The Multiversity

"Je refuse de me fiancer avec Catherine de Boisdargent !"

"Mais Thibault, c’est un excellent parti. Son père est le grand argentier du royaume et son statut est égal à celui de ton père. Sa famille est riche et influente ; l’union des deux nôtres formerait le premier Grand-Duché de Lumen, plus puissant que toutes les autres seigneuries réunies."

"J’ai dit non ! Ce sera non !"

"De toute manière, c’est ton père qui aura le dernier mot. Tu le sais."

Thibault était blême de rage. Cette discussion avec sa mère allait à l’encontre de ce que lui hurlait son cœur. Il avait quinze ans et savait très bien que c’était à cet âge-là que se nouaient les alliances par mariage des grandes familles nobles. Les de Maizière n’y coupaient pas et le seigneur du duché, Arnaud, proche conseiller de la reine Elena, avait déjà pour son fils un canevas tout établi. Bien entendu, Thibault était le dernier maillon de la chaine familiale à pouvoir donner son avis et cela l’horripilait au plus haut point.

Le jeune garçon se leva sans plus rien dire et quitta le grand salon, furibond, laissant sa mère lever les yeux au plafond et soupirer. Ce sujet des fiançailles était toujours difficile à aborder depuis la fin de l’Olympomachie et le retour de la famille à la capitale. L’attitude de Thibault n’était pas un caprice. En tant que mère, Camilla de Maizière devinait facilement qu’une autre femme que Catherine de Boisdargent occupait l’esprit et le cœur de son garçon. Elle le comprenait, ayant elle-même aimé un autre homme que son mari qui lui avait été imposé. Elle espérait juste que Thibault ait choisi quelqu’un de son rang et qui puisse être défendue devant son père, l’intraitable Arnaud de Maizière.

Thibault avait rejoint sa chambre et s’était jeté sur son lit, en colère, frustré. Il ne pouvait partager son secret avec personne, pas même ses amis. On rirait de lui, certainement. En soi, cela ne le dérangeait pas mais il refusait que celle qu’il aimait en pâtisse. Il soupira. Penser à sa Belle l’apaisa et il se redressa, décidant d’oublier la conversation avec sa mère, il avait mieux à faire ! C’était le matin, et le conseil de la reine allait se terminer. Les participants quitteraient la grande salle du conseil et s’il se dépêchait, il pourrait LA voir.

Le jeune noble quitta l’aile du palais dédiée à sa famille. Le rang de son père leur offrait le privilège de vivre au plus près du pouvoir Luméen et même si les de Maizière possédaient une résidence luxueuse à proximité du palais, ils passaient le plus clair de leur temps dans l’immense édifice des Ivory. Thibault se hâta donc le long d’interminables couloirs au sol de marbre et aux riches colonnades. Il croisait des gens de la Cour, des gardes, des domestiques qu’il saluait ou alors répondait à leur salut. Le garçon était beau dans son habit bleu et or et son air aimable le rendait encore plus mignon. La porte ouvragée de la salle du conseil s’ouvrit au moment où il s’en approchait. La reine Elena en sortit, escortée de sa garde dirigée par la très réputée Luria Flowashield. Thibault ressentit comme toujours une immense fierté en voyant la souveraine du royaume. Quelle chance avait Lumen ! Et puis, les conseillers suivirent, dont Arnaud de Maizière qui prit la direction opposée à celle de son fils et … enfin, ELLE apparut. La grande magicienne, l’héroïne de l’Olympomachie, la plus belle femme de Terra (selon Thibault), la maitresse des arcanes, Adamante se tenait sur le seuil de la salle, devisant avec un elfe, émissaire du Bosquet. Thibault se perdit dans la contemplation de sa déesse personnelle, captivé par sa grâce et le son de sa voix cristalline. Elle rit à un commentaire de l’elfe et le cœur du garçon se gonfla d’un élan passionnel.

A ce moment-là, il y avait du monde dans la galerie et quand Adamante se déplaça, se dirigeant dans sa direction, Thibault se précipita derrière une colonne comme si la magicienne ne pouvait voir que lui et personne d’autre au milieu de cette foule. Le garçon fixait intensément la conseillère de la reine, son visage sublime, sa crinière flamboyante, son corps irrésistible. Elle dégageait une telle aura qu’il en restait transi.

Adamante était la première personne qu’il avait vu à son retour au palais, après la guerre. Le hasard avait voulu que ce soit elle qui accueille la famille du Duc et le coup de foudre avait été instantané. C’était la seule fois où Thibault avait pu la saluer et recevoir un merveilleux message de bienvenue. Il la voyait encore, penchée sur lui avec cet adorable sourire et sans qu’elle s’en aperçoive, offrant une vue plongeante dans son décolleté … Elle était si gentille. C’est après que Thibault avait appris qu’elle était la Némésis de toute forme de Mal et son amour en avait atteint une tension encore plus extrême. Et donc, par la suite, dès qu’il le pouvait, il s’arrangeait pour la voir et souvent la suivre pour profiter le plus possible de sa beauté de rêve. Il n’avait jamais osé l’aborder et d’ailleurs elle était rarement seule. Qu’aurait-il pu lui dire en plus ? Je vous aime à la folie ? Ridicule … Aimer Adamante, c’était la même chose que déclarer sa flamme à la reine Elena pour ainsi dire. Pour reprendre les termes de sa mère, la magicienne était un beau parti mais même Arnaud de Maizière conviendrait que son fils devrait revoir ses espérances à la baisse …

Personne n’accompagna la magicienne ce jour-là et Thibault la suivit sans prendre en compte cet élément déterminant. Il ne s’en rendit vraiment compte que quand ils ne furent qu’eux deux à suivre un long couloir dans lequel résonnait les talons de la magnifique rousse. Elle n’avait pas besoin d’escorte, qui serait assez fou pour l’attaquer ? Le cœur du jeune homme battait la chamade et un picotement remonta de son bas-ventre. Bien évidemment, l’attirance était autant charnelle que sentimentale. Certaines nuits, il rêvait tellement fort qu’il se réveillait le matin les draps collants …

Elle s’arrêta brusquement et il se jeta derrière une colonne, arrêtant de respirer et tâchant de se faire tout petit.

« L’alliance que j’ai conclue avec Meisa fut donc très salutaire, si j’en crois votre rapport… »

La noble et séduisante conseillère Florrick acquiesça. Elle avait entre les mains un rapport sur la situation alimentaire actuelle dans la capitale. Lors de l’Olympomachie, la capitale avait vécu des inondations terribles. Il y avait eu des milliers de victimes, et la plupart des réserves alimentaires de la capitale avaient été englouties. Elena avait réussi à conclure un accord avec le Roi de Meisa pour obtenir un important approvisionnement en nourriture, ainsi que le droit de pêcher dans des zones territoriales appartenant à Meisa. La conseillère Florrick se montrait donc optimiste, ce qui n’était pas le cas d’un autre conseiller influent, Enver Gortash. Un autre point à l’ordre du jour était d’étudier sa proposition. Depuis l’Olympomachie, Lumen n’était plus sûre, et les monstres se multipliaient, y compris dans les bas-fonds. La garde royale étant dépassée, Gortash souhaitait mettre en place sa propre armée, des automates en acier surpuissants qui viendraient seconder la garde et qui combattraient les monstres : la Garde d’Acier. Gortash disposait d’un vaste entrepôt qui avait fort heureusement été épargné par la guerre. Sa fonderie était opérationnelle, et ces automates d’acier prêts à se déployer. Elena, toutefois, n’aimait pas beaucoup Gortash, qui était assez insolent. Il n’était pas d’origine noble, mais avait su s’élever dans la société luméenne.

« Oui, Majesté, les approvisionnements se remplissent à nouveau…
- Et les infractions avec ! Le marché noir se développe autour des stocks alimentaires. Il faut sécuriser les convois, Majesté, et c’est pour cela que la Garde d’Acier a été conçue ! »

Le Grand-Duc Arnaud de Meizière réagit à la volée :

« Nos ingénieurs n’ont pas encore fini d’étudier les plans de vos automates, Monsieur Gortash. »

La discussion fut comme toujours assez longue, mais Elena n’était plus cantonnée à un rôle de second plan. Elle présidait désormais le Conseil Royal, et pouvait ainsi voir sur qui elle pouvait se fier, et qui était instable. Adamante constituait bien entendu son socle, mais elle avait aussi foi en Arnaud. De Meizière avait connu ses parents, et il était fiable. Les discussions se prolongèrent donc jusqu’à ce que la réunion se termine. Elena avait affaire, et Adamante aussi. La magicienne aux longs cheveux roux délaissa donc son amie, et fila vers une aile. Elle se trouvait dans un long couloir quand elle s’arrêta subitement. Adamante se retourna, et fronça les sourcils, ne voyant personne. Elle sourit alors doucement, puis se retourna, et reprit sa marche, rejoignant une porte avec un escalier vers le bas. Ses doigts remuèrent rapidement, et elle déclencha un sort d’Illusion, générant une vision factice d’elle-même qui descendait les marches, puis un sort d’Invisibilité sur elle-même.

Quelques instants après, elle entendit de discrets bruits de pas, et vit la petite tête du jeune duc Thibault de Meizière. Il se rapprocha de l’escalier, voyant la magicienne descendre en contrebas… Quand la porte se referma subitement dans son dos en claquant. L’illusion se dissipa, et les deux mains d’Adamante se posèrent sur ses épaules.

