Prologue : de l'existence des armes-dieux.
Bien que ce ne soit pas le sujet principal de ce volume, je me dois de commencer par parler des armes-dieux, dans la mesure où Shakti est l'actuelle porteuse de l'une des plus fameuses.
Bien que peu courants, ces artefacts sont devenus relativement connus de par leur influence et surtout des actes, souvent terribles, accomplis par leurs porteurs.
Même si le mystère de leurs origines n'a toujours pas été percé, et qu'il suscite les hypothèses les plus invraisemblables, nous avons tout de même pu rassembler quelques faits sur lesquels nous n'avons plus de doute :
-ce que nous appelons "armes-dieux" sont des armes de mêlée ou des boucliers entièrement ou partiellement fait de métal
-ces objets sont dotés d'une conscience propre avec ses propres pensées et désirs
-cette conscience s'exprime par télépathie avec son porteur, même si dans de rares cas, l'objet est doté d'une bouche (à défaut de meilleur terme), lui permettant de communiquer avec de tierces personnes
-l'arme-dieu crée un lien symbiotique avec son porteur, car celle-ci cherche désespérément à ressentir diverses sensations par l'intermédiaire du porteur, le poussant à accomplir divers actes afin que ces besoins soient remplis
-la relation étant symbiotique, et non parasitaire, le porteur bénéficie en retour de divers pouvoirs octroyés par l'arme-dieu. Ces pouvoirs sont vraisemblablement de nature magique et utilisables même si le porteur n'a aucune formation ou affinité pour la magie.
-l'arme s'attache réellement à son porteur et refuse donc d'offrir ses pouvoirs à quelqu'un d'autre à moins que le porteur ne soit mort ou qu'il offre volontairement l'arme à quelqu'un d'autre.
La vie de Shakti, porteuse d'arme-dieu, par Emilius Mercex, professeur à l'université de Lumen.
Comme beaucoup d'autres érudits, je me suis intéressé aux histoires sur les porteurs, compilant racontars et rumeurs à leurs sujets, mais j'ai eu l'immense chance de pouvoir côtoyer l'une d'entre eux sans finir impliqué dans une sanglante bataille où mon savoir encyclopédique n'aurai sans doute servi à rien et aurai sûrement tristement fini.
L'un de mes étudiants, dont je tairai le nom mais que je remercie infiniment, m'a un jour informé qu'une farouche demoiselle en possession d'une arme-dieu se désaltérait dans l'une des tavernes du port. Ne voulant pas perdre une telle occasion, je fonçais aussitôt jusqu'à l'établissement susmentionné et put effectivement constater que l'information était exacte.
Une jeune femme particulièrement athlétique, à la longue chevelure rousse qui aurait eu bien besoin d'être entretenue, semblait vouloir s'acharner à vider les réserves d'alcool de l'endroit au vu des nombreuses chopes vides qui encombraient sa table.
Il se trouvait que la donzelle était de bonne humeur et je pus l'approcher sans souci, surtout lorsque je proposais de régler son ardoise pour la soirée en échange de quelques confidences (je profite de ces lignes pour expliquer à nouveau à l'économat de l'université qu'il s'agissait bien là de frais professionnels et que j'en souhaite vivement le remboursement).
Shakti est originaire des jungles de Zerrikania. Comme toutes les personnes venant de cette région, elle reste particulièrement discrète sur ses origines exactes mais elle admet tout de même être la fille d'un important chef de tribu. La vie difficile dans la région à tendance à forger des individus particulièrement rudes et on peut supposer que le fait de grandir au sein d'un peuple que nous autres civilisés considérons comme barbares doit amplifier le phénomène et c'est de toute évidence le cas avec Shakti, bien que je déconseille fortement à quiconque la croiserai de la traiter de primitive sous peine de se risquer à une mort prématurée et particulièrement violente.
Au cours de nos échanges, et malgré les brumes de l'alcool qui m'envahissaient mais ne semblaient pas avoir prise sur elle, Shakti m'appris que c'est peu avant sa quinzaine qu'elle fit la découverte de son arme, une immense épée bâtarde répondant au nom de Girish. Il m'a fallu promettre de payer également pour les trois individus qui finiraient la nuit dans son lit (et encore une fois j'insiste sur le fait qu'il s'agit de frais professionnels dont j'exige le remboursement) pour que la jeune femme accepte de m'en dire plus sur leur rencontre.
