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Femmes de pouvoir [PV]
Posté : 05 nov. 2024 17:21
par Reine Alice Korvander
Sofia Lanwick était une riche aristocrate mijakienne. Elle était la Comtesse du comté de Lanwick, un comté mijakien qui disposait de mines d’or et d’argent permettant d’offrir à ce comté une manne financière considérable. Le comté disposait donc d’une bonne fortune, ce qui lui avait permis de financer la construction de solides forteresses, et l’entretien d’une armée régulière solide et stable. Sofia n’était pas arrivée à ce poste par hasard. Puissante et vénale, ambitieuse et orgueilleuse, elle avait organisé la mort de son père et de ses deux frères aînés. Elle avait tué l’un de ses frères en le convainquant de participer à une campagne militaire contre un duché mijakien, et en payant un mercenaire pour le tuer lors d’une bataille. L’homme avait brillamment accompli sa mission, et avait été remercié par Sofia en étant accusée par elle de ce meurtre, l’accusant, grâce à des preuves qu’elle avait elle-même confectionnés, de vouloir s’emparer du comté de Lanwick. Les manigances de Sofia avaient de fait déclenché une violente guerre entre son comté et celui de ce nobliau malheureux et naïf.
Redoutable, Sofia avait également provoqué la mort de son autre frère en utilisant l’une des spécialités qu’elle avait appris lors de ses cours de magie à l’académie impériale de la capitale de Mijak : l’alchimie. Elle savait son autre frère être un chasseur. Tous les Dimanche, il organisait des battues dans la forêt, traquant et pistant de redoutables sangliers, ou encore des loups. Sofia avait utilisé l’aide d’une servante pour subtiliser le parfum que son frère mettait chaque matin. L’homme était assez volage, et aimait se parfumer de manière élégante, afin de courtiser ensuite les dames. Le parfum qu’il avait mis disposait de phéromones qui avaient attiré à lui des sangliers. Elle avait utilisé pour ça l’odeur de la laie, la femelle du sanglier, afin d’attirer les mâles. Particulièrement agressifs, les sangliers l’avaient tué, et elle s’était ensuite assurée de faire disparaître les preuves en vendant la servante comme esclave.
Sofia s’était ensuite débarrassée de son père en l’empoisonnant. Plutôt âgé, son père s’était toujours méfié de Sofia, de sa beauté redoutable. Derrière ses minauderies, il avait vu en elle une tueuse redoutable, et, après la mort de ses deux enfants, alors même que les lois de succession désignaient désormais Sofia, il avait refusé de lui céder le trône, affirmant qu’il irait faire d’autres enfants, et qu’il enverrait celle-ci dans un couvent. Sofia avait donc fait ce qui s’imposait, et l’avait, à sa manière, empoisonné.. Il utilisait un goûteur sur chaque tisane qu’on lui apportait le soir, mais ne buvait que dans sa propre coupe. Plutôt que d’empoisonner la tisane, Sofia avait donc empoisonné la coupe, à l’aide d’une poudre très spéciale, qui réagissait au contact du liquide, la poudre se transformant alors en un poison corrosif.
Après cela, Sofia avait donc été couronnée.
Toutefois, elle avait rapidement dû faire face aux conséquences de ses actions. En ayant manipulé un nobliau pour tuer son premier frère, elle avait déclenché une guerre avec un comté voisin. Ledit comté avait perdu la guerre, et avait eu du mal à se reconstruire, tant et si bien qu’une épidémie de peste avait ravagé le comté, et avait provoqué la mort de toute la famille locale. Le comté avait finalement été repris par une redoutable démone, dépêchée sur place par le Conseil Impérial pour reprendre les lieux, la
Duchesse Ezria. Son projet avait été d’inclure ce comté dans son duché, et son regard s’était ensuite tourné sur le comté de Lanwick.
Démone arachnéenne dotée de deux paires de bras, Ezria était redoutable, connue pour sa cruauté. Sofia avait tenté de plaider sa cause devant le Conseil Impérial, mais elle avait encore peu d’appuis sur place, et, après la mort suspecte du reste de sa famille, elle avait été soupçonnée par le Conseil d’être effectivement plus dangereuse que ce que son joli minois laissait paraître. Ezria était toutefois aussi dangereuse qu’elle, si ce n’est plus, car c’était elle qui avait répandu la peste dans le comté voisin, en contaminant des rats et en les répandant dans la ville.
La même stratégie avait été utilisée sur Lanwick, s’accompagnant de combats à la frontière. Ezria savait la richesse de Lanwick, et ses forteresses étaient difficiles à prendre. Mais les murs n’avaient pas empêché la maladie de se répandre, ainsi que des agitateurs publics, faisant de Sofia un monstre ayant commis un parricide. Devant se battre à la fois contre des révoltes internes et contre les troupes d’Ezria, Sofia avait peu à peu perdu de son influence. Face à la menace de la peste, Sofia avait de plus dû faire preuve d’une cruauté redoutable, ordonnant l’extermination des villes corrompues, ses archers tuant à distance les villageois tenant de fuir, tout en incendiant chaque village.
Pour ne rien arranger, les agents d’Ezria avaient également attaqué les mines, utilisant des phéromones pour attirer les monstres nécrophages. Les goules, les dévoreurs, avaient déferlé dans les mines. Sofia avait finalement écrit à Ezria, qui s’était installée dans le comté voisin, lui demandant une trêve, prête à négocier.
*
Ce qui est insupportable pour moi, mais je n’ai pas le choix...*
Elle ignorait les conditions d’Ezria, mais avait indiqué être prête à des concessions importantes, tout en redoutant le pire. Celle-ci avait accepté, et, en compagnie de son escorte, Sofia s’était donc rendue dans sa capitale locale. Un lieu assez sinistre et putride, encore marquée par les affres de la peste. Ezria était une Duchesse redoutable, une démone usant de magie noire, torturant et opprimant sa population. La ville était nauséabonde, avec des gibets où des cadavres décomposés pourrissaient lentement. Les gardes étaient des hommes améliorés par des substances alchimiques. Sofia était une bonne alchimiste, mais on disait que le sang d’Ezria était très puissant. Elle était donc encore plus douée qu’elle, et Sofia avait constaté l’efficacité des monstres de combat de la Duchesse sur le champ-de-bataille.
