Le siège du pouvoir luméen se trouve ici, dans ce palais millénaire situé sur la plus haute falaise de Lumen !
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Indemnisation divine [Georges Flemens]

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Elena Ivory
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Demande de RP
Ce RP se passe après l’Olympomachie.

L’invasion de Poséidon avait ravagé les colonies maritimes et la capitale. La bataille avait éclaté jusqu’au cœur du Palais d’Ivoire, et plusieurs des tours du bâtiment ancestral s’étaient effondrés. Le cœur de la ville n’était guère mieux. Quand Poséidon était venue, il avait déployé une gargantuesque sphère aqueuse, qui avait flotté au-dessus de la ville, inondant la plupart des quartiers, déclenchant des trombes d’eau. De nombreux bateaux avaient été engloutis par les tempêtes, sans parler de Charybde et de Scylla. Et, même dans les colonies maritimes, le résultat n’était guère brillant. Les tempêtes aquatiques déclenchées par Poséidon ainsi que le passage du Kraken avait ravagé les ports côtiers ainsi que les navires. Beaucoup de navires militaires avaient été coulés, mais également un grand nombre de navires marchands.

Alors que la ville se reconstruisait et que les échafaudages fleurissaient partout, la facture était en train d’être discutée. Elena savait que la situation serait complexe, mais la Couronne ne pouvait malheureusement pas indemniser l’intégralité des marchands et des victimes lésées par cette attaque. Lumen était passée à deux doigts de l’anéantissement, l’Olympomachie était surtout un rappel net et violent de la réalité du véritable ennemi… Les Grands Anciens existaient toujours, et souhaitaient revenir dans ce monde. Les églises étaient remplies à ras bord, et, d’ores et déjà, Elena savait que des sectes rigoristes se développeraient. Il suffisait de se rendre dans la ville pour entendre les fanatiques et les illuminés de tout bord.

« Repentez-vous ! Oui, repentez-vous ! En vérité, je vous le dis, le Mal est en nous ! les Dieux nous ont attaqué car Notre Seigneur s’est détourné de nous ! Et Il s’est détourné de nous car nous sommes INDIGNES ! Indignes par nos péchés ! Indignes par nos faibles croyances ! Indignes, INDIGNES ! »

Comment les humains pouvaient-ils lutter contre des Dieux ? Mais quel autre choix avait-on ? Elena savait de plus que les Grands Anciens étaient supérieurs encore aux Dieux. Tous les contes, les vieux récits mythologiques sur l’Aîné, sur la Bataille de la Tour… Tout ça était vrai. Plus que jamais, Elena savait qu’elle devait accepter son héritage, qu’elle devait retrouver les Immortels, car elle en avait l’intime conviction… L’Olympomachie n’avait été qu’un prélude.

Mais, en l’état, Elena devait aussi penser à la situation actuelle. La Couronne avait décidé de créer un fonds d’indemnisation spéciale destinée à couvrir les victimes de cette guerre, mais ce fonds se heurtait à l’hostilité des individus supposés le financer, à savoir les grandes guildes commerciales luméennes. La Couronne souhaitait financer le fonds avec une partie des bénéfices de ces guildes, par le biais d’une nouvelle taxe spéciale. Évidemment, les guildes s’y opposaient, mais Elena comptait tenir. Cela faisait après tout des années que les guildes ne jouaient pas le jeu, qu’elles noyautaient le Conseil Royal ! Elena n’était pas encore la Reine, car elle était toujours mineure, mais elle comptait bien s’imposer là-dessus.

Des quartiers entiers de la capitale avaient été noyés, et les compagnies d’assurance refusaient de financer les gens. Elena, plutôt que de les laisser s’enterrer dans des procès, comptait développer un système simple. Si le syndicat assurantiel refusait d’indemniser, la Couronne utiliserait les ressources du fonds pour indemniser les sujets royaux, se gardant ensuite le droit de se retourner contre le syndicat assurantiel en utilisant le mécanisme de la subrogation légale. Elena avait elle-même passé plusieurs jours à préparer le projet d’ordonnance, et il y avait des chances que celui-ci soit adopté, tant la colère sociale était forte. Les seigneurs luméens ne voulaient pas risquer une révolte populaire, mais Elena savait que les syndicats et les guildes allaient s’y opposer.

