The Multiversity

Mélona pouvait se targuer d’avoir une très bonne connaissance des êtres humains, voire une excellente connaissance de ceux-ci ! Chargée par sa Maîtresse de trouver des amantes intéressantes pour en faire ses championnes, Mélona avait tendance à passer son temps à faire deux choses : manger, et baiser. Et, quand on parlait de manger, Mélona avait des goûts culinaires très précis, concentrés autour du sucre. On aurait presque pu dire qu’elle était droguée au sexe et au sucre. Elle adorait les pâtisseries, les bonbons, et pouvait dévaliser toute une boulangerie ! Mélona avait mis des semaines à comprendre le concept d’argent, ce qui lui avait au passage valu plusieurs réprimandes de sa Maîtresse, car elle avait égaré initialement une mallette pleine d’argent que sa Maîtresse lui avait donné ! Mais comment la Slime pouvait-elle se douter que les rapports humains étaient régis par des bouts de papier ou par de petites pièces métalliques ? Elle avait juste cru que sa Maîtresse voulait lui donner à manger ! On aurait pu croire que les capacités gustatives de Mélona faisaient d’elle une femme rondelette, vu qu’elle avait tendance à avaler l’équivalent de son poids à chaque fois, mais c’était méconnaître sa nature profonde.

En effet, le corps de Mélona était entièrement liquide. Sous sa peau, il n’y avait pas d’organes, pas d’os, juste une matière magique, le slime. Il fallait voir ça comme une sorte de gélatine animée permettant à Mélona de modeler son corps. Le sucre était à Mélona ce que l’eau était à un organisme humain. Qu’on lui retire, et elle se déliterait. Et le sexe était également une seconde composante indispensable. C’est de cette manière que la Reine Noire avait pu concevoir une Slime sociable, les précédents Slimes tuant et dévorant, ce qui n’était pas idéal quand leur objectif était de lui ramener des guerrières. Mélona avait donc été conçue à partir de la magie rose, et le sexe et le sucre formaient des éléments vitaux pour elle !

Aujourd’hui, Mélona se trouvait dans le cadre idyllique d’une villa dans les collines de Yoake. La villa avait été construite le long d’une falaise, avec une vue plongeante sur la mer et, au loin, sur la ville de Yoake. Un paysage paradisiaque. Mélona avait été invitée ici après avoir passé les tests de sélection d’une agence spéciale. Officiellement, cette agence avait pour but de recruter des « idol girls », mais, en réalité, elle recherchait des femmes qui n’avaient pas froid aux yeux et qui étaient très particulières pour un tournage pornographique. Mélona, qui était toujours intéressée par le sexe, avait postulé en ville, et avait rapidement tapé dans l’œil des recruteurs. Désinvolte, perverse, avec ce zeste d’immaturité, ses oreilles de lapins, et sa grosse poitrine, Mélona avait marqué les esprits… Ainsi que les corps.

Elle avait donc été recrutée, et avait donné comme adresse celle d’une amante du moment, une jeune étudiante qu’elle avait rencontré en explorant les canalisations de la ville, et qu’elle baisait copieusement.

*En tout cas, c’est cossu, ici…*

Mélona se trouvait dans un agréable salon à l’arrière de la villa. Une grande baie vitrée donnait sur une terrasse avec des transats et une piscine à ciel ouvert. Mais, en l’état, la Slime se focalisait surtout sur les petits fours qu’on avait préparés pour elle, avec des plateaux en argent comprenant une pile de petits croissants, de pains au chocolat, ou de pains au raisin, qu’elle avalait joyeusement, de quoi se mettre bien en forme !

Ce que Mélona ignorait, c’est que l’agence de recrutement ne cherchait pas vraiment à recruter des actrices en vue du tournage d’un film, mais avait été payée par une riche Française pour trouver des femmes très particulières dans une ville, Atarashï Yoake, qui déchaînait les fantasmes et les rumeurs, une ville où on disait qu’on pouvait trouver des femmes-chats. Faute de femme-chat, la cliente disposait d’une Slime ! Question originalité, Mélona risquait d’être bien présente !

Le Japon était un endroit particulier. Une terre de bizarrerie qui accueillait des produits alimentaires insolites, des robots trop humains et donc effrayants mais surtout des femmes qui n’avaient pas peur de se protéger en cosplay. Que ce soit des armures intégrales ou des versions plus « fan-service ».

*Il n’y a que dans les animés d’ici qu’une armure constituée d’épaulières uniquement protègera tout le corps uniquement habillé d’un bikini. Mais c’est ça qui est cool ! *

Lissandre était donc de retour au Japon. Elle espérait beaucoup de ce voyage étant donné les dernières rencontres qu’elle y avait fait la fois dernière. Des rencontres pour la plupart hasardeuses. La chance avait donc été de son côté mais elle savait que ça ne durerait pas. C’est pour cette raison qu’elle était entrée en contact avec une compagnie qui avait déployé son réseau pour lui trouver des femmes intéressantes.

Le point de rendez-vous était une villa qui avait une vue intéressante sur la mer et la ville par-delà les collines. En attendant l’heure du rendez-vous, Lissandre avait décidé de profiter de la piscine. Elle avait retiré ses chaussures Convers rouge. Son manteau doré reposait sur le dos d’un des transats. Ses cheveux bouclés étaient attachés en queue de cheval.

Elle avait conservé sa combinaison rose moulante et avait piqué une tête dans la piscine. Lissandre adorait sa seconde peau de latex. Même nager dans l’eau provoquait des sensations agréables. Elle avait l’impression de glisser au-dedans avant tant de facilités qu’elle se prenait pour un magnifique dauphin rose.

*Le rendez-vous, Lissandre ! Elle doit surement être arrivée ! *

Elle sortit de la piscine. L’eau ruisselait sur sa combinaison qui moulait ses formes féminines. Ses pas la rapprochèrent de la baie vitrée et c’est ainsi qu’elle découvrit pour la première fois Mélona. Avec son physique, Lissandre ne pouvait pas se tromper. Cette femme aux gros seins et aux oreilles de lapin attendait forcément pour elle.

Alors elle ouvrit la baie vitrée, les gouttes traçant son sillage et s’exclama avec un grand sourire :

« Bonjour ! Je suis Lissandre Verrières. Nous devons avoir rendez-vous toutes les deux. »

Et elle tendit sa main pour que la « slime-girl » la lui serre en retour.

Mélona attendait patiemment dans le salon. Son hôte ne venant pas la chercher, elle laissait sa gourmandise faire le reste. Mains jointes dans le dos, l’air de rien, elle laissait parfois un tentacule jaillir de sa robe, saisir un gâteau, et le ramener dans sa bouche. Très gourmande, Mélona pouvait tout à fait avaler deux fois son poids en terme de sucreries. En revanche, les épinards lui donnaient envie de vomir ! Elle était en ce sens un pur produit du kawaii japonais, et avait parfois réfléchi à l’idée d’apparaître dans des clips promotionnels de ce genre.

Pour l’heure, elle attendait donc, et entendit alors du bruit. Son hôte ne vint pas des hauteurs, mais de la terrasse, avec la grande piscine. Elle ouvrit la baie vitrée, et Mélona vit une espèce d’apparition féérique. Elle papillonna des yeux en sentant son slime bouillonner. Une superbe blonde au corps de rêve, magnifiquement engoncé dans une combinaison en latex trempée, se présenta. De base moulant, le latex le devenait encore plus avec l’eau, et Mélona pouvait même voir la pointe des tétons de Lissandre. Ses yeux s’écarquillèrent donc doucement tandis que la femme se rapprochait. Elle ne ressentait même pas le besoin d’utiliser une serviette pour se nettoyer.

Lissandre Verrières tendit sa main vers Mélona, qui sourit alors. Elle se rapprocha d’elle, et hocha la tête.

