The Multiversity

« ENCORE ! HAN OUI, ENCORE, MON CHÉRI, ENCORE !! »

Elle hurlait comme jamais, envahie par un désir furibond, par une vague que ses collègues ne l’auraient jamais cru capable. De tels cris auraient pu réveiller son mari, mais il était magiquement endormi, tandis qu’elle le trompait sans aucune hésitation. Sur le lit conjugal, Peggy Johnson se faisait prendre comme jamais. Contre elle, l’incube à la peau rouge, ce diable de Namaah, s’unissait à elle, ne lui offrant aucun répit. Tous les mois, elle pouvait l’invoquer, et il venait satisfaire sa cliente, s’abreuvant de sa luxure, tout en la baisant avec une force incroyable. Peggy avait invoqué pour la première fois Namaah il y a six mois. Elle était une assistante de direction dans une grande compagnie, et touchait un salaire confortable. Seulement, elle n’aimait que très peu son mari… Voire pas du tout. Quand elle avait appris de la part de ses anciennes amies à la faculté qu’il existait des rituels pour invoquer des démons de luxure, elle n’y avait pas cru au début, mais avait participé à une soirée ésotérique avec l’une de ses amies. Quelle ne fut pas surprise en voyant l’incube débarquer ! Namaah avait baisé sa copine, puis elle, puis les deux ensemble.

Depuis lors, elle avait sans cesse repensé à ce moment, jusqu’à invoquer elle-même Namaah. L’invocation ne nécessitait pas de pouvoir magique particulier dès lors qu’on disposait des bons outils et du rituel à faire. Suite à cela, la vie morne de Peggy avait retrouvé un second coup de fouet. Elle était devenue plus productive au boulot, plus aimable, plus souriante, tout en essayant de se montrer à la hauteur de Namaah. Pour le dire simplement, elle l’aimait. Elle l’aimait d’un amour sincère et chaud, un amour fou qui ne souffrait aucune retenue. À ce stade, son plus sincère désir était qu’il l’enfante, mais le jeune incube s’y refusait encore.

« Hmmm… ! »

Tandis que Peggy se faisait prendre et écoutait les ordres de celui qu’elle considérait comme son Maître et amant, une silhouette argentée émergea depuis les airs. Dotée d’une paire d’ailes rosâtre, elle se posa sur le toit. Cupidon, l’Ange de l’Amour, avait senti le fort désir de Peggy, et, ce soir, elle était décidée à le bénir. Un choix aléatoire, purement hasardeux. Bénir les sentiments amoureux était quelque chose de très important pour elle. Toutefois, alors qu’elle avait atterri sur le toit de la maison, Cupidon ne tarda pas à sentir une présence étrange à l’intérieur de cette maison pavillonnaire.

*C’est curieux, je sens la présence d’un…*

Cette révélation se fit alors en elle. Ce qu’elle sentait, oui, c’était un incube ! Peut-être était-ce inconsciemment cela qui l’avait attiré ? L’amour d’une mortelle envers un incube ? Ce n’était tout de même pas banal, et elle se décida à se renseigner un peu plus là-dessus…

L’incube prenait sa cliente sans retenue, écoutant le moindre de ses désirs. Voilà plusieurs mois qu’une fois par mois elle l’invoquait et ce n’était pas pour parler serviettes et chiffons ! Sa magie gardait le mari cocu endormi, alors que pile à ses côtés, sa femme hurlait de plaisir. Le démon s’enfonçait en elle encore et encore, griffant sa belle peau.

« Là…crie ma belle, hurle pour moi ! »

Il passa ses mains sous ses fesses et la fit se soulever un peu du lit avant de s’enfoncer encore plus en elle. Il remonta une de ses mains au niveau de son bouton de rose qui se mis à frotter entre son index et son majeur tandis qu’il se pencha au-dessus d’elle pour l’embrasser, sa langue filant immédiatement dans sa bouche pour pouvoir jouer avec sa consoeur. Il ressentait son plaisir, et quel plaisir ! Un véritable régal ! Cette humaine lui offrait un repas digne de ce nom une fois par mois. Certes le temps d’attente était un peu long mais cela valait largement le coup !  Se concentrant, il fit prendre à son appendice caudal une apparence plus démoniaque et plus effilée, la queue nouvellement formée allant se loger dans son fondement sans préavis, y remuant et y vibrant à l’intérieur.

Il la reposa sur le lit, accélérant encore ses coups de reins. Il la sentait fébrile sous lui, il ressentait son désir qui croissait encore et encore jusqu’à finalement imploser. L’incube passa sa langue contre ses propres lèvres se délectant de cette luxure et vint se figer au plus profond du con de la jeune femme expulsant des filets de spermes chauds en elle. Oh il savait qu’elle souhaiterait qu’il l’enfante, c’était d’ailleurs bien étrange cette manie qu’avaient les humaines à vouloir être enfanter par un démon, mais pour l’heure il s’y refusait.  Il se retira donc mais sa queue était toujours raide, prête à repartir à l’assaut. Sans cesser de faire bouger son appendice caudal dans son fondement il attrapa le menton de Peggy et lui fit relever son visage.

« Et si tu me nettoyais un peu avant que je ne reparte m’occuper de toi hm ? »

Et sur ces mots, il amena son visage prêt de sa verge tendue. Il ne la força bien sûr pas, après tout, il n’en avait pas besoin. Et tandis qu’elle se mis à le sucer, Namaah ressenti comme une présence étrangère ou du moins il se sentait observer. Pas que cela ne le dérange au contraire, mais il y’avait quelque chose de différent…Tout à ses pensées, il posa une main dominante derrière la tête de la jeune femme l’empêchant de reculer et le forçant à garder son membre en bouche. Sa queue quant à elle continuait à la sodomiser avec force et passion !

De discrètes poussières stellaires violettes remuèrent dans la maison, et, suite à cela, Cupidon apparut. Elle était une Ange, elle n’avait nul besoin qu’on l’autorise à entrer, ou qu’on l’invoque ! Cela pouvait agacer les autorités supérieures du Royaume des Cieux, mais Cupidon s’en moquait ! Elle était après tout une Ange très indépendante, et inspecta les lieux. Quelque chose ne manqua pas de l’interpeller, et elle fronça les sourcils. Elle sentait ses sens s’enflammer, et prit conscience qu’il y avait un démon ici ! Elle paniqua instinctivement, résistant à l’envie d’appeler mentalement Yehaël pour qu’elle vienne l’aider. Mais Cupidon sut se retenir. Elle était une grande fille ! Et ce qu’elle sentait chez ce démon lui indiquait qu’il n’émanait pas de la Colère ou de l’Orgueil, des Cercles Infernaux particulièrement dangereux.

