The Multiversity

Ishtar terminait de rentrer dans son ordinateur Kommodor les entrées et les sorties de sa Marine. Elle aimait regarder l'avancée du développement de sa colonie. Le but c'était de savoir où elle en était pour que le tout soit homogène et lentement devenir autonome. Pendant plusieurs années elle allait devoir vivre sur ses réserves avant d'inonder un marché avec des marchandises récupérées en grande quantité pendant cette période. Le bois de Nachtheim avait une grande valeur, mais c'était aussi le cas des minerais rares et des toxines et autres poisons aux effets inédits. Ishtar savait que ces marchés fonctionneraient avec Inferis, mais aussi d'autres états interdimensionnels qui seraient intéressés. Passer des marchandises d'une dimension à une autre était un peu risquée, car certains voulaient garder le secret... Mais les chefs d'états étaient en général peu regardant sur la nature de ces échanges, tant que ça rapportait ou que ça permettait d'avoir une avance pour éliminer des ennemis. Devant la courbe qui s'afficha sur son écran, Ishtar ne put s'empêcher de sourire, soufflant la fumée de sa cigarette par ses narines. La prochaine bulle dimensionnelle allait non seulement lui permettre l'autonomie de Nachtheim, mais en plus elle allait dégager un énorme profit... Satisfaite, elle coupa son ordinateur en rangeant la disquette dans son tiroir coffre avant de quitter son bureau byzantin. Dès qu'elle fut rentrée chez elle dans les quartiers de l'amirauté de Nachtheim, elle se dirigea immédiatement vers le minibar pour se servir son alcool préféré. Bien sûr c'était local, elle n'en oubliait pas qu'elle voulait faire de sa colonie un véritable état. Après avoir prit une gorgée, elle s'installa dans le salon, se posant dans un confortable canapé en cuir avant de prendre une cigarette de son paquet, qu'elle alluma avant de lever les yeux sur la porte du salon qui s'ouvrit, tombant sur Chengzu.

"Bonjour mon homme ! J'ai de très bonne nouvelles. On va pouvoir voir venir la bulle temporelle sans aucune forme d'inquiétude. Et les poisons de Nachtheim sont de plus en plus populaires chez les dirigeants de la Terre... En clair on s'en sort très très bien. Je vais probablement développer un autre secteur de mon entreprise terrienne... Même si, sans mon habillage holographique d'humaine, j'attirerais beaucoup moins de sympathie pour ces humains racistes..."

La dragonne tira un coup sur sa cigarette, recrachant la fumée par ses narines avant de se lever pour coller Chengzu et l'embrasser avec la langue, le serrant contre elle en posant sa main libre sur son postérieur. Chengzu pouvait devenir qu'ils allaient coucher dans très peu de temps, jusqu'au repas du soir.

"Ce ne sera que nous deux ce soir... Je vais congédier les soumis."

La bulle dimensionnelle était attendue sous peu. Quelques jours, au pire. Quelques semaines, au mieux. Le laps de temps était court pour Chengzu, qui continuait à mener ses affaires. Récemment, il venait d'avoir un fils, Kaori, suite à un curieux rituel ayant impliqué plusieurs personnes, dont des scientifiques uatéennes. Tout ça faisait beaucoup pour Chengzu, qui avait eu le temps de réfléchir, et était arrivé à la conclusion qu'il voulait se marier. Sa vie de bohémien n'était plus qu'un lointains ouvenir, et il voulait désormais vivre à Nachtheim. Qui aurait cru qu'un simple gantier puisse devenir un chef d'État ? Mais, après tout, Chengzu avait reçu une éducation complète, et avait pu compter sur l'aide d'Ishtar pour combler ses lacunes... Ainsi que sur celle d'Alice, qui était après tout une Princesse. Chengzu prenait à cœur son rôle de dirigeant. Il savait que bien des Nachthois devaient le voir comme un parvenu, un arriviste qui avait pu s'élever dans l'échelle sociale grâce à ses relations avec Ishtar... Mais c'était après tout le cas de bien des gradés. Il se devait de mériter sa place, et, tout en continuant à fabriquer du latex, multipliait les relations diplomatiques. Nachtheim avait beaucoup de clients. Il y avait des Terriens, des Terrans, des Uatéens... De quoi l'occuper !

Mais, au-delà de toute cette activité, le mariage le tentait. Il voulait l'organiser avant la bulle dimensionnelle, et avait passé son temps libre à récolter des éléments là-dessus. Il s'était entretenu avec des juristes, car Chengzu envisageait un mariage à trois. Lui, Ishtar, et Theorem. Sa vie ne pouvait pas être complète sans eux deux, chacun d'eux répondant à des pulsions différentes. Ishtar et Theorem étaient aussi similaires que différents, et Chengzu avait pris conscience qu'il était amoureux des deux. Mais Theorem était un esclave, alors la question de son mariage induisait nécessairement celle de son émancipation. S'il épousait Theorem, cela signifiait potentiellement la fin de sa servitude. Chengzu était prêt à faire ce choix, mais ignorait si Theorem et Ishtar le souhaitaient.

Il n'en avait pas encore parlé aux principaux intéressés, mais avait vu les anciennes Maîtresses de Theorem, Alice et Mélinda, afin de leur en parler. Il pouvait compter sur leur discrétion. Elles avaient toutes les deux plus ou moins dit la même chose.

« La servitude n'est pas qu'une aliénation, Chengzu. Certaines personnes préfèrent se sentir esclave, et laisser une autre personne les guider pour le mieux. Beaucoup de mes esclaves ne savaient pas quoi faire de leur vie, et se détruisaient à petit feu. En les prenant sous mon aile, je les ai aidés à aller mieux.
- Je crois que Theorem s'est habitué à une vie de servitude. Après, il faut voir si lui a envie d'être libre, sinon cela n'aura aucun intérêt.
- Mais un mariage avec un esclave... Juridiquement, qu'est-ce que cela vaut ?
- Ben... Un mariage, c'est un échange de consentement entre deux personnes pour mener une vie conjugale ensemble. Or, par définition, un esclave ne peut pas donner de consentement. Un tel mariage serait... Purement fictif. Du moins, je crois. »

C'était aussi ce qu'il craignait, et les recherches de Mélinda n'avaient fait que le confirmer. Il existait des cas de mariage entre un maître et un esclave, mais cela induisait toujours l'émancipation de l'esclave. Le temps lui manquait, malheureusement, et Chengzu savait qu'il allait devoir en parler avec Ishtar. Il voulait régler ça avant la bulle temporelle, car il voulait inviter des gens comme Alice et Mélinda à ce mariage. Il ne voulait pas d'un mariage clandestin, mais tenait à ce que tout le monde le sache.

Avant de rejoindre Ishtar, Chengzu avait, comme à son habitude, été voir Kaori. Theorem était autorisé à sortir du Lupanoir pour voir leur fils. Il avait une chambre spéciale dans les quartiers de Chengzu et d'Ishtar. Des sages-femmes veillaient régulièrement sur lui, et le bébé se portait bien. Il était joueur, mais dormait surtout beaucoup. Chengzu en profitait pour revoir Theorem, et lui fit l'amour. Il le sodomisa avec cette énergie qui le caractérisait, lui intimant de rester aussi silencieux que possible pour ne pas réveiller le bébé, et jouit en lui.

Après cette séance, Chengzu retourna dans son appartement, et sourit en voyant Ishtar. La belle et puissante dragonne s'était servie un peu d'alcool, et fumait une cigarette quand il entra. Les deux amants s'embrassèrent énergiquement, et Chengzu sourit doucement quand Ishtar lui indiqua qu'elle allait congédier leurs soumis.

« Oh... Pourquoi pas ? Rien que nous deux, alors... »

Il sourit brièvement à cette idée, et frémit quand elle caressa ses fesses. Sa verge réagit positivement à cette annonce, se durcissant sur place. Oui, il était amoureux de cette femme, et l'embrassa à nouveau, plus longuement, laissant à Ishtar l'occasion de sentir son érection contre ses cuisses.

« Je me disais bien, aussi, que nous n'avions pas fait l'amour depuis longtemps... »

Depuis ce matin, en réalité, ce qui était tout de même assez long pour eux !

« Que me prépares-tu, ma chérie ? »

Certes, il voulait évoquer le mariage, mais cela pouvait attendre un peu, après tout... Pour l'heure, il avait visiblement une femme à sustenter !

Ishtar sentit l'érection de Chengzu dans son chaps s'appuyer sur sa cuisse pendant qu'elle l'embrassait en lui palpant les fesses. C'était très agréable de se sentir désiré de la sorte. Pour beaucoup elle était une femme redoutable, agressive et léthale... Mais pour Chengzu, c'était une femme authentique, qui pouvait se faire satisfaire par un homme motivé et désirable. A cette idée, elle ne put que contracter son anus d'anticipation et sentir son érection dans son monokini prendre d'avantage de volume. Ishtar avait toujours les hormones en ébullition. Elle termina d'embrasser Chen avant de se tourner vers la porte de sa chambre, s'y dirigeant avec encore sa cigarette à la main. Son regard revint régulièrement sur Chengzu, pour lui faire comprendre de la suivre. C'est une fois dans la chambre de l'amirale qu'elle se s'appuya sur le mât en obsidienne de son lit à baldaquin king size aux draps de latex. Tout en restant sulfureuse et silencieuse, elle poussa le pagne de sa robe noire en latex pour montrer son postérieur. Elle n'eut plus qu'à pousser le string de son monokini en latex hors de la raie de ses fesses, montrant son orifice arrière qu'elle écarta de deux doigts.

