La villa Forge était la maison privée de Miranda Forge. Elle se trouvait aux abords d'Uatis City, et était une grande et technologique villa. Miranda y vivait quand elle ne dormait pas dans ses appartements à la GeoTower, et gérait ici ses activités. De fait, quand elle rejoignait sa villa, Miranda avait l'habitude de troquer ses vêtements usuels pour des tenues plus légères, quand elle ne travaillait pas tout simplement toute nue. Mais, ce soir, quand Kara vint, elle portait une élégante guêpière, qui était très ouverte au niveau de ses fesses.
Kara était une jeune étoile montante au sein de la firme, et, il y a quelques mois, elle était devenue l'une des assistantes personnelles de Miranda, rejoignant son Staff intime. C'était un poste très envieux, qui illustrait le tempérament de Kara, celui d'une jeune femme talentueuse qui s'était hissée au sein de la mégacorporation dans le but de découvrir l'identité de ses parents biologiques. Kara avait toujours su qu'elle était adoptée, et Miranda lui avait donné accès à l'intégralité des données de GeoWeapon Corp., ou presque. Elle savait que Kara découvrirait au sein des bases de données des fichiers cryptés qui étaient inaccessibles pour elle, et, quand elle chercherait l'autorisation, elle découvrirait que seule Miranda pouvait les débloquer. Miranda avait semé derrière elle ses miettes, et Kara avait remonté le fil.
Elles avaient couché dès le moment où Kara avait été embauchée, il y a quelques années. Le geste avait surpris, car Miranda était venue en personne. Une entorse au règlement, sa première grosse miette. Elle avait prétexté un voyage officiel, et avait butiné Kara sur la table d'embauche. De petits gestes, comme ça, qui pouvaient surprendre, mais qui s'expliquaient quand on assemblait la dernière pièce du puzzle.
Kara avait exigé un entretien urgent ce matin, et Miranda lui avait dit de venir la voir ce soir. Elle savait, bien sûr, et elle savait que sa fille serait furieuse. Miranda était assez anxieuse, à vrai dire. Car Kara était sa fille légitime. Si elle avait quelques enfants adultérins, Kara était la seule à être digne de diriger la compagnie. Mais, comme elle, Kara avait subi la « malédiction des Forge ». Depuis toujours, les Forge avaient décrété que leurs héritiers ne devaient pas être formés dans la richesse et dans l'opulence, car ils devaient continuer à forger leur empire. Or, les enfants ultrariches considéraient que tout leur était dû, ils ne se battaient pas, et ils faisaient de mauvais gérants. Miranda avait grandi dans une banlieue populaire, et Kara, elle, avait également grandi dans une famille moyenne. Elle avait fait preuve très rapidement de talents exceptionnels, et Miranda savait qu'elle avait passé la journée à réunir les pistes, à assembler les pièces du puzzle, à remonter jusqu'à sa plus tendre enfance.
Car Miranda avait toujours été là, indirectement. Elle avait été là quand Kara avait soufflé ses premières bougies lors d'un anniversaire d'entreprise. C'était la première fois où Miranda avait pu serrer son bébé dans ses bras depuis de nombreux mois, et elle avait même pleuré, tant elle était heureuse de sentir sa fille entre ses mains. C'était la chose la plus précieuse à ses yeux, et devoir s'en séparer était un déchirement pour elle. Mais elle avait dû suivre la tradition, et les règles. Kara était devenue une élève brillante, elle avait plusieurs années d'avance, elle avait rejoint des écoles très sélectives, toujours sous la supervision indirecte de Miranda... Et avait rejoint définitivement la firme, où elle avait su s'élever ici.
Miranda savait que Kara cherchait ses parents biologiques. Sa mère était Miranda, et son autre parent était sa grand-mère, qui avait enfanté Miranda, tout comme celle-ci allait enfanter Kara.
*Mais, pour l'heure, je vais affronter la colère de ma fille...*
Les gènes avaient toutefois tendance à s'améliorer, car Miranda avait mis deux ans avant de retrouver l'identité de sa mère, là où Kara n'avait mis que quelques mois... Ou alors, Miranda était moins talentueuse que Katherine. Ce n'était pas impossible, car Katherine avait été une femme brillante, qui avait su moderniser la firme familiale pour faire de Miranda Forge une véritable Reine uatéenne. Elle qui détenait entre ses mains la vie et le devenir de millions de gens, elle dont on connaissait le calme incroyable et la maîtrise d'elle-même, était ce soir paniquée.