*C’est bien un incube… Je l’avais pressenti dehors, mais j’en ai désormais la confirmation…*

Cupidon se rapprocha de la porte, se volatilisant à nouveau en une série de poussières spectrales. Elle passa à travers les interstices de la porte, et se mélangea à l’air ambiant. Elle vit une jeune femme, Peggy, qui suçait une puissante queue devant le lit où un homme dormait. Elle s’immisça en lui également, captant leurs informations amoureuses.

Elle comprit vite que les Johnson ne s’aimaient plus depuis un certain temps. Ils avaient deux enfants, qui dormaient à l’étage. Lui, le mari, couchait avec sa secrétaire, et songeait parfois à partir. Il avait commencé à voir discrètement un avocat et était en train d’organiser le divorce. Elle, Peggy, était une femme très stricte au travail, comme si elle compensait sa grande beauté naturelle. Un couple dysfonctionnel, avec des sentiments amoureux qui s’étaient atténués pour bien des motifs. Une fougue des premiers mois qui avait éteint. Lui la trouvait trop superficielle, elle le trouvait trop distant… Souvent, Cupidon se disait qu’être une thérapeute de couple serait pour elle une bonne approche, une bonne couverture pour trouver des gens potentiels.

Et il y avait l’incube. Elle fila en lui au gré de ses excitations, et sentit un homme vif, puissant, empreint de désir, mais aussi de doute… Elle le revit discuter avec son père. Ils venaient de faire l’amour au Palais Magoa, en compagnie de plusieurs concubines…

« Tu es un jeune adolescent pour moi, tu sais, mon fils… Mais cela ne change rien au fait que tu devras te rendre fécond. »

Observant cela, Cupidon ignorait si les deux amants étaient susceptibles de la voir. L’humaine, sans aucune chance, mais lui, l’incube ? Le doute était permis ! Néanmoins, Peggy finit par se relever, et grimpa sur le lit. Avec le désir venait la perversion, un désir trop souvent refoulé par un mariage qui se délitait. Un cocon qui ne demandait qu’à éclater. Elle grimpa donc naturellement sur son mari endormi, léchant son torse velu, et remua son postérieur en face de l’incube.

« Je suis à vous, Maître ! »

Peut-être l’incube pouvait-il sentir ce soudain surplus d’énergie chez lui, ainsi que chez son amante ? L’énergie commença aussi à remuer dans le corps de Bryan, le mari de Peggy… Qui sait comment tout cela allait évoluer ?

Peggy était vraiment une femme merveilleuse, chacune de ses invocations était un régal pour l’incube qui se nourrissait de son plaisir. Ce n’était à ce niveau plus un régal mais un véritable festin ! Sa queue était à présent nettoyée et elle se retira, se mettant sur son époux endormi. Namaah souria malicieusement avant de se rapprocher de son amante, attrapant ses fesses qui malaxa. Il retira son appendice caudal de son fondement mais ne le laissa pas vide pour autant, en un coup de bassin il la pénétra, se mettant à la sodomiser avec force et énergie la faisant remuer contre son incapable de mari.

« Hmm, petite perverse ! »

Il lui donna une claque qui résonna dans la pièce. Mais son regard ne s’était à cet instant pas posé sur Peggy mais sur un point de la pièce où il ne semblait ne rien avoir. Se pourrait-il qu’il ait sentit la présence de Cupidon ? Bien évidemment cela ne semblait gêner en aucun point l’incube qui continuait à prendre la femme avec entrain. Il se pencha sur elle, la pénétrant plus profondément, venant susurrer à son oreille.

« Et si on jouait un peu avec ton mari ma belle ? Rend le dur, prends-le en toi, ne t’inquiète pas, il ne se souviendra de rien… »

Encore fallait-il déjà qu’il réussisse à se réveiller avec le sort dont il était la cible ! Bien qu’un réveil de ce dernier pourrait être presque…intéressant. Le jeune incube se redressa par la suite, malaxant les fesses de Peggy tandis que sa puissante verge disparaissait dans son fondement. Une autre claque retentit tandis qu’il invoquait des tentacules qui vinrent s’enrouler autours de la poitrine de la jeune femme, leurs extrémités venant se poser contre ses tétons qui furent tout de suite comme aspirés.

« Caresses le, branle-le, suce le… »

En réalité, Namaah avait également autre chose en tête, il n’avait que faire du mari de Peggy et il devait bien ramener une âme aux enfers de temps à temps ! Et l’âme de cet homme était la prochaine sur la liste, mais pour cela, il devait jouir ! Restait à savoir si l’ange perverse allait faire quelque chose pour l’arrêter…

S’offrir à l’incube semblait être sincère pour Peggy. La jeune rouquine était complètement déchaînée, sentant la puissante verge de Namaah la labourer. Elle savait que l’incube pouvait prendre son âme pour l’emmener en Enfer. Une perspective qui semblait a priori fort peu alléchante, mais Peggy ne pouvait s’empêcher de se dire que sa vie serait bien mieux là-bas. Elle ne serait plus avec ce mari incapable de la faire jouir, elle n’aurait plus tous ces soucis qui pesaient sur la vie ordinaire de n’importe quel Terrien… Le remboursement de son prêt, le fait de devoir payer les factures, d’aller s’ennuyer dans un travail insipide qui ne la passionnait guère… Oui, Peggy ne voulait rien de tout cela, elle voulait au contraire d’une vie heureuse, épicurienne, une vie que l’incube pouvait lui offrir. Alors, elle était prête à prendre le risque que Namaah prenne son âme, qu’elle devienne un esclave des démons… Et peut-être même une succube. Elle le désirait sincèrement. Quand il ordonna à Peggy de sucer la queue de Bertrand, son mari, elle agit donc.

