The Multiversity

Le studio de The Multiverse Talkshow était baigné dans une lumière scintillante, les projecteurs projetant des éclats d'étoiles sur le décor somptueux. L'atmosphère était électrisante, emplie d'une excitation palpable, alors que les spectateurs de tous les horizons du multivers attendaient avec impatience l'apparition de l'invitée de la soirée. César Flickerman se tenait au centre de la scène, un sourire éclatant illuminant son visage alors qu'il se préparait à accueillir une légende vivante.

La musique d’introduction résonnait dans le studio, entraînante et pleine de vivacité. César se pencha légèrement en avant, prêt à dévoiler la plus grande star que l'émission ait jamais reçue.

"Mesdames et Messieurs, chers spectateurs de tous les coins du multivers, ce soir nous avions le privilège d’accueillir une véritable icône. Elle n'est pas seulement la plus grande star que nous ayons jamais vue, mais également l'impératrice de l'Empire de Mijak. Préparez-vous à être émerveillés par la beauté et le charisme de la délicieuse Melinda Warren !"

Les applaudissements et les acclamations éclatèrent, remplissant le studio d'une vague sonore d'admiration. Les lumières s’éteignirent brièvement, plongeant le public dans une attente fébrile. Lorsque les projecteurs se rallumèrent, Melinda Warren fit son entrée sur scène. Sa présence était envoûtante, et chaque pas qu'elle faisait semblait être empreint d'une grâce majestueuse. Elle portait une robe d'une élégance irréelle, qui semblait presque flotter autour d'elle.

César s'approcha d'elle avec une révérence respectueuse, tendant la main avec un sourire chaleureux et l’invitant à s’asseoir. Prenant place, César se saisit de sa tablette, ou il pouvait notamment voir les statistiques de popularité de ses invités. Y’a pas à dire, Mélinda battait tous les records.

« Mélinda, vous êtes la plus grosse star du Multivers, avec plus de 80 RPs en cours. C’est du jamais vu sur TM, vous surclassez tout le monde ».

César fit une pause avant de reprendre :

« Cependant, sous le regard de certains, vous seriez… comment dire ? Surcotée... Alors, etes vous surcotée, Mélinda ?»

Le ton était donné, et le bal venait de commencer. Mais ce n’était que le commencement.

Cette situation était assez atypique pour elle, et un peu surnaturelle. Elle avait reçu une invitation, et… Elle était là, dans un talk-show. Dans un coin de sa tête, elle maudissait le maudit auteur qui avait accepté l’offre de faire d’elle sa marionnette, son pantin qui allait devoir répondre aux questions d’un présentateur loufoque.

*Pourquoi tu m’as choisi moi ? Tu as tout un tas de personnages, et c’est moi que tu choisis !
Ce n’est pas ma faute, se défendit l’Observateur, tu es la plus populaire de mes personnages, et tu sais que tu es mon fantasme.
Sale pervers !*

Elle grommela encore, et croisa les bras, avant de voir des écrans annoncer sa venue. Elle avait refusé qu’on la maquille trop, seulement pour éviter que les lumières ne déforment son visage. Ce soir, Mélinda portait sa traditionnelle robe dorée aux bords verts. Elle vit ensuite l’énorme rideau s’ouvrir en deux, et plissa les yeux en entrant. Des projecteurs l’illuminèrent, des trompettes résonnèrent en annonçant sa venue, et elle vit un large public l’applaudir, saluant sa venue. Un homme élégant en costume marcha vers elle. Mélinda sourit alors, et marcha. Elle portait de légères sandales à talons, et rejoignit le coin salon, avec une table, un canapé pour elle. Elle s’assit dessus, et César s’assit sur le fauteuil du bureau à côté d’elle. Il attendit calmement que la clameur diminue, et lui parla ensuite.

Il commença par ses statistiques, et Mélinda resta silencieuse tout en le laissant parler, puis fronça les sourcils quand il lui demanda si elle n’était pas surcotée.

*Il commence fort, lui. Je croyais que seules les nanas se la jouaient tsundere…
Sois gentille…
Tu n’as jamais fantasmé sur mon côté gentille, ne me dis pas ce que je dois faire !*

Mélinda avait une oreillette avec un micro intégré. Elle sourit alors, et répondit ensuite :

« Pas autant que le coût de vos implants capillaires, Monsieur Flickerman, j’en ai bien peur. »

Elle croisa ensuite ses jambes, en posant une sur le genou de l’autre, dénudant ainsi sa cuisse.

« Et puis, vos fiches ne sont plus à jour, vous devriez trouver un meilleur pigiste. Pour l’heure, j’en suis à un peu plus de 50 RPs retranscrits sur le nouveau forum. Et, s’il faut revenir à l’époque de mes premières années, j’avais plus de 100 RPs sur l’ancien forum… Celui dont mon créateur n’aime pas parler… Mais, puisqu’il m’a forcé à venir là, je pourrais peut-être balancer quelques dossiers sur lui aussi. »

Mélinda sourit intérieurement.

« Enfin, vous commencez souvent vos interviews par ce type de questions ? Personne ne m’a jamais dit que j’étais surcotée, je suis la coqueluche de votre patron, donc vous devriez modérer vos propos, il ne me refuse rien. Quoi qu’il en soit, je suis toujours fascinée par les gens qui parlent d’eux au pluriel. Qui sont ces ‘‘certains’’ qui me trouveraient surcotée, à part vous ? »

César Flickerman, habituellement si sûr de lui, ne put s’empêcher de rougir légèrement face à la réplique cinglante de Mélinda. Son sourire habituel se figea un instant alors qu'il tentait de garder son aplomb.

« Eh bien, Je… je ne m’attendais pas à ça » dit-il en cherchant ses mots, sa voix légèrement tremblante.

Le public, sensible à son embarras, commença à murmurer, certains réprimant des rires. César se redressa dans son fauteuil, une tentative désespérée de récupérer la situation.

« Et bien, il y’a justement une personne ici qui pense que vous êtes surcoté »

César Flickerman, toujours un peu gêné par l'échange précédent, prit une profonde inspiration pour se recentrer. Avec un sourire charmeur, il s’adressa au public.

« Mesdames et messieurs, nous avons eu un aperçu fascinant de la personnalité éclatante de Mélinda Warren. Mais chaque pièce a deux faces, n’est-ce pas ? »

Il marqua une pause dramatique, laissant le suspense s’installer.
« J'ai le plaisir d'accueillir sur notre plateau une voix audacieuse et souvent controversée : la chroniqueuse et activiste, Sardine Ruisseaux ! »

Le public applaudit avec enthousiasme tandis que Sardine, une femme charismatique, connu pour son parcours écologiste et ses idées de gauche, fit son entrée. Elle portait une tenue formelle et affichait un sourire provocateur, prête à livrer son point de vue. Une fois assise en face de César, elle lança un regard perçant à Mélinda.