« Bonjour, jeune duc… Vous seriez-vous égaré dans les couloirs au point de suivre une magicienne ? »

Le jeune duc avait été vif. Son pas de côté lui avait permis d’éviter de se faire déceler par la magicienne. La colonne derrière laquelle il était caché était large aussi il attendit quelques instants avant de vérifier que tout aille bien. Adamante disparaissait fugacement de sa vue et il se précipita sans trop savoir pourquoi derrière elle. A ce stade il était peu probable qu’il soit en mesure de donner une explication claire sur ses actes étranges mais il était pris d’un irrésistible besoin de la suivre, emporté par un élan de son cœur et l’envie de braver les barrières les séparant.

Elle s’était engagée dans un escalier qui plongeait dans les entrailles du palais et au moment où il allait quand même se dire que cela devenait indécent, la porte qu’il venait de passer claqua et deux mains se posèrent sur ses épaules. Thibault sursauta en poussant un cri d’effroi. L’endroit était lugubre, les murs gris et les marches poussiéreuses mal éclairés ajoutaient à l’atmosphère qui n’était plus celle des couloirs luxueux du palais. Un fantôme ! Un spectre effrayant venu arracher l’âme du garçon ! On racontait des histoires terrifiantes sur ce qui se trouvait dans les catacombes et les profondeurs de la citadelle royale. Il paraissait même que la reine Elena avait failli se faire dévorer par des goules lors de la dernière rébellion populaire !

Mais ce ne fut ni le baiser glacial d’un fantôme, ni la morsure d’une goule qui emportèrent Thibault dans les abîmes. La voix chaude et amusée d’Adamante le rassura quant à sa survie immédiate mais le figea dans la surprise la plus totale. Thibault peina à se retourner pour lui faire face et mit quelques secondes à comprendre qu’il avait été piégé.

Évidemment, quel crétin ! Il pensait réellement pouvoir suivre en secret l’une des plus grandes magiciennes de Terra ? Quel nigaud il faisait, et maintenant il allait falloir trouver une excuse potable qui ne le ridiculiserait pas trop.

Il leva les yeux sur elle. Oh qu’elle était belle ! Non … pas juste belle ; splendide, éblouissante ! Un peu plus petit qu’elle, le jeune duc avait sous le nez sa poitrine qu’il s’imagina caresser et embrasser avec passion. La lumière vacillante d’une torche lointaine projetait sa lueur sur les mèches cuivrées et faisait briller ses yeux magnifiques d’un éclat magnétique. Le visage de Thibault n’exprimait qu’une seule chose : l’admiration. Son rang et son statut lui aurait pourtant permis de réagir mais il n’y arrivait pas. Ses yeux scrutaient des lèvres pulpeuses et indécemment prometteuses, il suivait les lignes graciles de sa gorge découverte et revenait à nouveau se noyer dans les yeux de son égérie.

"Euuuuhhh …"

Ce fut son premier essai pour tenter d’expliquer sa présence en ces lieux. Il haït aussitôt sa propre voix, se trouvant à cet instant plus proche du mouton que du jeune noble qu’il était. Il se racla ensuite la gorge et chercha à toute vitesse quelque chose de plus intelligent à dire. C’était vraiment la première fois qu’il pouvait échanger avec elle et cette idée l’aida à se reprendre.

"Dame Adamante !!"

Il avait la voix claire et encore un peu perchée.

"Je vous ai vu sortir de la salle du Conseil et comme nous n’avons jamais eu l’occasion d’échanger, je me suis précipité pour vous inviter à boire un thé et …"

Mouais … pas des plus brillants mais quelque part, ça pouvait passer. Seulement, elle pouvait lui répondre qu’il était curieux que ce soit aussi spontané, ou pour quelle raison se cachait-il alors, ou encore pourquoi ne pas l’avoir fait officiellement ? Non, l’excuse était mauvaise et ce n’était pas ainsi qu’il voulait se montrer à la magicienne. Après tout, il se devait d’être honnête car c’est ainsi qu’on devait s’assumer dans sa famille. Qui était-il s’il devait se cacher à lui et aux autres ses choix et leurs conséquences ? Il ne serait jamais digne de son nom s’il agissait ainsi. Aussi il prit une grande inspiration avant de se lancer.

"Non, en vérité, ce n’est pas ça. Je vous ai suivi parce que je n’ai pas pu m’en empêcher. Vous occupez mon esprit en permanence, je vous vois tout le temps, que ce soit en rêve ou quand je suis éveillez. Vous enflammez mon cœur et consumez ma passion. Je pense à vous depuis le jour de notre rencontre et jamais je n’ai posé mon regard sur une autre femme. Votre beauté atténue l’éclat des étoiles, vous êtes l’héroïne de notre peuple et la muse de mon imagination. Voilà, c’est ainsi. Mon père me veut marier à une noble issue d’une grande famille, et moi, je n’ai d’yeux que pour vous et personne d’autre. Je préfère vivre seul et renoncer à mes droits que de mentir à mon cœur !"

Ses dernières paroles résonnèrent en dévalant l’escalier et Thibault se dit qu’il aurait peut-être pu aborder le sujet d’une manière différente. C’était très direct et inhabituel mais il n’avait pas tout à fait la maturité nécessaire pour exprimer autrement ses sentiments. Et pour couronner le tout, il se jeta sur elle pour l’envelopper de ses bras et lui délivrer l’équivalent d’un câlin, la tête posée au meilleur endroit qu’on puisse rêver.

Et dans l’éventualité où Adamante aurait pu avoir la possibilité de lire dans les pensées du garçon, ce qu’il avait évoqué au sujet de ses rêves n’était pas exactement la vision charmante qu’on pouvait imaginer alors. En effet, les nuits de Thibault étaient brûlantes, charnelles et enflammées, toutes centrées sur celle dont il était follement amoureux.

« Du… Du thé ? »

Le ton suspicieux d’Adamante était assez clair. Elle ne croyait pas à cette excuse. Un léger sourire orna ensuite ses lèvres en voyant la gêne dans les yeux de Thibault. La famille De Maizière était une noble famille, qui tirait ses racines dans les profondeurs de l’histoire de Lumen. Une famille qui s’était parfois opposée aux Ivory, mais dont l’actuel meneur, le Grand-Duc, était un fidèle de la Couronne, un proche ami de feu Liam Ivory. Un homme instruit et avisé, et également assez productif avec sa femme. Ils avaient eu de nombreux enfants, et Thibault était visiblement l’un des plus retors. En âge de se marier, il refusait pour l’heure de le faire. Adamante le savait, car elle n’aurait pas été une bonne magicienne royale si elle n’était pas au courant des différentes alliances politiques qui se nouaient entre les nobles. Elle n’avait toutefois aucun souvenir d’avoir discuté avec Thibault avant aujourd’hui.

Pensant naïvement qu’il avait besoin de ses services, elle fut surprise quand il lui avoua, avec sa franchise d’adolescent, qu’il ne voulait pas se marier, car c’était elle qu’il aimait ! Cette fois, Adamante passa de la circonspection à la surprise dans son regard, et Thibault se jeta contre elle. Sa tête s’écrasa contre ses seins, et Adamante le laissa comme ça pendant quelques secondes… Puis posa alors sa main sur sa tête bouclée.

« Tu mets ta tête au bon endroit, en tout cas… »

Elle n’allait pas utiliser de magie pour sonder ses pensées. Ce n’était pas correct. Thibault semblait du coup assez gêné. Adamante croisa son regard, et constata qu’il était sincère. Elle décida de remiser à plus loin ses projets initiaux.

« Du thé, donc… Très bien, jeune duc, je t’invite dans mes quartiers. »

Adamante grimpa alors à l’étage, mais, plutôt que d’emprunter le couloir menant à ses appartements, qui jouxtaient ceux de la Reine, et qui les amèneraient à croiser bon nombre de pages et de gardes, elle s’arrêta devant un mur. Un mur a priori ordinaire, mais, quand Adamante murmura une mélopée en touchant le mur, un glyphe se forma dessus, et le mur s’ouvrit alors. Un cercle se forma, et elle lui fit signe. Le Palais d’Ivoire était connu pour ses nombreux passages secrets, et, même si Ronald Langley, le Commandant de la Garde, avait veillé à verrouiller de nombreux passages secrets, Adamante avait, elle, déverrouillé certains d’entre eux. Elle passa donc dans l’ouverture, et lui sourit alors, en lui tendant la main.

« Il ne faudrait pas que ta mère apprenne que tu as rejoint mes quartiers en ma compagnie, tu ne crois pas ? Viens, Thibault. »

La main nerveuse du jeune homme attrapa celle d’Adamante, et le couloir se referma derrière eux. Des torches s’allumèrent à droite et à gauche, guidant leurs pas jusqu’à un autre mur. Adamante le déverrouilla, et une douce odeur emplit alors leurs narines. Les quartiers d’Adamante comprenaient un laboratoire alchimique, une salle de concentration magique, mais aussi une chambre, un salon… Une porte latérale du salon menait à la salle de bains, commune avec les quartiers d’Elena, à côté des siens. Elle invita Thibault à s’asseoir sur un fauteuil, et s’assit à son tour. Des objets se mirent alors à flotter dans l’air, deux tasses, tandis qu’Adamante préparait le thé avec sa magie, manipulant les objets à distance. Assise face à lui, elle croisa alors sensuellement ses longues jambes.

« Donc… Tu as choisi d’être amoureuse d’une femme volage et qui n’a aucune ascendance noble ? Enfin, l’amour ne se commande pas… Mais je suis curieuse de savoir quand ça a commencé, ou à quelle occasion… »

Pour l’heure, Adamante devait surtout digérer cette nouvelle, qui, il fallait bien le reconnaître, était assez inattendue !

