The Multiversity

[Myumi Ichtora]

Myumi était une professeure très spéciale au lycée Jinmu. Elle était une professeure de mathématiques, mais elle enseignait surtout l’éducation sexuelle. Ses cours officiels étaient très cadrés, elle parlait du désir, du consentement… Ces cours n’étaient pas fréquents au Japon, et faisaient souvent partie des critiques que certaines associations vouaient au lycée Jinmu. Cependant, le lycée tenait, et continuait à assurer ces cours. Toutefois, le cours d’éducation sexuelle dissimulait un autre cours, une classe spéciale que Myumi entretenait. Son rôle était d’enseigner la sexualité, mais elle ne concevait pas cette formation sans apprentissage pratique. Elle choisissait les élèves susceptibles de faire partie de sa classe spéciale. Il y avait des entretiens individuels, mais aussi des cours collectifs. Ces cours particuliers avaient la particularité de se faire avec les yeux bandés pour les élèves. C’rétait l’occasion d’exercices pratiques, même si l’idée de base était d’encourager à la libre sexualité. Myumi organisait soigneusement ces cours, elle devait former chaque élève avant. Il fallait éviter les crises, ou les refus quand les partenaires qu’ils rencontraient étaient de même sexe. Cette classe rose, c’était la véritable fonction d’être de Myumi, la raison pour laquelle elle avait rejoint le lycée, et était devenue professeure.

Cette rentrée était spéciale. Myumi avait parmi tous ses élèves commencé à éduquer une élève très amoureuse d’elle, Elianne Faure. La chose aurait dû être comme pour chaque élève, mais Myumi s’était surprise à l’aimer. Elles avaient fait l’amour, et elles sortaient ensemble. Une relation officiellement cachée, bien sûr, mais qui existait. Elianne dormait presque chaque nuit avec elle, et Myumi l’initiait aussi au sexe. Vouloir vivre avec Myumi, vouloir partager sa vie, c’était aussi admettre que sa sexualité était très libre. Elianne l’avait toutefois admis, et Myumi avait décidé de l’inviter à sa classe rose. Elle lui avait dit que sa grande-sœur, Chloé, s’y trouvait aussi, ainsi que la petite-amie de cette dernière, April. Elle organisait généralement au mieux un cours rose par mois. Ce premier cours se rapprochait donc.

Myumi l’organisait donc. Elle ignorait cependant qu’elle aurait quelqu’un qui allait y participer. Elle attendait que Takashiro-sensei, une professeure de mathématiques, vienne. Elles avaient un rendez-vous prévu après les cours dans le bureau de Myumi. Les deux enseignant les mathématiques, elles devaient s’accorder sur les programmes. Cette belle rouquine perturbait Myumi. Semi-démone, Myumi pouvait ressentir les auras démoniaques des personnes proches d’elle, une capacité innée que chaque démon avait en lui. En se renseignant, elle avait vite appris que Takashiro-sensei avait été une élève du lycée Jinmu, et qu’elle était proche des Morimoto.

*Est-ce que Leona lui en a parlé ?*

Leona Morimoto était bien évidemment au courant de cette classe, car elle en faisait partie… Myumi réfléchissait donc, en attendant la venue de Takashiro-sensei…

[Takashiro Hiroko]

Takashiro-senseï marchait tranquillement dans les couloirs, majoritairement déserts à cette heure du début de soirée, pour se diriger vers le bureau d'Ichtora-senseï. Les deux femmes étaient de ce fait collègues, et ce d'autant plus qu'elles étaient toutes les deux professeures de mathématiques. Un entretien entre les deux était donc nécessaire, puisqu'il arrivait dores et déjà qu'elles se partagent temporairement certaines classes du fait d'aléas d'emplois du temps, et il fallait donc qu'elles soient parfaitement en accordance l'une avec l'autre quand aux programmes. Elles avaient dores et déjà échangé le gros du problème par mails interposés, mais Hiroko avait tout de même demandée à la voir en personne afin de finaliser le tout.
Ceci n'était qu'un bon prétexte pour la raison réelle, qui était qu'Hiroko voulait s'assurer de ne pas marcher sur les plattes bandes de Myumi. Par le biais de Leona, Hiroko connaissait beaucoup de choses sur Myumi, notamment sa nature réelle qui était très proche de la sienne, l'existence de ses cours de formation sexuelle, ainsi que le fait qu'elle semblait s'être attachée à une élève en particulier, Elianne Faure. Cette dernière s'était, lors de plusieurs classes, retrouvée dans celle de Takahiro-senseï, qui avait forcément eu des vues sur elle. Mais, en tant que demi-démone, elle pouvait sentir la marque d'Ichtora-senseï sur la lycéenne, et c'était le cas de façon récurrente. Alors, cette élève en particulier était-elle hors limite ? Y'avait-il justement des limites à ne pas dépasser ? Hiroko souhaitait une bonne cohabitation, et certainement pas une compétition, avec sa collègue, qui toutes les deux avaient besoin du vivier d'énergie sexuelle de ce lycée. Il y avait amplement pour les deux bien sûr, mais Hiroko ne souhaitait pas, par mégarde, offenser Myumi. Elle toqua donc à la porte du bureau, puis entra quand elle y fût invitée.

Bonsoir, Ichtora-senpai, merci d'avoir acceptée ma demande.

