The Multiversity

Pour Mélinda, les choses se compliquaient. Entre son accord avec Evangeline et le retour de Limma au harem, elle devait s’occuper d’un problème important : Xia. Limma était une femme particulière, qui disposait en elle de plusieurs personnalités bien distinctes... Plus que des personnalités, il s’agissait plutôt de fragments d’âmes, car, à chaque fois que Limma changeait de personnalité, elle changeait aussi de forme. Parmi les trois apparences de Limma, il y en avait une qui était la plus dangereuse : Xia. Une puissante démone, cruelle et barbare, dont Mélinda se méfiait volontiers. Elle ne savait pas ce que Xia voulait... Elle était venue voir Mélinda en lui disant vouloir s’initier au sexe, tout en ayant aussi des choses à voir au sein de l’Empire... Et, pour ne rien arranger, lors de ses négociations avec Evangeline pour ouvrir un harem secondaire dans ses terres, cette dernière avait manifesté un certain intérêt pour Xia, l’une de ses assistantes la surnommant « l’Œil », formule sibylline et mystérieuse. Qu’est-ce que tout cela voulait dire ? Que Mélinda devait trouver un moyen de se défendre de Xia.

Elle aurait pu en parler à Samara. L’Archimage démoniaque était sa gardienne, celle qui veillait sur ses intérêts, et qui avait sûrement, en stock, des artefacts capables d’atténuer la puissance des démons. Autant dire que ce genre d’artefacts étaient assez rares à Mijak, terre de démons et d’humains... Mélinda, cependant, ne désespérait pas d’en trouver, et c’était pour ça qu’elle se rendait vers les enchanteurs privés de la ville. De préférence, elle évitait les grands laboratoires et les grosses enseignes, car ces dernières communiquaient avec les Impériaux. Or, si les pouvoirs publics apprenaient que Miss Warren cherchait des artefacts pour affaiblir les démons, elle risquait d’avoir des ennuis... Trop souvent, la petite vampire s’était mêlée d’histoires qui ne la regardaient pas, et, parfois, le nom des Warren continuait à en crisper certains, rappelant aux Mijakiens cette vieille famille aristocratique qui avait soutenu l’Empereur Fou. À la fin de la Guerre Civile, les Warren avaient tout perdu, sauf un harem secondaire... Que Mélinda avait su reprendre, et remettre sur les rails.

Quelques siècles après la chute des Warren, le nom de sa famille rejaillissait, et Mélinda envisageait maintenant de fonder un clan vampirique. Elle avait déjà trouvé une autre personne, une Mijakienne aristocrate influente et pour laquelle elle éprouvait une forte (très forte) affection. Mélinda sentait que les affaires s’envolaient, et, heureuse et ravie, elle continuait à développer et à étendre ses activités. Xia, elle, faisait office de cheveu dans la soupe. Certes, Mélinda était peut-être en train de paniquer pour rien, mais...

*Je n’aime pas avoir à portée de main des personnes que je ne contrôle pas, et qui ont potentiellement la puissance nécessaire pour me tuer...*

Elle sortit de la calèche, s’avançant le long de tranquilles rues pavées, vers la boutique d’une enchanteresse chez qui certaines de ses esclaves avaient parfois acheté des fioles... La boutique Cryptinna. Décatis Cryptinna... Une enchanteresse assez discrète, sur laquelle Mélinda ne savait pas grand-chose, mais qui n’avait visiblement aucun lien, de près ou de loin, avec des fonctionnaires impériaux. Elle était donc le meilleur choix pour lui permettre de trouver des artefacts capables de contrôler les pouvoirs de Xia... Mélinda pénétra dans la boutique, et s’avança vers le comptoir, jusqu’à pouvoir communiquer avec la femme.

« Bonjour... J’aimerais savoir si vous connaissez des objets ou des artefacts qui seraient capables d’atténuer le pouvoir d’un démon... Je suis prête à payer ce qu’il faudra. »

A première vue une journée comme tant d’autre. Ouverture de la boutique tôt le matin, servir les clients, s’occupé des enchantements entre deux d’entre eux. Aujourd’hui elle était seule à la boutique. Juliette profitait de son jour de repos qu’imposait le nombre d’heure de son stage. Décatis était à l’étage dans son atelier occupé à un enchantement des plus basique quand, son bijou à l’œil glissa lui montrant l’avenir possible dans quelque minutes. Rien de bien dangereux, juste l’arrivé d’une cliente qu’elle aurait pu louper sans cette avertissement. La vision terminé Décatis sorti de l’atelier et descendit l’escalier mettant les pieds dans la boutique au même moment que la fameuse cliente. Cette dernière ne se perdit pas en longue demande annonçant clairement ce qu’elle recherchait. A ces parole elle ne manquait pas d’argent, et pour une tel demande il valait mieux.

-Soyez la bienvenue. Avant de pouvoir vous répondre j’aurais besoin de plus de détaille. Mais vue la nature de vôtre recherche, je pense qu’il serrait peut être mieux de mettre plus à l’aise. Si vous voulez bien me suivre.

Décatis fit signe à la cliente de la suivre à l’étage et l’installa dans le salon qui était juste face à l’atelier juste s’éparé par l’escalier. Elle l’invita à s’assoir sur un siège et pris place face à elle prenant un petit carnet de note. Ce n’était pas la première fois qu’elle conduisait ainsi des clients à l’étage. Généralement c’était pour présenter son atelier ou pour des cas comme celui-ci qui demandait pas mal d’information et surement de discrétion. Après tout c’était une cité principalement démoniaque, cherchait un objet pour diminué la puissance d’un démon dans un tel endroit était dangereux.

-Nous serrons plus à l’aise ici. Je peux peut être faire quelque chose pour vous, mais avant de répondre j’ai besoin de plus d’information. Déjà quel résulta voulez vous obtenir exactement, et quel type de démon vous cherché à affaiblir. Si se dernier est plus puissant que moi, mes possibilité seront étroitement réduite. J’ai une réserve d’objet puissant qui ne sont pas de moi et qui pourront peut être vous aidez, mais leurs valeurs est vraiment très élever. Si vous le voulez bien racontez moi tout et je verrais se que je peu vous proposé.

Xia... Plus Mélinda y pensait, plus elle trouvait cette femme dangereuse. Pour autant, la vampire ne venait pas ici afin de la trahir. Elle estimait juste qu’elle se devait de tout contrôler au sein de son harem, voyant l’établissement, non seulement comme son entreprise, mais aussi, plus précisément, comme une famille... Et, sur cette famille, elle était très possessive. Mélinda voulait tout contrôler, et, partant de là, un élément nuisible et dangereux comme Xia posait souci. Elle voulait juste trouver un moyen de la stopper, si jamais un problème se posait.