Tout ce que Sofia espérait, c’était trouver l’occasion de rebondir, et se débarrasser de cette maudite femme... Même si elle ne savait pas comment faire, vu que sa principale arme, le poison, semblait bien inutile face à cette femme.
Re: Femmes de pouvoir [PV]
Posté : 05 nov. 2024 17:21
par Chloé Faure
La Duchesse Ezria était une sorte d'étoile montante au sein de la noblesse de Mijak, et en ce jour, cette étoile allait grimper encore un peu plus haut. Démone initialement invoquée par un mage humain, il y a des décennies de cela, Ezria était parvenue à se libérer de son influence en provoquant indirectement sa mort, lui permettant ainsi de rester liée au plan matériel et de ne pas avoir à retourner en enfer. Là, elle avait commencée lentement, mais surement, à se construire un réseau qui avait peu à peu grandi, non sans l'aide très importante de sa nature démoniaque. Subjuguant des territoires sauvages, réduisant en esclavage ses habitants, Ezria était parvenue à se former un petit domaine sous sa "bienveillante" juridiction, jusqu'à ce que les frontières de l'imposant Empire de Mijak, du fait de leur extension, ne viennent à frotter avec les siennes. Ezria, loin de lutter, avait au contraire eu l'intelligence de se présenter d'elle même au Conseil Impérial, avant que toute tentative d'invasion à son encontre ne se profile, et avait prêtée serment d’allégeance à l'Empire. Bien sûr, son simple serment n'avait pas été suffisant, mais elle était parvenue à les convaincre de par ses capacités, qu'elle ferait une excellente intendante de cette région encore sauvage, mais qu'elle connaissait.
Au fil des années, une relation mutuellement bénéfique entre Ezria et l'Empire se tissa. Son territoire était un excellent point d'ancrage pour la colonisation de la région, et elle même bénéficiait en retour de la protection Impériale, et de tout ce que pouvait apporter le fait d'être une noble dans une institution aussi puissante et étendue. Peu à peu son influence s'était étendue, au même titre que ses armées et son territoire, jusqu'au stade où elle atteignit le rang de Duchesse, lui permettant ainsi d'avoir des vassaux sous son autorité, et d'avoir une influence plus prononcée sur le Conseil. Cela avait été un long chemin, patiemment construit, sur de nombreuses décennies.
Et c'était pour cette raison que l'ambitieuse, mais imprudente, Sofia Lanwick ne pouvait pas gagner contre elle.
Depuis des mois, cette jeune femme, désormais à la tête de l'un des comtés de la région, qui comportait un nombre important de mines indispensables à l'économie de la région, rendait la situation intenable. Son arrivée au pouvoir s'était faite dans la trahison et les assassinats, ce qui avait évidemment conduit à une série d'évènements menant à la déstabilisation de son comté, et de ceux aux alentours...des évènements auxquels la terrible Duchesse n'était pas complètement étrangère, mais tout juste avait-elle précipitée la chute de cette petite insolente.
Soutenue par le Conseil, qui souhaitait un retour rapide à l'ordre dans la région, Ezria avait débutée une campagne militaire avec ses propres troupes afin de pacifier la zone, et ce n'était qu'une question de temps avant qu'elle ne marche en direction de la capitale de Lanwick, sous l'autorité impériale. La délicieuse comtesse avait du toutefois sentir le vent tourner en sa défaveur et, il y a quelques jours de ça, Ezria avait reçu une missive de sa part demandant une trêve et des pourparlers. Une supplique qu'Ezria aurait volontiers pu ignorer, mais qu'elle décida néanmoins d'accorder.
Quelques jours plus tard donc, la Duchesse et une partie de ses troupes se trouvaient dans l'une des villes "pacifiées", bien que purgée soit un terme plus exact, tant les habitants avaient été ravagés par la famine et la peste. Elle se trouvait dans l'ancien hall du bourgmestre, dans un bâtiment qui avait vu de meilleurs jours, et attendait patiemment la venue de son "invitée", qui serait menée jusqu'ici pour un petit tête à tête, et bien évidemment sans son escorte. En comparaison des soldats parfaitement humains de Lanwick, ceux de la démone étaient diamétralement différents et étaient le résultat de ses nombreuses expériences alchimiques pour se doter de super-soldats aptes à aller même combattre les monstres.
Sofia Lanwick, bienvenue, je suis heureuse de constater que vous avez pu venir jusqu'ici. Considérant l'état de votre Comté, rien n'était moins sûr...bien, vous souhaitiez donc discuter des termes de votre reddition, c'est bien cela ?
Re: Femmes de pouvoir [PV]
Posté : 05 nov. 2024 17:22
par Reine Alice Korvander
Si sûre d’elle, Sofia avait du mal à conserver son assurance devant les terribles gardes accompagnant la Duchesse Ezria. Elle était indéniablement une alchimiste redoutable, bien plus efficace qu’elle. Sofia était une empoisonneuse hors pair, qui avait réussi à se hisser à la tête de son domaine en supprimant tous ses adversaires et tous ses rivaux. Mais là, dans ce hall, en voyant les énormes et monstrueux soldats d’Ezria, elle pâlissait doucement .Ceux-ci n’auraient aucune difficulté à tuer ses gardes d’élite. Elle savait de quoi ils étaient capables. De véritables monstres dormaient là-dessous, des humains améliorés par alchimie. On disait qu’ils avaient deux cœurs dans leur poitrine, et que rien ne les arrêtait. Au combat, ils avaient massacré ses soldats, parvenant à plus d’une reprise à changer le cours d’une bataille. Indéniablement, Ezria cherchait à impressionner la jeune femme, à lui montrer qu’elle n’était pas dupe, et qu’elle savait que, si Sofia s’abaissait à parlementer, c’est parce qu’elle était désespérée. En même temps, jamais Sofia n’aurait cru pouvoir tomber sur une femme pareille, aussi cruelle que vicieuse, et aussi puissante que terrible.
