The Multiversity

Personnage joué : Colonelle Sora Sokoku

Attention, certaines images en lien peuvent choquer les âmes sensibles et innocentes. Ces liens seront indiqué comme suit /!\ Lien /!\
"Bidibidi !! Bidibidi !! Bidibidi !! Vous êtes sur Radio Angel et il est 7h00 !! Quoi de mieux pour commencer la journée qu'un air Rock et Déjanté !!"

C'est au son de cette musique que Sora se réveilla ce matin là, emmêlée dans les draps de son plumard – qui ressemblait d'avantage à un champ de bataille qu'autre chose – et les cheveux en désordre. L'air à moitié réveillée, elle se dirigea tel un zombi vers la salle de bain pour se passer de l'eau glacée sur le visage. Ça, c'est bien plus efficace qu'un réveil. Ce n'est donc qu'une fois sortie de son état semi-comateux, qu'elle prit sa douche microparticules. En d'autre termes, elle se lava dans de la vapeur d'eau. Une fois propre pour bien débuter la journée, la colonel enfila son uniforme qui s'ajusta automatiquement à sa corpulence. Ce fut à ce moment là que son communicateur personnel s'activa.

- Colonel ? Colonel Sokoku, vous me recevez ? Hé oh !

Soupirant longuement, Sora apporta le Com-Pe à son oreille et établit le lien avec son opératrice préférée.

- Motoko, il est pas un peu tôt là ? Qu'y a-t-il de si important ? Je n'ai même pas encore pris mon petit déjeuné.

- Un conseil: oubliez, ça vaudra mieux pour votre estomac. Briefing d'urgence au quais B-547 de la station militaire. Une mission prioritaire de type 7 s'est déclarée ce matin vers 6h00 Zolo. Venez aussi vite que possible. Motoko, terminé.

Et Sora n'eu pas plus d'explication que cela. Cela dit, lorsqu'elle conseillait de ne pas prendre de repas, mieux valait l'écouter, d'autant plus lorsqu'il s'agissait d'une mission de type 7. En effet, dans l'armée de Caelestis, les missions étaient échelonnées de 1 à 8 suivant le danger de mort qu'encourraient, non pas les soldates, mais les esclaves. Le niveau 7 entre autre, indiquait que les esclaves subissaient d'atroces tortures, parfois par pur sadisme. Quand au niveau 8... Mieux valait ne pas y penser. Ne sachant pas si l'Opératrice avait ou non prévenue les autres membres de l'escadron, elle s'en occupa elle-même en se connectant sur leur canal.

- Ici votre Colonel, à tout les membres de l'escadron Maho: Rendez vous au quais B-547 pour un briefing de niveau 7. Venez aussi vite que possible et, un conseil: ne prenez pas de petit déjeuner tout de suite. Sora, terminé.

Après quoi elle prit ses clés et sauta sur sa moto gravitationnelle, filant tout droit vers les quais de la base militaire. Le trajet en lui-même ne lui prit qu'une vingtaine de minutes et, lorsqu'elle arriva à destination, une toute nouvelle tête dans un uniforme rose – sans doute la nouvelle infirmière – étaient déjà présentes aux cotés de Motoko, juste devant un transporteur qui semblait avoir subit de très nombreuses modifications. Il n'y avait plus qu'à attendre le reste de l'équipe.

[HRP: Je pars du principe que Kimiko est une nouvelle recrue dans l'équipe ]

J'ai passé une nuit... Bizarre. J'ai peu dormi. Je suis rentrée hier en fin d'après-midi, d'une mission spéciale sur Terra. L'état-major n'a pas tourné autour du pot : tout est vrai. L'abandon de ma mère sur le terrain par Swedan, son sauvetage inattendu par Rayka quelques mois plus tard, ma conception alors qu'elle était esclave, son refus d'avorter une fois sortie de l'enfer. Kross... Il est intouchable, s'en prendre à lui pourrait provoquer une escalade vers une guerre totale contre Mijak. Mais les Mijakiens rien à redire si sa fille vient seule pour se venger. En tant que commando je suis éligible au statut d'agent spéciale, et ce titre m'a été accordé en vue de cette tâche : trouver et assassiner Gillam Kross. Aucun soutien, aucun compte à rendre, sur le terrain je suis seule.

Ma mission n'a rien eu de très impressionnant. J'ai fureté un peu à Lumen,, puis voyagé avec une bande de Nains très sympas. Au sol je ne suis qu'une jeune mercenaire qui vagabonde à la recherche de son père. Les infos de nos dossiers ne suffisent pas, je dois chercher des pistes ailleurs. Et j'en ai trouvé une ou deux. J'aurais dû appeler Suki dès mon retour, la rejoindre si possible et passer la nuit avec elle. Mais j'avais déjà trop repoussé ma visite au mémorial. J'avais besoin d'être seule avec ma mère, de refaire connaissance avec elle à travers mes souvenirs et ce que j'ai appris récemment. Je sais qu'elle ne voudrait pas pas que je le traque, encore moins maintenant que j'ai Suki. Mais c'est plus fort que moi, quand j'essaie de l'oublier ça vire à l'obsession. Je dois le trouver et vaincre, l'écraser d'une manière ou d'une autre. j'ai passé une bonne partie de la nuit assise en face de la plaque sur le caveau de ma mère.