Décatis l’invita à monter, et Mélinda la suivit. Est-ce qu’elle était tombée sur la bonne personne ? De ce qu’elle en savait, cette femme était douée... Et Mélinda sentait quelque chose de particulier dans son sang. Elle restait silencieuse, sans pouvoir se l’expliquer, et grimpa dans les marches de l’escalier. Elle atteignit un confortable salon, probablement un endroit pour des clients particuliers,  et choisit de s’asseoir assez rapidement. Décatis voulait davantage d’informations, ce qui ne surprit guère Mélinda. Elle ne lui avait même pas décliné son identité, dans le fond, et elle sentait toujours la particularité de ce sang... Un sang atypique, qui lui rappelait le sien, tout en étant... Différent. Plus simplement, elle sentait que le sang de Décatis, humain, dissimulait quelque chose d’autre. Néanmoins, ne voulant pas s’attarder sur ce point, elle lui répondit :

« Très bien... Je m’appelle Mélinda Warren, et j’ai en charge la responsabilité d’un harem. Pour vous raconter toute l’histoire, il y a de nombreux mois, j’ai mis la main sur une femme qui avait massacré plusieurs personnes en pleine nature, Limma Darts. Progressivement, j’ai appris que cette esclave partageait avec elle l’âme d’une démone, qui se fait appeler Xia. Une démone puissante et cruelle. »

Et c’était bien le cas de le dire. Mélinda ménagea une courte pause, le temps de laisser à son interlocutrice le soin d’assimiler ce qu’elle venait de dire, puis elle poursuivit :

« Limma est partie pendant un certain temps, et a été voir une Déesse, qui l’a aidé à... Amékiorer sa situation. Maintenant, Limma se compose de trois personnalités : l’esclave que je connaissais, Xia, et une personnalité médiane, qui fait office de médiatrice entre les deux, pour résumer les choses ainsi. Chaque fois que Limma change de personnalité, elle change d’apparences, ce qui me fait dire que ce n’est pas un simple cas psychiatrique de schizophrénie, mais bien quelque chose de magique.
Xia est le fragment d’une puissante démone, et, même si elle m’a assuré ne pas vouloir me poser problème, je préfère parer au pire. Voilà pourquoi je suis venue vous voir. J’ignore à quelle famille de démons Xia appartient, et, si vous aviez un artefact quelconque capable de la maîtriser... Elle est dangereuse, et, pour tout vous dire, elle m’effraie un peu. Je crains qu’elle ne s’énerve, et ne blesse mes petites protégées. »

Mélinda reprit ensuite, tandis que, dans sa tête, le sang curieux de cette femme continuait à la turlupiner... Comme s’il y avait quelque chose que cette enchanteresse dissimulait, mais c’était peut-être aussi lié à cette odeur de magie qui régnait dans l’établissement, qui la perturbait.

« Je suis prête à payer ce qu’il faudra, l’argent n’est pas un problème. Seule compte ma sécurité, celles de mes protégées... Et aussi celle de Limma. »

Assise face à sa cliente, Décatis écouta attentivement cette dernier. Bien entendu, elle avait entendu parler de Melinda Warren. A plusieurs reprises, elle avait servie certaine des filles de son harem et elle-même avait hésité à y faire un tour par curiosité et pour se détendre. Puis viens les explications sur la démone qu’elle voulait affaiblir. Melinda ne lui donna que peu d’informations, surement le peu qu’elle possédait. Malgré ça sa l’aida beaucoup, cette fameuse Limma, elle l’avait rencontré. Cette dernière était venue la voir il y presque un mois, pour justement savoir si elle pouvait faire quelque chose pour séparer l’âme de la démone de son corps. L’enchantement des corps eux même ne faisait pas vraiment partie de sa profession, mais sa soif défit et de connaissance avait pris le dessus. La complexité du sort qui avait mélangé ses deux être était tel, qu’elle-même n’avait su le comprendre complétement. Le travail qu’avait effectué les sorcier de la secte était impressionnant et le fait de l’avoir fait en état d’urgence et de grand danger, montrait une puissance et des connaissances bien supérieur au sienne.

Pour autant, question de secret de par rapport à c’est client, elle ne pouvait pas dire à Melinda qu’elle connaissait le cas de  ses femmes. De plus Melinda lui avait clairement dit que le cas avait évolué et qu’une divinité était rentrée en action. La magie divine était bien supérieure à tout ce qu’un mortel pouvait faire. Si cette Xia avait une protection divine l’affaiblir allait être très compliqué.

-Le cas de cette Xia à l’air parfaitement fascinant. Mais si comme vous le dite, une divinité est entré en action sur elle. IL y peu de chance que mes pouvoir aussi grand qu’ils peuvent être soit efficace pour agir sur elle. Malgré tout, je pense pouvoir faire quelque chose pour votre sécurité et celle de vos filles. Si je ne peux agir sur elle directement, je peux vous protégé d’elle. Laissez quelques secondes de réflexion je vous prie.

La création d’un tel objet serrais complexe et très long, surement plus d’un mois. Décatis se doutait bien que sa cliente ne pouvait se permettre d’attendre si longtemps. Protéger une population aussi grande que celle du harem demandait une grande puissance. Le plus simple serrais de protégé directement le bâtiment lui-même, mais dans ce cas précis c’était impossible. La menace était interne. Le problème était le nombre de personne à protégé et la puissance du danger. Un problème complexe, mais c’était justement ce qu’elle aimait de son métier. Travailler son cerveau pour résoudre des problèmes qui à la base n’ont pas de solution. Fur et à mesure qu’elle réfléchissait un sourire s’affichait sur son visage.

-Je dois vous avouer, que votre demande est très complexe. Normalement je ne pourrais même pas y répondre à cause de différent facteur. Mais pour vous j’ai peut être une solution.

Décatis se leva et regarda le sol, la min sous son menton réfléchissant encore un peu avant de se prononcé. Une solution lui était venue, mais elle était dangereuse pour sa cliente elle-même. Décatis avait vite comprit la nature vampirique de sa cliente et c’était ce qui lui avait permis d’imaginé cette solution que pour d’autre ça aurais était encore plus dangereux.

-Dans ma réserve je possède un objet précieux qui n’est pas de moi, mais qui pourrais répondre à votre problème. Sa valeur magique ainsi qu’historique en fait un objet hors de prix pour beaucoup de monde. J’en possédais trois, deux mon déjà était acheter par l’empire lui-même. Si votre fortune est suffisamment conséquente, je pense qu’il fera un investissement plus qu’intéressant. Mais avant de vous le montré ou de vous le proposé, j’ai besoin de savoir. Seriez-vous capable de récolté du sang de cette de Xia et de pouvoir le conservé pour le donné à la vasque ? J’ignore si elle vous le donnera d’elle-même, mais en tant que vampire vous pourriez peut être arrivé à en récolter de façon moins suspecte ?

Il y avait aussi un autre problème ensuite, quand elle avait étudié le cas de cette Limma, Décatis avait découvert une technologie robotique en elle. Des scanners qui était capable de lire la magie facilement, il faudra donc arriver à camouflé la vasque de se détecteur. Mais ça se n’était pas vraiment compliqué comparé au problème principal.

Mélinda avait conscience de la difficulté de la tâche qui lui incombait. Elle ne demandait pas une vulgaire broutille. Un artefact magique capable de diminuer les pouvoirs d’un puissant démon, ça ne courait pas les rues, et elle s’attendait à une somme qui la ferait défaillir. La vampire n’était pas particulièrement avare quant à sa sécurité, mais elle savait que certains artefacts pouvaient aisément coûter une belle fortune. Mélinda se devait d’y réfléchir à deux fois, car il lui était impensable d’acheter un artefact onéreux, si c’était pour réaliser, ensuite, qu’il était inefficace, et incapable de la protéger efficacement de Xia. Décatis laissa planer quelques instants, pensive, avant de finir par lui dire qu’elle avait peut-être, en stock, un artefact qui pourrait vaincre Xia… Ou, à tout le mieux, atténuer ses pouvoirs. Malheureusement, comme la vampire s’y attendait, cet artefact n’était pas gratuit. Des objets qui avaient été achetés par l’Empire de Mijak en personne. Décatis n’en possédait plus qu’un, et elle n’osa même pas annoncer le prix, sans aucun doute parce qu’elle craignait de voir Mélinda faire une syncope.