César, soulagé de voir l’attention se déplacer, commença.
« Sardine, merci d'être avec nous. Vous êtes connue pour vos opinions tranchées sur les inégalités et les privilèges. Que pensez-vous de la position de Mélinda dans l’Empire de Mijak, où elle semble jouir d'une liberté considérable ? »

Sardine, sans hésitation, se tourna vers Mélinda, ses yeux s'illuminant d’une ferveur passionnée.
« Oh, je pense que la question ici est bien plus complexe, César. Mélinda, vous êtes l'incarnation du privilège, n'est-ce pas ? Votre statut d’impératrice vous accorde une liberté que beaucoup d’autres n’ont pas, tandis que d’innombrables êtres se battent chaque jour pour leur survie. Pensez-vous vraiment que vous méritez autant de liberté sans devoir rendre des comptes ? »

Elle fit une pause avant de reprendre :

« Moi, je pense que les libertés de Mélinda doivent être régulés, vous comprenez ? Par exemple, elle ne devrait pas dépasser deux RPS en meme temps, trois au maximum. Car au-delà de trois, c’est du monopole, vous comprenez ? car en l’heure actuelle, Mélinda jouit clairement d’un monopole à cause de ce système néo-libérale instauré par l’Observateur. Un système qui aggrave les inégalités et qui fait que des gens comme Mélinda peuvent arriver à un nombre ahurissant de RPs alors que les autres membres, les pauvres, et bien ils galèrent. C’est pour ça que je propose aussi que l’administration devrait changer, le forum ne devrait plus être géré par l’observateur. »[/color]

César écarquilla les yeux, surpris. Sardine venait de formuler une demande assez… audacieuse.
« Et… qui prendra les rênes du forum, dans ce cas ? »
Sardine, excité, répondit en sautant de joie.

« Eh bien, moi ! Qui d’autre pour diriger le forum, hein ?! Donc, vous les téléspectateurs qui regardez l’émission, votez pour moi ! Votez égalitarisme, écologie et socialisme ! »

César s’approcha par la suite de Mélinda avant de lui chuchoter :

« Je ne suis pas responsable de ce que dit cette décérébré, je compte sur vous pour remonter ça au patron, je ne veux pas perdre mon poste »

Mélinda fronça les sourcils quand César signala revint sur son histoire de « surcotée ».

*Encore ? Mais c’est une manie ! Qu’est-ce qu’il me veut, ce vieux ?
Reste calme, c’est une technique classique, il te provoque pour que tu t’énerves, et qu’il ait son petit clash.
[olor=red]Ne me dis pas de rester calme, je suis très calme ![/color]
Oui, je n’en doutais pas, je ne faisais que…
Alors, tais-toi !*

Pour étayer son propos, César fit appel à un membre du public, une dame aux cheveux gris coupés court répondant au doux sobriquet de « Sardine Ruisseau ».

*Mais c’est qui cette personne ? Elle ne fait pas partie du forum.
N on, en effet… C’est un pastiche d’une politicienne française, Sandrine Rousseau.
Et elle a de quoi de particulier, cette dame ?
Rien… Enfin, elle se bat contre les barbecues et la consommation de viande chez les hommes.
Les Français n’ont rien de mieux à faire que de se battre contre les barbecues ? Et certains se demandent encore pourquoi la démocratie me fait doucement rire… Enfin, écoutons ce qu’elle a à dire…
C’est bien, voilà une attitude positive !
Si tu continues, tu vas te prendre mon pied dans les noix !
Oh… Euh… Ce… Euh…
PERVERS !*

Sentant la présence de l’Observateur s’éloigner, Mélinda fronça les sourcils en regardant Ruisseau, qui caquetait longuement. Jambes croisées, Mélinda avait posé une main contre sa joue et ses lèvres, signe qu’elle réfléchissait, et qu’elle essayait de comprendre le babillage de son interlocutrice. César vint ensuite lui expliquer être désolé pour les propos de cette femme. Mélinda le regarda en fronçant les sourcils.

« C’est vous qui l’avez invité, pourtant. Elle parle dans votre post, et elle ne fait pas partie des membres du forum. J’en déduis donc que c’est une PNJ que vous avez volontairement invité pour faire un esclandre. »

Mélinda allait toutefois rebondir. Elle reporta son attention sur l’interlocutrice, et se pinça les lèvres.

« Chère Madame, je pense que vous ne connaissez rien de moi ni de mon parcours. Mon propre père m’a abandonné et m’a fait vivre comme une esclave dans les geôles du manoir familial. Quand j’ai réussi à me libérer et à le faire payer, je n’envisageais nullement de devenir une esclavagiste. Je voulais même libérer les autres esclaves du manoir. Ils ont refusé en affirmant que, si cela se produisait, ils seraient entre les mains de tortionnaires et d’esclavagistes. J’ai donc accepté de devenir officiellement une esclavagiste pour leur permettre de vivre sous ma protection. Les siècles ont passé, mais je n’ai jamais cessé d’adhérer à cette vision. Ceux qui sont sous ma protection bénéficient d’une liberté dont ils ne peuvent bénéficier ailleurs. Ils sont libres d’assouvir leurs fantasmes, leurs envies, leurs désirs. Je ne retiens personne contre son gré, et je contribue ce faisant au fonctionnement de la société. »

Elle reprit ensuite :

« Quant à votre vision du forum… Un forum n’est pas une démocratie, il a été conçu par une personne, un fondateur, qui y mène sa vision, qui le gouverne, et qui s’y implique. Alors, même si ce fondateur est un fieffé pervers, sa dévotion, et le fait qu’il m’ait copnçu et créé comme étant son fantasme de petite-amie idéale, m’encourage parfois à faire preuve de sympathie à son encontre en le laissant me lécher les pieds, ou en écrasant son sexe contre mes orteils… Et je suis sûr qu’il a déjà un début d’érection en songeant à cela. »

Mélinda se retourna alors devant César. Elle avait retiré ses sandales, et glissa sa jambe entre les cuisses de César.

« Et vous, M. le Présentateur qui fantasme sur moi, je me demande combien de temps vous vous mettrez à jouir si je vous masturbe avec mes orteils…

Sardine Ruisseau avait bien marqué son entrée, elle avait été assez audacieuse pour s’opposer au fondateur du forum, en l’occurrence l’observateur mais aussi à Mélinda, considéré comme la star du multivers, et qui faisait fantasmer de nombreux adolescents. On ne pouvait pas en dire de meme sur Sardine Ruisseau…

Mélinda commença alors à raconter son vécu : effectivement, le vampire avait un passé troublant, et ses esclaves se soumettaient généralement de leur propre gré. Il lui arrivait d’acheter des esclaves uniquement pour leur donner la liberté ensuite. Mais généralement, ces derniers, tombant sous le charme de Mélinda, choisissaient de servir leur nouvelle maitresse, en exécutant le moindre de ses désirs. Et des désirs, elle en avait Mélinda. Elle était notamment réputée pour sa libido particulièrement dévastatrice, en faisant d’elle une amante redoutable. C’est d’ailleurs en partie pour ça qu’elle enchainait les conquêtes amoureuses, de sorte à apaiser son énorme appétit sexuel. Kaélion en avait fait les frais, en jouissant presque intensément sous les assauts redoutables de Mélinda.

Sardine Ruisseau avait, quant à elle, une autre vision du forum, qu’elle n’hésita pas à partager :

« Et bien, justement, il est temps que ça change, non ? Il faut appliquer la démocratie partout, y compris dans le milieu privé. Les membres devront donc voter s’ils veulent garder l’Observateur ou non comme admin. Pour ma part, je pense qu’il doit quitter son poste, car il fait du monopole ! »

« Du monopole, vous dites ? », rétorqua César, surpris.
« Oui, du monopole ! Quand vous voyez qu’il a plus de 50 Rps en cours rien qu’avec Mélinda, ça s’appelle du monopole ! Et un monopole, ça doit etre sanctionné. Je… qu’est-ce que vous faites ?! »

Les yeux de Sardine s’écarquillèrent alors que Mélinda commença à glisser sa jambe sur l'entrejambe de César, une scène choquante pour une émission diffusé en direct. Derrière le plateau, le réalisateur observait la scène sur ces moniteurs :

« Ne coupez surtout pas ! On a un gros pic de visionnage ! Tout les membres de TM sont maintenant entrain de mater ce topic. »
« Monsieur, mais… »
« Pas de Mais ! on est une émission dont le but principal est d’apporter du fric, ok ?! Meme la modératrice du forum est entrain de mater cette émission, alors ferme ta gueule et continue de filmer ! »

César se crispa alors que Mélinda posa son pied sur son entrejambe. Le présentateur avait du self-control, certes, mais facile à Mélinda, il était assez difficile de se contrôler. D'un geste de main, il repoussa délicatement le pied de Mélinda.