" Sergent ! "

Et c'est la voix du major Fusanari qui me réveille en sursaut. Je porte encore ma tenue de voyage incognito : pantalon de cuir, chemise en coton blanc et une cape vert sapin. C'est vrai que c'est primitif, mais ça tient chaud et c'est plus confortable qu'il n'y paraît. Je me relève en tapant du doigt sur ma broche.

" Au rapport ! Pardon, major ! "

Je tousse pour m'éclaircir la gorge, j'ai la voix enrouée à force de dormir à l'air libre. Et j'aurais pas dû tirer sur la pipe de Bordin, ça m'a laminé la trachée ! Je m'étire et je m'ébroue en écoutant les directives.

" Briefing d'urgence, quais B-547.
- B-547, bien reçu. "

Je fourre une main dans ma poche. Coup de chance : il me reste un petit bout de pain de voyage aux lardons ! J'en prends une bouchée.

" Ho ! Mission de niveau 7 ! Évitez de prendre une petit déjeuner !
- ...
- Sergent ?
- Bien r'fu ! "

Je l'entends soupirer avant de couper la connexion. c'est qu'une semaine et demi, ça suffit pour prendre des habitudes. À peine levés on mangeait et on repartait. J'espère que la délicate puanteur infernale de la dizaine de mecs miniature au système pileux sur-développé m'aura assez blindé l'estomac. Ils sont sympas, les nains, et pas chiants : les filles minces et imberbes ça leur parle pas du tout. Mais ils ont de gros efforts à faire sur l'hygiène.

Je finis d'enfourner mon morceau de pain et je pars en courant vers la terrasse qui donne sur le cimetière. Un bond pour prendre appui sur la rambarde, un autre pour me jeter dans le vide d'une bonne dizaine de mètres. C'est largement assez pour générer un souffle et partir en vol plané à travers l'archipel. Je manœuvre tranquillement, au-dessous des voies aériennes urbaines pour ne gêner personne. je me pose le temps de passer l'entrée de la caserne, puis je file à nouveau. Une mission de niveau 7, c'est du lourd. Tout l'escadron sera sans doute réuni, donc Suki sera là... Notre jeune couple va subir l'épreuve du feu. Et on a une nouvelle dans l'équipe. Ça en fait, des choses !

Je file vers l'armurerie pour faire un petit brin de toilette, et surtout me changer. Ma tenue de combat m'avait un peu manqué, elle tient moins chaud mais elle est vraiment plus légère. J'enfile ma ceinture avec mon pistolet et un sabre à micro-filament avant de me mettre en route pour le quais. J'espère ne pas avoir l'air trop fatiguée, de toutes façons quand j'aurais digéré ça ira mieux. À peine arrivée je viens me planter au garde à vous devant le colonel Sokoku et le Major Fusanari.

" Sergent Yukimistu au rapport ! "

Pour Suki, il n'y avait rien de spécial à signaler. Une semaine sans Rinako était un vide pour elle mais elle avait passé le plus clair de son temps en solitaire donc elle avait l'habitude. Les deux premiers soirs, elle avait préféré dormir chez elle, la peluche de lapin rose qui lui rappelait sa petite amie, voulant avoir l'odeur de Rinako ou au moins les souvenirs mais finalement sa maison lui semblait plus vide qu'avant, mauvaise idée. Elle décida au troisième soir de retrouver sa chambre dans la caserne, c'était plus sur. Maintenant, elle n'avait plus aucune raison de rester dans les bras de Caelestis à la recherche d'une partenaire, elle en avait une, qui était absente certes mais elle lui sera fidèle, c'est sur. Sa semaine fut faite de mission routinière, d'entrainement pour elle comme pour ses troupes puis de quelques visites à l'orphelinat. Elle adorait retrouver cette petite blonde sans nom que Suki avait fini par surnommer Holy. Pourquoi? Elle trouvait que ce nom lui allait bien avec sa bouille souriante. Elle était même plus à l'aise qu'avant, lui montrant ses quelques dessins, les jouets avec lesquels elle jouait d'habitude et même une de ces rares copines de jeu. Elle était contente, elle n'était plus si solitaire, si seule, elle faisait son deuil petit à petit et elle devenait une petite fille souriante et pleine de vie, comme elle voulait la voir devenir. Évidemment, elle n'était comme ça qu'avec elle, une fois absente, Holy est plus solitaire, moins qu'avant mais ce n'est pas pour autant que ça rend les choses plus simple pour elle comme pour les femmes qui s'occupaient d'elle. Ça lui faisait toujours un pincement au cœur de la laisser ici, surtout quand cette dernière s'accrochait à elle pour qu'elle ne parte pas.