Apparemment elle menait un petit groupe d'éclaireurs dans l'exploration d'une des nombreuses ruines qui jonchent sa jungle quand l'évènement eu lieu. L'expédition s'est retrouvée décimée par une horde de morts-vivants et Shakti n'a eu la vie sauve que parce qu'elle eu la bonne idée de se saisir d'une épée trouvée au cœur des ruines. Il s'agissait bien évidemment de Girish qui était ravi de trouver une nouvelle porteuse après des siècles de sommeil. Les exceptionnelles capacités apportées par l'arme-dieu ont permis à Shakti de se débarrasser de la cohorte de zombis et de ramener les rares survivants jusqu'au camp de la tribu.
La possession d'une relique telle que Girish aurai pu faire d'elle la reine de la tribu et la pousser à les emmener les siens dans une sanglante campagne de conquête, mais elle préfère partir chercher l'aventure dans d'autres contrées.
Je n'ai malheureusement pas pu, pour des raisons évidentes, échanger directement avec Girish, mais j'ai appris par l'intermédiaire de sa porteuse qu'il estime à un bon millénaire son attente dans les ruines de Zerikania. Shakti m'a aussi confiée qu'il acceptait parfois de lui parler d'un lointain passé qu'il aurai connu mais, à mon grand regret il ne tient pas à ce que ce savoir soit partagé avec d'autres personnes que sa porteuse. Une telle somme de connaissances sur le passé de notre monde, par quelqu'un ayant vécu à cette époque, est proprement inestimable et j'incite donc mes confrères à se mettre à la recherche d'autres porteurs d'armes-dieux dans l'espoir d'obtenir quelque témoignage exploitable.
Pour en revenir au sujet principal de notre chronique, Shakti est donc partie de sa jungle natale, son nouveau compagnon à la ceinture. Ses talents guerriers, rehaussés par les pouvoirs de l'arme, lui ont permis de survivre et de briller au sein d'unités mercenaires dans divers engagements. Bien qu'on lui proposa plusieurs fois de se retrouver à la tête d'unités de guerre, elle refusa systématiquement, ne cherchant ni l'or ni la gloire, mais simplement le frisson du combat et la satisfaction des divers plaisirs de la chair.
Elle m'a confirmé son désir de rester un bon moment au sein de notre belle ville, celle-ci lui offrant son lot de combats et de divertissements qu'elle et son arme recherchent avec ardeur. Je peux dire sans l'ombre d'un soupçon qu'il sera fort intéressant de la garder à l'oeil, ses frasques risquant de figurer parmi les grandes histoires de notre monde.
Shakti, 1m75 de muscles pour 90kg de finesse. Une grande rousse aux yeux bleus, à la peau tannée par une vie au grand air et qui ne prend que peu soin de son apparence (cheveux emmêlés le plus souvent, hygiène corporelle relative). Elle prend par contre soin à dessiner sur son corps et son visage des symboles guerriers relatifs à sa tribu, aussi bien pour être reconnue des siens que pour effrayer ses ennemis. Pas du tout portée sur l'artisanat et préférant la mobilité et le confort plutôt que la protection, elle ne porte généralement que des vêtements de peau et de cuir, en plus ou moins bon état, les remplaçant que lorsque nécessité fait loi. Même si elle est solidement charpentée, plus que la majorité des femmes et que beaucoup d'hommes, elle reste une humaine et c'est la symbiose avec son épée qui la rend réellement surhumaine... et lui a fait pousser entre les cuisses une choses habituellement réservée aux hommes.
Girish, une grande épée bâtarde au comportement d'adolescent. Forgée dans un métal étrange et couverte de runes d'une langue aujourd'hui oubliée, sa garde et son pommeau évoquent des ossements humains. Sa personnalité est simple, elle veut avant tout s'amuser, que ce soit par la bataille, la nourriture et l'alcool ou le sexe, le tout bien sûr par l'intermédiaire de sa porteuse qui partage totalement cette conception de la vie, faisant que les deux s'entendent comme larrons en foire et ne sont pas prêts de s'abandonner.
Ce qui rend Girish si importante, outre sa personnalité, c'est bien sûr les pouvoirs qu'elle offre à Shakti lorsqu'elle est à proximité : force surhumaine, réflexes améliorés, constitution d'acier et surtout, son plus terrifiant est sa capacité à boire les âmes de ses victimes afin de se recharger et d'en faire profiter sa porteuse.
