The Multiversity

Levy venait enfin de retrouver la terre ferme ! Après plusieurs jours ou semaines de bateaux, à apprendre ce qu'était que d'avoir le pied marin ou de supporter le ciel colérique en pleine mer, elle était de nouveau sur la terre ferme ! Elle découvrait enfin avec ses grands yeux plein d'innocence ce qu'était sur le grand continent, des maisons, divers bâtiments en tout genre, des forges, des marchés, tout cela était si nouveau à ses yeux ! Comprenez là, elle a vécu sur une île paradisiaque avec sa tribut, l'argent, aucune valeur, le troc y avait sa place. Tous vivaient nus, parfois, ils échangeaient avec d'autres tributs de l'ile, mais ils ne se voyaient pas tout le temps. Elle savait ce qu'était le danger, c'était un animal sauvage avec de longues dents et des griffes très pointues, prêt à prendre les siens comme du gibier ! Loin de toute civilisation, elle ne connaissait que la paix alors ici, ce sera bien différent. Bien que la petite sauvageonne très curieuse restait autant que possible près d'Alexia, elle avait fini par la perdre, sa curiosité avait été plus forte que tout pour découvrir tout ce qu'il y avait autour d'elle ! Elle avait même fini par trouver des fruits qu'elle ne connaissait pas à l'arrière d'un étrange truc qui portait plein de caisses très lourdes.

Elle connaissait la forme sphérique que l'on pouvait nommer rond dans le langage commun, mais sur son île, il n'y avait pas de roue, faire rouler quelque chose dans du sable, ce n'était pas la meilleure des idées donc si, jadis, quelqu'un chez elle avait pu inventer ça, ça avait fini aux oubliettes voyant le peu d'utilité de la chose. Elle se régalait à manger ce fruit nommé en réalité pomme avant de trouver le sommeil à l'arrière de ce chariot, caché derrière des caisses. Réveiller, car elle était barbouillée du mouvement de l'endroit où elle dormait, elle se retrouvait dans une forêt. Moins tropicale que chez elle, pour sûr, la sauvageonne eut du mal à descendre, mais elle s'en était échappé. Sûrement que le conducteur ne l'avait même pas remarqué caché dans un coin du chariot, mais en tout cas... Elle était officiellement perdue. Pas d'Alexia ou un de ses camarades autour, rien que des arbres et probablement des animaux sauvage, gentil ou non, ça, elle ne pouvait pas le deviner. Les mouvements ayant pris fin, ça allait un peu mieux pour Levy, mais elle s'enfonçait entre les arbres, sursautant face aux bruits inconnus, sans avoir trop peur pour le moment. Par chance, elle découvrait une habitation ! Elle ne saurait dire qui vivait ici ou quoi, mais c'était une construction, c'était une personne avec un cerveau qui vivait là ! Elle était intriguée par la forme et la façon dont c'était construit, mais ce sera pire dedans !

Elle savait comment fonctionnait une porte, il y en avait sur le bateau sur lequel elle a voyagé et elle ouvrait naturellement la porte. Une serrure ? Qu'est-ce que c'est pour elle ? L'intimité ? Elle ne connaît pas non plus, chez elle, les maisons sont en terre et une toiture en paille le plus souvent, au mieux, il y avait de longues feuilles en guise de porte alors de l'intimité, quelle bonne blague ! Sa langue avait seulement un mot pour désigner ça ? Dans la maison, ses yeux ne savaient où se poser, il y avait tant de choses ! Des décorations anodines pour le commun des mortels, mais elle qui n'avait jamais vu tout ça, elle ignorait même si les choses qu'elle voyait étaient dangereuses ou non ! Laissant la porte ouverte, elle touchait à tout, doucement, certes, elle savait quand même faire attention. Mais sa curiosité et son innocence faisaient qu'elle pouvait se mettre en danger, si jamais des fioles de potion traînaient ici, elle irait les sentir et si l'odeur sentait bon, elle risquait de le boire, poison ou non, elle n'en avait aucune idée. Sa première grande curiosité, ce furent les livres ! Elle aimait les livres ! Oh, elle ne savait pas lire, elle avait déjà du mal à parler et comprendre la langue commune ! Mais tous ses symboles, même parfois, il y avait des images dedans ! Des gens, des animaux, des paysages ou juste... des symboles aussi.

Elle prit un livre et tournait les pages, des étoiles pleins les yeux, ignorant ce qu'elle voyait ! Cela pouvait bien être un plan de destruction mondial ou pour tuer une personne importante, elle ne savait même pas lire alors, aucun danger ! Après avoir feuilleté quelques livres, elle avança dans le salon et eut un frisson en découvrant un animal sauvage. Un gros animal à poil, plus gros qu'elle qui la regardait. Il était à quatre pattes, mais pratiquement plus grand qu'elle déjà. Un ours empaillé. Mais déjà que sur son lie il n'y travail pas d'ours, alors le mot empaillé, qu'est-ce qu'elle y connaissait. Elle restait prudente, parlant doucement avec ce dernier pour voir s'il était dangereux. Elle avançait prudemment pour venir le caresser, l'observant dans ses yeux. Elle ne comprenait pas pourquoi il ne bougeait pas ? Il ne semblait pas mort ? Elle ne sentait même pas son souffle par sa truffe... il respirait par ailleurs ? Levy restait assise face à lui, parlant dans sa langue natale en lui caressant la tête, sans se douter qu'elle était chez quelqu'un, ou si... mais ce n'était pas un crime d'être chez les gens. Elle n'avait même rien manger ici encore ou pris quoi que ce soit. Ce serait une drôle de vision pour la personne habitant cette maison, découvrir une jeune femme parlant une langue inconnue avec un animal empaillée, et qui n'aurait sûrement pas peur de la propriétaire des lieux... Sauf si elle lui fonce dessus avec une arme, mais pourquoi, ce serait le cas ?

La maison dans les bois appartenait à Azelia. C’était une maison isolée, une ancienne cabane forestière qu’Azelia avait racheté et modernisé, l’utilisant comme laboratoire. Ici, à l’orée de cette grande forêt ancestrale, elle multipliait les expériences sur les animaux, sur les fées… Elle se renseignait sur les esprits des bois, sur leurs interactions avec les animaux. Alraunes, leshens, fées… Azelia les cherchait, elle se renseignait sur eux, espérant en rencontrer. Le sous-sol du manoir, où elle se trouvait, abritait son laboratoire. Azelia travaillait sur des échantillons quand Levy entra. Concentrée, la magicienne ne perçut pas immédiatement sa présence. Elle travaillait sur une potion consistant à utiliser des traces d’Alraune pour concevoir un pisteur, et trouver sa tanière. Ces traces étaient des fragments de poussière ou des gouttes de sueur qu’elle avait pu récupérer sur des arbres ou sur des animaux, et qu’elle utilisait pour concevoir cette potion. La tâche n’était pas simple, et Azelia se concentrait donc, manipulant ingrédients et onguents autour d’elle sans les tenir, faisant appel à sa télépathie. La démone s’en sortait plutôt bien… Et assembla les derniers éléments de la potion.

Dans une petite explosion de magie, la potion se forma. Azelia espérait que ce serait la bonne, cette fois. Sa nature démoniaque amenait naturellement fées et Alraunes à la fuir. Si Azelia s’était enfoncée dans les profondeurs de la forêt, elle savait que des hectares entiers d’arbres avaient été abattus Les bûcherons mijakiens se répandaient, soutenus par les soldats, les protégeant des animaux de la forêt, forçant ainsi les esprits des bois à se replier davantage. Il en résultait naturellement une certaine méfiance qui faisait que chaque déplacement d’Azelia dans la forêt était compliqué. Elle aurait besoin d’une âme plus innocente, mais cela ne courait pas les rues ici. Azelia songeait donc à revenir à la capitale, à trouver des orphelins, de jeunes enfants qui pourraient l’aider à démasquer l’Alraune.

