SURNOM : Le Roussillon
AGE : 21 ans
OCCUPATION : Ex-Etudiant, surdoué certifié, icône sexuelle
TERRE DE RATTACHEMENT : La Terre - Rayon Bleu
Né dans une famille aisée, Erik a commis la pire erreur du monde, à en croire son père : il naquit comme un troisième enfant, dans une famille qui comptait déjà un fils ainée et une fille puînée. Son père l'a toujours haï pour cette raison, et pour ne rien arranger, il ne s'en cachait pas. Sa haine le consumait en fait tellement que cela lui coûterait la vie, comme on le verra plus tard. Son frère et sa soeur ayant déjà un rôle taillé sur mesure pour eux au regard de la vie active, Erik était pourtant le seul des trois à pouvoir goûter à la liberté. Et c'est en explorant ses options, qu'un coup de chance absolument absurde, couplé à une rencontre qu'on pourrait croire marquée par le destin, qu'il finit inscrit presque malgré lui à l'université de Yale, membre du mythique "Big Three", les trois plus prestigieuses de toutes les universités américaines.
Sur place, il devint très populaire, se joignant à un groupe de "nerds" passionnés de Donjons et Dragons, mais aussi par l'occulte. Un rituel qui aurait dû être totalement foireux tourna tellement mal que l'ensemble du bâtiment où le groupe se réunissait prit feu, et Erik fut le seul survivant. Il ne le savait pas encore à l'époque, mais il devait sa survie au fait qu'il avait été marqué par Fierna, celle-là même que lui et ses amis avaient affronté à plusieurs reprises lors de leurs parties de Donjons et Dragons...
A présent à la fin de son cursus scolaire, Erik se retrouve avec toujours plus d'options à explorer. Et parmi elles, une décision majeure : quelle direction l'un des meilleurs étudiants que Yale ait jamais connus pourrait-il bien donner à sa vie.
CHAPITRE UN : Victime de la jalousie d'un père
Tout commence au domaine de la famille Adder, en Nouvelle-Écosse. Cette région est peut-être la seule du Canada à bénéficier d'un climat tempéré, ce qui explique qu'elle soit la province atlantique la plus peuplée. Bref, un petit coin bien sympathique quand on y pense, et où la population est plutôt accueillante, même si comme d'habitude, il y a toujours le petit noyau dur des vieux cons réactionnaires pour qui la moindre forme de changement est le prélude à au moins 1 milliard 500 millions d'apocalypses se produisant simultanément MAIS en même temps de façon désynchronisée... La logique des vieux cons réactionnaires, que voulez-vous ?
C'est au milieu de tout cela que Mathilde Adder, française de naissance mais mariée à l'un de ces vieux cons réactionnaires (le pauvre n'avait même pas 30 ans à l'époque - c'est dire à quel point le « vieux connisme » peut frapper tôt et de façon inattendue !), a donné naissance à des triplés. L'« aîné » (comprenez « celui qui est sorti le premier et qui s'en vantera toute sa vie ») était un garçon vif et robuste, pesant près de quatre kilos, nommé Ethan. Le deuxième né était une fille, qui s'appellerait Margaret. Et enfin le troisième, pas vraiment musclé ou imposant, Erik.
Et honnêtement ? Quand l'aîné est un garçon qui héritera de tout, et que le second est une adorable petite fille bonne à marier, le troisième bébé n'est évidemment pas nécessaire. Du moins, c'est ce que pensait son père. A tel point que, malgré sa fortune considérable (plusieurs millions de dollars canadiens), il considérait le troisième enfant comme une bouche inutile à nourrir.
Dès que les triplés ont su marcher, il a commencé à faire du favoritisme. Erik ira dans une école publique misérable et miteuse, tandis que les deux autres iraient dans une prestigieuse école privée. Même chose pour le collège, d'ailleurs. Et ce n'est pas tout : à partir de son onzième anniversaire, Erik n'a plus reçu de cadeaux d'anniversaire de la part de son père, et sa mère n'avait qu'un misérable budget de 50 dollars canadiens pour payer ses cadeaux. Comme on peut s'en douter, la plupart du temps, il s'agissait de vêtements ou de fournitures scolaires. Mais à vrai dire, Mathilde devint assez douée pour agir (secrètement, cela va de soi) à l'encontre des souhaits du père d'Erik. Là où le père favorisait ouvertement ses deux premiers-nés, cessant même de faire profil bas vers le onzième anniversaire du trio, la mère choyait son second fils en secret. Elle réussit souvent à subtiliser quelques billets pour acheter des choses à Erik sans que son père s'en aperçoive.
À partir du seizième anniversaire, ce fut une véritable explosion. La coupe était pleine, et personne n'était assez courageux pour l'empêcher de déborder. Complètement pourri gâté par son père, Ethan échoua lamentablement au lycée, se faisant renvoyer définitivement après qu'une « petite blague » avait cloué l'un de ses professeurs dans un fauteuil roulant pour le reste de sa vie. Quant à Margaret, elle était devenue ce que beaucoup appellent « une chienne en chaleur », couchant et s'envoyant en l'air avec tout ce qui bougeait. Et comme de telles choses ne sont connues que trop tard...
Le père fut bien sûr scandalisé par ces deux nouvelles. Mais un vieux con réactionnaire est avant tout un vieux con réactionnaire. Complètement prisonnier de ses propres principes et déterminé à s'y tenir, il préféra soutenir les deux premiers-nés dans leurs habitudes tout à fait détestables, alors qu'Erik obtenait son diplôme avec trois ans d'avance grâce à un tutorat exceptionnel de sa mère elle-même, sans parler du fait qu'il était plutôt du genre assidu en classe. Mais rien n'y faisait. Rien qu'Erik ne ne puisse faire ne semblait apaiser la haine que son père lui vouait. Le soir même, à la veille de son dix-septième anniversaire, Erik confronta son père pour de bon.