Fort heureusement, ce ne fut pas un déluge de feu qui suivit la déclaration de Thibault. Adamante aurait pu l'incinérer avant qu'il ait même le temps d'avoir peur. La magicienne était l'un des personnages-clés de l'Etat et n'était pas à prendre à la légère. Durant l'attaque récente du palais, on l'avait vu se montrer sans pitié envers les assaillants et ses sorts s'étaient abattus sans relâche, semant la mort dans les rangs ennemis. Certaines mauvaises langues la qualifiaient de sanguinaire, orgueilleuse et particulièrement arrogante, et critiquaient ses origines ... quand elle était absente. Thibault avait entendu toutes ces médisances et plus d'une fois, il avait serré les poings, se retenant de ne pas rabrouer de si vils ressentiments. Il l'aimait passionnément son Adamante et savait qu'elle était la plus belle personne qui soit.

Son élan l'avait mené contre elle et il la serrait dans ses bras. Son corps était chaud et il ferma les yeux pour profiter de ce contact aussi rare que précieux. Il ne l'oublierait jamais. Et plus encore, il frémit quand elle posa sa main sur sa tête. Elle ne le repoussait pas, au contraire mais peut être préservait elle aussi l'égo du garçon qui avait été très honnête. Il était trop tôt pour espérer quoi que ce soit mais Thibault eut le sentiment qu'une étincelle venait d'illuminer sa vie. Thibault se détacha d'elle à grands regrets, il serait bien rester encore un peu contre ses atouts moelleux mais ... il devait bien se tenir s'il voulait laisser une bonne impression. Ce petit écart comportemental était déjà excessif pour quelqu'un de son statut. Et puis, comme elle l'invitait, ils n'allaient pas se séparer immédiatement.

"Chez ... vous? Avec vous? Dans vos quartiers??"

C'était inespéré! La chance était du côté du jeune duc, enfin pas que la chance mais une certaine perspicacité de la magicienne qui était capable de le mener par le bout du nez. Il s'inclina donc légèrement, en une courte révérence parfaitement exécutée et accepta avec joie.

"Vous m'honorez Dame Adamante. Je vous suis avec grand plaisir."

Il lui emboita donc le pas, remontant vers les étages supérieurs et s'émerveilla du très simple sort que la magicienne éveillait pour atteindre ses appartements. Franchir le glyphe était une étape qu'il passa avec circonspection. Peu habitué à la magie, il s'en méfiait quand même un peu, par ignorance. Il s'empressa de saisir la main qu'Adamante lui tendait et s'en sortit impeccablement. Une fois encore, il chercha à prolonger ce contact à mêlant leurs doigts et approuva le commentaire suivant de son égérie.

"Non en effet, je ne le voudrais pas. Je me fâcherai si un seul mot devait venir entacher votre image. Quand mon père a une idée en tête, il est difficile de s'y opposer. S'il apprenait que je passe du temps avec vous sans qu'il le sache, nul doute qu'il m'interdirait de sortie et me ferait subir des heures d'éducation sur les devoirs d'un noble de grande famille. C'est injuste ne pas pourvoir vivre tout simplement avec celle qu'on aime!"

En effet, si la vie était si simple, tout irait pour le mieux mais Thibault avait encore à grandir et mûrir pour maitriser les sens de certaines situations.

"Moi, je ne veux être qu'avec vous!"

Il le répétait encore une fois et c'était plus facile à présent qu'il avait avoué ses sentiments. Elle ne l'avait pas rejeté aussi il y voyait une forme d'écoute. Le jeune noble ouvrit de grands yeux admiratifs et émerveillés. L'antre de la magicienne était un petit nid confortable, encombré d'objets et de bibelots surement magiques en tout genres. On s'y sentait bien immédiatement et puis la présence d'Adamante était partout. Ils s'assirent, séparément au grand dam de Thibault et une valse magique anima le service à thé. Elle le questionna et il rougit un peu. Adamante avait aussi la réputation d'être très directe et de ne pas s'encombrer de superflu. Mais il inspira un bon coup et assuma tout ce qu'il avait dit.

"Je serai duc de Maizière un jour et si je me mens à moi-même dès à présent, je n'en mériterai pas le titre. Je vous aime depuis le première fois où nous nous sommes rencontrés. Vous nous avez accueilli au palais, ma famille et moi, et vous avez eu un mot très gentil me concernant. J'ai tout de suite su que ce serait vous et personne d'autre. Depuis, j'ai appris à vous connaitre et tout ce que je sais de vous conforte chaque jour mon choix."

Il but une gorgée du thé qu'elle lui avait servi et s'éclaircit la voix.

"Votre ascendance n'est pas un obstacle pour moi. Nous sommes nés sans pouvoir choisir nos origines donc à mes yeux, nous sommes égaux, ce devrait être ainsi pour tout le monde et ..."

Là, il rougit vraiment ...

"Qu'entendez-vous par volage? Vous partagez déjà l'amour avec quelqu'un?"

Thibault savait très bien ce que signifiait le terme volage mais il était hors de question qu'il interroge Adamante sur ses habitudes sentimentales! D'ailleurs, il s'apercevait que ce volet là de la personnalité de la jeune femme lui était totalement inconnu. Et plus il osait la regarder, plus l'idée qu'elle puisse s'adonner à d'autres activités plus charnelles que la magie devenaient une évidence. Elle était magnifique et devait attirer une foule de prétendants! Peut être même était-il le plus insignifiant d'entre eux.

"Vous ... êtes vraiment une femme volage?"

Les quartiers d’Adamante étaient plutôt agréables. Il y avait de bonnes odeurs, et on pouvait entendre des sons réguliers de harpe. Une harpe magique qui s’activait dans un coin. Elle était encore un peu surprise de la dévotion que lui vouait ce jeune prétendant, assez inattendue à l’encontre d’une magicienne… Généralement, le jeune noble tombait amoureux du magicien qui le formait depuis son enfance. Quand un magicien terminait brillamment ses études, il pouvait en effet devenir le magicien attitré d’une puissante famille, et, outre assurer des missions de protection, il veillait surtout à l’éducation de l’héritier, le formant à la défense magique, mais aussi à de nombreuses autres choses en lien avec la magie. Chez Thibault, il semblait plutôt s’agir d’un coup de foudre durable. Elle sourit donc quand il lui annonça fièrement que son statut lui importait peu. Elle croisa les jambes, un geste toujours sensuel. Sa courte tunique bleuâtre se relevait alors, s’écartant suffisamment pour constater que, dessous, Adamante ne portait aucune culotte.

Adamante sourit alors quand Thibault lui demanda à deux reprises si elle était « vraiment » une femme volage.

« Mon cher Thibault, je suis une magicienne. Contrairement à toi, je n’ai pas à spécialement me soucier de ma descendance, ni de mon mariage. Donc, si tu souhaites savoir si j’ai plusieurs amants ou amantes, la réponse est positive. Des humains, des elfes, certains Anges de Lust aussi… Et même… Des succubes et des incubes. »

Elle glissa cela en susurrant, comme sur le ton d’un secret.

« Mais je ne fais pas ça que par plaisir, tu sais. Je suis la conseillère personnelle de la Reine, et je dois veiller à son éducation, à tous les niveaux… Y compris sexuel. Alors, je me dois d’être à la hauteur de ses espérances. J’ai eu beaucoup d’amants, mais certains sont beaucoup plus réguliers que d’autres. Notre Reine est évidemment en-haut de la liste. »

S’il y avait une seule personne sur Terra qu’Adamante pouvait aimer, c’était assurément elle.

« Je dois admettre que j’ai pris plaisir à former Elena, mais je n’ai plus grand-chose à lui apprendre, maintenant… Tu sais, je ne sais pas si ce que tu ressens pour moi est vraiment de l’amour, ou juste l’expression de ton désir sexuel. Alors… Je vais te proposer quelque chose, jeune duc. »

Adamante reposa sa tasse, et sourit encore, malicieuse.

« Je vais te former sexuellement. Tu seras mon disciple, et, à la fin de cette formation, si tu es toujours amoureuse de moi, on verra ce qu’on peut faire pour toi. Qu’en dis-tu ? »

Sur le terrain du flirt, Thibault ne maîtrisait pas un millième des connaissances d'Adamante. Le garçon était pris au piège de la nasse de la magicienne et il buvait ses paroles comme de l'eau des source. Rien ne l'obsédait plus que ces jolies lèvres étirées sur un sourire irrésistible, que ces yeux magnifiques pétillants de malice, que ce corps parfait auquel il pourrait dédier toutes ses prières … En un mot, il était fou amoureux. Il s'était livré très honnêtement. C'était selon lui le meilleur moyen de prouver son respect et la sincérité de ses sentiments. Thibault voulait faire bonne impression mais qu'attendait-il en retour ? Qu'elle se jette à genoux devant lui et lui déclare sa flamme à son tour ? Non, bien évidemment. C'était d'Adamante l'Immortelle dont on parlait. Celle dont les pouvoirs pouvaient effrayer un dieu et éradiquer des royaumes entiers.

Tout cela, il y pensait en même temps qu'elle parlait et il eut presque honte de s'être montré aussi intrépide, lui, le petit héritier De Maizière qui ne pesait pas bien lourd dans la balance politique de Lumen.