« Mélinda, je pense que… je pense qu’on devrait s’arrêter la, d'accord ? Vous êtes une femme magnifique, oui, mais j'ai bien peur que je ne sois pas l'homme qu'il vous faut. J'ai passé la quarantaine et je suis un simple humain tandis que vous, vous êtes une vampire à la libido infernale. »

Sardine, indigné par la scène, se leva de son canapé, hurlant :

« Mais qu’est ce que c’est que ça ?! La, c’est plus une émission, c’est un film porno ! C’est une raison de plus pour changer l’administration de ce forum ! TM Est à la débauche avec des personnes comme vous au pouvoir ! »

Entreprenante, Mélinda ne se refusait rien, y compris de jouer de sa sensualité. Après avoir glissé sa jambe, elle releva celle-ci, et posa ainsi directement son pied nu sur le sexe de César. Elle sentit le sang de ce dernier s’enflammer, mais il finit par la repousser. Elle sourit joyeusement devant ses remarques, et répliqua rapidement :

« Oh, je vous rassure, Monsieur Flickerman, votre tuyauterie fonctionne toujours, je le sens. »

Cette fois, son sourire s’élargit, suffisamment pour voir ses canines, signe qu’elle sentait le sang de César s’accroître. Il se recula donc, et la vampire croisa les jambes, tandis que, face à elle, la surexcitée s’enflammait.

*Elle est vraiment comme ça, la vraie ?
Pas vraiment. Et puis, tu es une femme, pas un mâle blanc privilégié comme moi.
Et tu as vu ? Tu m’as quand même forcé à retirer ma sandale pour que j’affiche mon pied… Tu es vraiment un sale pervers !*

Face au silence de l’Observateur, Mélinda regarda encore son interlocutrice.

« Dites-moi, il y a quelque chose que je ne comprends pas… Je trouve très déplacé de créer ce personnage, cette caricature de folle hystérique, pour parler de mon créateur, plutôt que de parler de moi. Je ne suis pas la porte-paroles de mon pervers de créateur, ej suis Mélinda Warren, une vampire dominatrice. Au lieu de ça, vous vous focalisez sur mon créateur, je trouve cela… Vexant. »

Mélinda reprit après quelques instants, en fixant César :

« Si vous voulez interroger l’Observateur sur le fonctionnement du forum et sur son organisation, interrogez-le. En ce qui me considère, la démocratie ne m’inspire que du mépris, je crois au nivellement par le haut, à la méritocratie, à la gouvernance par les meilleurs, et non par une majorité d’idiots qui sont incapables de penser plus loin que le bout de leur nez. »

La vampire poursuivit encore, en regardant enfin Miss Ruisseau.

« Quant à ses accusations de monopole, j’ai une réponse polie à apporter… La bave du crapaud n’atteint pas les ailes de la blanche colombe. »

« Ah putain, on tenait un gros scoop, là ! », s’écria le réalisateur, fâché de ne pas avoir pu diviser la scène en direct
« Oui, mais monsieur, on a toujours une grosse audience, avec tout le monde qui nous regarde et tout… »
« Et alors ?! tu sais combien de pognon on aurait pu gagner avec une scène de baise diffusé en direct mettant en scène Mélinda et Cesar ?! J’aurais tout de suite passé le direct en payant, de façon a ce que seuls ceux qui payent puissent regarder la scène ! »
« Mais monsieur, on est déjà une chaîne privée, les gens payent déjà un abonnement pour nous regarder… »
« Et alors ?! les gens payent pour regarder des interviews, le bouquet hentai Made in TM n’est pas inclus dedans, faut que tu penses capitaliste, enfin, Dwight ! Comment veux-tu séduire Kate si tu penses toujours comme un homme soja ?!»
« Mais… »
« Tais-toi ! On une baisse de visionnage, fais un zoom sur les cuisses de Mélinda, ça devrait aider »

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Cesar flickerman reprit ses esprits, le geste de Mélinda avait réveillé chez lui une partie de sa vigueur d’antan, et pour un instant, il s’était sentit revigoré. Comme quoi les femmes pouvaient être… fatales. Et Mélinda en était clairement une, une femme fatale dans tout les sens du terme. Confrontant sardine ruisseau, Mélinda ne broncha pas une seule seconde, gardant son assurance.

Elle finit par soulever un bon point : le fait que cette émission soit centrée sur elle et non sur l’Observateur. Chose techniquement correct, certes, mais Mélinda étant la création de l’observateur, et donc par conséquent son porte-parole, elle se devait de défendre les accusations contre son créateur. Un gros tyran, d’après ce que disait sardine.

Puis, Mélinda finit par répondre aux accusations de monopole. Une réponse directe et percutante qui fit plonger sardine dans tous ses états. Elle se leva de son siège, hurlant comme une hystérique :

« Tu te crois supérieure à moi, sale bourgeoise, hein ?! t’es qu’un gros privilégié de mes deux qui passe son temps à baiser à droite et à gauche ! t’en as baisé combien, des mecs, hein ?! 100, 200, 300 ?! tu ne penses qu’au sexe, cette pulsion sale et mondaine. T’es qu’une grosse- »

Cesar intervint avant que Sardine ne puisse finir son discours.

« Sardine, je vous en prie, calmez-vous. Vous énerver ne servira à rien »

Sardine finit par s’asseoir, les joues rougis par la colère. Elle but une gorgée d’eau d’une bouteille d’eau minérale qui était posé sur la table, avant de fixer Mélinda d’un regard noir.

« Je pense que Mélinda ne devrait plus avoir droit aux RPs de type sexuels »

César se tut un moment, le temps de réfléchir à un moyen de faire monter la pression.

« Madame Ruisseau, vous ne serez pas… jalouse, par hasard, du succès de Mélinda avec les hommes ? »
« Moi, jalouse de cette grosse pétasse ?! Pour quelle raison je serais jalouse de cette sale bourgeoise ?! »

César croisa les jambes, prenant un air plus confiant.

« Et bien… techniquement parlant, Mélinda enchaine les conquêtes sans broncher, elle accumule des followers sur les réseaux sociaux comme aucune star auparavant, et elle enchaine les RPs Hentai comme une succube. En revanche, vous, on… on ne peut pas dire exactement que vous ayez la cote auprès des hommes »

« Quoi ?! vous êtes de son coté, maintenant ?! le sexe, c’est tout ce qui compte chez TM ?! »

*Ce topic part totalement en vrille, pourquoi ai-je accepté de venir ?
Pour être honnête, je ne t’ai pas vraiment laissé le choix.
Et pourquoi tu as accepté ? J’ai des choses importantes à faire, moi !
Mais moi aussi !
Arrête de me contredire, tu m’as peut-être créé, mais tu m’as conçu pour être dominante, et pour avoir toujours raison.*

Face à elle, l’interview de Mélinda se transformait en un pugilat inaudible entre le présentateur et son invitée, la fameuse Sardine Ruisseau.