Toute la question était de savoir quel prix Mélinda était prête à fixer pour le sort de Xia. Elle savait la démone dangereuse et puissante, mais elle n’avait encore rien fait de répréhensible contre Mélinda. De plus, elle l’avait même assuré qu’elle ne lui ferait rien de mal, car, contrairement à ce qui se passait jadis entre elles, Xia voyait en Mélinda un certain intérêt pratique. La vampire le savait, tout comme elle savait qu’il n’y aurait peut-être jamais de problèmes avec Xia… Mais c’était là tout le nœud du problème. Mélinda ne pouvait pas se contenter d’un « peut-être », compte tenu de sa nature, et des risques auxquelles elle exposait ses filles.

*Voilà pourquoi j’hésite…*

Décatis y allait prudemment, et demanda à Mélinda si cette dernière avait un moyen d’obtenir le sang de Xia. Obtenir le sang de la démone… Mélinda se rappela toutes ces scènes où elle avait vu Limma en train de s’automutiler avec ses chaînes, sous l’influence de Xia… Mais, maintenant, la situation était bien différente, et, pour le coup, elle dut y réfléchir. Elle ne pouvait pas venir piquer Xia, ni la couper… De fait, Mélinda ne voyait absolument pas comment elle pourrait obtenir le sang de la démone, et, en tant que pure femme d’affaires, elle décida de passer outre, et s’empressa de répondre à la femme :

« Admettons que si. Quel est donc cet artefact ? »

Elle verrait ensuite quoi en faire… Inutile de se casser la tête pour chercher comment obtenir le sang de Xia si la finalité ne lui plaisait pas. Si cet artefact était aussi bon que ce que Décatis prétendait, d’une manière ou d’une autre, Mélinda arriverait à l’obtenir. Sur ce point, elle se faisait une promesse d’y parvenir… Mais, pour cela, encore fallait-il qu’elle soit préalablement fixée sur ce que Décatis comptait offrir, sur ce que cette belle enchanteresse au sang particulier avait à donner.

Mélinda attendait de la voir abattre toutes ses cartes.

Décatis remarqua vite l’intérêt comme l’inquiétude face à la proposition qu’elle lui faisait. Melinda voilait en savoir plus, puisque l’idée de prendre du sang à cette démone ne semblait pas la stoppé ni l’idée d’un prix très élevés, Décatis pouvait donc lui parler de l’objet. Après tout ça n’engageait en rien.

-Très bien je vais vous en dire plus. J’ai une amie qui est l’une de mes fournisseuses, voyage à travers le monde. Elle récolte des matériaux pour les enchanteurs, mais récupère aussi des artefacts magique dans des ruines oublier ou des trésors découvert et les revends au enchanteurs. C’est en visitant les ruines d’un pays disparut depuis des centaines d’année sous les sable du déserts, qu’elle a découverts trois vasque. Après avoir étudié ses objets je leur ai donné le nom de la fontaine du traitre. Autant sa conception et sa puissance est grande, autant son utilisation est simple. Il suffit de versée dans la vasque vide du sang de la personne que l’on voit comme une menace. La vasque va absorber se sang et se remplir alors d’eau. Il suffit alors de prendre le calice et de le remplir de cette eau et de la boire. Chaque personne qui aura but cette eau se retrouvera protéger de la personne qui a donné son sang. Quel que soit la méthode utilisée, si la personne qui a versé le sang est à l’origine de l’acte blessant ou mortel, la vasque annulera ses dommages. Par contre, ça demande de boire régulièrement l’eau pour en conserver l’effet. Vous comprenez pourquoi un tel objet à intéresser l’empire.

La vente des deux premiers à l’empire avait permis déjà d’assuré de futures ventes avec lui, mais surtout une somme d’argents conséquente. Avec cet argent, elle avait renforcé la sécurité de sa boutique. La fois où elle avait été kidnappée par un cambrioleur lui avait suffi pour comprendre que la sécurité à Mijak se devait qu’être plus importante qu’a son ancienne boutique. Sa lui avait également permit d’acheter d’autre objet magique puissant qu’elle conservait à la réserve. Maintenant si Melinda souhaitait prendre le dernier exemplaire de « la fontaine du traitre », elle allait pouvoir investir dans l’agrandissement de son atelier.

-C’est un achat très couteux, mais qui peut s’avérer rentable sur la durée. Après tout il est réutilisable. Ainsi à chaque fois que vous aurez des soupçons sur quelqu’un dans votre harem, vous pourrez vous en protégé. La protection de la fontaine étant sur étendu sur plusieurs km, vous et vos filles pourrez être protégé tant que vous serrez en ville. Après si cela ne vous conviens pas, je peux réfléchir à d’autre solution, moins couteuse. Mais l’intervention divine qu’a reçu cette Xia est un gros obstacle pour la plus part des solutions que je pourrez-vous proposez. Peut-être voulez-vous voir l’objet en question pour vous faire un avis ?

Si Melinda le souhaitez, il faudra redescendre pour partir alors dans la réserve. Mais avant ça, il faudra lui confier une bague particulière. Car dans la réserve se trouvait des objets dangereux, dans un mortel pour les vampires. Décatis retrouvant en partie son corps humain, elle ne le craignait pas, mais sa clientes par contre risquait de mourir sans cette protection.

-Si vous voulez il va falloir descendre dans ma réserve, mais pour ça je vous demanderez de bien vouloir porter un anneau particulier. J’ai des objets dangereux, d’où un mortel pour les vampires. Sans lui, l’objet vous prendra pour cible et se serrais regrettable pour nous deux.

Décatis lui expliqua qu’elle disposait d’un artefact magique très puissant : la « Fontaine du Traître ». Un tel sobriquet ne disait absolument rien à Mélinda, ce qui, en soi, n’avait rien de surprenant. Elle n’était pas une magicienne. Avec sa guilde, elle partait parfois à la recherche d’artefacts magiques, afin de les vendre pour se faire de l’argent, mais ce n’est pas pour autant qu’elle était une spécialiste. Fort heureusement, Décatis, dont le sang continuait toujours à intriguer Mélinda, lui expliqua de quoi il s’agissait. En échange du sang de Xia, Mélinda obtiendrait une eau magique, une eau qui, si elle la buvait, formerait comme un baume magique, la protégeant de Xia, elle, ainsi que toutes les personnes qui boiraient de cette eau. Les sourcils de Mélinda se redressèrent. Il s’agissait effectivement d’un précieux cadeau, et d’un pouvoir très efficace. Est-ce qu’il serait suffisant pour se protéger d’une femme comme Xia ? La vampire ne pouvait que l’espérer, dans la mesure où, face à Xia, ses options étaient plutôt limitées. Cette démone était forte et dangereuse, mais, d’un autre côté, Mélinda s’était toujours fondée sur le lien de confiance qui l’unissait à ses esclaves. Est-ce que Limma ne lui en voudrait pas de savoir que le vampire avait intrigué de son côté afin de trouver un sort magique capable de la protéger de Xia ? Jusqu’où est-ce que ce sort s’étendrait ? Est-ce qu’il empêcherait toute forme de blessure physique ? Auquel cas, on pouvait avoir des risques pour la possibilité de Mélinda de continuer à faire l’amour avec Limma, en utilisant de ses griffes. Le sexe était, fondamentalement, quelque chose de violent… C’était une question qu’elle devait lui poser. Autant dire que la petite vampire n’avait qu’une confiance limitée en la magie, comme envers tout ce qu’elle ne pouvait pas contrôler.

