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3h10 pour Nachtheim

Posté : 06 nov. 2024 09:10
par Malaurie Odessa
Le voyage dans le Rustworld devenait de plus en plus éreintant. Ca avait été des plus crevant de traverser ce désert en calèche avec un stock d'eau à ménager. Mais au bout de plusieurs semaines à voir ses montures dépérirent, elle termina le voyage à pieds avec dans son sac la viande de ses montures séchées pour tenir encore plus longtemps. La résistance des Ushi était légendaire et celle de Malaurie était liée à sa détermination de voir la fin de ce voyage arriver. Heureusement un gros nuage à l'horizon lui fit la promesse d'un peu d'ombre et d'un environnement différent que ce désert aride. Bien sûr, Malaurie ne savait pas qu'elle réalisait un véritable exploit que de traverser ce désert jusqu'à la colonie... Ca avait été une très longue promenade voila tout. Elle passa les abords du nuage et fut soulagée de ne plus subir ce soleil brûlant. Ses pas la guidèrent dans la jungle hostile de Nachtheim... Ses pas la conduisirent jusqu'à Grenzstadt, un inselberg aux abords du nuage. C'est là que Malaurie découvrit la colonie d'Inferis et son organisation. Avec le peu de possession qu'elle avait, la Ushi négocia un transport jusqu'à Bivotopia la capitale. Et c'est une fois dans ces lieux qu'elle visita l'endroit et ses quelques habitants contractuels de la Marine sans pour autant en faire partie. Malaurie trouva une place parmi les logements pour immigrants avant de trouver un contrat pour aider à l'Hopital Militaire de Saint Semper en tant qu'aide soignante. Il fallait bien recharger ses économies avant de partir pour un autre endroit. Bien sûr, elle dû se faire à l'uniforme des aide-soignants en latex et elle les quittaient avec plaisir le soir pour retrouver sa robe de religieuse. Elle ne pouvait pas ignorer les "clother" qu'on lui murmurait des fois, mais elle n'était pas la seule immigrante à porter encore des vêtements normaux. Quand elle racontait comment elle était arrivé, tout le monde lui faisait les gros yeux ou ne la prenait pas au sérieux...

*Ils me prennent pour une conne ? La traversée n'était pas facile, mais ça allait...*

En profitant de sa première paie, Malaurie alla se détendre un peu dans un des nombreux bars de la capitale. Elle s'était un peu amourachée du Virevoltant, un bar à l'ambiance de ses origines, qui reprenait des classiques country. Mais l'endroit était surtout peuplé de Ryu venu pour un exotisme. La Ushi resta un peu seule dans son coeur, à relire quelques passage de sa bible sur le bar, avec un verre de whisky sec qu'elle descendait comme du soda. Elle envisageait déjà son départ alors qu'elle se dirigea vers les toilettes du bar. Occupé ? Elle toqua.

"Occupé !"

Mais l'envie se faisait pressante maintenant qu'elle était debout.

"Pourriez-vous je vous pris vous hâter un peu ?..."

"Putain elle va pas me faire chier la grosse vache !"

". . ."

Malaurie perdit soudainement son cool et empoigna la porte pour l'arracher soudainement, exposant un Ryu assis sur le toilette avec un journal dans les mains. La surprise se lisait sur son visage avant de passer à la terreur en voyant le regard de mort que lui lançait la Ushi. Elle l'empoigna par le col avant de le soulever sans aucun mal. Malaurie le retourna avant de lui expédier la tête dans la cuvette de son pied, elle le maintenait dans le trou en céramique avant de tirer la chasse pour lui donner un peu d'air.

"Je ne suis pas grosse, bordel à cul !!!"

Elle le redressa pour le jeter dans le bar avant de fermer la porte des toilettes. A part un bruit d'eau qui coule et un long soupire de soulagement, le silence régnait dans le bar maintenant que le Ryu souillé et trempé se redressait. Malaurie ignorait qu'elle venait de matraquer le sous-officier en charge de l'atelier de Chengzu von Nacht. Ce dernier s'empara de son téléphone et se dépêcha d'appeler son supérieur. Il quitta bien sûr le bar, trop humilié de s'être fait démonté par une étrangère avant que Malaurie ne sorte et ne réalise enfin sa bêtise quand plusieurs gardes armées l'attendaient.

"Ah... C'est lui qui a commencé hein ? J'ai rien cassé."

La porte derrière elle se décrocha et tomba au sol dans un grand fracas.

". . . Je rembourserai, de toutes façons elle tenait à peine..."

Dit-elle avec un sourire gêné... Après tout, elle l'avait arraché un peu facilement. Ca devait être une merde de chez wish... Enfin...

Re: 3h10 pour Nachtheim

Posté : 06 nov. 2024 09:12
par Chengzu von Nacht
Theorem était en clientèle ce soir. Le couple royal sylvandin était arrivé pour évoquer le cas de la future ambassade infernoise à Sylvandell. Chengzu souhaitait que Kaori, son fils, désormais majeur suite à une Faille temporelle particulièrement longue qui avait figé Nachtheim dans le temps, soit désigné ambassadeur. Une invitation officielle avait donc été envoyée au couple, et, le soir venu, la détente était de mise. Theorem était chargé de divertir Melendil, tandis qu’Ishtar s’occupait d’Alice. Chengzu n’aurait pas été contre y participer, mais il avait décliné. Il avait déjà couché longuement avec Alice, et il préférait laisser Ishtar la martyriser à sa manière. Il fallait bien ça pour convaincre le couple sylvandin de confier à Kaori cette mission. Chengzu s’était donc rendu à un bar où il savait que Kaori se rendait parfois, le Virevoltant. Ce bar country accueillait beaucoup d’étrangers venant commercer à Nachtheim, car il était proche du comptoir commercial de Nachtheim. La colonie commerçait avec les peuples locaux du Rustworld, généralement des raiders, des bandits, ou même des esclavagistes. Chengzu n’aimait pas forcément ça, mais on ne choisissait pas non plus qui étaient ses voisins. Kaori se renseignait sur le monde extérieur. Leur fils était très curieux, et ne resterait pas à Nachtheim éternellement.

Chengzu était donc là quand une prêtresse se fit remarquer. Il avalait de l’alcool tandis que des chanteurs sur scène faisaient une reprise d’une chanson terrienne d’ambiance, «
Chattahoochee » d’Alan Jackson. Il entendit du raffut, et releva la tête des registres qu’il consultait. Curieux, il vit un homme-loup partir furieux, tandis que la prêtresse parla à voix forte, attirant sur elle tous les regards. La porte derrière elle tomba alors mollement sur le sol. Chengzu, qui avait un café à côté de lui, avala une gorgée.

Un incident a priori sans conséquence, mais, tandis qu’il reprenait son café, il surprit une conversation :

«
C’était Devlin, non ?
De la bande de Big Cliff ? »

Chengzu nota cela. Big Cliff était l’un de ces clients esclavagistes qui étaient venus vendre ses esclaves au comptoir commercial de Nachtheim en échange de denrées. Un criminel que Chengzu appréciait peu, qui vendait des enfants et les prostituait. Un seigneur de guerre du
Rustworld, redoutable. Devlin n’allait sûrement pas accepter qu’une Ushi ait pu l’humilier. Chengzu réfléchit un peu. Cette femme était une prêtresse, et, s’il ignorait pour quelle raison elle était venue ici, il savait qu’elle devait dormir à l’extérieur de la capitale. Même si Nachtheim disposait d’une sécurité, les rapts étaient monnaie courante, et Devlin allait sans doute vouloir se venger.

Soupirant lentement, Chengzu se rapprocha donc de la prêtresse. Il repensait aussi à ce qu’il avait parlé avec Alice. Même si Chengzu était un esclavagiste et un vampire, il n’était pas un monstre. Des esclaves comme Theorem, qui renonçaient à leur liberté de leur propre volonté, cela lui parlait bien plus que des travailleurs forcés qu’on droguait et qu’on exploitait. L’un de ces objectifs était d’utiliser Sylvandell pour permettre d’obtenir des asiles pour les esclaves, en faire des réfugiés politiques. Il se rapprocha donc de la prêtresse, conscient qu’elle pouvait l’aider, et se rapprocha donc, sans pour autant s’asseoir.

«
Pas mal, ce que vous avez fait. Vous avez du répondant. Mais vous comptez rembourser comment ? Ici, il y a un vrai État, vous savez… »

Il ignorait si elle le reconnaîtrait. Il était après tout moins populaire qu’Ishtar, et il arrivait encore à Chengzu d’être plutôt discret, a fortiori dans des bars où il n’était pas habituel de le voir zoner…

Re: 3h10 pour Nachtheim

Posté : 06 nov. 2024 09:12
par Malaurie Odessa
Malaurie se retrouva rapidement devant un gradé. Elle s'en doutait au fait de son uniforme un peu différent mais aussi à la couleur orpiment qui le bordait. Pas de doute qu'elle s'adressait à quelqu'un d'important qui se différenciait des grouillots autour de lui. Elle n'allait pas mentir, il était beau garçon... Les Hitsuji se faisaient de base très rares car reclus dans leurs montagnes, mais celui-ci était un beau spécimen En prime on racontait qu'ils baisaient avec une certaine... vigueur... à faire pâlir les vrais béliers. Mais elle chassa rapidement ses idées lubriques par quelques versets qu'elle se récita mentalement...

"... Je vais payer... Je travail, j'ai un emplois. Il faut juste me laisser le temps de rassembler la somme..."

