LE CLAN VRISK’SKAR
I/ Généralités et scission du Clan Viscarion
Il fut un temps où le Clan Viscarion se retrouva au cœur d’une bataille où anges et démons luttèrent les uns contre les autres. Un temps où le Clan Viscarion s’exila pour se mêler à la populace. Mais une partie du clan originel sembla tout simplement disparaitre de la surface de Terra. Ce fut la vérité. Un aller direct en Enfer dans une ville démone.
Les orgueilleux et arrogants Viscarion ne se laissèrent pas mater. Ils luttèrent quitte à se faire décimer petit à petit sous la violence démoniaque. Les hommes furent torturés. Les femmes furent violées. Mais les Viscarion étaient résilients et ne courbèrent jamais définitivement l’échine. Seule la fatigue et la perte de conscience étaient de réels raisons de courber.
Les générations se succédèrent. Il ne restait plus beaucoup de Viscarion quand les premières alliances se forgèrent dans de solides poignées de mains. Les démons adoraient que les Viscarion baisent et se reproduisent entre eux. « Pour la pureté de notre race » ne cessaient-ils de répéter. Les démons riaient à gorge déployée devant tant de débauche et de perversité. Et cette faculté à être ignifuge. Les Viscarion n’étaient rien d’autre que des démons sous force humaine. Et cela commença à plaire.
II/Création du Clan Vrisk’Skar
Sorti de leurs geôles, le Clan Viscarion eut d’abord le droit d’être enfermé dans un vaste bâtiment et de s’y mouvoir comme bon leur entendait. C’était une cage dorée. Une fausse liberté. Ils n’étaient rien de moins que les animaux domestiqués des démons. Mais pour le Clan Viscarion, c’était le début d’un renouveau. Ils n’avaient plus de fer aux poignets et aux chevilles. Ils pouvaient manger et boire comme bon leur semblait. Et si le terrain au-dehors de leur nouvelle demeure était très loin d’être verdoyante, il y avait suffisamment d’espace pour s’y exercer. Malgré une haute muraille en pierre de lave.
Avec le passage du temps, le nom de leur clan se transforma peu à peu. La diction démoniaque écorchant régulièrement « Viscarion » pour que de nombreuses années plus tard, cela devienne « Vrisk’Skar ». Bien plus rugueux à l’oreille. Bien plus démoniaque.
III/Orgueil et Nnezz : l’alliance entre un Vrisk’Skar et une Reine
Orgueil Vrisk’Skar est un homme séduisant. De larges épaules. Un magnétisme naturel. Une aura d’autorité silencieuse. De longs cheveux argentés, signe de la pureté du sang Viscarion. Son insensibilité aux flammes des Enfers étant le second signe. Cet homme, conception d’un frère et de sa sœur, inceste traditionnel des antiques Viscarion devenu Vrisk’Skar, supporte de moins en moins sa captivité. Certes, la première prison a depuis longtemps fait place a l’ensemble d’un quartier dans une grande ville démoniaque. Mais cela reste une cage dorée. Et Orgueil se sent l’âme d’un conquérant. Une soif de vengeance pulse dans ses veines. Les légendes familiales parlent d’un autre monde. Son instinct le pousse à y retourner. A reprendre ce qu’on leur a volé. Dans une famille qui se reproduit entre eux via d’occasionnels orgies, la notion de propriété possède un autre sens. Le passage de plusieurs générations n’efface pas les drames du passé. Ce qui était à eux voilà un temps que personne n’a compté est toujours à eux. Et Orgueil se fait le héraut de cette reconquête.