Et puis, il y avait ce sang… L’énigmatique sang de cette femme. Plus Décatis parlait, et plus Mélinda la sondait… Sanguinement parlant. Et ce qu’elle sentait était bizarre… Elle avait maintenant la quasi-certitude que Décatis était une vampire, mais elle semblait le masquer. Elle semblait renier sa nature profonde, ce qui se ressentait sur ce sang, qui était un mélange de sang vampirique et humanoïde. Mélinda avait du mal à l’expliquer, et il était difficile de l’indiquer, car c’était quelque chose de profondément intuitif, ne reposant sur aucune donnée objective, simplement sur ses perceptions sanguines. Or, Mélinda avait appris à se fier à son sixième sens plus qu’à tous les autres. On pouvait duper les cinq sens, mais masquer son sang, voilà quelque chose de beaucoup plus difficile à faire… Et c’était clairement ce que Décatis faisait.

*Que cherche-t-elle à cacher ?*

Pour Mélinda, il était incompréhensible de dissimuler sa nature vampirique. Certes, elle savait que les vampires avaient mauvaise réputation dans certaines régions du monde, comme à Lumen, mais, ici, à Mijak, cette race était tolérée sans aucun problème. Il existait de grands clans vampiriques mijakiens, des clans disposant d’un immense patrimoine, de seigneurs féodaux, de manoirs, de châteaux-forts, de villes entières… Mélinda était donc troublée, et elle sentait que cette belle Décatis avait quelque chose à lui dissimuler. Elle se mit à parler, l’invitant à aller voir cette fontaine dans sa réserve.

La vampire hocha lentement la tête.

« Oui, je veux bien… »

Est-ce que Décatis allait aussi porter un anneau ? ou est-ce qu’elle avait d’autres objets de protection ? Sous ses vêtements rouges, elle pouvait sûrement porter des talismans. Mélinda se releva donc, et reprit.

« Je vous remercie beaucoup de votre hospitalité, en tout cas, Décatis. »

Elle se pinça les lèvres, et reprit ensuite :

« En revanche… Hum… Ma question va vous paraître déplacée, mais… Si je vois de cette eau après avoir mis le sang de cette démone, est-ce que… Hum… Est-ce qu’il sera toujours possible d’avoir des relations sexuelles avec elle ? »

Mélinda accepta de descendre pour aller voire la vasque dans sa réserve. Pour ça Décatis confia un anneau à sa cliente, aussitôt mis la présence même de Melinda fut effacé.  La vampire ne dégagé plus la moindre odeur, plus la moindre chaleur, seule son image et les sons qu’elle produisait  était perceptible, c’était comme si la femme était devenue qu’une simple illusions. Ainsi elles se levèrent et descendirent l’escalier. Mélinda en profita pour lui poser une question et une bonne question.

-Ça ne bloquera rien, du moins jusqu’à certaine limite. Si durant l’acte, elle cause de la douleur à la personne qui a but de l’eau, la douleur serra effacé et elle pourra sentir une sorte de résistance. Mais ça n’empêchera pas de pouvoir prendre du plaisir. Mais  cette effet est à sens unique, j’entends par là que si c’est qui lui faites quelque chose, l’eau n’agira pas. En gros c’est vous qui êtes protégé, pas elle.

Arrivé de nouveau dans la boutique, derrière le comptoir se trouvait la fameuse porte de sa réserve. Décatis commença alors déverrouiller une à une les nombreuses protections magique qui fermait et protégeait la réserve. A chaque protection qui était ouverte une fermait la boutique. C’était une des sécurités qu’elle avait installé depuis peu. Ainsi tant que la porte menant de réserve était ouverte la boutique était entièrement sceller, empêchant toute sortie comme entrée. La porte enfin ouverte, les deux femmes étaient donc enfermé dans le bâtiment. La porte donnait sur un petit couloir qui lui-même sur deux porte. La porte de droite était la réserve, la porte de gauche était son petit sanctuaire privé pour elle et Juliette. Là aussi une protection avait été ajouté. Pour éviter que des personnes prétextant vouloir quelque chose de la réserve, ressente quelque chose en passant devant. Il fallait être prudent au maximum pour la sécurité de Juliette. Ainsi la porte empêchait de ressentir ou de détecté ce qui pouvait avoir à l’intérieur. Décatis s’arrêta devant la porte de la réserve.

-Je vous demanderez de bien gardé vôtre anneau, si vous le perdez, un épieu magique anti vampire vous prendra pour cible.

Assurée que sa cliente avait bien comprit, Décatis ouvrit la porte et entra. La pièce de la réserve était un immense entrepôt. La pièce en elle était plus grande que le bâtiment lui-même comptant la boutique et son habitat.  De l’extérieure sans le savoir il était impossible de deviné qu’une tel pièce existé.  Circulant dans les aller, il y avait de nombreuse étagère rempli de divers objets. Tous les objets ici, avait de la valeur que se en agent qu’en puissance magique. Beaucoup était même dangereux. Certain même avait une attraction magique qui attirait les gens vers eux. Décatis garda donc bien un œil sur sa cliente pour lui éviter de problèmes. Après une petite marche, elles arrivèrent a la vasque posé sur un socle avec à l’intérieur la fameux gobelet.

-Voici l’objet, comme vous pouvez le voir, il prend un peu de place. Si vous comptez le prendre je vous offrirez un voile pour camouflé sa présence magique. Sa évitera que la démone détecte sa présence.

La magie était vraiment un domaine obscur et dangereux pour Mélinda. Elle s’en méfiait légitimement, car c’était quelque chose qu’elle ne pouvait pas appréhender comme elle le voulait. La magie, tout simplement, était dangereuse. Elle se jouait de ceux qui tentaient de la contrôler, et, ça, Mélinda ne l’aimait pas. Décatis lui expliqua que le sexe n’aurait aucune incidence sur cette protection, et aussi que, si cette eau magique empêcherait Xia de lui faire du mal, l’inverse n’était pas vrai. C’était bon à savoir, même si Mélinda n’était pas sûre d’avoir tout compris. En tout cas, elle suivit la femme, la voyant ôter diverses protections magiques. Mélinda n’avait aucun pouvoir magique particulier, mais on disait que la magie était présente en toutes choses. Elle la sentait vibrer autour d’elle, le temps que Décatis ôte les protections. Le duo pénétra ainsi dans la réserve, et Mélinda la suivit prudemment, évitant d’aventurer ses doigts sur tous les objets qui étaient ici.

*Je n’aime pas ça... Cette femme est une sorcière.*

La réserve comprenait des objets dangereux, et même une néophyte le sentait. Son regard s’attarda sur une sorte de masque cérémonial, et elle entendit des murmures s’en échapper... Des murmures qui semblaient avoir la voix de son défunt père. Elle eut un frisson dans le dos, et préféra détourner rapidement son regard, sans vouloir en savoir plus sur ce mystérieux masque. Si ça ne tenait qu’à elle, elle aurait vendu tous ces artefacts dangereux. Pourquoi est-ce que Décatis voulait les entreposer ici ? Qu’est-ce qu’elle en comptait en faire ? Brrr, tout cela était tellement glauque !