Dans le hall de l’ancien bourgmestre, elle vit alors une silhouette descendre lentement les marches de l’escalier intérieur. Sofia se pinça nerveusement en voyant la Duchesse Ezria. Avec es yeux rougeâtres, ses quatre bras, son corps massif et sa peau sombre, elle était un mélange de monstruosité et de beauté, son corps dégageant des sentiments contradictoires dans l’esprit de Sofia. Restant silencieuse, celle-ci la vit se rapprocher, et, en quelques secondes, évoqua sans attendre sa « reddition ». Sofia fronça doucement les sourcils. Cette femme la provoquait, la narguait, assurée de sa supériorité par rapport à elle.
Conservant son port altier, Sofia fronça doucement les sourcils en la regardant. Elle n’allait pas se laisser marcher dessus si facilement, mais devait aussi la jouer finement, ce qui l’amena à lui répondre, très diplomatiquement :
« Enchantée, Duchesse Ezria, et merci d’avoir accepté mon invitation. Mon unique désir est de mettre fin à ce conflit le plus rapidement possible, d’éviter d’appauvrir nos deux domaines respectifs. Après tout, nous sommes toutes supposées œuvrer pour le bien de l’Empire, non ? »
Sofia ne risquait pas de reconnaître si facilement ses échecs. Ezria était en position de force, indéniablement, mais elle n’était pas immortelle pour autant. Ses super soldats étaient aussi très instables, et avaient décimé les troupes de Sofia autant que celles d’Ezria. Quant à la peste et au poison…
« Vos attaques bactériologiques sont d’une redoutable efficacité, mais, si vous tuez tout le monde, il n’y aura plus personne sur qui étendre votre autorité, non ? Et je ne suis pas sûre que le Conseil Impérial appréciera longtemps, à terme, cette lutte fratricide dont rien d’autre que des morts ne sortiront. »
Aussi belle qu’avisée, Sofia était arrivée à sa place autant par sa verve que par ses manipulations, et reprit encore :
« Je suis convaincue que nous trouverons à l’issue de cette entrevue une entente cordiale pour nous deux… »
Re: Femmes de pouvoir [PV]
Posté : 05 nov. 2024 17:23
par Chloé Faure
Cette humaine était aussi arrogante que stupide, du moins du point de vue de la Duchesse, qui n'avait jamais considérée les humains comme autre chose que du bétail, à quelques exceptions près. Mais même devant l'apparence résolue de Sofia, Ezria était tout sauf dupe, et pouvait sentir la peur de cette humaine qu'elle aurait aisément pu tuer en une poignée de secondes. La transpercer avec sa queue chitineuse, lui ouvrir les entrailles ainsi, ou alors la démembrer à l'aide de ses deux paires de bras...et bien d'autres possibilités. Mais cette humaine avait toutefois raison sur au moins un point, il fallait que ce conflit cesse le plus rapidement possible. Même si Ezria avait l'aval du Conseil Impérial pour cette invasion, moins elle durerait longtemps, et plus vite elle pourrait remettre ce comté sur pied, et ainsi recommencer l'exploitation de ses riches mines...le tout sous "son" autorité, bien évidemment.
La démone arachnéenne laissa donc un sourire carnassier parcourir son visage, à l'issue du petit monologue de la comtesse.
Oh j'en suis convaincue également, comtesse. Ce conflit cesse aujourd'hui.
La terrible démone avançait dans la pièce en décrivant des cercles autour de Sofia, telle une prédatrice attendant le bon moment pour sauter sur sa proie acculée, et apeurée. En réalité, Ezria observait le corps de la comtesse sous toutes ses coutures, ses courbes qu'elle pouvait discerner au travers de sa robe. Par chance, Ezria n'avait pas l'intention de tuer cette humaine arrogante...ou peut-être qu'elle aurait au contraire envie de mourir, si elle savait le sort qui lui était réservé.
Mais vous vous méprenez si vous pensez avoir la moindre carte à jouer, Sofia. Le Conseil a de sérieux...doutes, concernant votre volonté d’œuvrer pour le bien de l'Empire. La façon dont vous avez éliminé votre famille, ainsi que ceux qui vous ont aidé dans cette tâche, sont la preuve d'une incapacité typiquement humaine à réfléchir sur le long terme. Votre ascension au trône a été suivie par des rébellions que vous n'avez pas été capable de gérer avec intelligence, et votre propre peuple...vous méprise. Il ne vous craint pas, comtesse, il vous méprise, et c'est bien là, tout le problème.
Ezria marqua une pause, tout en continuant de lui tourner autour, en laissant glisser le long du sol sa longue queue chitineuse, dont la pointe était semblable à une lame capable de s'enfoncer dans les plus résistantes armures comme dans du beurre mou.
Mon intervention sur vos terres n'est pas le fruit de mes lubies d'extension très chère, j'ai au contraire été mandatée par le Conseil lui même pour apporter l'ordre à votre misérable Comté, et l'annexer si nécessaire. L'Empire se fiche bien de savoir "qui" est à la tête de ses domaines, du moment que ces derniers contribuent efficacement à l'effort de guerre contre Lumen. Vous avez failli à cette tâche, Sofia, et il est temps d'en subir les conséquences. Je ne négocierais pas avec vous, car vous n'avez rien de valeur à mes yeux, rien qui ne serait capable de surpasser l'addition de votre comté à mes terres. Et de plus...ses habitants seront sans nul doute, à défaut d'être heureux sous mon règne de fer, soulagé, de voir l'ordre revenir. Même vos soldats ne bougeront pas le moindre petit doigt pour défendre votre vie, alors...