*Mais j’ai affronté Poséidon, j’ai vu le Dieu me regarder droit dans les yeux, je peux tenir bon face à quelques financiers…*

Elena avait déjà personnellement averti les Conseillers royaux que, une fois intronisée Reine, elle se chargerait personnellement de réduire en pièces la carrière de ceux qui, en ce moment de deuil national, refuseraient de faire preuve de solidarité à l’égard des sujets de la Couronne. Les Conseillers royaux réalisaient que la jeune Reine n’était pas aussi faible que ça, et bénéficiait surtout d’un regain de popularité, en multipliant les visites et les discours auprès du peuple.

« Ce système est scandaleux, nous serons doublement pénalisés, d’une part en finançant un fonds, puis en voyant ensuite la Couronne se retourner contre nous !
Dans ce cas, vous n’avez qu’à indemniser vos assurés dès le début !
Vous n’y connaissez rien, ce n’est pas aussi simple ! Nous avons des procédures, des experts…
Des experts qui ne voient que la somme d’argent que vous leur remettez pour diviser par quatre l’indemnité des citoyens ! La Reine ne lâchera pas, et elle a bien raison !
Démagogie putassière ! »

Les conversations dans les salons littéraires tournaient à la foire d’empoigne, mais Elena avait annoncé la couleur, elle ne comptait rien lâcher.

Ce soir, à l’occasion d’une réception organisée par la Couronne au sein du Palais d’Ivoire pour célébrer le lancement du fonds d’indemnisation spécial, elle comptait encore le rappeler…

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Georges Flemens
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L'Olympomachie avait dévasté la Citée-Etat de Lumen. Les quartiers du port avaient été les plus touchés bien sûr. Le quartier du quai des chats en faisait partie. Les alentours de la demeure ancestrale des Flemens était partagée entre un gigantesque bidonville et un chantier non moins grand lui aussi. La demeure de Georges, en dehors de quelques avaries mineures, avait résisté au cataclysme. L'actuel chef de la maison Flemens avait fait reconstruire la demeure de ses ancêtres pour en faire une petite forteresse dont la première enceinte formait une sorte d'octogone, aux murs légèrement inclinés et lisses. Durant tout le conflit opposant les Dieux aux forces de Lumen, les portes d'airain de la demeure des Flemens étaient restées closes, laissant le reste du quartier subir de plein fouet les inondations et les autres calamités que Poséidon fit pleuvoir sur  la citée.

Georges avait été terrorisé durant toute la durée de l'Olympomachie. Jamais il ne s'était senti aussi près de tout perdre.

Une fois l'Olympomachie passée, Georges fut pris d'un accès de rage sans précédent lorsqu'il contempla les restes du quai des chats du haut du chemin de ronde de sa demeure. Le quartier pauvre que ses ancêtres avait développé n'était plus que ruines.

Georges avait passé les semaines suivantes enfermé dans son bureau, submergé par les courriers de ses clients le suppliant de leur accorder une aide financière, par les rapports de ses services de renseignements l'informant des dégâts subis par le quai des chats et par les estimations de ses analystes sur le coût de reconstruction du quartier.

Pris dans de véritables montagnes russes d'émotions, Georges ne s'était jamais senti aussi près de jeter l'éponge : Il avait une réputation à tenir mais ne pouvait indemniser tout le monde. Il avait pour principe de sauver un enfant de la pauvreté une fois de temps à autres mais les orphelins qui mendiaient dans les rues étaient légions depuis l'Olympomachie. Il lui arrivait de financer la rénovation d'un édifice dans le quartier des chats, mais quasiment tout était à reconstruire.

Il lui fallait faire des choix et préserver ce à quoi il tenait le plus : Sa demeure, ses bibliothèques, ses employés, les orphelins qu'il avait déjà recueilli et ses entreprises.

Georges s'en teint à la lettre du contrat passée avec ses clients pour n'en indemniser que quelques uns en partie. Après tout, les polices d'assurances des compagnies membres du syndicat assurantiel de Lumen ne couvraient pas les actes de Dieu. Le jeune noble envoya donc nombre de lettres rejetant les demandes de ses clients sans éprouver beaucoup de peine.