C'est Rinako qui a surement raison, elle était trop attaché à cette enfant pour dire simplement qu'elle l'aime bien, autant que les autres enfants ici. Elle ignorait la raison? Était-ce le fait de l'avoir surprise après que ce pervers ai profité d'elle? Parce qu'elle s'attachait à elle? Tout simplement à cause d'un lien invisible entre elles? Comment dire... elle n'en savait rien. La seule chose qu'elle savait, c'est qu'elle pensait de plus en plus à l'adopter mais ça ne se fait pas comme ça, en un claquement de doigt. Suki en savait un rayon dessus, preuve qu'elle n'était pas si inconnu à l'adoption. Mais les jours passaient et la routine s'installait pour elle, elle aurait aimé appeler Rinako mais elle la laissait tranquille, elle et sa mission. Quand elle sera de retour, elle ira la rejoindre rapidement surement, à moins qu'elle ne passe devant le mémorial? Cet endroit était important pour elle. De toute façon, tant que ce n'était pas pour voir une autre jeune femme, Suki n'était pas jalouse. Qu'elle aille même dormir à son retour sans la voir, ce n'était pas grave. Toute façon, ici à la caserne, leurs relations était encore secrète. Peut-être y avait-il des rumeurs? Des soupçons? Aucune de ses choses n'était venue aux oreilles de Suki en tout cas.

Au petit matin, peu de temps avant que son réveil ne sonne, ce fut un appel d'urgence qui émergea Suki du sommeil, elle répondait présente à l'appel malgré sa petite voix mais le niveau sept parvenu à ses oreilles, elle sauta du lit pour mieux écouter la suite de l'opération. Rendez-vous à six heures pour un briefing d'urgence, quais B-547? Elle raccrocha au Commandant Akisada en retirant son tee-shirt qu'elle mettait la nuit, une douche rapide, elle enfile sa tenue, place son fusil d'assaut/sniper en bandoulière sur elle, s'assure d'avoir son couteau de combat et ses lunettes sur elle, tout était là. Elle alluma son portable pour voir avec l'heure, la photo d'elle et Rinako au parc, voilà qui lui donnait comme chaque matin le sourire face à cette mauvaise nouvelle en se réveillant. Elle se dirigea sans perdre une minute vers le quai, quitte à avoir de l'avance, elle n'avait pas besoin de déjeuner de toute façon pour le bien de la mission. En arrivant quelques minutes plus tard, elle arriva à destination, voyant déjà Sora, Motoko, Yukari, Rinako accompagné d'une jeune femme en rose? Ha oui, la nouvelle infirmière c'est ça? Suki les salua rapidement d'un salut militaire pendant qu'elle se présenta à la nouvelle venue par politesse avant d'attendre les autres. Elle ne voyait pas encore le commandant et le caporal Kawanomu mais elles devaient surement avoir une chose ou deux à récupérer? Quoi qu'il en soit, elle s'installa près de Rinako en la voyant, lui souriait discrètement. Oui, ça restait encore secret sinon elle l'aurait prise dans ses bras et l'aurait embrassé mais ce n'était pas le lieu et surtout pas le moment! À un niveau sept, on ne se fait pas de bisous en se demandant comment furent ces derniers jours? Oh non, des esclaves souffraient en ce moment même, beaucoup. Pire était la situation si des enfants étaient aussi victime de tout cela...

Arrivant à pas rapide vers le groupe de Celkhane, le caporal Kawanomu et commandant Akisada qui avait un dossier sous le bras, peu épais mais sur Caelestis, tout est pratiquement sur tablette, envoyant des hologrammes pour des photos de rapport, comme ça tout le monde en profite... même si ce n'est pas beau à voir. Kazu se rangea avec les autres en rang, peu importe l'ordre, seul le colonel, le commandant et la nouvelle infirmière restaient en face d'elles.

« Merci de votre rapidité mesdemoiselles. Je vais aller rapidement au but, tout d'abord, voici notre nouvelle infirmière Kimiko Yamakachi, elle nous sera plus qu'utile pour cette mission ou plutôt cette urgence. Bien, à présent je laisse la parole à notre opérateur Nagafusa. »

Sakae avait eu le temps de jeter un oeil au rapport avec Motoko. Sakae s'écartait pour rester un peu en retrait comme Kimiko, observant les cinq Celkhanes en face d'elles.

Les trois jeunes femmes présentes attendirent encore un petit moment, avant que toute la Team ne soit présente devant le vaisseau. Le commandant présenta rapidement l'infirmière, mais Motoko préféra ajouter une petite chose avant d'entrer dans le vif du sujet.

- Vous oubliez de dire qu'elle est spécialisée dans les magies de Guérisons. Elle occupera ce poste lors de vos missions en équipe, à bord du Transporteur X-90, votre nouveau vaisseau. Celui-ci possède le même équipement que son prédécesseur, si ce n'est la capacité de voyager en hyperespace. Vous pourrez donc désormais atteindre la station spatiale détectée par notre sonde, envoyée il y a cinq ans de cela. A présent, je vais vous briefer sur votre mission, suivez-moi.