Elle cessa alors de marcher, faisant face directement à la jeune femme.
Le véritable enjeu de cette entrevue, Sofia, est de plaidoyer pour votre vie. Votre autorité n'est plus reconnue ici, que ce soit par votre peuple ou vos vassaux, et je n'ai aucun doute quand au fait qu'une exécution publique m'apporterait une certaine...sympathie, auprès de vos gens. Alors dites moi...pourquoi épargnerais-je votre misérable vie ?
Re: Femmes de pouvoir [PV]
Posté : 05 nov. 2024 17:23
par Reine Alice Korvander
Sofia n’était pas une gamine qu’on pouvait facilement intimider. Elle avait souffert un sacré revers contre la Duchesse Ezria, mais elle n’était pas encore vaincue. Tournoyant autour d’elle, Ezria la nargua, lui rappelant que le Conseil Impérial avait tranché en la faveur d’Ezria. Dit autrement, le Conseil Impérial était tout à fait prêt à reconnaître la légitimité d’Ezria pour contrôler le comté de Lanwick, car le Conseil estimait que Sofia n’était pas capable de le faire, qu’elle n’était qu’une parvenue et que les militaires se moquaient d’elle. Le Conseil Impérial se fiait pour cela aux rapports de certains Maréchaux de Lanwick, qui avaient préféré le génie tactique et politique de son père, ou la hardiesse guerrière de son frère. Mais Sofia s’était débrouillée pour les tuer tous. Ezria retourna finalement devant elle, venant l’achever. Sofia soupira alors, soufflant sur place… Et sourit à son tour, malicieusement.
« Oh, vous alors… Vous avez presque failli m’avoir ! Mais les choses ne sont pas aussi simples, vous savez ? Si, bien sûr que vous le savez… Si le Conseil Impérial voulait me démettre, cela aurait été fait. Et, si vous vouliez juste me tuer, vous l’auriez déjà fait. La vérité, Duchesse, c’est que le plus dur n’est pas de prendre le pouvoir, c’est de le garder. Croyez-vous vraiment que le Conseil Impérial vous aurait autorisé à m’attaquer, à contaminer ma propre population, si mes propres généraux ne m’avaient pas trahi ? Et croyez-vous vraiment que ces mêmes généraux vont accepter que vous les commandiez ? »
Sofia secoua la tête en ricanant nerveusement, presque de dépit.
« Le comté de Lanwick est puissant, Duchesse. Mes forteresses sont solides, disposent de riches greniers, et s’opposeront à vous si vous passez en force. Alors, vous pourriez tuer les généraux, mais, dans ce cas, l’armée se retournera contre vous. Et certains de ses généraux ont des liens au sein du Conseil Impérial. Et, de manière plus générale, le Conseil Impérial n’appréciera guère que vous provoquiez la mort de généraux. Le fait est, ma chère, que vous ne pouvez pas m’impressionner. J’ai conquis le pouvoir ici, mais on me l’a refusé… Parce que je n’ai pas de queue entre les jambes. »
Finalement, tout se résumait à ça, et à rien d’autre. Sofia soupira encore, cherchant à remettre de l’ordre dans sa tête, dans ses pensées énervées et frénétiques. Elle se déplaça encore, et enchaîna à nouveau :
« Mon père était un comte redoutable. Intelligent, perspicace, il s’était rapproché des bonnes instances impériales, et était un fin stratège, suffisamment talentueux pour que l’armée l’apprécie. Mais, en ce qui concerne les femmes, il m’a toujours vu comme le sexe faible, et me prédestinait à être mariée à un vieux bouc décati. Quant à mon frère, cet imbécile, c’était un niais, un abruti. Il est mort presque tout seul. Je l’ai séduit, je lui ai promis ma virginité s’il revenait victorieux d’une campagne, et me suis assuré qu’il meure. Je l’ai toujours soupçonné d’être illettré… Savez-vous qui sont ses bannerets ? Savez-vous qui soutient encore mon père ? Croyez-vous vraiment que le peuple de Lanwick vous acceptera comme suzeraine légitime ? »
Sofia savait tirer sa carte du jeu. Elle était suffisamment intelligente et cynique pour ça, et surtout suffisamment belle. En fin de compte, sa beauté avait toujours été une arme fatale, celle grâce à laquelle elle avait séduit un alchimiste pour apprendre l’art délicat des potions, avant de le tuer pour éviter qu’il ne parle d’elle.
« J’ai mis fin à plusieurs complots contre ma personne… Si vous vous contentez de me tuer ou de me jeter dans un bordel, les imbéciles qui gouvernent le comté continueront à agir dans votre dos. Oh, ils s’inclineront devant vous, mais vous avez le malheur d’être une femme, et de ne pas être une Lanwick. Et, si vous venez me narguer comme ça, c’est que vous le savez… »
Quid du peuple ? Honnêtement, Sofia n’avait jamais eu grand-chose à faire des roturiers et des pécores, des gens idiots, illettrés, sales, gras et puants. Elle se rapprocha encore de la femme, et lui fit alors une légère révérence, courbant l’échine, avant de s’agenouiller respectueusement.