Georges employa son service de sécurité afin d'accélérer les travaux aux abords de sa demeure, n'hésitant pas à faire pression sur les bourgmestres pour redessiner le plan d'urbanisme local. Les hommes du service de sécurité de la maison Flemens recevaient tous une éducation durant leur entraînement et tous connaissaient les façons de défendre une ville, rue par rue, maison par maison. Georges comptait bien faire du quai des chats un endroit particulièrement bien défendu, à même de surmonter d'autres calamités. Le jeune noble n'avait donc vraiment pas envie de laisser les notables locaux agir en fonction de leurs ambitions politiques.

Naturellement, Georges rencontra une très forte opposition chez les esclavagistes. S'il pouvait refuser d'assurer toute activité de transport d'esclaves, il n'en restait pas moins qu'il devait tolérer leur commerce sur les marchés du quais des chats. Ceux-ci entretenaient des relations clientélistes avec les deux bourgmestres du quai des chats. Eux aussi voulaient voir le quartier redessiné d'une façon qui conviendrait mieux à la prospérité de leurs entreprises.

Les bibliothèques de la maison Flemens étaient spécialisées dans l'étude du Droit. Elles étaient sans doute les plus complètes de toute la Citée-Etat après celles du Palais d'Ivoire. Georges fut désolé de voir les bâtiments ravagés. Fort heureusement, il restait des livres à sauver et une grande partie des ouvrages pouvaient être restaurés à moindre frais. Il n'en restait pas moins que la note allait être salée pour la maison Flemens.

Les chats gardant les bibliothèques contre les nuisibles s'étaient égayés dans les rues du quai des chats, agissant comme leurs ancêtres avant eux.

La fête des chats promettait d'être un peu triste cette année. La fête des chats était sacrée sur le quai des chats. Elle célébrait l'arrivée de William Flemens et de ses troupes afin de pacifier la zone marécageuse sur laquelle s'était établi le quai des chats. Peu se souvenaient de la signification de cette fête en dehors des rangs  de la maison Flemens. La plupart des gens vivant dans le quai des chats ne retenait de cette célébration que le côté festif et se contentaient d''offrir de petits présents à leurs proches une fois le soir venu, de manger du pain d'épices en forme de chat et d'autres friandises en déambulant dans les rues éclairées à la lueur des cierges disposés aux fenêtres. 

Georges faisait grand cas de cette fête. C'était le moment pour lui de faire une tournée d'inspection de sa maisonnée, de s'assurer du bien être de ses employés. Il permettait à chacun de ses employés de lui parler sur un pied d'égalité en ce jour spécial. Malheureusement, la reine, maudite soit elle, l'avait convoqué le soir même de la fête des chats.

Il n'avait pas été invité. Non ! Il avait bien été convoqué. Il était sommé de se présenter au Palais d'Ivoire au crépuscule afin d'assister à une réception.

Georges éprouvait de la détestation pour la reine et son conseil de régence. Ces gens du Palais d'Ivoire ne faisaient jamais rien de concret pour la ville et préféraient déclamer de beaux discours auprès de gens triés sur volet dans des quartiers préalablement choisis et visités par les paladins de l'ordre du griffon ; puissent ces chevaliers d'opérette aller en enfer !

Georges se présenta donc aux portes du Palais d'Ivoire en tenue de deuil. Il portait une redingote noire fermée par des boutons d'argent, des gants blancs, un pantalon de velours noir et des bottes de cuir de vachette noir à bouts pointus fermées par des boucles d'argent. Sa redingote laissait apparaître le col blanc de sa chemise. Celui-ci était enserré par une sorte de jabot noir tressé de fils d'or. Pour l'occasion, le pommeau de la canne en bois de chêne de Georges représentait la tête d'un chat en train de feuler.

Se tenant droit et jaugeant les gardes qui lui faisaient face, Georges se trouvait devant les portes du Palais d'Ivoire. Ses yeux mis-clos constituaient le seul signe indiquant la colère qu'il éprouvait à l'encontre de la convocation de la reine. À ses côtés, dans son armure complète noire et or se tenait Valor Innokenti.