Elle avait été rarement dans une telle situation, et, ironiquement, le souvenir dont elle se rappelait et où elle avait été dans cet état remontait à cette fois où elle avait anticipé la discussion avec Katherine Forge, quand elle avait découvert qu'elle était une Forge.
Plusieurs éléments montraient, que cette journée était particulière. Quand Kara avait demandé ce rendez-vous, et quand son ordinateur lui avait confirmé qu'elle avait accédé aux fichiers cryptés, Miranda avait annulé tous ses rendez-vous de la journée, et était retournée chez elle. Elle avait passé la journée à anticiper l'entretien, et s'était même mise à fumer, tout en congédiant l'intégralité de ses esclaves et amants qui habituellement égayaient la villa par leurs soupirs et leurs invitations sexuelles. Seule Hannah Labelle, sa fidèle servante, la seule qui savait que Kara était une Forge depuis le début, était restée.
Ce soir, Miranda était dans un bureau secondaire, et observait la ville par sa fenêtre quand la voiture de Kara approcha à vive allure. C'était une étincelante Shion MZ2 Convertible, une voiture chromée tonitruante. Elle rejoignit le parking. La villa était habituellement silencieuse, et l'interphone frémit. Ce n'était pas Hannah qui allait répondre, mais Miranda. Elle se retourna vers le bureau, nerveuse, et appuya sur le commutateur pour ouvrir la porte, et lui répondit :
« Je t'attends au Bureau argenté. »
Le bureau argenté était un petit bureau dans une aile du manoir, appelé ainsi car, quand le soleil se levait le matin, il éclairait les murs du bureau, leur donnant une lueur argentée. Il y avait aussi dans ce bureau une porte fermée, y compris pour Kara. Si on regardait les plans de la maison, on verrait qu'il y avait une pièce derrière, assez grande, mais accessible uniquement par cette porte. Seule Miranda y allait, ainsi qu'Hannah pour l'entretien.
Hannah n'était pas là pour accueillir Kara, ni Isabelle. Il n'y avait que Miranda dans le manoir. Elle s'assit sur le fauteuil, et attrapa la bouteille qu'elle avait sorti. Une flasque de rhum, et elle en avala une rasade supplémentaire, tandis que celle qu'elle aimait le plus au monde se rapprochait.
Miranda ne s'attendait pas à ce qu'elle lui tombe dans les bras, cette fois...
Kara était une jeune étoile montante au sein de la firme, et, il y a quelques mois, elle était devenue l'une des assistantes personnelles de Miranda, rejoignant son Staff intime. C'était un poste très envieux, qui illustrait le tempérament de Kara, celui d'une jeune femme talentueuse qui s'était hissée au sein de la mégacorporation dans le but de découvrir l'identité de ses parents biologiques. Kara avait toujours su qu'elle était adoptée, et Miranda lui avait donné accès à l'intégralité des données de GeoWeapon Corp., ou presque. Elle savait que Kara découvrirait au sein des bases de données des fichiers cryptés qui étaient inaccessibles pour elle, et, quand elle chercherait l'autorisation, elle découvrirait que seule Miranda pouvait les débloquer. Miranda avait semé derrière elle ses miettes, et Kara avait remonté le fil.
Elles avaient couché dès le moment où Kara avait été embauchée, il y a quelques années. Le geste avait surpris, car Miranda était venue en personne. Une entorse au règlement, sa première grosse miette. Elle avait prétexté un voyage officiel, et avait butiné Kara sur la table d'embauche. De petits gestes, comme ça, qui pouvaient surprendre, mais qui s'expliquaient quand on assemblait la dernière pièce du puzzle.
Kara avait exigé un entretien urgent ce matin, et Miranda lui avait dit de venir la voir ce soir. Elle savait, bien sûr, et elle savait que sa fille serait furieuse. Miranda était assez anxieuse, à vrai dire. Car Kara était sa fille légitime. Si elle avait quelques enfants adultérins, Kara était la seule à être digne de diriger la compagnie. Mais, comme elle, Kara avait subi la « malédiction des Forge ». Depuis toujours, les Forge avaient décrété que leurs héritiers ne devaient pas être formés dans la richesse et dans l'opulence, car ils devaient continuer à forger leur empire. Or, les enfants ultrariches considéraient que tout leur était dû, ils ne se battaient pas, et ils faisaient de mauvais gérants. Miranda avait grandi dans une banlieue populaire, et Kara, elle, avait également grandi dans une famille moyenne. Elle avait fait preuve très rapidement de talents exceptionnels, et Miranda savait qu'elle avait passé la journée à réunir les pistes, à assembler les pièces du puzzle, à remonter jusqu'à sa plus tendre enfance.
