

« Et, euh… Je ne verrai aucun problème à rester davantage avec vous… »

Spider-Woman avoua ça en rougissant furieusement !

Assise sur ses cuisses, Poison caressait la jambe de Jessica, observant ses grands yeux blancs, se fichant bien de la personne derrière le masque. Elle avait sauvé sa vie, elle était maintenant fan de Spider woman. Mais si cette dernière voulait veiller sur sa fille, elle va lui demander bien plus que lors de ses auditions. Là, il n'était pas question de savoir son CV sexuel, de voir si elle avait un beau cul, si le bruit qu'il faisait quand on le claquait était délicieux à entendre ou autre, non, plus sérieuse et commun, elle demandait à savoir son expérience auprès des jeunes gens. Certes, elle parlait de ses talents, mais soulignés le fait que les enfants aimaient se faire secouer la tête en bas, ce n'était pas le genre de chose qu'un parent cherchait pour veiller sur la chair de sa chair... Cela se voyait à la petite grimace de la star face à cet aveu. Jessica continua, précisant le fait qu'elle surveillait aussi des enfants, plus éloigné et qu'ici, ce serait plus simple de patrouiller.

« Mais tu sais que je recherche juste une fille pour veiller sur Senko, pas une héroïne qui pourrait soulever une voiture. »

Sinon, elle lui aurait directement demandé si elle voulait de ce job. Car c'est bien gentil de vouloir lui faire une balançoire ou la faire grimper aux murs, mais elle voulait une baby-sitters plus classique qui saura juste veiller sur elle et s'amuser avec elle si besoin. Pas besoin d'en faire des tonnes, elle voulait juste une personne capable de ça, pas quelqu'un qui pourrait jongler avec trois tronçonneuses à la fois. Poison continua de caresser la cuisse de la jeune femme, remontant vers sa hanche pour la presser un peu plus contre elle.

« On pourrait toujours faire jour ou deux d'essai ? D'abord avec moi, puis après, seule ? Bien sûr, il va de soi qu'au début, je te laisserais sous surveillance des caméras, que je vois comment tu te débrouilles. »

Elle avait beau avoir une certaine confiance déjà envers la jeune héroïne, il fallait qu'elle jauge ses capacités à surveiller sa fille malgré tout. Sa main remontait doucement, ses hanches, suivant le contour de l'un de ses seins, puis son cou, et enfin sa joue, une des rares parcelles de peau que Poison pouvait caresser.

« Mais avant de voir ensemble comment tu pourrais t'en sortir face à ma fille, il est temps que je te remercie comme il se doit de m'avoir sauvé la vie, non ? »

Elle avait eu qu'un très léger avant-goût de tout cela après avoir calmé ses deux folles. Bien que là, ce soit encore un baiser, ce fut Poison qui prit les devants cette fois, embrassant tendrement l'héroïne, sa main venant caresser sa nuque pour la maintenir au plus près. Sa seconde main restait près de sa hanche qu'elle caressait doucement. Poison, c'était l'autorité, une femme de caractère qui posait littéralement ses couilles sur la table en cravachant la joue de celui ou celle à qui ça ne plaît pas ! Mais hors caméra, c'était une femme en or, prête à satisfaire ses fans qui voulaient un autographe, un selfie, un petit clip vidéo pour crâner devant les copines, son succès était amplement mérité. Mais pour le moment, Poison restait au placard, et Shirley s'occupait de son invitée. Rien ne l'empêchera de reprendre son rôle, mais pas tout de suite. Si folie, il doit y avoir, ce sera dans sa chambre, insonorisée, là, elles risquent de réveiller Senko et Virus.

Rompant le baiser, Jessica pouvait sûrement sentir une légère bosse taper sous sa fesse, elle était assise sur ses cuisses après tout. Poison revenait lui caresser le visage, tenant son menton entre deux doigts, plongeant son regard dans ses grands yeux blancs.

« Dis-moi ce qui te plairait, ma mignonne... Ce soir, je suis rien qu'à toi, pour te faire plaisir... et réalisé tous tes fantasmes. »

Enfin, tous... Tous ceux où il n'y avait que Poison, car si son rêve était un gang-bang avec tout un casting porno cinq étoiles, ça serait compliqué à mettre en place aussi rapidement !