L'opératrice entra par le sas du vaisseau, suivie de Sora et du reste de l'escadron, jusqu'à la salle de réunion et de stratégie. Là, les militaires s'assirent à la table et une projection s'afficha sur l'un des murs, représentant une petite maison en bois au cœur de la forêt.
- Ceci, est la couverture du centre esclavagiste, situé au cœur de la forêt Edorassienne. Il y a environ une heure, le centre d'aide de Uatis a reçu un appel provenant de l'un des employés du centre. Ce dernier y a adjoint certains documents, avant de vraisemblablement se faire tuer par ses employeurs. Il y affirmait que son entreprise pharmaceutique soit disant secrète, abriterait dans ses sous sols un centre esclavagiste tout ce qu'il y a de plus barbare. Il nous a aussi fait parvenir des preuves photographiques par mail, découvertes par hasard en reclassant les archives... Mesdemoiselles, vous avez un sac en papier sous votre siège, je vous pris donc de bien vouloir le prendre...

Le chalet s'effaça pour laisser place à ce qui semblait être une vente aux enchères d'une jeune esclave... Et bien que Sora n'ait pas encore mangée, elle ne pu réprimer un haut le corps – à vide – en voyant la dite enchère... A priori, la pauvre esclave avait été vendue... en plusieurs morceaux.
- A l'heure où nous parlons, cette pauvre enfant est probablement déjà morte... Nous ne pouvons plus laisser cette ignominie continuer en toute impunité! Vous aurez ainsi deux objectifs de mission: La première sera de vous infiltrer dans les sous-sols de ce centre esclavagiste et de sauver autant d'esclaves que possible, en faisant regretter ce choix de carrière aux malades rencontrés. Gardez en mémoire que les employés du premier sous-sol pensent travailler pour un laboratoire pharmaceutique. Traitez donc les civils correctement et évacuez les à la surface, où ils seront pris en charge par une petite équipe Edorassiennes. Elles ont bien voulues les rediriger vers l'un de leur villages.

Motoko fit une brève pause pour les laisser s'imprégner de l'ordre de mission, avant de reprendre. Entre temps, la jeune elfe fut remplacée par le plan du premier sous-sol de la société visée.
- La seconde, sera de découvrir la nationalité des têtes pensante de cette entreprise. Car comme vous le savez surement, l'esclavagisme de Uatéennes ou d'Edorassiennes sur les territoires uatéens est rigoureusement interdit par les lois d'Uatis et de Edoras, même si l'esclavagisme tout court devrait l'être. Découvrez l'identité des dirigeants du centre et amassez autant de preuves que possibles. Les centres juridiques concernés pourront ensuite faire appliquer leur sanction sur les états concernés. Essayez de ne pas trop amocher le salopard qui dirige ce centre. Tant qu'il reste en vie suffisamment longtemps pour répondre de ses actes, c'est tout ce qui importe. Des questions ?

La pauvre infirmière Yamakashi a droit à un baptême en fanfare. Je ne sais pas si je dois la plaindre, dans le genre boucherie ma première mission a compté son lot de surprises macabres. D'un autre côté, entre ça et ce que j'ai vu dans la Fourmilière j'ai l'estomac solide, et l'adrénaline qui monte vite. C'est la première fois que je repars en guerre ouverte contre les esclavagistes depuis Que j'ai appris pour ma mère. Niveau 7, médaille d'argent des pires pourritures répertoriées à ce jour : J'espère que je vais avoir droit à l'assaut.

En attendant j'échange quelques mots avec l'infirmière Yamakashi, histoire que mes regards pour Suki ne soient pas trop flagrant. Difficile d'aller la voir devant tout le monde pour l'embrasser et lui raconter quelques petites histoire de mon voyage.

" Il paraît que les mission de niveau 7 sont vraiment affreuses.
- Je n'ai fait qu'une mission de niveau 4... Niveau 5, en fait, mais on était pas au courant pour le trafic d'organes.
- La mission avec le docteur qui était portée disparue ?
- Huit ans à soigner des esclaves et découper leurs corps, ou ils tuaient sa fille. "

C'est pour ça que je préfèrerai l'assaut. Je veux des cibles qui n'ont pas d'excuses, des salauds que je pourrais tuer, ou blesser s'ils ont la malchance de devoir survivre. Retour au garde à vous, pour tout le monde. Je me place aussi loin que possible de Suki. On va devoir être concentrées, inutile de nous mettre encore plus la pression. Donc notre nouvelle infirmière est aussi magicienne ? Pas étonnant, mais intéressant. Et on a notre nouveau vaisseau !

Donc on embarque, j'imagine que la fenêtre d'intervention va vite se refermer. Ça se vérifie assez rapidement : ils ont été balancés, et la balance a été repérée. Ils doivent se préparer à plier bagage s'ils ont des neurones. Ils découpent les filles vivante ? Je dois bien avouer que le pain de voyage aux lardons pèse comme un petit regret sur mon estomac. Mais ça me retourne le ventre d'une toute autre manière aussi : je sens la rage qui monte. J'ai considérablement progressé depuis ma première mission. Un peu d'entraînement et de combat réel pendant ma mission ont profité à mon sabre.

Donc deux objectifs : sauver les esclaves et perquisitionner... Finalement j'hésite. Il y aura peut-être des choses pour moi de ce côté. Je ne dois pas laisser passer la moindre chance de trouver des pistes, si je peux court-circuiter un peu le système ça économisera de la paperasse. Des questions ? Je lève la main.