Mais toutes ces considérations furent balayées par un geste hautement érotique de la magicienne. Elle jouait volontairement des ses jambes superbes et bien entendu, Thibault put constater qu'elle ne portait pas de culotte. S'il ne fut pas ébloui, il prit quand même une sacrée châtaigne. Ce petit trésor qu'elle lui montrait, il l'investissait chaque nuit dans ses rêves, entre autres. Et là, il n'avait qu'à tendre le bras pour le toucher mais il ne fit pas l'erreur de le faire. Thibault devait être de la même couleur que celle du coussin sur lequel il était assis et il avait inconsciemment cessé de respirer. Le regard rivé à ce bijou d'amour, il passa sa langue sur ses lèvres sans s'en rendre compte.

C'est la mention à Elena de Lumen qui le tira de sa rêverie. Horriblement gêné par les révélations d'Adamante, il pria pour que personne ne sache ce qu'il venait d'apprendre. Quelque part dans un recoin de son esprit, il imagina la reine à quatre pattes, un jouet sexuel émergeant de son anus et le visage barré d'une expression de plaisir intense. A ses côtés, la magicienne supervisait 'activité du dit jouet à l'aide d'un sort de magie rose. Non non non, il secoua la tête pour chasser cette représentation dépravée de sa souveraine. Thibault ne connaissait pas personnellement Elena mais comme tout bon citoyen de Lumen, il lui vouait un culte respectueux et reconnaissant.

"La … La reine ?"

Et oui la reine bien évidemment. Mais Thibault rattrapa aussitôt sa question, préférant ne pas connaître les détails de la formation de la magicienne sur la souveraine légitime de Lumen.

"Mais si Dame Adamante ! C'est vraiment de l'amour ! Je le ressens au plus profond de mon cœur ! Je sais que cela ne peut être que ça. C'est certain puisque sexuellement, c'est différent, je le ressens autrement, beaucoup plus physiquement !"

Oups il en avait trop dit. Et pour couronner le tout, l'attitude d'Adamante venait à bout de sa délicatesse. Son sexe gonflait face à elle, face à ce qu'elle lui montrait et face à ce qu'elle venait de lui proposer.

"Me former sexuellement d'abord ?"

Cela signifiait des relations physiques, une proximité unique, des expériences extraordinaires, bref, presque tout ce qu'il voulait d'elle. Et puis elle ne fermait pas la porte non plus à quelque chose de bien plus sérieux. Adamante était intelligente et savait quoi faire pour ne pas brusquer l'équilibre du jeune homme tout en gonflant sa fierté. Il n'y avait pas à débattre sur le sujet, Thibault n'allait pas refuser. Il se leva et vint s'agenouiller devant elle pour lui prendre les mains.

"Je promets d'être le plus assidus des amants Dame Adamante ; vous serez fière de moi. J'apprendrai sans relâche et …"

(Et quoi ? Je vous baiserai comme un homme?)

"… et voilà."

Elle sentait tellement bon.

"Quand commence t'on ? Où va t'on se voir ? Allez-vous en informer la reine ? Par quoi voulez-vous commencer ?"

Il s'emballait, trop heureux. La chance lui souriait enfin.

Adamante sourit doucement devant la fougue du jeune homme. Il s’était relevé en lui assurant que, non seulement il la désirait, sexuellement parlant, mais aussi qu’il l’aimait ! Adamante s’en amusa donc, puis le regarda ensuite, réfléchissant. Elle ne s’était pas vraiment attendue à ce tournant dans sa journée. Ceci étant dit, il aurait été idiot et cruel de négliger l’engouement de Thibault. Il y a encore quelques années, il était jeune, très jeune… Adamante commença alors à se rappeler qu’il avait officié comme page personnel de la Reine. Arnaud aimait bien confier à ses enfants des tâches subalternes, afin de leur apprendre l’humilité. Adamante sourit alors plus joyeusement.

« Hey, mais, maintenant que je me rappelle… C’est toi qui faisais notre chambre, non ? Je me souviens que je te trouvais souvent dans ma chambre… »

La magicienne se redressa lentement, repliant ses jambes.

« On va commencer par un avant-goût, Thibault, je pense que tu l’as bien mérité… Ainsi que par tes premières règles à suivre. »

Adamante avait déjà quelques idées précises en tête. Elle se releva donc, et ébouriffa avec sa main les cheveux de Thibault. Elle percevait très clairement son érection, et la magicienne ne pouvait nier que cela lui plaisait. Elle se déplaça donc lentement, et s’assit sur un fauteuil.

« Leçon n°1, Thibault : je t’interdis de te masturber tout seul. Chaque fois que tu auras envie de le faire, tu devras venir me voir. Si jamais tu transgresses cette règle, je ne te formerai plus. Cela impliquera naturellement que nous nous rencontrions tous les jours, voire que tu redeviennes mon page. Ton père finira sans doute pas comprendre ce qui se passe, mais, si on fait ça, ce sera selon mes règles. »

La magicienne lui sourit encore, et croisa à nouveau les jambes.

« Maintenant, si mes conditions te vont, déshabille-toi. J’ai un agenda chargé aujourd’hui, mais je vais tout de même te donner un petit avant-goût… »

Thibault allait vite en réflexion mais Adamante tempérait son excitation. Oui, elle avait raison. Il fallait faire les choses dans les règles afin d'éviter tout écart qui pourrait nuire à cette relation naissante. La magicienne et amie de la reine était une personne importante au royaume mais pour le duc actuel, la lignée de la future épouse de son fils importait beaucoup. Il allait falloir être discret et patient mais pour l'instant, l'essentiel était que le jeune noble n'avait pas été rejeté par son égérie. Thibault rougit au souvenir de la rousse flamboyante.

"Oui c'était bien moi qui était dévolu à votre service, durant une année. Mon père a voulu que je sache tout du travail des gens qui nous servent et il a estimé que ce temps était nécessaire pour ma formation. J'ai beaucoup appris."

Thibault avait adoré cette période où tous les jours, il pouvait intégrer l'intimité de la reine et de son amie. Si dans les appartements d'Elena il ne s'autorisait aucun écart, en revanche, dans la suite d'Adamante, il s'était plus d'une fois glissé dans ses draps en son absence pour s'imprégner de son odeur. Il conservait précieusement dans sa chambre quelques cheveux trouvés sur l'oreiller et quand il était seul, avait pu avoir accès aux armoires de lingerie où il avait câliner des dessous affriolants. Il aurait adoré prendre une culotte à ce moment-là mais n'avait jamais osé. S'il se faisait prendre, il serait sûrement foudroyé sans aucune forme de procès.

Adamante le tira de ses pensées en édictant ses règles aussi il écouta attentivement. Ce qui était bien, c'est que la magicienne ne s'embarrassait pas de superflu, elle disait les choses franchement et gagnait ainsi beaucoup de temps. Le garçon hochait la tête, signifiant qu'il comprenait bien tout et ne trouva rien à redire. Bien évidemment que cela lui convenait même si le sujet abordé était un peu gênant. En effet, il se masturbait bien tous les jours en pensant à elle et il allait falloir user de stratagèmes pour prétendre à sortir bien plus qu'à son habitude. Thibault était euphorique. Ils allaient forniquer en tout sens et tout le temps. Il allait bien apprendre et restituer fidèlement tout ce qu'elle allait lui enseigner.

Adamante croisait et décroisait sans cesse ses jolies jambes et le garçon avait le regard rivé sur ce ballet hypnotisant. Et puis, il y eut une nouvelle étape à franchir. Il ne s'était jamais déshabillé devant personne aussi il fut un peu maladroit. Et comme son érection trempait son bas, il rougit quand il enleva son bas, révélant son sexe tendu perlant d'un long filament collant. Thibault n'était pas un athlète pouvant soulever de lourdes épées. Il était plutôt fin et délié, très clair de peau et ses muscles demandaient plus d'exercice qu'il n'en fournissait. Il avait le temps de grandir et de s'épaissir mais à cet instant, le jeune homme paraissait … mignon.

Qu'allait-elle faire ? Le satisfaire avec sa main ? Ou s'agenouiller devant lui pour le prendre en bouche ? Rien qu'à cette idée, une nouvelle grosse goutte de liquide séminal pointa hors du gland gonflé et partie rejoindre la précédente. Thibault n'espérait pas tant mais l'essentiel résidait dans le fait qu'après tant d'attente, une magnifique ouverture se créait entre eux. Il fit un pas en avant pour s'approcher d'elle, frémissant de tout son être et anticipant une sensation folle

"Me … voilà nu dame Adamante. Que voulez-vous que je fasse ?"

Adamante savait à ce moment qu’elle le tenait. Elle lisait un désir jeune dans ses yeux, fou car sdans limite. Thibault découvrait la sexualité, et tout ce que cela impliquait. Quand Elena avait connu ça, Adamante aussi était jeune. Mais, maintenant, elle avait une indéniable expérience, qu’elle comptait effectivement mettre à profit. Silencieuse, elle sourit en le voyant se déshabiller. Il était nerveux, et elle voyait bien qu’il n’était pas très musclé. Ce n’était clairement pas une brute épaisse, plutôt un gringalet, mignon dans son genre. Il retira son manteau, sa veste, puis sa chemise, et eut un peu plus de mal avec le pantalon, rougissant en sentant son érection. Il défit les cordes, abaissa finalement le pantalon, et continua ensuite, retirant ses longues chaussettes, puis, en définitive, son boxer. Il se releva ensuite, et, s’il envisagea instinctivement de dissimuler son sexe, Adamante secoua la tête. Jambes croisées, elle souriait en l’observant. Sa jolie queue tendue se dressait fièrement, dure comme jamais, si haute avec son petit corps qu’elle en semblait énorme, pouvant se relever au-dessus de son nombril.