« Je suis suffisamment lucide pour savoir que, d’une part, vous remporterez cette bataille, mais aussi, d’autre part, que je peux vous être utile. Voilà ce que je vous propose, Duchesse Ezria… Mes services. »
Re: Femmes de pouvoir [PV]
Posté : 05 nov. 2024 17:24
par Chloé Faure
Ezria laissa la jeune comtesse plaider sa cause sans chercher à l'interrompre, après tout, lorsque l'on plaidait pour sa vie, il était plus "juste" de le faire sans interruption. La puissante duchesse fut tout de même tentée à quelques reprises de faire taire définitivement cette petite insolente, ce qui se trahissait par certains mouvements de sa longue queue chitineuse, et les frémissements des pattes arachnéides qu'elle avait dans le dos. Il aurait été terriblement simple pour la démonne insectoide d'empaler cette frêle humaine sur ses appendices, et son ego de démonne lui hurlait de le faire...mais son pragmatisme l'emportait toujours. Heureusement pour elle, Sofia compensa son insolence par des arguments valides, ce qui était techniquement ce que Ezria avait exigée d'elle pour épargner sa vie. Bien entendu, la duchesse n'oublierait certainement pas ce manque de respect envers sa personne, car elle demeurait une démonne et une noble de surcroît...mais elle allait sans aucun doute épargner la vie de cette humaine.
Hum...voilà qui est bien étrange. On m'avait assurée que vous n'étiez qu'une jeune écervelée incapable de tout sens politique, mais votre juste analyse de la situation tendrait à prouver le contraire...intéressant...
Sofia eut la bonne idée ensuite de s'agenouiller, car malgré tout l'amour propre de la duchesse n'aurait su tolérer d'avantage d'insolence. Ezria se mit à réfléchir en silence à la proposition de la jeune femme d'entrer à son service, demeurant hésitante, et en même temps tout de même intriguée. La démonne remua alors sa queue caudale en chitine, aiguisée et tranchante comme des lames de rasoirs, pour en poser le bout contre le cou de Sofia...juste pour effectivement lui faire sentir, et lui rappeler encore une fois, quel était leur rapport de force.
Tu m'intrigue assez pour que je considère l'idée de te prendre à mon service Sofia, malgré ton passif de trahisons très fourni. Cependant...tes services seuls ne sauraient me satisfaire, il va me falloir plus.
Qu'entendait-elle par là ? La réponse devait venir assez rapidement sous la forme d'une feuille de parchemin stylisée qui n'était autre qu'un contrat de mariage Mijakien.
L'un des plus vieux moyens connus de mettre fin à un conflit, un mariage en bonne et due forme. Le conseil est dores et déjà favorable à une telle résolution, et c'est la seule par laquelle j'accepterais de te laisser en vie Sofia. Deviens ma concubine, signe ce contrat avec ton propre sang, ou je serais obligée d'avoir recours...à d'autres alternatives...
Tout ceci semblait donc prévu depuis le départ, et il semblerait aussi bien évident que cette clause était non négociable...
Re: Femmes de pouvoir [PV]
Posté : 05 nov. 2024 17:25
par Reine Alice Korvander
Sofia resta silencieuse, consciente qu’elle jouait son va-tout. Il était d’ailleurs à vrai dire probable qu’elle se fasse tuer. Elle s’y était préparée, et se montrait étonnamment très lucide pour quelqu’un qui sentait sa dernière heure arriver. Le fait est que Sofia n’avait plus rien à perdre. La décision du Conseil Impérial de ne pas intervenir dans ce litige avait sonné le glas à sa politique, car elle savait que la moitié de ses soldats l’abandonneraient, et qu’elle ne pourrait pas stopper Ezria. Cependant, elle faisait confiance à la finesse politique d’Ezria, qui semblait avoir, elle aussi, réfléchi de son côté. Sa queue caudale se déplaça pour se poser sous le menton de Sofia, qui releva la tête. Elle sentait la pointe acérée de son dard, capable de relâcher un puissant poison qui, au mieux, lui offrirait une mort rapide.
Mais Sofia avait frappé juste, et Ezria lui tendit alors un parchemin enroulé. Surprise, Sofia se releva, et, après avoir épousseté sa robe, constata qu’il s’agissait d’un contrat de mariage. Elle fronça les sourcils, avant de regarder encore Ezria. Celle-ci semblait sincère dans sa proposition, ce qui était assez surprenant. Cependant, la finesse de Sofia reprit très vite le dessus, et elle croisa le regard d’Ezria.
« Ce n’est pas vraiment comme si j’avais le choix, hein ? Tu pourrais juste me tuer ou m’asservir. À vrai dire, j’estimais que, dans le meilleur des cas, je serai juste exilée… Je ne m’attendais pas à cette proposition, et il faudrait être folle pour la refuser. »
Sofia était prête à signer.
« J’ai tué mon père parce qu’il voulait m’éloigner du pouvoir, et envisageait de me marier à de simples négociants, ou à un seigneur de seconde zone. Il ne m’a jamais aimé, parce que ma mère a fait une fausse couche lors de ma naissance, et je ressemblais bien trop à elle. »
Pourquoi se confier ainsi ? Sofia cherchait-elle à être honnête, ou tissait-elle encore sa toile ? Elle était réputée pour être une langue de vipère, et quel crédit pouvait-on accorder à une femme qui reconnaissait sans peine avoir commis un parricide ?