« Oui, mon Maître… ! »

Elle attrapa sa verge flasque entre ses mains, et le lécha. Avec l’atmosphère de luxure ambiante, la verge de son mari ne tarda pas à se redresser. Elle la lécha avec appétit, sentant cette tige organique durcir et pointer en l’air, se durcissant. Au bout de quelques instants, tandis qu’elle sentait encore la grosse verge rouge de Namaah en elle, elle sentit aussi la queue de Bertrand devenir bien grosse. Elle suça alors sa queue. Bertrand soupira, et déplaça sa main, venant empoigner les cheveux de sa femme. Namaah continuait à la prendre, tandis que Cupidon observait la scène. Elle venait pour réparer les couples, mais elle n’était pas une Ange guerrière. De plus, elle n’avait techniquement aucune raison d’attaquer Namaah. Sa présence ici était légitime, car c’était bien l’humaine qui l’avait invoqué. D’aucuns auraient pu dire que jouer ainsi avec son mari dépassait le cadre de cette invocation, mais il était son mari… Alors, les Anges pouvaient aussi estimer qu’il appartenait à un mari de savoir quand même un minimum ce que sa femme faisait, surtout quand elle invoquait un incube dans la maison.

Cupidon ignorait si Namaah avait senti sa présence. Elle reconnut en lui l’aura d’un Magoa, leur essence. L’Angelotte resta silencieuse, et vit le corps de Bertrand s’éveiller.

« Pe-Peggy… »

Bertrand émergeait sous l’effet du désir, et Peggy se rapprocha. Elle s’empala sur sa queue. Les yeux de Bertrand luisaient d’une couleur violette. La luxure l’envahissait, lui aussi, et Cupidon savait que c’était Namaah qui devait agir, réveillant l’homme en utilisant ses pouvoirs magiques et la luxure qui baignait dans cette chambre. Peggy sentit ainsi deux puissantes verges en elle.

« J’ai un Maître, maintenant, Bertrand ! Je ferai tout… Tout ce qu’il me demande pour devenir son esclave, je… Je suis sa chienne, haaaa… !! »

Sans doute était-il trop tard pour eux… Cupidon aurait dû partir, plutôt que de rester dans le salon, car il n’y avait de toute évidence plus de couple à sauver pour elle. Mais elle voulait encore y croire, et elle observait le salon, les photos de mariage, témoignant d’un amour sincère entre les Johnson. Qui sait comment leur couple avait pu vriller pour en arriver là, au point où l’épouse invoque un démon ?

*L’absence d’un enfant, peut-être ?*

Elle vit à l’étage une chambre, probablement destinée à accueillir un enfant, mais qui était désespérément vide… Comme si les Johnson n’avaient pas pu enfanter. C’était sans doute la meilleure explication possible… Cupidon voulait en savoir davantage, et, à ce stade, cela passerait sûrement aussi par interroger Namaah. Son père lui avait toujours dit de se méfier des démons, mais Cupidon ne sentait pas chez Namaah une vive agressivité.

*J’espère qu’il a bientôt fini…*

Si Cupidon n’était pas une succube, elle n’en restait pas moins l’Ange de l’Amour… Et, qu’on le veuille ou non, c’était bien l’amour qui s’exprimait dans la chambre conjugale… Un amour très particulier, mais cela restait quand même de l’amour !

Namaah prenait sans relâche Peggy, l’observant répondre à ses ordres, suçant cette queue qu’elle n’aimait plus avec appétit et dévotion.  Il serrait sa croupe, s’enfonçant puissamment en elle tout en usant de sa magie pour faire sortir son mari de son sommeil. Bien vite ce dernier chercha à garder son sexe au plus loin dans la gorge de sa femme et quand enfin il émergea entièrement ce fut pour avoir sa verge empaler par le con humide de sa femme. La luxure baignait dans la pièce et il était impossible pour l’homme de réfléchir correctement, seul ses instincts les plus primaires fonctionnaient. Et pour l’heure, il s’agissait de ceux de la reproduction. Attrapant les hanches de sa femme, il se mis à la pilonner, enhardit par ce flux de luxure.

« Pe…Peggy !! »
« Fais le jouir, ma douce... »

L’incube avait susurré doucement dans les oreilles de l’humaine, passant sa main contre son ventre la caressant avant d’aller jouer ouvertement avec son bouton de rose tandis que ses tentacules continuaient à enserrer la poitrine de la belle. Une autre se faufila même vers son époux afin de le soulever légèrement du lit et de venir s’immiscer dans son fondement, entamant rapidement des mouvements de vas et vient intenses.  Les yeux de Bertrand luirent de plus en plus de cette aura violette et la jouissance finit par arriver. Il se lâcha avec force dans la matrice de sa femme. Au même instant, Namaah tandis sa main et captura son âme, ne laissant plus que sur le lit qu’une enveloppe vide.

« Hmm…regarde ce que tu as faits… »

Il l’embrassa, s’enfonçant plus profondément dans son fondement, sa queue caudale claqua derrière son dos et pris une forme plus phallique ; l’enfonçant dans son intimité afin de donner le coup final.

« Je reviendrais te voir, encore et encore, jusqu’à ce que…tu sois prête ! »

Car l’incube savait parfaitement ce que Peggy attendait de lui, mais pour cela, elle devrait encore attendre un peu ! Ses coups de reins se firent de plus en plus puissant et il augmenta les sensations de la belle grâce à sa magie, d’ici peu de temps, l’humaine devrait jouir…

Namaah était en pleine osmose avec cette femme, ainsi qu’avec son mari, Bertrand. Réveillé, et possédé, l’homme continuait à la prendre, grognant avec rage, avec force. L’incube besognait Peggy sans ménagement, jusqu’à ce que Bertrand ne jouisse en elle. Il se répandit dans le corps de sa femme, et s’affala ensuite sur le lit, inerte. Peggy ne sembla pas noter que son âme fut absorbée par Namaah, formant des effluves, des volutes de fumée spectrale qui se concentrèrent dans un cristal, ne laissant plus qu’une enveloppe vide, une coquille sans âme. Cupidon était surprise. Comment diable un tel incube pouvait avoir un pouvoir aussi élevé ? Absorber aussi facilement l’âme d’un tiers… Elle commença à se rapprocher, et Namaah termina son affaire avec Peggy. La femme se mit à jouir dans un grand hurlement, et s’écroula sur le corps de son mari. Elle respirait fortement, en sueur, et commença à se retourner lorsqu’elle constata que son mari était en train de dormir… Et de ne pas se réveiller.