Patiemment, il a posé pavé après pavé pour se faire une route entre lui et son objectif. S’il entendait l’expression de la Terre, à savoir que « l’Enfer est pavé de bonnes intentions », il en rirait à gorge déployée. Qu’a donc fait Auguste ? Il a charmé la Reine de ce Cercle des Enfers. La légende voulant que cette Reine soit le fruit d’une expérimentation. La fille de la lave démoniaque et d’une ancienne déité en armure. Plus qu’un démon, certains lui trouvent des airs d’élémentaire. Mais peu importe la nature exacte de la Reine Nnezz. Car il est indéniable que son ascension au trône repose sur ses seules violentes compétences. Un culte naquit pour elle. Pour la « fille aux yeux de glace ». Ce regard qui plonge la majorité dans un malaise. Orgueil y a vu sa première officielle conquête. Il a pris la Reine pour un territoire et non une créature. Cette démone au corps de pseudo lave. A l’organisme si brûlant que ces les verges de ces amants finissaient tous avec des brûlures à plusieurs degrés. Mais lui, Orgueil, et son sang Vrisk’Skar la prise sans un sourire et sans un cri de douleur. Cet homme si impassible au regard si projeté vers le futur. La Reine Nnezz a éprouvé alors des sentiments nouveaux. Le reste ne fut qu’une question de temps avant que l’histoire officialise ce couple improbable. La solidité de leurs liens étant devenu aussi épaisse que les massives chaînes qui retenaient les terribles titans.
IV/Un dragon vole où il lui plait
Orgueil Vrisk’Skar n’arrivait pas à rester sagement enfermé. Il fallait qu’il explore. La ville démone n’avait déjà plus de secrets pour lui. Il avait noué des contacts. Il avait tué des ennemis. Il avait baisé des succubes. Il avait fait tout ce qu’il avait à faire. Mais rien ne le contentait. Il lui en fallait davantage. Alors il sortit de la ville pour explorer le vaste désert.
Combien de paysages grandioses découvrit-il ? Le désert était bien davantage qu’une infinité de sable. Il offrait à celui qui s’y intéressait une terre d’émerveillement. Ici, le sable était encore cailloux et la matière était si dense qu’elle donnait naissance à des falaises. Etait-ce le vent qui les creusait, donnant la sensation de faire vague à des vagues géantes qui n’attendaient qu’un claquement de doigt pour se remettre en mouvement et tout avaler ? Toujours était-il qu’Orgueil découvrit une première porte. Immense. Titanesque. Relatif, littéralement, à de véritables démons. Il explora ce lieu à l’abri du soleil brûlant mais ne découvrit rien. Ce lieu avait été pillé encore et encore.
Il aurait pu rentrer. Faire marche arrière et retrouver la tiédasse fraîcheur d’où il dormait dans le même lit avec sa sœur. Mais Orgueil n’était pas satisfait. La faim en lui le poussait à affronter l’inconnu. Une partie de son esprit était même préparée à mourir si ce devait être le prix pour une vraie liberté. Alors il poussa son exploration dans le désert. Le sable qui était alors dans des tons rouges progressa vers des tons jaunes. C’était subtil. Et il y avait ces soleils, toujours présents, l’éblouissant et l’affaiblissant. Quand soudain il découvrit ce qui n’était pas un mirage mais un trou. Il glissa. Trébucha contre les roches. En sang, affaibli, il passa sous cet œil de pierre qui le regarda et s’enfonça à l’intérieur de la terre.
Est-qu’il délirait ? Ce vaste labyrinthe… qui ne servait à rien. Il y avait un chemin infini qui filait tout droit jusqu’à une montagne posée sur le fil de l’horizon. Dans un état second, Orgueil poursuivit. Il trébucha une fois, deux fois, dix fois, cent fois… Mais il se relevait toujours.
Il la trouva. C’était si étrange. C’était la première fois de sa vie qu’il découvrait un paysage si bleu. La froid le faisait trembler. A moins que ce n’était la faim et les griffes de la mort enserrées sur sa nuque ?... Il lui faisait face, à cette porte immense et absurde. Une construction de pierre posée sur un désert infini. Orgueil ne comprenait pas. La présence de ces arbres. De ce cours d’eau. Cette humidité dans l’air… Et cette lumière qui irradiait de cette porte… Il traversa et sut qu’il avait trouvé un passage vers la terre ancestrale du Clan Viscarion.