La magicienne se racla alors la gorge, consciente que c’était à elle d’agir.

« Bien… Je vais dicter tes premières règles, alors, si tu veux être mon élève et mon amant. Installe-toi sur mes cuisses. »

Il se rapprocha lentement, la démarche un peu maladroite. Se déshabiller devant elle avait naturellement profondément excité le jeune homme, et il se posta donc. Il s’assit sur ses cuisses, et sentit le souffle chaud et suave d’Adamante dans le creux de son cou. Elle posa alors ses mains sur ses hanches, et le sentit frémir. Elle sourit encore, et l’embrassa dans le creux du cou, mordillant sa chair. Adamante joua ensuite de ses doigts, et fit léviter vers eux un élégant collier en cuir. Il était fin et léger, avec, sur le devant, une pierre précieuse, de l’améthyste. Elle attrapa le collier, et l’ouvrit devant Thibault, ce qui lui permit de voir, à l’intérieur, une petite inscription gravée en or :

« PROPRIÉTÉ D’ADAMANTE »

Elle mordilla le creux de son cou, puis lui mit ensuite le collier.

« Voilà. Première règle : ne jamais retirer ce collier. »

Elle le ferma à l’arrière, puis l’améthyste s’illumina alors.

« Quand tu bandes fort comme ça, et que tu as des pensées sexuelles, cette pierre brillera. Comme ça, je saurais quand tu auras envie… Et cette pierre abrite peut-être d’autres fonctions, mais une magicienne doit savoir conserver ses secrets… »

Adamante déplaça ensuite sa main, et frôla du bout des doigts sa verge.

« Règle n°2 : chaque fois que tu auras envie de jouir, tu devras venir me voir. Même si je suis en réunion ou en cellule de crise, tu dois venir me voir. Ton sexe m’appartient, maintenant. Ton désir, c’est moi qui le façonne. »

Les doigts d’Adamante serrèrent alors sa queue, et, dans le même temps, elle positionna un calice doré qu’elle plaça devant la verge du jeune homme.

« Avec ton sperme, je vais pouvoir m’amuser… »

La magicienne le masturba alors, et, comme elle s’y attendait, Thibault se mit à jouir rapidement. Sa verge tressauta sur place, et alla remplir un peu du calice. L »’améthyste brilla ensuite, et la verge de Thibault ne tarda pas à retrouver sa dureté.

« Tu aimes quand ta Maîtresse te masturbe, Thibault ? Tu t’es déjà masturbée comme ça en pensant à moi ? »

La jeune verge de Thibault frémissait d'anticipation. La magicienne n'était plus qu'à quelques pouces et la douceur de sa peau n'était plus un lointain espoir. Le membre érigé promettait de réels plaisirs et quand Thibault s'assit sur les cuisses d'Adamante et qu'elle s'amusa à le titiller de son souffle et de ses lèvres, il faillit se décharger et dû faire appel à toute la force de sa volonté pour ne pas le faire. Adamante exhiba le collier qui allait lier leur relation et dès qu'il fut serti autour du cou du jeune homme, l'améthyste brilla de mille feux.

Les règles d'Adamante étaient claires et convenaient tout à fait au jeune homme. Adamante le désignait comme sa propriété mais en vérité, c'était le cas depuis leur première rencontre. Le coeur de Thibault lui avait toujours appartenu. Dans les appartements de la magicienne, il vivait le plus beau moment de sa vie. Une fois que son éducation serait terminée, il pourrait faire honneur à son aimée et serait d'autant plus fort pour affronter les colères certaines de son père.

Thibault poussa un petit glapissement quand Adamante le prit entre ses doigts. Que quelqu'un d'autre que lui-même le masturbe était une nouvelle expérience. Jusqu'à présent, ses plaisirs restaient très personnels et confinés à son unique main droite alors il fut normal qu'il ne tienne pas longtemps. La première éjaculation qu'il offrit à Adamante fut très honorable et satisfaisante.Fortifiée par les nouvelles sensations sensorielles, elle produisit une belle quantité de sperme qui combla une petite partie du calice qu'Adamante utilisait. Thibault en avait des étoiles pleins les yeux. Quelle expérience folle! Dès qu'il eut joui, son sexe se raffermit aussitôt sous l'effet de l'artefact serti autour de son cou. Il hocha la tête.

"Oh oui madame, j'adore le toucher de vos mains. Je ... je me masturbe toujours en pensant à vous. Je vous imagine nue, magnifique et désirable, et quand je me fais plaisir, c'est toujours en nous unissant dans les scènes les plus folles. Mon imagination n'a pas de limites vous concernant."

Ne voulant pas rester inactif non plus au risque de paraitre totalement soumis et ennuyant, Thibault bougea pour s'asseoir à califourchon sur les cuisses d'Adamante pour lui faire face. Il était nu et elle habillée mais qu'importe à présent. La queue juvénile dardait contre la robe légère de la jeune femme, la tachant un peu de quelques gouttes de sperme retardataires. Thibault prit la main libre de la magicienne pour l'amener à nouveau à son sexe. Il n'osa pas utiliser de mots crûs pour demander une nouvelle branlette mais toute l'envie résidait dans ses gestes tremblants. A cet instant, il n'aurait pas fallu le contraindre à arrêter car il l'aurait vécu comme un supplice tant tout son corps hurlait son envie de forniquer.

Mais Thibault osa au moins embrasser son amante. Il avait les lèvres sèches et dut les humidifier d'un coup de langue. Il gardait les yeux ouverts, ne voulant pas perdre ne serait-ce qu'un soupçon du regard pétillant d'Adamante. Oh qu'elle avait la main douce... Et ses lèvres étaient de véritables tisons de plaisir. Le garçon gémit; résister lui était difficile et il voulait montrer qu'il pouvait tenir même si elle l'avait exhorter à jouir pour elle dès que cela s’avérait nécessaire. Thibault ne comprenait pas encore le fonctionnement du collier et ignorait qu'il aurait la capacité d'être beaucoup plus performant que jusqu'à présent.

Et puis, il eut le courage, enfin!, de la toucher réellement. Par les côtés souples de la robe, il put glisser ses mains pour englober les seins de la belle rousse. Thibault fut surpris. Adamante n'était pas comme certaine autres nobles du palais une femme à la poitrine arrogante et massive, volontairement dévoilée comme un signe de puissance. Elle portait généralement de belles robes vaporeuses, suggestives mais sages. Aussi la surprise de Thibault vint qu'il trouva comme trésor une jolie poitrine ronde et ferme, plus généreuse que ce qu'il s'était imaginé. Les doigts écartés, il ne parvenait pas à couvrir l'ensemble de ces seins. Il voulait les voir!!

Les abandonnant un instant, il plissa la robe, en ramenant les bords dans le creux de la poitrine d'Adamante, ce qui eut pour effet de la surélever un peu. Magnifiques! Ils étaient magnifiques!!

"Madame!!"

D'excitation, Thibault se leva, logeant son sexe entre ces deux masses rondes. Il écarquilla les yeux, la sève menaçait de jaillir à nouveau. Sa queue frétilla et le garçon regarda désespéramment le calice puis Adamante, ne sachant que faire.

"Ça ... ça vient encore!!"

La vision de son sexe entre ces deux merveilles ne serait pas la dernière qu'il verrait avec elle ...

Avec Thibault, Adamante allait prendre son temps, comme elle l’avait fait avec Elena. La différence d’âge était tout de même plus importante qu’avec Elena, mais elle ne dérangeait aucune des deux personnes présentes, à commencer par Adamante. Au lieu de ça, la magicienne s’amusait à le faire paniquer, et à le faire jouir. Il eut de fait rapidement un premier orgasme quand elle le masturba, et le collier d’Adamante, qui ne servait pas simplement qu’à marquer sa domination sur lui, agit. Le cristal magique logé dedans se mit à briller, et la verge ramollie du jeune duc retrouva de sa superbe. Elle sourit quand il lui avoua qu’il se masturbait toujours en pensant à elle, et en s’imaginant avec elle « dans les scènes les plus folles ». Des déclarations qui avaient de quoi amuser la magicienne, suffisamment perverse pour se demander en quoi consistaient ces fameuses scènes. Mais, avant ça, Thibault avait une lueur de désir féroce dans les yeux. Thibault se retourna face à elle, et la main d’Adamante caressa doucement sa joue, son pouce venant frotter ses lèvres.

Il se rapprocha ensuite, et les deux amants s’embrassèrent alors. Thibault était nerveux, elle le percevait, mais il était aussi très excité, et ça, Adamante le sentait aussi. Elle répondit donc à son baiser, serrant les cheveux du jeune homme d’une main, glissant l’autre contre sa verge, qu’elle empoigna, et caressa doucement, la secouant ensuite un peu plus rudement. Le jeune homme se tortilla sur place, et commença à la dénuder, abaissant le haut de sa robe. Connue pour ses courts vêtements, ses robes fendues, sa garde-robe mélisaine, Adamante n’était pas difficile à déshabiller. Elle sourit encore en voyant les yeux du jeune homme s’écarquiller à la vue de sa délicieuse poitrine. Il les caressa avec ses mains, chaque main sur un de ses seins, faisant doucement glousser Adamante.