*Il n’empêche, je ne pense pas que sa présentation de cette femme soit conforme à la vraie… Tu ne risques pas d’avoir des problèmes ?
Oh, tu sais, moi, je suis déjà catalogué comme un mâle blanc cisgenre de droite, je suis déjà foutu. Cependant, je ne vois pas où cet arc secondaire va nous mener.*

Mélinda croisa les jambes, et mit sa main en appui sur sa tête, le coude posé sur l’accoudoir. Le message était clair : elle s’ennuyait fermement. Face à elle, une hystérique lui disait qu’elle devait être interdite de faire du RP sexuel, ce qui amena César à rebondir sur le sujet, essayant tant bien que mal de relever le niveau de l’émission qu’il avait lui-même sabordé.

La vampire, qui ne savait plus vraiment où se mettre, finit néanmoins par réagir, une moue suspicieuse sur les lèvres :

« Je ne sais pas trop quoi répondre. Je veux dire, si vous en êtes encore là, c’est que vous n’avez un peu rien compris au principe de ce forum. Nous ne sommes pas sur ForumActif, nous avons fondé notre propre communauté, et sans mon illustre créateur, rien de tout ceci n’existerait. Cette communauté a fait face à bien des défis, et a toujours su se relever. Mizudera jadis, Jeapper plus récemment… Nous avons continué à y croire, et, aussi pervers que soit mon créateur, il s’est quand même sacrément démené pour vous permettre de baver sur mes jambes et d’asséner vos propos délirants. Il paie notre serveur, il a transféré bon nombre de RPs, et assure le suivi continuel du forum. »

Mélinda se redressa ensuite, et s’éloigna de son fauteuil. Elle tira alors sur le lacet noir de sa robe, et, sous les yeux de l’audimat, bondit sur la table en étant… Totalement nue.

« C’est cette liberté qui me permet de faire ça, et il faudrait y renoncer ? »

Elle laissa les vivats fuser, puis reprit ensuite en se redressant, mains en appui sur ses hanches.

« Vous croyez que je pourrais être à poil sur ForumActif ? »

Le public s’exclama alors que Mélinda venait de se dénuder en direct sur le plateau, tout le monde commençait à baver devant son corps de rêve qu’elle montrait fièrement aux spectateurs. Un spectacle de toute beauté qui ne fit que ravir le réalisateur : il savait qu’il allait empocher un gros chèque, suite a l’exhibition de Mélinda. Après tout, la nudité, ça faisait vendre !

César intervint en douceur, se faufilant derrière le vampire avant de poser sur ses épaules un peignoir pour femmes, ne serait-ce que pour cacher une partie de sa nudité qui commençait à exciter sérieusement le public, à tel point qu’un membre du public voulut se jeter sur Mélinda, avant que les agents de sécurités ne l’interceptent. Il criait « MELINDA-SAMA, PRENEZ-MOI COMME ESCLAVE S’IL VOUS PLAIT ! MELINDA-SAMA ! »
Les agents de sécurités l’escortèrent naturellement à la sortie, et l’on ordonna que plusieurs de personnel de sécurité soit posté autour du plateau. Décidément, Mélinda, elle ne rendait pas les choses faciles !

De son coté, Sardine Ruisseaux, rougissait comme une tomate, ne supportant vraisemblablement pas le délire nudiste du vampire. On pouvait clairement voir du mépris dans ses yeux, mais ce n’était pas tout, il y’avait aussi… de la jalousie, vraisemblablement. Après tout, le corps divin de Mélinda n’avait rien à avoir aux formes plates de Sardine Ruisseaux. Mélinda était suffisamment gâté pour séduire n’importe quel homme, et Sardine ne pouvait pas se targuer d’avoir le meme sex-appeal que son homologue vampirique. Face à ce spectacle, Sardine ne put contenir ses émotions ; elle se leva d’un pied ferme et commença à hurler :

« Assez ! Il faut mettre fin à cette mascarade ! Cette grosse pute bourgeoise doit etre viré, qu’on la vire vous m’entendez ?! QU’ON LA VIRE DE CETTE EMISSION ! JE NE VEUX PLUS VOIR CETTE P -»

Avant que Sardine puisse finir sa phrase, une trappe s’ouvrit soudainement sous ses pieds et elle tomba dans ce qui semblait être un trou sans fond.

« NOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOONNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNN ! »

Dans les coulisses :

« Patron, qu’est ce que vous avez fait ?! »

Le réalisateur, qui en ce moment était assis dans son bureau, en train de manger une pizza, répondit à Dwight :

« Et bien, elle commençait à devenir trop lourde, donc on l’a viré »
« Ah bon ?! Mais ce n’est pas écrit dans le script… »
« Oui, mais c’est Mélinda Warren dont on parle, la star de TM. C’est elle qui fait bouger le Multivers et qui suce tous les ados qui atteignent la puberté. Sans elle, TM n’existe pas »
« Vous faites du clientélisme en fait ?! »
Le réalisateur se leva, une tranchée de pizza dans sa main, et s’approcha de Dwight, le fixant avec une œillade perçante, presque intimidante.
« Un jour, mon petit Dwight, tu te rendras compte que la vie n’est que clientélisme… il y’a simplement du clientélisme qui paye, un autre qui ne paie pas. Et avec Mélinda Warren, les deals sont toujours profitables »
« Mais… »
« Il n’y a pas de mais ! Reprenons le show ! »

Back to the show :

La récente expédition de Sardine n’avait pas laissé le public indifférent, qui se demandait ce qui avait bien pu se passer. Meme césar, l’animateur de l’émission, était surpris ; une telle chose ne figurait pas dans le script. Le script initial prévoyait de garder Sardine Ruisseau un peu plus longtemps. Un changement soudain de script ? Mais pourquoi ?

César tapota son doigt contre son oreille, là ou était logé une oreillette, et on put déduire qu’il venait de recevoir un message de la part de la direction. Un motif face au bannissement expéditif de Sardine ? en tout cas, le présentateur se leva, tentant de rassurer le public :
« Mes chers téléspectateurs, nous vous rassurons que Sardine Ruisseaux va très bien, et ce que vous venez de voir n’est rien d’autre qu’un tour de passe-passe préparé par notre équipe technique. Elle reviendra d’ailleurs très prochainement dans notre émission »
César prit ensuite place sur son canapé, l’air anxieux. Il sortit sa tablette, ou se trouvait toutes les informations à propos de ses invités, leurs fiches, leurs RPs, etc.

« Mélinda-sama, reprenons notre entrevue, voulez-vous bien ? », dit-il en invita Mélinda à s’asseoir.

« Récemment, vous avez démarré un RP Avec un jeune homme du nom de Kaélion, et le moins que l’on puisse dire, c’est que ce RP Est… pénétrant ! Les adolescents ténébreux, c’est votre genre ? C’est comme ça que vous préférez les garçons ? »

Il fit une pause avant de reprendre :

« Le moins que l’on puisse dire à propos de Kaélion, c’est qu’il ne manque pas de vigueur. Et puisque vous représentez tout ce qu’il déteste, il a bien l’intention de-je cite « vous baiser tellement fort que votre mari va passer pour une grosse tapette », êtes-vous préparé à cette éventualité ? »

*Je tiens à dire que je n’y suis pour rien, c’était ton idée !
Tu es mon créateur, Observateur, je ne peux rien faire sans avoir ton aval, sauf quand tu rêves… Et là, tu ne rêves pas.*

Face à cette logique implacable, le strip-tease exprès de Mélinda déclencha une hystérie. Quand un téléspectateur tenta de l’aborder, elle le repoussa du pied, avant que les agents de sécurité ne se déploient, repoussant les inopportuns. Mélinda remit promptement sa robe, puis se rassit, et croisa les jambes, un sourire sardonique sur les lèvres. Une page de publicité se déroula le temps de rétablir les choses, et que la direction explique la disparition soudaine de Sardine Ruisseau.