« Je… Maître, qu’avez-vous fait à… À mon mari ? Il… Il ne réagit plus ! »

Peggy semblait catastrophée, et regarda encore Namaah. L’incube envisageait-il de jouer avec elle ? De la narguer jusqu’à ce qu’elle puisse récupérer l’âme de son mari, ou l’échanger contre la sienne ? Cupidon estima que la séance allait trop loin, et ouvrit brusquement la porte. Peggy hurla en manquant tomber sur le sol, et fixa, éberluée, l’Ange qui entra. Cupidon souffla en l’air, et une poussière spectrale rose endormit la jeune femme, qui tomba sur le lit. Elle se retourna ensuite vers Namaah, et fronça les sourcils.

« Ce que tu fais n’est pas correct ! Cet humain ne t’a rien fait, tu n’as pas le droit de t’emparer de son âme, démon ! »

Le contrat ne liait que Namaah à Peggy, et Cupidon connaissait les règles !

Le démon regarda sans sourciller l’ange qui venait de faire son apparition en grandes pompes dans la pièce.

« Je connais la loi petite ange ; je n’avais pas l’intention de garder son âme mais il me fallait bien trouver quelque chose pour que tu sortes de ta cachette. »

Sur ses mots, il plaça le cristal contenant l’âme de Bertrand au-dessus de ce dernier et le brisa, l’âme revenant à son propriétaire dont la poitrine se souleva et s’abaissa tandis qu’une respiration pouvait se faire entendre.  Le démon regarda le couple quelques instants :

« Ils ne se rappelleront pas de cela – il se tourna vers Cupidon – et il est étrange de voir un ange ici, et surtout une qui aime à espionner les incubes invoqués ! »

Pour sûr, ce n’était pas banal !  Mais c’était également quelque peu intriguant. Un claquement de doigt, un peu de magie et les traces de la nuit passée disparaissait dans la chambre de Peggy et Bertrand, c’était comme si, tout cela n’avait été qu’un simple songe.

« Cette humaine souhaiterait devenir démone, me servir…Mais…Elle est encore bien trop attachée à son mari, cela la perdrait. »

Et ce qui c’était passé vis-à-vis de l’âme « empruntée » n’avait fait que confirmer les suppositions de Namaah à ce sujet. Il changea par la suite d’apparence, troquant sa peau rouge pour celle d’un caucasien humain et faisant disparaître sa queue et ses oreilles ainsi que ses cornes, ressemblant ainsi à un jeune homme des plus banales. Même pour la tenue il ne chercha pas à attirer l’attention, un jean, un tee-shirt et un hoodie feront l’affaire.

« Laissons-les, ces humains ont besoin de repos. Si tu as quelque chose à me dire l’ange, tu n’as qu’à me suivre. »

Disant ses mots, le semi incube sortit tout simplement de la pièce pour se rendre dans la rue en pleine nuit. Si Cupidon voulait lui parler, ils devraient rester ici, sur Terre. Bien que sur le coup, à part être une petite ange voyeuse et perverse, Namaah n’avait pas la moindre idée de ce qu’elle voulait. Enfin si elle souhaitait vraiment lui parler, ça ce n’était encore qu’une supposition ! Il attendit donc.

Clignant des yeux à plusieurs reprises, Cupidon regarda l’insolent incube prendre une apparence humaine, puis sortir de la maison. Il venait de lui expliquer avoir absorbé l’âme de l’homme dans le seul but de la faire sortir. Elle resta silencieuse en l’écoutant, puis commença par inspecter les corps endormis des deux humains. Elle eut ainsi rapidement le soulagement de voir qu’ils allaient bien, et étaient juste endormis. Un triste sourire orna ses lèvres en regardant Peggy, puis Bertrand.

*Les pauvres… Il n’y a rien de pire que de s’accrocher à un amour éteint…*

Romantique, Cupidon était aussi lucide. Elle était suffisamment réaliste pour savoir que l’amour n’était pas éternel, et que, quand deux personnes ne s’aimaient plus, il fallait arrêter. L’amour desséché était un poison, un fiel qui vous déchirait l’âme et le cœur. Elle se redressa donc, et soupira lentement.

Cupidon se déplaça ensuite, délaissant la maison, et rejoignit Namaah dans la rue. Elle se déplaça devant lui, se matérialisant dans une poussière d’étoiles spectrales roses… Et apparut alors sous une forme plus humaine. Elle avait replié ses ailes, et portait un jean avec un chandail. Une tenue assez inhabituelle pour elle, mais Cupidon savait aussi se faire discrète en se promenant parmi les humains. Et elle tenait à montrer à Namaah qu’elle ne cherchait pas à l’affronter.

« Je ne te souhaite pas combattre, incube… Et je ne t’espionnais pas, c’est juste un concours de circonstances ! »

L’Ange avait doucement rougi, ce qui n’était pas très fréquent chez elle, et qui trahissait son émotion dans la situation actuelle.

« Bon… Il y a un café-restaurant ouvert toute la nuit à proximité, on devrait y aller… Ce sera plus simple pour discuter que dans cette ruelle infâme. »

L’incube afficha un petit sourire quant à la proposition de l’ange.

« Oh, il existe d’autres bâtiments ouverts toute la nuit mais je ne suis pas sûr qu’ils soient à ton goût. Allons donc à ce petit café restaurant. »

Un lieu qui se trouvait en effet à proximité de leur point de départ ! Il ne fallut que quelques minutes au « couple » pour se retrouver au sein du fameux café restaurant. Une table fut rapidement désignée et ils s’installèrent, passant rapidement leurs commandes afin de ne pas faire trop suspects également aux yeux du tenancier. Sa tasse fumante face à lui, Namaah en but quelques gorgées, une petite part de tarte à la fraise posée sur une assiette à côté de cette dernière.

« Et bien ? Puis-je maintenant savoir ce que tu faisais par ici ? J’ai crû comprendre que vous ne descendiez pas souvent par ici ou qu’on ne faisait pas souvent appel à vos services également … »

En effet, les mortels avaient plutôt tendances à faire appel aux démons plutôt qu’aux êtres célestes, voir un ange par ici était donc quelque chose d’assez rare. Namaah observa son interlocutrice avant de reprendre.