Elle fouilla dans ses poches pour sortir pas loin de 150Ke en monnaie qu'elle déposa sur le bar du tenancier. Cela faisait déjà un bel acompte, et elle se demandait déjà comment elle allait manger le reste du mois avec le peu qui devait lui rester dans sa chambre. Mais force est de constaté que la période de vache maigre le faisait que commencer. La Ushi soupira avant de s'asseoir sur une des banquettes pour se prendre la tête dans les mains.

"Mea culpa, mea culpa, mea maxima culpa..."

Murmura-t-elle avant de songer à partir d'ici au plus vite. Les marins lui laissèrent le temps de finir son verre avant qu'elle ne soit conduite au bureau du bélier... De là Chengzu allait prendre le relais et ils étaient déjà dans un cadre plus intimiste que le bar où tout le monde la fusillait du regard. Malaurie ne put que constater la décoration aux rideaux de latex, aux quelques tenues exposées dans la pièce alors qu'elle sentit la chaise rembourrée de latex grincer sous ses fesses. Doucement elle ouvrit son sac pour en sortir une boîte métallique s'ouvrant en deux, contenant plusieurs tubes blancs remplis de tabac. Elle en prit une qu'elle installa entre ses lèvres.

"Est-ce que vous m'autorisez à fumer ?"

Dit-elle tranquillement, sachant que la paperasse et les rappels à l'ordre allaient arriver dans très peu de temps... Elle s'attendait à ne pas sortir d'ici sans une peine et elle l'accepterait... Aumoins elle pouvait continuer de mater silencieusement ce beau bélier à la chevelure bleue qui échangeait avec elle de l'autre côté du bureau.

Re: 3h10 pour Nachtheim

Posté : 06 nov. 2024 09:13
par Chengzu von Nacht
Cette jeune femme était pas mal… Pas mal du tout, même. Chengzu agissait sans réfléchir pour l’heure à un autre plan, cela lui permettait juste de s’occuper l’esprit. Être ivre était très difficile pour Chengzu, car son sang vampirique traitait très bien l’alcool. Mélinda le lui avait dit. Un vampire n’était quasiment jamais bourré, ce qui n’empêchait pas d’apprécier le goût du vin. Il s’assit donc sur la chaise, face à la femme, qui indiqua être prête à payer, et lui présenta une somme d’argent. Chengzu la regarda silencieusement, et sourit alors doucement :

«
Vous voulez rajouter à votre dossier la corruption d’un officier ? »

Il savait que la phrase ferait mouche. Chengzu adoptait à merveille le rôle du policier cherchant à rendre mal à l’aise son contradicteur, de manière à ce qu’il panique, réfléchisse moins, et parle plus spontanément. La sévérité du système judiciaire infernois était à la hauteur de l’état actuel du monde, anarchique et sauvage. Il fallait un système autoritaire et répressif pour que cela marche, mais Infernis était loin d’être à l’abri de la corruption. Chengzu était bien placé pour le savoir. Lui-même avait atteint un rôle et un grade qui ne correspondait pas à ses qualifications professionnelles, mais il était l’amant d’Ishtar, son époux. Cela conférait des privilèges qui s’apparentaient à une certaine forme de corruption.

Décidé à ne pas amener la femme à faire une crise d’angoisse, Chengzu apaisa rapidement la situation :

«
Vous pouvez fumer. Pour être honnête, je ne suis pas officier de police, mais je peux toujours être témoin. L’aubergiste va devoir déclarer cette porte cassée, ce qui donnera lieu à une enquête. Dès lors, plusieurs hypothèses sont possibles. Celle où une étrangère va devoir défendre son point de vue contre un membre de la bande de Big Cliff, quelqu’un qui est un client régulier de la colonie… Ou celle où une étrangère dispose du témoignage du mari de la Tsarine, et qui affirme qu’elle n’a fait que se défendre contre les propos sexistes et fort peu aimables d’un sexiste. »

Chengzu était devenu plutôt bon négociateur, et avait profité de sa posture pour diversifier ses compétences. Il s’était intéressé au droit pour trouver un moyen d’affranchir Theorem, et savait donc comment les choses marchaient ici. Chengzu sortit de ses pensées, et sortit de sa poche un étui à cigarettes. Il disposait également d’un briquet, et en alluma deux, une pour la femme, et une pour lui.

«
Alors, pour voir si je suis disposé à vous prêter mon aide… Qu’est-ce qu’une ravissante jeune femme comme vous vient faire ici ? À part défoncer des portes, j’entends… Et à qui ai-je l’honneur ? »

Re: 3h10 pour Nachtheim

Posté : 06 nov. 2024 09:13
par Malaurie Odessa
Malaurie comprenait que sa situation était plus compliquée qu'il n'y paressait. Quand dans des tas de régions de ce monde en ruine elle aurait simplement eut à casser une mâchoire ou deux pour avoir du respect et du temps d'écoute, ici elle devait se plier au monstre administratif d'une junte colonialiste. Elle s'empara d'une de ses cigarettes et l'alluma. Malaurie inspira profondément, rendant l'embout de sa cancerette incandescent avant qu'elle ne rejette la fumée par ses narines. La Ushi écouta le calvaire dans lequel elle se trouvait avant que son interlocuteur, au physique avantageux au demeurant, ne s'intéresse à son passif et ses raisons de venir ici. Pour répondre, elle inspira une nouvelle fois dans sa clope avant de souffler toute la fumée sur le côté. Elle croisa les jambes avant de commencer.

"Je ne suis pas venu là pour tout démolir. En vrai, je suis un peu comme une missionnaire. Je passe le message d'amour universel de Gao Mata. Le dieu bovidé que je suis est une entité bienveillante, forte et courageuse, qui donne la force et l'envie de vivre et de venir en aide... J'espérais que certains marins soient réceptif à ça, que Gao Mata puisse coexister avec l'église de Nav qui est bien implantée ici... Mais bon, je reste allergique aux abrutis... J'ai essayé de ne pas trop l'exploser."

Elle inspira une nouvelle fois avant de taper sa cigarette sur le rebord du cendrier pour en faire tomber les cendre grises. Elle regardait Chengzu à travers les volutes de fumées, elle restait un peu sur ses gardes quand même. Malgré tout, son feeling avec Chengzu était qu'il avait probablement bon fond et qu'il était animé d'un certain sentiment de justice. Elle s'empressa de rajouter ceci.

"Vous savez, Nachtheim est une terre qu'on dit maudite... Je trouvais naturel qu'une prêtresse comme moi vienne en ces terres pour aider les pauvres âmes qui n'ont pas vu le soleil depuis fort longtemps... Mais causer des ennuis n'était pas au programme... Du coup si je peux faire quelque chose pour lever les doutes sur mon cas... Je vous écoute."

Malaurie n'aurait jamais dit qu'elle serait prête à faire n'importe quoi... Elle était moins une victime qu'une bourrelle par moment. Du coup elle inspira à nouveau sur sa cigarette, l'ayant quasiment achevée. Elle en écrasa le mégot dans le cendrier du bureau de Chengzu avant qu'elle ne se redresse pour mieux le voir et entendre sa proposition...

Re: 3h10 pour Nachtheim

Posté : 06 nov. 2024 09:13
par Chengzu von Nacht
Gao Mata, la divinité bovine… Chengzu n’en avait jamais entendu parler. En même temps, il n’était pas forcément très calé sur tout ce qui était divin. De base, c’était plutôt un scientifique, quelqu’un qui examinait la nature. Il comprenait néanmoins que Malaurie était une prêtresse d’amour. À vrai dire, la seule divinité qu’il connaissait en lien avec l’amour était la Déesse dont Alice et Mélinda lui avaient parlé, Aphrodite, la Déesse de l’érotisme, de l’amour charnel, du sexe. Malaurie était venue ici pour mener une croisade divine, répandre la bonne parole de Gao Mata sur cette colonie, qu’on disait maudite.

Chengzu avala une gorgée d’alcool, puis hocha la tête.

«
Le prosélytisme est assez encadré à Nachtheim, nous ne voudrions pas que n’importe quel charlatan vienne ouvrir sa secte… Nous vivons dans un monde dangereux, ma chère. J’oserai même dire que ce monde entier est maudit. »

La tentation de s’exiler sur Terra était très tentante quand on voyait l’état du Rustworld. Chengzu réfléchissait à la suite. Malaurie était prête à faire ce qu’il fallait pour se racheter, et Chengzu acquiesça.

«
Comme je vous l’ai dit, je suis prêt à témoigner en votre faveur durant le temps de l’enquête. Le temps que les autorités enquêtent sur cet incident et auditionnent les différents protagonistes, y compris votre humble serviteur, il devrait s’écouler quelques semaines. »

Il allait prendre un risque, mais il fallait aussi savoir sauter sur les opportunités quand elles se présentaient. Et cette femme appétissante n’était clairement pas pour lui déplaire. L’alcool aidait un peu, mais c’était aussi ce sentiment grisant d’avoir enfin trouvé sa proie.

«
Je suis un vampire, Malaurie. En tant que tel, je me nourris de sang… Mais le sang de mes partenaires n’est pas exceptionnel. Trop d’alcool, de drogues, trop de choses qui font que le sang que j’ingurgite est de piètre qualité. Le vôtre, celui d’une prêtresse à l’âme pure, doit être exquis. »

Chengzu la regarda encore, ses yeux semblant brûler d’une intensité particulière.

«
Le corps humain contient en moyenne 5 litres de sang. Ce volume varie selon les personnes, mais, pour vous donner une illustration, lors d’un don de sang, on prélève environ 420 et 480 ml de sang. »

La quantité variait selon le poids et le sexe. Plus une personne était obèse, et plus on pouvait prélever de sang. Les meilleurs donneurs étaient donc les personnes grosses.