Songeuse, elle récupéra la potion finalisée. Un liquide violet et élégant en sortait. Elle l’agita encore un peu, puis fronça alors les sourcils en relevant la tête.

*Que ?!*

C’était… C’était une présence ! Azelia se concentra encore un peu, ne sentant aucune menace, et se dépêcha de rejoindre l’escalier menant au rez-de-chaussée. Très peu habillée, Azelia portait sa tenue normale. Elle grimpa au rez-de-chaussée, et, en ouvrant la porte, fronça les sourcils en voyant une petite chose blanchâtre nue parler à un ours empaillé.

*Hum… Une sauvageonne ?*

Azelia resta silencieuse pendant quelques secondes. La sauvageonne parlait un curieux dialecte, et la démone referma avec sa queue caudale la porte de l’escalier, en la faisant claquer. La démone se déplaça lentement.

« Comment t’appelles-tu, toi, hum ? Je n’ai encore jamais croisé de sauvageons par ici… »

Et, surtout, elle n’avait pas l’air d’être une furry…

Pour Levy, le monde était un énorme mystère ! En-dehors de son île et donc, de choses assez rudimentaires, elle ne connaissait rien alors un ours empaillé ! Pour elle, soit cet animal dormait les yeux ouverts, debout sur ses quatre pattes, soit il était ainsi fait. Mort, impossible pour elle. Elle portait une petite tenue quand même, même si elle a passé le plus clair de son temps nu sur son île, en dehors, les gents portaient des choses sur leur corps alors ce fut surprenant, mais elle s'en était un peu habituée. Après, si on lui disait de se mettre nue, elle n'en aurait pas honte une seule seconde, elle le ferait naturellement sans se poser de question, même en présence d'enfant ou non. Après tout, elle avait grandi ainsi. Elle sursauta en entendant une voix féminine près d'elle, tournant son visage vers cette femme qui portait peu de chose sur son corps, mais elle n'était pas nue. Et ses cornes sur sa tête ? Elle était humaine ou animal du coup ? Elle se posait bien des questions en voyant cette personne, mais cette dernière lui avait posé une question. Elle était assise près de l'ours, réfléchissant pour faire des efforts afin de se faire comprendre, rappelons qu'elle avait une maîtrise très rudimentaire de la langue commune. Mieux vaut ne pas prononcer de mots trop compliqués devant elle.

Elle avait bien reconnu le fait qu'elle demandait son nom et sur ça, elle se pointait du doigt avec son index, avec un grand sourire plein de candeur.

« Levy ! Moi, Levy ! »

Et elle en était fière ! Elle ne voyait jamais le mal chez les gens, elle était si curieuse et si gentille qu'elle pourrait bien suivre des inconnus dans une ruelle sombre. Elle avait tenu à suivre Alexia pour quitter son île et maintenant... Peut-être la pirate la cherchait-elle ? Elle n'en savait rien, non pas qu'elle s'en fichait, elle ne s'en inquiétait pas vraiment plutôt. Elle n'avait pas fait de bêtise ou quoi, c'était plutôt ce qu'elle se disait. Même si elle n'avait pas tout compris, Alexia aussi utilisait souvent le mot « sauvageonne » pour désigner Levy et les gens avec qui elle avait grandis, mais... elle ne savait pas quoi répondre à ça à part se désigner de nouveau en répétant son nom avant de caresser la tête de l'ours. Oh ! Il fallait peut-être l'avertir pour cette créature !

« Ah ! Lui... pat-être... dormir... Mais gentil, pas peur ! »

Que cette personne ne prenne pas peur à voir cet animal chez elle... enfin, si c'était chez elle ? Levy continua de le caresser, sans plus de question, elle était d'une grande innocence, loin de connaître tous les mystères de ce monde, de maîtriser la langue. Elle se redressa en se rapprocha de la démone, l'observant de plus près, sa tenue, sa peau, mais la vue de sa queue caudale la surprenait un peu aussi, elle lâchait un petit « Oh ! » en la voyant bouger. Elle lui tournait autour comme une chose rare, lâchant des petits sons de surprise ou d'amusement avant de se retrouver de nouveau face à elle, tendant sa main, touchant du bout de l'index le bout d'une de ses cornes. Jamais elle n'avait vue de personnes avec des cornes sur son île, si bien qu'elle se touchait la tête, cherchait à savoir si sous ses cheveux, il ne lui en poussait pas ?

« Pour-quoi.. toi... kalec ? »

Kalec ? Azelia allait vite se rendre compte que la petite sauvageonne ne maîtrisait pas tous les mots, les choses banales, elle avait eu le temps d'apprendre ça avec Alexia, mais le mot « corne », jamais il ne fut prononcé alors ce qu'elle ne connaissait pas, elle le disait dans sa sa langue. Loin d'être une langue connue, c'était un dialect utiliser par un groupe de personnes perdue sur une île en pleine mer, seulement. Mais au moins, elle désignait ses cheveux, là où elle devrait avoir des cornes si elle était comme Azelia. Inutile de se demander d'où venait Levy, elle-même l'ignorait ! Une île perdue en pleine mer... laquelle, ou, elle ne saurait le dire ! Seule Alexia pourrait indiquer cela à Azelia, comptez sur ce que la demoiselle savait n'allait pas la même bien loin. Levy continuait de chercher entre ses propres cheveux si une petite bosse naissait ? Non pas qu'elle voudrait absolument des cornes, mais elle s'en posait des questions !

Levy… Un nom simple, pour une sauvageonne peu farouche, qui se rapprocha d’Azelia, et tournoya autour d’elle. Elle n’avait aucune pudeur, et observa les formes de la démone, et surtout les parties anatomiques de son corps qui n’étaient pas similaires à ce qu’elle avait… Soit sa queue caudale, et, surtout, ses cornes. Azelia vit les petits yeux de Levy s’écarquiller en voyant la queue caudale d’Azelia remuer doucement, ondulant sur place, mais ce furent finalement surtout ses cornes qui interpellèrent la jeune femme. Rêvait-elle en voyant ces cornes ? Elle parla encore. Levy, qui n’avait visiblement jamais croisé un animal empaillé, pensait que l’ours dormait, mais évoqua ses « kalec ». Un mot qui ne signifiait rien en particulier pour la démone, mais, avec les gestes de Levy sur sa tête, elle comprit de quoi elle parlait.

« Oh… Tu parles de mes cornes, c’est ça ? »

Tout en prononçant le mot « cornes », Azelia posa sa main sur sa corne.

« Tu veux toucher ? Ainsi que ma queue ? »

Azelia avait bien compris que cette petite sauvageonne n’était pas dangereuse, mais qu’elle pouvait aussi partir à tout moment. Azelia mit un genou à terre devant Levy, et pencha la tête vers elle. Mine de rien, la démone était plutôt grande, tandis que Levy était petite. Elle laissa les deux mains de Levy glisser lentement sur sa corne, filant de la base à son sommet. Elle sourit ensuite, et, tout en se redressant, déplaça sa queue. Elle fila à droite de sa jambe, et la pointe toucha Levy au front, surprenant celle-ci, à tel point qu’elle tomba sur les fesses. La queue caudale d’Azelia remua encore sous le nez de Levy, et Azelia laissa ses petites menottes empoigner sa queue. Levy joua avec, visiblement surprise. Elle remua encore sa queue, jusqu’à la ramener derrière elle.