« En effet… Et je suis enchantée de te rencontrer, Lissandre ! Je m’appelle Mélona… »

Elle lui serra doucement la main, sentant le contact très agréable du latex moulant les doigts de la Française, et se pencha ensuite, venant l’embrasser sur la joue. Vu ce qu’elles avaient prévu de faire, autant opter directement pour la familiarité. Mélona se déplaça ensuite, tout en regardant le corps somptueux de la femme.

« Je n’avais encore jamais rencontré de Françaises… On dit que vous êtes un pays très romantique… Je vais sûrement te surprendre, mais j’ai toujours eu envie de visiter Paris ! » clama-t-elle ironiquement.

Plutôt enjouée, Mélona était aussi gourmande, car Lissandre pourrait constater qu’elle avait déjà englouti la moitié du buffet ! De fait, tout le sucre en elle la rendait pleine d’énergie. Un peu comme l’inverse de la kryptonite. Là où la kryptonite affaiblissait Superman, le sucre renforçait Mélona. Elle observa encore les lieux.

« Et c’est vachement grand ici ! Enfin, de ce que j’ai cru comprendre, tu recherches des idol girls très spéciales, hum ? »

Mélona décroisa les mains de son dos tout en s’éloignant un peu de Lissandres. Elle lui tournait le dos, ce qui fit que Lissandre put voir un tentacule émerger brusquement ! Une boursouflure se forma sur la robe de Mélona, et un long tentacule rose jaillit, s’étirant sur plusieurs mètres pour former, à son extrémité, des petits doigts roses qui saisirent précautionneusement un croissant au beurre. Le tentacule se rétracta ensuite, et Mélona croqua dans le croissant.

« Je suis ce qu’on appelle… Une Slime ! »

Elle n’en dit pas plus, consciente que la Française aurait sûrement des questions à poser. Loin de là, Mélona pouvait entendre les soupirs de réprobation de sa Maîtresse, qui n’avait jamais apprécié que Mélona dévoile aussi rapidement la vérité sur qui elle était.

Mais Mélona était réputée pour être totalement incorrigible, et il fallait bien dire que tout ce sucre, ainsi que la vue particulièrement exquise du corps de Lissandre moulé dans du latex, étaient en train de l’exciter furieusement !

Lissandre semblait comme… Estomaquée. Mélona avait déjà constaté que les Terriens étaient bien moins réceptifs à ce genre de choses que d’autres peuples. La magie leur était presque inconnue, et Mélona s’attendait à devoir neutraliser Lissandre. Deux fois sur trois, ses partenaires s’enfuyaient, cherchaient à appeler la police, etc… Elle les neutralisait alors, les enfermait dans leur chambre, puis leur faisait l’amour. Bien que surprise, Lissandre resta suffisamment maîtresse d’elle-même pour se contenir, et Mélona put surtout renifler son latex tandis qu’elle se rapprochait d’elle, et posait brièvement ses mains sur ses épaules.

*Han, que j’aime cette odeur !*

La délicieuse odeur du latex, son magnifique contact ! Mélona faillit y apposer son visage quand Lissandre se recula, nerveuse, en se rappelant que les Slimes étaient des chasseurs. Mélona gloussa alors, un rire cristallin, et généra un tentacule, qui s’éleva dans les airs. C’était un beau tentacule rosâtre qui décrivit une cloche, et se rapprocha de Lissandre. On aurait dit une sorte de gelée rosâtre, un tentacule lisse et fin.

« Tout à fait, Lissandre, je suis une Slime, et je chasse… Mais je ne compte pas te manger, ou quoi que ce soit. Ma Maîtresse ne m’a pas conçu ainsi. Je n’aime pas la chair humaine, ni même la viande ! Ce que j’aime, moi, c’est le sucre, le beurre… Et le sexe ! »

Mélona avait un ton très enjoué, et se déplaça encore, se rapprochant un peu de Lissandre. Le tentacule flottant dans les airs descendit encore.

« Tiens, tu peux le toucher. C’est comme de la gelée. C’est doux, tu ne trouves pas ? Je suis conçue à partir de magie rose, alors tu peux même manger un peu de slime… Mais attention, c’est comme un aphrodisiaque ! »

Tandis que les doigts de Lissandre touchaient le tentacule, Mélona se rapprocha encore. Elle pouvait serrer sur le tentacule, et enfoncer ainsi ses doigts dedans. Mélona se déplaça donc, jusqu’à rejoindre encore Lissandre. Ses mains caressèrent alors ses hanches, et elle glissa sur le latex, faisant crisser la combinaison, ce qui l’amena à se mordiller les lèvres. La Slime papillonna des yeux à plusieurs reprises.

Ses doigts glissèrent sur le corps de Lissandre, et elle reprit ensuite :

« Et je dois aussi t’avouer que j’aime beaucoup le latex… Bref, tu es magnifique, Lissandre, mais je suppose que tu dois encore avoir beaucoup de questions… »

Un nouveau fauteuil fut amené par un autre tentacule, et Mélona poussa Lissandre dessus, avant de bondir sur elle. C’était un grand fauteuil bergère en velours, et les cuisses de Mélona s’enfoncèrent dessus, à gauche et à droite du corps de Lissandre. Elle amena un autre plateau comprenant son lot de gâteaux.

« Tiens ! Fais-moi manger, et je répondrai à toutes tes questions… »

Et Mélona, gourmande et vicieuse, en profiterait naturellement pour sucer les doigts de Lissandre, et pour lécher longuement ce latex affriolant…

Il y avait tellement de stimulis. D’abord ce tentacule en cloche. Ensuite cette révélation qu’elle n’aimait que le sucre, le beurre et le sexe. Elle semblait tout droit sortir d’une formule de magie rose dans ce qui aurait pu être une série porno-fantasy de son imagination. Elle était même passablement agacée de ne pas y avoir encore pensée.

*Mais je pourrais toujours réaliser cette série. Maintenant que Mélona est disponible et… *

Elle réfléchissait de trop alors que le tentacule se rapprochait. Elle avait dit qu’elle était pourtant une chasseuse. Et Lissandre se souvenait encore de ces affreux blocs de gélatine vert dans lequel se trouvait des restes d’ossements et d’armures corrompues de sucs digestifs…

La texture du tentacule était… addictive, en fait. Le toucher était similaire à l’apparence. Doux. Rose. Agréable. Lissandre avait déjà abaissé toutes ses réticences. Elle était déjà conquise par la slime. D’ailleurs, elle se laissait toucher et caresser par elle.

*Manger du slime ? Des questions ? M’aimer moi et mon latex ? *

Elle avait l’impression de vivre un rêve éveillé. Cette femme qui avait englouti toutes les pâtisseries était… inespérée. Un miracle. Même dans ses rêves les plus torrides et créatifs, ce genre de rencontre ne se faisait pas. Et dire qu’elle n’était encore qu’en phase d’introduction. Ca promettait !

« Huh ! »

Mélona venait de la faire s’asseoir dans un fauteuil. Elle ne s’était pas attendue au choc mais, heureusement, le fauteuil était bien rembourré.

« Tu es vraiment magnifique, Mélona. »

La slime dominait totalement l’humaine alors qu’elle était un concentrée de « kawaii ». Lissandre réussissait à la comparer à une chatte affectueuse. Ou encore à un adorable bébé. Vraiment, Mélona était le descriptif dans le dictionnaire après le terme « kawaii ».

« Je crois que j’ai énormément de questions ! »

Ses doigts s’emparèrent d’un petit gateau qui tenait dans la paume de sa main. Un glaçage blanc, une corne et crinière de sucre arc-en-ciel. En somme, un gateau-licorne.

« Ouvre la bouche… »

Cette situation échauffait déjà Lissandre. Alors qu’elles n’étaient que deux femmes partageant un seul fauteuil et s’échangeant des pâtisseries « cute ». Elle laissa ses doigts à portée des lèvres de la slime.