Valor Innokenti était un ancien chevalier proche de Liam Ivory. Il avait été accusé d'y être pour quelque chose dans la mort de l'ancien souverain de Lumen. Aucune preuve ne permettant d'établir sa culpabilité avec certitude, Valor Innokenti avait été relaxé et chassé de l'ordre du griffon. Georges l'avait recruté alors que celui-ci tentait de mettre fin à ses jours.

Georges avait amené Valor Innokenti avec lui pour trois raisons. Tout d'abord, Valor Innokenti connaissait le Palais d'Ivoire comme sa poche. Il était la personne la plus à même de protéger Georges dans le domaine de la reine. De plus, Valor Innokenti avait une mémoire des noms et des visages exceptionnelle et une certaine expérience de la vie politique Luméenne que Georges souhaitait mettre à profit pour rester le moins longtemps possible au Palais d'Ivoire. Enfin, Valor Innokenti était le meilleur moyen d'insulter la reine et les paladins de l'ordre du griffon en suivant leurs propres règles. La présence de Valor Innokenti aux côtés de Georges pouvait s'interpréter de la façon suivante : Je vous emmerde, votre majesté.

Un majordome portant la sinistre livrée de la maison Flemens suivait Georges, paré à obéir aux ordres de son  employeur.

D'un geste, Georges congédia sa diligence et avança vers les portes du Palais d'Ivoire.

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Elena Ivory
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« J’ai perdu toute une cargaison d’esclaves et de matériel en mer ! Ils se dirigeaient vers les colonies pour une plantation de cannes à sucre, et le bateau a coulé à pic ! Et vous savez ce que le syndicat m’a dit ? Que cela ne faisait pas partie des clauses de prise en charge du contrat !
Mon auberge est totalement détruite, et ils refusent de m’indemniser ! »

C’était le même discours, peu ou prou, depuis plusieurs jours. Adamante avait demandé à Elena de dormir, de se reposer un peu, car celle-ci passait ses journées à travailler, à lire les rapports, à évaluer les dégâts, et à recevoir les gens en rendez-vous. Elle était la Reine, après tout, et elle se montrait beaucoup. Elle avait fait jaser en se rendant dans les ghettos de Lumen, totalement inondés, et en assurant aux habitants que la Couronne n’oublierait aucun de ses sujets. Mais les ghettos risquaient de tomber davantage entre les mains de la criminalité organisée. Les voies d’approvisionnement de Lumen étaient coupées, et il fallait remettre sur pied le port et les voies maritimes. Les colonies maritimes avaient également été dévastées par le Kraken de Poséidon et par les tempêtes terribles du Dieu océanique.

Fort heureusement, tout n’était pas noir. Les terres avaient été très bien épargnées, ainsi que les États-membres de la Confédération. Le fonds d’indemnisation allait nécessiter la contribution des seigneurs terriens et des pays-alliés, qui risquaient toutefois de s’y opposer. Cependant, ils étaient liés par les pactes et les traités internationaux qui avaient été signés. Elena se montrerait intransigeante, car la crise économique qui frapperait Lumen les toucherait tous. Cette réception n’était pas destinée à célébrer quoi que ce soit, mais à clarifier les choses.

Les convives le remarqueraient vite, car il n’y avait aucun bal de prévu, ni même aucun banquet. Il aurait été très inconvenant de festoyer alors que la ville était en train d’agoniser, et les convives risquaient d’ailleurs d’avoir des surprises, car Elena avait ordonné que des ouvriers et des dockers soient là. La haute société côtoyait donc la basse, ce qui était d’autant plus aisé qu’Elena avait reconverti plusieurs ailes du Palais d’Ivoire pour y accueillir les personnes ayant perdu leurs foyers.

« Ils ne comprennent pas, nous n’avons pas des fonds illimités non plus ! Et certains sont assurément des escrocs ! Il y a ce pêcheur… Son bateau était déjà pourri avant que Charybde ne le détruise, et il veut le refaire à neuf ! Nous ne sommes pas les mauvais qui veulent s’accaparer l’or, mais on ne peut pas remettre à neuf des entrepôts pourris !
Tout cela nécessite des expertises, et les experts sont débordés... Il faut bien évaluer les biens, on ne peut pas se fier sur la seule bonne foi des assurés, Votre Majesté… »

Elena savait que les premiers rapports sur le chiffrage étaient très élevés, autant que sur les pertes humaines. C’était une vraie tragédie, et il y avait énormément de blessés.