"Voila mon beau... Vient crémer mon cul haut gradé..."

Baiser en uniforme, c'était son truc... Ce matin elle avait l'amour comme une bête avec Chengzu, pendant deux bonnes heures. A midi elle s'était faite sucé par sa secrétaire à son bureau pendant la pause repas... Mais après elle s'était enfermée dans le boulot jusqu'à ce soir où elle allait encore retrouver son bel homme à cornes. Ishtar lécha un de ses index avec envie avant de l'enfoncer dans son fondement. Il n'avait pas besoin de préparation particulière tant elle savait se préparer et prendre un sexe... Mais elle soupira d'aise en écartant ses parois anales. Une fois le bélier proche d'elle, elle l'embrassa goulûment en posant sa main libre sur sa verge tendue.

"Prend-moi en missionnaire... J'aime te regarder pendant qu'on le fait..."

Elle n'était pas trop versé sur la levrette, qui était une posture d'avantage de soumise... Même si elle savait que ça tourmentait délicieusement sa prostate. En missionnaire elle se sentait bien plus femme... Mais quand Chengzu chercha à se dévêtir ou à dévêtir Ishtar, elle lui fit comprendre qu'ils allaient le faire habillés et en uniforme... Juste les vêtements écartés pour permettre le sexe, que leur baise soit rythmés par leurs gémissements et le couinement de leur latex...

Chengzu sentit rapidement le désir croître en lui. Faceà Ishtar, il était sans merci. Elle balayait toujours tous ses doutes avec ce charisme naturel, avec cette forte autorité qui la marquait. Plus homme que femme, elle rappelait à quiconque la Tsarine naturelle qu'elle était. Même si elle avait délaissé Inferis pour s'investir dans Nachtheim, le fait est qu'elle restait toujours une femme puissante, crainte, respectée, adorée... Et redoutée. Face à elle, Chengzu avait toutefois dépassé le stade de la crainte. Ils étaient devenus très proches, et il la suivit naturellement dans leur chambre. C'était une pièce agréable, avec un grand lit aux couvertures en latex. Les teintures brillantes de latex ornaient les murs, et il constata effectivement qu'elle avait congédié tous leurs esclaves, ses concubines usuelles avec qui ils faisaient fréquemment l'amour. Eux deux, il n'y avait qu'eux deux, et il frémit en la voyant libérer l'accès à ses fesses. Comme à son habitude, Ishtar refusait toutefois de se faire prendre par l'arrière, et souhaitait le faire en missionnaire... Et avec leurs vêtements.

L'homme sourit doucement, et remonta sa main pour caresser la joue d'Ishtar, et l'embrassa sur les lèvres.

« À tes ordres, mon amour. »

Il sourit doucement, car il n'y avait pas d'ordres entre eux, et la poussa doucement. Ishtar se coucha au milieu du lit, et il la rejoignit rapidement. Sa verge était déjà là, au garde-à-vous, prête à sévir. Il croisa le regard d'Ishtar, et trouva rapidement l'accès en elle. Sa main se posa sur sa verge, et il se nicha en elle, frémissant en sentant sa belle verge heurter la porte a de la dragonne, la verge d'Ishtar venant frotter contre son ventre. Chengzu soupira longuement, et commença à remuer, d'avant en arrière, de haut en bas, savourant le corps d'Ishtar.

« Hmmm... Oh, Ishtar ! »

Si belle, si ferme... Le lit crissait avec appétit sous eux, et il se pencha vers elle, l'embrassant longuement, sentant la langue d'Ishtar contre la sienne, le corps massif et puissant de la dragonne se presser contre le sien. Chengzu s'attaqua également à ses seins, déplaçant l'une de ses mains pour presser ce dernier. Conformément aux demandes d'Ishtar, il ne libéra pas l'accès à ce sein, le pressant et tirant sur le téton à travers le bonnet de son corset. Elle sentit la pointe du téotn à travers, et serra un peu, tout en rompant le baiser, grognant lentement. Prendre une femme en missionnaire par là en visant la porte arrière, ce n'était pas si simple que ça, mais Chengzu pouvait se gorger d'avoir de l'expérience, et continuait à s'unir à elle.

Et là, comme ça, en s'absorbant avec elle, il oubliait tout le reste, il ne devenait plus qu'un homme couchant avec la femme qu'il aimait... Et c'était là tout ce qu'on pouvait attendre, tout ce qu'on pouvait espérer. Alors, il lui faisait l'amour, en espérant toujours être à la hauteur de ses espérances !

Ishtar continua à coucher avec son homme dans le lit, caressant son corps tout en montant et en descendant ses hanches. Ishtar avait tendance à vite transpirer, alors dans son uniforme, c'était déjà la piscine. Elle continua à embrasser Chen, gémissant comme jamais alors qu'elle défi lentement la veste de Chen, puis sa tunique traditionnelle Hitsuji, mais faite de latex. Rapidement son chaps apparu, avec son harnais qu'il portait dessous. Ishtar s'en mordilla la lèvre inférieure avant de tourner avec Chen, le mettant lui sur le dos et elle au dessus. La dragonne continua à caresser le torse de son homme avant de lui sourire.

"Tu veux voir mes beau seins, hein ? Ils sont pour toi alors..."

Elle plaça son pouce entre ses seins avant de tirer vers le bas. Rapidement, ses bonnets se baissèrent pour afficher ses deux magnifiques obus rembourrés. Le chirurgien d'Ishtar avait fait des miracles il y a des années, ses seins étaient toujours aussi superbes. Elle avait décorés ses tétons de deux anneaux d'argent, hérités de sa servitude dans d'obscures bordels... Mais même en femme libre elle gardait encore ça en stigmate, ou en héritage. Elle se mordilla la lèvre inférieure alors que son téléphone portable sonna. Sentant encore la verge de Chen dans son fondement, elle contracta malgré elle son anus à la sonnerie du téléphone.

"Continu mon beau..."

La dragonne ramassa son téléphone portable avant de décrocher en plaçant le téléphone à son oreille. Tout en maintenant sa robe vers le bas, Ishtar répondit à son interlocuteur, bien que son expression se fit bien plus perverse et coquine.

"Allo Theo... Hmmm... Oui, tu vas devoir m'attendre un peu... Han... Oh tu veux savoir ?... Non il n'est pas dans son atelier... Hmmm... Non plus... Hahaha... C'est ça... Si tu tiens tellement à le savoir, je chevauche sa grosse queue là ! Et en prime il peut voir ma belle poitrine, toi qui ne l'a jamais vu, hahaha ! Dommage que ton nom ne comporte aucun C, car tu es cocu comme jamais ! Jamais je ne coucherais avec une petite bite comme toi... Mais celle de ton amour de jeunesse, alors là !"

Ishtar bandait comme jamais. Du présperme coulait de son gland tendu alors qu'elle racontait tout ça à Theo au téléphone. Elle prenait son pied, vraiment... C'était son truc et humilier Theorem lui faisait toujours cet effet. Elle soupira d'aise en entendant le long silence que lui offrit Theorem avant qu'elle n'éloigne le téléphone de son oreille.

"Ne rappel pas de la soirée."

Elle jeta simplement le téléphone sur le matelas avant de soupirer et de venir embrasser Chengzu. Ce long baiser, accompagné de tremblements et des gémissements propres aux orgasmes de la dragonne, elle parvint enfin à la jouissance, éjaculant autant sur elle que sur le ventre de son amant. Elle eut plusieurs spasmes en roulant sa langue avec celle de Chen... Puis enfin elle se redressa, constatant que Theo avait raccroché. La dragonne avait le front en sueur, l'uniforme trempé...

"Pfiou... Pour un premier tour c'est pas mal... Que veux-tu manger ce soir ? Pas un truc trop lourd, car je souhaite continuer toute la soirée... héhéhé."

Le programme de la soirée semblait très chargé...

Coucher avec Ishtar était toujours quelque chose d'assez incroyable. L'endurance de la jeune femme était quelque chose d'incroyable. Chengzu avait dû devenir un vampire pour pouvoir tenir ce rythme, et il n'y avait pas que sa beauté physique. Il y avait aussi ce sang puissant qu'il sentait en elle, ce sang vif et puissant, celui d'une Dracoliche. Techniquement, les deux appartenaient maintenant au clan Warren, car c'était grâce à Mélinda qu'ils avaient été améliorés, mais Chengzu se voyait avant tout comme proche d'Ishtar. La femme s'empala sur lui, offrant à Chengzu cette vue imparable. Elle se dandinait sur lui, ses lourds seins rebondissant de haut en bas. Chengzu savait que c'était un immense honneur de pouvoir les voir, et il remonta sa main, venant pincer l'un de ses tétons. Ses doigts se crispèrent sur cette masse de chair, et il enfonça ses doigts sur son sein, se crispant dessus, avant de retourner pincer le téton. Ishtar était en train de danser avec appétit, sa grosse queue se soulevant et s'abaissant. Chengzu déplaça son autre main pour caresser la verge d'Ishtar, glissant ses doigts dessus.