« Ca ne te fait pas mal si je mange un morceau de toi ? Est-ce que ce n’est pas une forme de cannibalisme ? »

C’était peut-être des questions bêtes mais Lissandre était fascinée par les êtres comme Mélona. Les découvrir était vraiment un climax pour elle. C’était comme découvrir l’ « origin story » d’un super-héros. Cette histoire était quasiment toujours la meilleure.

« Tu peux créer beaucoup de tentacules ? Je veux dire, je sais que je suis toute seule et pas forcément très grande. »

Les pensées se chamboulaient dans sa tête. Au début, elle avait pensé à associer un tentacule à chacun de ces trous de plaisirs. Puis elle avait encore ajouté des tentacules pour que chaque partie de son corps soit caressé et aimé.

Une deuxième patisserie-licorne flottai entre Lissandre et Mélona. Une pâtisserie qui ne trouvait pas la bouche de la slime, qui faisait des allers-retours à chaque fois qu’une nouvelle série de questions arrivaient à toute allure dans la bouche de Lissandre.

« Si un de tes tentacules étaient sectionnés de toi, est-ce que ça créerait une deuxième Mélona ? Est-ce que tu peux te reproduire ? »

Est-ce que Mélona survivrait à ce flot de questions ? Car la bouche de la bourgeoise française pouvait encore beaucoup parler.

Des questions, Lissandre pouvait en poser beaucoup. Dès lors qu’on offrait à Mélona du sucre et du latex, la jeune Slime avait l’impression de vivre au paradis. Assise sur les genoux de Lissandre, elle aurait presque pu ressembler à une fille venant sur les genoux de sa mère pour réclamer un câlin. De fait, Lissandre récupéra un gâteau-licorne, et les yeux de Mléoina, qui observaient jusqu’à présent ses seins, se figèrent sur le gâteau. Elle ouvrit la bouche quand Lissandre lui demanda, et avala le gâteau.

« Hmmmm… »

Le gâteau-licorne étant crémeux, quand Mélona termina, elle constata que les doigts de Lissandre s’étaient tachés de crème, et se pencha alors, venant suçoter chacun de ses doigts, les nettoyant tendrement. Lissandre pourrait également constater que la bouche de Mélona sécrétait de la salive. Elle les lécha sensuellement, mordillant même les doigts, tout en soupirant encore. Le sex appeal de cette belle Française était bien loin de laisser Mélona indifférente.

Elle avala donc le gâteau, et déposa un dernier baiser sur chacun des doigts de Lissandre quand ceux-ci furent nettoyés, puis répondit à sa première question.

« Le cannibalisme consiste à dévorer des gens de sa propre espèce, Lissandre. Et je ne suis pas une humaine. Et puis, entre Slimes… Quand un Slime veut un tuer un autre Slime, il l’absorbe, le dissèque, et fusionne avec lui. C’est techniquement une forme de cannibalisme, même si le Slime dominant en sort plus fort. C’est ce que ma Maîtresse a fait avec moi récemment, ce qui a débloqué chez moi de nouvelles capacités. »

Mélona n’avait pas les mêmes valeurs morales que les humains, mais elle n’avait pas oublié la question de Lissandre.

« Et ça ne me fait pas mal, non… Je n’ai pas de système nerveux, Lissandre, je suis une créature magique, je ne suis sensible qu’à ce qui a été pensé pour moi. Quand on me fait l’amour, je ne ressens pas ça comme chez vous, ce n’est pas de la douleur, juste… Du plaisir. En revanche, comme je suis capable de penser, je suis capable d’être triste… C’est une sensation que je n’aime pas beaucoup ! »

Quand elle cessait de parler, Mélona venait se lover contre le corps de Lissandre, un peu comme un enfant qui réclamerait un câlin de la part de sa mère. Il y avait sans doute beaucoup à dire sur les carences affectives de Mélona, ou même sur sa psyché. Car, bien que créature magique, elle était capable de réfléchir, et de développer une pensée comparable à celle de bien des êtres humains.

Lissandre ramena un second gâteau, mais ne le donna pas tout de suite, le faisant miroiter à Mélona, tout en posant davantage de questions, refusant à chaque fois le contact des lèvres de Mélona, reculant sournoisement le gâteau, ce qui amenait aller un pli réprobateur passager sur les sourcils de la Slime.

« Je peux créer autant que ma matière le permet. Là où un être humain est à 80% composé d’eau, moi, je suis composée à 100% de slime. C’est un liquide magique, conçu à partir de l’eau et d’autres substances dont j’ignore le nom. Cependant, plus j’adopte des formes complexes, et plus je porte atteinte à mon intégrité structurelle. Je n’ai pas des besoins physiologiques similaires à ceux des humains. J’ai besoin de dormir, mais pas de manger, ni de boire. Mais j’ai besoin de carburant pour maintenir mon slime. Ces ingrédients dépendent de la nature de chaque Slime, mais, comme j’ai été conçue à partir de la magie rose, le sexe m’aide à maintenir. C’est ce qui me permet d’adapter une forme solide. »

Si Mélona ne faisait pas attention, elle pouvait tout simplement se transformer en une grosse flaque rosâtre, ce qui n’était clairement pas agréable.

« Quand je commence à me disloquer, je perds aussi mes capacités cognitives. C’est comme dans ce livre… ’‘Des fleurs pour Algernon’’. Je régresse, intellectuellement parlant, et je deviens plus basique… »

On pouvait sentir son angoisse à cette idée.

Lissandre lui demanda ensuite si elle pouvait se reproduire.

« Oui… Enfin, mes bébés sont des clones de moi. Je ne fonctionne pas comme un être humain, je n’ai pas de cerveau. Mais je forme un tout cohérent. Si un clone de moi se forme et s’éloigne trop, il disparaîtra, et, de manière générale, comme il a moins de slime, il est beaucoup moins résistant. »

Elle se redressa doucement, mais, au lieu d’aller attraper le gâteau, elle embrassa brusquement Lissandre sur les lèvres. Elle pouvait sentir l’excitation de la jeune femme, sa soif de connaissance devant cette femme exceptionnelle qui se tenait devant elle. Lissandre pouvait sentir que la bouche de Mélona était très humaine, avec un goût toutefois très sucré.

« As-tu d’autres questions ? Sache que je peux aussi recouvrir ton corps de mon slime, et ainsi prendre le contrôle de tes mouvements… Ou même te faire pousser une verge ! »

Et, juste après cela, Mélona alla embrasser les épaules de Lissandre, comme si elle savourait le contact du latex, frottant dans la foulée son corps contre le sien…

Elle devait être honnête avec elle-même. La façon dont Mélona s’occupait de ses doigts, ce mélange de geste anodin et de bace la chauffait déjà beaucoup. Mais elle restait lucide pour poser questions sur questions. Ce qui ne semblait absolument pas dérange la slime !

*Elle est vraiment mignonne. Si c’est vraiment quelqu’un qui l’a créer, c’est une arme terrible ! *

Elle était déjà sous le charme. Ce mélange de beauté et de faiblesses. Quand elle avait parlé de tristesse, Lissandre avait eu envie de la prendre dans ses bras et la cajoler. Elle n’en avait rien fait car la slime s’était réfugiée d’elle-même contre son corps. Sa petite poitrine envahie par celle beaucoup plus généreuse de la créature magique.

*Besoin de sexe pour vivre ?! *

C’était un concept bouleversant. Jamais Lissandre n’avait imaginé quelqu’un qui serait à ce point dépendant de sexe pour vivre. Pour survivre. Mais ces réflexions coupèrent court quand elle l’embrassa. Et quel baiser ! Lissandre en fut toute retournée. Ce fut un court-circuit dans sa tête qui grilla toutes ces dernières pensées et toutes les nouvelles questions qui faisaient la queue dans sa tête.