«
Voilà ce que je vous propose, Malaurie… Soyez ma donneuse. Je ne vous prélèverai pas plus de ce qui est nécessaire pour un don de sang. Nous disposons d’élixirs vampiriques qui permettent d’accélérer la reconstitution de sang dans le corps humain. Offrez-moi votre sang, et je vous offrirai mon hospitalité. »

Chengzu tendit sa main vers elle, et ouvrit légèrement sa paume avec sa griffe, retirant un peu de son gant pour cela, faisant apparaître son liquide carmin.

«
Je ne vous mettrai pas en situation de danger. Votre santé ne craindra rien en ma compagnie. Tels sont les termes. Si ce marché vous va, signons-le à la manière des vampires. Rien n’est plus précieux pour un vampire que le sang, cela devrait vous prouver ma bonne foi. »

Allait-elle accepter le marché ainsi ? Le cœur de Chengzu commençait à battre nerveusement la chamade tandis qu’il observait la paume de Malaurie, soucieux de pouvoir l’ouvrir et de goûter à ce précieux nectar…

Re: 3h10 pour Nachtheim

Posté : 06 nov. 2024 09:15
par Malaurie Odessa
La proposition de Chengzu arriva finalement comme une forme de chantage dont Malaurie ne pouvait se soustraire. Elle resta un moment impassible à son argumentaire mais elle voyait bien que sa seule issue était soit d'accepter, soit de fuir. En d'autres termes, si elle voulait continuer à répandre un peu le message d'amour de Gao Mata dans cette contrée lointaine et sombre, il fallait accepter un don de sang. Bon, ce n'était pas si cher payé et puis c'était probablement le moins pire des choix, mais tout de même... Quand il parla de son âme pure de prêtresse, elle esquissa quand même un sourire... Car Malaurie avait déjà du sang sur les mains... Niveau pureté, on faisait mieux. Elle finir par soupirer en s'avançant sur sa chaise, sortant une nouvelle cigarette qu'elle embrasa pour continuer sa conversation.

"Whatever... Du sang contre l'immunité diplomatique... En voila une société qui mérite un peu d'amour divin..."

Elle inspira sur le cylindre en papier avant de tapoter l'embout au dessus du cendrier. Malaurie repéra alors le canapé du bureau et se leva. Elle s'installa sur les coussins recouverts de latex qui grincèrent avant de défaire son col doucement. Elle enleva sa clochette nouée autour de son cou avant d'ouvrir son col pour dégager un peu sa nuque. Malaurie se massa un peu l'endroit avant de tirer plus profondément sur sa cigarette.

"Bon, finissons-en... Je m'offre à vous pour votre... repas."

Elle dégagea son épaule gauche pour faciliter l'accès, dévoilant la bretelle de son soutien gorge blanc tâcheté avant de retirer sa cigarette qu'elle tenait entre deux doigts avant de le déposer sur le cendrier le plus proche. Elle se consumerait doucement en attendant la fin de ce "don". Malaurie ne semblait pas plus encline à aller plus loin, mais au moins c'était juste un mauvais moment à passer. Quand Chen s'approcha pour prendre son dû, Malaurie garda les yeux fermées et commença à psalmodier en répétant des prières à voix basse en anglais.

"May Gao Mata protect me agains't evil tought. May her wipe out my anger and my hate. Let her sanity wash my soul."

Re: 3h10 pour Nachtheim

Posté : 06 nov. 2024 09:15
par Chengzu von Nacht
Le deal était simple. Du sang en échange de la liberté. Chengzu n’avait pas l’impression de demander grand-chose. La prêtresse hésita, puis accepta finalement. Ravi, Chengzu se redressa un peu, et la laissa se positionner.

«
Parfait. »

Malaurie se déplaça, et s’assit sur la banquette, à côté de lui. Elle défit alors un peu ses vêtements, libérant l’accès à son cou. Chengzu vit une bretelle blanche, et se pencha vers elle. Sa main gantée écarta délicatement la bretelle, et l’Ushi pencha la tête sur le côté. Il se rapprocha alors, et ferma les lèvres, déposant un baiser dans le creux du cou de la prêtresse. Il mordit ensuite dans le cou de la femme. Deux incisions délicates et fines. Il rentra dans cette chair comme dans du beurre, et atteignit la veine. Délicatement, Chengzu l’effleura avec ses canines, et ouvrit la partie supérieure de la veine. Un simple frottement, presque imperceptible, une tâche chirurgicale que seul un vampire pouvait réaliser.

Le sang continuait à circuler normalement dans la veine, car les deux fentes étaient microscopiques. Toutefois, quand Chengzu commença à sucer, à aspirer, le sang fila. Occupée à prier, Malaurie n’entendit pas le léger soupir qu’il poussa ensuite. Chengzu retira ses dents après avoir avalé quelques gorgées, et mordilla alors sa langue. Du sang jaillit dans sa bouche, et il entreprit d’envoyer ce sang en elle. Une technique vampirique de manipulation sanguine qu’il avait appris. Son sang se mélangea à celui de Malaurie. Il n’y en avait clairement pas assez pour en faire une vampire, mais ce n’était pas l’objectif recherché.

Chengzu se retira ensuite, et croisa le regard de Malaurie. Il lui sourit doucement, et utilisa ses pouvoirs. Avec Mélinda, et, surtout, avec la femme de Mélinda, Vanillia, Chengzu avait appris à utiliser la magie rouge, à manipuler la magie du sang. Le sang qu’il avait implanté dans le cou de Malaurie remonta jusqu’à son cerveau, puis se diffusa ensuite dans tout son organisme. Alors, il utilisa cela. Un lien venait de se creuser entre eux deux.

«
Bien. Ici, à Nachtheim, nous sommes civilisés, alors notre relation fera l’objet d’un contrat… Voyez cela comme un partenariat. Ainsi, si les gardes vous interrogent, vous n’aurez qu’à leur présenter le contrat que nous allons signer pour qu’ils ne vous posent pas de questions. »

L’homme-bélier retrouvait son calme.

«
Selon ce contrat, vous disposerez d’une chambre au cœur de Nachtheim, dans l’inselberg. En ce qui concerne votre culte, il vous faudra déposer une requête. La religion est quelque chose de très encadrée à Nachtheim. Nous devrons nous assurer que le culte de Gao Mata ne s’oppose pas à notre culte, et, si tout se passe bien, vous pourrez ouvrir une chapelle. »

Chengzu savait que son sang ne ferait pas effet immédiat, mais c’était un vampire, il avait appris la patience.

«
Je vous offre l’hébergement pour ce soir. Demain matin, vous pourrez me rejoindre à mon atelier, dans l’inselberg. Nous signerons le contrat. »

Sa voix était calme, agréable… Mais, peu à peu, elle deviendrait de plus en plus agréable pour Malaurie. Le poison circulait dans ses veines, et, à moins qu’elle ne purifie son sang par un rituel magique, la nuit qu’elle allait passer risquait d’être très excitante pour elle… Et surtout très frustrante !

Re: 3h10 pour Nachtheim

Posté : 06 nov. 2024 09:15
par Malaurie Odessa
Malaurie ressortie de cette expérience avec des sentiments mitigés... La douleur avait été absente, mais avait-elle apprécié cela ? Impossible qu'elle aime se faire planter des crocs dans le cou. C'était du moins ce qu'elle se disait mais elle était très confuse. Elle put récupérer sa chambre et prendre congé de Chengzu. Le soir même, elle savait que demain, elle allait le revoir pour signer ce foutu contrat... Elle se disait déjà qu'il fallait devoir le lire au maximum, même entre les lignes, Gao Mata seule savait dans quel guet apens elle allait se mettre... Une fois dans l'intimité de sa chambre, elle inspecta son cou dans le miroir, retirant le pansement qu'on lui avait mit... Plus rien... Une petite marque rosée en lieux et place, qui se ne voyait quasiment pas... Deux petits points discrets... Elle alla prendre sa statuette de Gao Mata qu'elle déposa sur sa table de chevet, l'entourant d'un petit encens à brûler et d'une bougie alors qu'elle se mit à genoux devant, mains jointes.

*Gao Mata, protégez mon âme contre la perdition. Faites que la bête en moi soit toujours enfermée... Que votre amour se répande dans ces terres nocturnes et tristes... Faites que les infernois et les esclaves de ces derniers soient apaisés de votre douce lumière... Octroyez-moi le calme et la luxuu...*

Elle ouvrit les yeux. Qu'est-ce qui venait entacher cette prière ?... Pourquoi avait-elle pensé à ce mot ? Luxure ?... Elle voulait dire la lumière, mais sa pensée avait bifurquée... L'image soudaine de ce bel Hitsuji la percuta soudainement, comme s'il avait été en tâche de fond. Elle agita la tête de droite à gauche. Elle s'inclina respectueusement devant sa statuette, s'excusant de ses mauvaises pensées avant de se relever.

*I've been a bad girl..*

Une fois debout, elle enleva sa robe de prêtresse. Les étoffes étaient interdit sur ses terres, elle allait devoir s'adapter si elle voulait rester... Une fois la robe au sol, ses sous-vêtements blancs tachetés de noir, ses bas assortit et elle se regarda dans le miroir sur pied dans la chambre. Elle s'observa un moment... Avant de sortir sa flasque de whisky. Elle en avala une bonne rasade... Puis une deuxième ! Puis elle se posa sur son lit, pensive.

*En plus, j'ai entendu dire que les Hitsuji le faisaient avec une hargne digne d'une bête... Ce sont des fonceurs après tout... Et puis, à tout les coups il en a une énorme...*

Elle posa sa main sur sa tête. Pourquoi elle pensait à ça ?... De la fièvre ?... Elle n'avait pas réalisé comme la peau de son corps semblait si sensible auparavant... Comme si elle était dans une forme d'euphorie étrange... Elle caressa ses lèvres du bout de ses doigts, descendant sur son cou... Son autre main effleura son bassin, l'élastique de sa culotte qu'elle fit descendre... Son autre main empoigna un de ses opulents seins alors que les doigts de son autre main glissait contre sa toison pubienne jusqu'à sa fente détrempée...