Le show reprit ensuite. César avait repris sa place, remis ses cheveux en place, et Mélinda était de nouveau assise sur le canapé, buvant un café. César l’interrogea alors sur une aventure avec Kaélion.

*Ses questions sont tout de même assez autocentrées…
Je crois qu’il essaie d’avoir des confidences de toi.
C’est pour ça que je suis là, non ?
Certes, mais évitons tout de même un nouveau scandale…
Je croyais que nous étions en autohébergement, on peut se permettre plus de fantaisie, non ?
Oui, mais bon… Il faut tout de même respecter ton standing.
Tu as fait de moi une zoophile qui se fait prendre par un chien, et tu me parles de standing ?*

Cette répartie mit fin à cet aparté avec l’Observateur, et Mélinda reporta alors son attention vers César. Elle reposa son verre, et répondit donc :

« Je suis pansexuelle, Monsieur Flickerman… Je sais que cela surprend, ce mot est mal connu, j’ai connu une joueuse qui se disait pansexuelle tout en acceptant uniquement des RPs hétérosexuels. Mais, ce que ça veut dire, c’est que j’aime autant les garçons musclés comme Kaélion que les traps’ et les garçons efféminés comme mon petit Kamiye. »

César avait évoqué son mari. Mélinda eut une petite moue.

« J’ai une femme avant d’avoir un mari… Mari qui n’est d’ailleurs même pas encore réincarné sur le nouveau forum. Notre mariage est avant tout politique… Et sexuel. Je n’allais tout de même pas passer à côté de la possibilité de devenir Impératrice. Moi, Impératrice ! Qui l’eût cru, hein ? J’ai bien évolué depuis 2012… À l’époque, j’étais juste le fantasme parfait de mon créateur, il avait piqué l’avatar à un membre d’un autre forum, je crois que ce sont mes yeux verts qui l’ont fasciné… Parmi tout le reste, bien sûr. Il est très ravi que je sois son personnage le plus populaire, cela signifie que ses fantasmes sur moi sont parfaitement sains. C’est une logique imparable, vous ne trouvez pas ? »

L’observateur fantasmait réellement sur Mélinda ? Après tout, elle ne portait pas de latex, fantasme ultime de notre cher admin. Mais peut-être que les vampires aussi, ça l’excitait. Mistercroquant se rappelait d’ailleurs de cette conversation avec l’observateur qui lui avoué etre tombé amoureux des vampires après avoir joué à Bloodrayne, un vieux jeu sur PS2. D’ailleurs, l’observateur incarnait d’autres vampires, dont Rayne, l’héroïne de BloodRayne. Et surtout, il avait apprit que tout était possible, avec ce gros pervers.

« Oui, mais nous savons que l’observateur est plus connu pour etre un fanatique du latex. Lui arrive-t-il de vous demander, ou encore de vous obliger, à porter du latex ? »

César se pencha devant elle :

« Voudriez-vous que l’on génère une image de vous portant du latex ? Je pourrais demander ça à Mistercroquant si vous voulez. D'ailleurs, comment trouvez vous les images qu'il a generé de vous sur le Discord ? »

César reprit ensuite son ton sérieux :

« Mélinda, que pensez-vous entre l’hypothétique romance entre Nowe et Cupidon ? Selon vous, ça a des chances de marcher ? Parce que comme vous le savez, MisterCroquant a piqué une crise en apprenant que Cupidon s’était fait féconder ailleurs. De fait, MisterCroquant est entrain de penser à… changer ses plans pour Nowe, il voudrait démarrer une nouvelle romance avec un des personnages de votre créateur. Selon vous, Nowe devrait-il quitter définitivement Cupidon ? Si c'est le cas, quel personnage devrait-il romancer selon vous ?»

César faisait appel à l’expertise de Mélinda en relations amoureuses. Elle, qui était vampire, avec un bodycount qui se mesurait par milliers, se devait surement d’avoir une compréhension profonde des relations hommes-femmes. Par conséquent, son avis pourrait etre intéressant !

La situation dans le talkshow reprenait un semblant de calme après la tempête provoquée par Sandrine Ruisseau et par le déshabillé de Mélinda. César Flickermann essayait aussi tant bien que mal de reprendre un fil quelconque, et enchaîna alors sur la révélation de Mélinda, à savoir qu’elle était le fantasme de l’Observateur. Une information qui n’avait pas à échapper au présentateur, qui l’interrogea sur le sujet.

Celle-ci fit la moue, et haussa les épaules :

« Bien sûr que j’en porte, tous ses personnages partagent ses fantasmes, il se paluche tellement à m’imaginer baiser, ou me faire baiser, dans toute sorte de situation… Parfois, je me demande même s’il ne m’imagine pas en train de le sauter dans son lit, ou de laisser mes griffes dessus. »

Elle se tapota les lèvres, signe qu’elle réfléchissait à ce que cette phrase impliquait. Mélinda se redressa alors.

« J’ai même droit à une tenue attitrée, je crois que je l’ai depuis LGJ, il l’a même hébergé sur le serveur de TM 2 ! Regardez… »

Mélinda leva les bras, et son corps s’auréola alors d’une lueur étincelante, comme si elle était sur le point de se transformer. Et, par le pouvoir magique de destruction du Quatrième Mur, elle se retrouva affublée d’un long corset noir en latex, descendant jusqu’à son sexe, avec des bas résilles.

« Le seul défaut de cette image, c’est qu’il n’y a pas de gants opéra. Ça aussi, il adore. »

Le public s’agita encore un peu devant la sulfureuse tenue de la vampire.

« Si vous pouvez en faire une qui tient la route, allez-y, mais l’IA ne peut pas me sulbimer. Ce sont mes yeux, vous savez… Mes beaux yeux verts pénétrants, hypnotiques… Les yeux-revolver, comme dirait l’autre. L’IA reproduit mal mes yeux… Et je ressemble à une guenille hystérique sur vos images d’IA. Quand cet abruti d’Observateur me les a montrés en pensant que ça me ferait plaisir, je l’ai griffé, mais pas dans le sens qu’il aime. »

Autant se le dire, Mélinda n’avait pas sa langue dans sa poche. César Flickermann en profita ensuite pour revenir sur son sujet du moment, Nowe.

« Je n’ai pas encore eu l’occasion de me taper Cupidon, étrangement… Alors que j’adore le sang d’Ange… Maintenant qu’elle est enceinte, c’est peut-être le bon moment, ceci dit. Enfin, je m’égare ! Je connais bien une personne avec qui Nowe pourra se rapprocher… »

Le sourire élargi et carnassier de Mélinda annonçait le pire. Elle ménagea son effet, attendant plusieurs secondes, avant de sortir sa proposition :

« …Bhouta. »

À ce même moment, la chanson de Tryo, « Monsieur Bibendum », déferla dans le talkshow :

Monsieur Bibendum
Il est vraiment énorme
Monsieur Bibendum
Il est pas dans les normes
Ses 110 kilos soyez sûrs
Qu'ça freine pas sa libido
Si vous saviez l'bruit qu'sa femme fait
Quand elle grimpe aux rideaux

Il était désormais évident que les personnages créés par l’Observateur n’étaient rien de plus que des projections de ses fantasmes, comme l’avait si bien souligné Mélinda. Chacun reflétait une facette tordue de son imaginaire, une obsession, une perversion soigneusement dissimulée sous une couche de prétendue créativité. Mais il y en avait un que MisterCroquant ne parvenait pas à cerner : Bhouta.