« Je- »

Après le baiser torride et sucré, de nouvelles révélations chocs !

« Tu, quoi ?! »

La slime commençait déjà à explorer son corps. De ses lèvres, elle prenait connaissance de chaque centimètre de latex rose. Lissandre ne savait pas pourquoi mais elle avait toujours trouvé très érotique les échanges de baisers entre deux femmes. Que ce soit lèvres sur lèvres ou lèvres sur toute autre partie du corps. Il y avait un potentiel érotique vraiment puissant pour elle-même ! Avilissant même.

« Hmm… »

Sans compter qu’elle ressentait la poitrine de la slime contre sa seconde peau de latex rose et encore étincelée de gouttes d’eau de la piscine.

« Mon corps recouvert de ton slime ?... »

C’était une idée qu’elle testait à voix haute. Une idée qui pouvait être comprise comme un désir ?

Lissandre imaginait une matière rose, sucrée et douce la recouvrir. Elle imaginait des sensations chaudes, probablement quelque chose de proche de l’état que l’alcool pouvait engendrer avant les terribles maux de tête.

« Je me demande ce que tu ferais de moi ?... »

Ses lèvres se posèrent sur l’épaule de la slime. Un baiser se transformant en des petits mordillements. Il y avait encore de l’hésitation. Mais Lissandre se demandait déjà quel goût pouvait avoir Mélona. Il ne lui manquait pas grand-chose pour passer à l’acte…

Pendant ce temps, sa main explorait les fesses de la slime, à la recherche d’un tentacule rose avec lequel jouer…

Se pinçant doucement les lèvres, Mélona savourait pleinement le contact du latex. Tandis que Lissandre réfléchissait, elle, elle embrassait. Mélona aimait bien le contact du latex, non seulement parce que c’était une matière très seyante, mais aussi collante, qui se mariait assez bien avec le slime… Ce que Lissandre allait sans doute réaliser bientôt. En effet, de tout ce que Mélona avait dit, Lissandre retint la possibilité de la manger… Et de fusionner avec elle. Mélona, elle, embrassait régulièrement son latex, tout en léchant aussi sa combinaison.

Mélona sentit alors l’une des mains de Lissandre palper ses fesses, et la Slime soupira doucement, se pinçant les lèvres, et releva la tête.

« Okay… »

Sous le cou de Mélona, un tentacule rose se forma alors, et remonta en cloche, puis se rapprocha des lèvres de Lissandre. Le tentacule titilla ses lèvres, caressa sa bouche, prenant une légère forme phallique.

« Allez, ouvre tes belles petites lèvres, et dis-toi que c’est une belle glace à sucer ! »

Le tentacule était assez liquide, plus mou que ce que Mélona pouvait générer, et, tandis qu’il s’enfonçait dans sa bouchez, la Slime commença à se diluer. Elle se mettait à fondre, progressivement, en se collant au corps de Lissandre. Celle-ci suçait son tentacule, avalant ainsi son slime. Elle pouvait bien sûr juste mordre et avaler, mais qui mordrait une glace ? Ce serait du gâchis ! Le goût de son slime devait être très sucré, et Mélona, de son côté, continua à adhérer au latex.

Des tentacules jaillissaient du corps de Mélona pour s’enrouler autour des poignets et des chevilles de Lissandre, les plaquant aux accoudoirs et aux battants du fauteuil, tandis que les tentacules croissaient petit à petit, servant ainsi à diluer Mélona.

Tout en se tortillant sur place, elle fournit quelques explications supplémentaires à Lissandre, qui devait commencer à planer légèrement sous l’effet du slime qu’elle avalait :

« Le latex est une texture magnifique, car, outre son goût et la beauté visuelle, son aspect élastique et collant le rend très compatible avec le slime… »

Mélona continua ensuite à se dissoudre, jusqu’à prendre une apparence bien plus rosâtre… Puis le tentacule dans Lissandre s’effrita également… Et, après plusieurs minutes, Mléona toute entière disparut, adhérant au latex de Lissandre. Celle-ci devrait alors sentir sa combinaison être bien plus lourde. Pour autant, elle n’avait pas grossi. C’était toujours Lissandre, avec sa silhouette fine, mais le simple fait de lever une main devrait lui sembler très dure…

…Quand la main de Lissandre se leva brusquement. Elle se dressa devant le visage de la jeune Française, qui vit alors ses doigts s’abaisser et se relever… Puis un tentacule s’étira alors de l’un de ses doigts, formant un mince filament qui se redressa sur plusieurs centimètres, avant de retomber.

« Hihi ! Je suis là, Lissandre ! Mais, désormais, toi seule peux m’entendre… Comme une petite voix dans ta tête… »

Ce devait être une expérience aussi fascinante qu’effrayante, et sans aucun doute renversante pour Lissandre. Celle-ci sentit alors un frisson la traverser à hauteur de sa poitrine, puis ses seins gonflèrent alors, grossissant sur place, gagnant quelques tours de poitrine. Le corps de Lissandre se releva alors, comme si un marionnettiste tirait sur des fils reliés à tout son corps. Lissandre marcha alors, sans pouvoir contrôler son corps, et sentit quelque chose remuer entre ses lèvres intimes. C’était… C’était comme si des doigts s’enfonçaient en elle, des doigts qui titillèrent son sexe, avant de grossir doucement, d’enfler, jusqu’à former une espèce de verge qui s’enfonça en elle.

« Miam-miam ! Laisse-moi te faire plaisir, Lissandre ! Est-ce que tu as un téléphone dans le coin ? J’ai très envie que ton équipe convoque deux hommes bien musclés pour qu’ils nous baisent dans la piscine ! »

Lissandre avait tenté le diable avec Mélona, et elle allait vite comprendre que la Slime n’avait aucune limite !

Elle ne prit même pas le tentacule pour un simili-pénis. Lissandre ne vit qu’une gourmandise très insolite et très appétissante. Elle le suça avec le même plaisir qu’une petite fille en avait une lorsqu’on lui offrait des confiseries. Bien entendu, Lissandre était parfaitement au courant qu’elle était une adulte et que les activités qui allaient suivre serait absolument interdites au moindre enfant.

Ca, c’était au début. Avant que la slime se dilue en elle avec une efficacité toute succubesque. En effet, la slime était un matériau semblable à une drogue. Tout ce sucre, toute cette douceur… Ca la relaxait. Ca la faisait monter sur un petit nuage. Le flux de ses questions et de ses pensées se tarissaient de plus en plus vite. Elle était dans le moment présent. Elle n’était que plaisir et volupté.

De ce fait, elle ne s’alarma pas quand une myriade de tentacules la ceintura de tous ces membres. Elle profitait. Elle planait…

Puis elle revint à elle. Après plusieurs minutes. Il n’y avait plus trace de Mélona et elle se sentait… lourde ? C’était étrange. Pourtant, en baissant les yeux, elle ne vit rien de plus que sa magnifique combinaison de latex rose. Pourquoi ? Quelle était alors cette sensation ? Ses yeux allèrent sur sa main droite qui… était comme enfoncé dans une matière liquide et à la fois solide. Comme du… slime ?

Tout s’accéléra alors !

Sa main qui se lève toute seule !
Ses doigts hors de son contrôle !
Un tentacule rose qui sortait de son propre corps !
La voix de Mélona dans sa tête !
Ses petits seins qui n’avaient plus rien à envier aux grosses poitrines !
Et hum ! Cette sensation- ces sensations à l’intérieur d’elle-même ! Ca la rendait folle !!!

*Est-ce que je suis en train de penser dans ma tête ? Ou est-ce que je parle à voix haute ? »

Lissandre ne parvenait plus à garder les idées claires. Elle était à la merci de ses émotions. Et son corps était à la merci d’une slime.