*Fuck... ce regard doré si singulier... Ses mains gantées de latex... Sur mon corps... Huuu... Don't look at me that way...*

Yeux clos, elle agita son index et son majeur sur son clitoris alors que son autre main empoigna plus franchement son sein. Elle se sentait comme s'il était là, comme s'il la touchait... Son corps entier était en sueur, sa chatte était détrempée, ses gémissements se firent entendre... Elle se masturba dans un étrange rêve érotique où elle se voyait s'offrir à lui, s'agenouiller devant son sexe, prendre sa verge en elle... Et elle adorait ça ! Etait-ce l'alcool ? La morsure ? Le mélange des deux ? Le dépaysement ?... Elle n'avait pas prit beaucoup de temps pour elle, en révélait son pubis aussi poilus et ses aisselles... Mais là, elle planait comme jamais ! Elle avait l'impression de dormir, de flotter...

- Son de cloche de son téléphone -

Malaurie chercha dans le noir son appareil et coupa le réveil... Elle était trempée de sueur, habillée de ses sous-vêtements tout débraillés. Avait-elle dormit ?... Elle l'ignorait. La Ushi se redressa, constatant qu'elle sentait le phoque après autant de voyage et d'émotion... Elle prit donc une longue douche dans ce petit appartement. Son regard croisa celui du rasoir jetable fournit avec les savons et étrangement un lubrifiant à latex... Elle se rasa avec soin les parties et sous ses bras avant de s'essuyer et de remettre ses vêtements. Elle fut prête à 9h, mais bien sûr il faisait toujours nuit dehors... C'était déroutant. Elle se dirigea vers l'atelier de Chengzu et ne put s'empêcher de constater qu'elle essuyait des regards discourtois à propos de sa tenue... Une fois dans l'atelier, quand elle revit Chen, le souvenir de sa nuit lui revint, mais elle fit néanmoins la révérence.

"Good Morning heum... Maître Chengzu." Elle se souvenait que c'était son grade dans la Marine. "Heum... Je viens pour cette signature... Comme convenu..."

Re: 3h10 pour Nachtheim

Posté : 06 nov. 2024 09:15
par Chengzu von Nacht
« Tu es un vampire, Chengzu, maintenant… Mon fils, aussi curieux que cela puisse sembler, puisque tu as l’apparence d’être mon père. »

Il la pénétrait… Ou, plutôt, elle s’empalait sur lui. Nue, Mélinda expérimentait avec lui les plaisirs du sexe vampirique. Ses mains étaient tachetées de sang, tout comme le torse nu de Chengzu. Qu’il se retrouve totalement nu était désormais assez rare, mais même le latex n’aimait pas trop le sang. Il n’allait pas tacheter ses vêtements, après tout ! Elle dansait sur lui, et l’enseignait, l’instruisait. Elle était venue après avoir entendu parler du mariage compliqué de Chengzu, et de sa situation avec Theorem, et Akimbo. On pouvait compter sur Alice pour divulguer ce genre de choses.

Mélinda le griffa encore, heurtant son torse. La douleur perla, exquise, durcissant encore sa queue, et elle fourra son doigt dans sa bouche, lui faisant avaler cela.

« Tu ne raisonnes encore pas totalement comme un vampire… Ta crise de jalousie, c’est désespérément humain. Tu dois admettre ce que tu es, maintenant… Un seigneur, un prédateur. Les vampires n’ont pas de chasseurs, nous sommes au sommet de la chaîne alimentaire.
Je ne comprends pas ce que cela veut dire…
Il te faut des proies, tu dois assouvir ta soif vampirique, ce goût de domination qui palpite dans ton cœur… Tu n’apprécies pas Akimbo car il reste encore en toi des substrats de raisonnement humain, qui font que tu le considères comme un rival… Alors qu’il serait plutôt un partenaire. »

Elle se pencha vers lui, et l’embrassa sur les lèvres.

« Voilà la tâche que tu dois faire, mon fils… Utilise tes pouvoirs vampiriques, trouve une proie, une belle humaine sans défense… Fais-en ton esclave, embrasse ta domination, savoure ce don et tes pouvoirs… »

*
*  *
Chengzu émergea après avoir rêvé de la visite de Mélinda, il y a quelques jours. Il entama ensuite sa journée. Les vampires avaient besoin de peu d’heures de sommeil, et il avait encore en lui le goût du sang de Malaurie. L’homme retourna à son atelier, et y trouva ses apprentis. Maintenant que Chengzu était un Maître, et approchait du grade de Maître-Latexand, il pouvait engager des apprentis, qu’ils formaient. L’un d’eux, Paco, était un jeune homme de quinze ans qui travaillait comme apprenti depuis quelques semaines dans l’atelier.

«
Bonjour, Maître Chengzu.
Bonjour, Paco. Il faudra que tu ailles chercher le matériel à l’entrepôt, la caravane a dû arriver. »

Le latex était une matière naturelle fabriquée à partir des arbres, l’hévéa. Matière naturelle, le latex était un matériau aux propriétés infinies. Nachtheim disposait de fermes spéciales dans la jungle, qui fournissaient régulièrement des stocks de latex à l’état brut que Chengzu utilisait ensuite pour concevoir des vêtements. Paco allait régulièrement à l’entrepôt pour voir si les stocks étaient arrivés. Chengzu se déplaça vers l’ouvrage de Paco, des gants en latex que le jeune homme était en train de fabriquer. Les gants étaient en train de sécher, et Chengzu les admira lentement.

«
Pas mal, Paco… Vraiment pas mal. Continue comme ça, et tu finiras par me mettre à la retraite.
Ne plaisantez pas, Maître Chengzu ! »

La sonnette de la boutique annonça un nouveau client. Il sut de qui il s’agissait en reconnaissant le sang de Malaurie, et invita Paco à la guider ici, puis à aller à l’entrepôt. Malaurie se retrouva donc face à Chengzu, et il sourit doucement en croisant son regard.

«
Bonjour, Malaurie. Tu n’as pas traîné, dis-moi… Présente dès l’ouverture. Et… Tu n’as pas de tenue en latex ? »

Chengzu se déplaça, invitant Malaurie à le suivre. Ils quittèrent l’atelier, et rejoignirent son bureau. Il ferma la porte derrière eux. Son bureau était assez agréable, avec un grand tableau représentant Ishtar Naviento, et un bureau en acajou massif. Des tas de feuilles, de prospectus, de parchemins, s’entassaient dessus, ainsi qu’un écran d’ordinateur. La technologie du
Rustworld était assez embryonnaire là-dessus, alors l’écran était assez gros, avec une machine bourdonnante.

Chengzu s’assit sur le fauteuil, et récupéra le contrat.

«
C’est un contrat classique. Ce n’est pas de l’esclavage à proprement parler, c’est un contrat de protection civile. Il fait de moi votre garant pour vos engagements contractuels au sein de la colonie et pour vos démarches diverses. Concernant le logement, je n’ai pas encore eu le temps de vous louer une chambre, nous nous occuperons de ça ensuite. Et, naturellement, si vous deviez avoir des problèmes avec les autorités, celles-ci devront m’en informer. Toutefois, ce contrat ne vous offre pas l’impunité. Si vous cassez trop de portes, au bout d’un moment, même moi, je ne pourrai rien faire. »

Une proie… Voilà ce que Mélinda lui avait dit. Il allait devoir y songer, et il pensait avoir trouvé la proie idéale. Il sentait son émoi, le sang qui bouillonnait en elle. Chengzu avait pris soin de diffuser dans le bureau un encens particulier, fruit d’une potion vampirique. Le parfum qui sortait comprenait des gouttes de son sang. Cela ne changeait rien à l’odeur, mais l’encens qui se diffusait influait insidieusement sur le corps et sur la circulation sanguine. Les joies de la magie rouge.

Il lui tendit le contrat, et lui sourit ensuite, plantant ses yeux dorés sur ses siens.

«
Mais, au-delà de la paperasse, dites-moi… Votre première nuit à Nachtheim s’est passée comment ? J’ai prélevé un peu de votre sang, vous n’avez pas été nauséeuse ? Les gens réagissent différemment à l’Étreinte d’un vampire. Je m’en voudrais que vous ayez vomi cette nuit… »

Il disait ça en savant pertinemment qu’elle n’avait pas vomi.

Chengzu était curieux de voir comment elle allait réagir en évoquant les curieuses palpitations sanguines qu’il sentait en elle…

Re: 3h10 pour Nachtheim

Posté : 06 nov. 2024 09:16
par Malaurie Odessa
Malaurie entra dans son atelier, accueillit par Chengzu. Elle n'osait pas trop le regarder... Quand elle le faisait, elle ne pouvait s'empêcher de s'imaginer quel type d'amant ce serait. Les pensées impures inondaient un peu trop son esprit ces derniers temps. Au commentaire sur sa tenue, elle ne put qu'acquiescer.

"Oui je ne porte pas de latex... Je n'y connais rien à ces étranges rites."

Ces vêtements qui faisaient des secondes peaux, elle n'y comprenait pour le moment pas grand chose... Mais devant la pression sociale de voir tous le monde en porter, elle ne pouvait que se sentir à l'écart. Après tout, tout le monde la croisant lui faisait un drôle de regard... Du coup elle ne put que s'arrêter à certains moments pour voir les créations de Chengzu... Il avait énormément de tenues différentes dans son atelier... C'était à la fois étrange et captivant...