« Oh, inutile de te demander si tu les aimes, toi… »

Elle sourit donc, s’attendant à ce que Thibault vienne sucer ses seins. Mais, au lieu de ça, il se redressa alors, et finit par renverser la magicienne, la couchant en arrière. La magicienne se laissa faire, et finit couchée sur son canapé, avant de sentir Thibault s’asseoir à califourchon sur elle. Il fourra alors sa verge entre ses seins, et elle sourit, s’amusant à le masturber.

« Où as-tu imaginé une telle chose, mon brave petit duc ? Tu es beaucoup moins innocent que tu aimes le faire croire… »

Adamante posa ses mains sur ses seins, et remua ainsi ces derniers contre la verge tendue de Thibault.

« Jouis sur moi, mon beau, laisse le plaisir t’envahir, ta Maîtresse est généreuse et aimante… »

Adamante l'avait accepté, il était donc à elle. Mais par cela, elle lui appartenait aussi, d'une certaine manière. Ce moment-là, Thibault l'avait tellement rêvé qu'il retrouvait les automatismes de ses songes, sans pour autant être aussi performant ... Car quand il rêvait d'elle, le garçon faisait bien souvent de la magicienne sa propriété sexuelle sur et dans laquelle il assouvissait tout un tas de fantasmes défiant les limites de l'acceptable. Ce n'était pas mal, la passion l'emportait toujours plus loin dans ses expériences et en vérité, il subsistait peu de choses auxquelles il ne s'était pas essayé avec elle. Aussi bien que son corps lui joue la carte du jeune puceau, son esprit, lui, savait exactement ce qu'il devait faire. Posant ses mains sur celles d'Adamante, il pressa sa poitrine contre son sexe pour l'envelopper ce chairs tendres et chaudes. L'éjaculation survint aussitôt et le premier jet jaillit de son prépuce pour venir s'écraser sur le visage d'Adamante, s'agglutinant sur son oeil gauche et s'emmêlant dans ses cil et sourcil. Thibault donna un coup de rein et son gland émergea d'entre les globes moelleux, libérant un deuxième jet qui vint s'aplatir entre la lèvre supérieure et les narines de sa Belle, en obturant l'accès par la formation d'un gros amas blanchâtre. Resserrant son emprise sur elle avec ses cuisses, il avança encore plus, comprimant la poitrine d'Adamante, et lui délivra une avalanche de sperme qui lui tartina le menton et le cou, et qui se tarit dans le sillon de cette poitrine divine.

"Vous ... vous êtres trop belle ainsi!"

En effet, Adamante pouvait sans aucun doute concurrencer Aphrodite en terme de beauté, et ce, selon l'avis de n'importe quel homme. Alors autant dire que pour Thibault, elle dépassait largement la légendaire beauté de la déesse. Adamante Mélisi faisait tourner bien des têtes et battre bien des cœurs. Ces dames de la Cour la honnissait pour l'effet qu'elle faisait sur leur mari et régulièrement, il lui était attribué des qualificatifs comme "pute de la reine" ou traînée du palais". Bien évidemment, personne n'avait jamais eu le courage de l'affronter sur ce sujet. Et pourtant, offerte ainsi entre les cuisses de Thibault, on ne pouvait pas dire qu'il en fut autrement. Son beau visage au regard malicieux ruisselait du bonheur de son amant et celui-ci d'ailleurs, ressenti un picotement dans les bourses qui se traduisit par le retour d'une énorme érection. Thibault avait la magicienne pour lui et recommença à bouger. Il espérait que ce moment ne s'arrête jamais et qu'il puisse la prendre ainsi pour l'éternité. Le garçon raffermit la prise de ses mains sur celles de la magicienne et reprit ses va-et-vient entre ses seins entre lesquels il était si facile de glisser maintenant qu'il pompait dans sa propre semence.

"J'ai ... je voudrais aussi quelque chose madame."

Elle avait exprimé ses exigences mais lui aussi devait se montrer capable de lui faire honneur. Certes, il allait obéir, aveuglément, mais en tant que futur époux (il se voyait déjà ainsi), il se devait d'attendre un retour, même infime. Émoustillé par ce qu'il allait dire, il continua.

"Je ... Quand je vous recouvre ainsi, je ne veux pas que vous enleviez ma semence tant que je suis avec vous, quoique nous fassions."

C'était osé car cela impliquait expressément le "où", le "avec qui" et le "comment". Adamante avait exigé qu'il vienne la voir dès qu'il aurait envie d'elle mais si, comme l'avait dit, c'était en public ... alors l'excitation irait de paire avec le risque. Emballé ainsi, Thibault voulait tout faire avec elle!

Mais avant d'en arriver là, il avait déjà fort à faire et se laissa un peu aller. C'était grisant de "dominer" Adamante ainsi même si bien sûr, il n'en était rien. Thibault lui baisait la poitrine tout comme il l'aurait trousser pour de bon. Inexpérimenté et impétueux, il s'en échappa plus d'une fois mais y revint aussi vite et prit même l'initiative d'ôter les mains d'Adamante de ses seins pour les prendre sans ménagement et s'en servir tout à sa guise. Il suffisait d'un mot d'elle et il cesserait aussitôt. Mais il eut tout le loisir de s'adonner à cette folle pratique et quand il n'en put plus, il se hissa au dessus de son visage et se masturba furieusement.

"AAAAHHHHH !!!!!!!"

Encore une fois il se répandit sur le minois de la magicienne avant de se laisser aller mollement, écrasant la fine toison masculine de son pubis contre le nez de sa maitresse. Thibault haletait. Cette succession d'orgasmes le vidait et la magie du collier , indépendante de son état physiologique, le relançait pour un nouveau tour. Et en effet, son sexe ne mit que quelques secondes à re-durcir et quand le garçon parvint à se redresser, son membre barrait le visage poisseux de la magicienne. Tout se mélangeait, l'envie furieuse de lui prendre la bouche, un besoin urgent d'uriner, la volonté d'arrêter pour prouver son contrôle, et tellement de choses encore ...

Adamante devait bien admettre que Thibault était particulièrement énergique et motivé ! Il remuait sa verge contre ses seins, et continua encore à baiser sa poitrine, soupirant et haletant. Elle le voyait rougir, soupirer, bandant ses muscles, tout en lui imposant des conditions assez absurdes, typiques d’un jeune homme en pamoison. Il était en effet clair qu’Adamante ne comptait pas se balader dans le couloir avec du sperme sur le visage, ni en conserver toujours sur elle ! De temps en temps, oui, mais elle allait devoir vite le cadrer ! Thibault dansait donc sur elle, et enchaîna les orgasmes. Son collier continuait à luire, et il inonda ses seins et son visage. Adamante eut pour le coup droit à de très bonnes rasades !

« Haaaa… »

Thibault avait abondamment joui sur ses seins et sur son visage. Il reprenait ses esprits, et elle aussi. Il était agenouillé à côté d’elle, et, quand elle tourna la tête, elle put voir que sa verge restait toujours aussi raide, se durcissant à nouveau rapidement. Il avait encore envie de plein de choses, et Adamante s’appuya sur ses avant-bras.

« Tu es vraiment très énergique, mon chéri, je te félicite… Tu en as encore envie, hein ? Mais tu as tellement joui… Ta vessie doit être pleine… »

Adamante se retourna vers lui, et elle massa sa verge, sentant que celle-ci était pleine. Cette fois, Adamante se doutait, à la manière dont Thibault rougissait, de ce qu’il y avait dedans. La magicienne n’avait clairement pas envisagé d’aller aussi loin avec Thibault. Elle était prête à agir, et elle se redressa donc, puis l’invita à se mettre debout. Adamante s’agenouilla devant lui, et entrouvrit les lèvres.

« Là, allez… Vide-toi en moi, mon chéri. Marque-moi comme étant ta propriété, pisse-moi dans la bouche ! »

Elle n’aurait jamais cru aller aussi loin si vite avec Thibault… Comme quoi, elle risquait d’en faire vite un débauché !

Le rouge était la couleur qui allait marquer la mémoire de cette journée. Rouge, parce que le visage de Thibault était empourpré au possible. Le jeune noble frisait l'apoplexie. En quelques minutes seulement, il avait comblé des années de fantasmes et d'envies, laissant derrière lui les réminiscences de ses rêves passés. Dans ceux-ci, Adamante, son Adamante, était la joie et l'élégance incarnée. Elle était superbe, alliant malice et séduction. Et même quand ses songes poussaient le vice à les lier par des ébats intenses, la magicienne conservait cette aura de princesse, de reine, d'impératrice. Mais actuellement, devant lui, elle rendait plus l'image d'une courtisane délurée qu'autre chose. Le moindre mouvement qu'elle faisait libérait des flots de sperme qui ruisselaient en rigoles sur son corps. Et il s'agissait de son sperme à lui, de sa propre semence, dont elle se délectait. Thibault en avait produit des quantités énormes, générées par la magie du collier dont elle l'avait doté. L'artefact ne prenait pas en considération la santé vitale du garçon mais juste sa capacité à forniquer encore et encore avec en apothéose, le rendement massif de sperme qui n'avait quasiment pas de limites. L'objet était-il fait ainsi ou bien l'amour de Thibault pour Adamante décuplait-il ses capacités, au risque de nuire à l'humain.

En tout état de cause, pour l'instant, personne ne se plaignait de ce fait et Adamante semblait encore plus joueuse. Ses mots sonnaient doux et rassurants alors que les termes restaient adorablement vulgaires. Elle avait compris ce qui picotait le ventre du garçon et s'offrit ainsi encore plus à lui. En plus, elle le félicitait, le complimentait, l'incitait à se détendre. Thibault aurait voulu lui dire qu'il ne fallait pas, que cela ne se faisait pas entre amants mais que connaissait-il à l'immense perversion de la magicienne? Bien peu en vérité et il lui faudrait du temps pour découvrir toutes les facettes sexuelles de celle qu'il avait choisi.