« Mais je sens que tu n’es pas n’importe qui.  Nous ne nous sommes pas encore présentés. – il baissa le ton de sa voix – je suis Namaah Magoa – avant de reprendre – et tu es ? Et en quoi puis-je t’être utile ? Tu as assisté à l’un de mes « devoirs » avec un œil que je ne t’aurais pas pensé capable…Mais je devine que tu n’es pas intéressé par mes services…Alors dis-moi…qu’est-ce que tu attends de moi ? »

L’incube faisait bien évidemment attention à ne pas mentionner des termes comme « démons, anges, pactes… » ou tout autre joyeuseté surnaturelle afin de pouvoir se fondre plus facilement dans la masse et ne pas attirer l’attention sur eux.

Comme à chaque fois qu’elle se dissimulait parmi les humains, Cupidon changea d’apparence, prenant sa « forme humaine », sous une identité qui s’appelait Iris. Ainsi déguisée, son aura angélique était plus difficile à percevoir. L’incube prit également une apparence normale, et le duo se dirigea vers le café. Comme elle l’avait annoncé, il était ouvert toute la nuit, et était calqué sur le modèle des diners américains. Quelque chose ressemblant au restaurant de Retour Vers Le Futur, avec une série de tables, un jukebox, et un bar d’accueil. Quand Iris et Namaah rentrèrent, il n’y avait pas grand-monde, si ce n’est des personnes qui travaillaient de nuit. Iris reconnut des routiers, des agents de sécurité, ou certains salariés qui dormaient dans la partie hôtel du diner, composé de « capsules-lits ». Des hébergements assez typiques du Japon, où les voyageurs réservaient seulement un lit pour dormir. Le lit prenait la forme d’un caisson ou d’une « capsule ». Le diner recevait donc souvent une clientèle nocturne, qui venait simplement dormir la nuit pour repartir le matin.

Iris vit naturellement des regards glisser vers elle, et s’assit avec Namaah. Une serveuse se rapprocha, un peu étonnée de voir un tel couple en pleine nuit. « Iris » demanda un café, tandis que Namaah demanda une tarte à la fraise. Namaah ne tarda pas à lui demander ce qu’elle voulait, et Cupidon avala le café, savourant ce liquide chaud.

« J’aime beaucoup la nourriture humaine… Ça doit te changer de l’Enfer, non ? Vous ne devez pas avoir beaucoup de tartes, là-bas… »

Elle le sentait nerveux, et Cupidon pouvait le comprendre. C’était un démon, après tout !

« Je suis une Ange… Mais je n’obéis pas aux Neuf Chœurs. »

Les Neuf Chœurs Angéliques constituaient la principale autorité angélique… C’était un terme désignant l’organisation interne de la « Kabbale », le Royaume des Anges. Mais il y avait aussi d’autres factions angéliques. On pouvait notamment trouver les Valkyries, ces Anges qui guidaient les âmes des guerriers morts de la mythologie scandinave. Les Olympiens avaient aussi leurs propres Anges, qui n’obéissaient pas en soi à la Kabbale.

« Je m’appelle… Cupidon. Je suis la fille de Cupidon, et j’ai repris ses fonctions, tandis que mon père coule des jours heureux dans notre maison natale, à l’Élysée. »

Elle pouvait sentir que Namaah était intrigué.

« Un Magoa, tu dis… J’ai senti ton aura, et cela m’a intrigué… Il y a… Quelque chose de curieux chez toi. Tu… Tu ne vibres pas comme nous autre. »

Une phrase sans doute bien mystérieuse, que Cupidon s’efforça de préciser :

« Chaque dimension vibre différemment d’une autre. Les Anges perçoivent ces vibrations, et j’ai appris à le faire. Et toi, Namaah, tu ne vibres pas comme les Magoa… J’ai déjà rencontré l’un d’entre eux, un certain… Alastar. Il souhaitait me mettre enceinte. Je l’ai trouvé… Moins désagréable que ce que je pensais. Est-ce que tu le connais ? »

« Il est vrai que là d’où je viens…Nous n’avons pas ces petits plaisirs gustatifs, je me demande bien comment sont les mets par chez toi… »

Goûter à un simple fruit au paradis rendrait il le fait de manger un fruit terrien fade ? Cela pouvait être une question légitime mais l’incube savait bien qu’ils n’étaient pas là pour parler spécialité « locale ». L’Ange se présenta, sous le nom de Cupidon et Namaah compris bien vite qu’il n’avait pas n’importe quel ange en face de lui, pour ainsi dire, elle était parfaitement en mesure de le contrôler d’un simple claquement de doigt. Leurs véritables forces n’étaient en rien comparable ; mais l’incube ne laissa rien paraître et continua d’écouter Cupidon qui lui indiqua qu’il ne vibrait pas comme les autres, qu’il ne serait pas d’ici avant d’énoncer un certains Alastar en référence au nom qu’il avait mentionné.

« Oh ça, je peux t’apporter une réponse simple à tes questions - il reprit une bouchée de tarte, jouant un peu sur l’attente de Cupidon, voulant être sûr qu’il avait son attention – Je ne viens pas d’ici, disons que de là où je viens, tout à été détruit. »

Le « tout » fut particulièrement appuyé, Namaah espérait que Cupidon y comprenne les sous-entendus que cela impliquait.

« Mais il y’a bien un autre moi dans ce monde, un…qui n’a que quelques mois…et dont le père est ce fameux Alastar. »

Il l’a regarda, avant de reprendre calmement.

« Tu peux donc considérer que je suis son fils. »

Même si, dans la logique, son véritable père était mort avec le reste de son univers.

Namaah, le fils d’Alastar… D’une autre dimension, une dimension qui n’existait plus. Cupidon fronça les sourcils, comprenant que c’était ça qu’elle avait ressenti en lui. Il vibrait différemment, car il venait d’une autre dimension. Tout faisait sens. Elle avala sa tarte, et hocha la tête.

« Namaah… Je crois avoir entendu parler de ce fils. Il l’a eu avec… Une okami. Ça explique ta queue poilue… »

C’était à peu près tout ce qu’elle savait. Cupidon eut une petite moue. Elle n’avait pas vu le Diablotin depuis un certain temps.