"Vous ne portez vraiment que ça on dirait..."

Elle finit par entrer dans le bureau, regardant les documents préparés par Chengzu. Devant ce contrat, elle sembla un peu retissante. Qu'est-ce qui la garantissait d'être protégée après coup ? Qu'est-ce qui allait pouvoir assurer que le bélier ferait sa part sans arrière pensées ?... Elle allait revivre la morsure, et elle allait pouvoir être protégée mais... Dans quoi s'embarquait-elle ? Le crayon en main, elle soupira en lisant le papier assommant qui avait été préparé. A un moment, il plongea son regard doré dans le sien et Malaurie écouta sa question... Au lieu d'être malade, elle avait eu la fièvre masturbatoire une bonne partie de la nuit... Elle cacha son anxiété bien présente et roula ses cuisses en écoutant la question...

*Oui je me suis masturbé comme rarement je l'ai fait en gémissant dans mon lit jusqu'à m'endormir de fatigue...*

"Heu je... Juste un peu mais c'est vite passé... Je dois sûrement... M'habituer."


Elle appliqua sa signature sur le document avant de le repousser vers le bélier. C'était fait... Après tout, elle était au pied du mur... Dès que Chengzu en fit réception, elle parla de suite, en s'efforçant de ne pas le regarder dans les yeux.

"... Je suis fatiguée du regard des autres sur moi ici... Qu'est-ce que vous me conseillé en... en Latex ?..."

Si elle devait rester encore ici, autant que ça serve à l'intégrer...

Re: 3h10 pour Nachtheim

Posté : 06 nov. 2024 09:16
par Chengzu von Nacht
Si les Infernois aimaient le sexe et défier la chronique, ils étaient aussi très procéduriers, et très respectueux de l’ordre et de la loi. Le consensualisme était l’un des piliers de la société infernoise, y compris de sa colonie. Par écrit, on pouvait faire beaucoup de choses. Toute procédure pouvait se régler par le biais d’une transaction, et les Infernois avaient popularisé les contrats de consentement sexuel. Les avocats infernois étaient même spécialisés dans la rédaction de ce type de contrats, et c’était l’un de ces contrats que Chengzu proposait à Malaurie. Ici, l’esclavage était autant une institution qu’un contrat, une relation contractuelle entre deux parties. Si on s’intéressait au Code civil infernois, on y découvrirait des articles spécifiques règlementant les contrats de soumission. Que cette soumission soit purement sexuelle ou civile, elle était libre, encadrée par des clauses-types et par des clauses abusives. Il était par exemple interdit de prévoir un contrat de soumission aux mineurs, ou d’encourager à la commission d’infractions.

Il y avait beaucoup à lire, et Malaurie ne lut pas tout, comme attendu. Beaucoup de clauses concernaient les garanties auxquelles elle avait droit en sa qualité de soumise. Elle signa, sans trop réaliser que le contrat de soumission était un contrat global. On pouvait exclure les rapports sexuels dans ce type de contrats, mais ce n’était pas ce que Chengzu avait proposé. Sans le savoir, Malaurie avait donné son accord à une clause prévoyant une «
présomption de consentement à tout rapport sexuel avec le dominant », clause qui, par sa nature, excluait toute forme de viol.

«
Le latex est une tenue vestimentaire autorisée à Nachtheim… C’est même inscrit dans la loi infernoise. Le port du latex est obligatoire, et, si les forces de l’ordre font preuve de tolérance, tu pourrais te faire enfermer avec ta tenue. »

Elle lui indiqua également que sa première nuit s’était «
vite » passée, mais Chengzu sentit le sang de la jeune femme s’emballer en repensant à cette nuit. Il sourit brièvement, furtivement, ses yeux devenant plus intenses derrière le reflet de ses lunettes. Pauvre petite chose ! Elle ignorait qu’elle était déjà vaincue ! Malaurie indiqua alors être prête à porter du latex, et Chengzu acquiesça.

«
Je dispose justement d’une tenue pour toi. Tu découvriras vite que le latex est une matière très agréable à porter, mais qui demande un certain temps de préparation. C’est une matière qui colle, qui épouse les formes. Mais elle n’est pas facile à porter, au début. Tu vois, on est habitués à ce que les vêtements ne collent pas, alors, quand on en porte… Le latex vous étouffe, vous comprime. Il faut un temps d’adaptation pour s’habituer à porter cette deuxième peau. Mais toi, ma chérie, le latex t’ira à la perfection. »

Elle avait des formes ravissantes, après tout. Chengzu se releva, et rejoignit une autre partie de l’atelier, la boutique. Il y avait de multiples tenues de latex et des cabines d’essayage au fond. Il invita Malaurie à rejoindre l’une des cabines, et lui présenta la tenue, sous papier plastique de protection.

«
C’est une tenue basique, une combinaison intégrale. Je t’ai mis du lubrifiant, mets-toi en sur les bras et les jambes, cela facilitera l’adhésion du latex à ta peau. Si tu as besoin d’aide pour l’enfiler, je suis là. »

Il se montrait toujours calme et avenant, résistant à l’envie de la prendre dans la cabine d’essayage. Patience, car cela viendra ! Pour l’heure, Chengzu était surtout curieux de voir à quoi elle allait ressembler dans sa combinaison en latex !

Re: 3h10 pour Nachtheim

Posté : 06 nov. 2024 09:16
par Malaurie Odessa
Malaurie sentait bien que la situation commençait doucement à glisser dans son défaveur. Elle savait cependant qu'à tout moment elle pouvait plier bagages et partir d'ici. Mais déjà elle était fatiguée et ensuite elle n'avait pas les fonds pour entreprendre une autre traversée du désert qui s'étendait après le nuage noir de Nachtheim. C'est donc en désespoir de cause qu'elle écouta le bélier lui dire que sa tenue était tout bonnement illégale, mais que les autorités avaient fait preuve de tolérance... A la place, il lui proposa quelque chose en remplacement de cette robe de religieuse qu'elle gardait depuis son internat dans les ordres. A contre-coeur, elle accepta, suivant Chengzu dans son atelier. Une fois dans l'intimité de la cabine d'essayage, elle se retrouva face à son reflet et à sa tenue de latex encore emballée.

"Okay... Ca peut me prendre un peu de temps."

Elle sortit la tenue de son emballage et constata vite qu'elle était face à une combinaison... Ca semblait bien petit... Puis elle commença à se dévêtir. Sa robe révéla par la suite sa lingerie blanche tachetée de noir. Elle la retira avec un peu de gêne avant de doucement replier ses vêtements. Là où sa robe de religieuse camouflait un peu ses formes, lorsqu'elle était nue, Malaurie avait des hanches larges, bonne à porter la vie, et des seins imposants gorgées d'un puissant nectar vital. Une petite toison rosée cachait un peu son intimité... Elle débuta par se mettre du lubrifiant sur les jambes en suivant les conseils de Chengzu, avant de s'enfiler dedans. La combinaison était très restrictive... Elle se sentait contenue au delà de ce qu'elle connaissait... Pas sûr qu'elle arrive à s'y faire, elle qui était plus habituée aux robes.

"Gnn... Damn, for godess sake !"

Les bras ce fut le même numéro mais elle parvint à les enfiler. Elle n'eut plus qu'à remonter la fermeture éclaire qui, bizarrement, débutait de derrière ses fesses pour laisser sa queue de vache jusqu'à sa poitrine en passant entre ses cuisses. Une fois cette dernière mise, Malaurie se regarda... Elle rougie aussitôt, se trouvant limite obscène... Elle allait réussir à sortir ? Dehors en plus ?... C'est comme si elle était nue, mais contenu dans cette matière noire et brillante. Elle replaça son collier disposant d'une clochette et replaça le noeud indigo au bout de sa queue avant de se recoiffer vite fait. Même pas de voile ?... Elle ouvrit le rideau de la cabine d'essayage, rouge de honte.

"Je... Je ne peux pas porter ça... C'est... C'est beaucoup trop indécent... Je... Je suis une religieuse... Pas une prostituée..."

Dit-elle en évitant le regard de Chengzu, toute tremblante et déjà limite transpirante... Elle tenait sa cloche à son cou, comme si ça la rassurait...


*J'aurais pas dû m'éloigner de toi, Ruby Love...*

Re: 3h10 pour Nachtheim

Posté : 06 nov. 2024 09:16
par Chengzu von Nacht
Petit à petit, il raffermissait son emprise sur elle. Tandis qu’elle se changeait, Chengzu se fit la réflexion qu’il avait vraiment changé. Celui qu’il avait été jadis, avant de retrouver Theorem, puis de rencontrer Ishtar, n’aurait sans doute jamais manipulé ainsi cette jeune femme. Cette prêtresse était une perle d’innocence qu’il allait prendre plaisir à pervertir, à corrompre. Il en tirait un plaisir jubilatoire qu’on aurait pu qualifier de malsain. Il était toutefois rassuré en son for intérieur par la femme à qui Malaurie lui faisait penser... La Princesse de Sylvandell, ce doux parfum d’innocence qui s’était affirmée et émancipée à travers le sexe. Voulait-il du mal à Malaurie ? Bien sûr que non ! Mais ils vivaient dans un monde de requins. Ici, les prêtresses innocentes et impulsives ne faisaient pas long feu. Il était là pour veiller sur elle, pour l’éduquer... Son Maître. Cette idée déclencha chez lui une jouissive érection, et, tandis que Malaurie se changeait, ce qui risquait de prendre un peu de temps, il se soulagea. L’excitation sexuelle aidant, et refusant de s’abaisser à se masturber, il utilisa son pager, et bipa Theorem. Toutes affaires cessantes, son amant ne tarda pas à arriver.