V/Le Démon-Dragon de Bronze
Les corps des Vrisk’Skar étaient dépourvus de la faculté à utiliser la magie. Malgré leur survie puis leur vie dans un Cercle en Enfer : ils demeuraient les êtres humains qu’ils avaient toujours été. Une limitation qui ne plut pas à Orgueil. Alors il joua de son temps et de son influence pour s’intéresser à la magie démoniaque. Il se mit en contact avec des prêtres des profondeurs. Avec des expérimentateurs enchaînés. Il partit en quête pour ramener des grimoires oubliés.
Et il fut une nuit où tous ses efforts payèrent. Dans une caverne de sacrifice, Orgueil baisait la Reine Nnezz devant une unité spéciale composée par le Vrisk’Skar. Un ensemble de vieux sages, de fous sans peur et d’engeances démoniaques. Ils baisaient. La pudeur était superflue. Les regards étaient même excitants. De toute manière, seule Orgueil pouvait s’enfoncer dans l’intimité infernale de la Reine et en ressortir sans une seule blessure. Ça avait déjà rendu folle Nnezz en voulant le tromper sans succès.
Reine Nnezz : « Vas-y. Bouge le morceau de métal au niveau de mon sein. Plus fort. Sois plus violent, mon époux ! HAN ! Oui, c’est bon. »
Ils baisaient. Leurs corps se touchèrent. Ventre contre ventre, ils commencèrent alors à fondre l’un dans l’autre. Littéralement. C’était comme si le corps de la Reine redevenait magma originel. Très vite, il n’y avait plus ni Orgueil Vrisk’Skar ni la Reine Nnezz.
Chaque membre de l’unité spéciale posa genou à terre face à la créature qui les toisait de toute sa domination naturelle. Une nouvelle créature était née. Un être guerrier de cauchemar. Une créature d’écailles commandant aux éclairs. Il ne faisait pas bon traîner en cette nuit. Le ciel était si sombre que les ténèbres semblaient sur le point de chuter, d’éclabousser et d’engloutir les terribles brasiers des Enfers. Des éclairs crépitaient timidement tels de timides feux follets dans un cimetière. Jusqu’à ce que le Démon-Dragon de Bronze sorte de la caverne de sacrifice et prenne son envol de ses deux puissantes ailes draconiques. Alors les éclairs, la foudre et le tonnerre donnèrent leur premier concert assourdissant et destructeur.
VI/Aujourd’hui
« Viens, ma brûlante. Allons explorer ce nouveau monde. »
Orgueil pris la main de la Reine Nnezz et entremêla ses doigts dans ceux cuirassés de sa belle. Calmement, il marchait pour refermer son poing sur ce monde. Ce n’était plus qu’une question de temps avant qu’il soit sien.
Annexe 1 : Portraits de famille
Paresse Vrisk’Skar. Elle est la sœur d’Orgueil. Et aussi son amante. Paresse est une magnifique femme qui brille par sa froideur dans le Cercle de l’Enfer où elle vit. Si le corps est chaud quand un homme ou un démon abuse de son corps sans lui demander son consentement : ses yeux sont aussi froids que la mort. Paresse ne se plaint jamais. Qu’on la violente ou la viole, elle reste toujours impassible. Comme si elle était ailleurs. Comme si la vie ne représentait rien et attendait les merveilles de l’après-vie. Mais Paresse est également dépourvue de la volonté de se suicider. Alors elle continue à vivre jour après jour.
Hématite Vrisk’Skar. C’est le frère jumeau de Jumelle. Lui aussi est aussi froid et dépourvue de volonté. Mais comme la pierre précieuse, les coups de fouet portés contre sa peau grise trace des sillons rouge sang. A la vue de son propre sang, Hématite brille alors d’un regard grenat. L’excitation monte alors crescendo. A un point tel que s’il n’est pas arrêté avant l’instant fatidique, il ne distingue plus ses alliés de ses ennemis. Il a déjà tué au moins un Vrisk’Skar…
Samkiel Vrisk’Skar. C’est le frère cadet. Celui qui a délaissé les âmes pour les mots. Il passe énormément de temps à lire et à s’instruire. Il aime instiller le doute. Troubler. Manipuler est une de ses activités favorites. Tout comme corrompre et rassembler. Il pourrait briller s’il parvenait à trouver un Dieu ou une Déesse à servir. Attention, membre du Clan Vrisk’Skar, il ne faut pas commettre l’erreur de le sous-estimer. Samkiel a un corps entraîné et a appris à tuer. Il le fallait pour ne pas périr sous les coups de ses frères Orgueil et Hématite.