En quoi un cochon obèse pouvait-il bien incarner une quelconque pulsion fantasmatique ? Était-ce une métaphore absurde ? Une provocation ? Non… La seule conclusion logique que MisterCroquant finit par tirer était limpide : Bhouta n’était rien d’autre qu’un autoportrait de son créateur. Un miroir grotesque reflétant un être avide de nourriture et de sexe, un porc dans toute sa splendeur.

Puis, Mélinda frappa un grand coup. D’un geste assuré, elle révéla sa tenue en corset de latex, un vêtement aussi audacieux que sensuel qui fit frémir le public. L’excitation palpable dans la salle n’avait d’égal que l’influence malsaine de l’Observateur, connu pour son obsession maladive pour le latex. Un détail que Mélinda ne manqua pas de rappeler. Ce n’était un secret pour personne : il exigeait que ses personnages en portent. Pire encore, sur Discord, il était allé jusqu’à déclarer à une membre qu’elle devait se vêtir de latex si elle souhaitait devenir sa sugar baby. Qu’on se le dise, il n’en fallait pas plus pour comprendre que cet individu n’était qu’un vulgaire gros porc, dont l’univers n’était que le prolongement de ses désirs lubriques.

Et comme si cela ne suffisait pas, Mélinda lâcha une nouvelle bombe. Un sourire carnassier aux lèvres, elle déclara connaître le partenaire idéal pour Nowe. Un silence pesant s’abattit sur le plateau. Le public retint son souffle, César arqua un sourcil. Puis, Mélinda livra son verdict.

— « SALOPE ! »

L’insulte explosa comme une détonation dans le salon de MisterCroquant, qui, furieux, manqua de renverser son Coca sur ses vêtements. Ses mains tremblaient de rage. Comment osait-elle proposer ce gros porc puant comme partenaire ? Était-ce une farce ? Une déclaration de guerre ?

Mais revenons à nos moutons.

Dans son oreillette, César perçut distinctement la fureur de son créateur. L’intervention de Mélinda l’avait mis hors de lui, et il n’était pas question de laisser cet affront impuni. César, fidèle à son rôle, comprit que la pression venait de monter d’un cran. Il devait réagir, contre-attaquer, venger son maître.

Le problème ? Mélinda n’était pas du genre à se laisser dominer. Elle s’était révélée acerbe, piquante, insaisissable. Il lui fallait une réplique à la hauteur, un coup de maître qui la ferait vaciller.

Alors, avec ce sourire carnassier qui lui était propre, César lança, sa voix aussi affûtée qu’une lame de rasoir :

— « Mélinda, nous savons que vous êtes une vampire, donc vous sucez du sang… mais d’un autre côté, vous sucez aussi des bites. Alors, entre les deux, qu’est-ce que vous préférez ? Parce qu’à l’heure actuelle, vous avalé plus de foutre que d’hémoglobine… »

On pouvait compter sur Mélinda pour la provocation. La belle n’avait pas la langue dans sa poche, mais c’était pour ça qu’on l’appréciait. Croisant sensuellement les jambes, elle put voir le flegmatique César Flickerman se contorsionner sur place face à la réponse qu’elle venait de lui donner. Et, tandis que MisterCroquant cherchait comment rebondir, Mélinda entendit également la voix de l’omniscient Observateur dans sa tête, venant lui souffler des réponses.

« Oh… Je tiens à préciser que l’Observateur ne s’attendait pas vraiment au succès de Bhouta. Quitte à ce que cette émission serve à quelque chose, je vais vous raconter sa conception. À la base, notre gros cochon était un simple PNJ utilisé par notre fieffé Observateur pour coucher avec Alice. C’était dans un RP avec Ishtar où, pour avilir notre jeune innocente, elle couchait avec des clients de Nachtheim. Parmi eux, l’Observateur avait choisi Bhouta, parce que, quitte à être grossophobe, autant se dire qu’un gros cochon, c’est le type de clientèle qu’on voit chez les péripatéticiennes, non ? Quoi qu’il en soit, le personnage a plu à Theorem, donc, comme l’Observateur est sympa, il en a fait un compte pour RP avec l’un des comptes de Theorem. Par la suite, il s’avère que Bhouta a rencontré un succès inattendu. Il y a eu Zenobia sur feu TM 1, Marisa sur TM 2, qui lui répond d’ailleurs très vite… Bref, il faut croire que, contrairement à ce que la société de consommation veut nous mettre dans le crâne, de gros pervers ont la côte ! Moi-même, je dois bien admettre que l’idée qu’il m’aplatisse contre un lit en m’écrasant sous son énorme estomac me donne des fourmillements dans le ventre… »

Bien décidé à reprendre le contrôle de son émission, et à évacuer l’encombrant cas Bhouta, César interrogea alors Mélinda sur ses performances sexuelles. Sourire enjoué de l’intéressée, qui en profita pour révéler ses canines.

« Je peux faire les deux, tu sais… Généralement, on mord au cou ou à la main, mais, dès qu’il y a une veine ou une artère, on peut mordre… Et, vous savez, il y a une vraie différence entre une veine et une artère… Vous savez, le petit bout de chair qui pendouille entre vos jambes, il y a des veines et des artères. Quand votre queue est bien érigée, c’est un régal d’y mordre pour pomper… Et, là, je pompe tout, hihi… Bien sûr, ça fait mal au début, mais je suis une professionnelle, je fais deux petites incisions, et, quand je suce, j’aspire, et le sang fuse avec le sperme. J’adore ça ! »

Mélinda sourit encore, malicieuse, heureuse du petit effet qu’elle avait dû instaurer.

« C’est une émission tout public, mais je pourrais me glisser derrière votre bureau, et vous en faire la démonstration, si vous voulez ? »

César clignait des yeux une fois. Deux fois. Il entrouvrait la bouche pour parler, puis la refermait aussitôt, incapable de formuler une réplique immédiate. Un silence pesant s’installait sur le plateau, seulement interrompu par le raclement nerveux de sa gorge. Il s’agitait sur son siège, soudainement bien trop étroit, et tentait de s’éventer avec ses fiches, comme si une vague de chaleur inopinée venait de s’abattre sur lui.

« Mélinda, votre proposition est alléchante, mais je tiens à garder l'aspect ‘tout public’ de l'émission... »

Son rire, court et étranglé, résonnait maladroitement dans le studio, un son à mi-chemin entre l’amusement forcé et une prière silencieuse pour que le sol ne s’ouvre sous ses pieds. D’un coup d’œil en coulisses, il cherchait du secours – une intervention divine, une coupure publicitaire inespérée, voire un bug technique qui mettrait fin à cette scène surréaliste.

Il avait subitement l’impression d’animer une toute autre émission… et il n’était pas certain que son contrat couvre ce genre de… démonstrations pratiques.

« Vous êtes une femme bien charmante, mais permettez-moi de garder mon sang… et le reste de mon anatomie, là où ils sont. »

Il se raclait à nouveau la gorge, sa voix trahissant une nervosité qu’il ne parvenait plus à masquer. D’un geste inconscient, il croisait les jambes, comme si un simple changement de posture pouvait préserver son intégrité physique. Il avait reçu sur ce plateau des titans, des seigneurs infernaux, des divinités cosmiques aux pouvoirs incommensurables… mais jamais, au grand jamais, il ne s’était senti aussi vulnérable sur son propre plateau.

Il tentait de retrouver son flegme, d’afficher ce sourire confiant qui faisait sa marque de fabrique, mais la tension dans ses épaules le trahissait.