« I-Ishtar... » soupira-t-il.

La femme l'excitait, c'était indéniable. Il durcissait furieusement en se sentant en elle, sa queue enflant et grossissant. Une verge bien dure, joyeusement érigée, et elle attrapa alors son téléphone portable. Le vice d'Ishtar se concentrait toujours autour de Theorem, et elle l'appela alors, lui indiquant ce qu'ils faisaient. Chengzu grogna doucement, ses joues devenant rouges, et, quand Ishtar eut terminé, il décida de continuer encore. Jadis, il aurait sans doute pu ressentir une vive compassion pour Theorem, mais, depuis lors, Chengzu avait décidé d'inverser les choses. Dans l'absolu, il cherchait plutôt à provoquer Theorem, et à le faire sortir de ses gonds.

Sa main se saisit alors du téléphone portable, et il reprit son souffle.

« A-Attends Ishtar, filme-moi... Comme ça... Il verra que c'est vrai ! »

Et il ne verra pas non plus les seins d'Ishtar. Même s'il avait la puce de Mélinda l'empêchant de voir les seins, Chengzu ignorait si cette puce fonctionnait sur de simples images, alors, dans le doute... On avait en tout cas la preuve qu'Ishtar et Chengzu se complétaient bien, et Ishtar filma donc brièvement Chengzu, abaissant ensuite l'objectif en tendant sa main pour que Theorme puisse voir la verge d'Ishtar en érection,et la queue de Chengzu en elle.

Ceci fait, les deux amants libidineux s'embrassèrent sensuellement. Ishtar se pencha vers lui, et Chengzu soupira lentement, répondant à ce baiser en jouant avec sa langue. Il aimait sentir le poids d'Ishtar contre lui, ce corps massif et voluptueux qui l'écrasait et l'étouffait à moitié. Tandis qu'elle s'exécutait, il déplaça sa main libre pour palper son cul. Chengzu n'avait jamais caché son attirance pour les femmes fortes. Même si Ishtar l'avait aidé à devenir un dominateur, il y avait toujours en lui ce fond de soumission, qui lui permettait de rester à la fois proche d'Ishtar et de Theorem... Même si le fait d'être ainsi proche d'Ishtar restait une grosse source de fierté pour lui.

Chengzu se mit à jouir en elle, tandis qu'elle-même éjacula à son tour, inondant leurs torses respectifs. Son sperme fusa jusqu'à son visage, ornant son menton et ses lèvres. C'était un bel orgasme, qui sembla apaiser Ishtar. La dragonne se redressa alors, et décréta qu'il était temps de manger.

« Et ben... Tes préludes sont toujours aussi intenses, ma chérie ! »

Il se redressa lentement, et attrapa l'étui à cigarettes d'Ishtar, puis alluma une cigarette, et tira dessus. Assis sur le bord du lit, il l'observait reprendre doucement ses esprits.

« On mange ce que tu veux... En ce moment, je me demande comment Theorem doit être, pas toi ? Je veux dire... Est-ce qu'il souhaiterait être à ma place ? Ou est-ce qu'il regrette de ne pas pouvoir nous observer de plus près ? »

Chengzu observa ensuite son torse.

« Je sais que Theorem est très occupé au Lupanoir, mais je trouve ça dommage de ne pas l'avoir plus souvent avec nous. Regarde ça par exemple, je préfère largement que ce soit sa langue qui nettoie mon torse qu'une simple serviette ! »

Avec l'arrivée du Lupanoir, Ishtar avait consigné Theorem dans son bordel, et il n'en sortait que très rarement, si ce n'est pour voir Kaori. Une situation à laquelle Chengzu comptait bien remédier...

Ishtar termina d'ajuster son uniforme et commença à se diriger vers la cuisine, tout en fumant sa cigarette. Elle fumait une marque particulière, des Rogs, au papier noir, parfumée. Même son étuis était un carcan de métal travaillé avec un briquet frappé de la CEIT, la seule entreprise et corporation d'Inferis. L'influence de cette société se retrouvait jusqu'à Nachtheim et Ishtar faisait venir ses cigarettes préférées en import. Ca coûtait une fortune, mais bientôt elle allait devoir passer à une marque plus locale afin de pouvoir continuer à fumer pendant le trou temporel. Après, l'herbe à fumer de Nachtheim, éloignée du tabac, garantissait quelque chose de plus inédit et profond, presque euphorisant et aphrodisiaque... Mais la dragonne constituait quand même un lot de cartouche de Rogs en attendant. Elle écoutait un peu Chengzu avant de revenir avec deux sachets de nourriture emballées.

"Hahaha, mais oui... Pourquoi pas le laisser voir ma splendide poitrine pendant que tu y es ? Bien sûr qu'il aimerait être ici. Depuis le putsch, je l'ai reconvertit et il me rapporte pas mal ! Je ne crois pas qu'il soit malheureux, entouré d'autant de richesse à côtoyer les grands de notre nation et des fortunés..."

Elle s'installa dans le canapé en cuir qui grinça sous son poids avant d'allumer le poste radio imposant à côté d'elle. C'était le moment des annonces de productivité de la colonie et elle adorait entendre où en était la version "officielle" des chiffres, volontairement sous-évaluée pour pousser à une plus grosse productivité. Cependant la personne qui faisait le compte-rendu exhortait à pousser les colons à plus, les encourageait et donnait un élan patriotique. Puis on endormait un peu les colons avec une émission un peu plus relaxante et niaise d'appels aux colons pour les faire participer à des quizz. A gagner, la modique somme de 200Ke... à dépenser au Lupanoir justement. Comme la plupart des professionnels demandaient plus, c'était une jolie arnaque mais qui endormait la foule.

"Parfait, l'annonce des 15% à faire en plus est bien passée... On a déjà dépassé les 210% de rendement ce mois-ci. Si on continu comme ça, on va faire 2 fois notre PIB en 6 mois. Inferis sera bien obligé de nous laisser notre indépendance pour devenir un concurrent économique... Je me vois bien fonder un empire économique ici, hahaha."

La dragonne déchira le sachet dans ses mains, sortant une sorte de saucisse peu identifiable entourée d'un pain épais et d'une couche de gras. La junk food, le péché mignon d'Ishtar qui croqua dans ce plat instantané et calorique tout en se laissant submerger par les aromes artificiels et autres exhausteurs de goût. si elle avait put se commander un mac do, elle l'aurait fait. Tout en savourant son plat, elle regarda Chengzu se rhabiller en lui tendant un autre emballage.

"Une Nachtwurst ? Et un bon Nachtwurzel pour faire descendre tout ça... Puis j'aurais assez d'énergie pour le faire toute la soirée, haha !"

Tout en lui tendant la saucisse emballée, elle se caressa le sexe à travers son latex, histoire d'émoustiller encore plus Chengzu. L'annonce de tout ces bénéfices lui avait donné une belle trique ! En plus de mater le corps de son homme...

Il laissa Ishtar vaquer à ses occupations, tout en notant que celle-ci rejeta d'emblée l'idée de ramener Theorem ici. Cela le surprenait un peu. C'était comme un sentiment de glissement. La situation avait peu à peu dérapé sans qu'il ne le réalise. Il ignorait ce qui avait fini par l'amener à ouvrir les yeux. Depuis quelques jours, il avait toutefois constaté que Theorem passait de moins en moins ici, et était tout juste autorisé à voir Kaori. Cette situation lui déplaisait. Chengzu avait beau être libertin, il avait constaté que Theorem passait bien plus de temps avec ses clients qu'avec lui... Et cela l'irritait. Il avait laissé Ishtar agir, il était devenu un vampire, mais avait toujours la conviction de devoir lui obéir, la suivre... Et, maintenant qu'il était un vampire, il n'acceptait plus cela. Theorem était sien.

La dragonne commenta les résultats économiques satisfaisants de la colonie. Cela l'indifférait totalement. Oh, il n'était pas insensible à ce genre de choses, mais il laissait volontiers les questions de chiffres et les données économiques aux statisticiens. Même sur le plan politique, Chengzu n'aimait pas les intrigues de cour, la politique politicienne... Il ne comprenait d'ailleurs toujours pas pourquoi Ishtar souhaitait acquérir son indépendance vis-à-vis d'Inferis, vu qu'elle était, de base, la Tsarine d'Inferis. Elle avait renoncé à son poste pour développer Nachtheim, mais, maintenant que la colonie s'était bien développée, elle pouvait revenir à Inferis.

Chengzu attrapa ce qu'elle lui offrait, et se redressa alors, mais n'y toucha même pas. Il n'avait pas spécialement faim. Avec sa constitution vampirique, il ressentait les besoins nutritifs très différemment d'avant.