Tsuki Vrisk’Skar. Elle est la cousine d’Orgueil. Excellente bretteuse. Peu d’adversaires, du Clan Vrisk’Skar ou de la ville des démons, sont capables de rivaliser avec elle. Elle est également connue pour sa perversion à baiser avec les démons. Plus que cela, à enfanter avec eux. Ce qui signifie appauvrir la lignée originelle. Pour cela, Tsuki est mal jugée par le reste de son Clan. C’est pour cette raison qu’elle n’habite plus avec le reste du Clan mais dans un bâtiment à part. Depuis ce jour, son endroit de vie est devenu dojo où elle transmet son savoir martial. Notamment à ses deux filles qui ont perdus la couleur argentée de leurs cheveux pour une crinière de feu. Pas littéralement. Elles sont rousses.
Salomé Glasya-Labolas. Elle est la fille de Tsuki Vrisk’Skar et du démon Glasya-Labolas. C’est donc une bâtarde du Clan. Elle est la sœur aînée. Comme sa mère, c’est une féroce guerrière.
Damnée Glasya-Labolas. Elle est la fille de Tsuki Vrisk’Skar et du démon Glasya-Labolas. C’est donc une bâtarde du Clan. Elle est la sœur cadette.
Glasya-Labolas ou Caacrinolas. (citation provenant du grimoire Wiki >)Grand président aux enfers, il commande trente-six légions et apparait sous la forme d'un chien doté d'ailes de griffon. Il prédit l'avenir, apporte la connaissance des arts libéraux et peut rendre l'homme invisible.
I/ Généralités et scission du Clan Viscarion
Il fut un temps où le Clan Viscarion se retrouva au cœur d’une bataille où anges et démons luttèrent les uns contre les autres. Un temps où le Clan Viscarion s’exila pour se mêler à la populace. Mais une partie du clan originel sembla tout simplement disparaitre de la surface de Terra. Ce fut la vérité. Un aller direct en Enfer dans une ville démone.
Les orgueilleux et arrogants Viscarion ne se laissèrent pas mater. Ils luttèrent quitte à se faire décimer petit à petit sous la violence démoniaque. Les hommes furent torturés. Les femmes furent violées. Mais les Viscarion étaient résilients et ne courbèrent jamais définitivement l’échine. Seule la fatigue et la perte de conscience étaient de réels raisons de courber.
Les générations se succédèrent. Il ne restait plus beaucoup de Viscarion quand les premières alliances se forgèrent dans de solides poignées de mains. Les démons adoraient que les Viscarion baisent et se reproduisent entre eux. « Pour la pureté de notre race » ne cessaient-ils de répéter. Les démons riaient à gorge déployée devant tant de débauche et de perversité. Et cette faculté à être ignifuge. Les Viscarion n’étaient rien d’autre que des démons sous force humaine. Et cela commença à plaire.
II/Création du Clan Vrisk’Skar
Sorti de leurs geôles, le Clan Viscarion eut d’abord le droit d’être enfermé dans un vaste bâtiment et de s’y mouvoir comme bon leur entendait. C’était une cage dorée. Une fausse liberté. Ils n’étaient rien de moins que les animaux domestiqués des démons. Mais pour le Clan Viscarion, c’était le début d’un renouveau. Ils n’avaient plus de fer aux poignets et aux chevilles. Ils pouvaient manger et boire comme bon leur semblait. Et si le terrain au-dehors de leur nouvelle demeure était très loin d’être verdoyante, il y avait suffisamment d’espace pour s’y exercer. Malgré une haute muraille en pierre de lave.