« Si je ne savais pas que vous étiez une impératrice, j’aurais cru que vous postuliez pour une nouvelle carrière… Peut-être que le monde du spectacle n’était pas le seul à avoir besoin de vos talents ? »

Il fit référence a un rp ou Mélinda avait joué le role d’une prostitué, chose assez inhabituelle pour une impératrice. Son sourire s’élargissait, un peu plus assuré cette fois, alors qu’il laissait planer un silence suggestif, savourant l'effet de ses propres mots. Puis, dans un ultime effort pour ramener l’émission sur des rails plus convenables, il enchaînait :

« Mais revenons à des sujets… disons… un peu moins sanguins. À défaut de me vider de mon sang en direct, peut-être pouviez-vous nous parler de vos futurs projets ? »

Un dernier coup d’œil en régie. Une gorgée d’eau prise avec une lenteur calculée. Et surtout, un espoir secret que la prochaine question ne le plonge pas encore plus profondément dans l’abîme.

Face à la gêne manifeste de César, et au risque de faire perdre à The Multiversity Talkshow ses annonceurs, ou à la crainte qu’on la compare à un Cyril Hanouna avec des nichons, Mélinda retrouva sa place. Cette petite provocation avait fait son petit effet sur César ainsi que sur l’audimat.

*Bon, tu me rhabilles ?
C’est toi qui…
Rhabille-moi tout de suite !
Bien, bien…*

Incapable de résister à son propre personnage, l’Observateur usa à nouveau de ses pouvoirs démiurges de narrateur omniscient, et la robe dorée de Mélinda retrouva sa place sur elle. La vampire s’était contenté de sourire face à la remarque de César sur ses choix de carrières, sur le fait qu’elle se prostituait. Mélinda préféra ne pas relever cet évident mépris de classe pour ce qui était sans doute le métier le plus vieux du monde, et répondit à sa question. César essayait de reprendre le contrôle de son émission, et Mélinda se demandait si ce n’était pas là la première question qui la concernait directement… Ce qui, après 15 posts dans ce topic, était tout de même un exploit !

Elle croisa les jambes.

« Eh bien, mes projets… Dans l’immédiat, avec le changement de forum, il a fallu recaster Wismerhill, et nous repartons à zéro. C’est une intrigue plus complexe, puisque mon créateur a joué au remake de Silent Hill 2, et que, comme d’habitude, il a sans honte profité du RP naissant entre moi et Wismerhill pour y glisser une intrigue inspirée de ce jeu idiot… Qui buggue, en plus. »

Ceci étant dit, Mélinda ne serait pas le plus populaire des personnages de l’Observateur si elle n’avait pas un large éventail de RPs.

« Pour le reste, je continue à former des esclaves… Il y a les DC de Sya, mais aussi d’autres, comme mon beau Kamiye, ma petite Lyosinda… Je m’entoure de beaux mondes, comme toujours ! Je veille sur mon clan, et sur ma famille. Je m’interroge aussi sur la manière d’incarner ma seconde fille, Alicia Warren… Ma femme a trouvé des images très tentantes pour elle, et on a progressivement développé avec d’autres joueurs, principalement Sya, une sorte d’univers alternatif que mon créateur réfléchit à incorporer officiellement dans le BG du forum… The Multiversity Beyond, une autre référence de geek fan de comics, pour désigner une variante de TM, mais dans le futur, avec nos enfants. Il y a déjà plusieurs de ces enfants qui ont rejoint la trame principale, comme Ganyu, Méline Korvander… Mais moi, aucun de mes enfants du futur ne m’a encore rendu visite ! Alors, si quelqu’un doit venir, ce sera Alicia, parce qu’elle est trop mignonne. »

Mélinda sourit à nouveau, et croisa le regard de César.

« Votre curiosité est-elle satisfaite ? »

César sourit, retrouvant un peu de contenance après la petite provocation de Mélinda. Il s'installa plus confortablement dans son fauteuil, faisant mine de réfléchir, un doigt posé contre son menton dans une imitation exagérée de la contemplation.

« The Multiversity Beyond, vous dites? Ça a l’air plutôt ambitieux ! »

« Ça a l’air plutôt dépravé, oui ! », s’écria une voix dans la pièce.

Rapidement, la source de la voix se fit savoir : il ne s’agissait ni plus ni moins que de Griffon, qui venait d’apparaitre sur le plateau ! Celui-ci sauta sur le fauteuil ou était assise Mélinda, avant de la renifler.

« Dominatrice, perverse, suceuse, nymphomane. C’est tout à fait son genre, oui »
« Oh, monsieur Griffon ! Vous ne vous êtes pas prévenu de votre visite ! »
« Je n’ai pas à prévenir. Quand je veux, je viens, car je suis le Roi ! »
« D’accord… Mais pourriez-vous éviter d’interférer avec cette émission ? Il s’agit de l’interview de sa majesté Mélinda Warren, on voudrait quand-meme que l’épisode se passe correctement »
« Toi aussi, tu commences à lui lécher le cul, à cette salope ? »

César se tut un instant, le visage en sueur.

*Bon sang, mais comment je suis censé faire, moi ? *

Il marqua une pause, regardant Griffon, avant de se tourner vers Mélinda :

« Mélinda, nous avons parlé de vos projets, de vos ambitions… mais revenons un instant à l’essence même de votre existence, à savoir votre nature de vampire. Alors, éclairez-nous : comment devient-on un vampire dans votre univers ? Est-ce aussi simple qu’une morsure suivie d’un échange de sang, comme on le voit si souvent dans les films et les séries ? Ou bien y a-t-il un rituel plus complexe, une dimension que le commun des mortels ignore ? »

Il marqua une pause, laissant le public et son invitée savourer la question avant d’enchaîner :

« Et si, par hasard, un de vos amants vous suppliait de le transformer, vous demandant l’immortalité pour rester éternellement à vos côtés… Accepteriez-vous en prenant en considération les risques ?»

César essaya d'ignorer Griffon, et espéra de tout coeur qu'il n'allait pas couper la conversation avec une de ses répliques dejantées !

Comme s’il avait bien fallu que l’Observateur trouve un défaut à ce qu’il considérait comme étant la perfection féminine, Mélinda Warren n’était pas une joueuse… Ou une gamer, comme on dit de nos jours. Cela se justifiait par le fait que, bien qu’elle soit bien préservée, Mélinda avait quand même plusieurs siècles d’existence…

(*Je t’emmerde*
*C’est ma narration, Mélinda, n’interfère pas !*
*Tu dis que je suis vieille, et je devrais me taire ? Tu risques pas de choper beaucoup de filles si tu passes leur temps à dire qu’elles sont vieilles !*)

…Mélinda avait quand même un certain âge, qui faisait qu’elle n’était pas forcément à jour avec toutes les technologies modernes. Les jeux vidéos avaient donc tendance à l’énerver, ce qui expliquait pourquoi elle les dédaignait, car elle ne supportait pas de perdre régulièrement à ceux-ci, et d’…

(*Non mais oh, tu veux te calmer, là, oui ! C’est parfaitement faux !*
*Tu tiens vraiment à ce qu’on reparle de cette fois où tu as brisé un écran en jetant ta manette dedans ? Ou quand tu as brisé un téléphone portable parce que tu galérais sur Candy Crush ?*
*Tu sais, si tu veux que les filles arrêtent de te foutre des vents, il va falloir apprendre à nous parler gentiment. Ceci dit, venant d’un mâle blanc cisgenre de droite, je ne suis pas vraiment surprise.*
*Bon, ça suffit, maintenant, j’ai des trucs à raconter, moi !*
*Ne te fous pas de moi, je sais que tu improvises au fur et à mesure.*
*Mais arrête de tout dire, enfin, on est dans le même camp, ma belle ! Tu aimerais vraiment que quelqu’un d’autre moi t’interprète ?*
*Ok… Mais arrête de projeter tes fantasmes de pervers dégoûtant sur moi !*)