*Mon téléphone ? Là-bas. Mais il suffit de- *

« A MOI ! PAR ICI ! »

*Pourquoi est-ce que je cri ? Je suis en danger ? *

Deux agents de sécurité vinrent très rapidement. Il y en avait un qui était dans le couloir par delà la porte et un autre qui surveillait dans les environs de la piscine extérieure.

Celui de la porte du couloir était grand et musclé. Il avait la peau blanche et le crâne chauve.

Garde blanc : « Un problème, madame ? »

*Est-ce qu’il te convient ? Est-ce que je parle toute seule ? *

« J’aurai besoin de vous et de votre collègue. Enfin, elle a besoin de vous et de votre collègue. »

Celui de la piscine arriva peu après. Il était également grand et musclé. Sauf qu’il avait la peau noire et des dredds tressés collés à son crâne.

Garde noir : « Que se passe-t-il ici ? »

*Je ne sais plus. Je, hum… *

Lissandre était en train de découvrir à quel point les propriétés magiques et liquides des Slimes défiaient la logique et toutes les règles de la physique. Mélona avait fusionné avec le slime, formant comme une sorte de créature symbiotique. Elle aurait pu recouvrir également la tête de Lissandre, s’enfoncer dans sa bouche, dans ses organes, et ainsi manipuler sa voix, parler à sa place… Mais Mélona avait opté pour une « fusion légère ». Elle contrôlait tout le corps de Lissandre recouvert de sa combinaison en latex. Autrement dit, seule sa tête échappait à ce contrôle redoutable. Surprise, Lissandre mit un petit moment avant de le réaliser. Mélona gloussait doucement, mais constata en tout cas que la Française conservait son calme, suffisamment maîtresse d’elle-même pour ne pas paniquer, et hurler à la possession démoniaque.

Mélona resta vigilante quand elle appela les gardes de sécurité. Le premier était un garde à la peau blanche et au crâne chauve, s’appelant « Paul », et le second un homme à la peau noire avec des dreadlocks, qui s’appelait « Marley », une référence évidente à un célèbre chanteur. Les deux gardes se regardèrent lentement.

« Qu’est-ce qui vous arrive, Madame ? »

Dans la tête de Lissandre, Mélona gloussa encore.

« Tu choisis bien tes agents de sécurité, Lissandre… Regarde, Monsieur Marley a une alliance, hihi ! »

Mélona répandait autour d’elle sa magie rose, que les deux gardes inhalaient. Leurs yeux louchèrent sur le corps parfaitement moulé de Lissandre, surtout qu’elle avait pris un bain avec sa combinaison, ce qui collait davantage le latex à son corps. Et ses seins avaient grossi. En soi, Mélona n’avait pas injecté une hormone de croissance, mais avait rembourré son soutien-gorge avec du latex en plus, les gonflant donc. Toutefois, Lissandre allait vite réaliser combien sa combinaison était devenue plus sensible. En fait, Mélona s’était mélangée avec le latex, mais se trouvait dessous, entre la peau de Lissandre et le latex. Son slime agissait comme une sorte de redoutable colle, mais qui permettait aussi d’hypersensibiliser les émotions de Lissandre.

Voyant sa nervosité, Paul posa sa main sur son épaule, ce qui déclencha un frisson dans le corps de la jeune femme.

« Vous avez un problème ?
-  Il y a eu une intrusion ? Le système d’alarme n’a rien détecté… »

Mélona pinça alors les fesses de Lissandre, comme pour la réveiller. Pour cela, elle contracta son slime, et donna donc un léger pincement.

« Dis-leur que tu as besoin d’eux dans la piscine ! »

Les mains de Lissandre se relevèrent brusquement. Mélona les contrôlait, et les posa sur les torses des deux hommes. Ceux-ci sursautèrent, puis les mains remontèrent, et elle les posa sur leurs visages, caressant leurs joues. Lissandre put alors voir les yeux de Marley et de Paul passer à un rose flamboyant pendant quelques secondes.

« Hmmm… Je sens leurs émotions. Paul te suit depuis de nombreux mois, il veille sur toi, et ton cul le démange. Quant à Marley… Il aime sa femme et ses enfants, mais ton latex le fascine, sauf que sa femme n’est pas très portée sur le fétichisme, le pauvre… »

Mélona avait pu brièvement accéder à leurs fantasmes.

« Allez, va dans la piscine avec eux ! Ne me dis pas qu’ils ne te font pas envie… Eux, ils ont très envie de toi, en tout cas… »

Comment refuser à Mélona ses petits plaisirs ?

Alors qu’elle avait envie de toucher sa « nouvelle poitrine », se demandant si elle pouvait avoir le contrôle de son corps de temps à autre, Paul le garde blanc posa simplement sa main sur son épaule et…

« Hum… »

*Qu’est-ce que c’était que ça ?! *

Un simple contact régulier et son corps multipliait le ressenti. Si elle ressentait ça pour son épaule, que se passera-t-il quand une des mains musclées frôlerait un de ses tétons si pleins de nerfs ? Une zone si érogène la rendrait folle !

« Pardon ? »

Elle avait parlé à voix haute. Mais elle s’adressait à la slime dans sa combinaison de latex. Les gardes froncèrent les sourcils et répétèrent leurs questions, demandant s’il y avait un intrus et un problème. En même temps, Lissandre entendant le désir de Mélona. En même temps, elle se rappellait qu’elle avait besoin de sucre mais surtout de sexe pour survivre. Ce qui fait naître un léger sentiment de culpabilité à essayer de dire non. Puis, comment pouvait-elle dire non alors que ses mains caressaient les visages des deux gardes ? En réalité, elle ne savait plus si c’était le jeu de la slime ou ses intentions personnelles… C’était perturbant.

« En fait, j’aurai besoin de vous dans la piscine. »

Les deux gardes se regardèrent. Ce fut Marley qui osa répondre à sa supérieure si bien moulée dans son latex rose.

Marley : « Je ne comprends pas, madame. Il y a un problème dans la piscine ? Votre intrus s’y cache ? »

Il n’y croyait pas. Le garde à la peau noire était déjà en train de se faire des films. Il imaginait déjà la bourgeoise dans la piscine, ses propres mains en train de caresser ce corps et cette matière qui le rendait fou. Mais ça ne pouvait pas être ça. Ce n’était pas pour ça qu’il avait été embauché.

« Officiellement, j’ai demandé à ce qu’on trouve des femmes pour les besoins de ma prochaine œuvre. Mais… »

Sa langue se lécha ses lèvres. C’était étrange car c’était autant un appel pour ce fétichiste de latex qu’un besoin de sucre. Peut-être de se rapprocher de la slime et de ses besoins. Elle ne savait pas. Elle ne voulait plus autant réfléchir.

« Mais vous pouvez constater que les gardes que j’ai demandé à être embauché reponde à un certain… profil. »

Il y avait quand même un doute dans l’esprit de Lissandre. L’envie de Paul le garde à la peau blanche. Alors qu’elle était la première à jouer à s’enfoncer un petit plug anal pour s’échauffer et échauffer les autres : elle n’était pas certaine de vouloir ressentir Paul dans son fondement.

Mais la magie rose faisant effet…

« Peut-être que Paul pourrait ouvrir la porte vitrée et Marley me porter jusque dans la piscine ? Vous seriez de chics gentlemen. »

*Et si Mélona joue avec ses tentacules avec eux ? Comment ils vont réagir ? Euh… Tu entends vraiment toutes mes pensées, Mélona ? *

« Vous… Vous porter ? » s’étonna Marley.

Mélona gloussa doucement, et Lissandre put entendre un rire cristallin dans sa tête.