Avec le passage du temps, le nom de leur clan se transforma peu à peu. La diction démoniaque écorchant régulièrement « Viscarion » pour que de nombreuses années plus tard, cela devienne « Vrisk’Skar ». Bien plus rugueux à l’oreille. Bien plus démoniaque.
III/Orgueil et Nnezz : l’alliance entre un Vrisk’Skar et une Reine
Orgueil Vrisk’Skar est un homme séduisant. De larges épaules. Un magnétisme naturel. Une aura d’autorité silencieuse. De longs cheveux argentés, signe de la pureté du sang Viscarion. Son insensibilité aux flammes des Enfers étant le second signe. Cet homme, conception d’un frère et de sa sœur, inceste traditionnel des antiques Viscarion devenu Vrisk’Skar, supporte de moins en moins sa captivité. Certes, la première prison a depuis longtemps fait place a l’ensemble d’un quartier dans une grande ville démoniaque. Mais cela reste une cage dorée. Et Orgueil se sent l’âme d’un conquérant. Une soif de vengeance pulse dans ses veines. Les légendes familiales parlent d’un autre monde. Son instinct le pousse à y retourner. A reprendre ce qu’on leur a volé. Dans une famille qui se reproduit entre eux via d’occasionnels orgies, la notion de propriété possède un autre sens. Le passage de plusieurs générations n’efface pas les drames du passé. Ce qui était à eux voilà un temps que personne n’a compté est toujours à eux. Et Orgueil se fait le héraut de cette reconquête.
Patiemment, il a posé pavé après pavé pour se faire une route entre lui et son objectif. S’il entendait l’expression de la Terre, à savoir que « l’Enfer est pavé de bonnes intentions », il en rirait à gorge déployée. Qu’a donc fait Auguste ? Il a charmé la Reine de ce Cercle des Enfers. La légende voulant que cette Reine soit le fruit d’une expérimentation. La fille de la lave démoniaque et d’une ancienne déité en armure. Plus qu’un démon, certains lui trouvent des airs d’élémentaire. Mais peu importe la nature exacte de la Reine Nnezz. Car il est indéniable que son ascension au trône repose sur ses seules violentes compétences. Un culte naquit pour elle. Pour la « fille aux yeux de glace ». Ce regard qui plonge la majorité dans un malaise. Orgueil y a vu sa première officielle conquête. Il a pris la Reine pour un territoire et non une créature. Cette démone au corps de pseudo lave. A l’organisme si brûlant que ces les verges de ces amants finissaient tous avec des brûlures à plusieurs degrés. Mais lui, Orgueil, et son sang Vrisk’Skar la prise sans un sourire et sans un cri de douleur. Cet homme si impassible au regard si projeté vers le futur. La Reine Nnezz a éprouvé alors des sentiments nouveaux. Le reste ne fut qu’une question de temps avant que l’histoire officialise ce couple improbable. La solidité de leurs liens étant devenu aussi épaisse que les massives chaînes qui retenaient les terribles titans.
IV/Un dragon vole où il lui plait
Orgueil Vrisk’Skar n’arrivait pas à rester sagement enfermé. Il fallait qu’il explore. La ville démone n’avait déjà plus de secrets pour lui. Il avait noué des contacts. Il avait tué des ennemis. Il avait baisé des succubes. Il avait fait tout ce qu’il avait à faire. Mais rien ne le contentait. Il lui en fallait davantage. Alors il sortit de la ville pour explorer le vaste désert.
Combien de paysages grandioses découvrit-il ? Le désert était bien davantage qu’une infinité de sable. Il offrait à celui qui s’y intéressait une terre d’émerveillement. Ici, le sable était encore cailloux et la matière était si dense qu’elle donnait naissance à des falaises. Etait-ce le vent qui les creusait, donnant la sensation de faire vague à des vagues géantes qui n’attendaient qu’un claquement de doigt pour se remettre en mouvement et tout avaler ? Toujours était-il qu’Orgueil découvrit une première porte. Immense. Titanesque. Relatif, littéralement, à de véritables démons. Il explora ce lieu à l’abri du soleil brûlant mais ne découvrit rien. Ce lieu avait été pillé encore et encore.