« Moi aussi, j'aimerai qu'il soit là, Ishtar... »

Il se retourna vers elle. L'homme avait observé une photo sur sa table de chevet, un selfie de lui avec Theorem... Jadis. Quand il n'était pas devenu un vampire. Il souriait devant l'objectif, sa joue collée à celle de Theorem.

« Tu sais, j'ai réalisé que, depuis quelques jours, Theorem passe plus de temps avec ses clients qu'avec moi... Et cela m'énerve. Par ailleurs, je pense que son potentiel est restreint au Lupanoir. Il pourrait faire bien plus que sucer des queues à longueur de journée. »

Chengzu en avait eu la preuve en le voyant jouer de la guitare, former son groupe de concert. Cela avait même donné des idées à Chengzu, mais il ne se voyait pas vraiment comment aborder ça avec Ishtar. Chaque chose en son temps, voilà aussi ce qu'il se disait.

« Ce n'était pas comme ça que ça devait se passer au début. Ses séances au Lupanoir, cela ne devait pas être aussi long, mais tout au plus un passe-temps pour lui. Et j'en ai marre de sentir sur lui l'odeur d'autres hommes. Maintenant que je suis un vampire, tout cela est décuplé, je ne sens même plus mon odeur sur lui ! Donc... Je pense qu'on devrait y songer, tu ne crois pas ? »

Ishtar soupira, elle voyait bien que Chengzu n'était pas satisfait de la situation avec Theorem. Pourtant, elle lui avait offert le pouvoir, elle lui avait offert la fortune, elle lui avait offert de vivre de sa passion sans avoir à s'inquiéter des moyens ou des fins de mois. Et cela ne lui avait pas fait oublier Theorem ? Elle avait pensé que lui permettre de coucher avec Alice à volonté lui aurait fait un peu changer les idées et les priorités... Mais avoir son jouet lui semblait important. Ishtar se redressa de son canapé, d'abord dans la contenance... Puis alors qu'elle regardait l'extérieur de Nachtheim par sa fenêtre hublot donnant sur la jungle, elle jeta la Nachtwurst qui vint s'éclater et partiellement se coller sur le verre de la fenêtre avant de tomber très doucement. Ishtar resta un moment statique, à regarder son reflet, celui de Chen, et la nuit éternelle zébré d'éclairs. Un long soupir un peu vibrant signala sa frustration extrême.

"Quel non-sens es tu en train de dire ?... Theorem est devenue la Muse de la Marine, il a fait la une de A-muse cette semaine... Il me rapporte presque 100 000 Ke par mois à lui seul. On peut tolérer qu'il soit couvert du parfum d'autres hommes sur lui. Et son groupe Eklektik, tu sais comme moi que c'est un instrument politique pour faire de la propagande pro-marine. Les troupes l'aiment et ceux qui n'ont pas les moyens de coucher avec lui payent juste pour lui faire une poignée de main ou la bise !"

Elle finit par se retourner alors que la saucisse venait de tomber au sol. La dragonne regarda Chengzu avant de combler l'espace entre eux deux, venant plaquer sa main sur son cul en le collant.

"Et je t'aime, tu n'as plus besoin d'un Theo à temps plein ici. Nous deux on est mariés, on est liés par le sang, on a un enfant... Theorem a plus besoin de ce prestige qu'il possède désormais plutôt que du reste. Je suis sa propriétaire depuis assez longtemps pour savoir ce qu'il lui faut... Et la liberté ?... Il n'en a pas besoin."

Ce qu'Ishtar ne disait pas, c'était surtout qu'elle ignorait le concept d'amour. On lui avait retiré ça dès sa naissance. Ce qu'elle voulait dire c'était qu'elle tenait à garder Chengzu auprès d'elle. Sa présence lui était important et l'image qu'elle transmettait était celle d'un couple fort mais qui n'empiétait pas sur sa personnalité à elle. Chengzu était donc le meilleure partit en plus d'être lié à Theo, son bien le plus précieux... Mais ce discours, elle sentait la situation déraper alors s'il fallait user de ce mot niais mais si cher au coeur des normothymiques, elle l'utiliserait, dans son contexte le plus adapté. Maintenant elle savait qu'il fallait donner quelque chose à Chen pour faire passer la pillule.

"Mais bon, OK... Moi aussi il me manque par moment notre petit rouquin. Je te propose de lui offrir deux semaines de vacances maintenant, et après il aurait deux jours de repos par semaines ici... C'est justement ça qu'il nous faudrait pour faire le ménage ici. Imagine que tu rentre et retrouve ton Theo en soubrette de latex, à astiquer le mobilier, que tu puisse lui taper le cul pour qu'il t'amène une boisson fraîche... Ca te plairait ?"

Elle l'embrassa avant de lui laisser un peu d'air, finissant sa boisson avant de venir à la radio. Elle changea de fréquence pour mettre plutôt du chillwave qu'elle laissa en fond avant de se rasseoir dans le canapé.

"Je me suis emportée, désolée... J'en oublis parfois qu'on est deux à gérer ce couple. Moi aussi il me faudrait des vacances."

En d'autres circonstances, Chengzu n'aurait sans doute pas insisté autant... Mais il avait été formé à bonne école. Ici, à Nachtheim, il avait eu le temps de prendre de l'assurance. Outre le fait d'être devenu un vampire, il avait asservi pendant des semaines une femme qu'il avait jadis, dans son ancienne vie, considéré comme quelqu'un lui étant nettement supérieur. Il avait humilié Alice, rabaissé celle-ci, il l'avait fouetté, fessé, il l'avait même forcé à boire son urine ! L'homme-bélier ne comptait donc pas se coucher si facilement, surtout quand Ishtar lui proposa... Deux semaines de vacances ! Mais Chengzu retint surtout certaines des phrases qu'elle avait dit, étonnantes...

*Tu n'as plus besoin d'un Theo à temps plein ici...*

Il médita silencieusement cette assertion, et, quand elle lui présenta ses excuses, Chengzu haussa les épaules.

« Je t'aime, Ishtar... J'aime la vie que j'ai fait ici. Je ne m'en étais jamais pensé capable auparavant. Je me voyais comme un voyageur, récoltant ici et là des connaissances, gagnant ma pitance en confectionnant des gants. Mais, grâce à toi, j'ai appris à devenir un chef, un leader. Tout cela, je le dois à toi... Mais je le dois aussi à Theorem. »

Il remit à nouveau les pieds dans le plat, et se déplaça un peu.

« Deux semaines, ça ne me suffit pas, je le veux à temps plein. C'est grâce à lui que je suis là, Ishtar, que nous nous sommes rencontrés. Je l'aime, autant que je t'aime, toi. »

Choisir entre les deux lui semblait impossible, car chacun des deux, à leur manière si particulière, complétait sa triste existence. Il se pinça les lèvres, réfléchissant à ce qu'il devait dire.

« À vrai dire, je ne comprends même pas que nous ayons cette conversation... Tu l'aimes aussi, non ? Tu ne vas pas me faire croire qu'il... Qu'il ne te manque pas ? Sa place est avec nous, il est notre esclave. Bien sûr que j'aimerai le fesser, le sodomiser, le faire hurler... Mais je veux le faire quand je le souhaite, le baiser tous les soirs avec toi, et pas en sentant continuellement sur lui l'odeur d'autres personnes. C'est notre esclave préféré, non ? Alors, pourquoi le maintenir éloigné de nous comme ça ? Ça n'a aucun sens ! »

Sans doute aurait-il dû s'offusquer à cette époque, mais il n'avait jamais pensé que ça irait aussi loin, et que ce qu'il pensait comme étant provisoire deviendrait... Permanent. Et puis, peut-être aussi s'était-il aveuglé, ou n'avait-il pas osé dire ce qui devait être dit ? Chengzu n'était pas du genre à se manifester ou à s'imposer. Il s'en était fallu de peu, somme toute, pour qu'il ne devienne pas aussi soumis que Theorem. Car cette perspective était après tout tentante. Obéir à des femmes fortes, des dominatrices comme Ishtar ou Mélinda... Ne plus avoir le fardeau du choix, et laisser d'autres personnes vous déresponsabiliser en décidant pour vous... Chengzu pouvait tout à fait comprendre ce choix de soumission.

Mais il ne supportait pas qu'on le prive ainsi de son Theorem, sans comprendre les raisons de cette privation.

Ishtar ne s'était pas attendu à une telle réponse. Elle était si convaincu qu'il céderait facilement à ses choix et à la proposition des deux semaines pour l'endormir qu'elle n'eut pas d'arguments immédiat pour le ramener de son côté. La dragonne se décala donc jusqu'au bar pour se prendre un plus petit verre ouvragé, qu'elle remplit alors d'un alcool puissant à la teinte noire et profonde rappelant un verre de pétrole. Vu l'odeur forte alcoolisée qui s'en dégageait, cette boisson semblait inaccessible aux néophytes et elle se l'expédia derrière la luette à une vitesse impressionnante avant de s'en servir un nouveau. Finalement elle se retourna vers Chengzu, son verre à la main alors qu'elle le faisait tourner avec ses doigts. Elle décida d'adopter une autre stratégie.