Bien que ce ne soit pas le sujet principal de ce volume, je me dois de commencer par parler des armes-dieux, dans la mesure où Shakti est l'actuelle porteuse de l'une des plus fameuses.
Bien que peu courants, ces artefacts sont devenus relativement connus de par leur influence et surtout des actes, souvent terribles, accomplis par leurs porteurs.
Même si le mystère de leurs origines n'a toujours pas été percé, et qu'il suscite les hypothèses les plus invraisemblables, nous avons tout de même pu rassembler quelques faits sur lesquels nous n'avons plus de doute :
-ce que nous appelons "armes-dieux" sont des armes de mêlée ou des boucliers entièrement ou partiellement fait de métal
-ces objets sont dotés d'une conscience propre avec ses propres pensées et désirs
-cette conscience s'exprime par télépathie avec son porteur, même si dans de rares cas, l'objet est doté d'une bouche (à défaut de meilleur terme), lui permettant de communiquer avec de tierces personnes
-l'arme-dieu crée un lien symbiotique avec son porteur, car celle-ci cherche désespérément à ressentir diverses sensations par l'intermédiaire du porteur, le poussant à accomplir divers actes afin que ces besoins soient remplis
-la relation étant symbiotique, et non parasitaire, le porteur bénéficie en retour de divers pouvoirs octroyés par l'arme-dieu. Ces pouvoirs sont vraisemblablement de nature magique et utilisables même si le porteur n'a aucune formation ou affinité pour la magie.
-l'arme s'attache réellement à son porteur et refuse donc d'offrir ses pouvoirs à quelqu'un d'autre à moins que le porteur ne soit mort ou qu'il offre volontairement l'arme à quelqu'un d'autre.
La vie de Shakti, porteuse d'arme-dieu, par Emilius Mercex, professeur à l'université de Lumen.
Comme beaucoup d'autres érudits, je me suis intéressé aux histoires sur les porteurs, compilant racontars et rumeurs à leurs sujets, mais j'ai eu l'immense chance de pouvoir côtoyer l'une d'entre eux sans finir impliqué dans une sanglante bataille où mon savoir encyclopédique n'aurai sans doute servi à rien et aurai sûrement tristement fini.
L'un de mes étudiants, dont je tairai le nom mais que je remercie infiniment, m'a un jour informé qu'une farouche demoiselle en possession d'une arme-dieu se désaltérait dans l'une des tavernes du port. Ne voulant pas perdre une telle occasion, je fonçais aussitôt jusqu'à l'établissement susmentionné et put effectivement constater que l'information était exacte.
Une jeune femme particulièrement athlétique, à la longue chevelure rousse qui aurait eu bien besoin d'être entretenue, semblait vouloir s'acharner à vider les réserves d'alcool de l'endroit au vu des nombreuses chopes vides qui encombraient sa table.
Il se trouvait que la donzelle était de bonne humeur et je pus l'approcher sans souci, surtout lorsque je proposais de régler son ardoise pour la soirée en échange de quelques confidences (je profite de ces lignes pour expliquer à nouveau à l'économat de l'université qu'il s'agissait bien là de frais professionnels et que j'en souhaite vivement le remboursement).
Shakti est originaire des jungles de Zerrikania. Comme toutes les personnes venant de cette région, elle reste particulièrement discrète sur ses origines exactes mais elle admet tout de même être la fille d'un important chef de tribu. La vie difficile dans la région à tendance à forger des individus particulièrement rudes et on peut supposer que le fait de grandir au sein d'un peuple que nous autres civilisés considérons comme barbares doit amplifier le phénomène et c'est de toute évidence le cas avec Shakti, bien que je déconseille fortement à quiconque la croiserai de la traiter de primitive sous peine de se risquer à une mort prématurée et particulièrement violente.
Au cours de nos échanges, et malgré les brumes de l'alcool qui m'envahissaient mais ne semblaient pas avoir prise sur elle, Shakti m'appris que c'est peu avant sa quinzaine qu'elle fit la découverte de son arme, une immense épée bâtarde répondant au nom de Girish. Il m'a fallu promettre de payer également pour les trois individus qui finiraient la nuit dans son lit (et encore une fois j'insiste sur le fait qu'il s'agit de frais professionnels dont j'exige le remboursement) pour que la jeune femme accepte de m'en dire plus sur leur rencontre.