Il aurait pu rentrer. Faire marche arrière et retrouver la tiédasse fraîcheur d’où il dormait dans le même lit avec sa sœur. Mais Orgueil n’était pas satisfait. La faim en lui le poussait à affronter l’inconnu. Une partie de son esprit était même préparée à mourir si ce devait être le prix pour une vraie liberté. Alors il poussa son exploration dans le désert. Le sable qui était alors dans des tons rouges progressa vers des tons jaunes. C’était subtil. Et il y avait ces soleils, toujours présents, l’éblouissant et l’affaiblissant. Quand soudain il découvrit ce qui n’était pas un mirage mais un trou. Il glissa. Trébucha contre les roches. En sang, affaibli, il passa sous cet œil de pierre qui le regarda et s’enfonça à l’intérieur de la terre.
Est-qu’il délirait ? Ce vaste labyrinthe… qui ne servait à rien. Il y avait un chemin infini qui filait tout droit jusqu’à une montagne posée sur le fil de l’horizon. Dans un état second, Orgueil poursuivit. Il trébucha une fois, deux fois, dix fois, cent fois… Mais il se relevait toujours.
Il la trouva. C’était si étrange. C’était la première fois de sa vie qu’il découvrait un paysage si bleu. La froid le faisait trembler. A moins que ce n’était la faim et les griffes de la mort enserrées sur sa nuque ?... Il lui faisait face, à cette porte immense et absurde. Une construction de pierre posée sur un désert infini. Orgueil ne comprenait pas. La présence de ces arbres. De ce cours d’eau. Cette humidité dans l’air… Et cette lumière qui irradiait de cette porte… Il traversa et sut qu’il avait trouvé un passage vers la terre ancestrale du Clan Viscarion.
V/Le Démon-Dragon de Bronze
Les corps des Vrisk’Skar étaient dépourvus de la faculté à utiliser la magie. Malgré leur survie puis leur vie dans un Cercle en Enfer : ils demeuraient les êtres humains qu’ils avaient toujours été. Une limitation qui ne plut pas à Orgueil. Alors il joua de son temps et de son influence pour s’intéresser à la magie démoniaque. Il se mit en contact avec des prêtres des profondeurs. Avec des expérimentateurs enchaînés. Il partit en quête pour ramener des grimoires oubliés.
Et il fut une nuit où tous ses efforts payèrent. Dans une caverne de sacrifice, Orgueil baisait la Reine Nnezz devant une unité spéciale composée par le Vrisk’Skar. Un ensemble de vieux sages, de fous sans peur et d’engeances démoniaques. Ils baisaient. La pudeur était superflue. Les regards étaient même excitants. De toute manière, seule Orgueil pouvait s’enfoncer dans l’intimité infernale de la Reine et en ressortir sans une seule blessure. Ça avait déjà rendu folle Nnezz en voulant le tromper sans succès.
Reine Nnezz : « Vas-y. Bouge le morceau de métal au niveau de mon sein. Plus fort. Sois plus violent, mon époux ! HAN ! Oui, c’est bon. »
Ils baisaient. Leurs corps se touchèrent. Ventre contre ventre, ils commencèrent alors à fondre l’un dans l’autre. Littéralement. C’était comme si le corps de la Reine redevenait magma originel. Très vite, il n’y avait plus ni Orgueil Vrisk’Skar ni la Reine Nnezz.
Chaque membre de l’unité spéciale posa genou à terre face à la créature qui les toisait de toute sa domination naturelle. Une nouvelle créature était née. Un être guerrier de cauchemar. Une créature d’écailles commandant aux éclairs. Il ne faisait pas bon traîner en cette nuit. Le ciel était si sombre que les ténèbres semblaient sur le point de chuter, d’éclabousser et d’engloutir les terribles brasiers des Enfers. Des éclairs crépitaient timidement tels de timides feux follets dans un cimetière. Jusqu’à ce que le Démon-Dragon de Bronze sorte de la caverne de sacrifice et prenne son envol de ses deux puissantes ailes draconiques. Alors les éclairs, la foudre et le tonnerre donnèrent leur premier concert assourdissant et destructeur.