« Vous devriez autoriser le déploiement de milices religieuses, nos frères sont prêts à sécuriser la ville !
Dans ces moments difficiles, les gens ont besoin de retrouver la foi ! Autorisez des prêches dans les églises, plutôt que de laisser le désespoir des gens tomber entre les mains d’escrocs et de fanatiques qui prêchent dans la rue ! »

Sa tête était pleine à craquer, et elle travaillait, tout en consultant les jurisconsultes de la Couronne très régulièrement.

« Vous ne pouvez pas imposer aux syndicats et aux confréries d’assurances une indemnisation sans surveillance. Une ordonnance en ce sens sera contestée.
Le fonds d’indemnisation reste la meilleure option, c’est juridiquement possible, il faudra prévoir des recours subrogatoires pour ceux qui abuseraient du système. Nous pouvons prévoir une indemnisation forfaitaire sur la base d’une étude de marché, mais il y a des risques d’insolvabilité contre les individus frauduleux… »

Elena savait toutefois que, si la Couronne ne prenait aucun acte fort, il y aurait des émeutes, qui seraient encore plus coûteuses. Des manifestations avaient déjà lieu, d’autant que certains religieux montaient la tête des sujets contre la Reine, soulignant que son incompétence notoire était la raison de l’attaque des Dieux. Elena devait calmer les choses, elle devait trouver un moyen d’éviter que le conflit social ne s’envenime… Et c’était le but de cette réception.

Il y avait du monde dans le salon. Il donnait à des jardins, et il y avait beaucoup de monde. Depuis une mezzanine, Elena nota rapidement la présence de Georges Flemens, ainsi que d’un homme qui faisait beaucoup jaser, Valor Innokenti, un chevalier renégat, accusé d’avoir conspué et d’avoir participé à la mort de son père. Aucune preuve matérielle n’avait permis d’accréditer cette théorie, mais le Griffon avait fini par l’excommunier. Sa présence ici était une provocation, mais Elena n’en avait cure.

*Il y a plus en jeu que mon égo…*

Elle descendit parmi la foule, mettant fin aux conversations, et les salua tour à tour, avant de se rapprocher de Georges Flemens.

« Bonsoir, Monsieur Flemens. Bonsoir, Monsieur Innokenti. Je suis ravie de voir que vous êtes venu ici. Je sais combien vous tenez au Quartier des Chats, et sachez que je compte reconstruire ce quartier. Cette attaque des Dieux est l’occasion pour tous de reconstruire la ville, d’entamer les politiques de rénovation urbaine qui auraient dû être faites il y a des années de cela… Et je compte naturellement sur votre contribution. »

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Georges Flemens
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Passer les gardes postés à l'entrée du palais, sans parler du barrage de paladins de l'ordre du Griffon s'était avéré être...une sinécure. Georges n'allait quasiment jamais au Palais d'Ivoire. Plus le jeune noble se tenait loin de cet antre du péché et de la corruption, mieux il se sentait. Les parties fines de la reine le laissaient froid et il n'avait pas du tout envie de se précipiter pour lécher les pieds de son monarque. Cependant, la pauvreté du système de sécurité du palais d'Ivoire le surprit un peu.

Plus énervé que jamais à l'idée de manquer les célébrations de la fête des chats pour une pimbêche que la citée-état avait le malheur de supporter, Georges se laissa escorter jusqu'à un salon du Palais d'Ivoire par l'un des chambellans de la reine. Une fois introduit dans ledit salon, Georges eut la surprise de croiser des gens du bas peuple. Des artisans portant les insignes de leurs professions et de leurs guildes, des bourgeois n'ayant d'autres soucis que de percevoir leurs rentes mais également des gens plus humbles comme des mendiants et des prostituées. Ces dernières cherchaient des clients durant ce qui devait être une réception ordonnée par la reine, sans la moindre honte.