“Père, je ne comprends pas... Qu'est-ce que j'ai fait de mal ?
- ...
- Papa...
- Tu me fais honte.
- Honte ? Pourquoi ?
- Je n'ai rien à te dire.
- Ethan et Margareth ? Qu'est-ce qu'ils ont que je n'ai pas ?
- Ca ne te regarde pas !
- Bien sûr que ça me regarde ! Ils sont mes frère et soeur !
- Je te dis que ça ne te regarde pas, avorton !
- C'est faux ! Je mérite autant qu'eux, si ce n'est plus !
- Que... Fais bien attention à ce que tu vas dire, idiot !
- C'est parce que je suis né en dernier ? Juste pour ça ?
- Mais il va jamais la fermer, hein ? Tu sais pas fermer ta gueule, hein, crétin ?”
Puis tout était allé très vite. Son père, alcoolique notoire depuis de nombreuses années, avait glissé, était tombé en arrière et s'était brisé la nuque sur la table basse du salon. La tragédie n'était évidemment pas passée inaperçue, mais il fallait bien admettre que le « vieux Adder » ne manquerait à personne. Après tout, il était connu pour tirer à vue sur tous les animaux qu'il rencontrait. Et comme le dit le proverbe, « qui n'aime pas les animaux n'aime pas les gens ».
CHAPITRE DEUX : Où les choses commencent à aller mieux
Une fois l'enterrement du Vieux Adder terminé, et son premier vrai diplôme en poche (le sésame absolu, le HSD), Erik savourait l'ironie. Ethan, peu importait à quel point il se croyait supérieur, se retrouvait obligé de faire tourner le magasin familial, perdant ainsi toute chance de décider comment il pourrait vivre sa vie. Quant à Margaret, après une -nième rupture après une relation qui n'aurait mené absolument nulle part, elle avait quitté le Canada pour tenter sa chance aux Etats-Unis. Erik décida finalement de tenter lui aussi sa chance, bien que LUI ait la bénédiction de sa mère. Il voulait étudier la littérature et d'autres disciplines similaires à l'Université du Maine, mais l'université souhaitait le rediriger vers les sciences sociales, aussi retira-t-il sa candidature.
Et un soir, par un coup du destin, il rencontra une femme qui aurait eu l'âge d'être sa mère, et qui ne se gêna pas pour lui faire des avancesplus que douteuses, mais qu'il accepta, sans vraiment comprendre dans quoi il mettait les pieds. Le lendemain matin, et ce fut la toute première nouvelle, il apprit qu'il était inscrit sur la liste principale de de Yale, membre du mythique “Big Three”, les trois plus prestigieuses universités d'amérique. Imaginez la surprise de sa mère lorsqu'elle dut décrocher le téléphone de bon matin alors que son fils l'appelait depuis la chambre d'hôtel qu'il partageait avec son amante de la veille ! Une surprise qui céda bien vite la place à des larmes de joie. Après tout, Mathilde avait toujours soutenu son fils, et elle se répétait que tout cela était le résultat des efforts de celui-ci.
Démarrant l'université en même temps que les autres élèves, il se fit rapidement des amis, et son don pour les arts en général le rendit assez populaire. C'est alors qu'il rejoignit « Dark Nation », un club de jeux de rôles passionné par l'occultisme. C'est au cours d'une de ces séances que l'impensable se produisit : une stupide incantation improvisée s'avéra tellement réelle et fonctionnelle que la moitié du bâtiment prit feu en l'espace de quelques secondes. Les cheveux roussis à jamais, seul et unique survivant de Dark Nation, Erik ne comprenait pas encore qu'il portait la marque de Phlegethos, le Cercle Infernal du Plaisir, de l'Excès et de la Passion. Erik ne le savait pas encore, mais la marque qui avait rougi ses cheveux était également porteuse d'un immense pouvoir, apposé par cette même Fierna qu'Erik et ses amis avaient affronté à de multiples reprises en jouant à Donjons et Dragons.
CHAPITRE TROIS : Champion des Enfers, malgré lui
On peut facilement comprendre ce qui se passe lorsque tout le monde autour de vous se met soudain à vous considérer comme un sex-symbol. Y compris vous. Je vous laisse imaginer ce que l'on ressent lorsque l'âge, le sexe, la religion ou même les préférences sexuelles cessent d'être un problème. Je vous laisse imaginer la force de volonté qu'il faut pour verrouiller chaque porte et chaque fenêtre de votre maison afin d'empêcher des hommes ou des femmes de se presser au pied de votre lit pendant que vous dormez... ou même quand vous ne dormez pas.
Car c'est ce à quoi Erik est confronté depuis « l'incident de la nation noire » : il a développé un magnétisme quasi absolu qui fait de lui un véritable aimant à désir. La femme qui avait organisé son inscription à Yale ? Elle est revenue vers lui pas moins de 49 fois en deux mois pour coucher avec lui, et il a gardé son numéro de téléphone après l'obtention de son diplôme. Idem pour la quasi-totalité des filles de l'université, qui se bousculaient pour venir le voir.
Aujourd'hui, cela fait moins d'un mois qu'il a reçu son diplôme, et il est à peu près certain qu'entre son arrivée aux Etats-Unis et la remise dudit diplôme, Erik a eu pas moins de 3850 rapports sexuels. Soit une moyenne d'au moins dix rapports sexuels par semaine. Un sacré score, quand on y pense...
"Tu peux bien me détester autant que tu veux, le vieux ! Je suis toujours plus heureux que toi !"
Et aujourd'hui, quand il pense à son père, Erik se surprend à faire un doigt d'honneur au ciel.