« Est-ce que tu as faim, petite sauvage ? C’est pour ça que tu es entrée chez moi ? »

La démone se déplaça, et se rapprocha d’une corbeille de fruits, et en attrapa une pomme. Elle se retourna vers Levy, se disant qu’elle avait sans doute déjà dû voir des fruits, et la lui lança. La pomme fila entre ses mains, et Azelia se retourna vers elle, intriguée.

« Et si tu me disais d’où tu venais, au fait ? »

Levy avait beau être une jeune adulte, pour ainsi dire tout du monde moderne était nouveau ! Il faut dire qu'elle a vécu sur une île paradisiaque avec très peu de choses, une famille, des amis, une tribue, un semblant de civilisation avec ses règles, des maisons rudimentaires mais c'est sûr que couper du monde, pour elle, un chevalier était un monstre des plus énigmatiques ! Elle savait ce qu'était des cornes – ou des Kalec dans son langage – mais jamais elle n'avait vu d'humaine avec ça sur la tête, du moins, rattaché directement à ses cheveux. C'est pour cela que lorsque Azelia traduisait les Kalec en Cornes, elle répétait instinctivement ce mot si étrange en coupant bien chaque son, déformant légèrement ce mot.

« Ko-re-neu ? »

Drôle de mot pour elle... Même si sa queue l'avait intrigué, elle ne répétait pas ce mot et laissait cette chose qui gesticulait bien trop à son goût pour porter ses mains vers ses cornes et les toucher. C'était si bizarre sur une femme, sans poil autour ou simplement sur un animal, pourquoi elle avait des cornes elle ? C'était déjà arrivé dans l'histoire de son village que des gens naissent avec une chose en plus ou en moins. Jadis, il y avait une femme avec un sexe d'homme entre les cuisses, il paraît. Elle était à la fois un homme et une femme ! Elle était vu presque comme une grande personne au sein de la communauté ! Azelia la laissait découvrir cela, venant la titiller avec sa queue, ce qui la surprit, mais là aussi, elle la laissait jouer avec sa queue. Elle était moins surprise pour ça, chez elle, il y avait une neko, donc forcément, elle en a vue d'autres ! Mais bon, celle-ci n'avait pas de poils donc c'était quand même assez différent. Délaissant la découverte, la grande femme se demandait si ce n'était pas la faim qui avait amené Levy ici ? Oui et non... C'est à cause de la faim qu'elle s'est éloignée d'Alexia et qu'elle s'est réveillé plus tard derrière la même charrette ou elle avait chiper quelques fruits et manger ça en discrétion. Mais la faim...

Elle secoua la tête, répondant ainsi que ce n'était pas par faim qu'elle était venue ici. Mais elle ignorait comment on disait dans cette langue qu'elle était curieuse. Attrapant le fruit, elle le dégusta sans gêne, savourant le goût sucré de cette chose. Même si sur son île, il n'y avait pas de pommes, elle a connue ça sur le bateau d'Alexia et en ville. Mais pour répondre à son autre question, elle se rapprocha d'une des fenêtres, regardant à travers en n'hésitant pas à coller son visage dessus pour espérer voir plus loin. Mais après avoir regardé un peu à droite comme à gauche, la vue ne semblait pas vraiment changer, elle s'en écartait, montrant du doigt une direction qui avait peu de chances d'être la bonne.

« Levy ! Là-bas ! Loiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiin sur, eau ! Levy... elle... venue sur... ba... ba... batro ! »

Une île perdue au milieu de la mer, et de quelle mer d'ailleurs ? Ça, c'était un coup de chance si un jour Azelia ou une de ses connaissances trouvait la fameuse île dont était originaire la sauvageonne. Alexia saurait sûrement la repérer, elle était peut-être tombée par hasard sur son île, mais elle saurait ou la ramener, du moins, si elle retrouvait un jour Levy. Elle mangeait sa pomme, sans faire attention au reste, elle était ce genre de fille qui n'avait peur presque de rien – hormis de l'orage – et qui restait toujours joyeuse. Entre deux bouchés de ce fruit, elle racontait comme elle pouvait son histoire.

« Elle venue avec pleiiiiiiiiiiiiiiiins de ligo ! Levy être gentille avec Ale-Xia, Ale-Xia gentille avec Levy. Elle venir dans, dans... Virage ? Levy voir pleiiiiiiiiiiiiiins chuchi bi-ir, Levy dodo dans, dans... dans batro petit et, et... pas, eau ? Et Levy debout là-bas en venir ici. »

Difficile de tout comprendre comme elle mélangeait le langage courant, mais débutant avec sa langue natale. Mais elle était donc venue avec plein de « gens » ou « invitée », car c'était ainsi qu'ils étaient traités sur son île, elle évoquait rapidement le lien qui l'unissait avec Alexia – ne parvenant pas à dire son nom en une seule fois – sans pour autant qu'il y ait vraiment quelque chose entre elles. Elles étaient donc arrivée dans un « village » où elle avait vue plein de « choses bizarre » quand elle a fini par s'endormir dans une charrette pour se retrouver non loin d'ici. Elle se rapprocha de nouveau d'Azelia avec sa pomme, à moitié manger, observant la grande femme avec des yeux plein d'innocences. Car pourquoi elle aurait peur d'elle ?

« Toi qui être ? »

Elle ne connaissait ni son nom, ni son histoire si elle devait partir sur un pied d'égalité.

Pour être aussi peu farouche, la petite sauvageonne avait déjà dû croiser des gens. Quand on croisait un étranger, on avait toujours peur, c’était quelque chose d’anthropologique… La peur de l’Autre, de l’étranger, de celui qu’on ne connaissait pas, et dont on ignorait les intentions. Azelia laissa Levy dévorer la pomme, tandis que la sauvageonne lui expliqua qu’elle venait d’une île, loin d’ici, et avait rejoint un bateau. Voilà qui expliquait tout… Au large, il existait quantité d’archipels et de petites îles tropicales que les Luméens ou les Mijakiens n’avaient pas encore exploré, des îles vierges où des communautés autochtones étaient restées à un âge préhistorique. Azelia était donc face à l’une de ces personnes. Tout en mangeant sa pomme, et en ne semblant pas particulièrement affamée, elle expliqua avoir fait partie de l’équipage d’une certaine « Alexia ». Azelia réfléchit rapidement. Il y avait un port à proximité, qui se trouvait tout de même à plusieurs dizaines de kilomètres.

Les explications enjouées de Levy depuis son arrivée au port furent un peu plus confuses. Azelia comprit néanmoins qu’elle s’était retrouvée embarquée dans un chariot, et avait émergé à proximité. Elle expliqua s’être endormie dedans. La démone resta silencieuse. Était-elle tombée sur des esclavagistes qui avaient souhaité la vendre ? Ou s’était-elle retrouvée par erreur dans ce chariot ? Azelia se demandait aussi où Levy avait appris à parler. Si elle venait d’une île coupée du monde, la langue commune, celle de l’Eld, n’avait pas dû aller jusque-là. Levy l’interrogea alors, et Azelia sourit alors.

« Moi ? Je m’appelle Azelia. Je suis une démone, c’est pour ça que j’ai ces cornes qui te fascinent tant. »

Azelia se déplaça un peu, et rejoignit le salon, où elle s’assit sur son fauteuil.