« Évidemment que j’entends tes pensées, je suis dans ton corps ! Vois-moi comme un petit symbiote qui te protège ! Et, vu la facilité avec laquelle je peux me synchroniser à toi, je pense que ton inconscient a l’air de beaucoup m’apprécier ! »

Qui aurait cru que cette séance improbable dégénérait sur les topiques freudiens ? Mais c’était bien ce qui se passait. Mélona n’avait accès qu’à la partie consciente de l’esprit de Lissandre, à son « moi », selon les termes du deuxième topique de Freud. Mais la partie inconsciente lui était fermée. Toutefois, il était manifeste que cettez partie ne repoussait pas Mélona, si ce n’est le « sur-moi » de Lissandre… Cette zone de l’esprit, qui correspondait aux devoirs, était contrebalancée par le « ça », la plus grande zone de l’inconscient humain, concentré sur le plaisir, sur le désir. Et c’était bien le « ça » de Lissandre qui se ravissait de la présence de Mélona, devant déjà imaginer beaucoup de fantasmes.

Pour le dire autrement, toute la perversion de Lissandre était en train de ressortir, amplifiée par Mélona, qui força alors Lissandre à se frotter contre le corps de Marley. Son corps se lova contre le sien, et Marley la souleva alors, Mélona relevant les jambes de Lissandre pour que ce grand mâle musclé la tienne dans ses bras.

« Patronne… » soupira Marley.

Paul déglutissait lentement, étant lui aussi victime d’une érection croissante.

« Les hommes sont tellement faciles à manipuler, hihi. Leurs verges sont très puissantes. Le plaisir qu’une verge procure est très différent d’un vagin. Très intense, très prenant, mais beaucoup plus court, alors que le plaisir orgasmique féminin se dilue, et explose en un bref moment. Mais le fait est que c’est beaucoup plus simple, pour moi, de dominer les hommes que les femmes. »

Mélona semblait réellement s’amuser profondément en ce moment. Lissandre était confuse, mais Marley s’avança.

« On… On va surveiller la piscine, Madame… » déglutit doucement Paul.

Paul ouvrit la porte, tandis que Marley, d’une démarche un peur aide, s’avançait sur place. Le « sur-moi » de Marley lui rappelait le visage de sa femme, mais le « ça » l’envahissait, lui faisant ressentir la texture si particulière du latex, sans parler du cul délicieusement rebondi de Lissandre, ou de ses seins.

Le groupe rejoignit donc la pergola, avec la piscine devant. Plusieurs transats étaient installés, et on avait une vue imprenable sur la baie de Yoake, avec la mer au loin.

« Il n’y a personne… Mais, de toute manière, les détecteurs de mouvement n’ont rien repéré. Je… Madame… »

Mélona amena Lissandre à se détacher des bras de l’appétissant Marley, et se rapprocha sensuellement de Paul. Le Français rougit confusément en voyant cette démarche sensuelle, tandis que Marley, lui, fixait les fesses rebondies de Lissandre. Un spectacle irrésistible, envoûtant, qui déclencha en lui une trique violente. Guidée par Mélona, Lissandre rejoignit ainsi Paul, et se blottit contre lui, ses seins s’enfonçant contre son torse.

Les mains de Paul se posèrent sur les hanches de Lissandre, comme pour tenter de la repousser, mais se crispèrent surtout sur son latex, manquant s’approcher de ses fesses. Lissandre allait aussi constater que Mélona avait hypersensibilisé son postérieur, amplifiant les zones érogènes avec son slime.

« Ma-Madame… »

Paul déglutit, et Lissandre pouvait sentir sa belle érection.

« Je vais le pousser dans l’eau après l’avoir déshabillé, à toi de choisir quoi leur dire… »

Mélona n’avait aucune pudeur, aucune limite.

Pour elle, tout ça n’était qu’un immense jeu sexuel, et elle s’amusait en réalité comme une petite folle !

Comment était-ce possible de ressenti tant le toucher de ces deux messieurs ?

« Hum… »

Paul n’avait fait que lui toucher ses fesses et ses sensations… elles étaient beaucoup trop fortes. Tout du moins, Lissandre se projetait déjà dans ses zones bien plus érogènes. Elle avait tellement envie de savoir si elle sur-estimait l’expérience !

Sa nouvelle poitrine écrasée contre le torse musclé de Paul, Lissandre releva la tête pour plonger ses yeux dedans. Elle voulait voir son expression. Paul bandait alors qu’il était en plein travail. Il devait avoir une expression gênée. Et Lissandre voulait en jouer. Voire une telle faiblesse dans un corps si puissant.

« Paul. »

Elle tourna la visage et regarda le garde à la peau noire tout aussi excité que son collègue.

« Marley. »

Leur attention à tout deux attirés, elle riva à nouveau son regard dans celui de Paul.

« Je ne vais pas y aller par quatre chemins. Nous ne sommes pas dans un porno de bas étage. Pas de fausses excuses. »

Sa tête tourna une nouvelle fois. Il n’y avait pas que des détecteurs de mouvements. En fait, la présence des gardes était optionnelle. Les défenses naturelles de la villa sans compter les gardes aux portails suffisaient amplement. Ces deux-là répondaient à un autre besoin. C’était une carte qu’elle ne pensait pas jouer si vite. Lissandre regarda donc les détecteurs de mouvements mais surtout les caméras qui étaient tournés notamment vers elle.

*Tout va être filmé. Je n’allais quand même pas prendre le risque de perdre de précieuses images lors d’une première rencontre ? Les premières rencontres sont comme les origin story des super-héros. Ce sont les meilleurs ! *

Lissandre était encore dans un entre-deux mondes. Il y avait la partie d’elle qui voulait trouver les meilleurs acteurs, les situations insolites et capturer des moments uniques. Une Lissandre plus cérébrale, pourrait-on dire. Mais il y avait aussi la partie d’elle qui était femme et sensations. La partie d’elle qui avait des désirs et des appétits. Et, comment rester de marbre face à deux colosses pareils ?

« Déshabillez-vous, messieurs. Faites plaisir à la demoiselle et… »

Elle leur fit un clin d’œil tout en sortant de moitié sa langue, comme une expression d’adolescente malicieuse.

« faites-vous plaisir également. »

*Plouf ? Hi hi ! *

« Avoue que tu les gardais pour toi, petite coquine… Je sens une telle perversion en toi, c’est vraiment très agréable, hihi… Je suis très heureuse de t’avoir rencontré, Lissandre, et laisse-moi te dire que, après ça, Paul et Marley seront tes employés les plus fidèles ! »

Lissandre pouvait sentir tout l’amusement de Mélona, presque comme une jeune fille qui serait en train de rayonner de bonheur. Elle était euphorique, et, quand Lissandre proposa à Paul et à Marley de se déshabiller, les deux hésitèrent encore. Ils étaient très excités, et Paul déglutit doucement. Les mains de Lissandre agirent alors, et déboutonnèrent la ceinture de Paul.

« Ma-Madame… »

La ceinture fut jetée sur le sol, et Lissandre poussa alors l’homme, qui bascula en arrière, et tomba dans l’eau. Elle se retourna ensuite vers Marley, et s’avança vers lui. Contrôlant le corps de Lissandre, Mélona décida d’y aller franchement. Elle se rpessa contre lui, et les mains de Lissandre se glissèrent sur le corps de Marley, l’une sur sa nuque, l’autre sur ses chjeveux. Elle se redressa donc, et les bras de Marley se posèrent instinctivement sur ses jambes, la maintenant contre lui.

« Pa-patronne, j’ai une… »

Il ne put achever sa phrase, car il l’embrassa alors. Ses lèvres suaves, ce corps parfait qui se frottait à lui. Marley ferma les yeux, et abandonna tout. Le « sur-moi » de chaque individu était puissant, mais aussi très fragile. Et cette belle érection ne mentait pas. La main de Lissandre se saisit alors de celle de Marley, et l’avança, afin qu’il la pose directement sur l’une de ses fesses. Les doigts de Marley se crispèrent dessus, et le baiser se prolongea alors, Marley sentant peu sa conscience disparaître.

