Quelque part entre le Roi Rouge et l'Oasis [avec Gine et Qaye]
Posté : 28 sept. 2024 10:23
Les survivants s’étaient enfin arrêtés. Personne n’avait osé compté. Mais les murmures épuisés et les conversations à voix basse s’accordaient tous à dire que leur groupe devait avoir diminué de moitié…
L’adrénaline était retombée. La peur tordait les entrailles. Plus personne n’était serein à s’arrêter très longtemps. Les nuits étaient courtes et n’offraient pas le repos tant espéré. Il fallait très vite reprendre. Marcher. Marcher encore. Marcher toujours…
La guerrière du nom de Sophitia était restée derrière. Sa mission était de combattre le changement drastique et possédé de la forêt. Elle n’était toujours réapparue malgré de nombreux jours d’errance. Est-ce qu’elle avait péri ? Ou sa destinée l’avait-elle emmené vers une autre rébellion ? Personne ne savait. Mais perdre une telle force offensive était un nouveau coup dans le moral des troupes.
Survivant lambda : « Là ! Une source d’eau ! »
Ceux qui avaient encore la force de trottiner accélérèrent le pas. Plusieurs genoux percutèrent trop vite le sol. La fatigue n’avait pas permis de se retenir à temps. Des bouches buvaient cette source si bleue, si belle. Et le couvert des arbres les mettait à l’abri. Certes, ce n’était pas une muraille. Mais mieux valait ça que d’être en plein milieu d’une plaine.
.
.
Kamiye était mutique. Son corps était encore rouge de sang. Personne n’avait réussi à le laver lors de leurs derniers arrêts. Personne ne pouvait l’approcher sans qu’il bondisse de peur. Il était terrorisé. Sursautant au moindre craquement de branches. Les yeux dilatés. La peur nouée au corps.
Il n’y avait que Gine qui parvenait à l’approcher. Et encore…
Kamiye était donc silencieux depuis qu’il avait perdu la forme de Courroux. Il avait surpris tout le monde, quelques heures après la bataille contre Titan-Wyald, quand il avait hurlé en regardant un petit morceau dans la paume ouverte de sa main tremblante. Un petit bout de viande. Un petit bout d’Alice…
Il était donc faible. Encore pire que le jour où Gine l’avait découverte dans les geoles ? Il avançait tant bien que mal. Il se nourrissait à peine. Buvait le minimum. Et pas un mot ne sortait de ces lèvres.
Il s’assit à l’écart en tailleur. Ses yeux vides perdus dans les remous de cette eau turquoise. Une eau pure, délicieuse d’après certaines. Chaudes, pour d’autres qui s’y étaient immergés. Trop parfaite…
Les contours du lac s’élevèrent dans les airs. Rapidement, cela forma une mâchoire longeant absolument tout le périmètre et se refermant sur les baigneurs. Les arbres s’élevèrent à leur tour. Eux aussi semblaient être des sortes de dents.
Puis ce fut les ténèbres.
…
Et la lumière revint.
Il y avait toujours une source d’eau. Il y avait toujours des arbres autour d’eux. Mais ce n’était plus le même endroit. Ils étaient sous terre. Des falaises de roche les entouraient. Dans des proportions incroyables. Une immense cité aurait pu y couler. Et d’ailleurs, dans les hauteurs, habilement intégrés aux formes de la roche : des bâtiments.
Survivant lambda : « Je ne comprends pas. C’est un piège ou un miracle ? On est à l’abri, non ? On a vraiment besoin d’aller encore à l’Oasis ? »
C’était une nouvelle journée. Le soleil se levait et commençait à éclairer ce nouveau lieu. Des oiseaux s’envolèrent et d’autres chantèrent. Derrière les arbres, plusieurs familles de cerfs observaient ces nouveaux bipèdes qui se trouvaient dans leur source. Etaient-ils dangereux ? La vie se poursuivait dans ce lieu. Il y avait une quiétude dans laquelle baigner. Et très vite, les cerfs, biches et faons se rapprochèrent. Sauf action violente ou excessive, les animaux viendraient boire puis repartir.