« Ici, c’est ma cabane… Ce n’est pas ma maison principale, c’est… Un lieu de vacances, dirons-nous. J’y mène des expériences magiques. »

C’était une cabane perdue dans les bois, un endroit isolé. Azelia y faisait des recherches sur la faune et la flore locales, à la recherche d’Alraunes ou de fées. Elles étaient en effet à proximité d’une très vaste forêt ancestrale, mais elle ne s’attendait pas à tomber sur une sauvageonne.

« Où as-tu appris à parler notre langue, ma petite ? Tu sais, le port est assez loin d’ici… Tu veux que je t’y emmène ? Pour retrouver tes… Tes amis ? »

Levy faisait partie de ce genre de personne naturellement positive et bonne, elle ne voulait pas faire de mal aux gens, elle pouvait les blesser, mais ce serait involontaire. Même là où elle a grandi, sa tribut était naturellement optimiste, ouvrant les bras aux rares étrangers ! Alexia et sa bande de pirate n'ont pas eu besoin de sortir leur arme, ils furent accueillis à bras ouverts ! Ils ont fait la fête de nombreux jours avant de repartir, Levy voulant venir avec eux. Donc croiser Azélia, mis à part sa queue et ses cornes, elle ne choquait en rien la jeune fille. Toute ou presque dans cette maison intéressait la demoiselle, se posant mille et une question, la démone risquait de répondre à beaucoup de ses questions, car elle était d'un naturel très curieux ! Et encore, elles étaient dans une petite maison isolée, dans un village ou une grande ville, elle passerait son temps à répondre à Levy en la tenant par la main de peur qu'elle ne se perde ! Si le terme démone aurait pu ne rien dire à Levy, elle en savait un minimum car il y en avait une dans l'équipage d'Alexia. Mais fidèle à elle-même, après avoir entendu son prénom, elle répétait doucement son nom pour bien le couper et le mémoriser.

« A-Ze-Lia ? »

Alexia, Azelia... Était-ce normal que les femmes ici avaient souvent un prénom se terminant par le son « ia » ? Cela ne l'empêchera pas de dormir sauf si les prochaines femmes qu'elle croisera auront une fin de prénom similaire. Par contre, la suite de ses propos étaient bourré de mots qu'elle ne comprenait pas ! Vacance ? Expérience ? Cabane ? C'était bien compliqué pour elle, elle grimaçait face à l'incompréhension mais sauf si Azelia insiste sur ce point, cela ne l'empêchera pas de dormir pour le moment. Tandis que la démone s'installait, elle évoquait le port non loin, la possibilité de revoir ses amis. Mais elle secoua la tête, elle aimait beaucoup Alexia, mais elle n'était pas attachée à elle, elle la reverrait peut-être un jour, qui sait ? Levy approchait de la démone, grimpant sur ses cuisses à califourchon, terminant de manger sa pomme en observant la femme dans les yeux.

« Levy apprendre. Ale-Xia parlé Levy, montre livre. Levy apprend livre, Levy apprend le monde. »

Curieuse, ça oui, Azelia se rendra vite compte que la petite sauvageonne était très curieuse. On pourrait presque dire qu'elle n'avait peur de rien. De l'inconnue ? Pas plus que ça. La seule chose officielle qu'elle craignait, c'était l'orage et le tonnerre. Vivre cela sur une des archipel ou elle a grandis, ça devait être quelque chose. En-dehors de ça qui lui colle une peur bleue, elle n'avait pas peur de certaines choses logiques comme des armes ou des bandits. Oh, elle savait que certains animaux pouvaient être dangereux, mais au moins, elle avait cette chance d'être agile et de courir vite ! Mais parlant de ça, elle quitta ses cuisses pour piocher un livre qu'elle avait déjà vue tout à l'heure, l'apportant à Azelia en reprenant sa place sur elle. Elle l'ouvrait – même pas à l'endroit d'ailleurs – trouvant une page plein de mots qu'elle ne pouvait pas comprendre ni déchiffrer, mais aussi, plein de symbole ! Des ronds, des lignes, des formes géométrique ou des choses inconnue dessus ou dedans !

« C'est être quoi ? »

Le peu de livre que la sauvageonne avait vu, étaient peut-être pas des livres pour enfant, mais avait parfois des images illustrant un objet ou une scène, même un paysage, qu'elle connaisse ce qu'elle voyait ou non, elle pouvait plus ou moins comprendre, c'était quoi, même avec des explications d'Alexia parfois. Mais sans explication... Elle comprenait pas ce qu'elle voyait. Elle avait du mal à se dire que sur ce monde, elle pouvait tomber sur un truc pareil sur son chemin ! Alors des livres de magies, ça, elle aura du mal à comprendre... Alors si elle tombe sur de l'art qui ne ressemble à rien, lui expliquer, ce sera encore plus compliqué !

La petite Levy était encore très confuse, mais ne voulait pas retourner au port. Sans doute avait-elle déjà vu tout ce qu’elle voulait voir ? Se rapprochant d’Azelia, l’intrépide sauvageonne lui demanda ce qu’elle comptait faire, désormais. Elle glissa même sur ses cuisses, et attrapa un livre de magie, comprenant divers rituels d’invocation, et le brandit à la démone, exprimant sa curiosité.

« Oh… Tu aimes les livres, alors ? Pourtant, tu ne sais pas lire… »

C’était un curieux paradoxe, mais Levy semblait sincère. Azelia lui caressa les cheveux, et la laissa s’asseoir sur ses cuisses, tout en l’aidant à tenir le livre.

« C’est un livre de magie… Il contient des formules magiques et des dessins à réaliser pour faire des rituels magiques. »

Comment expliquer la magie à Levy ? Cela semblait la fasciner, et Azelia lui fit donc une petite démonstration. Le livre qu’elle tenait s’envola soudain, et se mit à flotter en l’air. Levy put contempler cela, et Azelia s’amusa à remuer les doigts, faisant tourner les pages du livre. Pour le montrer à Levy, elle tendit sa main devant elle, et lui sourit doucement… Puis le corps de Levy commença soudain à s’élever aussi. Surprise, la petite sauvageonne put sentir son corps échapper aux lois de la gravité,  Azelia sourit, et la fit flotter en l’air, la soulevant pour qu’elle soit en position couchée.

« Tu vois ? La magie… »

Azelia claqua ensuite des doigts, et généra dans sa main une flamme. La flamme jaillissait de sa paume, et Azelia l’éteignit ensuite, puis laissa Levy redescendre. Elle atterrit sur le fauteuil qu’Azelia occupait précédemment, celle-ci s’étant relevée entre-temps pour faire flotter Levy dans les airs.

« Je suis une magicienne, Levy… Quelqu’un qui pratique la magie. »

Parfois, une présentation valait mieux qu’un long discours théorique, et Azelia pensait que cette petite démonstration serait convaincante… À voir comment Levy allait réagir à cela.

Vu sa curiosité, les livres allaient forcément l'attirer ! Après, elle préférait surtout les livres avec des images dedans, que des mots, pour elle qui ne saurait même pas écrire son prénom, c'était inutile. Après, elle n'était pas vraiment attirée par la magie, déjà, car elle ne connaissait pas cette chose pour commencer, elle, c'était surtout les dessins qui représentaient des choses, parfois un détail d'un roman ou un décor, elle adorait observer ce genre de choses sous tous les angles et apprendre de ses choses dont elle ignorait tout, parfois même de l'usage le plus simpliste du monde. Alors oui, ce livre de magie ne représentait rien de concret, ce n'était pas un animal, une invention ou autre, difficile donc d'expliquer cela, Azelia l'avait bien vue, à peine avait-elle mentionné la magie qu'elle aurait pu inventer un mot que ce serait pareil pour la petite sauvageonne. Passant à une démonstration, Azélia fit léviter le livre, ce qui étonna Levy, qui ne tenait pas en place, observant sous le livre ou sur les côtés, mais rien ne tenait le livre ! Il y avait même pas une fenêtre en dessous, comme en général, on voit au travers tout en faisant obstacle !