" On a une estimation du nombre d'esclaves sur place ? "

Histoire d'avoir une petite idée de l'ampleur de la tâche, et de ce qui se cache derrière les images qu'on vient de voir. L'esclavagisme est comme tous les commerces : il demande une logistique. Et vu les facettes particulières de leurs affaires, leur logistique doit être lourde.

C'est dur d'à peine croiser son regard pour à peine lui sourire. Depuis qu'elle fréquentait Rinako, même au sein de l'armée on la trouvait moins dure avec les autres. Ça ne l'empêchait pas de rester stricte mais bon, elle laissait passer certaines choses, surtout quand elle avait surpris deux de ses recrues qui commençaient à se bécoter derrière un arbre au lieu de continuer le parcours d'obstacles. Normalement, c'est un blâme plus une punition de son propre cerveau et surement une autre de la part de ses supérieures si le cœur leur en dit! Mais là, elle les avait simplement séparé et fait reprendre l'activité comme les autres. Elle aussi à le droit à l'amour et maintenant que c'est le cas, pourquoi devrait-elle se venger sur les autres? Enfin bon, Rinako se tenait près de la nouvelle, mettre un minimum de distance était profitable sinon si ce n'est pas le sergent, c'est le lieutenant qui risque de craquer pour lui tenir la main ou lui demander des nouvelles! C'est vrai que ça serait louche! Elle est plutôt amicale avec celle en dessous de son grade mais plutôt froide avec celle au-dessus de son grade. Ça ne l'empêche pas de suivre les ordres mais sans le cœur. Kimiko était une spécialiste de magie blanche, ça allait de soi! Vu le niveau de la mission, ça ne va pas être une simple infirmière qui vient avec des bandelettes et du désinfectant. Mis à part leur nouveau vaisseau et donc la découverte de la base spatiale, elles devaient en venir au vif du sujet, la mission. Pénétrant dans le vaisseau, la première image de ce briefing était une jolie petite maison en bois dans une forêt. Ça fait presque chalet de vacance!

Malheureusement dedans, c'est le contraire d'un paradis. Un laboratoire pharmaceutique secret en haut, un enfer pour les esclaves en bas. Ça donnait ironiquement une certaine image du paradis et de l'enfer. Des gens qui cherchent à sauver des gens en haut, des gens qui en tuent d'autres pour leur propre plaisir en bas. La pauvre fille du la photo n'avait plus que deux moignons à la place des jambes et ses paupières cousues ensemble semblaient vouloir dire que ses yeux ne sont plus présents... ou alors ils l'ont juste coupée la vue de façon barbarie. Un ruban aurait été plus simple. Suki avait déjà vu ce genre d'atrocité, jamais de mission de niveau sept mais déjà quelques-unes de niveau six. Alors ça, c'était du pareil au même à l'alerte plus bas. Mais il faut croire que ceci est plutôt soft comparé à ce qu'elles pourraient trouver une fois sur place. Elle ne cachait pas sa colère avec son regard ou sa mâchoire serré mais elle gardait le silence. Suki détestait les atrocités sur les enfants plus que tout! Cette petite était surement morte, elle semblait à peine plus jeune qu'elle. La première mission est d'évacuer les esclaves – logique – ainsi que les employés qui pensent sauver des vies sans savoir ce qui se cache derrière cette barbarie. Suki pensait à une chose concernant Edoras? Les armes à feu sont plutôt rares là-bas? Il paraît que même dans la capitale, il n'y a que des armes comme des épées, lances, arcs et tout ce genre d'attirail. Une ville avec le confort moderne – mais pas trop – mais la qualité de vie à plusieurs siècles en arrière. Edoras et Uatis, deux choses différentes et pourtant si proche. Mais ses malades ont surement plus à proposer que des épées, même de bonne qualité? Sinon un bouclier autour d'elles et le commando fait le ménage en deux temps, trois mouvements.

Au moins les Celkhanes se chargent de la base en foutant une raclée à ses connards, un petit groupe d'Edoras se charge des esclaves et employés. Si Edoras refuse l'esclavage dans leur pays, ça n'empêche pas ses dernières d'être impuissante face aux grandes figures de Nexus ou Ashnard. Paraît que leurs esclaves ont plus de liberté là-bas, mais elle ne peut pas détruire leur chaine, même sur ordre! Au mieux elle peut les acheter pour retirer leur collier ensuite mais ça serait nourrir ses porcs sans scrupules! Suki observa ensuite les plans du sous-sol, rien de bien inquiétant mais ça, c'était la partie visible de l'iceberg, reste à savoir ce qui se cache en dessous? Elle avait l'impression que l'avertissement concernant le fait de ne pas trop amocher le connard – ou connasse – qui gère tout ça s'adressait à elle? C'est vrai que généralement, les prisonniers qu'elle capturait elle-même n'était pas intact... faut dire qu'à force de voir des horreurs en chemin, elle finit par craquer quand elle sait qui ordonne ça. Mais au moins, c'est plutôt rare les fois où elle tuait les cerveaux esclavagistes. Pour ce qui était des questions, Rinako se demandait combien de pauvre gens il y avait à sauver? Une bonne question mais Suki s'intéressa à autre chose d'aussi utile pour les sauver. Elle laissait Motoko répandre l'information concernant le nombre d'esclaves dans ses locaux avant qu'elle ne prenne la parole à son tour.