"Je l'aime aussi bien sûr, c'est mon bien le plus précieux. Il m'a coûté cher et il n'a jamais cessé de m'étonner... Et le dompter sexuellement a été un vrai régal. C'est juste que Nachtheim connait une paix relativement stable. On a rarement des attaques désormais et je n'avais plus besoin d'en faire une arme... Mais peut être que tu le vois sous un autre angle. Si vraiment tu es accroc à son physique, je te propose qu'il passe à mi-temps ici. De jeudi midi à lundi matin, il sera au Lupanoir et le reste du temps ici chez nous... C'est le week end qu'il réalise son meilleur chiffre. Et ici il sera notre soubrette à domicile."

Elle termina son deuxième verre avant de le poser sur la table. Mais avant d'avaler, elle vint embrasser Chengzu, partageant avec lui ce nectar alcoolisé tout en faisant bouger sa langue sensuellement avec la sienne. Une fois l'échange fait, elle resta collée à lui, sa poitrine opulente écrasée contre celle du bélier alors qu'elle posa ses mains sur le postérieur de Chen.

"Qu'est-ce que je ne ferais pas pour tes beaux yeux dorés ?... Tu es devenu un homme dominant et décideur, je me doute que dominer ton amour d'enfance te tarde... Après tout, je l'ai formé à être le parfait sextoy. Tu sais, il a ses clients privilégiés au Lupanoir, il est très demandé... Il risque de s'ennuyer un peu à briquer le mobilier ici. Mais tu as raison... Au moins on l'aura sous la main plus facilement et son petit cul serré me manque par moment... Mais actuellement, c'est mon cul qui est en manque de ta queue..."

Dit-elle en venant l'embrasser encore. Maintenant elle considérait le débat clos. Theo resterait leur esclave ici à mi-temps, en uniforme de soubrette en latex, à nettoyer et ranger, servant de sextoy et coincé à domicile. Et il ne restait plus qu'à noyer le poisson en couchant avec Chen, qu'il pense à autre chose qu'au cul de Theo. La dragonne l'amena vers le lit à baldaquin, amenant son homme sur les draps de latex avant de recommencer à l'embrasser.

"Je suis ta femme, c'est moi ta priorité... Et ce soir ce n'est que nous deux..."

Jusqu'à quel point avait-il changé pour aller jusqu'à contredire Ishtar ? Cette perspective l'aurait assurément inquiété jadis, tant les rumeurs sur la sévérité d'Ishtar, sa perversité, sa cruauté, étaient multiples. Mais il tenait bon, droit dans ses bottes. Il était un vampire dominateur maintenant, c'était son rôle, et Theorem... theorem était à lui, tout simplement. Plus il y réfléchissait, et plus il arrivait à ce constat. Que d'autres profitent de lui sans que lui ne puisse le faire, cela lui était insupportable. Et, au-delà de ça, il estimait que l'intelligence de Theorem était très mal exploitée. Nachtheim n'avait pas de problèmes d'argent, les ventes de latex et de produits divers se passaient bien, et les investissements du clan Warren comblaient à tous les manquements possibles. L'argument financier ne l'émoustillait pas, et Ishtar dut boire un peu d'alcool. Il la laissa faire, bien sûr, et répondit à son baiser en frémissant. Comme toujours, elle l'enflammait, elle exaltait ses sens.

Il acquiesça ensuite doucement, et lui répondit quand elle suggéra un aménagement de son temps de travail.

« Je suis un vampire, maintenant. Cela change pas mal les choses. Theorem... Il est lié à nous. À moi. À toi. Sentir l'odeur d'autres sur lui, et ne plus sentir la mienne, je ne le supporte pas. Et je pense que ses talents ne se résument pas qu'à ouvrir son cul pour tous les poivrots et les ouvriers du Lupanoir. »

C'est ce qu'il pensait sincèrement, mais il gardait encore pour lui de savoir quoi faire ensuite de Theorem. Pour l'heure, le récupérer, ce serait bien. En réalité, Chengzu pensait aussi comme Ishtar... Theorem était à eux, alors Chengzu le voulait près d'eux, pas entre les mains d'inconnus. On pouvait y discerner de la jalousie, mais, à travers la jalousie, la marque de sa possession, de sa domination envers Theorem. Si Chengzu avait renoncé à rendre à Theorem sa liberté, il n'avait pas abandonné l'idée de le dominer, d'en faire son esclave, à nouveau.

Ishtar n'y était pas insensible, mais elle occupa l'esprit de Chengzu par des pensées différentes. Ils rejoignirent le lit, et il frémit sur place.

« Oui... Tu as raison, Ishtar... »

Rien qu'eux deux, en effet ! Chengzu sentit sa verge se durcir, l'érection revenant bien naturellement. En même temps, rester de marbre face à Ishtar était assez compliqué ! Il l'embrassa donc, frémissant ensuite, et poussa en avant, l'amenant à se déplacer sur le milieu du lit. Sa bouche se déplaça ensuite, et il embrassa Ishtar dans le creux du cou, mordillant doucement sa peau, tremblant près d'elle. La main d'Ishtar continuait à jouer sur sa hampe de chair, faisant gonfler son vit. Il sentait la verge d'Ishtar croître également, se durcir pleinement.

Bien moins pudique qu'auparavant, Chengzu avait été formé à bonne école.

« Et si on commençait tranquillement ? Un 69, pour voir si j'arrive enfin à suivre ton rythme... »

Plus inexpérimenté qu'elle, il finissait toujours par jouir en premier, mais force était d'admettre qu'il faisait tout son effort pour tenir la cadence face à elle... Autant dire que ce n'était pas si simple que ça !

Ishtar pensait avoir détourné Chengzu de son but premier. Pour elle la négociation avait été un compromis, mais avec l'usure du temps et de la rengaine, elle parviendrait sûrement à congédier encore Theo au Lupanoir plus d'une fois pour avoir Chengzu pour elle. Elle sentit Chengzu et sa passion se manifester sur elle, par des baisers passionnés et des coups de langues. Pas de doute, elle le sentait sous son emprise... et ça l'excitait d'autant plus ! Au moins elle se sentait vraiment femme avec lui. Chengzu lui proposa un 69. La dragonne répondit par un grand sourire carnassier. L'instant d'après elle était couchée sur le lit en monokini à se faire pomper par Chen au dessus d'elle qui ne portait que son chaps et un harnais... Autrement dit leurs sous-vêtements dissimulés sous leurs vestes et leurs tenues respectives. Ishtar n'aimait pas trop sucer, mais elle le faisait du mieux qu'elle pouvait. Comble de la décadence, chacun enfoncèrent deux doigts dans le rectum de leur partenaire, sans tabou ni gêne... Se presser la prostate en même temps était un délice rare... Cela dit, les prédictions de Chen furent justes et avant qu'il ne jouisse, Ishtar stoppa avant qu'il ne se relâche. La dragonne ria avant de faire un :

"J'ai gagné..."

Avant d'aider son partenaire à se retourner pour lui faire face en missionnaire, Ishtar débuta une double masturbation, tenant leurs deux pénis dans sa main l'un contre l'autre en les masturbant avec aisance et lenteur. Ishtar ne quittait pas Chengzu des yeux et tout en gardant ses yeux plantés dans les siens, elle décala les bonnets de son monokini sur les côtés pour laisser apparaître ses seins. Sa peau sombre était en sueur... Elle se mordilla la lèvre inférieure avant de doucement pousser la verge du bélier plus bas... Son gland caressa ses testicules, puis passèrent dessous, s'appuyant contre son rectum dilaté par l'excitation...

"Haa... haa..."

Ce qu'elle ne montrait jamais à Theo... Son visage emprunt d'excitation, de plaisir... Ishtar avait lutté toute sa vie pour devenir femme... Avec Chengzu elle le réalisait pleinement. Cet acte de rébellion de changer de sexe lui avait attiré les foudres de son paternel jusqu'à causer le putsch... Maintenant qu'elle l'avait détrôné, placé sa mère au pouvoir et qu'elle était l'Amirale Gouverneure Magma Suprême de la Marine d'Inferis et de la Colonie d'Inferis... Elle pouvait se consacrer à son plaisir personnel plus souvent, par le biais de son homme... Elle soupira quand sa verge entra enfin totalement en elle, la sentant se presser sur sa prostate alors qu'elle se massa les seins devant lui, sans gêne.

"Fais-moi l'amour Chen..."

Il savait qu'il n'obtiendrait rien de plus, alors Chengzu n'insista pas davantage... Pour le moment. Il laissa parler ses pulsions, car il fallait bien reconnaître qu'Ishtar était une femme très appétissante, et que pouvoir partager son quotidien était pour lui extrêmement gratifiant. Chengzu avait le sentiment naturel d'être privilégié par rapport aux autres. L'homme avait toujours aimé les femmes puissantes, et Ishtar, sur ce point, cochait absolument toutes les cases. Coucher avec elle était un pur régal, et l'homme rejoignit donc le lit. Il libéra l'accès à sa verge, et se déplaça ensuite, s'allongeant en position inversée contre le corps moelleux et massif d'Ishtar, puis flatta sa verge. Il la lécha ensuite, et commença à la sucer. Chengzu frémit doucement en y goûtant, et commença à la pomper, de haut en bas, et ne tarda pas à titiller le fondement d'Ishtar avec ses doigts, qu'il glissa en elle. Elle lui rendit volontiers la pareille, et il frémit sur place, sa verge grossissant encore. Chengzu travaillait à se perfectionner sexuellement, à améliorer son endurance, car il voulait être à la hauteur d'Ishtar... Mais ce n'était pas ce soir qu'il allait pouvoir rivaliser.