« Oooooh ! Oooooooooooh ! »

Et la démone fit de même avec Levy qui quitta ses cuisses pour voler doucement dans les airs, un mélange d'amusement, de peur et d'incompréhension, tout cela à la fois. Montrant un peu plus que voler, elle fit naître une flamme dans sa main, attirant la peur chez Levy. C'est sûr que sans mot, elle avait compris ce qu'était la « magie », même si ça ne se limitait pas qu'à faire voler les gens ou brûler sa main. Alors se brûler entièrement la main... La flamme disparut avant que la sauvageonne ne retombe sur le fauteuil. C'est sûr que sans mot, elle avait compris ce qu'était la « magie », même si ça ne se limitait pas qu'à faire voler les gens ou brûler sa main. Mais elle se levait d'un bond, prenant la main de la démone la saisissant par le poignet pour observer sa main. Pas de trace de brûlure, pas de rougeur ? Pourtant, sa main avait brûlé, elle avait vu. Elle touchait sa paume avec son index, ce n'était même pas chaud. Elle embrassa le dos de sa main, même si ça n'avait pas laissé de trace, elle avait peut-être un peu mal ?

Elle évitait de la toucher, elle ne comprenait pas tout encore, mais elle savait certaines choses naturelles. Sa tribut était reculé et connaissait peu de choses du monde extérieur, mais ils connaissaient certains savoir rudimentaire comme le feu.

« Le feu ! Mal ? »

Même si c'était de la « magie », elle ne comprenait pas comment elle pouvait avoir la main en feu sans avoir mal. Faire voler une flamme ou allumer une torche, d'accord, mais se brûler la main ? Il lui faudra du temps pour tout comprendre, surtout en magie, déjà qu'elle ne connaissait pas grand-chose du monde extérieur, mais doucement, elle apprenait des choses. Même en étant une jeune adulte, Levy était encore une grande enfant alors une fois assurer que sa main n'avait pas mal, elle reprenait comme si de rien n'était.

« Levy magie ! »

Dit-elle en bondissant sur place, voulant encore s'essayer au fait de voler dans les airs. Ce n'était pas que ça la magie, mais autant la laisser découvrir le monde à sa façon.

Démonstration convaincante, donc. Levy était surexcitée, une véritable pile électrique, quelqu’un qui venait de découvrir la magie. Azelia l’avait fait léviter dans les airs, et avait généré une flamme dans la paume de sa main. Cette flamme surprit Levy, qui examina sa main sous toutes les coutures, s’étonnant sans doute de n’y voir aucune trace de brûlure. Azelia sourit doucement. Il serait difficile de faire un sort de Feu si la flamme ou la boule de feu qu’on lançait vous brûlait. Le sortilège protégerait le lanceur au moment du lancer, mais, si la boule de feu lui revenait dessus, alors il en subirait les effets de plein fouet. Levy était curieuse, et demanda encore plus de magie. Azelia cligna des yeux, et hocha la tête.

« Très bien, suis-moi. »

Elle se dirigea à l’arrière de sa maison. Il y avait ici un petit jardin s’articulant autour d’un cour d’eau, le tout accessible depuis un balcon surplombant le cour d’eau. D’ici, en descendant l’escalier, on pouvait également voir les fondations en bois de la maison d’Azelia, qui étaient à cet emplacement montées sur pilotis. Azelia fit à nouveau léviter Levy, et la fit décoller. Celle-ci remuait dans les airs, mais elle ne se débattait pas, ce qui rendait la lévitation plus simple. Elle la mit au-dessus du petit bassin… Puis la lâcha.

*PLOUF !*

Levy tomba au milieu de l’eau, et sentit l’eau remuer autour d’elle. Tout autour du bassin, des colonnes d’eau s’élevèrent dans les airs. Mains écartées, Azelia se transformait en un orchestre aquatique, jouant avec l’eau, manipulant celle-ci. Dans l’eau, Levy sentit alors l’eau remuer autour d’elle, et une énorme colonne d’eau centrale s’éleva. Les autres colonnes d’eau formaient comme des arches qui se regroupaient toutes au même point, au-dessus de la colonne centrale sur laquelle se trouvait Levy. Celle-ci put alors voir Azelia se mettre à léviter, se rapprochant d’elle, ses ailes démoniaques se déployant à gauche et à droite.

Les colonnes d’eau cessèrent ensuite, formant de multiples gouttelettes, et Levy retomba droit dans les bras d’Azelia, qui lui sourit alors, tandis que l’eau continuait à descendre.

« Levy aime la magie ? » demanda alors Azelia.

Levy était une grande enfant, un diamant d'innocence qui ne voyait le mal que lorsque ce dernier ne pouvait pas être invisible. Sans ça, elle tendrait la main à l'homme le plus moche, le plus louche, sans douter un seul instant d'un possible danger. Voir Azélia jouer avec la magie, ça l’émerveillait, elle voulait en voir plus et elle n'allait pas être au bout de ses surprises ! Elle la suivait de bon cœur, restant un instant émerveiller et curieuse de ce nouveau décor pour rejoindre le cours d'eau. Enfin, ce fut plutôt la démone qui l'y amenait avec sa magie. Lévitant dans les airs, elle gloussait et s'en amusait, aucune panique n'animait la demoiselle qui observait cela avait curiosité. Même une fois retombé dans l'eau, elle observait ce formidable show que lui montrait Azélia, elle touchait parfois du bout des doigts ce qui était à porter en s'amusant avec innocence, remontant un peu grâce à une colonne d'eau avant de retomber cette fois dans les bras de la démone.

« Oui ! Levy aime ! »

De ses bras, elle enlaçait la démone, venant même frotter sa tête dans son cou. Azélia allait vite le remarquer, mais la sauvageonne était très câline, elle n'avait pas honte à offrir ses bras en réconfort à lui le voudrait. Elle n'avait aucune arrière-pensée, quand bien même elle connaissait bien le sexe et que la démone était belle. Un diamant d'innocence ! Profitant de l'eau dont elle était recouverte, elle s'amusait à recouvrir le visage de la démone, surtout ses cheveux, voulant tenter de plaquer ses cheveux en arrière, même si elle restait toujours autant intéressée par ses cornes. Elle gloussait et s'amusait. C'était même un peu trop tard, mais elle quitta ses bras et retira ses vêtements, pour les jeter sur la terre ferme. Elle se retrouva vite nue, ôtant même le ruban dans ses cheveux avant de regarder Azélia avec ce même sourire plein de candeur.

« Azélia mettre nue. Pas eau, sur vêtrement. »

Trop tard, mais au moins, elle apprenait les choses simples et un langage courant, avec encore quelques coquilles dans sa façon de parler. Levy laissait la démone se déshabiller – du moins, si elle le faisait – en se penchant sur l'eau, lapant un peu de cette dernière dans le creux de sa main. Alexia lui en avait parlé, mais oui, l'eau n'était pas salée... Sur son île, aussi, il y avait des coins où l'eau y était abondante et pas salée, mais ici, c'était beaucoup moins rare ! Elle se demandait à quoi ressemblait les poissons dans le coin, tiens ?