« Comme tu as dû le comprendre, je suis une Ange… Particulière. Je n’obéis pas aux Neuf Chœurs, comme je te l’ai dit, ce qui fait qu’il m’arrive régulièrement de voir des démons. En fait, j’ai dû croiser ton père un peu comme je t’ai croisé, toi… »

La jeune femme resta ensuite silencieuse pendant quelques instants, comme perdue dans ses pensées.

« Je suis l’Ange de l’Amour, mais qu’est-ce que ça veut dire exactement ? Mon propre père a renoncé à cette charge quand il est tombé amoureux. Il m’a dit de veiller sur l’amour, mais je ne sais pas trop ce que ça veut dire. Souvent, je cherche des personnes célibataires en vue de les rapprocher d’autres gens, mais ça ne fonctionne pas comme ça. Les humains ont Meetic, maintenant, et tellement d’autres sites de rencontre… Ils restent volontairement célibataires ! Cela me dépasse… Mon père m’a toujours dit que les humains étaient faits pour se rapprocher, pour vivre en couple, fonder des enfants, et ce genre de choses. Alors, j’ai révisé ma position, et j’essaie d’aider les couples en difficulté à maintenir la flamme. »

On pouvait sentir chez Cupidon sa grande confusion dans la mission qu’elle avait à mener. L’amour était après tout une notion très difficile à comprendre, et à analyser. En outre, pourquoi faudrait-il la limiter aux sentiments amoureux ? L’amour ne se limitait pas qu’au sexe, à une union charnelle entre deux individus qui ressentaient des sentiments l’un pour l’autre.

« Pourtant, mon pouvoir est très similaire à celui d’incubes ou de succubes… »

Cupidon réfléchissait à voix haute, et sortit de ses réflexions quand la serveuse leur amena du café. L’Ange prit quelques gorgées, et reprit :

« Bref, je suis assez perdue… Et toi ? Tu débarques dans une dimension où tu n’es pas supposé être… Cela n’est-il pas désorientant ? »

Cupidon avait donc déjà croisé son père ? Cela était surprenant mais aux vues des réactions de l’intéressé, ils avaient dû se quitter en bon terme. Namaah ne revint pas spécialement dessus, hochant simplement la tête tout en la laissant encore parler, l’écoutant réfléchir à voix haute. Elle semblait littéralement perdue, avec la charge dont elle était incombée.  L’incube remercia la serveuse et vint boire également une gorgée avant d’hausser les épaules.

« Oui, peut être…Je retrouve des visages familiers et mise à part quelques petites différences, il n’y a rien où je me sentirais dépaysé même si je sais que je ne suis pas réellement chez moi.  Et tu es bien différentes des incubes et succubes. Notre rôle est de miser sur le plaisir sexuel de la cible, les sentiments amoureux sont un atout mais ne sont pas réellement véritable en comparaison avec ce que tu fais. »

Il but une autre gorgée avant de reprendre :

« L’amour entre deux adultes est difficile, surtout à notre époque comme tu l’as si bien souligné, il y’a ces sites de rencontres sans parler de tout ceux qui nous invoquent et qui en redemandent encore et encore ! – il sourit doucement à cette phrase – Je n’ai pas encore connu cette amour dont tu parles, mais je peux te garantir qu’une personne l’a ressenti pour moi : ma mère. Et même encore quand je la vois avec mon moi d’ici, je peux lire dans ses yeux un amour prêt à risquer sa vie ou à tuer quiconque serait un danger pour l’enfant que je suis. Ne serait-ce également pas une autre sorte d’Amour, tout aussi puissant qu’entre deux personnes se livrant à quelques joyeusetés sous la couette ? »

Se voir plus jeune était encore perturbant pour l’Incube mais il en avait pris l’habitude, cela commençait même à l’amuser au contraire. Le bâtard démoniaque piqua ensuite dans sa part de tarte aux fraises et vint placer la fourchette juste devant les lèvres de l’Ange.

« Je vois depuis un moment que tu lorgnes sur ma part de tarte – il sourit amusé – fait haaa ! »

Cupidon était loin d’être aussi sectaire et refermée que les autres Anges, qui refusaient de se rapprocher des démons, ou de voir autre chose que les défauts des humains. Elle ne considérait donc pas forcément Namaah comme un ennemi, tout comme cela avait été le cas avec Alastar. Namaah avait semblé assez surpris de savoir cela. Alastar n’avait pas dû lui en parler…

*D’un autre côté, ce n’est pas comme si nous étions proches, lui et moi…*

Ils avaient fait l’amour, bien sûr, mais pas au point de se revoir ensuite toutes les semaines. Namaah lui parla de sa mère, et de l’affection que celle-ci lui portait. Si Cupidon connaissait le père de Namaah, en revanche, elle ne connaissait pas sa mère, qu’elle n’avait jamais eu l’occasion de voir à ce jour.

*Une louve… Au moins, on peut reconnaître à Alastar une certaine variété dans le choix de ses partenaires…*

La jeune Ange y songeait machinalement, ce qui l’amena surtout à se rappeler de ce qu’elle avait fait avec Alestar, quand ils avaient fait l’amour ensemble. Et Cupidon, qui faisait aussi dans la variété, se devait bien d’admettre que cette séance avec Alastar avait été très agréable… Cupidon était un peu perdue dans ses pensées, ce qui amena Namaah à planter une part de sa petite tarte dans sa fourchette, et à l’approcher de ses lèvres. En voyant cela, Cupidon rougit légèrement en sursautant. Ce n’était pas spécialement sa tarte qu’elle regardait. Son regard croisa le sien, et elle se racla ensuite la gorge.

« Je… Euh… Merci… Haaaa… »

Cupidon entrouvrit les lèvres, et avala la tarte. Elle resta ensuite un peu penchée vers lui.

« En fait, je m’interrogeais… Tu viens du futur, et moi et ton père, on… Euh… Enfin, ton père peut se montrer très tactile quand il veut… »

Les rougeurs de Cupidon se mirent à croître, ce qui, en soi, tendait à la rendre encore plus jolie. De plus, ce n’était pas tous les jours qu’on pouvait voir une Ange rougir !