En effet, après un certain temps, le jeune homme sentit le plaisir croître. Sa queue se durcissait, et Ishtar retint son orgasme en mettant fin à cette session, puis l'invita à se retourner. Chengzu obtempéra, et frémit quand la main d'Ishtar empoigna sa verge, et qu'elle commença à le masturber. Leurs verges trempées se frottaient l'une contre l'autre, et il soupira contre elle, croisant son regard, y lisant un désir profond et sincère.

« Oh, Ishtar... »

Un soupir supplémentaire le traversa, et il la vit écarter les bandes de son monokini, révélant ses beaux seins, leur ourlet magnifique. Chengzu, l'embrassa alors, et posa sa main sur ses cheveux, tandis qu'elle guida sa verge sous la sienne. Il heurta son fondement, et, quand elle lui demanda de faire l'amour, il n'eut qu'à pousser en avant. Il sentait contre sa verge la rondelle d'Ishtar, ce postérieur qu'il avait si souvent visité, et s'y perdit à nouveau. Un léger grognement, puis sa verge coulissa en elle. Chengzu frémit sur place, sentant tout son corps trembler à ce contact, et commença son office, une lente et savoureuse pénétration, tout en venant s'attaquer à ses seins.

Sa bouche se posa sur l'un de ses tétons, et il mordilla la chair, avant de lécher le téton, glissant dessus, sentant les seins d'Ishtar se durcir. C'était sa puissante dragonne, et il s'absorbait dans le sexe avec elle, usant de ses pouvoirs vampiriques pour contrôler son excitation sexuelle, et faire durer le plaisir. C'était ce que Mélinda lui avait appris après avoir fait de lui un vampire, et il ne tenait qu'à lui de perfectionner cet art délicat. Il soupirait donc contre elle, et releva son visage, l'embrassant à nouveau, plus passionnément, fourrant sa langue dans sa bouche avec appétit.

« Hmmm... »

Cela prendrait le temps qu'il faudrait, et il n'était pas pressé. En ce moment, il témoignait d'un amour sincère pour Ishtar, et s'unissait avec passion à elle !

Ishtar se mordilla la lèvre inférieure en regardant Chengzu la besogner. Elle avait décidé de se laisser faire, en missionnaire (ce qui lui donnait quand même le sentiment de contrôler un peu les choses) tout en matant son bélier qui lui faisait l'amour. Elle écarta bien grand les cuisses et gémissait bien fort quand Chengzu se mit à téter ses seins aux tétons percés. Le sourire pervers de l'Amirale était plus que visible et elle se lécha à plusieurs reprises ces dernières avant de se faire embrasser. Tout en roulant du bassin pour ne pas se sentir totalement inutile comme une étoile de mer, elle partagea sa langue avec celle de son futur époux avant de lui faire une léchouille sur le nez juste après, lui lançant un regard plein de passions.

"Tu me fais si bien l'amour... Haaan... Ton gland tape ma prostate comme il faut... Hmmm..."

Chaque vas et vient de l'homme donnait une espèce de spasme orgasmique dans son pénis, comme s'il était prêt à éjaculer. Sa trique était magistrale et elle lâchait des soupires de plus en plus rapprochés. Magie rose et magie du sang oblige, leurs plaisirs étaient décuplés... Surtout que la dragonne leva les bras pour exposer ses aisselles en sueur, diffusant son parfum phéromonal dans toute la pièce. S'adonner à une telle perversion la faisait totalement oublier de se toucher, elle vivait la chose à fond.

"Ravage-moi ! Hmmm !"

La dragonne était déjà dans un monde de plaisir et elle laissa aller la fougue de son homme cornu jusqu'au point de non retour. Quand elle sentit ce dernier au bord de jouir, Ishtar contracta son anus. Autant que d'un point de vue musculaire, Chengzu se sentit comme aspiré en elle, logé au complet dans son corps. La sensation devait être absolue car elle vint doucement pincer ses tétons en même temps, le faisant jouir profondément en elle, ne relâchant son grip anal qu'une fois ses spasmes terminés. Elle relâcha par la même occasion ses petits tétons malmenés avant de lui sourire.

"C'était bon mon chéri ?... Maintenant c'est mon tour, je veux des sensations fortes pour me finir ce soir..."

Elle attendit qu'il se retire, éjectant sa semence avec ses muscles anal, sans se préoccuper qu'elle ruinait de nouveau les draps sous elle après leur précédente baise bestiale et celle-ci... Elle écarta bien les jambes en les gardant relevées avant de poser ses mains sur chacune de ses fesses, les écartant également. Son anus à la vue de tous, elle mit très généreusement du lubrifiant épais et transparent, ruinant un peu plus le drap sous elle, avant de planter son regard dans celui de Chengzu.

"Fist-moi ! Mais ton plus serré gant noir en latex jusqu'au coude et vient me malmener comme jamais... Ce sera notre secret... Mais si Theo adore ça, c'est parce que je lui ai donné mes goûts à moi..."

Voila quelque chose qu'elle ne partagerait avec personne d'autre... Et son fondement était clairement prêt et brûlant...

Chengzu s’unissait à elle. Il s’enfonçait dans le fondement d’Ishtar, et, après avoir joué avec ses seins, releva sa tête. Son regard croisa celui de son amante, son épouse. Il grogna doucement, enfonçant sa verge en elle jusqu’à la garde, déformant son puissant cul. Il besognait Ishtar… Cette femme forte et puissante. Chengzu satisfaisait ses pulsions et c’était non sans une certaine dose d’excitation et de fierté qu’il se faisait à l’idée de la sodomiser. Elle était Ishtar Naviento après tout, une femme puissante, autoritaire, qui n’avait peur de rien. Son regard croisa le sien, et il se pencha vers elle, venant l’embrasser.

« Hmmm… »

Tout en l’embrassant, Chengzu déplaça sa main pour caresser la verge d’Ishtar. Ses doigts glissèrent dessus, et il la sentait grosse, pulsante, prête à jouir. La dureté de ce membre ne mentait pas ; Ishtar aimait ça ! Profondément, sincèrement. Et lui aussi ! Serrant de sa main ce vit assoiffé, il continuait à la prendre, grognant avec force, enfonçant sa langue dans sa bouche, avant d’aller mordiller son cou. Vampire, il absorba quelques gorgées de sang, ce qui durcit joyeusement sa verge. Un grognement diffus le traversa, et, quand le puissant sang d’Ishtar afflua dans sa gorge, il grommela encore, durcissant sur place.

Chengzu finit par jouir, et répandit avec joie sa semence dans le corps d’Ishtar. Il s’abandonna en elle sans la moindre hésitation, et la sentit également jouir. Il masturbait après tout sa verge, et le sperme d’Ishtar éclata sur leurs torses respectifs, les zébrant d’une belle traînée blanche.

« Oh, Ishtar… »

Sa femme était particulièrement en forme ce soir, puisque, même après cette séance, elle en souhaitait davantage, et lui demanda un fist, tout en se mettant en position. Chengzu sourit doucement en la voyant ainsi. Il avait déjà fisté la Princesse de Sylvandell sous les yeux d’Ishtar, une fois, et la jeune Princesse avait pris une pose très similaire. Il se rapprocha donc, voyant Ishtar écarter ses jambes, dilatant ses parois avec ses doigts, le regardant avec une lueur de désir intense.

« Qui aurait cru que la puissante Ishtar puisse aimer ça, hein ? »

Mais cela n’était pas si illogique que ça. Alice lui avait déjà expliqué que, pour être un bon dominateur, il fallait aimer la soumission, car il fallait se mettre à la place du soumis. Ishtar n’avait toutefois pas le profil d’une soumise, mais Chengzu était suffisamment excité pour la satisfaire ainsi. Il se rapprocha donc, et se redressa devant elle, puis approcha ses doigts. Il avait remplacé son gant par un autre gant, une sorte de moufle en latex. Un gant sans séparation entre les doigts, de forme légèrement phallique. L’une des spécialités de Nachtheim !

Se rapprochant de la zone, il commença à s’y enfoncer, et déplaça son autre main, prenant appui sur la verge d’Ishtar, qu’il masturba joyeusement, tout en nichant son regard sur celui d’Ishtar.

« C-Comme ça, hein ? C’est ça que tu aimes, hein, mon amour ? Hum… »

Prenant son temps, Chengzu forçait le passage, grognant sur place, mais gagnant, centimètre après centimètre, de la profondeur dans le corps d’Ishtar. C’était un fist anal en règle !