« Je serai ta femme, Ezria, j’obéirai à tes ordres. Même si je tentais de te renverser, et que j’y arrivai, je ne pourrais pas tenir les rênes d’un territoire aussi grand que mon comté et le tien. Je te fournirai les noms des militaires qui m’ont trahi, car ils te trahiront aussi. Je t’aiderai à consolider ton pouvoir à Lanwick en faisant croire que, derrière ce mariage politique, je chercherai à te renverser. J’amènerai les comploteurs à se démasquer pour que tu puisses les tuer et qu’ils servent d’exemple aux autres. Tu n’auras également aucun problème avec la justice impériale, car je reconnaîtrai officiellement ta suzeraineté. »
Tout était toujours ambigu avec Sofia, mais elle était lucide, suffisamment lucide pour savoir qu’elle avait perdu le pouvoir elle-même, et qu’elle ne le tiendrait jamais seule. Mieux valait donc faire la paix autant que possible avec Ezria. Elle soupira ensuite en la regardant, et reprit :
« Je ne demande qu’une seule chose en contrepartie, Ezria, je n’ai qu’un seul souhait… Pour sceller ce mariage, je souhaite porter ton enfant. »
Re: Femmes de pouvoir [PV]
Posté : 05 nov. 2024 17:26
par Chloé Faure
Dans sa situation, Sofia avait effectivement tout intérêt à accepter cette proposition qui était...plus que généreuse. Certes, la jeune comtesse allait concrètement transférer la suzeraineté de son domaine à la duchesse Ezria, mais le Conseil Impérial avait dores et déjà fait part de son manque d'intérêt vis à vis de la survie de Sofia, en refusant d'intervenir en sa faveur. Esclave, morte, exilée, les destins tragiques qu'elle pouvait subir en ce moment étaient nombreux, et devenir la concubine d'Ezria n'était, en comparaison, certainement pas le pire. En façade, au moins conserverait-elle une certaine forme de dignité, de même qu'elle conserverait officiellement son rang de noble...
Ezria avait pour sa part envisagée cette possibilité dès le départ, sans vouloir directement la proposer dès le début. Un mariage avec Sofia Lanwick lui assurerait, légalement, une légitimité bien plus forte à l'annexion de son riche Comté, de ses mines et de ses forteresses, ce qui de fait lui assurerait également un compte moins élevé de rébellions face à sa prise de pouvoir. Les gens de Lanwick étaient pour la plupart las des troubles traversant leur contrée, un mariage entre les deux belligérantes enverrait alors un message fort de paix et de retour de l'ordre. Bien sûr, il y aurait des soulèvements, mais Ezria en devenant ainsi légitime comptait bien sur le fait que ces derniers seraient éparpillés et décousus d'une quelconque cohésion, car si des nobles et généraux se rebelleraient, d'autres refuseraient face à une dirigeant venue au pouvoir de façon plus "légale" qu'auparavant.
Sofia se releva donc, et accepta le principe de sa proposition, soulignant elle même d'ailleurs le côté "avantageux" de ce que Ezria lui offrait. La duchesse ne lui faisait absolument pas pleinement confiance, mais dans le même temps, des fois, la pitié pouvait se montrer une arme redoutable. Beaucoup à la place d'Ezria auraient tué Sofia pour ne prendre aucun risque, ou en auraient fait une esclave balancée dans un bordel crasseux pour le restant de ses jours. En se montrant magnanime, la démone comptait peut-être parvenir à la retourner en servante et concubine qui n'oublierait pas qu'elle lui devait son existence.
Pour le moment en tout cas, Sofia assura qu'elle lui obéirait, et qu'elle ferait tout en son pouvoir pour l'aider dans sa prise de pouvoir.
Nous verrons bien...
Ezria était, et demeurerait éternellement méfiante et sur ses gardes, car elle n'était pas parvenue au rang de duchesse Mijakienne en accordant aisément sa confiance. Mais si cette humaine était plus intelligente que ce que tout le monde pensait d'elle, alors peut-être aurait-elle effectivement la lucidité d'acter ses promesses, et de voir qu'être l'épouse d'Ezria était dans son meilleur intérêt. La démone haussa légèrement un sourcil lorsque l'humaine voulu demander quelque chose en contrepartie...puis un sourire amusé se dessina sur ses lèvres quand elle en révéla la nature.
Ma chère, cela me semble l'évidence même.
La démone s'approcha d'avantage alors de sa concubine en devenir, ses pattes arachnéennes dans son dos se dressant, puis se courbant ensuite pour entourer le corps de Sofia.
Tu es jeune et pleine de vie, j'oserais même dire que tu ne portera pas qu'un seul de mes enfants.
Ezria se blottit contre le corps de l'humaine, qu'elle toisait d'une bonne tête, tout en utilisant l'une de ses paires de bras pour tranquillement se défaire de la légère robe qu'elle portait, laissant découvrir son corps très pulpeux et bien en chair, et utilisa son autre paire de bras pour...se saisir fermement des fesses de Sofia, au travers de sa robe.
Et si telle est ta condition Sofia, alors nous allons la remplir dans la foulée. Signe ce contrat avec ton sang, une simple empreinte sera suffisante, et ensuite tu sera saillie par mes propres soins.
Re: Femmes de pouvoir [PV]
Posté : 05 nov. 2024 17:26
par Reine Alice Korvander
Sofia réagissait très vite, c’était sa grande force. Telle une habile chatte, elle arrivait toujours à rebondir, et à s’adapter. Elle avait perdu la bataille, aussi bien en raison de la puissance d’Ezria qu’en raison de la défiance de ses subordonnés. Sofia n’allait pas se battre inutilement, ni chercher à plaider sa cause auprès du Conseil Impérial, qui s’empresserait de la débouter. Elle préférait donc faire la paix avec Ezria. Chercherait-elle à la renverser ensuite ? Avec Sofia, il était impossible de dire ce qu’elle prévoyait, mais, ce qui était sûr, c’est qu’elle se couchait en ce moment. Face à la Duchesse, elle n’avait aucun moyen de la renverser, ni même de la trahir. Ezria était évidemment méfiante, et Sofia n’aurait d’ailleurs pas compris qu’elle ne le soit pas… Mais elle était aussi prête à faire des concessions. Quand Sofia évoqua l’idée de porter ses enfants, Ezria se rapprocha alors, visiblement intéressée.
Avec ses deux paires de bras, son corps musclé, et ses pattes arachnéennes, elle était aussi effrayante que redoutable, mais cela ne déplaisait pas à Sofia. Elle aussi, elle aurait bien aimé avoir un tel corps. Elle aurait pu tuer elle-même les personnes qui l’avaient trahi. Les pattes d’Ezria se glissèrent autour de Sofia, qui frémit doucement sur place, avant de sentir deux mains fermes palper ses fesses à travers sa robe. Sofia se pinça doucement les lèvres, tout en frottant son corps contre celui d’Ezria, qui utilisa ses deux autres mains pour défaire sa robe.