Chengzu avait savamment calculé que Malaurie mettrait de nombreuses minutes à se changer, à enfiler sa combinaison de latex, à se lubrifier... Pendant tout ce temps, lui allait se soulager. Theorem répondit naturellement présent, et le jeune homme comprit rapidement ce que son époux voulait. Dès qu’il entra, Chengzu se dépêcha de l’attraper, et le plaqua sur le comptoir du magasin, puis défit le
plug anal qui vibrait chaudement dans les fesses de son homme.

«
Viens par là... Laisse-moi te dire bonjour ! »

L’homme-bélier le sodomisa sans préparation préalable, le
plug anal servant à entretenir les fesses de Theorem. Son amant couina. Theorem devrait bien sentir, à sa belle verge, et au fait que Chengzu n’était pas venu le voir cette nuit, qu’il devait être occupé. Certes, Theorem avait ses clients, mais cela ne privait jamais Chengzu d’un petit quickie. Depuis que Theorem portait la tenue en Lapoxynyle que Chengzu lui avait fabriqué et offerte lors de leur voyage de noces, il était devenu encore plus désirable, si cela était possible. Mascotte de Nachtheim, son image de marque commençait à valoir son pesant d’or, et Theorem aimait désormais se pavaner devant les habitants de la colonie. Chengzu aimait l’afficher, il aimait sentir le regard libidineux des gens sur le corps de Theorem, et venir leur rappeler à tous qu’il était son Maître... Son mari, certes, mais aussi son Maître ! Et, quand le Maître avait soif de son esclave, celui-ci accourait !

Chengzu le prit pendant quelques minutes, avant de se vider avec appétit dans son cul. Theorem avait bavé sur le comptoir, Chengzu terminant en lui empoignant les cheveux, le tirant en arrière. Chengzu faisait l’amour de plus en plus brutalement, ce qui était sans doute une conséquence de ses instincts vampiriques. Il referma après son affaire le fessier de Theorem, remettant proprement le
plug, empêchant son sperme de sortir, puis retourna Theorem, et l’embrassa.

«
File travailler, Theorem. Et, si tu vois Akimbo, dis-lui que je souhaiterai m’entretenir avec lui. »

Theorem allait peut-être se douter de quelque chose concernant Chengzu et ce désir subit et particulièrement fort. L’homme-bélier lui donna une dernière tape sur les fesses, puis l’intéressé sortit. Chengzu se retourna ensuite dans l’arrière-boutique, et constata que Malaurie venait de sortir. Celle-ci venait d’enfiler la combinaison, et Chengzu sourit doucement, croisant son regard. Elle se tortilla sur place, avouant que cette tenue était particulièrement indécente. Ce qu’elle ignorait aussi, c’est que la combinaison était spéciale... Elle avait été enchantée. Chengzu pouvait compter sur les talents de Décatis Cryptinna-Warren pour ça.

«
Indécent ? Allons, c’est une tenue standard à Nachtheim. Si elle te magnifie, c’est parce que tu es belle, mais je n’y vois rien d’indécent là-dedans. »

Chengzu venait de jouir, alors il était passablement en confiance, et se rapprocha d’elle. La combinaison avait été façonnée en la trempant dans un liquide d’eau bénite par Lust. Elle ne le réalisait pas encore, mais cette combinaison agirait comme une magnifique bombe à retardement. Chengzu se rapprocha donc, jusqu’à la coincer contre le mur.

«
Laisse-moi vérifier que tu l’as bien mise, il faut qu’elle adhère bien à la peau. S’il y a des plis, cela va gratter. Tu vois, tout est fait pour que la combinaison épouse tes formes. S’il y a un pli, cela va se ressentir sur l’ensemble de la combinaison, et te gênera. »

Il n’avait pas tort, mais ce serait aussi l’occasion pour lui de la palper.

«
Écarte bien les jambes, et appose-toi contre la table Ne t’inquiète pas, je malaxe du latex depuis des années, je fais ça à la perfection... »

Sa voix sensuelle, enflait dans la tête de Malaurie...

Re: 3h10 pour Nachtheim

Posté : 06 nov. 2024 09:16
par Malaurie Odessa
Malaurie n'entendit pas le coït qu'il réalisait quelques mètres plus loin, trop occupée qu'elle était de mettre sa combinaison en latex qui lui était particulièrement exotique. Pour le coup, quand Theorem reçus un SMS relayé par la messagerie interne de sa cage de chasteté. Après tout, même sa cage était connectée et Chengzu recevait en temps réel le temps "d'utilisation" de Theorem et un senseur indiquait même l'énergie de ce dit client... En clair il avait de la position GPS de son soumis à ce qu'il faisait en temps réel. L'outil de flicage absolu ! Quand il envoya ce message, Theorem était affiché comme en position "accroupie"... Cela voulait il dire qu'il faisait une fellation à quelqu'un ? Mais cette interrogation n'eut pas de réponse car il se déplaça rapidement jusqu'à Chengzu pour recevoir sa cartouche.

"Bonjour mon dominant !"

Mais en réponse, Chengzu voulait lui dire bonjour d'une autre façon. Il fut collé contre le comptoir et sa cage ouverte pour donner accès à son fessier. L'instant d'après, le gland turgescent de son bélier s'annonça contre sa rondelle. Pour faciliter les choses, Theorem contrôla sa respiration, détendit au maximum son rectum avant de se prendre les 20cm du bélier qui le fit s'agripper au comptoir. Il poussa quelques cris, étouffés par la main de Chengzu sur sa bouche alors qu'il se faisait bourrer comme un onahole vivant. Quand enfin Chengzu fut au bord de jouir, il tira sur la chevelure du haiena pour le cambrer et vint répandre sa semence chaude dans son fondement. Il devait être sacrément excité pour se vider aussi vite et avec autant de force. Theorem se laissa choir sur le comptoir quand Chen se retira et enfonça le plug anal de nouveau en lui, arrachant des gémissements à Theorem. Un petit signal sonore signifia à Chengzu que la cage avait été bien verrouillée. Et comme il avait l'accès "Master", ça ne lui coûtait rien du tout ! Normalement, à ce moment là, les clients voyaient leurs comptes débités et la cage ne s'ouvrait qu'en apposant sa carte de crédit en sans contact... Theorem était encore un peu tremblant de ce quickie, mais il se prit une tape sur le cul de retourner au boulot.

"Hu... D'accord, je lui dirais mon dominant ! Passe une bonne journée !"

Il quitta la boutique en ondulant un peu du bassin, sa main sur son bas ventre. Il se sentit "remplit"... Le tempo fut parfait car Malaurie venait de finir de s'habiller. Elle était encore un peu anxieuse, mais Chengzu lui signifia qu'il fallait veiller à ne pas laisser de plis sur la tenue. Elle ne savait plus quoi penser mais elle se retrouva appuyée contre une table, face à un mur, à sentir les mains de cet homme sur elle. Il la massait... Et malgré sa gêne, c'était... Fort agréable. Elle empoigna discrètement sa cloche à son cou et se mordilla la lèvre inférieure... Pendant un instant, ses yeux se révulsèrent de plaisir, mais elle retint son souffle et se concentra. Pour autant, plus elle portait cette tenue et plus elle se sentait "femme", "féminine", "désirable", "sexuelle"... Tout ces adjectifs s'ajoutèrent doucement à sa perception et une humidité caractéristique inonda son entre-jambe alors qu'elle resta mine de rien relativement placide pendant ce massage, veillant à cacher ses émotions... Ce n'était que ces quelques spasmes dans sa queue de vache ou de faibles tremblements qui en témoignaient... Mais elle savait rester dans la maîtrise... de la tentation.

"Je... Je pense qu'elle est assez bien mise là... S... Stop..."

Les mains stoppèrent, elle put se retourner et juste ses joues empourprés et son front humide témoignèrent de ses émotions soudaines. Cette tenue était si constrictive, si serrée... Elle se sentait autant prise au piège que nue comme un ver... Et plus longtemps elle la portait, plus sa chaleur montait... Un effet secondaire de porter ce genre de choses ?

"Bon... J'ai la tenue... Maintenant je peux y aller ?... Je dois vous revoir quand ?"

*Wait a minute... Why do I need to see that man again ?...*

"Enfin... Je veux dire, je peux reprendre ma vie ?..."

Re: 3h10 pour Nachtheim

Posté : 06 nov. 2024 09:16
par Chengzu von Nacht
Il s’amusait avec elle. Lentement, délicatement, tendrement. Rien ne pressait, et il caressait ses longues jambes. Le latex lui allait très bien, et il avait commencé par son dos, remettant en forme ce dernier, mais agit surtout sur les jambes. Il les caressa, jambe par jambe, avec ses deux mains. Chengzu avait pour le coup libéré ses mains de ses gants, afin de mieux sentir  le corps de sa partenaire, et, surtout, le latex. Il voulait le sentir sur ses doigts, et, sans les gants, il pouvait mieux sentir les plis du latex. Maintenant qu’il venait de jouir, l’homme-bélier arborait cela plus tranquillement, et perçut l’émotion de la jeune Malaurie. Une émotion palpable, qui l’amusa doucement. Agenouillé derrière elle, il s’attaqua à son autre jambe, et, quand il commença ensuite à se rapprocher de son bassin, Malaurie souhaita mettre fin à cette séance.

Chengzu se releva alors, écartant ses mains, et vit Malaurie rougir sur place. La prêtresse se tortillait sur place, sans prendre conscience que le port de ce latex allait doucement l’exciter.