« Azélia joué avec Levy ? »

C'est ce qu'attendait la sauvageonne en tout cas, lui demander de se mettre nue ici, c'était pour ça. Si elle voulait encore jouer avec sa magie, elle le pouvait, elle sera toujours heureuse et curieuse de voir une telle chose après tout.

Levy bondit hors de l’eau, et se déshabilla. Elle replongea ensuite dans l’eau, tandis que les fontaines aquatiques continuaient à s’élever tout autour du bassin. C’était un spectacle très agréable à voir, et qui avait visiblement beaucoup émoustillé la sauvageonne. Elle retourna avec appétit dans l’eau. Cette eau douce était différente de l’eau de mer, salée et imbuvable. Cette eau-ci était plus propre, et on pouvait y boire sans trop de difficulté. Levy invita Azelia à se déshabiller. L’intéressée réfléchit brièvement, puis se concentra… Et ses vêtements se séparèrent alors d’eux-mêmes. Elle finit toute nue à son tour, tandis que ses vêtements lévitèrent dans les airs, et se posèrent tous à côté des guenilles de Levy.

« Voilà, ma mignonne… Accessoirement, tu pourras de nouveaux vêtements… »

Des vêtements qui n’étaient pas crasseux, poisseux, troués, et puants. Pour l’heure, Azelia se posa doucement dans l’eau. Son intimité parfaitement épilée ne dut pas échapper à Levy, pas plus que les formes très généreuses de la démone. Cette sauvageonne intrépide l’amusait, et ferait par la suite une parfaite domestique. C’était plus ou moins le rôle principal qu’Azelia envisageait pour elle. Elle se posta donc devant elle, et caressa avec sa main libre la joue de Levy, lui souriant ensuite. Plus petite qu’elle, la tête de Levy arrivait à hauteur des généreux seins de la démone. Celle-ci avait une poitrine qu’on ne pouvait que regarder, avec l’envie de s’y fourrer, d’y frotter ses joues, et de se blottir contre eux. Sa main remonta pour caresser les cheveux de Levy, et un délicat sourire se forma sur ses lèvres.

Joueuse, Azelia l’observa encore, et l’embrassa brusquement sur le front.

« Alors, dis-moi… À quoi est-ce que Levy veut jouer ? »

Le diamant d'innocence qu'était Levy ne voyait pas forcément d'idée coquine à se balader nue, elle avait grandi comme ça, les vêtements, elle ne connaissait cela que depuis la venue d'Alexia et des autres pirates. En même temps, sur son île ou l'hiver était très différent du continent, elle n'avait pas besoin de se couvrir. Cela sera très bizarre pour elle de découvrir la neige et des températures qui la feront trembler sans être malade ! Mais ce n'était pas encore le cas. Elle fut hypnotisée par la façon dont la démone s'était mise à nu, chaque petit geste magique de sa part captivait toute son attention. De la moindre flammèche au petit coup de vent, elle était absorbée ! Même un simple magicien de fête pourrait avoir toute son attention en faisant apparaître une pièce derrière son oreille, cela dit. Nue dans l'eau, elle était dans son élément, sachant que l'eau n'était pas salée et qu'il ne devait pas y avoir d'animaux dangereux dans ses eaux non plus. Azelia s'approchait d'elle, Levy l'observait en levant le menton, intriguée, mais heureuse, elle gloussa face à ce petit baiser. La démone avait beau avoir de belles formes, Levy n'était loin d'être chaste et prude, elle savait contrôler ses envies. Passer sa vie nue, auprès des petits comme des grands, elle avait appris à contrôler et ses émotions et ses envies.

Concernant le jeu, il y en avait pleins qu'elles pouvaient faire ! Même si à deux, cela limitait les possibilités, sa grande difficulté sera d'expliquer les règles avec sa maîtrise de la langue, mais cela n'effrayait pas la sauvageonne de devoir se faire comprendre ainsi. Toujours débordante d'énergie, elle allait devoir puiser dans ce qu'elle savait.

« Levy jouer Azelia raquin ? »

Usant de ses bras et de mimique pour imiter comme elle pouvait un requin, elle expliquait comme elle pouvait, écartant les bras, grognant en ouvrant la bouche, s'aidant de ses mains pour imiter des mâchoire ou l'aileron sur sa tête.

« Nage ! Azelia au Levy, Raquin ! Grrraaaaaouh ! Nak nak ! Pas forte, juste... petit ? Après, autre être Raquin ! Manger aussi, autre ! »

Une sorte de jeu du chat aquatique, sauf que toucher ne suffit pas, il faut mordre, doucement évidemment. De quoi laisser une marque ou juste toucher avec la tête ou les dents ? Ça, c'était à voir, mais avec de tels jeux, Levy se débrouillait bien en natation, comme la plupart des enfants là où elle avait grandi. Après elle avait d'autres jeux à proposer, avant même que le choix ne soit fait. Sautillant sur place, dans l'eau.

« Deku deku ! Nager vite ? Là a là-bas, gagner ! »

Une simple course, ça restait un jeu après tout. La petite sauvageonne continua d'expliquer des jeux à sa façon, expliquant aussi une sorte de variante du chat, mais qui se jouait surtout sous l'eau, là le but étant plus classique et toucher, pas mordre, afin d'inverser les rôles. Il y avait bien plus classique comme s'envoyer de l'eau et se bondir dessus, une sorte de bataille aquatique bonne enfant. Levy ne pouvait pas être mauvaise, elle était gentille, curieuse et douce, elle était autant une enfant parfaite qu'une future jeune maman pleine de tendresse. Elle pouvait avoir tous les bons rôles, dans le côté pacifique et doux. Elle ne peut pas devenir mauvaise.

Jouer, donc… Levy proposa de jouer au jeu du chat, ou, plutôt, du requin. Elle faisait de grands gestes avec les mains, se désignant elle, puis ses dents, et Azelia. Celle-ci l’observa silencieusement, beaucoup plus posée qu’elle. Elle était curieuse et impatiente de faire des expériences sur cette petite teigne. Elle était survoltée, et Azelia eut alors une idée.

« D’accord… On va jouer à ça… Ne bouge pas, petite canaille. »

Azelia se concentra, et son index s’illumina d’une sphère bleuâtre. Elle le tendit ensuite vers Levy, et la sphère la toucha sur le visage. Levy éternua à plusieurs reprises.

« Cette bulle te permettra de respirer un certain temps sous l’eau. Nous allons jouer à requin… Sous l’eau. »

La démone se rapprocha alors de Levy, et posa un doigt sur son nez.

« Et c’est moi, le requin ! »

Qui aurait cru voir un jour Azelia se livrer à des jeux aussi enfantins ? Sûrement pas elle ! Elle plongea sous l’eau, utilisant elle aussi le sortilège. Il ne fonctionnait pas éternellement, ni dans de grandes surfaces, mais ici, dans cette piscine, cela se faisait sans difficulté. Azelia plongea donc, et déploya ses ailes. Levy commença à nager, et Azelia se catapulta vers elle, se servant de ses ailes pour bondir. Sa main loupa de peu Levy, et elle se retourna ensuite, s’élançant encore vers elle, attrapant sa cheville. La petite sauvageonne réussit toutefois à se débattre, et entreprit de filer, remuant ses petits pieds.

*Agile, cette petite…*

Souriant doucement, Azelia la traqua encore, et réussit à la tenir dans ses bras. Elle la rejoignit dans son dos, l’enlaçant au milieu du bassin, et mordilla son creux du cou, déposant ce qui aurait pu s’apparenter en réalité à un très agréable suçon…

Au tour de Levy de la poursuivre, donc !