Celle-ci tomba lentement au sol, dévoilant les formes musculeuses et athlétiques de la Duchesse. Sofia se pinça les lèvres, et Ezria lui dit alors qu’elle comptait la saillir maintenant… Sous réserve que celle-ci signe de son sang le contrat. La Comtesse déchue l’observa silencieusement, et hocha alors la tête.
« C’est un marché honnête… Et je suis prête, Ezria. Tu n’as qu’à… User de ta patte ? »
Elle tendit la paume de sa main, et attendit qu’Ezria ne la coupe. Un frisson parcourut Sofia, qui tenta de garder la tête froide, tandis que le sang perlait de sa paume. Elle se rapprocha ensuite du contrat, et se débrouilla pour tracer sa signature sur le contrat avec ses doigts ensanglantés. Certains Mijakiens signaient encore avec le sang, et les pactes sanguins avaient une forte valeur juridique auprès des autorités mijakiennes. Elle respectait cela, et s’écarta ensuite du contrat.
« Voilà… »
Sofia usa ensuite un peu de magie blanche pour se soigner, confirmant qu’elle avait reçu une formation complète. Pour autant, elle n’était pas une magicienne accomplie, et maîtrisait quelques sorts de base. La blessure étant superficielle, elle se soigna sans difficulté, et observa encore Ezria. La Duchesse était très impressionnante, avec un corps massif, musclé, très… Très masculin, en fait. Sofia avait la réputation d’être une femme très perverse, qui forniquait avec beaucoup de chevaliers, et qui aimait les gros chibres. Cette réputation n’était pas fausse, et elle devait bien admettre qu’elle se réchauffait sous sa robe en imaginant Ezria déployer une verge à la hauteur de son corps.
*Mon Dieu, je fantasme comme une jeune vierge à cette idée… Je dois vraiment être folle !*
Elle savait qu’Ezria allait la ravager… Ou, tout du moins, elle l’espérait !
Re: Femmes de pouvoir [PV]
Posté : 05 nov. 2024 17:27
par Chloé Faure
Le contrat venait d'être "signé", par son sang, Sofia Lanwick officialisait de fait son union par mariage à la démone, dont un sourire carnassier illumina le visage lorsque ce fut le cas. Il n'y aurait pas de cérémonie grandiose, ce n'était pas la coutume à Mijak et encore moins pour une démone telle que Ezria, mais Sofia n'en demeurait pas moins désormais...sa compagne. D'un claquement de doigts, le parchemin qui lévitait dans les airs disparu, téléporté directement au palais impérial pour que les administrateurs prennent acte de ce qui venait de se produire.
Je dois t'avouer une chose Sofia, je n'étais pas initialement partie du principe que je te laisserais ressortir vivante de notre petite rencontre...mais tu viens tout juste de sauver ta peau, petite humaine, du moins pour l'instant.
La menace était à peine voilée, au moindre soupçon de trahison ou de complot, la démone se montrerait intransigeante et terrible, mais il n'y avait pas que ça, ce qu'elle allait bien entendu clarifier le tout en posant l'une de ses mains chitineuses et griffues sur l'une des joues de l'humaine.
Tu es ma concubine désormais, mon épouse. J'exigerais de toi une fidélité absolue, sans quoi je n'hésiterais pas une seconde à te transpercer le coeur. Mais tu as aussi gagnée ma protection, tes ennemis sont les miens désormais...même si il nous reste encore une étape à franchir, afin de voir si tu est bien digne d'être mon épouse.
D'un autre claquement de doigts, la démone fit disparaître progressivement, sous la forme de braises luminescentes, la robe qu'elle portait. Elle laissa apparaître pleinement son corps très voluptueux, très en chair, et même musclé. Si Ezria était une démone, la confondre avec une vulgaire succube était une erreur mortelle, car elle pouvait aisément être une machine à tuer en plus d'être une adepte des arcanes.
Au cours de mon existence, nombreuses ont été les humaines qui ont fanfaronné comme tu le fais, à prétendre pouvoir porter ma progéniture. Peu y sont parvenues, tu constatera très vite que tes orgies avec tes chevaliers ne sont qu'un avant-goût de ce qui t'attends avec moi.
Cela pouvait dores et déjà se comprendre au vu de comment la démone la toisait, mais Sofia se rendrait vraiment compte en la voyant faire émerger depuis son entrejambe... un véritable attirail de guerre, deux verges turgescentes montées d'une une grosse paire de testicules bien lourdes, et couvertes d'une chitine qui réussissait l'exploit d'être à la fois rigide et malléable. Ezria nota tout de même l'excitation qui semblait émaner de la jeune femme, et elle même bandait tout de même bien dur, car sous cette longue robe rouge que l'humaine portait, elle devinait des formes tout de même généreuses.
Quand à cette robe...
Ezria ne termina pas sa phrase par des mots, mais par des actes, car sa redoutable queue en chitine pointa vers elle, et avec une précision chirurgicale qui était terrifiante, la glissa sous les pans de ce lourd tissu pour ensuite entreprendre de le découper et le déchirer pleinement, pour la faire tomber au sol. Si d'aventure Sofia devait porter de la lingerie en dessous, la démone ne la lui retirerait pas, mais elle souhaitait avoir sa concubine bien plus dénudée face à elle.
Bien, à présent tu va venir te familiariser avec mon corps Sofia. Je vais te saillir ici même, mais je veux d'abord voir si véritablement tu es prête à accomplir tes devoirs d'épouse...