« Pour ce qui est des plans, on dispose seulement du premier sous-sol? Et l'armement? À quoi devons-nous attendre? »

Militaire avant tout, c'était bien de penser aux esclaves, elle aurait fini par poser la question elle aussi – comme ses camarades – mais Suki voulait d'ores et déjà avoir une ébauche du plan des locaux, de l'infiltration du groupe dans cette boucherie. Mais une autre question arriva en même temps, juste après Suki et ce fut le caporal Kawanomu qui leva la main en prenant la voix.

« Qu'en est-il des groupes? Avons-nous déjà certaines formations de prévu ou cela est à voir entre nous? »

Question de formation, bonne idée aussi. Une bonne stratégie, une bonne équipe, ça fait moins de problèmes une fois en mission. Il ne manque plus qu'à avoir les réponses à tout cela à présent.

Comme Motoko s'y attendait, les questions fusèrent assez rapidement, à commencer par celle de Rinako qui demandait l'estimation des esclaves.

- Selon une enquête des états concernés, il y aurait eu une trentaine de disparitions inexpliquées ces quarante dernières années. Seulement, selon le peu que cet employé est parvenu à nous envoyer, il y aurait déjà eu une vingtaine de ventes l'année précédente. Nous supposons donc que le centre dispose de... de son propre ... élevage. Sans doute dans le but de fonctionner en quasi autonomie. Etant donné le nombre de ventes par an et l'âge des pauvres femmes, nous estimons leur nombre allant de 300 à 400 environs, en excluant les "cobayes" et les "porteuses". Le personnel militaire et scientifique lui, devrait s'élever à 500 individus environs.

Ensuite, ce fut au tour du lieutenant de poser une question, d'ordre matériel cette fois-ci.

- Malheureusement, nous ne disposons que du premier sous-sol. Manque d'espionne et – surtout – de temps, nous faisons avec les moyens obtenus. Concernant l'armement, nous estimons celui-ci proche de l'armement Terrien, au vu de l'infrastructure et de la technologie utilisée dans le premier niveau. Hors, le centre étant sur le continent de Tekhos, il est tout à fait envisageable que l'ennemi utilise également de la technologie Tekhane, obtenue illégalement.

Enfin, le caporal posa à son tour une question stratégique. Mais Motoko n'y ayant pas vraiment songé, ce fut Sora qui se leva et se plaça à coté de l'opératrice, quelque peu désemparée. Motoko n'était pas vraiment une stratège. Après tout, elle ne faisait qu'analyser la situation et transmettre ses observations aux militaires, pour que celles-ci puissent, justement, prendre les décisions adéquates. Hors, la Colonel connaissait toutes l'étendue des capacités de son escadron, pour placer au mieux son équipe. Sora posa une main réconfortante sur l'épaule de Motoko, avant de prendre la parole.

- J'ai eu le temps d'y réfléchir. Sachant que, exceptionnellement, Motoko nous accompagnera lors de la mission, elle restera à bord du vaisseau pour faire la liaison entre nous et la base. Une fois le personnel civil évacué, le Caporal Kawanomu restera au premier niveau. Caporal, vous userez de vos connaissances en piratage pour prendre le contrôle du poste de sécurité. Vous serez nos yeux durant la mission et vous transmettrez vos info à Motoko.
Si le centre garde une certaine logique, il devrait y avoir deux autres sous-sols. Un centre de détention et de torture pour le dressage et un laboratoire d'expérimentation pour les cobayes. Comme tout centre esclavagiste, le responsable devrait se trouver au niveau du dressage. Ainsi, le Lieutenant Tetsuhiko, le Major Fusanari et moi-même irons au niveau des esclaves, tandis que le Commandant Akisada, le Sergent Yukimitsu et l'infirmière Yamakashi s'occuperont des cobayes. Logiquement, les scientifiques devraient opposer moins de résistances que les militaires. Mais gardez toutes à l'esprit que pour eux, les femmes ne sont que des objets de vente et d'expérimentation. Ils n'hésiterons donc pas à menacer de les supprimer, si cela peut les laisser vivres, ne serrai-ce quelques minutes de plus.

- On a suffisamment perdu de temps. Lieutenant, Sergent, au poste de pilotage. Kimiko, profiter du voyage pour vous familiariser avec votre nouveau poste de travail. Si vous avez d'autres questions, je serais ici avec la Colonel et la Commandante. A vos postes.