Ishtar jouait avec sa poitrine alors qu'elle voyait la main de Chengzu disparaître en elle au fur et à mesure. La dragonne soupira d'aise et se laissait faire totalement e, confiance et ouverte pour son partenaire. Elle pinçait par moment ses tétons avant de plonger son regard embrumé de plaisir dans celui de Chengzu. Sa verge en érection prouvait bien qu'Ishtar vivait là un plaisir coupable rare et qui la transportait avec plaisir dans une dimension de plaisir. Seul son corps était sa priorité là, et elle avait totalement confiance en son amant pour se laisser aller. Ishtar était décontractée et calme, ce qui facilitait l'insertion. Elle prit une petite bouteille à côté d'eux et profitant de sa position demi-assise, la dragonne l'ouvrit et inspira doucement l'odeur enivrante du poppers... L'Amirale bloqua sa respiration une fois le produit inspiré à plein poumons. Elle referma la bouteille et la reposa avant de lâcher une longue expiration. Le regard de la dragonne se voila un peu et elle lâcha un gémissement bien marqué. Son anus s'écartait et se relâchait bien désormais...

"Han Chen... Hmmm..."

A force d'essayer et avec la bonne drogue, le poing du bélier disparu dans le fondement de la dragonne. Elle lâcha un plus gros soupire et visiblement elle était dans un autre plan de l'existence tant elle ressentait de plaisir. Son sexe tremblait puis rapidement tout son corps alors qu'elle laissa sa tête partir vers l'arrière. Chengzu observait là un orgasme anal puissant provoqué par un fist anal. Mais surtout, voir Ishtar dans cet état avait quelque chose de mythique, de rare et d'exclusif. Sa verge, bien qu'immobile et ayant perdu en dureté commença à relâcher sa semence... Mais ce n'était pas par à-coups ou par spasmes... C'était littéralement comme si ça sortait d'elle et pendant tout ce temps, Ishtar tremblait d'un orgasme puissant, lâchant un cri presque guttural alors qu'elle reprit doucement ses esprits. Le fist avait prit bien vingt minutes au total et la dragonne revint peu à peu à elle, aidant Chengzu à retirer son poing. Son anus était tout dilaté, faisant voir son tunnel rouge qui se referma progressivement...

"Pfiou... C'est quelque chose d'intime, que je ne ferais qu'avec toi... Maintenant que je suis toute ouverte, il va me falloir du repos mon chéri... On peut dire qu'on en a fait plein des bêtises ce soir..."

Elle avait les yeux mi-clos, la fatigue venait de la faucher après quelque chose d'aussi intense. Ishtar luttait pour ne pas s'écrouler tout de suite, même si, à un moment, elle ferma ses yeux quelques secondes pour les rouvrir aussitôt car elle s'endormait. Le lit était dans un triste état, mais quelque part, Ishtar s'en moquait pas mal de dormir là-dedans... Elle se laissa choir sur le dos, détendant ses jambes avant de lentement sombrer...

"Hu..."

Maintenant qu'elle était installée, confortable et bien, elle finit par s'endormir sur le lit en latex, épuisée et très rapidement, alors que Chengzu n'avait pas retiré son gant de fist... Ishtar commença à ronfler doucement... Pas de doute, elle venait de s'assoupir après un tel orgasme, encore souillée. Et dans cette état, un char d'assaut lui aurait roulé dessus, elle n'aurait pas été réveillée pour autant... Elle semblait si vulnérable désormais...

Plus tard

Chengzu était retourné dans l’ambiance chaude et sensuelle du Lupanoir. Les choses évoluaient plutôt bien, et il semblait, pour une fois, aller de bonne humeur dans le bureau de manager qu’il détenait dans la forteresse mobile. Il salua le personnel, et demanda à ce qu’on lui présente Theorem sans attendre. Sa soirée avec Ishtar était encore dans son esprit. Après ce long fist, ils avaient dormi ensemble, paisiblement, et Chengzu avait décidé dès le lendemain matin de remanier l’emploi du temps du Lupanoir. Il avait vu Kaori ensuite, et avait continué à remanier l’emploi du temps du personnel. Être gérant d’un harem n’était guère pour lui plaire, même s’il savait que cela servait Theorem.

L’homme-bélier s’installa derrière son bureau, et n’eut pas trop à attendre avant qu’on ne toque à la porte. Theorem était là, et Chengzu sourit doucement en le voyant. Il venait de se lever, et était donc frais. Chengzu avait voulu le voir avant son service.

« Bonjour, Theorem… Viens sur mes genoux, mon beau. »

Chengzu ne l’avait pas vu depuis plusieurs jours, depuis son entretien avec Ishtar. Mais Theorme pourrait sentir chez lui une certaine fébrilité. Il avait surtout le voir avant que Theorem ne consulte son planning. Lorsque son amant grimpa contre lui, Chengzu commença par l’embrasser longuement, enfonçant sensuellement sa langue dans sa bouche. Il fit durer le baiser, tout en caressant avec sa main libre son ventre.

« Je te présente mes excuses pour ne pas être venu te voir ces derniers jours, Theorem, mais j’ai été très occupé… »

Il l’observa encore, caressant son visage ensuite.

« Je me suis entretenu avec Ishtar, Theorem, et nous avons décidé d’une modification dans ton planning. Tu travailleras désormais à mi-temps ici, et tu passeras le reste du temps avec nous… Moi, Ishtar, et notre fils, bien sûr. »

C’était la bonne nouvelle qu’il tenait à lui annoncer.

« C’est la première étape avant que nous ne formions définitivement une famille, Theorem… Je ne veux plus que tu te prostitues au sein de cet endroit, je te veux près de moi… Comme cela aurait toujours dû être le cas. »

Theorem avait eut des clients jusqu'à tard dans la nuit. Mais après ces moments là, il s'offrait un long soin du corps pour être le plus frais et le plus beau possible. Le Lupanoir était sa prison dorée et comme il en connaissait les moindre recoins, il commençait à tourner en rond et se sentir un peu délaissé. Il voyait des visages très connus souvent et certains le protégeait de clients trop... hargneux. Mais pour le moment il commençait à sentir l'isolement le peser. Quand il entendit qu'on l'appelait au bureau de Chengzu il redoubla d'attention en se coiffant parfaitement, se faisait son plus beau maquillage avant de sortir son uniforme, bien lubrifié pour qu'il brille comme jamais. Une peu de parfum épicé vint souligner le tout et il quitta ses appartements un peu enjoué. Le personnel était encore au nettoyage et le Haiena salua tout le monde par leurs prénoms avant de se présenter devant le bureau... Une pointe de stress, un soupire et il toqua en gonflant sa poitrine. Une fois dedans, son Maître l'invita à s'asseoir sur ses genoux, ce qu'il fit avec envie avant de l'embrasser avec envie et passion... Ce qu'il aurait aimé aller plus loin...

"Bonjour Maître Chengzu ! Ne vous en faite pas pour votre absence, j'ai organisé de très bonnes soirées ici ! Les chiffres sont très bons !"

Puis il entendit le bélier lui signifier que désormais il serait à mi-temps ici, l'autre moitié du temps dans les quartiers de l'Amirauté pour former une vraie famille avec Ishtar, Chengzu et Kaori ! La hyène de guerre se mordilla la lèvres et l'émotion fut à son comble. Son self control qu'il avait acquis de temps d'années de soumission l'avait rendu presque étanche à l'émotionnel... Mais voir son amour d'enfance lui annoncer ça, comme s'il était libéré de prison, après une sentence qu'il n'avait pas mérité... Theorem sembla pendant quelques secondes circonspect, interdit, sidéré... Il passa par tout un registre d'émotions qui poussaient contre la muraille de son poker face qu'il avait gardé toutes ces années...

Puis le barrage céda.

D'abord quelques hoquets... Des yeux qui se remplirent de larmes à une vitesse incroyable... Theorem retenait, luttait... Il leva les yeux pour ne pas craquer, fronçant les sourcils avant que finalement il ne s'écroule. La hyène enfonça son visage dans ses mains, se cachant... Avant de lover sa tête contre le torse de son amour d'antan. Il pleura, franchement... Ses mains se serrèrent sur les pans de sa veste et qu'il resta comme ça un moment, quelque part entre ridicule et pathétique ou mignon et adorable. Quelques minutes furent nécessaires avant que Theo ne lève les yeux vers Chengzu. Ce beau maquillage qu'il s'était fait chier à faire pendant plus d'une demi-heure était désormais ruiné. Ce n'était plus que deux traînées noires sur ses joues. Mais contrairement à d'habitude à ce que ce maquillage soit foutu par un chibre lui défonçant la gorge... Là c'était une émotion, camouflée et enterrée depuis des années... Et tout avait ressurgit avec ces simples mots. Conscient que sa réaction avait été disproportionnées et qu'Ishtar l'aurait sévèrement punis pour enlever cette aspérité, il avait été trop loin pour rester mutique. D'abord irrationnel, il prit un mouchoir pour essuyer non pas son visage, mais la tenue de Chengzu dont le maquillage avait coulé sur son latex... Mais il s'arrêta avant de craquer à nouveau, se mordillant l'index droit avant de lâcher quelques larmes encore. Son visage se crispa, de manière bien plus accrue que tout à l'heure, ses traits se tirant comme jamais. On était à une seconde de son craquage et finalement les vannes s'ouvrirent.