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L’adrénaline était retombée. La peur tordait les entrailles. Plus personne n’était serein à s’arrêter très longtemps. Les nuits étaient courtes et n’offraient pas le repos tant espéré. Il fallait très vite reprendre. Marcher. Marcher encore. Marcher toujours…
La guerrière du nom de Sophitia était restée derrière. Sa mission était de combattre le changement drastique et possédé de la forêt. Elle n’était toujours réapparue malgré de nombreux jours d’errance. Est-ce qu’elle avait péri ? Ou sa destinée l’avait-elle emmené vers une autre rébellion ? Personne ne savait. Mais perdre une telle force offensive était un nouveau coup dans le moral des troupes.
Survivant lambda : « Là ! Une source d’eau ! »
Ceux qui avaient encore la force de trottiner accélérèrent le pas. Plusieurs genoux percutèrent trop vite le sol. La fatigue n’avait pas permis de se retenir à temps. Des bouches buvaient cette source si bleue, si belle. Et le couvert des arbres les mettait à l’abri. Certes, ce n’était pas une muraille. Mais mieux valait ça que d’être en plein milieu d’une plaine.
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Kamiye était mutique. Son corps était encore rouge de sang. Personne n’avait réussi à le laver lors de leurs derniers arrêts. Personne ne pouvait l’approcher sans qu’il bondisse de peur. Il était terrorisé. Sursautant au moindre craquement de branches. Les yeux dilatés. La peur nouée au corps.
Il n’y avait que Gine qui parvenait à l’approcher. Et encore…
Kamiye était donc silencieux depuis qu’il avait perdu la forme de Courroux. Il avait surpris tout le monde, quelques heures après la bataille contre Titan-Wyald, quand il avait hurlé en regardant un petit morceau dans la paume ouverte de sa main tremblante. Un petit bout de viande. Un petit bout d’Alice…
Il était donc faible. Encore pire que le jour où Gine l’avait découverte dans les geoles ? Il avançait tant bien que mal. Il se nourrissait à peine. Buvait le minimum. Et pas un mot ne sortait de ces lèvres.
Il s’assit à l’écart en tailleur. Ses yeux vides perdus dans les remous de cette eau turquoise. Une eau pure, délicieuse d’après certaines. Chaudes, pour d’autres qui s’y étaient immergés. Trop parfaite…
Les contours du lac s’élevèrent dans les airs. Rapidement, cela forma une mâchoire longeant absolument tout le périmètre et se refermant sur les baigneurs. Les arbres s’élevèrent à leur tour. Eux aussi semblaient être des sortes de dents.
Puis ce fut les ténèbres.
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Et la lumière revint.
Il y avait toujours une source d’eau. Il y avait toujours des arbres autour d’eux. Mais ce n’était plus le même endroit. Ils étaient sous terre. Des falaises de roche les entouraient. Dans des proportions incroyables. Une immense cité aurait pu y couler. Et d’ailleurs, dans les hauteurs, habilement intégrés aux formes de la roche : des bâtiments.
Survivant lambda : « Je ne comprends pas. C’est un piège ou un miracle ? On est à l’abri, non ? On a vraiment besoin d’aller encore à l’Oasis ? »
C’était une nouvelle journée. Le soleil se levait et commençait à éclairer ce nouveau lieu. Des oiseaux s’envolèrent et d’autres chantèrent. Derrière les arbres, plusieurs familles de cerfs observaient ces nouveaux bipèdes qui se trouvaient dans leur source. Etaient-ils dangereux ? La vie se poursuivait dans ce lieu. Il y avait une quiétude dans laquelle baigner. Et très vite, les cerfs, biches et faons se rapprochèrent. Sauf action violente ou excessive, les animaux viendraient boire puis repartir.
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