« Oh oui, je le sens comme toi, ce corps puissant, ce mâle viril, cette bête qui ne demande qu’à sortir… Je te l’ai dit, je suis faite de magie rose, Lissandre, je peux amplifier le désir de mes partenaires… »

La main de Lissandre se déplaça encore, et crispa sa main sur la chemise de l’homme, sentant ses pectoraux épais derrière lui. Marley se déshabilla alors rapidement, tandis que Paul était également nu, ses vêtements flottants dans la piscine. Lissandre observa le corps nu de Marley, au torse imberbe. Sa verge se redressait joyeusement, et il n’avait pas un poil de graisse. Les deux s’entraînaient fortement, faisant des heures de sport. Lissandre se rapprocha du rebord, et se dressa devant les deux hommes.

« Regarde ce que je peux faire avec ton corps ! »

Elle recula ensuite, puis Lissandre courut alors. Juste avant de sauter, elle bondit en avant. Ses mains heurtèrent le sol, près du rebord, et elle se catapulta dans les airs, et fit plusieurs roulades, avant d’écarter les bras, puis en plein milieu de la piscine, éclaboussant Paul et Marley, frôlant leurs corps avec ses doigts tendus. Dans l’eau, au milieu des bulles, Lissandre put voir le slime se matérialiser autour de sa combinaison, formant quelques tentacules qui commencèrent à se diluer… Avant de se reformer. L’eau était redoutable pour une Slime, mais, en se collant au latex, Mélona arrivait à adhérer.

Lissandre remonta à la surface, et s’agrippa aux épaules de Paul.

« Tu es vraiment très souple, ma belle, mais je ne voudrais pas que Paul soit jaloux… »

Ils échangèrent alors un baiser, tandis que Marley les rejoignait, se glissant dans le dos de la jeune femme, frottant sa verge en érection contre ses fesses. Il se lova ainsi dans son dos, respirant son odeur, ainsi que ce parfum de latex qui venait enivrer ses sens.

« Oh, patronne…
-  Maîtresse… » soupira spontanément Marley.

Les prochaines heures qui allaient suivre promettaient d’être fascinantes…

« Tu préfères embrasser lequel, ma chérie ? Paul, qui assume ses pulsions ? Ou Marley ? Honnêtement, je pense que Marley sera le plus pervers. Le mariage a souvent le don de rendre les gens encore plus pervers… »

L’eau était tout autour d’elle. Un instant avant, elle s’était sentie si légère. Ça avait été si facile de faire tous ses mouvements dans les airs. Est-ce que… Est-ce qu’elle avait vraiment ces capacités en elle ? Et ses tentacules roses. Le regard de Marley. Mais il y avait ses tentacules roses de Mélona qui avait semblé peu à l’aise avec l’eau. Et ses contacts.

L’esprit de Lissandre était en proie au chaos. Mais c’était un chaos délicieux et elle essayait autant de comprendre et de suivre le dérouler des opérations, que de profiter pleinement du présent et des beaux corps musclés.

*Paul. Embrassons Paul. *

Elle ne le préférait pas à Marley. Simplement, avec la magie rose qui illuminait son système nerveux dans ses fesses : Lissandre ne voulait pas quitter les caresses de la verge noire.

*Fais en sorte que Marley ne bouge pas. *

Elle ne savait même pas ce qu’elle demandait réellement. Une pulsion simple de ressentir les caresses ? Ou une pulsion plus excentrique a voir sa tenue changer de forme au risque de leur faire peur ? Honnêtement, Lissandre ne savait plus trop quoi penser.

« Dites-moi les garçons, ça fait longtemps que vous m’observez avec ces yeux-là ? »

*J’avoue que j’ouvrirai bien la fermeture éclair. Pour sentir l’eau remuer. Pour… *

« Est-ce que vous avez fait des recherches sur moi ? Vous avez trouvé quelques-unes de mes œuvres ? Je l’espère pour vous et surtout pour elles. Ca doit être douloureux quand vous ne vous en occupez pas, si ? »

Ayant encore le contrôle de son visage, Lissandre afficha clairement un sourire malicieux. Mettre ses « acteurs » dans l’embarras et observer leurs visages était quelque chose qui lui plaisait beaucoup. Peut-être parce que c’était la seule façon externe de voir ce qui se passait dans leur tête en interne.

Mélona gloussa doucement dans la tête de Lissandre.

« Tu ne sens pas l’eau remuer sur ta combinaison ? Ma pauvre, tu veux m’ouvrir en deux ? Je dois rester collée à ta combinaison. L’eau et les Slimes, ça ne fait pas bon ménage ! Si je ne me colle pas à ton latex, je risque de me dissoudre... »

Pour que Mélona reste dans l’eau, il fallait qu’elle soit parfaitement structurée. Elle mentait donc un peu à Lissandre, mais pas tant que ça, car, si Lissandre retirait sa combinaison, Mélona devrait alors se reconstituer, et devrait faire plus attention ensuite. L’eau était un peu son cauchemar, car elle fusionnait très aisément avec ce liquide, au risque de perdre le contrôle. Mélona voulait donc coller à ce latex, mais embrassa Paul, pressant son corps contre le sien. Sa main se serra sur ses cheveux, tandis que Marley se pressait contre elle. Les mains de l’homme se posèrent sur les seins de Lissandre, venant les presser. Parallèlement, l’une des mains de Lissandre pinça la chair de Paul, et se crispa au contact des mains fermes de Marley.

Marley agissait rapidement, férocement, pinçant généreusement les seins de la jeune femme. Mélona sentit le plaisir remuer en elle ainsi que dans le corps de Lissandre, ce qui était évidemment très excitant pour les deux femmes.

« Patronne, je…
-  J’ai toujours eu envie de vous prendre dans votre combinaison en latex, Madame ! » avoua Marley.

Paul frémit lentement, et caressa la hanche de Lissandre, jusqu’à palper ses fesses.

« Moi, c’est… C’est votre postérieur, haaaa… La vue de votre cul moulé dans ce latex, ça… »

Lissandre se pressa encore contre lui, et Paul l’embrassa donc. Sa queue semblait sur le point d’exploser, et, pendant ce temps, la main de Lissandre caressa la tête de Marley. Son corps se tourna alors sur le côté, et Marley l’embrassa à son tour. Des baisers suaves et intenses, langoureux et fougueux. La langue de Marley partit à l’assaut de la cavité buccale de Lissandre, s’enfonçant dans sa bouche, tandis que les mains des deux hommes se rapprochèrent des cuisses de Lissandre, tirant sur la fermeture Éclair.

Pendant ce temps, Paul venait embrasser sa poitrine, mordillant fortement le latex. Mélona gémit tout autant que Lissandre.

« Putain, ce que vous êtes bonne ! » soupira-t-il.

Petit à petit, ils se lâchaient, et Paul s’attaqua au second sein, tandis que les verges des deux hommes continuaient à se frotter contre elle. Tout autour de la combinaison, Mélona fit pousser des légers tentacules, qui s’enroulèrent autour des sexes des deux hommes, et les orienta ainsi…

« Allez, je crois que tu as bien mérité ta récompense, ma chérie ! »

Les deux verges s’enfoncèrent alors de concert en elle, la queue de Paul se perdant dans son vagin, et celle de Marley heurtant douloureusement son fondement. Mais, là aussi, la douleur terrible que Lissandre ressentit s’accompagna d’un plaisir fulgurant, terrible, si puissant qu’elle aurait presque pu en jouir dès la première pénétration !

« Han, ce que c’est bon ! Oh, ces Messieurs sont si excitants, Lissandre ! Haaa, je les adore, pas toi ?! »

« Han ! »

Elle ne s’attendait pas à ça. Ils étaient en train de se frotter et de s’embrasser les unes les autres l’instant d’avant. L’instant d’après, elle était totalement remplie par les deux verges. Il y a tellement de sensations variées et contradictoires dans le même mouvement que ça avait shunter son esprit.