Un barrage encore plus profond céda.

Là où Theorem avait eut des pleurs certes abondants, mais des hoquets discrets et contenu... Là Theorem commença à pleurer de manière bien sonore et significative. La dignité de sa personne qu'il cherchait encore à conserver avec des protocoles programmés, avec un endoctrinement minutieusement étudié, avec un dressage et une présence constante d'ishtar pour corriger la moindre imperfection, venait de dévoiler sa faille. Sans la présence d'Ishtar des derniers mois qui se serait impliqué dans sa manipulation et son dressage, la personnalité de base de Theorem, fier aventurier et combattant vertueux, venait de détruire le crépis et le lambris posé par la dragonne...

Et ça avec juste quelques mots de Chengzu bien placé et l'absence d'Ishtar ces derniers temps au Lupanoir, autre que des séjours ponctuels...

Theorem pleura abondamment, gémissant et couinant comme l'adolescent qu'il avait été quand Ishtar avait commencé à le transformer. Comme si la version précédente de lui-même, le Theodorik Stanov d'avant, venait d'être chargé dans le corps de <Theorem />. Il posa ses mains sur les épaules de Chengzu, puis son visage. Il tremblait, était pris de clonies et de spasmes alors qu'entre deux sanglots il forma des phrases étranges, comme des litanies qu'il avait été forcé de répéter... C'était du vieux Inu, ancien... Mais Chengzu put percevoir qu'il s'agissait du vieux code de chevalerie dans lequel Theorem avait été formé. Puis arrivé à la fin de sa récitation, Theorem ferma les yeux, comme éteint... avant de les réouvrir avec une assurance qu'on ne lui avait pas connu depuis longtemps. Ca n'avait rien du Theo contraint, soumis, esclavager... Il avait le feu et la passion de quand ils s'étaient rencontrés des années auparavant.

"... J'en ai assez de ces chaînes, Chengzu... Je veux que tu me libères... Je veux être libre. Je veux invoquer mon droit à l'Austauschkampf !"

Ce mot là n'était pas anodin... Il était sacré, uniquement proféré par des soumis Infernois, uniquement dans certains cas... C'était le droit réservé aux esclaves de défier leurs maîtres. Si le combat était gagné par cet esclave, il prenait la place de son possesseur et devenait par la suite le maître de l'autre. C'était codifié bien sûr. On ne pouvait l'invoquer qu'une fois dans sa vie... Et le Maître désignait qui le soumis allait affronter et comment. Ainsi ne survivait à la tête du régime que des forts et des puissants, que ce soit par la force ou par la ruse... Mais si le soumis perdait son duel, les conséquences seraient pires et le maître pouvait faire les pires atrocités à ce dernier. Mais Theorem n'en avait pas après Chengzu, il caressa doucement sa joue.

"Mais pas contre toi mon amour... contre... contre celle qui m'a arraché à la mort pour m'offrir cette vie de servitude... Je veux que ça cesse... Comment pourrais-je dire être le parent de Kaori quand je suis enchaîné et sans pouvoir partager son nom de famille ?..."

Chengzu s’attendait à ce que cette nouvelle fasse plaisir à Theorem, mais… Pas à ça. La réaction de Theorem le surprit, et le blessa. Elle le blessa dans le sens où elle lui illustra ses propres limites. Il n’avait pas vu la profonde souffrance de Theorem, cette douleur qu’il avait refermé en lui. Il l’avait bien senti, il l’avait bien perçu, mais pas à un tel niveau. Cette annonce fut comme un brise-glace, perçant la banquise qui avait entouré l’âme et les sentiments de Theorem. Alors, Chengzu le laissa pleurer. Parler était inutile, car il savait que Theorem se livrait à sa propre introspection. La possibilité de revoir Kaori était trop grande pour Theorem, trop forte, et cela sembla être le déclic dont il avait besoin. Difficile de dire combien ce moment dura, ni ce à quoi Theorem pouvait bien penser en se laissant ainsi aller. Silencieux, Chengzu attendait. Il le laissait se soulager, et reprendre ensuite ses esprits.

Quand ce fut fait, leurs regards se croisèrent, et Theorem annonça son souhait de recourir à une ancienne tradition infernoise dont Chengzu avait entendu parler en devenant proche d’Ishtar, l’Austauschkampf. Un duel rituel, l’équivalent de l’ordalie. Ici, l’esclave affrontait tout champion pour gagner sa liberté. Un duel à l’honneur des Dieux, que le maître ne pouvait pas refuser. On pouvait bien se demander ce que le Maître avait à y perdre, mais les règles étaient claires. Cette tradition avait été instaurée il y a des éons pour offrir aux esclaves infernois un semblant de droit, et pour asseoir l’autorité des femmes sur les hommes. Tous ceux qui pensaient défier leurs Maîtresses en avaient eu pour leurs comptes. De fait, Chengzu se demandait parfois si l’esclave n’était pas né de l’Austauschkampf, une tradition qu’on retrouvait aussi sur Terra, où celui qui perdait une bataille jurait de servir son adversaire en échange de garder sa tête sur les épaules. Aucun texte n’imposait à Ishtar d’accepter ce rituel, mais le refuser était toujours mal vu, on l’interpréterait comme sa peur face à Theorem.

Cependant, Chengzu ne souhaitait nullement aller jusque-là. Theorem parla encore, et Chengzu se racla alors la gorge, constatant que ses yeux s’étaient légèrement embués également. Il retira ses lunettes, et les posa sur la table. Le regard de feu de Theorem le fit frissonner, lui rappelant celui qu’il avait jadis été… Ce fier chevalier volonien. C’était le regard de Theodorik Stanov.

« Quand Ishtar a proposé de te mettre ici jour et nuit, Theorem, j’ai accepté… Et je vais te montrer pourquoi, maintenant que tu es prêt. »

Il se redressa alors, et lui montra la clef de la cage de chasteté de Theorem, puis la posa dans sa main. Il sortit ensuite un coffret de son bureau, et le posa sur le bureau.

« Ouvre-le, Theorem. »

Le jeune homme s’exécuta. À l’intérieur, il y avait un parchemin, enroulé dans un fil de soie. Quand Theorem le déplia, Chengzu sentit son cœur bondir.

L’intitulé du contrat était très clair :

PROTOCOLE D’AFFRANCHISSEMENT DE THEODORIK STANOV

Il se racla la gorge :

« Seule Mélinda était dans la confidence. C’est elle qui m’a conseillé un cabinet d’avocats à qui m’adresser pour rédiger le contrat. Il détaille tout. Ton nom de famille t’est restitué, ainsi que ton patrimoine. Le contrat prévoit même une indemnité en raison des services que tu as rendus à Inferis et à cette colonie. J’ai demandé à ce que la serrure du coffret soit la même que celle de ta cage… Pour la symbolique, tu comprends ? »

Chengzu le laissa contempler encore le contrat. Il devrait ensuite constater que, sur les pages du parchemin, Chengzu avait déjà paraphé et signé à la fin.

« Tu comprends, je suppose ? J’ai tout fait pour t’amener ici, Theorem, à ce que tu réalises la vacuité de ton existence en tant qu’esclave. Quand je t’ai trompé avec Alice sous ton nez, c’était dans l’espoir que tu te manifestes… Et, quand j’ai accepté de te faire vivre dans ce bouge, c’était aussi pour réveiller en toi ta flamme. C’est Mélinda qui me l’a dit… On ne réalise l’importance de la liberté que quand on en est privé. C’est une spécialiste de la chose, après tout… C’est pour ça que je ne me suis pas opposé face à Ishtar, je voulais que tu sois prêt. »

Et, visiblement, Theorem l’était.

« Cependant, je n’avais pas prévu de tomber amoureux d’Ishtar… Une partie de moi-même a encore envie de juste fuir avec toi, d’aller sur un autre monde, et de mener notre vie. Mais nous avons désormais un enfant, et j’aime désormais Ishtar. Je ne peux choisir entre vous deux sans me compromettre, et je ne veux pas que vous vous entretuiez en suivant des rites ancestraux et barbares. »

Chengzu se déplaça ensuite, et se servit un peu d’alcool.

« J’aurai aimé que ce soit différent, Theorem… Pour toi, je suis devenu le dominateur que tu voulais, mais je n’ai jamais eu l’intention de gérer un bordel. Je l’ai fait pour toi, Theorem. Je ne peux pas t’affranchir moi-même, Theorem, ma signature est purement symbolique. Je ne suis pas encore marié à Ishtar, elle détient tous les droits sur toi. J’ai tant attendu ce jour, Theorem, celui où tu réaliseras enfin que tu as pires à la liberté. Mais, hélas, j’ai bien peur que le plus dur nous attende… Car il va falloir faire comprendre à une dragonne butée et fière qu’elle t’aime, et que l’amour n’est pas une chaîne à sens unique. »

Il le regarda encore, et observa la clef.

« La clef est toi, je ne veux plus la porter. Ce soir, tu dormiras avec moi… Si c’est là ce que tu souhaites. »

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Vie de famille ?

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