Elle conservait sagement son anneau, en se demandant aussi pourquoi Décatis avait pris le soin de créer une protection spécialement conçue contre les vampires. Les vampires de la capitale étaient plutôt calmes, car ils étaient, soit tous fédérés aux puissants clans vampiriques, soit suffisamment calmes pour éviter de s’attirer l’hostilité de ces clans. Mélinda les connaissait, ces clans, car ils cherchaient régulièrement à acheter son indépendance... Et il y avait toujours ce sang particulier qu’elle sentait en elle... Et elle le sentait d’autant mieux qu’elles étaient dans une pièce plus étroite, où Mélinda se concentrait davantage sur ce qu’elle ressentait.

La vampire marchait ainsi en suivant Décatis, jusqu’à voir la fameuse vasque, l’objet dont Décatis lui parlait. Elle lui expliqua qu’elle comptait lui remettre un voile, si jamais Mélinda souhaitait prendre cet objet. La vampire acquiesça, et se rapprocha un peu de l’objet, évidemment sans le toucher.

« Je suppose qu’il va falloir que je vous fasse confiance pour les effets magiques de cette vasque... »

Mélinda ne doutait nullement des compétences de Décatis, vu tout ce qu’elle voyait autour d’elle.

« ...Et, pour être entièrement honnête, il y a... Quelque chose qui me trouble dans votre sang... »

Guère assurée de son coup, Mélinda laissa planer quelques secondes supplémentaires, jusqu’à ce que son regard croise celui de Décatis. Elle se mordilla les lèvres, réfléchissant intensivement, puis finit par enchaîner :

« Est-ce que vous êtes vraiment humaine, ou... ? »

Sa question n’était pas trop assurée, témoignant de son hésitation.

Décatis se trouvait à côté de la fameuse vasque, elle laissa sa cliente observé l’objet. Comme prévus l’épieu ne s’activa pas. L’épieu était une arme anti vampire qu’elle avait obtenu dans une vente aux enchères. Le problème c’était qu’étant elle-même une vampire, il représentait un danger pour elle. Heureusement comme elle dissimulait sa nature en redevenant presque humaine elle ne craignait rien. C’est pourquoi elle avait aussi protégé Melinda, elle ne pouvait pas blesser une de ses clientes avec l’une de ses marchandises.

La cliente justement lui fit part de son interrogation, bien sûr, en tant que vampire Melinda avait ressenti quelque chose en elle. Après tout si Décatis avec sa nature refoulé, arrivait en partie à lire dans le sang des autres une vampire en pleine forme y arrivait encore bien mieux. Ainsi Melinda lui demanda si elle était vraiment humaine, au moins si elle n’était pas sûr ses qu’au moins ses objet marchait.

-Sans vouloir vous vexé, cela ne vous regarde pas.

Le fait d’être une vampire lui est bien sûr très utile, mais les condition dans lesquelles elle l’est devenue lui sont plus honteuses. Décatis en était pas spécialement fière, surtout que sûr pas mal de point, elle n’en maitrisait pas tous les aspects, d’où le fait qu’elle cherchait à travers la magie a resté humaine.

-Mais je vais quand même répondre à votre question, vous avez bien ressenti que non. Mais revenons à notre affaire. Pensé vous que cela vous convienne ?

Au choix elle préférait ne pas s’étendre sur le sujet, surtout qu’une véritable vampire ne comprendrait surement pas pourquoi elle refoulait sa nature vampirique. Puis elle ne voulait pas non plus que sa boutique reste trop longtemps fermer à cause de la réserve ouverte.

La réponse, sèche et tranchante, amena sur les lèvres de Mélinda un sourire. Elle avait vu juste... Touché ! Cette dernière ne répondit rien sur le coup, car la réponse de Décatis... Ou, plutôt, sa non-réponse, était une réponse à part entière. Elle ravala rapidement son sourire en se mordillant les lèvres. Pour une raison ou pour une autre, Décatis refusait d’accepter sa vraie nature, dissimulant celle-ci sous une apparence d’humanité. Pourquoi donc ? Ce n’est pas comme si l’Empire était hostile aux vampires, comme à Lumen... Cependant, la vampire savait, pour l’avoir déjà vu à maintes reprises, que bien des vampires n’acceptaient pas leur condition, la voyant comme une malédiction... Alors même qu’elle était une bénédiction. Elle offrait la vie éternelle, une force décuplée, des instincts plus forts... Et la capacité de se nourrir du sang. Beaucoup voyaient cette addiction au sang comme la preuve qu’un vampire était un empoisonnement, car il avait régulièrement besoin d’une injection pour survivre... Mais, à ce titre, on pouvait considérer la nourriture et l’hydratation comme des drogues. Ce n’était qu’un élément vital pour la survie, et, tout comme une personne affamée pouvait en arriver à manger ses proches, l’absence de sang dans les veines amenait un vampire à devenir dangereux et brutal. Peu importe la manière dont Mélinda retournait les choses, elle ne pouvait voir le vampirisme que comme une sorte de don.

Ayant conscience que sa réponse pouvait froisser une cliente, Décatis développa un peu, et Mélinda n’insista pas, la femme lui demandant si elle avait confiance en cette vasque. La vampire, pour seule réponse, haussa les épaules.

« Je ne suis pas spécialiste, alors... Je verrais en l’utilisant. Faites-moi une facture, et nous discuterons des détails techniques. »

Mélinda sortit donc de la réserve, en compagnie de Décatis, et les deux femmes retournèrent dans la boutique.

« Vous savez, je pense que le mieux est que vous veniez en personne livrer cette vasque chez moi... Vu la dangerosité des objets figurant dans votre réserve, je ne vais pas risquer mes petites protégées à venir dans cet endroit... Si, toutefois, visiter un harem ne vous dérange pas... » lâcha-t-elle ensuite sur un ton mielleux.

La vente était maintenant décidée, c’était une belle rentrée d’argent pour la boutique. Accompagnant la cliente pour sortir de la réserve, Décatis écouta cette dernière qui souhaitait plutôt être livré.

-Ne vous en fait pas, je m’en occuperais. Je sais où se trouve vôtre harem j’ai déjà plusieurs hésité à y aller. Mais mon emplois du temps ne me l’as jamais vraiment permit.

Ainsi elles discutèrent des derniers détails et Melinda repartie. Décatis poursuivie sa journée de travail comme d’habitude prévoyant juste de finir un peu plus tôt pour effectuer la livraison au harem Warren. Pour cela Décatis avait parfaitement se qu’il faut. C’était les rares objets de sa réserve qu’elle ne vendait pas. Quatre statues d’or sculpté comme des gladiateurs. Ses statues s’animaient et effectuait toute sorte de travaux manuelle pour elle. Elles n’avaient aucune âme, ce n’était que des outils. C’est donc suivie des quatre colosses portant la vasque parfaitement protégé quand une caisse scellé Evidement en ville elle ne passa pas inaperçu, mais face à des statues aussi bien bâties personnes ne chercha plus à la déranger.

Arrivé sur place, elle se fit annoncée pour déposer et faire installer la vasque. Comme convenue il y avait un voile offert pour camoufler sa présence magique. A l’aide des quatre statues, elle installa l’objet à l’endroit prévu et récupèrera l’argent de la transaction. Tout c’était bien passé, il ne restait plus qu’a rentré chez elle et à s’occupé de commande pour d’autres clients.

La nuit avait déjà commencé à tomber. Les quatre colosses avait retrouvé leur palace par magie, elle était donc seule. Traversant les ruelles, subitement le bijoux à son œil glissa et la plongea dans une vision.