Re: Femmes de pouvoir [PV]
Posté : 05 nov. 2024 17:27
par Reine Alice Korvander
Sofia avait l’impression d’être en équilibriste sur un fil très fin, suspendu au-dessus du vide, de sa propre démence sexuelle. Beaucoup de rumeurs circulaient sur les appétits sexuels débridés de la Comtesse. La plupart étaient en-dessous de la vérité. Sofia était aussi cruelle que perverse. Elle était prête à tout pour se maintenir au pouvoir, y compris pactiser avec son ennemie. Ezria devait le sentir, car elle choisit de l’épargner. Certes, Sofia lui avait dit qu’elle aurait besoin d’elle pour gouverner, mais il s’agissait aussi de bluffer. En soi, le Conseil Impérial n’intervenait pas vraiment dans les querelles seigneuriales s’ils avaient le sentiment que cela servirait l’Empire. Quand deux seigneurs mijakiens se faisaient la guerre, et que l’un des deux tombait, c’était la preuve qu’il était le plus faible. On se débrouillait ensuite pour enrober juridiquement cette victoire. Sofia était arrivée au pouvoir en tuant son propre père, ce qui était un crime aux yeux des lois mijakiennes. Pour autant, le Conseil Impérial n’avait jamais envisagé de la poursuivre. Elle avait donc bluffé, mais elle savait que les choses sérieuses allaient vraiment commencer.
Un frémissement la parcourut quand la main d’Ezria glissa sur sa joue, la griffant légèrement. Elle avait récupéré le parchemin, valant contrat de mariage, l’envoyant à ses diplomates à la capitale. Tout le reste ne serait que littérature. Ce qui allait déterminer la survie de Sofia, c’était sa capacité à supporter ce qui allait suivre. Ezria fit volatiliser sa robe écarlate dans une gerbe de feu, et le regard de Sofia se voila doucement quand elle vit le corps puissant et musclé d’Ezria.
*
Un vrai monstre…*
La plus grande surprise était toutefois encore à venir. Elle vit Ezria se concentrer. Son sexe était protégé par une plaque chitineuse qui s’ouvrit, libérant l’accès à deux cosses qui se mirent à gonfler, jusqu’à former deux puissantes verges. Une véritable « verge ophidienne », en référence aux serpents, qui disposaient de deux verges. Deux grosses verges se formèrent au-dessus d’une paire de testicules lourds et solides, une bourse pleine de foutre.
Sofia en perdit sa langue, rougissant sur place, et sentit la queue caudale d’Ezria remonter sur sa jambe. La pointe trancha alors la robe, avec une précision chirurgicale. Elle frémit en la laissant faire, et la queue caudale remonta de bas en haut, puis descendit encore, déchirant la robe en deux mouvements, avant de se poser entre ses jambes, directement sur son sexe… Où des gouttelettes de cyprine tombèrent sur la pointe de cette queue.
Crispant et décrispant les poings, Sofia portait sous sa robe
un élégant corset noir à armatures, un sous-vêtement très médiéval, qui se mariait avec son porte-jarretelles,
et dont le dos révélait une culotte ouverte sur sa croupe. Sofia déglutit donc, laissant Ezria lui dire qu’elle comptait voir si elle était capable d’être à la hauteur.
«
Soit… »
Ezria souhaitait que sa concubine lui soit fidèle. Sofia devrait creuser ce qu’elle voulait dire par là. Sous-entendait-elle qu’elle ne devait plus coucher avec personne d’autre qu’elle, ou entendait-elle qu’elle souhaitait juste que Sofia ne complote pas contre elle ? Préférant ne pas poser cette question, elle s’agenouilla devant sa partenaire, son visage à hauteur des deux verges, et sa main alla caresser ses lourds testicules. Elle les frotta doucement, et se pencha, reniflant cette délicieuse odeur de sexe, et lécha les verges. Elle sentait contre sa langue les plis et les picots de la verge supérieure, à laquelle elle s’attaqua, l’embrassant jusqu’à la pointe. Ses mains caressèrent ensuite ses verges.
«
Tu sais, je n’ai pas couché qu’avec des chevaliers ou des prisonniers… J’ai hérité de l’appétit sexuel débridé de ma mère, qui était fille de démone… Ou plutôt de ma grand-mère, vu que c’était elle la succube. J’ai offert à tous les condamnés à mort de mon comté la perspective de survivre, de bénéficier de ma grâce… S’ils arrivaient à me dominer sexuellement. »
Sofia lécha encore sa queue, un regard de braise dans les yeux.
«
Je me demande même si je ne suis pas arrivée au pouvoir juste pour compenser cela… Oui, j’ai couché avec mes chevaliers. Telle une mante religieuse, je tue ceux qui ne me satisfont pas. Alors, je comprends ta position. Je dirai même que, si je n’arrive pas à supporter ton appétit sexuel, il serait légitime que tu me tues. Mais, crois-moi, mon épouse, les rumeurs que tu as pu entendre sur moi sont en-deçà de la vérité… Bien en-deçà. »
Fanfaronnade ? Peut-être… Elle lécha encore cette queue, s’attaquant aussi à l’autre dans la foulée, tout en se disant que le récit de ses exploits enflammerait peut-être les sens d’Ezria.
«
J’ai fait un chenil de chiens juste pour pouvoir me faire baiser par eux… J’ai aussi réuni des artefacts de magie rose, et je finis toujours par me mettre des vibromasseurs dans la chatte et dans le cul lors des séances de doléances. Je suis une nymphomane, mon épouse… Alors, je ne veux pas juste que tu me fasses l’amour, non… Je veux que tu me baises comme la dernière des salopes, que toi et tes deux puissantes queues se déchargent en moi, que tu me fasses hurler comme si j’étais la Reine des traînées. Je suis ta concubine, mais je souhaite surtout être ta pute personnelle ! »
Son calme, sa froideur cristalline… Plus que jamais, cela ressemblait à un masque, une couche de vernis qui était en train de se fissurer de partout pour révéler la perversion sexuelle qui se dissimulait dessous !