Les Nains avec qui j’ai voyagé me manquent déjà, on aurait discuté de tout ça autour d’un petit déj. C’est presque inquiétant de retenir si bien la nausée que me provoque l’idée de ces pauvres filles découpées vivantes en morceaux. C’est malin, maintenant j’ai faim... Une fois sur place je risque de vomir, quoique ce que j’ai vu dans la Fourmilière m’a blindé l’estomac. Et pour être honnête les petits déj nains aussi. Le plus dur est d’être si près de Suki sans avoir le droit de la regarder. Je la fuie du regard, heureusement que le major est au garde-à-vous entre nous. Il faudra bien que je passe aux aveux complets un de ces quatre matins, heureusement pas aujourd’hui.

Les esclaves risquent donc de se compter par centaines à quelques morceaux près. Je ne prends pas la chose à la légère, je la mets seulement en perspective : ce n’est pas un trou à rat au milieu de nulle part qu’on va prendre d’assaut, pas un camp avec des cages, des chaînes et des fouets. Aujourd’hui on attaque une industrie, on doit raisonner à une autre échelle. Un autre combat de longue haleine, mais celui-ci a au moins le mérite de ne pas être une traque vengeresse. Les piques des Zéroïnes me tournent dans la tête, tout comme les réponses que je leur ai faites. Des gamines et des affranchies traumatisées assoiffées de sang et aveuglées par la vengeance. Et plus ça va, plus je me dis qu’être les seules à se bouger le cul ne nous donne pas entièrement raison.

D’un autre côté, ces ordures méritent de bien de crever.

Une fois le premier niveau ratissé on scindera le commando en deux. Je prends les labos avec le commandant et l’infirmière, mais en attendant je vais devoir faire le trajet sanglée à mon fauteuil à côté de Suki. Ça va être dur ! Je la connais, en mission mon adorable petite blonde redevient une machine de guerre. On rompt le rang et je profite de la coursive jusqu’au cockpit pour décrocher le sabre de ma ceinture. Wakisashi à micro-chaîne en diamant, je suis passée à une lame courte. La batterie est pleine, j’ai déjà vérifié mon arme, et maintenant je mords la joue pour me retenir de parler. C’est perturbant d’aller sur le terrain avec ma petite amie !

Je prends la place de pilote, ce qui va de pair avec mes compétences. Chasseur contre chasseur je suis la moins douée, mais pour manœuvrer ce genre de paquebot je suis la championne. Une fois harnachées on se lance dans la sacrosainte check-list.

« Comm ?... Système de survie ?... Absorbeurs inertiels ?... Hydrauliques ?... »

Blablabla... Ça va vite, mais pas assez pour moi. J’en profite pour jeter un œil aux cartes de la zone d’opération. Satellites, topographiques... Une région montagneuse, un coupe-gorge si on approche par le mauvais côté. En quelques secondes Suk-le lieutenant Tetsuhiko me confirme qu’on est super-blindée, de vraies terreurs.

« Contôle de Foxtrot-Sierra-2, parées au décollage.
- Bien reçu Foxtrot-Sierra-2, vous avez la clearance. Bonne chasse. »

Le vaisseau frémit à peine en quittant la plate-forme, je sens une petite montée d’adrénaline en prenant le cap.

« Whao... J’ai l’impression de piloter une plume. »

J’exagère, mais qui a déjà eu entre les pattes notre dernier mastodonte saura prendre la remarque à sa juste valeur. Tant qu’on a qu’à voler droit je passe le plan de vol en revue avec Suki, je veux dire le lieutenant. Par sécurité on va devoir voler sous le plancher radar avec une signature thermique et électromagnétique minimale, mais on sera visibles.

« Permission de changer de course, mon lieutenant ? Si on passe par ce col on se fera repérer. On devrait contourner par ces gorges, au sud. »

Et merde. Plus rien à dire pendant au moins un quart d’heure...

Peu de bonnes nouvelles donc pour cette mission. Les esclaves ne se comptaient par plusieurs dizaines mais centaines, une information en plus qui donnait à Suki l'envie de régler cette histoire à sa façon. Un bon coup de crosse dans le nez de celui ou celle qui tire les ficelles, une ou deux balles dans les genoux et ensuite, il passe facilement aux aveux, avouant même ses plus gros secrets. Pour peu que c'est un homme, tiré une balle entre les jambes, même juste pour le menacer en visant le sol ou un mur suffit même à lui faire cracher l'âge auquel il a cessé de mouiller son lit, que ce soit à quatre ans ou vingt ans, ils avouent tout lorsque l'on sait bien viser les parties sensibles de chaque individu. Niveau armement, ce n'était ni une bonne, ni une mauvaise nouvelle. Même si c'était de l'armement illégal, Uatis pouvait avoir des armes redoutables. Si ce n'est que les choses classiques, les mêmes armes que chaque bandit uatéen dispose, ça devrait être simple mais son instinct lui disait qu'elle était loin de trouver quelques pistolets basiques ou des mitraillettes en guise d'arme lourde. Pour ce qui est des plans, seul celui présenter mais Motoko avait raison. La majorité des cas de ce type de centre se divise bien de cette façon. Enfin, la question du caporal avait ses réponses aussi, deux équipes, trois plutôt en comptant Motoko qui restera ici. Le rôle de Suki, elle fait équipe avec Sora et Yukari. Deux de ses trois supérieures. De toute façon que Rinako soit ou non avec elle ne l'empêchera pas de s'inquiéter. Avec elle, elle aurait pu vouloir la protéger à tout prix, hors de son équipe, elle va vouloir prendre de ses nouvelles toutes les cinq secondes. Qu'un de ses connards de scientifique abime Rinako, même avec une petite coupure et Suki enfoncera avec plaisir le canon de son arme dans son rectum avant de tirer! Il y a certaines personnes, homme ou femme, quand elles sont amoureuses, il ne faut pas jouer avec la corde sensible. Comme Suki.