Car Miranda avait toujours été là, indirectement. Elle avait été là quand Kara avait soufflé ses premières bougies lors d'un anniversaire d'entreprise. C'était la première fois où Miranda avait pu serrer son bébé dans ses bras depuis de nombreux mois, et elle avait même pleuré, tant elle était heureuse de sentir sa fille entre ses mains. C'était la chose la plus précieuse à ses yeux, et devoir s'en séparer était un déchirement pour elle. Mais elle avait dû suivre la tradition, et les règles. Kara était devenue une élève brillante, elle avait plusieurs années d'avance, elle avait rejoint des écoles très sélectives, toujours sous la supervision indirecte de Miranda... Et avait rejoint définitivement la firme, où elle avait su s'élever ici.
Miranda savait que Kara cherchait ses parents biologiques. Sa mère était Miranda, et son autre parent était sa grand-mère, qui avait enfanté Miranda, tout comme celle-ci allait enfanter Kara.
*Mais, pour l'heure, je vais affronter la colère de ma fille...*
Les gènes avaient toutefois tendance à s'améliorer, car Miranda avait mis deux ans avant de retrouver l'identité de sa mère, là où Kara n'avait mis que quelques mois... Ou alors, Miranda était moins talentueuse que Katherine. Ce n'était pas impossible, car Katherine avait été une femme brillante, qui avait su moderniser la firme familiale pour faire de Miranda Forge une véritable Reine uatéenne. Elle qui détenait entre ses mains la vie et le devenir de millions de gens, elle dont on connaissait le calme incroyable et la maîtrise d'elle-même, était ce soir paniquée.
Elle avait été rarement dans une telle situation, et, ironiquement, le souvenir dont elle se rappelait et où elle avait été dans cet état remontait à cette fois où elle avait anticipé la discussion avec Katherine Forge, quand elle avait découvert qu'elle était une Forge.
Plusieurs éléments montraient, que cette journée était particulière. Quand Kara avait demandé ce rendez-vous, et quand son ordinateur lui avait confirmé qu'elle avait accédé aux fichiers cryptés, Miranda avait annulé tous ses rendez-vous de la journée, et était retournée chez elle. Elle avait passé la journée à anticiper l'entretien, et s'était même mise à fumer, tout en congédiant l'intégralité de ses esclaves et amants qui habituellement égayaient la villa par leurs soupirs et leurs invitations sexuelles. Seule Hannah Labelle, sa fidèle servante, la seule qui savait que Kara était une Forge depuis le début, était restée.
Ce soir, Miranda était dans un bureau secondaire, et observait la ville par sa fenêtre quand la voiture de Kara approcha à vive allure. C'était une étincelante Shion MZ2 Convertible, une voiture chromée tonitruante. Elle rejoignit le parking. La villa était habituellement silencieuse, et l'interphone frémit. Ce n'était pas Hannah qui allait répondre, mais Miranda. Elle se retourna vers le bureau, nerveuse, et appuya sur le commutateur pour ouvrir la porte, et lui répondit :
« Je t'attends au Bureau argenté. »
Le bureau argenté était un petit bureau dans une aile du manoir, appelé ainsi car, quand le soleil se levait le matin, il éclairait les murs du bureau, leur donnant une lueur argentée. Il y avait aussi dans ce bureau une porte fermée, y compris pour Kara. Si on regardait les plans de la maison, on verrait qu'il y avait une pièce derrière, assez grande, mais accessible uniquement par cette porte. Seule Miranda y allait, ainsi qu'Hannah pour l'entretien.
Hannah n'était pas là pour accueillir Kara, ni Isabelle. Il n'y avait que Miranda dans le manoir. Elle s'assit sur le fauteuil, et attrapa la bouteille qu'elle avait sorti. Une flasque de rhum, et elle en avala une rasade supplémentaire, tandis que celle qu'elle aimait le plus au monde se rapprochait.
Miranda ne s'attendait pas à ce qu'elle lui tombe dans les bras, cette fois...