« Ce… Hum… Est-ce que tu as eu l’occasion de voir ta mère ici ? Est-elle similaire à tes souvenirs ? »

Le demi démon esquissa un sourire en observant la face de l’ange déguisée en humaine devenir de plus en plus rouge tandis qu’elle parlait de son père, Alastar Magoa. Il n’était pas difficile de comprendre ce à quoi Cupidon faisait allusion et cela amusait le jeune Namaah qui nota rapidement que la simple pensée de son paternel faisait perdre la mémoire à l’ange de l’Amour.

« Je viens de t’en parler, bien sûr que je l’ai déjà vu mais je ne pourrais pas réellement te dire si elles sont différentes l’une de l’autre. Ou bien je ne l’ai pas noté. – il approcha son visage du sien comme elle était toujours penchée vers lui – si tu le souhaite si ardemment, je peux prévenir père qu’une gentille petite ange voudrait le revoir… »

Les deux étaient à présent au-dessus de la petite table de café, faisant complétement fi du monde qui pouvait les observer. Après tout, est ce que cela les dérangeraient vraiment ? Peut être pour Cupidon mais pour Namaah, avoir des spectateurs n’étaient pas un frein, bien au contraire, surtout quand ces derniers nourrissaient également une certaine jalousie et que leur libido grimpait en flèche. Une sorte d’en cas avant l’heure.  Il tendit la main et caressa la joue de la fausse humaine. Elle était douce, incroyablement douce.

« Je suis loin d’égaler mon père mais je peux t’offrir ce que ton corps réclame en ce moment…Si tu le souhaites, bien entendu. »

La voix se fit plus basse, plus chaude…tentatrice. Cupidon était bien sûr libre de son choix, mais sa gestuelle ne mentait pas, cette pauvre ange avait besoin de se décharger d’une façon qui convenait parfaitement au demi incube ! Mais loin de la forcer, il lui laissait amplement le choix de sa réponse, après tout, elle pouvait tout aussi bien quémander Alastar, elle l’avait déjà expérimenté et savait donc de quoi il était capable…Lui, aller devoir mettre tout en œuvre pour surpasser son père bien plus expérimenté que lui. Un sacré challenge en soit !

Namaah avait noté la gêne de Cupidon… Une gêne qui, ceci étant dit, n’était pas difficile à percevoir ! Cupidon n’était pas très douée pour masquer ses sentiments, et elle ne faisait pas preuve de la froideur habituelle qu’on associait aux Anges. Cela venait sans doute du fait qu’elle n’avait pas grandi au sein du Royaume des Anges. Quand Namaah proposa d’appeler son père, elle trembla nerveusement, et il caressa alors sa joue. Cupidon déglutit, et souffla sur le pouce de Namaah, qu’elle lécha instinctivement. Sa langue sortit pour s’y attaquer, et elle se racla ensuite la gorge.

« Tu… Non, non, n’appelle pas ton père ! »

De fait, Cupidon n’était pas sûre de pouvoir tenir face à deux incubes en même temps !

« En tout cas, tu m’as l’air aussi vantard que ton père, Namaah… Mais je dois reconnaître qu’il a été à la hauteur de ses promesses. J’espère que tu sauras en faire autant ! »

Elle attrapa la main de Namaah, et embrassa doucement sa paume. Elle pouvait sentir le désir croître chez lui.

« Enfin, vu comment tu couchais avec Peggy, je ne me fais guère de doute sur tes capacités… Mais je me demande si tu as déjà couché avec davantage que des humaines. Tu pourrais être surpris ! »

Cupidon sourit alors, puis se leva. Elle paya l’addition, puis les deux sortirent dehors. Il faisait nuit, et le vent était frais. Cupidon n’avait guère envie d’attendre, et elle tendit sa main. Un Portail rosâtre se forma alors devant eux. Elle attrapa la main de Namaah, lui sourit malicieusement, et le franchit avec lui.

Der l’autre côté, ils apparurent sous leurs traits normaux : elle, sous sa magnifique forme angélique, lui, sous sa forme démoniaque. Fait également notable : leurs vêtements étaient tombés sur le sol. Ils étaient tous les deux nus. Leurs pieds s’enfonçaient dans du sable fin.Le soleil était en train de se coucher, et ils étaient sur une île tropicale. Un petit chalet se trouvait devant eux, et il n’y avait que de l’eau autour.

« Nous sommes au Paradis, Namaah. Tu n’as pas à t’en faire, aucun Ange ne viendra ici, mon aura recouvre la tienne. »

Elle se retourna vers lui, et posa une main sur son torse glabre, le caressant, puis le pinça légèrement en se mordillant les lèvres.

« Tu as le torse musclé de ton père… La plupart des humains tremblent à l’idée de coucher avec une Ange, tu sais, c’est un peu frustrant pour moi… Mais, curieusement, chez ton père, l’envie de me baiser très fort était présente, comme s’il avait envie de corrompre la douce Ange en moi… Je me demande si c’est cette même soif que je ressens chez son fils… »

L’île de Cupidon était doucement aphrodisiaque, c’était ici qu’elle conduisait ses amants. Namaah pouvait sentir l’aura de sexe sur cette île magique, qui l’entourait comme un bouclier protecteur… Car chaque personne qui avait fait l’amour ici l’avait fait avec plaisir, avec gaieté de cœur. Cette joie ancestrale et primaire masquait tout ce qui s’était passé ici, d’où le fait que les Anges ne puissent voir cette île… Après tout, Cupidon s’était dit que, quitte à lui faire l’amour, Namaah aimerait sûrement le faire au Paradis !

La discussion avec Cupidon prenait une tournure des plus intéressantes. Le demi démon rassura rapidement cette dernière en lui promettant qu’il n’appellerait pas son père, même si le dénouement de cet » appel » aurait pu être intéressant à la vue du visage rosie de l’ange. Mais voilà que cette représentante de l’Amour venait de lui lancer un défi camouflé, faire mieux que son père ! Namaah souffla.