Ainsi, en s'agenouillant devant lui, bouche ouverte et langue tirée, la conseillère de la reine de Lumen le plongeait dans son univers où régnait le vice sans limites. Thibault la regarda, elle faisait très chienne à cet instant et la queue du garçon frétilla. Oh oui il avait les bourses bien remplies, et la vessie aussi.

"Madame ... c'est ... sale."

Cela ne l'empêcha pas de se rapprocher d'elle et de déposer le bout de son gland sur la lèvre inférieure d'Adamante. Il préféra ne pas regarder et tourna la tête, un peu honteux. Après tout, il s'apprêtait à pisser dans la bouche d'une femme que tout Terra craignait. Thibault se détendit et libéra la pression. Le jet comprimé emplit très vite son réceptacle et le garçon sentit le liquide chaud couler le long de ses cuisses. Par réflexe, il saisit la mâchoire et la nuque d'Adamante et referma l'écrin de ses lèvres fermement autour de sa queue. Il urina longuement et quand le flot se tarit, il n'osa pas bouger. Embrasser Adamante était déjà une expérience irréelle alors avoir sa bouche comme lieu d'accueil, c'était miraculeux ...

"Aahhh Aaahhh!!!"

Ça chatouillait à présent, il était dur. S'il avait été seul décisionnaire, il aurait continuer en demandant une fellation; mais c'est à sa future épouse qu'il s'adressait et il devait prouver qu'il était capable d'être mieux qu'un objet soumis et dépendant seulement de ses fantasmes.

Aussi il recula, s'extirpant de cette bouche fabuleuse qu'il venait de souiller. Thibault fit un effort énorme pour s'opposer à l'injonction du collier qui exigeait qu'il continue et il y parvint. Il tendit la main à Adamante pour l'aider à se relever et lui embrassa le bout des doigts en s'inclinant avec passion.

"Dame Adamante, il serait abusé que je profite encore de votre expérience alors que je ne suis pas encore capable de vous rendre ce plaisir."

Bien sûr, il ignorait tout des plaisirs d'Adamante et ne savait pas ce qu'elle aimait pour elle. Dans ce jeune esprit masculin, elle lui avait fait un cadeau et lui en retour, s'était follement épanché sur et en elle.

"Je vous promets de respecter vos volontés à la lettre. Je ne vous décevrais pas."

Nu devant elle, il se dandinait, attendant qu'elle le libère de cette séance très particulière. Quoi qu'elle dise, il était à son service.

Pour le brave Thibault, c’était un nouveau palier de franchi. Lui qui avait espionné Adamante, il était désormais aux premières loges, et pouvait comprendre que tout ce qu’il connaissait et pensait sur elle ne lui arrivait pas à la cheville. Adamante était très perverse, et elle venait de le lui prouver en allant jusqu’à exprimer une paraphilie rare et tendancieuse, quelque chose qui devrait à jamais marquer le jeune noble, et à laquelle il repenserait chaque soir en se couchant : l’ondinisme.

Les mains d’Adama te se crispèrent sur les délicates fesses de Thibault, et elle sourit quand il lui annonça que c’était « sale ». Un sourire orna doucement les lèvres d’Adamante, qui déposa un baiser sur la pointe de la queue du jeune homme.

« Bizarrement, je ne te sens pas si choqué ou horrifié que ça, mon Thibault… »

Mon Thibault. Une manière comme une autre de lui rappeler ce lien de soumission qui venait de naître entre les deux. Elle posa ses mains sur les petites fesses du jeune nobliau, et elle le vit tourner la tête, comme s’il n’osait pas regarder ce qu’il allait faire. Elle en sourit doucement, tout en avalant le bout de sa queue. Thibault découvrait le plaisir indicible qu’il y avait à violer l’interdit, à faire ce qui était mal considéré. C’était ça, devenir adulte, découvrir que les lignes n’étaient pas aussi stables, accepter la part de sauvagerie qui sommeillait en soi. Cette part le consuma, et elle sentit sa queue remuer légèrement, avant que le corps de Thibault ne donne une secousse en avant, un spasme musculaire… Puis le jet doré fusa. Elle le sentit poser sa main sur son menton, pour s’assurer qu’elle avale bien, puis ses deux mains se serrèrent sur ses cheveux, l’empêchant de se reculer. Des gestes rapides, qui trahissaient le plaisir intense qu’il ressentait.

Il se relâcha donc, et ce fut un joli jet doré qui fusa entre les lèvres d’Adamante. Elle crispa de son côté ses mains sur ses fesses, et enfonça un doigt dans son fondement. Elle le laissa se relâcher, et Thibault sembla ensuite soulagé, même si sa queue restait toujours très dure. Elle aurait pu le sucer, bien sûr, mais Adamante avait elle aussi envie de se faire plaisir.

« Eh bien, tu as bien vidé ta vessie, mon chéri… »

Il s’était incliné devant elle. Adamante sourit donc, et Thibault put sentir le frottement de la robe d’Adamante sur ses cheveux. Elle venait de se déshabiller intégralement. Toute nue, Adamante restait debout.

« Tu dis ça comme si nous en avions terminé… Si je te laisse partir comme ça, tu vas croire que tu es un dominant. Et puis, ton collier brille trop, je dois m’en occuper… Moi aussi, je compte vider ma vessie. »

Thibault put alors sentir quelque chose heurter sa tête. S’il espionnait Adamante, il avait sûrement dû entendre parler de ça. Sur le bas-ventre de la magicienne, un inmon venait de se former, et, au niveau de son sexe, son clitoris s’était déformé, étendu et étiré, jusqu’à former une belle verge qui tapa sur son visage. Elle gloussa lentement devant son air surpris.

« À ton tour… Si tu veux être avec moi, il faudra autant aimer me pénétrer que te faire pénétrer. Vas-y, lèche-là… » glissa Adamante, curieuse de voir comment Thibault allait réagir.

Au palais de la reine Elena, les rumeurs étaient légions. Tout le monde parlait sur tout le monde et il était impossible de démêler le faux du vrai une fois que plusieurs personnes avaient apporté leur contribution à la propagation d'un évènement survenu. Les faits étaient amplifiés, déformés ou même inventés pour devenir des légendes qu'au final tous les habitués de la Cour connaissait. Par exemple, on prêtait à la reine Elena une perversité sans fond. Elle se débauchait fréquemment en compagnie de la magicienne royale et nettoyer derrière leurs ébats relevait d'une véritable épreuve. On disait d'Adamante qu'elle était le fruit de l'union d'Aphrodite et d'un centaure mythique et qu'elle pompait des dards en guise de petit déjeuner. Les plus vicieux disaient même qu'elle avait chez elle une animalerie destinée à tout autre chose que de l'élevage ... Bien entendu, ces ragots n'avaient aucuns fondements visuels et étaient colportés par des individus désireux de se faire mousser plus qu'autre chose. Et puis, dès que la Garde intervenait pour faire cesser ces commérages ou que quelqu'un était puni pour avoir porter atteinte à l'image de la reine, cela mettait un terme temporairement à toutes ces allégations ridicules.

Ridicules? Peut être pas tant que cela. Thibault louchait sur l'appendice qui venait de clapoter contre sa joue. Une de ces rumeurs parlait justement des habitudes d'Adamante qui apparemment avait la faculté d'opter pour différents types de plaisir et Elena y était bien souvent associée. Si cela était vrai alors qu'en était-il du reste? Le garçon regarda sa muse, nue et magnifique, et lut dans son regard que l'idéal qu'il s'était forgé d'elle était quelque peu tronqué. Oh pas en mal, loin de là. Pour lui, avoir une amante, maitresse, épouse délurée, lui convenait parfaitement. Dans ses rêves les plus érotiques, ils avaient tous deux fait bien plus qu'explorer les fondements de l'amour. Peut être d'ailleurs que Lust n'était pas étrangère aux sentiments que Thibault ressentait car l'inspiration qu'Adamante lui intimait relevait véritablement du pouvoir de la perversité de Lusst'ghaa.

Insidieusement, la conscience de Thibault, affectée par son amour pour la magicienne, avait viré en un nécessaire besoin de plonger dans les abimes de la luxure. Pour Adamante, il ne reculerait devant rien, partagerait toutes ses envies et assouvirait tous ses plaisirs, quels qu'ils soient. Il était déterminé à aller au bout de sa motivation et ce qu'elle lui présentait entrait dans ce cadre. Rien que quand elle avait inséré son doigt dans son fondement, Thibault avait failli hurler de bonheur. Un éclair psionique sexuel lui avait traversé le cerveau, lui intimant de baiser la gueule de la jolie rouquine, chose à laquelle il avait failli se livrer. La vulgarité frôlait ses lèvres. Il voulait lui parler salement, lui donner des noms de catins, mais la correction et son éducation jouaient encore pour lui. Cela viendrait peut être, après qu'ils aient explorer et franchi plusieurs limites.