Le fac-similé de Griffon revint encore se mêler à la discussion. Mélinda sourit sardoniquement :

« Quand on sait que les chats baisent tout ce qui leur tombe dessus, c’est quand même cocasse de choisir un chat pour critiquer les orientations sexuelles du forum ! »

César Flickerman posa une question plutôt générique sur les vampires. Mélinda croisa à nouveau sensuellement les jambes, avant d’y répondre :

« Pendant longtemps, je refusais de transmuer mes proches en vampire… Être un vampire a bien des qualités, mais nous rend inféconds. Et je ne voulais pas imposer ça à mes proches. Toutefois, j’ai pu lever cette malédiction grâce à l’aide de la Déesse Aphrodite. Depuis lors, mon sang a été infusé et mélangé avec celui de la Déesse, ce qui me rend féconde. Alors, je n’ai aucun problème à transformer mes proches en vampires. La vie éternelle, un système immunitaire parfait, on ne coûte pas cher à la Sécurité sociale, et on reste éternellement beau et jeune… Pourquoi se priver ? Il faut certes boire du sang, mais on a bien besoin de manger et de boire de l’eau pour vivre, ce n’est donc qu’un faible prix à payer… D’autant que boire du sang est très aphrodisiaque. Vous vous êtes déjà fait sucer à ce propos, Monsieur Flickerman ? »

« SALOPE ! », s’écria Griffon face a l’insulte que venait de proliférer Mélinda. Sa voix résonna dans l'air, le regard empli d'une rage qui semblait vouloir tout engloutir. Mais Mélinda, imperturbable, observa la scène avec un calme glacé, ses lèvres se courbant en un sourire satisfait.

César, bien que surpris par la violence de la réaction de Griffon, garda une posture élégante, comme toujours. Mélinda, quant à elle, ne semblait même pas affectée. Puis, son regard se tourna vers lui, et la question, cette question déstabilisante, s’échappa de ses lèvres avec une légèreté déconcertante

Puis, Mélinda demanda a césar s’il s’était déjà fait « sucer ». un terme qui était ouvert a milles et une interpretation dans un univers comme celui de TM, ou on hésitait pas a sortir les phrases de leur contexte, ou la communauté était essentiellement composée de gros pervers aux fantasmes détraquées.
César, bien qu’un peu pris au dépourvu, se reprit rapidement. Il tenta de maintenir son charme et son professionnalisme, tout en répondant d’un air légèrement gêné,

« Pour être tout à fait honnête, Mélinda, je n'ai pas eu… l'honneur d’une telle expérience… Je laisse ça aux experts comme vous »

Le public éclata de rire, mais César savait qu'il avait bien jonglé avec la situation sans tomber dans un piège trop… explicite.

Mais, rapidement, il chercha à reprendre le contrôle de la conversation, désireux de rediriger l’attention vers un sujet tout aussi piquant, mais plus sous son contrôle. Avec un sourire réapparu sur son visage, il se lança dans un nouveau terrain plus stratégique.

« Eh bien, Mélinda, il semblerait que vous soyez de plus en plus… captivante, mais laissez-moi revenir à une question qui occupe l’esprit de nombreux spectateurs. Vous avez sans doute remarqué l’agitation grandissante autour d’une certaine… Leona Morimoto. En effet, récement, votre créateur a prit la décision de faire un DC De Léona, un personnage mythique d’un animé hentai du nom de Discipline. Une nouvelle étoile montante, à ce que l'on dit. Tout comme vous, elle a des liens très particuliers avec l’esclavagisme, et disons qu’elle semble vouloir prendre la place de numéro 1 sur TM. »

Il marqua une pause, regardant sa tablette comme pour ponctuer la montée en tension.

« en effet, son entrée en scéne a generé un gros engouement, avec beaucoup de membres qui se l’arrachent, certains disent qu’elle pourrait meme vous… détroner. Elle dit, je cite ‘Au sein du lycée, la plus grande rivale de Leona est une petite peste, Mélinda Warren’. D’ailleurs, il semblerait que vous ayez répartit le ‘tableau de chasse’ entre vous deux »

Il se penche un peu plus près d'elle, avec un air curieux.

« cette montée en puissance pourrait-elle menacer le régne de la grande Mélinda Warren ? »

Mélinda fronça les sourcils, et s’empressa de répondre à César, avec sa répartie habituelle :

« C’est une habitude, chez vous, de parler de vous-même au pluriel ? Je veux dire… J’ai l’impression que vous êtes le seul à penser ça. »

La vampire se tut ensuite, et croisa les jambes, un peu comme Leona, finalement. Évidemment, Mélinda était au courant de la création de Leona, cela faisait des mois que l’Observateur avait prévu de la créer, il avait même payé une commission à un auteur IA sur DeviantArt, Bioartoid, et il pensait d’ailleurs que l’image faite par lui sur Leona était sans doute le meilleur fan-art de Leona à ce jour. Sur Rule34, on trouvait surtout des captures d’écran de l’anime, ainsi qu’une version bodybuildée de Leona, absolument affreuse. Mais, avec le développement de TM2, l’accumulation de RPs, et une vie professionnelle chargée, l’Observateur avait traîné à faire Leona. Mais que pensait Mélinda de tout ça ? Il est vrai que, sur le papier, elle et Leona étaient rivales. Elles étaient deux concurrentes se partageant le même marché, à savoir le lycée Jinmu.

« Eh bien, notre créateur a tenu à éviter un conflit trop fort, parce que nous sommes deux bombes sexuelles, et qu’on parte du latex. Donc, nous servons toutes les deux la même Déesse, Aphrodite. Cela garantit que notre compétition reste une saine émulsion. C’est pour ça qu’il a prévu des orgies. Vous savez, elle apparaît maintenant comme compte, mais, dans le lore, et de manière rétroactive, Leona est là… Depuis toujours. Quand je suis arrivée au lycée, elle était là, elle voulait même me recruter. Je l’ai laissé faire, j’ai joué le jeu. On a baisé comme des folles. »

Mélinda gloussa à ce souvenir… Un souvenir impossible à trouver, que ce soit sur TM2, TM1, ou même sur LGJ, puisque Leona avait toujours été un PNJ.

(*En fait, j’hésitais à la faire pendant longtemps, parce que, dans l’esprit, tu étais déjà là, mais… Disons qu’avec l’évolution de ton personnage, j’ai vu une piste…*
*Chut, laisse-moi parler, retourne te branler en m’imaginant coucher avec elle, et laisse les grandes personnes discuter.*)

La vampire cligna des yeux, et poursuivit :

« J’existe depuis 2012, je ne pense pas être menacée. En revanche, je suis étonnée, car les hommes qui souhaitent RP avec Leona veulent la dominer… Alors que c’est une dominatrice. C’est étonnant, je trouve… Mais bon, les hommes sont ainsi. Vous adorez parler de défoncer le cul des nanas, mais, quand on veut vous retourner le compliment, vous faites les vierges effarouchées. Pourtant, c’est vous qui avez une prostate ! Par exemple, si on prend votre cas de figure, je suis sûre que l’idée de me sodomiser vous excite, mais que, si je demandais à mon frère de vous prendre, vous vous crispez sur place en craignant le pire. »

The Multiversity

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