Tout d’un coup, l’idée d’être la baby-sitter de l’enfant de Poison, ça l’excitait furieusement ! Mais elle devait tout de même se calmer, ou Poison risquait de la prendre pour une folle… Mais pouvoir partager l’intimité de Poison, qui était à ses yeux une rock star, une égérie, ça n’avait pas de prix ! Cependant, ses propos étaient un peu maladroits, car elle parlait sous l’effet de l’excitation. Là, assise contre Poison, à sentir son odeur, ses jambes, Spider-Woman était littéralement surexcitée ! Ses formes voluptueuses lui donnaient envie, mais Poison finit par lui donner plusieurs jours d’essai. Jessica sourit alors de toutes ses dents, et hocha la tête :

« Oh, crois-moi, tu ne le regretteras pas ! Ta fille va m’adorer ! »

Elle en était absolument sûre ! Oh oui ! Certes, elle avait l’air d’une folle en ce moment, mais elle était sincère ! Elle ferait du mieux qu’elle pouvait, et sa fille ne pourrait plus se passer d’elle, elle pleurerait quand Jessica ne serait pas là  pour réclamer sa présence… Ouais ! Jessica était sûre de son coup, et elle sourit donc, avant de revenir à des préoccupations plus prosaïques quand Poison, de sa vie irrésistible, évoqua sa « récompense ». Après tout, si elle était venue là, ce n’était pas pour parler du bébé à l’origine, mais pour sa récompense afin de l’avoir sauvé. Tandis que Jessica se mit à rougir, retrouvant sa timidité naturelle, elle se demanda furtivement qui pouvait être l’autre parent du bébé, la personne que Poison avait engrossée. Avait-elle une femme ? Jessica ne discernait pourtant aucune alliance, rien à ses doigts… Quels autres secrets Poison avait-elle encore en stock ? Mais une chose à la fois, Spider-Woman avait déjà acquis un sacré scoop ! Quelque chose qui aurait peut-être pu la rendre riche, mais qu’elle comptait bien garder pour elle-même, comme une sorte de secret intime, le genre d’informations qu’on ne partageait qu’aux gens de confiance. Jessica était donc privilégiée, et cette seule donnée suffisait à faire joyeusement battre son petit cœur !

La jeune femme se pinça donc les lèvres, et se pencha ensuite. La main de Poison se posa sur sa tête, et, ensemble, elles vinrent partager un long et sensuel baiser. Soupirant longuement, Jessica se pressa contre elle, et enfonça sa langue dans la bouche de sa partenaire, venant jouer avec elle. Le contact était très agréable, et elle se positionna un peu, de manière à se lover contre le corps de l’actrice. Son dos se mit à frissonner quand Poison y passa sa main, caressant cette zone le long de la colonne vertébrale. Au fur et à mesure que les deux femmes s’embrassaient, Jessica eut un nouveau frisson en sentant une bosse se former contre ses cuisses.

*C’est… C’est sa verge !*

Elle rougit encore en le réalisant, et le doux baiser se termina. Un baiser magnifique, qui l’amena à se mordiller doucement les lèvres, et qui, à sa manière, l’aida aussi à se détendre. Son cœur remua plus lentement dans sa poitrine, et elle sourit délicatement, croisant le regard de la femme. Son hôte lui demanda alors ce qu’elle souhaitait faire, avec cette voix douce, posée, empreinte d’une forme de fermeté apaisante et calme.

Jessica soupira faiblement, peinant à remettre de l’ordre dans ses pensées, toute excitée par ce baiser.

« Je… Je… »

Elle se racla la gorge, rougissant encore un peu, et caressa les épaules solides de Poison, s’installant à califourchon sur elle. Ses seins l’élançaient douloureusement, et ses tétons étaient bien dressés, ce qu’elle réalisa à ce moment, ses tétons caressant alors ceux de Poison. Elle se pinça encore les lèvres, et consentit finalement à lui répondre :

« Je veux que tu me fasses l’amour très fort, P-Poison… En… En me dominant, comme tu sais si bien le faire… Je veux s-sentir toute ta fougue tandis que tu me prends absolument partout, et que tu ne m’épargnes rien… »

C’était ce qu’on pouvait appeler un sympathique programme, et c’était bien là tout ce qu’elle voulait !