« Tu me demandes d’être meilleur qu’un incube qui a des milliers d’années d’expériences et qui plus est, est mon père ? Tu ne serais pas un succube en réalité pour me lancer un tel défi ? »

Il la regarda avec une lueur de défi dans le regard et un petit sourire. Cela promettait d’être intéressant. Elle lui prit la main et embrassa sa paume, faisant naître en lui un sentiment de…désir ? C’était un incube, cela était normal mais cette fois, ce sentiment était…différent ? Il attrapa la main de l’Ange avec la sienne et l’attira à son tour à ses lèvres pour lui déposer un baiser :

« Avec des humaines, des incubes, des succubes mais jamais avec une ange… »

Et une ange qui ne semblait nullement pudique par-dessus le marché ! Et qui semblait ne pas vouloir attendre plus longtemps ! Une addition payée, un portail crée et traversé et le duo était à présent dans son plus simple appareil. Namaah observa les environs :

« En effet c’est très différent des Enfers pourtant je ressens dans cet endroit une incroyable énergie rose… »

Cela était bien étonnant mais pas déplaisant. Il s’approcha de Cupidon et se saisit de son petit visage, tenant son menton entre son index et son majeur et approcha son visage du sien, effleurant ses lèvres sans les toucher réellement venant chuchoter au creux de son oreille :

« Je n’ai pas besoin de te corrompre petit ange…tu l’es déjà. Alors montres moi…ce que tu sais faire… »

Quant à lui, il faisait exprès de faire courir ses mains le long de son corps mais sans jamais la toucher franchement, effleurant les zones qui étaient sensibles et qui demanderaient plus de contacts. Le demi incube était minutieux et s’amusait à faire croître une forme de frustration au sein du corps de Cupidon.

Namaah n’avait encore jamais couché avec une Ange. Elle avait doucement souri à cet aveu. Ils entrèrent dans son refuge. La porte s’ouvrit, et le refuge s’offrit à eux. Il était pour l’essentiel composé d’une grande chambre. Quand ils entrèrent, ce fut pour voir un grand lit, avec des canapés, des fauteuils, une cheminée au fond avec une peau de bête. Le lit, lui, était près de la porte d’entrée. Pas de cuisine, pas de salon, mais une pièce de vie principale. D’autres pièces menaient aux commodités, à la salle de bains, mais, dans l’ensemble, le gîte abritait surtout cette chambre. C’était le nid d’amour de Cupidon. Elle sourit en sentant l’incube dans son dos, le doux renflement de sa verge contre sa cuisse. Il lui indiqua être prêt à la corrompre. Les joues de Cupidon s’empourprèrent quand elle se retourna vers Namaah. Elle sourit en voyant que, s’il approchait ses lèvres des siennes, il ne se risqua pas à l’embrasser. Cupidon caressa la joue de Namaah, et glissa sa main sur son torse, en percevant les muscles, la douceur et la fermeté.

« Tu veux me corrompre, et tu n’oses pas m’embrasser ? plaisanta-t-elle. J’ignorai qu’il y avait des incubes timides… »

Avant qu’il ne puisse dire quoi que ce soit, Cupidon se pressa contre lui. Ses seins heurtèrent son torse, et elle l’embrassa sans hésitation. Cupidon n’était pas une succube, mais ses lèvres étaient d’une douceur infinie. Elle restait une Ange, après tout ! Elle l’embrassa avec envie, faisant durer le contact. Un baiser plein d’énergie et de fougue, où sa langue se mélangea à la sienne au bout d’un certain temps. Elle soupira, sa main caressant le torse de Namaah. Sa queue poilue se déplaçait, et elle frissonna en sentant cet appendice caudal glisser sur sa jambe. Elle soupira donc, et continua à l’embrasser.

Quand le baiser se termina, Cupidon souriait doucement, les joues délicieusement rougies.

« Faire l’amour, ce n’est pas corrompre, Namaah… Quand les deux partenaires sont consentants, c’est même la plus belle des choses. »

Elle le renversa alors, le poussant sur le lit. Namaah tomba dessus, finissant assis sur le rebord, et Cupidon s’agenouilla devant lui, écartant ses jambes. Son visage se rapprocha ainsi de sa verge.

« Es-tu consentant, Namaah ? »

Tout en posant cette question, Cupidon déplaça sa main, et caressa la verge de Namaah. Sa hampe de chair se redressa joyeusement, et elle se mordilla les lèvres.

« Ta verge, elle, a l’air consentante… » fit alors malicieusement observer l’Ange du Désir.

Décidément cette ange avait dû être un succube dans une vie antérieure ! Namaah accueillit le baiser fougueux avec plaisir, laissant leurs langues dansaient ensembles. Les mains de Cupidon étaient si douces, chacun de ses touchers semblaient être calculés de façon minutieuse.  Sa queue caudale se déplaça d’elle-même, venant se frotter contre les jambes parfaites de l’ange tandis qu’il attirait son corps encore plus contre le sien et que leur baiser gagnait encore en intensité. Mais ce dernier dû prendre fin et quand ce fut fait, l’ange lui parla de consentement tout en venant se placer entre ses jambes, caressant sa verge…

« Quant on m’invoque c’est une forme de consentement mais…tu ne m’as pas invoqué, nous ne sommes liés par aucun contrat… »

Il se pencha pour venir saisir son menton et le soulever, l’écartant de son membre avant de venir faire glisser ses mains au niveau des aisselles de l’ange et bandant ses muscles il la fit balancer, l’amenant à ce qu’elle se retrouve sur lui, sa tête face à sa verge tendue et palpitante, lui son visage face à son intimité luisante.

« Je constate que tu es toute aussi consentante chère Cupidon… »

Sans attendre, il tarda sa langue et vint lécher le fruit défendu qui se tenait face à lui, ses mains malaxant les fesses de sa partenaire. Sa langue se fraya rapidement un passage entre les lèvres intimes, venant goûter au nectar de Cupidon, remuant en elle avec vigueur, endurance et dextérité. Mais cela ne dura que quelques secondes avant qu’il ne se retire, taquin, et vint remplacer sa langue par deux de ses doigts qui se mirent à explorer l’intimité de Cupidon.

« Ce serait triste que tu sois la seule à en profiter non ? Je veux savoir quel goût à un ange… »

Il fit écarter ses lèvres intimes et vint à nouveau plonger sa langue dedans, cette dernière remontant également de temps à autre contre son œillet qu’elle lécha sans pudeur. Une main de Namaah était à présent passée sous le ventre de Cupidon, venant se saisir d’un sein, le malaxant et tirant contre l’un de ses tétons, tandis que l’autre caressait avec expertise son clitoris. Un petit mouvement de bassin et le sommet de sa verge vint titiller les lèvres de l’ange du Désir, il ne lui restait plus qu’à les ouvrir et à partager ce « consentement »….