Georges bouillait de rage intérieurement, l'une de ses mains était crispée sur le pommeau de sa canne. Pendant quelques secondes, il dût se faire violence pour réprimer les signes de la colère qu'il ressentait. Malgré tout ses efforts, il ne put faire disparaître la dureté presque minérale de son regard et la raideur de sa démarche.

Georges entendait le murmure des conversations sur son chemin. Il voyait également quelques paladins de l'ordre du Griffon le suivre à quelques distances. Quelques vétérans parmi cet ordre de chevalerie désignaient très clairement Valor Innokenti du doigt tout en ayant l'air de sermonner de jeunes recrues. Au moins, Georges pouvait il avoir la satisfaction d'avoir attiré l'attention sur lui. Peut être lui serait il aisé de trouver une excuse pour se retirer dans sa demeure.


«Je n'arrive pas à trouver les mots pour exprimer toute ma déception...»

Valor Innokenti avait lâché cette phrase dans un murmure quasi-inaudible mais une note de colère et d'incrédulité était nettement perceptible dans la voix du chef de la sécurité de la maison Flemens.

«Alors n'exprimons rien et n'oublions pas notre objectif : Rester le moins longtemps possible dans ce cloaque.»

Cloaque, c'était bien le mot pour définir ce qui avait été un haut lieu de l'humanité. La reine et son conseil de régence en avait fait un lieu de dépravation des mœurs et de la morale.

Georges s'était arrêté près d'un haut pilier soutenant le plafond du salon, à la recherche d'un de ses collègues du syndicat assurantiel de Lumen lorsque le brouhaha des conversation s'arrêta soudainement autour de lui. La reine, se dirigeait vers lui tout en saluant les invités qu'elle croisait sur son chemin. La reine Elena Ivory avait l'air d'être vêtue très simplement. Tout en elle montrait sa volonté de passer pour un monarque bon et généreux, soucieux du bien être de ses sujets. Enfin, la jeune reine se teint devant Georges Flemens.


« Bonsoir, Monsieur Flemens. Bonsoir, Monsieur Innokenti. Je suis ravie de voir que vous êtes venu ici. Je sais combien vous tenez au Quartier des Chats, et sachez que je compte reconstruire ce quartier. Cette attaque des Dieux est l’occasion pour tous de reconstruire la ville, d’entamer les politiques de rénovation urbaine qui auraient dû être faites il y a des années de cela… Et je compte naturellement sur votre contribution. »

Georges inclina brièvement la tête en guise de salutation. Un geste simple et protocolaire pour montrer son respect envers la couronne luméenne. Georges fut soulagé de ne pas être obligé de faire le baise main à l'adolescente se tenant devant lui. Mieux encore, la reine se présentait devant lui. Peut être pourrait il s'éclipser plus vite que prévu de la réception.

Réprimant sa colère, Georges finit par répondre à la reine :


«Bonsoir, votre majesté. J'espère que vous êtes en bonne forme. Cependant, je me permets de vous informer que le quartier dont vous parlez porte en réalité le nom de quai des chats. Dans tous les cas, sachez que je suis soulagé de vous entendre dire que vous souhaitez reconstruire cette zone urbaine. Cela me permettra d'investir des fonds dans d'autres projets qui me tiennent tout autant à cœur...Comme la restauration de mes bibliothèques et la préservation de mes entreprises.»

Georges s'était exprimé d'une voix douce et tout juste perceptible pour les oreilles de la reine. Le jeune noble n'avait pas pour habitude de parler fort, à tort et à travers. Il faisait en sorte que chacune de ses interventions en public compte. En l'espèce, Georges espérait bien que la reine s'occupe le plus tardivement possible de la façon dont le quai des chat devait être réaménagé. Cependant, quelques fonds ne feraient pas de mal pour faire avancer le projet de reconstruction. Quoiqu'il en soit, Georges doutait de la volonté de la reine de reconstruire elle-même le quartier des chats. Cette pimbêche ne devait pas s'intéresser à grand chose en dehors de sa petite personne et celle de ses amis dépravés.

Essayant de camoufler au mieux le mépris qu'il ressentait pour son monarque, Georges continua.