VI/Aujourd’hui
« Viens, ma brûlante. Allons explorer ce nouveau monde. »
Orgueil pris la main de la Reine Nnezz et entremêla ses doigts dans ceux cuirassés de sa belle. Calmement, il marchait pour refermer son poing sur ce monde. Ce n’était plus qu’une question de temps avant qu’il soit sien.
Annexe 1 : Portraits de famille
Paresse Vrisk’Skar. Elle est la sœur d’Orgueil. Et aussi son amante. Paresse est une magnifique femme qui brille par sa froideur dans le Cercle de l’Enfer où elle vit. Si le corps est chaud quand un homme ou un démon abuse de son corps sans lui demander son consentement : ses yeux sont aussi froids que la mort. Paresse ne se plaint jamais. Qu’on la violente ou la viole, elle reste toujours impassible. Comme si elle était ailleurs. Comme si la vie ne représentait rien et attendait les merveilles de l’après-vie. Mais Paresse est également dépourvue de la volonté de se suicider. Alors elle continue à vivre jour après jour.
Hématite Vrisk’Skar. C’est le frère jumeau de Jumelle. Lui aussi est aussi froid et dépourvue de volonté. Mais comme la pierre précieuse, les coups de fouet portés contre sa peau grise trace des sillons rouge sang. A la vue de son propre sang, Hématite brille alors d’un regard grenat. L’excitation monte alors crescendo. A un point tel que s’il n’est pas arrêté avant l’instant fatidique, il ne distingue plus ses alliés de ses ennemis. Il a déjà tué au moins un Vrisk’Skar…
Samkiel Vrisk’Skar. C’est le frère cadet. Celui qui a délaissé les âmes pour les mots. Il passe énormément de temps à lire et à s’instruire. Il aime instiller le doute. Troubler. Manipuler est une de ses activités favorites. Tout comme corrompre et rassembler. Il pourrait briller s’il parvenait à trouver un Dieu ou une Déesse à servir. Attention, membre du Clan Vrisk’Skar, il ne faut pas commettre l’erreur de le sous-estimer. Samkiel a un corps entraîné et a appris à tuer. Il le fallait pour ne pas périr sous les coups de ses frères Orgueil et Hématite.
Tsuki Vrisk’Skar. Elle est la cousine d’Orgueil. Excellente bretteuse. Peu d’adversaires, du Clan Vrisk’Skar ou de la ville des démons, sont capables de rivaliser avec elle. Elle est également connue pour sa perversion à baiser avec les démons. Plus que cela, à enfanter avec eux. Ce qui signifie appauvrir la lignée originelle. Pour cela, Tsuki est mal jugée par le reste de son Clan. C’est pour cette raison qu’elle n’habite plus avec le reste du Clan mais dans un bâtiment à part. Depuis ce jour, son endroit de vie est devenu dojo où elle transmet son savoir martial. Notamment à ses deux filles qui ont perdus la couleur argentée de leurs cheveux pour une crinière de feu. Pas littéralement. Elles sont rousses.
Salomé Glasya-Labolas. Elle est la fille de Tsuki Vrisk’Skar et du démon Glasya-Labolas. C’est donc une bâtarde du Clan. Elle est la sœur aînée. Comme sa mère, c’est une féroce guerrière.
Damnée Glasya-Labolas. Elle est la fille de Tsuki Vrisk’Skar et du démon Glasya-Labolas. C’est donc une bâtarde du Clan. Elle est la sœur cadette.
Glasya-Labolas ou Caacrinolas. (citation provenant du grimoire Wiki >)Grand président aux enfers, il commande trente-six légions et apparait sous la forme d'un chien doté d'ailes de griffon. Il prédit l'avenir, apporte la connaissance des arts libéraux et peut rendre l'homme invisible.