Un chariot sortant à toute allure d’une rue croisé, venant la percuté violemment, ses protection magique s’activant pour la protégé, mais le choque la projetât quand même loin et l’assomma.

Revenant à elle-même, Décatis repris sa marche puis reconnaissant la rue de sa vision, elle se  décala juste à temps pour éviter le chariot. La catastrophe était évitée, ou du moins c’est ce qu’elle crut, car derrière le chariot se trouvait un homme qui le poursuivait et qui lui rentra dedans.  Le choc fut trop faible pour activé ses protection magique. Décatis fut alors plaqué contre le mur. Elle-même ne senti pas grand-chose, mais le choc avait percuté l’une de ses bague contre le mur, la pierre de cette dernière éclata. La bague en question était celle qui lui permettait de reprendre forme humaine. Aussitôt son corps se retransforma pour redevenir ce qu’elle était réellement maintenant une vampire. Décatis était une toute jeune vampire qui ne se contrôlait pas,  et ce retour imprévue à sa vrais nature la perturba beaucoup. Son instinct vampirique mélangé à ses émotions de surprise et de peur. Elle paniqua. Sa faim prenait le dessus, autour d’elle des tas de proies potentielle, mais elle ne voulait blesser personne.

Elle chercha à fuir, elle parcourra les rue les plus sombres, les moins fréquenté, mais plus ça allait plus elle se perdait, plus elle ne savait plus ce qu’elle faisait. Ce n’était pas la première fois, la soif de sang lui était déjà arrivée ce fameux jour où elle avait été enlevée. La bête qu’elle était prenait le dessus sur sa raison. Puis subitement tout deviens noir, c’était trop tard…

La nuit, la capitale n’était pas sûre. On avait beau se trouver au sein de l’Empire, dans une ville où il y avait plus de gardes que de civils, si on ne connaissait pas bien la ville, on pouvait se promener dans les quartiers dangereux. Plus généralement, la capitale avait une urbanisation précise, concentrée autour du Palais Impérial. Elle se composait de grands boulevards reliant les corps de garde de l’entrée de la ville au Palais Impérial. Chaque boulevard menait au Palais, et le cœur de la ville se trouvait le long de ces boulevards. Le harem de Mélinda, par exemple, se trouvait sur l’un de ces boulevards. Entre les boulevards, il y avait les quartiers (ou districts), certains étant plus riches que d’autres. La capitale comprenait aussi ses bas-quartiers, un ensemble de ruelles étroites, de taudis, de masures sinistres aux toits escarpés. Mélinda évitait souvent de s’y rendre, mais, pourtant, ce soir, une calèche s’avançait dans les rues sombres. Elle s’arrêta près d’une maison, et Mélinda en descendit, pénétrant dans une enseigne discrète.

Elle arriva dans un couloir sombre, un manteau à capuche la recouvrant. Dans son dos, Bran la suivait, et elle grimpa les marches d’un escalier en bois. Des marches branlantes, avec des toiles d’araignées, et des lézardes le long des murs. La vampire arriva au premier étage, et toqua à une porte. Quelques secondes plus tard, la porte s’ouvrit sur un homme au crâne rasé, tandis qu’une délicieuse odeur d’encens et des lumières rouges chatoyantes l’accueillirent. L’homme la laissa passer, et Mélinda pénétra dans la pièce. Le garde, un esclave à qui on avait arraché la langue, referma la porte derrière eux.

« Ma chère amie… »

La voix séduisante de la femme venant de s’exprimer amena Mélinda à tourner la tête vers elle. Lady Hotwanna était une femme toujours aussi belle, avec un parfum très agréable. Mélinda abaissa sa capuche, et lui sourit.

« C’est toujours une joie de vous revoir, Lady Hotwanna… »

Hotwanna, la noble Vaporéenne, esquissa un léger sourire. Elle faisait partie de la caste des Négociants, les marchands de Vapeur, ceux qui sortaient du Mecanicae Imperium pour se rendre dans les contrées de Terra. Les Négociants étaient une caste importante de l’Empire de Vapeur, car, de ce que Mélinda avait compris, c’était eux qui étaient à l’origine des contrats d’exploitation permettant aux Vaporéens d’obtenir leur précieux Solticium. C’est dans cette optique qu’Hotwanna avait été à Mijak, un Empire vaste, très grand. En ce sens, elle allait en-deçà de la majorité des Négociants, qui préféraient se rendre à Lumen. Mijak et sa politique agressive, hégémonique, attiraient peu les Vaporéens, mais, pour Hotwanna, l’Empire de Vapeur ne pouvait pas décemment se revendiquer neutre dans le conflit entre les deux grandes puissances, s’il ne négociait qu’avec une seule des parties.

Lady Hotwanna était une femme discrète, qui était venue à Mijak pour faire des négociations, mais sans trop se faire remarquer. Elle s’entretenait à la capitale avec de hauts-fonctionnaires impériaux, et venait souvent se détendre dans le harem de Mélinda. C’était de cette manière que les femmes avaient fini par se rapprocher.

Délestant son manteau, Mélinda s’assit sur un fauteuil, dans sa belle robe dorée, face à elle.

« Saviez-vous que, contrairement à ce qu’on dit, les distilleries mijakiennes fournissent de très bons alcools ? Désirez-vous un peu de vin ? »

Qu’est-ce que Mélinda faisait ici, avec une Vaporéenne ? La réponse, en réalité, était fort simple. Hotwanna savait que la vampire comptait fonder un clan, et qu’elle était en train d’étendre son activité commerciale, en se rapprochant d’autres maisons closes, ou en en achetant. Or, Vapeur avait aussi des maisons de joies, et Hotwanna avait proposé à Mélinda de l’aider à ouvrir un établissement là-bas. En échange, Mélinda aidait Lady Hotwanna à se rapprocher des hauts-fonctionnaires impériaux, comme Samara, et à obtenir des contrats d’exploitation minière avantageux, avec la possibilité d’obtenir des avantages fiscaux. Le seul moyen d’obtenir du Solticium, c’était de creuser dans les mines, de chercher dans les gisements abritant des cristaux magiques des gisements de Solticium.

Elles se rendaient donc ici pour négocier un peu…

…Et, dehors, Décatis se rapprochait précisément de cette maison. Il était difficile de louper cette maison, car la calèche posée devant avait une torche.

« Un clan, donc ? J’ai entendu parler de l’histoire de votre famille, Mélinda… Ou, plutôt, de l’histoire tragique, devrais-je dire.
-  Une histoire que je connais très bien…
-  Votre retour fera grincer des dents. Bien des familles et des clans se sont enrichis sur le dos des Warren après leur éviction. »

Jadis, le clan Warren avait été un grand clan, millénaire, disposant de multiples richesses et autres propriétés terriennes. À cette époque, le harem de Mijak était un harem privé, une sorte de maison de vacances pour la famille quand elle devait venir à la capitale pour assister aux sessions extraordinaires du Conseil Impérial ou des États Généraux d’e Mijak. En cette époque, le clan avait plusieurs forts, de grandes villes, et de multiples mines et autres carrières. Une véritable fortune qui avait été arrachée lors de la Guerre Civile du Roi Cramoisi, où les Warren avaient été dépouillés, et où Mélinda, en tant qu’esclave, avait été déchue de ses droits. Maintenant, si elle arrivait à s’anoblir… C’était la nouvelle étape d’une longue vie faite à regagner son influence. Après avoir tué son père et repris le harem, elle avait réussi à obtenir, de la Cour Impériale, que l’acte de disposition faisant d’elle une esclave soit annulée, au motif qu’il avait été passé par un traître, par une personne qui n’était donc nullement habilitée, car tout droit avait été retiré à Lord Warren quand la Guerre avait été perdue par lui et par les membres de son camp.