«Si je puis me permettre, votre majesté...J'ai horreur de m'absenter trop longtemps de ma demeure et ce genre d'événement a le don de m'épuiser. Peut être pourriez vous m'informer de l'objet de votre convocation dès à présent ? »

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Elena Ivory
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Quartier des Chats, Quai des Chats… Elena n’était pas naïve, et resta stoïque tandis que Georges Flemens peinait à dissimuler tout le mépris que la jeune Reine lui inspirait. Croyait-il vraiment l’émouvoir ? Elle était largement habituée à ce genre de choses. En compagnie de Luria et d’Adamante, elle avait déjà fait le mur, utilisant des passages secrets pour sortir dans la ville. Elle avait vu les affiches mensongères à son encontre, elle avait entendu certains crieurs publics vomir leur haine des Ivory. Elena était considérée comme une souveraine illégitime, une bâtarde incompétente, et elle avait malheureusement à gérer une crise économique qui ne ferait que s’accentuer avec l’Olympomachie. Paradoxalement, ce conflit avait renforcé la ferveur patriotique des Luméens. Elena n’avait pas en soi envie de capitaliser là-dessus, mais elle savait aussi que la Couronne était garante du tissu social de la vie. Elle se devait de préserver l’harmonie de son pays, quitte à prendre plein de coups.

Georges ajouta ensuite en demandant quel était l’objet de cette convocation. Elena sourit alors, devant cette effronterie manifeste.

« Vous savez, Monsieur Flemens, si j’étais le dixième de ce que vous pensez de moi, je vous mettrais aux geôles pour une bonne semaine, afin de vous apprendre le respect… Mais l’intérêt de la Nation vaut bien quelques saillies acerbes. »

Elle savait que l’homme ne l’aimait pas. Elena ignorait les raisons de cette colère, de ce mépris, mais il lui était habituel. Quand ses deux parents étaient morts, beaucoup d’aristocrates avaient senti des ambitions naître. Ils y avaient vu l’occasion d’une nouvelle dynastie royale… Puis Elena Ivory était arrivée, héritière du trône. Elle avait été protégée par les Mélisains, et était revenue, saine et bien portante. La dernière des Ivory. Mais, maintenant que les nobles avaient eu de l’appétit, ils étaient désormais frustrés. Ils avaient failli goûter au pouvoir royal, et reportaient leur colère sur la Dernière des Ivory. L’un des moyens privilégiés était indéniablement de s’attaquer à sa légitimité, de contester sa descendance, de l’accuser de bâtardise… Mais Elena savait qui elle était, et elle savait qu’elle avait des ennemis autrement plus dangereux à maîtriser que des nobles courroucés ou des bourgeois hautains.

La jeune Reine se retourna alors, et fit mine de s’éloigner de Georges Flemens, avant de tourner la tête vers lui.

« Une dernière chose, quand même… Essayez de dissimuler votre mépris, ou vous ne ferez pas long feu en politique, Monsieur Flemens. »

Elle s’était bien gardée de lui répondre. À lui de voir ce qu’il advenait de faire, mais il serait sans aucun doute malvenu de partir. Elena fut rapidement abordée par d’autres problèmes, et revint à des problèmes plus prosaïques. Plusieurs mages l’abordèrent pour parler avec elle des flux magiques.

« C’est beaucoup plus grave qu’on ne le pense, Circé a perturbé les flux magiques ambiants, ainsi que les Dieux… Les Portails fonctionnent moins bien, nous sommes sans défense !
Vous savez, je crois que les Mijakiens sont dans la même situation que nous.
Il n’y a pas que les Mijakiens dont nous devons nous méfier, Majesté.
Je sais, je sais… Écoutez, il faut voir ça avec Adamante, c’est elle ma conseillère en magie ici… »

La Reine se déplaça encore, consciente qu’elle allait passer une soirée éprouvante, car les gens avaient bon nombre de réclamations à faire, et elle espérait bien ne pas tomber sur d’autres équivalents à Georges Flemens. Devait-elle commencer un discours ? Elle grimpa finalement vers une mezzanine, et s’éclaircit la gorge.