«
Désolé, Malaurie, je ne voulais pas te faire peur… Mais c’est bon, la tenue est parfaite. Tu sens ça, non ? Cela fait comme une sorte de seconde peau… Laisse le latex adhérer à ton corps, et faire comme si c’était une peau naturelle. Cela viendra avec le temps. »

Confuse, elle lui demanda s’ils allaient se revoir. Chengzu s’écarta un peu, et fit mine de ranger son atelier.

«
Et bien, tu as oublié notre contrat, non ? Tu dois être émue… N’oublie pas aussi que tu as une procédure en cours. Nous continuerons à nous voir au moins une fois tous les jours, en fin de journée. »

Il invita Malaurie à le suivre, et Chengzu rejoignit le bureau de son atelier. Contrairement au bureau de ses quartiers, celui-ci était presque exclusivement consacré à ses affaires d’atelier. Dossiers clientèles, fichiers comptables, liste de fournisseurs, courriers et doléances, s’entassaient dans le bureau.

«
Tu sais, je ne serai pas contre une secrétaire, si jamais tu as besoin de travailler ici. Enfin, tu souhaites aussi développer un culte ici, non ? Cela ne se fait pas en un clin d’œil, il faut l’accord des autorités locales et religieuses. Sans un soutien comme moi, tu n’as aucune chance d’aboutir. »

Autrement dit, ils risquaient de se voir souvent.

«
Et que comptes-tu faire, d’ailleurs ? »

Re: 3h10 pour Nachtheim

Posté : 06 nov. 2024 09:17
par Malaurie Odessa
Malaurie se retrouva libérée de l'emprise physique de Chengzu, pour un temps seulement... Car ce dernier lui ajouta que désormais, elle allait devoir le voir au moins quotidiennement. Elle espéra néanmoins que la morsure n'était pas quotidienne, elle... Ce n'était pas du tout son kiff de servir d'amuse-bouche à ce bélier. C'est donc tout naturellement qu'elle se décala un peu pour faire d'avantage face à son interlocuteur en gardant une proxémie respectable. La combinaison lui donnait l'impression d'être serrée, bordée dans quelque chose, comme un bébé lingé trop fort. Du coup, la bovine gigotait pas mal pour commencer sa journée. Bien sûr le sujet du travail fut abordé, en plus de celui de son culte. Malaurie était une croyante, et en plus de ça elle voulait à tout prix répandre la foi de sa divinité dans ces terres privées de lumière. Elle s'en donnait un but... Tout en restant concentrée sur ce qu'elle devait faire ou dire, elle hésita à accepter cette offre ou à la décliner pour se trouver un métier plus éloigné de lui.

"Secrétaire ?... Vous savez que je maîtrise à peine votre langue à l'écrit ?... Vous risquez la déception..."

En vrai, elle était parfaitement capable de lire et d'écrire l'Infernois, mais dès qu'elle allait rentrer dans le vocabulaire technique ça allait devenir difficile pour elle. D'un autre côté ça lui donnerait une certaine stabilité et du temps pour faire ses courriers et ses demandes à la création de son culte, ainsi que de trouver le temps d'écrire à Ruby... Son esprit s'égara quelques instants alors qu'elle caressait sa cloche discrètement. Ruby allait s'inquiéter de ne plus la voir revenir, mais on ne débute pas une relation avec une missionnaire si on est pas capable d'attendre. Nul doute que si elle réussissait à gagner quelques fidèles de l'Amour de Gao Mata dans ce territoire hostile, elle reviendrait dans son église avec une belle promotion... Elle frémit néanmoins à l'idée de revenir les mains vides et de redevenir simple religieuse... Et puis les soeurs lui avaient un peu poussé le cul pour qu'elle parte.

"... Mais je sais apprendre vite. Il s'agit surtout de prendre les commandes, isn't it ? Je peux le faire et gérer une comptabilité."

Au moins, on pouvait compter sur les religieux pour tenir des livres de comptes bien ordonnés. Sa formation avait mit l'accent sur la gestion et la comptabilité, nerf de la guerre de beaucoup de chose, dont les cultes. Et les chiffres, ça la connaissait. Ici ça semblait être des produits de luxe, alors les commandes seraient peu nombreuses mais très lucratives.

"Anyway... Concernant mon culte, je souhaite débuter avec une petite loge, trouver des ressortissants de mon clan, peut être former une petite congrégation... Mon but n'est pas de convertir massivement la colonie, de simplement donner une lumière rassurante aux âmes de mon peuple et du votre. Un simple local me sera suffisant pour mon office... Et si vous savez où m'orienter pour les démarches, je les ferais en dehors de mes heures... Est-ce que ça vous convient ?"

Bien entendu, Malaurie ne négociait pas particulièrement. Son seul but était d'apaiser quelques personnes, d'écouter les confessions, d'orienter ceux en proie au doute et de les motiver à l'excellence et à la paix. Mais ici, à Nachtheim, le culte de Nav était bien plus fort. Toutes ces icônes drapés de latex, ce dieu dragon noir qui posait son regard de feu omniscient sur sa peuplade, poussait à la puissance et à la domination... Elle voyait des icônes de Nav partout et elle avait apprit pour cette famille qui semblait dominer ce peuple depuis des âges immémoriaux : les Naviento, les fils de Nav... Mais comme elle s'était imaginé (à raison) des hybrides dragons, son interlocuteur étant un Hitsuji, elle n'imaginait pas qu'elle discutait avec un époux d'une Naviento et encore moins au mari du chef de la Maison von Nacht, régente de Nachtheim et parente des Naviento d'Inferis...

Re: 3h10 pour Nachtheim

Posté : 06 nov. 2024 09:17
par Chengzu von Nacht
Ne pas se précipiter, Chengzu avait tout son temps. Ishtar avait sa concubine, Theorem avait son concubin, Chengzu aurait la sienne. Alice relevait davantage à ses yeux d’une concubine commune aux trois, une femme qu’il aimait dominer, et qu’il aimait la voir dominer Theorem… Malaurie était donc un choix d’exception. Il la sentait inconfortable dans sa tenue en latex, ce qui lui était assez familier. Il avait connu ça, et, pour l’heure, il resta assez professionnel.

«
Vous savez, nous sommes civilisés ici, ce qui signifie que tout passe par des procédures et par des formulaires. En l’occurrence, la colonie toute entière est la propriété de l’État infernois, et plus particulièrement des Naviento. Nous disposons d’un service central dédié aux locations. Toute la colonie est répertoriée en plusieurs secteurs, des lots que nous mettons en location pour les commerçants ou pour les habitants. Si vous voulez un local pour votre culte, il vous faudra donc un accord écrit vous autorisant à disposer d’un local. Pour cela, vous avez deux options… »

Chengzu enchaîna ensuite :

«
La procédure normale consiste à déposer un dossier auprès du Comité d’administration de la colonie. Une requête résumant vos doléances, avec les pièces justificatives. Le comité examinera ensuite lors d’une assemblée votre requête, et, si celle-ci est approuvée, elle sera transmise au secrétariat des Naviento afin d’être approuvée. Cette procédure prend généralement quelques mois, nous sommes débordés. Mais, dans votre cas, cela sera encore plus long, car, comme vous souhaitez ouvrir un lieu de culte, le comité transmettra votre demande aux autorités religieuses infernoises, afin que le clergé des Nav donne son autorisation à votre culte, et vérifie que le culte que vous souhaitez installer ne contrevient pas à notre religion. »

Il parlait calmement, et reprit :

«
Tout cela étant assez complexer, vous pouvez vous adresser à un avocat. Les cabinets sont tous à Infernis, mais il existe une succursale juridique à Nachtheim. Avec un avocat, je n’ai aucun doute que vous obtiendrez l’autorisation d’ouvrir votre lieu de culte. Voilà pour la première option. »

Une option qui ne semblait guère envisageable, bien entendu. Chengzu prenait tout son temps. Il avait beau être un nomade itinérant, il n’en restait pas moins un érudit, quelqu’un qui passait du temps à analyser et à recenser des données. Le Tara-21 était un ordinateur dont il disposait toujours, et qu’il avait utilisé ici, pour doter Nachtheim d’un système informatique.

«
L’autre option que j’ai à vous proposer est simple… Vous passez par moi. Comme vous le savez, l’idée est que votre demande soit avalisée par les Naviento. Je peux me débrouiller pour que votre requête soit directement examinée par Ishtar Naviento, et qu’elle approuve votre requête. »

Il n’avait pas encore révélé qu’il était le mari d’Ishtar. De fait, il ne tenait pas encore à préciser cela, et rajouta :

«
Je l’habille, vous savez. Elle, ainsi que son favori et époux, Theorem. Je suis un Maître-Latexand de renom, j’ai conçu une tenue en Lapoxynyle pour Theorem, il fait la fierté de la colonie. Vous avez dû voir les affiches dans les couloirs, non ? J’habille aussi les invités diplomatiques qui viennent, comme la Princesse de Sylvandell. Donc, je peux vous garantir que j’ai l’oreille d’Ishtar Naviento. Si cette solution vous tente, je n’ai que quelques conditions… »

Il se tut encore, et termina ensuite :

«
Pour commencer, je souhaite me charger de toute votre tenue vestimentaire. Je souhaite aussi vous initier à la conception du latex, et voir si vous pourriez être l’une de mes apprenties. Je souhaite également que vous dormiez dans l’une de mes chambres, ce qui vous permettra aussi d’économiser de l’argent pour payer l’avocat. Et, surtout… Je veux pouvoir goûter à votre sang autant que je le souhaite… Même si, à vrai dire, je peux déjà le faire. Vous m’en voyez navré, mais je suis accroc à votre sang, il est d’une rare qualité, à la hauteur de votre beauté. »

Chengzu la draguait ouvertement, et sourit alors doucement.