Mélinda allait bientôt s’anoblir, avec le mariage qui approchait, mais ce mariage ne serait que la première étape d’un nouveau chapitre. Mélinda était claire dans ses intentions avec Lady Hotwanna : elle restait une Warren. Et, si elle haïssait son père, elle aimait bien sa famille, et ne désirait qu’une seule chose : redonner aux Warren leur splendeur d’antan, en constituant un clan vampirique, et en tâchant de récupérer les anciennes possessions de sa famille, au moins.

« Je n’ai pas peur des levées de boucliers. Les Sylvandins avaient été l’une des principales raisons de la chute de ma famille, et je me suis assurée le concours de la Princesse héritière du royaume. »

Hotwanna acquiesça en hochant silencieusement la tête. Sylvandell et ses dragons dorés… C’était un royaume minuscule, un micro-État comprenant quelques dizaines de milliers d’âmes à peine, et pourtant, ce nain économique était très important au sein de la géopolitique internationale. Il était un as dans la manche de Mijak, car Sylvandell bénéficiait du soutien redoutable et terrifiant de dragons dorés. Autant dire que, pour le clan, c’était un précieux allié. Lady Hotwanna, elle, avait la délicate tâche de faire partie des clients du clan, de ceux qui viendraient soutenir ce dernier.

Or, Mélinda avait envie de donner à son clan une dimension internationale, en sortant des frontières de l’Empire.

« Je suis certaine de pouvoir commercer avec Inferis, reprit Mélinda. Les liqueurs et autres alcools issus des distilleries Carnelle se vendront bien. »

Mélinda était lucide. Elle savait que son clan ne pourrait se limiter qu’au commerce de la chair et du sexe. Quand elle était tenancière d’un harem, elle pouvait le faire, mais, en tant que Maître de Clan, elle se devrait d’avoir une autre perspective. Or, un clan n’était pas qu’un simple regroupement de vampires ; c’était aussi un acteur majeur du secteur économique.

« Et bien, pour ma part, ma chère, je serais ravie de pouvoir commercer avec vous… Comme vous le savez, nous recherchons avant tout à pouvoir exploiter des mines et des gisements. »

Vapeur ne faisait pas que le commerce du Solsticium, mais il fallait bien admettre que ce minerai précieux était l’un des éléments les plus prisés, et toujours susceptible de déboucher sur des contrats. Cependant, ce minerai était rare à trouver, et, de plus en plus fréquemment, les Négociants préféraient commander des chantiers dans des mines et dans des grottes, après avoir procédé à des expertises géothermiques, qui avaient permis de démontrer une probabilité de Soltsicium. Autrement dit, Mélinda pouvait acquérir des mines et des gisements désuets, et faire des recherches plus profondes, afin d’espérer trouver de nouveaux gisements, en bénéficiant du concours financier des Vaporéens.

C’était une vaste entreprise que la gestion d’un clan, nettement plus importante qu’un simple harem. Bien sûr, le harem de Mélinda resterait toujours au cœur du clan, car il était la source de revenus principale de Mélinda, mais il ne faisait pas de mal de développer son activité.

Mélinda sentit soudain une présence, et tourna la tête vers la fenêtre, après avoir rapidement bu un peu de vin.

« Que vous arrive-t-il, ma chère ? »

Elle et Hotwanna n’avaient même pas encore fait l’amour, mais Mélinda sentait clairement quelque chose… Un sang fort et violent, qui lui rappelait quelque chose… Et qui se tenait à l’entrée de la maison. Elle s’était redressée, tournant la tête sur le côté, entendant, en bas, les bruits de pas du concierge.

Cet immeuble était un discret petit immeuble, sans saveur, sans enseigne. Le concierge, lui, était un homme travaillant pour Lady Hotwanna, et qui, sans être originaire de Vapeur, savait qu’il valait mieux taire l’existence de cette réunion. Il s’approcha de la porte, qui comprenait plusieurs loquets, et en abattit un seul, afin d’entrouvrir la porte. Il tenait une torche à la main, et approcha son visage de l’embrasure.

« Qu’est-ce que vous voulez ?! »

La porte n’était pas très solide… En forçant, on pouvait l’arracher de ses gonds…

Des bruits arrivèrent au oreille de la vampire. Son corps libéré de toutes ses entraves magiques avait retrouvé tous ses sens de chasseur, elle sentait la personne approché derrière la porte. Quand la porte s’ouvris légèrement, la réaction fut instinctive sa main plongea dans se troue cherchant à atteindre la gorge de cette nourriture devant elle, mais à la dernière seconde, la main s’arrêta retenue par le fil magique relier au papion d’or. Encore une fois, elle n’était pas consciente de se servir du papillon pour manipuler son corps enragé comme une marionnette. C’était un peu comme si sa conscience c’était mélanger à sa magie pour lutter contre ses instant vampirique.

Avec grand difficulté elle chercha à parler, il fallait faire vite avant que l’homme ne soit effrayé et lui referme la porte.

-Le vampire…. Appelez le vampire à l’aide…VITE !

La créature qu’elle était, complétement affamé, pris le dessus quelque seconde se qui fit qu’elle arracha violement la porte cherchant à attaquer l’homme pour se nourrie. Encore une fois, elle réussit à s’arrêté à rien de l’homme. Pour ça, le nombre de fil qui retenait son corps avait doublé. Mais retenir une telle bête affamée lui coutait cher en magie, elle s’épuisait rapidement et elle perdait petit à petit le dessus. Sa conscience s’affaissait de plus en plus. Dans un dernier effort elle prononça un dernier cri de désespoir.

-A L’AIDE !

Mélinda entendit la porte voler en éclats, et Hotwanna se redressa brusquement.

« Mais que… ?! »

Mélinda, silencieuse, fronça les sourcils. Elle reconnaissait cette odeur… Et il ne lui fallut pas longtemps pour en percevoir l’origine. Décatis ! Oui, c’était bien elle… C’était juste que, maintenant, son odeur sanguine n’était plus masquée. Au contraire, elle battait furieusement, et Mélinda comprit que Décatis avait perdu le contrôle. Elle cherchait à nier sa vraie nature, et, comme toujours, quand cette dernière se réveillait, quand la soif sanguine se faisait appeler, si on ne savait pas comment la gérer, elle vous submergeait totalement. La vampire ne savait pas grand-chose de Décatis, mais elle pouvait supposer que cette dernière avait recours à la magie pour substituer son besoin de sang, ou à du sang animal… Mais Mélinda était bien placée pour savoir que c’était insuffisant. Décatis était une prédatrice, et, comme tout prédateur, elle avait besoin de chasser, et de se nourrir.

La vampire sortit rapidement sur le palier. En contrebas, le portier, terrorisé, rampait sur le sol, en voyant une femme s’avancer vers lui, retenu par des fils dorés… Puis il y eut un choc sourd dans son dos, et une masse bondit sur Décatis, la repoussant violemment, l’envoyant dans la rue. Bran, le grand-frère protecteur de Mélinda, venait d’arriver. Il se dressa face à Décatis, toutes griffes déployées, poussant un long grognement en montrant ses canines pointues. Torse nu, Bran se dressait face à elle, et, contrairement à elle, lui maîtrisait à la perfection ses sens vampiriques. Bran était un véritable chasseur, et il bondit sur elle. Les griffes fusèrent, le sang perla, et Mélinda descendit les marches, Hotwanna restant en hauteur, essentiellement paniquée à l’idée que des gardes mijakiens arrivent, et ne la découvrent.