Apparemment elle menait un petit groupe d'éclaireurs dans l'exploration d'une des nombreuses ruines qui jonchent sa jungle quand l'évènement eu lieu. L'expédition s'est retrouvée décimée par une horde de morts-vivants et Shakti n'a eu la vie sauve que parce qu'elle eu la bonne idée de se saisir d'une épée trouvée au cœur des ruines. Il s'agissait bien évidemment de Girish qui était ravi de trouver une nouvelle porteuse après des siècles de sommeil. Les exceptionnelles capacités apportées par l'arme-dieu ont permis à Shakti de se débarrasser de la cohorte de zombis et de ramener les rares survivants jusqu'au camp de la tribu.
La possession d'une relique telle que Girish aurai pu faire d'elle la reine de la tribu et la pousser à les emmener les siens dans une sanglante campagne de conquête, mais elle préfère partir chercher l'aventure dans d'autres contrées.
Je n'ai malheureusement pas pu, pour des raisons évidentes, échanger directement avec Girish, mais j'ai appris par l'intermédiaire de sa porteuse qu'il estime à un bon millénaire son attente dans les ruines de Zerikania. Shakti m'a aussi confiée qu'il acceptait parfois de lui parler d'un lointain passé qu'il aurai connu mais, à mon grand regret il ne tient pas à ce que ce savoir soit partagé avec d'autres personnes que sa porteuse. Une telle somme de connaissances sur le passé de notre monde, par quelqu'un ayant vécu à cette époque, est proprement inestimable et j'incite donc mes confrères à se mettre à la recherche d'autres porteurs d'armes-dieux dans l'espoir d'obtenir quelque témoignage exploitable.
Pour en revenir au sujet principal de notre chronique, Shakti est donc partie de sa jungle natale, son nouveau compagnon à la ceinture. Ses talents guerriers, rehaussés par les pouvoirs de l'arme, lui ont permis de survivre et de briller au sein d'unités mercenaires dans divers engagements. Bien qu'on lui proposa plusieurs fois de se retrouver à la tête d'unités de guerre, elle refusa systématiquement, ne cherchant ni l'or ni la gloire, mais simplement le frisson du combat et la satisfaction des divers plaisirs de la chair.
Elle m'a confirmé son désir de rester un bon moment au sein de notre belle ville, celle-ci lui offrant son lot de combats et de divertissements qu'elle et son arme recherchent avec ardeur. Je peux dire sans l'ombre d'un soupçon qu'il sera fort intéressant de la garder à l'oeil, ses frasques risquant de figurer parmi les grandes histoires de notre monde.
Shakti, 1m75 de muscles pour 90kg de finesse. Une grande rousse aux yeux bleus, à la peau tannée par une vie au grand air et qui ne prend que peu soin de son apparence (cheveux emmêlés le plus souvent, hygiène corporelle relative). Elle prend par contre soin à dessiner sur son corps et son visage des symboles guerriers relatifs à sa tribu, aussi bien pour être reconnue des siens que pour effrayer ses ennemis. Pas du tout portée sur l'artisanat et préférant la mobilité et le confort plutôt que la protection, elle ne porte généralement que des vêtements de peau et de cuir, en plus ou moins bon état, les remplaçant que lorsque nécessité fait loi. Même si elle est solidement charpentée, plus que la majorité des femmes et que beaucoup d'hommes, elle reste une humaine et c'est la symbiose avec son épée qui la rend réellement surhumaine... et lui a fait pousser entre les cuisses une choses habituellement réservée aux hommes.
Girish, une grande épée bâtarde au comportement d'adolescent. Forgée dans un métal étrange et couverte de runes d'une langue aujourd'hui oubliée, sa garde et son pommeau évoquent des ossements humains. Sa personnalité est simple, elle veut avant tout s'amuser, que ce soit par la bataille, la nourriture et l'alcool ou le sexe, le tout bien sûr par l'intermédiaire de sa porteuse qui partage totalement cette conception de la vie, faisant que les deux s'entendent comme larrons en foire et ne sont pas prêts de s'abandonner.
Ce qui rend Girish si importante, outre sa personnalité, c'est bien sûr les pouvoirs qu'elle offre à Shakti lorsqu'elle est à proximité : force surhumaine, réflexes améliorés, constitution d'acier et surtout, son plus terrifiant est sa capacité à boire les âmes de ses victimes afin de se recharger et d'en faire profiter sa porteuse.