«
Qu’en dites-vous ? »

Re: 3h10 pour Nachtheim

Posté : 06 nov. 2024 09:17
par Malaurie Odessa
Malaurie écouta la première proposition de Chengzu... D'une oreille un peu distraite car la complexité des démarches et leurs procédures assommantes ne tardèrent pas à la faire décrocher. Ce n'était pas contre lui, mais elle venait d'une société plus "simple" qui savait s'arranger juste avec une poignée de main et quelques bons contacts. Là elle faisait face aux dragons et à une administration volontairement compliquée et tentaculaire pour justement limiter au mieux l'initiative malheureuse des citoyens. Les Naviento se partageaient le gâteau du pouvoir, il était hors de question pour eux qu'un syndicat ou une organisation civile commence à prendre de l'influence... Pour prévenir cela, la CEIT et le Ministère Noir avait ses yeux et ses mains partout : administration, clergé, entreprise, économie, justice, jusqu'aux plus petits et infimes rouages de la société, un Naviento était quelque part et remontait toutes les infos aux strates supérieures. Ce système, lent mais rigide, prévenait le moindre civil de prendre de l'importance si ce n'était pas par le sang ou par la confiance que la famille Naviento leur donnait. Mais la deuxième option était plus concrète.

"Je... heum..."

Elle alla à la fenêtre la plus proche, regardant la jungle de l'extérieur en contre-bas. Une mangrove de ronces empoisonnées, d'un ciel violet et sombre déchiré par des éclaires d'altitude... Cet endroit semblait tellement maudit... Mais là où la lumière ne sait se rendre, c'est aux personnes porteuses de foi de la ramener... Elle soupira avant de se retourner pour faire face à Chengzu.

"Fine ! C'est d'accord... Je travaillerais ici... Vous m'aidez, je vous aide..."

Elle se tourna enfin vers lui. Son regard croisa celui de Chen et elle ne sût expliquer une soudaine bouffée de chaleur, comme des papillons dans son ventre. Mais ce fut bref et soudain. Elle posa sur main discrète sur son nombril avant de détourner aussitôt le regard. Ce qu'elle pouvait le trouver beau quand même... Son beau regard doré, ses cheveux azures... En plus il avait un physique digne de ce nom dont le latex révélait son travail à la salle de sport. Elle amena discrètement son autre main à sa cloche.

*Stop it already... You have someone waiting for you...*

-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-

Deux mois passèrent. Malaurie occupait son poste à l'atelier. Elle travaillait dur pour parfaire sa langue inferoise. Elle se rendit même compte qu'à plusieurs moments, elle construisait ses phrases mentales directement dans cette langue et non plus par son anglais natal. Finalement ça rentrait plus vite qu'elle ne le pensait. Elle avait accès à des tenues dans ce latex si affriolant... Pourtant dans la rue plus personne ne la calculait. Les égards furent même différents. Elle se sentait étrangement acceptés... Elle eut rapidement sa première tenue de religieuse en latex et une petite loge. Bon, c'était plus que petit, isolé et sans grand intérêt ni matériel. Un ou deux Ushi de son clan perdus à Nachtheim venaient dans cet antre principalement pour écouter un serment fait par Malaurie en anglais, mais surtout pour parler du pays et honorer quelques coutumes... En vrai Malaurie se sentait particulièrement frustrée par ça. Elle avait eut tout ce qu'elle voulait, mais les fidèles étaient si rares et son influence si banale... Et puis son employeur venait souvent se coller à elle par moment, devenait de plus en plus proche en la mordant... Ses nuits étaient souvent en proie à de terribles songes où elle s'imaginait copuler avec lui... Mais à part se masturber comme une dingue dans son lit en latex dont elle dût s'habituer au contact, il ne se passait rien. Malaurie avait développé l'étrange aptitude à se frotter à un oreiller pour arriver jusqu'au bout...

*IwannadoitIwannadoitIwannadoitIwannadoitIwannadoitIwannadoitIwannadoitIwannadoitIwannadoit*

Les courriers avec l'extérieurs se faisaient de plus en plus rares... Des fois il se passait une semaine entière avant qu'elle n'ait le courage de prendre la plume car il ne répondait quasiment jamais... Frustrée, seule, étrangement accueillit, elle termina sa journée de travail dans l'atelier avant de ranger ses affaires. Elle n'avait qu'une hâte, rentrer chez elle, retrouver son oreiller et se soulager jusqu'à sa prochaine bière... Ca occupa ses pensées quand elle heurta Chengzu en se redressant.

"Haa ! Pardon Monsieur... Je n'avais pas vu que vous étiez là... Je... damn..."

Elle avait les deux mains sur ses abdos, coincée contre son bureau... Son bas-ventre se contracta comme une furie et elle sentit même quelque chose d'humide glisser sur sa cuisse. Elle resta un seconde interdite, regardant son employeur... Il était le seul avec qui elle avait de la proxémie, le seul qui l'avait aidé autant... Chengzu était son seul contact du quotidien aussi... proche...

*Think about your Honey... Encore faudrait-il qu'il me réponde... Yes but you love him right ?... Oui, je l'aime... Fuck, who am I thinking of ?... Qu'est-ce que ça change, lui il est là... Y... Yes..."

Elle vint lover son visage contre le creux de son épaule une seconde... Un moment d'égarement... avant de soudainement se redresser pour reculer, butant contre son bureau aussitôt. Elle avait envie de son oreiller, là maintenant... Elle regarda Chengzu, interdite, pantoise... La bouche un peu entre-ouverte...

Elle était mûre...

Re: 3h10 pour Nachtheim

Posté : 06 nov. 2024 09:17
par Chengzu von Nacht
Au bout de deux mois, Malaurie devint une assistante très douée. Elle apprit vite le fonctionnement du latex, la confection de vêtements. Chengzu était ravi, car, pour asseoir sa position de Maître-Latexand, il avait besoin d’un disciple, d’une apprentie… Ce rôle semblait dévolu à Malaurie. Theorem était doué, mais était déjà bien trop occupé à être la mascotte de Nachtheim. De fait, pendant ces deux mois, son mari acquit une grande popularité. Il était devenu un parfait outil de propagande, disposant d’un agent dédié à sa communication. Publicités, clips, spectacles, Theorem était partout. Il n’avait donc pas le temps de se spécialiser dans ce domaine. De fait, Chengzu passait souvent plus de temps avec Malaurie qu’avec Theorem, puisqu’ils pouvaient passer la journée à travailler ensemble. Il aurait en soi pu lui faire l’amour très rapidement, la soumettre, mais il n’avait pas voulu de ça. Il ne voulait pas juste d’une amante occasionnelle, il voulait tisser une nouvelle relation… Ensemble, ils avaient conçu sa robe de nonne en latex. Malaurie avait été très fière de l’enfiler. Elle qui étouffait au début portait maintenant de manière très naturelle le latex, et apprenait aussi à enfiler correctement les combinaisons.

Son casier judiciaire resta vierge. Chengzu étouffa sans difficulté l’enquête liée à l’altercation dans l’auberge, et la menace d’une enquête sanitaire sur l’auberge suffit à dissuader le tavernier de continuer les hostilités. Malaurie eut même droit à sa chapelle, mais, comme on pouvait s’y attendre, le culte de Gao Mata attira très peu de fidèles. Chengzu y réfléchissait. Le clergé infernois avait autorisé l’ouverture d’un lieu de culte, mais, tant que Malaurie n’augmentait pas son nombre de fidèles, il n’y aurait pas d’agrandissement possible. Il savait que cela la frustrait… Ça, ainsi que l’absence de nouvelles de son petit-ami, Ruby. Il était un membre du clergé de Gao Mata, dirigeant une église dans l’une des grandes villes du Rustworld. Elle avait toutefois moins de nouvelles de lui, mais lui écrivait moins. Il savait que son cœur oscillait. Il la laissait donc venir à elle, s’amusant de ses émois, sans trop insister. Régulièrement, elle comptait à lui offrir son sang, et il savait qu’elle commençait à fantasmer dessus la nuit. Là encore, il la laissait venir à lui.

Petit à petit, elle avait terminé son service. Elle aurait pu repartir, mais elle choisit de rester. Aujourd’hui, Chengzu avait décidé de lui faire un cadeau. Pour promouvoir son lieu de culte, il comptait utiliser Theorem, et ainsi promouvoir le lieu de culte. Il comptait aussi officialiser leur relation, et lui proposer devenir officiellement son Apprentie… Mais, finalement, quand il vint à elle, elle craqua enfin. Quand il se rapprocha, elle était perdue dans ses pensées, et son sang remuait trop rapidement pour qu’il ne sache pas ce à quoi elle pensait.

«
Bonjour, Malaurie… » dit-il d’une voix douce.

Elle sursauta sur place, avant de se retourner. Ils se retrouvèrent proches, l’un de l’autre. Chengzu soupira en sentant les mains de Malaurie sur son torse, puis le renflement de ses seins quand elle se lova contre lui. Il sentit le doute dans son regard, la confusion, ce mélange de honte et de désir refoulé. Sa main caressa alors sa hanche, glissant de la peau nue au latex, et il se pencha alors, venant l’embrasser brusquement. Son autre main agrippa sa nuque, et il fourra sa langue dans sa bouche en bandant ses muscles contre elle. Le baiser dura un certain temps, plus d’une dizaine de secondes, avant que Chengzu ne le rompe.

«
Ne cherche plus à lutter, Malaurie… Tu sais qu’ici, nous sommes beaucoup moins coincés qu’ailleurs, non ? Comment penses-tu pouvoir convaincre les gens de ta foi quand toi-même, tu te refuses les évidences à mon encontre ? »