« Maîtrise-là, Bran !
-  Elle… Elle est forte… »

Le combat, toutefois, ne fut pas trop difficile, car Décatis, non seulement était affamée, mais se battait aussi contre elle-même. Elle se retrouva ainsi plaquée sur le sol, couchée sur le ventre, avec Bran au-dessus d’elle, qui cherchait à la maintenir, à l’immobiliser sur place. Mélinda se rapprocha, et fléchit les genoux.

*Est-ce un hasard, ou est-ce que, inconsciemment, Décatis m’a suivi ?*

Cette Décatuis semblait être trop ordonnée pour péter ainsi les plombs… Mais peut-être que, inconsciemment, ses instincts vampiriques avaient réagi au fait d’être si proches de Décatis, et qu’ils avaient réussi à prendre le contrôle… Ou alors, c’était un pur hasard, mais Mélinda avait toujours eu du mal à croire aux pures coïncidences. Néanmoins, il était impossible de calmer Décatis pour l’heure simplement avec des mots, et Mélinda fit donc la seule chose censée qui soit.

Elle rapprocha son poignet de la tête de Décatis, et passa sa griffe sur sa peau, puis retourna son bras, et fit tomber son sang sur son visage.

« Viens boire, Décatis… Relâche-là, Bran. »

Même si ce n’était pas prudent, Bran n’aurait jamais été contre un ordre direct de sa sœur, et relâcha donc Décatis, le sang étant juste sous son nez…

Décatis était une vampire, et sa soif, Mélinda la connaissait. Quand le sang heurta les lèvres de Décatis, elle s’attendait à ce que cette dernière lui saute dessus... Mais, au lieu de ça, la femme sembla avoir une attaque, ses yeux se révulsèrent dans ses orbites, et elle sombra dans le sommeil, dans une sorte de coma réparateur inexplicable. Troublée, Mélinda leva la tête vers Bran, qui ne disait rien, silencieux et troublé. Elle tâta le pouls de la femme, et constata qu’elle vivait encore, et que son rythme cardiaque se stabilisait. La vampire s’humecta les lèvres, et tâta le front de la femme.

« Et bien ça alors... Il semblerait que cette chère Décatis ait une sorte d’ultime mécanisme de défense au cas où elle viendrait à mordre des gens. »

En tout cas, elle avait bien de la chance de tomber sur elle. Si elle avait croisé une patrouille impériale, elle se serait réveillée dans un cachot. Au lieu de ça, son destin allait être un peu meilleur. Mélinda demanda à Bran de la soulever, puis, tandis qu’il la glissait dans le chariot, elle retourna voir Lady Hotwanna. Leur rencontre allait s’écourter. Mélinda aurait tout à fait pu envoyer cette femme en prison, car elle venait de les agresser... Mais son choix était différent. Décatis était une vampire, proche de la magie, et elle la troublait. Pourquoi refuser à ce point sa nature véritable ? Mélinda se disait que c’était sûrement leur rencontre qui avait réveillé les instincts vampiriques non maîtrisés de Décatis. Il suffisait parfois de peu de choses pour  que ça change, a fortiori avec un vampire. C’était assez simple à comprendre, en réalité ; on n’effaçait pas d’un coup de baguette magique l’instinct prédateur et chasseur d’un vampire. Il restait en vous, ancré dans votre être, et croire qu’on pouvait le rejeter simplement en claquant des doigts était un mensonge, une erreur.

Mélinda s’absenta donc, et retourna au harem, en observant Décatis, allongée sur une banquette.

« Quelle curieuse jeune femme... Elle a utilisé la magie pour contrecarrer ses besoins en sang.
-  Et, sans surprise, elle a fini par craquer... »

Il n’existait aucun palliatif durable au besoin de sang. La magie n’était qu’un remède provisoire, et qui ne faisait, sur le long terme, qu’aggraver les choses, car, s’il permettait d’étouffer la soif de sang, il ne luttait pas contre elle. Décatis l’avait probablement senti revenir, inconsciemment, en percevant le sang de Mélinda, un sang de qualité rare, car elle entretenait son corps et son organisme pour qu’il produise un sang de bonne qualité. La vampire caressait donc délicatement ses cheveux, comme pour l’amener à se reposer.

« On va s’occuper d’elle... »

Troublé, Bran la regarda.

« Pourquoi une telle générosité ? »

C’était une bonne question, à laquelle Mélinda ne répondit pas immédiatement, préférant s’humecter les lèvres, en continuant à caresser les cheveux de la femme.

« J’ai... Un étrange pressentiment. Elle est douée, Bran, je l’ai vu en allant chez elle. Elle pourra nous être utile... »

Il fallait juste qu’elle soit en paix avec elle-même.

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Quelques instants plus tard...

Décatis se réveilla dans l’une des multiples chambres du harem, une chambre reposante et agréable, avec un feu qui crépitait dans l’âtre d’une cheminée. Une pièce confortable et chaude. Elle était dans un grand lit, et, quand elle se réveilla,  Mélinda se tenait face à elle, assise sur un confortable fauteuil.

« Et bien, ma chère Décatis... Est-ce que vous allez mieux ? » demanda-t-elle, avec un beau sourire sur les lèvres.

Décatis regarda autour d’elle pour chercher où elle se trouvait, elle n’eut pas longtemps à comprendre. La voix et la personne qui l’émettait lui fit comprendre plus clairement les choses. Mélinda Warren, la vampire qu’elle avait livré plus tôt. Cette femme l’avait aidé ? Surement que oui. Sinon elle ne serait pas dans une tel chambre, enfin qui sais c’était peut-être une prison doré. Petit à petit les souvenir lui revenaient de sa perte de contrôle. Maintenant que ces idée claire, elle voyait la solution qui lui aurais évité tous ses problèmes. Mais avant de faire quoi que ce soit la politesse voulait de répondre à l’inquiétude de son hôte ou supposé du moins.

-Oui merci, je suppose que c’est grâce à vous ? 

Elle posa une main sur son front sentant encore un mal de tête la perturbé. Son corps était calmé, mais elle avait encore faim. Maintenant qu’elle avait les idées claire, elle pouvait y remédié si elle y avait pensé plus tôt.

-Vous permettez ?

Décatis tendit la main devant elle et avec l’autre, elle tourna l’une des pierres d’une de ses bagues. Une sorte de miroir apparut devant elle flottant dans les airs. Elle y plongea alors sa main pour ressortir une bouteille de verre, à l’intérieur se trouvait du sang. Mélinda devais savoir ce que c’était. Dans une ville comme celle-ci il n’était pas difficile pour un vampire d’obtenir des bouteilles de sang. Elle ouvrit la bouteille sans difficulté et en but un grande gorgé. Se sang allait l’aidé à se rétablir plus vite et surtout calmé sa faim.

-Sa vas mieux. Excusez-moi. Je pourrais savoir où je me trouve maintenant ? Je suppose qu’on se doit chacune des explications ?

La sienne n’était pas bien compliqué, mais avant de tout lui expliqué, elle voulait savoir ce qu’elle attendait d’elle. Décatis n’était pas idiote et se doutait bien qu’elle ne l’avait pas aidé par simple bonté. Surement que la vampire voyait là une opportunité. Sans connaitre ses intentions, elle restait méfiante.