Obéissant et reconnaissant, il ne lécha pas l'apparition irréelle. Au contraire, il en goba le gland et aspira aussi fort que possible. Ne sachant comment s'y prendre, il faisait au plus simple, ce qui était aussi le plus offensif. Lui même ignorait tout de la fellation. Les lèvres et la bouche d'Adamante l'avaient accueilli à seule fin de décharge urinaire. Il n'avait pas eu le plaisir de découvrir l'expertise de la magicienne dans ce domaine là aussi il n'avait pas vraiment de références pour le faire comme il le fallait. Il fut surpris. Bien que le membre soit dur, il était souple en bouche et son goût n'était absolument pas désagréable. Peut être qu'un peu plus? Thibault s'essaya à approfondir ses succions et ne se rendit pas compte de toute l'intensité qu'il mettait dans sa pratique. Il n'était pas un suceur né mais ... peut que si tout compte fait. Tout comme Adamante précédemment, il lui agrippa les fesses et à l'imitation, parvint à enfoncer son index dans un fondement serré, doux et chaud.

"Chomp chomp chomp."

Il n'était pas discret, pompant consciencieusement, et absolument pas prêt à recevoir sa récompense. Il restait concentré sur sa tâche et ne vivait que pour sentir Adamante vibrer contre lui.

Adamante avait développé une belle verge, confirmant ainsi les théories à son sujet. Si la magicienne battait avec acharnement les théories infamantes concernant la Reine, elle-même était à la fois une Mélisaine et une magicienne, ce qui faisait deux bonnes raisons de soupçonner chez elle une forte libido. Thibault ne s’y était pas trompé, mais pourrait-il suivre le rythme ? Ce qu’elle lui proposait allait sans aucun doute à l’encontre de ce qu’il avait imaginé en suivant discrètement la magicienne. Ceci étant dit, s’il voulait effectivement améliorer sa relation avec la magicienne, Thibault n’avait pas le choix ! Il soupira donc, croisant le regard de la magicienne, sentant ensuite l’odeur de sa grosse verge contre ses narines. Adamante étant bien excitée, son appareil génital était assez humide, recouvert de sa mouille. L’odeur n’était donc pas si désagréable que ça, et il entrouvrit ensuite les lèvres, puis prit ce membre en bouche.

« Hmmm… » soupira Adamante, accompagnant le mouvement buccal du jeune aristocrate en posant ses deux mains sur sa tête, puis en serrant ses cheveux.

Il en savait pas trop comment faire, mais elle lui pardonnait. Elle était là pour ça, après tout. Elle le regardait, par-dessus ses seins, dans le creux. Adamante sourit en le voyant attraper sa verge en ouvrant grand les lèvres, puis les referma dessus. À ce contact, la verge d’Adamante eut comme un soubresaut, se redressant légèrement.

« Là, là, vas-y doucement, mon chéri… Inspire fort, n’avale pas tout… Tu vas manquer d’oxygène, et ton corps n’est pas habitué à respirer par le nez. Appuie-toi sur mes fesses, mon tout beau, allez… »

Sa voix était douce, presque maternelle. Elle le dominait avec douceur, avec l’assurance d’une femme forte et mâture qui avait une très forte expérience.

« Hummm… Là, oui, continue, haaaa… Pe-petit pervers… » soupira-t-elle quand elle sentit le doigt de Thibault se glisser dans son fondement.

Adamante se tortilla sur place, soupirant lentement en sentant ce doigt insidieux remuer fougueusement en elle. Très clairement, Thibault se faisait plaisir ! Elle n’était pas contre, et remuait à son tour lentement. Elle usait de sa magie rose pour changer le goût de son sperme, car, à ce rythme-là, elle allait jouir.

Elle sourit donc en voyant sa verge s’enfoncer progressivement dans sa bouche, et soupira encore, crispant ses doigts sur ses cheveux, poursuivant son office avec délectation…

Ce que Thibault faisait était loin d'être désagréable. Bien sûr, il ne se serait amusé à ça avec personne d'autre mais comme l'ordre et la demande venait d'Adamante pour elle-même, il se faisait une joie de lui prouver à quel point il pouvait s'impliquer dans cette éducation qu'elle avait promise. Quand il sentit qu'elle allait venir, il accéléra le mouvement. Il fallait qu'elle jouisse pour confirmer sa performance. Il pensait que cela aurait duré un peu plus longtemps mais il semblait qu'il était doué pour cette pratique là. De plus, il avait été ravi de découvrir à quel point elle réagissait à son exploration rectale.

Thibault la suça encore quelques minutes avant d'être récompensé. Il sursauta quand la semence frappa son palais en jaillissant du gland gonflé mais tint bon ... et avala ce qu'il put, ne manquant pas de tousser pour cette première fois. L'expérience avait été surprenante d'autant plus qu'il ne s'était jamais imaginer pouvoir se retrouver dans un pareil retournement de situation. Le visage d'Adamante indiquait qu'elle était satisfaite mais tant qu'elle ne dirait pas "arrête", il continuerait. Le garçon se releva et huma son doigt avant de le goûter. Tout chez la magicienne avait bon goût et dégageait une odeur envoutante.

Qu'allait-elle lui demander maintenant? Etait-ce tout pour aujourd'hui, ce qui en soi, représentait bien plus que ce qu'il aurait pu espérer? Ou bien Adamante allait-elle imposer une nouvelle expérience? Le garçon passa son doigt entre la peau de son cou et son collier. Cet ornement allait définir beaucoup de choses dans sa jeune vie à présent. Naturellement, on lui demanderait ce que ce serait et il ne pourrait pas raconter la vérité. Mais il ne mentirait pas non plus car un mensonge briserait pour lui toute la confiance qu'elle lui accordait.

"J'ai ... j'ai beaucoup aimé Madame."

C'était sûr. Il en rêverait cette nuit et il était possible qu'il revienne la voir tant il banderait dur. Mais devait-il se faire annoncer ou bien entrer en douce dans les appartements de la Mélisaine et se glisser sous ses draps pour la rejoindre. Comme futur mari, il devait aussi se montrer franc et direct, mais comme apprenti, il devait pousser son respect et son admiration à un niveau d'obéissance certain. Il devait prendre des risques mais penser à elle.

Aussi, il lui prit le sexe et la masturba tandis qu'il amenait en même temps les doigts d'Adamante à se refermer autour de lui. A ce plaisir partagé, il fit des efforts énormes pour résister. Le collier dirigeait son plaisir et son sexe palpitait d'une envie frénétique de tout déboiter. La reine de Lumen elle-même pourrait entrer à cet instant qu'il lui ferait aussi un sort. A cette idée qui s'imprima dans son esprit, Thibault s'étrangla et faillit s'étouffer. Quelle honte de penser cela de la reine Elena. Elle représentait la pureté du royaume, la lumière de la Confédération, et n'avait rien à faire dans l'esprit tordu d'un jeune nobliau pervers et avide de sensations fortes.

Pour cacher son trouble, Thibault embrassa Adamante passionnément et la masturba plus fort. Leurs verges battaient l'une contre l'autre et quand le garçon cracha son plaisir, il macula le ventre de son amante. Maudit collier? Non, magnifique collier! La magie rose irriguait les veines de l'héritier De Maizière qui a ce rythme, crèverait surement pour renaitre sous forme de spermatozoïde dans le monde de Lusst'ghaa ...

Mais cet épisode de luxure fut interrompu par le tintement discret mais reconnaissable du carillon du temple de Chronos qui indiquait l'heure déjà tardive. Thibault se raidit. Il avait manqué le repas familial et devrait trouver une réponse aux questions de ses parents.

"Madame ... A moins que vous ne souhaitiez me garder près de vous, il me faut partir car les miens s'interrogent déjà surement sur mon absence. Je vous promets que je suivrais vos directives à la lettre. Mais ... comment dois-je procéder quand vous êtes occupée, ... si mon désir est trop fort?"

Thibault était assurément très motivé. Il avait pour lui la fougue de la jeunesse, couplée à une endurance sexuelle renforcée par l’usage de la magie rose. Il venait d’avaler son foutre sans rechigner. Sans la magie rose, ce liquide poisseux et gluant aurait sans aucun doute eu un goût très amer dans sa bouche ! Mais il tint bon, et s’avéra même très excité, soucieux de continuer les choses. Elle le laissa faire, et il jouit encore, en frottant sa verge contre celle d’Adamante. Elle le laissa faire, s’amusant de son énergie, de son excitation… C’était très rafraîchissant ! Adamante embrassa avec passion le jeune Thibault, qui se pressa sensuellement à elle, tandis que sa queue durcissait contre la sienne, et qu’il finit par jouir. Elle le sentit s’affaisser de plaisir, son corps se crispant avant de se décontracter en atteignant le point de plaisir suprême. Elle le laissa naturellement venir, salissant également ses doigts.

« Tu es insatiable, mon chéri… »

Les choses semblaient devoir en rester là, car la réalité se rappelait au brave petit nobliau. Adamante lui sourit, et, face à sa question, elle posa son doigt sur son collier.

« Ce collier me le signalera, Thibault… Mais ne m’appelle pas ‘‘Madame’’ entre nous, ça me vieillit. Vu notre relation, ‘‘Maîtresse’’ me semble plus indiqué. »

Adamante sourit sensuellement, puis l’embrassa sur le front.

« Avant que tu ne partes, on va opter pour notre petit jeu… Disons qu’on se revoit ce soir, si ça te va ? »

Adamante fit léviter jusqu’à elle une cage de chasteté masculine, avec un petit plug anal intégré. Elle montra l’objet à Thibault, curieuse de voir comment ce dernier allait réagir face à cet appareil impressionnant.

« Je te laisse choisir si je conserve la clef, ou si tu la conserves… L’idée est que tu supportes cette cage jusqu’à ce soir. Tu penses pouvoir y arriver ? »

The Multiversity

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