Levy comprenait en partie ce que lui racontait la démone, après lui avoir expliqué les règles de son jeu, elle usa de magie, à nouveau afin de faciliter ce jeu. Levy n'avait rien de spécial concernant l'eau, pas de faculté pour mieux y respirer ou autres, c'est juste qu'elle avait l'habitude de nager alors, elle était plus douée que les gens qui nageaient occasionnellement, peut-être même avait-elle un bon niveau de sportif, mais ce n'était pas si répandu que ça sur ce monde. En tout cas, la démone accepta, déployant une sphère d'eau autour de son nez et de sa bouche, la faisant un peu toussé avant de se voir respirer, normalement... C'était très étrange, la magie permettait de faire ça aussi ? Ce n'était pas banal ! Levy avait encore tant à apprendre du monde, maintenant de la magie ! Comprenant cette façon de jouer, elle nageait sans difficulté dans ce petit lac, échappant comme elle pouvait à Azelia, parfois de peu, parfois avec une grande aisance ! Elle était douée dans l'eau, oui, comme un petit poisson ! Mais elle finie par se faire avoir entre les bras de la démone, gloussant entre ses bras pendant qu'elle venait lui mordiller le cou.

Ce fut à son tour de poursuivre la démone sous l'eau. Pas d'aile pour se propulser ou quoi, mais elle nageait comme elle pouvait pour tenter de la rattraper, ce fut son tour de presque l'avoir ou de se faire feinter, mais la petite sauvageonne était sûrement plus habituée que la démone à se balader sous l'eau, Levy parvint donc à l'attraper, ses bras ceinturant ses jambes, sa tête rebondissant contre son joli fessier et la petite sauvageonne venant mordiller l'une de ses fesses, toujours en gloussant, pleine d'innocence, de rire et de gaîté ! Mais elle continua le jeu, inversant de nouveau les rôles, partageant sa voix à travers l'eau qui les entourait.

« Aze-lia, raquin ! »

Et de nouveau, elle filait joyeusement. Elle ne pouvait pas savoir à quoi ressemblait la vie d'Azélia, mais Levy, c'était un petit vent frais de bonheur, de gaîté, qu'elle allait lui partager avec plaisir ! Elle en tout cas, elle s'amusait comme une petite folle ! Bien contente de trouver quelqu'un avec qui jouer. Sur le bateau d'Alexia, ce n'était pas si simple de trouver des gens avec qui jouer.

L’amusante nature insouciante de Levy détendit un peu Azelia, même si la morsure sur ses fesses ne la laissa pas indifférente. Cette petite sauvageonne ne semblait toutefois avoir aucune arrière-pensée quelconque. Cela, Azelia pouvait le ressentir. Levy fila donc, et Azelia s’amusa à la poursuivre, remontant parfois à la surface pour reprendre sa respiration. Même si son sort l’aidait à agir sous l’eau, elle ne pouvait pas non plus tenir indéfiniment. Elle la poursuivit donc, encore, et Levy en fit de même. Le jeu dura finalement plus d’une dizaine de minutes, et Azelia le termina en se catapultant sur Levy, l’enlaçant dans ses bras, et bondit ainsi hors de l’eau. Elles tournoyèrent dans les airs, et s’étalèrent sur l’herbe à proximité, le corps de Levy sous le sien. La petite riait aux éclats, ravie de cette scène, et Azelia lui sourit encore, tout en restant allongée sur elle. Leurs regards finirent par se croiser, le petit corps doucereux de Levy sous le sien, les seins opulents d’Azelia se frottant à sa menue poitrine…

…Et elle l’embrassa brusquement. Le baiser dura quelques secondes, avant qu’Azelia ne le rompe, et croisa le regard de Levy, son regard surpris.

*Est-ce qu’elle a seulement déjà fait l’amour, cette petite ? Pourtant, je sais que son sexe a fleuri… Je le ressens.*

Elle était donc en âge d’avoir son enfant, mais elle semblait si insouciante… Une petite poupée qu’il plaisait à Azelia de serrer dans ses bras, de la tenir fort, et de la câliner longuement. Avait-elle apprécié ce baiser ? Curieuse, Azelia l’observa avant de lui demander :

« C’était… C’était un baiser. Est-ce que… Est-ce que tu as aimé ça, ma belle ? »

Aussi innocente soit cette demoiselle, elle n'en restait pas moins une femme. Dans son village, le fait qu'elle ait déjà eu ses roses était le signe qu'elle n'était plus une enfant. Ce n'était pas une raison pour déjà la faire porter un bébé, mais c'était le signe de la nature qui montrait que d'enfant, elle passait à l'âge adulte. Cela ne se faisait pas en un jour, mais quand une fille avait ses premières règles, les hommes avaient droit de commencer à la voir comme une femme, non comme une enfant. Après, même loin de la civilisation, le consentement restait une notion qui existait aussi chez eux, non, c'est non. Levy avait donc perdu sa virginité depuis quelque temps déjà, même avant de rencontrer Alexia, alors même si elle ne connaissait pas les termes dans la langue commune, elle connaissait bien des choses. Loin de tout connaître, elle n'était pas si innocente que ça sur ce sujet. Tandis que le jeu touchait à sa fin, retournant sur la terre ferme d'une façon qui l'amusait beaucoup. Azelia pouvait se poser des questions au sujet de Levy, à se demander si ce n'était pas un piège ou si derrière sa naïveté ne se cachait pas une demande ou un objectif, mais non, on pourrait difficilement trouver plus innocente que Levy sur Terra, et même ailleurs. Elle n'avait aucune notion d'argent, d'envie ou autres. En-dehors de besoin primaire, elle se fichait des choses qui pouvait intéresser le commun des mortels ici. Nourriture, un endroit chaud ou dormir, elle n'avait même pas forcément besoin de vêtements.

Dans les bras de la démone, écrasée par son poids, elle venait l'embrasser, la petite sauvageonne ne la repoussait en rien et l'embrassait aussi, preuve que c'était loin d'être son premier baiser. Elle aimait ça, embrasser. C'était souvent le reflet d'une personne. Même une personne en apparence méchante, ou qui se donnait de grands airs, sa façon d'embrasser les gens se ressent. Il pouvait se montrer brusque et sauvage, mais le baiser semblera bizarre si ce n'était pas sa façon d'être... Même pour Azelia, ce baiser doux, ça la reflétait bien. Peut-être pas qu'elle était aussi douce et naïve que Levy, mais c'était une bonne personne qui, malgré ses cornes et les dires autour des démons – que Levy ignore – elle n'était pas si méchante. Face à sa question, Levy opina de la tête avec ce même sourire figé sur le visage.

« Levy aime embrasser ! Levy faire pleins brisoux ! »

Elle faisait même bien plus, mais Azelia aura bientôt l'occasion de la constater par elle-même tandis que Levy gloussait en remontant ses bras pour entourer la démone, quémandant de nouveau des baisers. Maintenant, qu'elle en avait distribué un, elle en demandait plus, forcément. Si Levy était une demoiselle toute innocente et qui distribuait de l'amour, elle n'était pas si prude que ça, mais ses baisers étaient à la fois doux et pleins d'envie. Elle était très curieuse et sa langue s'agitait beaucoup en bouche. L'une de ses mains venait passer dans les cheveux trempés de la démone, caressant l'une de ses cornes, toujours aussi curieuse à ce sujet. Elle gémissait doucement, ayant du mal à vraiment mettre une fin à ce nouveau baiser, mais après un certain temps, elle s'arrêta pour reprendre son souffle de façon plus normale. Les joues rouges, l'envie toujours aussi palpable chez la sauvageonne, elle remuait à même le sol, elle allait lui prouver qu'elle en connaissait un rayon, du moins, un petit rayon.