Choix du hasard ou doute de la part de Sora, Suki et Rinako faisaient équipe le temps de piloter l'engin jusqu'à Edoras, du moins quelques kilomètres avant ce centre. Il ne faudrait pas non plus se poser devant pour tout faire tomber à l'eau. On parle de vaisseau, pas de scooter antigravité. De plus, même si ça aurait été le cas, la meilleure solution est d'arrivée le plus discrètement possible, au cas où des caméras ou des gardes seraient postés devant? Le rapport n'en faisait pas mention mais ne sait-on jamais, maintenant qu'ils savent que des informations ont filé. Suki prend la place du copilote, elle savait piloter ce genre d'engin mais il est vrai que Rinako lui avait souvent dit qu'elle était très douée pour manipuler ce genre de vaisseau. Suki boucle ses ceintures, opérant de son côté en énumérant comme Rinako les manipulations en cours. Tout était ok de son côté aussi. Rien d'anormal à signaler.

« Paré a décollé, allons sauver les innocentes et cassez la gueule à ses connards. »

Rinako transmettait seulement la première partie avant que le vaisseau ne décolle pour se diriger vers Terra, dans la région d'Edoras. Le décollage démarre à peine que Rinako lui fait une remarque sur le chemin à suivre. Une bonne remarque. Elle jette un œil au plan avant de hocher de la tête.

« Permission accordée, suivez donc ce chemin. »

Suki tourna la tête en arrière, elle voyait que tout le monde était plus ou moins en groupe, à agir de leur côté. Personne ne tournait la tête vers elles ou n'était assez proche pour les entendre. Suki empoignait le petit micro près de sa bouche pour boucher les écouteurs. Personne à la base ne devait savoir, ni même ici pour le moment. Ce n'était ni le lieu ni le moment d'annoncer ce genre de chose!

« Tu m'as manqué Rinako... J'aurais préféré qu'on puisse se parler librement et se retrouver normalement aussi mais... l'appel du devoir. »

L'amour, c'est beau. Sauver des vies qui sont torturées, c'est aussi beau. Il ne faudrait pas que le marionnettiste qui tire les ficelles derrière tout cela se trouve être Mélinda Warren mais ça serait étonnant. D'après les sources Celkhanes, elle n'avait aucun lien avec la vente d'organes. Elle, c'était le harem et les esclaves, c'est tout. Elle avait tant à dire à Rinako mais comme elles ne pouvaient pas parler ou agir librement, quelques petits mots échangés étaient suffisants pour le moment. De son côté, le caporal Kawanomu tentait de mieux faire connaissance avec Motoko, tentant de l'aider autant qu'elle le peut mais leurs deux domaines étaient quand même différents. Quant au Commandant Akisada, elle cherchait avec le colonel Sokoku à trouver un meilleur plan, même un détail à changer pour augmenter les chances de réussite et d'approche. Une vingtaine de minutes plus tard, sur Terra, un petit attroupement de soldate Edorassienne se tenaient près de l'entrée de la forêt. Toutes en rang, seules deux femmes se tenaient devant les rangs de samuraïs. Seules les deux plus gradées étaient différentes, toutes les autres étaient habillé à l'identique. Les Celkhanes sortaient une à une mais Sakura savait qui était la chef de ce petit groupe de Celkhane, ses coordonnés lui ayant été envoyés avant de venir. Elle posa une main sur le cœur avant de baisser la tête. Logiquement, elles ploient le genou devant leur princesse mais il s'agissait-là d'alliées.

« Bienvenue sur Edoras Colonel Sokoku. J'aurais aimé vous accueillir en de meilleures circonstances mais le temps n'est pas aux présentations alors je serais brève. Je suis Sakura Soraya, Cheftaine de la quatrième division. Nous avons été choisi par la Kaguya-hime pour vous aider autant que possible. Si vous êtes prêtes, je peux d'ors et déjà vous conduire jusqu'au chalet. »

La jeune femme à la grande épée à sa ceinture et l'œil en moins étaient la cadette Soraya, Satsuki. Bien droite et tranquille, elle regardait à peine les Celkhanes. Sa sœur l'avait bien dit, l'heure tourne et qui sait ce que les filles dedans subissent actuellement? Cela faisait peut-être beaucoup de soldates pour accueillir ses pauvres femmes mais Hinata Kaguya se sent responsable puisque cela se passe sur ses terres et qu'elle en ignorait la véritable apparence. Suki restait près des autres Celkhanes, observant ses étranges alliées, sans combinaison ou armes à feu? Elles étaient grandes les différences entre Caelestis et Edoras.