Entre douleur et surtout plaisir, elle profitait comme jamais du présent et de son corps. Ce corps si aiguisé par la magie rose de la slime.

« Han ! Oui ! Oui ! Vas-y ! »

Elle colla sa bouche à celle de… Peu importait maintenant ! Elle voulait juste embrasser. Jouer avec sa langue et celle de son partenaire. Elle voulait ressentir. Elle voulait vivre. Elle voulait jouir !

Ne sachant pourquoi, (une sorte de désir étrange ? un bug de son cerveau ? parce que jouer avec son visage était la seule possibilité que lui laissait la slime ?) elle se mit à lécher le visage de ses partenaires. Elle alternait entre les léchouilles et les baisers. Elle mordait également les lèvres, comme si elle voulait partager ses sensations si contradictoires. Et qui pourtant semblaient faites pour travailler de concert.

« Han ! Encore ! Vos corps sont si… Hum ! »

*J’espère que tu prends autant de plaisir que moi, Mélona ! J’espère qu’ils sont assez bons pour ta nourrir ! *

Elle sentait tellement de sensations. Elle ressentait leurs verges. Elle ressentait leurs mains. Elle ressentait tout. C’était incroyable !

*Je voudrais te garder à jamais, Mélona. J’ai l’impression d’avoir enfin la peau parfaite ! Merci. Ô oui merci ! *

Dans le corps de Lissandre, Mélona était… Heureuse. Elle flottait en elle, et ressentait sans doute la même sensation qu’un nouveau-né flottant dans le liquide amniotique du ventre de sa mère. Qui sait si ce n’était pas là ce que Mélona, inconsciemment, recherchait ? Elle n’avait jamais eu de mère, on ne l’avait jamais câliné, elle n’avait jamais grandi dans un ventre. Le miracle de l’accouchement l’avait toujours fasciné, et elle avait même demandé à la Reine si elle ne pouvait pas rentrer dans le corps d’une femme pour se transformer en fœtus ! Autant dire que, avec elle, Lissandre n’était pas au bout de ses surprises ! Rattachée à sa combinaison en latex, Mélona ne faisait plus qu’un avec Lissandre. Elle ne pouvait pas assimiler Lissandre à sa Maîtresse, car elle en avait déjà une, mais c’était une autre forme de relation que Mélona cherchait à confectionner… Ou à pervertir, c’était la relation filiale… Comme si Mélona, instinctivement, inconsciemment, commençait à considérer Lissandre comme sa mère.

Elle sentait avec délire Paul et Marley s’enfoncer dans le corps de Lissandre. Même la sodomie était délicieuse. Oh, la douleur était bien là, mais Mélona agissait, aidant avec son slime à la dilatation des parois anales du postérieur de Lissandre. La belle bourgeoise se faisait violemment prendre, les deux amants accélérant graduellement, tandis que les soupirs de Lissandre emplissaient l’air. Cette sensation était divine, exquise, et les deux hommes étaient aussi ravis qu’elle.

« Han bordel !
-  J’adore ça, bon Dieu ! Je rêvais de vous faire ça… Depuis si longtemps, hmm… »

Paul l’embrassa vigoureusement, puis la main de Marley s’interposa, et tourna la tête de Lissandre vers l’arrière, où elle alla partager un baiser avec le beau mâle à la peau noire. Leurs queues continuaient à s’enfoncer puissamment en elle, lui arrachant des soupirs multiples. Il soupira quand Lissandre lécha ses lèvres, rompant le baiser, et le lécha encore. Marley ricana, tout comme Paul. Si les mains de Paul pétrissaient ses fesses, celles de Marley pincèrent alors ses tétons.

« Elle nous lèche… ! »

Ils rigolèrent encore, et Marley crispa ses doigts, sentant cette masse moelleuse se tortiller. Les crispations du latex se mélangeaient aux soupirs lascifs de leur amante.

« Comme une chienne, héhé !
-  Oui, une belle petite chienne en latex ! Haaa, Patronne, je n’aurais jamais pu imaginer que vous puissiez être une telle salope ! »

Dans la tête de Lissandre, celle-ci entendit Mélona rigoler à son tour, s’amusant follement.

« Évidemment que je prends mon pied ! Ce que tu ressens, je le ressens aussi ! Ils ont raison, tu es vraiment très perverse, ma chérie… Mais sache que ce n’est que le début ! »

Mélona continuait à profiter longuement, tandis que Lissandre avoua avoir envie de la garder auprès d’elle « à jamais ».

« Hihi ! Moi aussi, Lissandre, je t’apprécie beaucoup. Tu es un peu comme la Maman que je n’ai jamais eu… Je compte encore m’amuser beaucoup avec toi, tu sais… Ces messieurs ne sont que le début ! »

Avec Mélona, seul le plaisir régnait. Un plaisir intense, dominateur, totalitaire…

…Irrésistible !

Lissandre n’appréciait pas qu’on la traite de salope. Mais étant donné la situation, elle ne disait rien et profitait du plaisir que les deux queues lui procuraient. Au pire, si elle y pensait encore après ça, elle s’occuperait de les « fesser » en diminuant leur salaire sous le grief de « insultes à la hiérarchie ». Sans compter que ça les remettrait à leur place qui était à la base de la pyramide tandis qu’elle siégeait au top.

*Puis, quand je serais au top, ils pourront toujours avoir une vue sur mes fesses engoncées dans le latex. Hi hi ! *

Les assauts répétés se répercutaient dans tout son corps. Alors que son esprit aurait dû réussir à suivre le rythme en étant culbuté d’un seul côté : son esprit se perdait alors qu’elle était culbutée de devant et de derrière en même temps. La tête lui en tournait. Surtout qu’elle n’avait plus le contrôle de son corps pour réussir à s’harmoniser seule. Mélona devait s’en charger.

*Moi, je ne peux qu’utiliser mon visage. Et donc ma langue. *

Organe qu’elle continuait à utiliser. Voire les lèvres mouillées des baisers répétés et les reflets humides sur la peau avec le soleil. Il y avait quelque chose d’artistique, certes. Mais il y avait quelque chose de sauvage. De bestial.

*C’est peut-être pour ça qu’il me traite de chienne. Bizarrement, ça ne me dérange pas autant que salope… *

Une image d’elle-même à quatre pattes apparut dans son esprit. Il y avait une laisse autour de son cou. Ses fesses étaient cambrées vers le ciel. Et son corps était secoué de culbute. Sauf que ce n’était pas un homme qui la pilonnait. Mais un chien. Cette image mentale fit naître des sentiments contradictoires en Lissandre. Elle ne savait si ça la dégoûtait ou si ça l’excitait.

*Est-ce que c’est les tentacules de Mélona qui font apparaitre ce genre de pensées ? Parce que ses tentacules sont comme celles de pieuvres ? *

Son esprit était confus. Et c’était si compliquée de réfléchir avec ces deux beaux mâles qui la besognaient avec tant d’énergie et de plaisir.

Une expression de surprise apparut sur son visage. Tant qu’elle arrêta d’échanger un long baiser et laisse la langue masculine faire tout le travail alors qu’elle devenait inerte.

*Tu as dit quoi, Mélona ? Tu me considères comme ta maman ? *

Encore une fois, ça faisait naitre des sentiments contradictoires. D’un côté, il y avait quelque chose d’impossible. Quelque chose qui était de l’ordre du tabou. On ne faisait pas du sexe entre membres de la famille. Et d’un autre côté, il y avait quelque chose de mignon et adorable. Comme si ça signifiait que Mélona lui accordait une grande confiance. Peut-être comme si c’était un phénomène proche des « âmes-sœurs ».

*Je ne suis pas sûre de comprendre ce que ça signifie. Mais je crois bien que ça me fait plaisir que tu me vois de cette façon, Mélona. Merci. *