« Aze-lia vouloir faire Amour de Levy ? »

Elle ignorait peut-être quelles étaient ses connaissances sur le sujet, si le sexe avec une femme se limitait aux plaisirs saphiques ou si ça allait plus loin.

Les douces lèvres de Levy ne tardèrent pas à réagir, et à répondre au baiser d’Azelia. Celle-ci n’en fut qu’à moitié surprise. Après tout, il n’y avait que dans les contes pour enfants que les sauvageons étaient asexués. Quand Azelia fit mine de rompre le baiser, elle sentit le corps de Levy se crisper. Sa petite chose lui demanda ensuite un autre baiser… Ou « brisou », comme elle dit, arrachant à Azelia un léger sourire.

« Autant que tu veux, ma chérie… »

Azelia sourit, et les deux femmes partagèrent alors un baiser plus long, plus prononcé, plus appuyé. Levy, désireuse de montrer son savoir-faire, fourra sa langue dans la bouche de la démone, tout en se pressant contre elle. Sa soif, son désir, Azelia pouvait le sentir, il était palpable, et particulièrement agréable. Elle aimait ce contact, et fit volontiers durer le contact. La langue de Levy filait à l’assaut, son petit corps écrasé sous celui, plus confortable et moelleux, d’Azelia. Elle soupirait doucement, sentant les mains de Levy caresser son dos, glissant sur ses longs cheveux, s’appuyant sur elle. Elle caressa ainsi ses cheveux, jusqu’à serrer ses délicats doigts sur l’un de ses cornes. Azelia soupira encore, faisant durer le contact, non sans un certain plaisir. Oui, la vague remontait aussi en elle, et le baiser dura bien une bonne minute… Une longue et délicieuse minute, pendant laquelle Azelia fit durer le plaisir, se pressant contre le corps de Levy.

Quand elles eurent terminé, les délicates joues de Levy s’étaient joliment empourprées. Ne sachant plus trop où se mettre, Levy la regardait, et lui demanda, sans ombrage, si Azelia voulait lui faire « l’amour ». La démone sourit doucement.

« Toi, tu as appris ce mot-là quelque part, ma belle… »

Azelia sourit doucement, et se releva alors, portant Levy dans ses bras.

« J’ai une chambre à l’étage… Allons-y, petit bout. »

La démone retourna à l’intérieur de la maison, et rejoignit la chambre, qui comprenait un grand lit. Elle déposa Levy sur le lit, et s’assit à côté d’elle, venant caresser son visage.

« L’amour, donc… Montre-moi comment tu fais l’amour, Levy… »

Embrassant Azelia, Levy était sur un terrain qu'elle connaissait bien, même si Alexia lui avait appris certaines nouveautés en ce qui concerne le sexe, entre ce qu'elle voyait et faisait chez elle et ailleurs, il y avait que peu de différences. Ce baiser était donc le bienvenu et elle profita autant que possible de la démone qui l'embrassait, jusqu'à exposer ses envies. Chose que la démone acceptait sans rechigner, la portant même dans ses bras, pour explorer l'étage de sa maison, du moins, sa chambre, pour être déposé sur le lit. Elle avait bien aimé ça, c'était amusant, même portée ainsi, elle avait trouvé ça mignon. En tout cas, une fois sur le lit, la démone demanda plus de détail sur ce qu'était l'amour ? Elle avait mal prononcé ça ? C'était qu'Alexia qui disait ça ? Elle ne paniquait pas, elle était de toute façon dans le plus simple appareil, comme la démone donc ça serait facile de montrer. Même si Azelia semblait très femme entre les jambes, elle savait bien que certaines femmes savaient cachées ça en elle. Elle ignorait comment, mais elle le savait, elle l'avait déjà vue !

Toujours aussi guillerette, elle se mit à genoux, écartant un peu les cuisses en montrant ses lèvres intimes, commençant à décrire la suite avec ses mots à elles du coup.

« L'amour, c'est toi qui mettre la... la trupa là et Levy aime ça ! Mais si toi, pas trupa, Levy sait que caresser les... les minous ? Ça, être aussi bon. »

Azelia comprenait sûrement, rapidement que pour Levy, une Trupa, c'était une verge, et même si elle ne comprenait pas – ou ferait semblait – elle pouvait toujours mimer certaines choses qui ne laisseront plus de place au doute. Levy s'approchait, observant sans gêne entre les cuisses d'Azelia, venant même toucher en quête d'une verge ou autre, même si elle en touchait que sa vulve pour le moment, aucunement gêner, c'était à croire que toucher sa main ou son intimité, c'était pareil.

« Aze-Lia avoir Trupa ? »

Elle continua de caresser et dans ses grands yeux innocents, elle savait ce qu'elle se faisait, étant à quatre pattes à côté d'elle, elle se pencha, venant lécher sa petite zone intime, espérant pouvoir accomplir un miracle pour la faire pousser ? Ou alors tant pis, elle se frottera à elle et le plaisir sera quand même là, mais force est de constater qu'il sera moins présent.

« Mmmh, Levy très vouloir... groooooosse Trupa en n'elle. »

Elle était douce, presque innocente, mais elle connaissait bien son sujet en réalité. Cela jouait aussi sur son charme, après tout, elle était une jeune femme qui savait ce qu'elle faisait. Elle ne connaît pas grand-chose au monde actuel, à ses coutumes, mais le sexe reste le sexe.

Après la séance dans le bassin, Azelia et Levy allaient passer aux choses sérieuses… Et, toute aussi innocente qu’elle fut, Levy n’en était pas moins instruite de ce qui allait se suivre. Sans aucune pudeur, elle mentionna le fait qu’elle aimait la « trupa ». Sans parler le Lévy, Azelia comprit bien vite à quoi elle faisait référence, et elle sourit doucement. Sa chambre était assez grande et agréable. Azelia avait déjà couché avec bien des personnes ici, comme des chasseurs, des bûcherons, mais aussi des paysannes, des jeunes fermières qui s’aventuraient par ici en se dirigeant vers cette cabane isolée dans la forêt, pensant y trouver une sorcière… Et tombant sur une démone dominatrice qui venait les remplir. Avec le temps, peut-être même avait-elle un ou deux bâtards par ici… Azelia sourit donc quand Levy indiqua qu’elle voulait jouer avec une « grosse trupa ». Naturellement, la démone était hermaphrodite, mais elle n’était pas dénuée d’idées… Or, justement, elle avait une idée derrière la tête.

La démone rejoignit le lit, et s’allongea dessus, tout en écartant les jambes.

« Très bien, Levy, nous allons faire l’amour… »

Azelia lui sourit, les jambes écartées, révélant son intimité, encore dissimulée par la petite effigie en forme de chauve-souris… Celle-ci s’ouvrit alors en deux, révélant une intimité dessous. Azelia était totalement épilée à cet endroit, mais point encore de verge !

« Viens lécher, Levy… Qui sait ? Si tu es douée, Maman Azelia sortira peut-être une… Une trupa ♥ ! »

C’était même prévu, mais, avant cela, Azelia attendait que Levy s’applique comme il le fallait ! Et, quand elle commencerait à bien lécher, alors Azelia déploierait sa « trupa »… À savoir une belle et grosse verge intégrale, service trois pièces, rien que pour elle !