Elle referma la porte derrière elle. Hiroko, ne sachant encore pas trop sur quel pied danser, avait préférée faire preuve de respect au début, Myumi étant un membre respectée et très appréciée du corps professoral ici. Elle s'avança, puis prit place sur un fauteuil, d'où elle pouvait sentir de fortes traces résiduelles d'énergie sexuelle, ce qui ne manqua pas de la faire légèrement sourire au moment de s'y asseoir.

Hum, je vois que tout comme moi, votre bureau est un endroit privilégié d'échanges avec les élèves.

Oui elle savait, mais cela ne se voulait nullement comme une menace ou quelque chose de ce genre, simplement une confirmation qu'Hiroko était au courant, et qu'elle reconnaissait Myumi comme quelqu'un de très similaire à elle.

Allons droit au but, notre coordination des programmes étant essentiellement faite, je souhaitais vous rencontrer en personne pour toute autre chose...même si dans l'absolu, il s'agirait là aussi de coordination entre nous. Nos natures sont très similaires, je sais que vous pouvez le sentir tout comme moi, et nous avons les mêmes...besoins, ici, dans le lycée. Je souhaite, pour notre bien à toutes les deux, une cohabitation raisonnée et qui se fasse dans le respect de l'autre. Rien que ces derniers jours, le cas d'Elianne Faure s'est imposé à moi, une charmante petite sur laquelle j'aurais eu volontiers des vues, mais sur laquelle j'ai aussi ressentie votre marque à chaque fois. Elle semble...importante pour vous, peut-être au point où je ferai mieux de ne pas m'intéresser à elle ?

En somme, la question de la répartition des élèves se posait, d'autant qu'il fallait, aussi penser à leur bien être. Si le fait de coucher avec elles, qui n'étaient qu'à moitié des succubes, n'était pas assez pour vraiment les draîner de leur énergie, il fallait tout de même s'assurer de certaines mesures de précautions.

J'ai le plus grand respect pour vous, et votre action au sein du lycée, Ichtora-senpai, de même que Leona, qui souhaiterai aussi que nous fassions plus ample connaissance. Ce qui est la raison de ma venue ici. Et qui sait, peut-être même pourrais-je vous assister sur certains de vos projets, si le coeur vous en dit ?

[Myumi Ichtora]

Myumi fit entrer Takashiro-sensei, sentant dès qu’elle l’avait vue qu’elle était spéciale. Outre sa foudroyante beauté, elle eut instantanément la confirmation de ce qu’elle savait déjà : Takashiro-senpai était, comme elle, une demie-succube. Elle lui proposa du café ou du thé, et, après les salutations d’usage, Takashiro-senpai entra dans le vif du sujet. Elle évoqua leurs attributions secrètes.

Hiroko expliqua à Myumi qu’elle avait notamment eu des vues sur Elianne, mais elle avait senti sa marque sur elle, et, pour éviter d’éventuels soucis, n’avait rien fait. Plutôt que de s’asseoir derrière le bureau, Myumi s’était installée avec Hiroko autour d’une table basse, elle sur un fauteuil, Hiroko sur le canapé. A l’instar de toutes les parties de son bureau, chaque centimètre carré de cette pièce avait servi à des actes sexuels, et avait été recouvert de foutre ou ou autre fluide sexuel.

Avalant un peu de son café, Myumi croisa sensuellement les jambes, et répondit à Hiroko :

« Je crois que vous avez parfaitement raison, Takashiro-senpai. Comme vous le savez, je ne suis pas liée aux Morimoto, mais je les respecte. Et, sûrement comme vous aussi, j’ai déjà régulièrement couché avec elle. »

Elle sourit brièvement à ce souvenir, puis reposa sa tasse, et enchaîna :

« Je ne souhaite pas être ta rivale, Hiroko-chan, et je sens bien que toi aussi. Donc, pour être claire, j’ai aussi souhaité cet entretien pour pouvoir échanger avec toi. Si j’ai choisi de devenir professeure, c’est dans le seul véritable but de former de jeunes hommes et de jeunes femmes à devenir des adultes. Mes cours d’éducation sexuelle sont le cœur de mon métier, et je me plais à transformer de jeunes amants inexpérimentés en talentueux coucheurs. »

Myumi se racla la gorge pendant quelques instants, et reprit ensuite :

« Elianne est ma petite-amie. Je ne pensais pas un jour tomber amoureuse d’une élève, mais c’est arrivé. Ceci étant dit, j’ai déjà précisé à ma chère Elianne que ma relation ne devait pas être un obstacle, ni pour moi, ni pour elle. Aussi, tu n’as pas à t’inquiéter d’une quelconque vilénie de ma part. »

Elle se pinça brièvement les lèvres sur ce sujet, et avoua alors :

« Je me demande d’ailleurs si elle ne fantasme pas sur nous deux lui faisant l’amour ensemble. Elle est très timide, mais elle est encore plus perverse que sa sœur. »

De quoi sans doute donner des idées à Hiroko-chan. Souriant brièvement, Myumi se resservît un peu de café, et enchaîna :

« Leona-san t’a sûrement parlé de mes cours spéciaux. Chaque mois, j’organise un cours particulier avec plusieurs de mes élèves. Un cours qui finit souvent en orgie, et où les élèves ont les yeux bandés. C’est ma méthode de leur ouvrir l’esprit, et de leur enseigner la cohésion de groupe. Je ne sais pas si tu as des élèves susceptibles de participer à ce cours, mais je serai en tout cas heureuse de te voir y participer. Plus généralement, comme mon nombre d’élèves dans ma classe ne cesse de croître, je pense que tu pourrais aisément contribuer à les former… Si cela te dit, ma belle. »