« Chers invités… ! Si j’ai voulu vous réunir en ce soir, si j’ai voulu réunir l’ensemble des classes et des corps sociaux qui composent notre grand royaume, c’est pour vous rappeler à tous que, en ces moments difficiles, la Couronne est là pour veiller sur vous ! Je suis la Reine de Lumen, et je n’ai toujours vécu que pour assurer la cohésion et l’harmonie au sein de notre royaume, c’est ma seule fonction, la seule que j’estime devoir exercer. Ce que nous avons vécu… C’est indescriptible. Des débats théologiques seront menés, des explications devront nous être apportées. Mais, pour le moment, je tiens à vous assurer que nous reconstruirons Lumen, nous purgerons ces rues des immondices que les Dieux ont, dans leur incompréhension, envoyé sur nous… Nous nous reconstruirons, car c’est dans la résilience que l’humanité trouve ses meilleures forces ! »

C’était un petit discours improvisé, mais Adamante estima qu’il n’était pas si mauvais, et donna lieu à des vivats, des applaudissements, qu’ils soient sincères ou non… Et, du coin de l’œil, la magicienne observait Monsieur Flemens et son acolyte. Nul n’était à l’abri de vouloir jouer un mauvais coup à la Reine, et c’était aussi le rôle d’Adamante de veiller à ce que cela n’arrive pas.

Ici, la prudence restait de mise…

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Re: Indemnisation divine [Georges Flemens]

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Georges Flemens
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« Vous savez, Monsieur Flemens, si j’étais le dixième de ce que vous pensez de moi, je vous mettrais aux geôles pour une bonne semaine, afin de vous apprendre le respect… Mais l’intérêt de la Nation vaut bien quelques saillies acerbes. Une dernière chose, quand même… Essayez de dissimuler votre mépris, ou vous ne ferez pas long feu en politique, Monsieur Flemens. »

Georges se tût et se contenta d'incliner légèrement la tête pour saluer le départ de son monarque, comme l'exigeait le protocole, une étincelle de haine brillant dans ses yeux.

D'après l'expérience de Georges, la première impression est toujours la bonne. N'en déplaise à la dernière des Ivory, Elena était tout à fait le genre de personne que s'attendait à rencontrer Georges. Une adolescente simplette, déployant des astuces dignes d'une cour de récréation de scholam pour tenir en respect ou humilier ses sujets et s'imaginant dominer le monde.

La suite ne fit que confirmer son point de vue sur l'actuel dépositaire de la couronne luméenne. En effet, la jeune reine, après avoir adressé la parole à quelques uns de ses courtisans, finit par rejoindre Adamante sur l'une des mezzanines du salon pour s'adresser à ses sujets rassemblés devant elle.


« Chers invités… ! Si j’ai voulu vous réunir en ce soir, si j’ai voulu réunir l’ensemble des classes et des corps sociaux qui composent notre grand royaume, c’est pour vous rappeler à tous que, en ces moments difficiles, la Couronne est là pour veiller sur vous ! Je suis la Reine de Lumen, et je n’ai toujours vécu que pour assurer la cohésion et l’harmonie au sein de notre royaume, c’est ma seule fonction, la seule que j’estime devoir exercer. Ce que nous avons vécu… C’est indescriptible. Des débats théologiques seront menés, des explications devront nous être apportées. Mais, pour le moment, je tiens à vous assurer que nous reconstruirons Lumen, nous purgerons ces rues des immondices que les Dieux ont, dans leur incompréhension, envoyé sur nous… Nous nous reconstruirons, car c’est dans la résilience que l’humanité trouve ses meilleures forces ! »

Georges se renfrogna d'avantage. Les badauds applaudirent le discours de la souveraine épaulée par sa  chère Adamante. Adamante la catin, Adamante la magicienne, Adamante la manipulatrice. Le jeune noble avait du mal à supporter qu'une mélisaine se trouve constamment dans l'ombre de son souverain. Comment croire en la légitimité d'une adolescente sous l'emprise d'une étrangère ? Certes les mélisains étaient des alliées de Lumen qui payaient tribus et envoyaient leurs élites étudier dans la citée-état. Leurs armées étaient venues en renfort de celles de Lumen à  plusieurs reprises au cours de l'histoire. Cependant, il y a une différence entre collaborer avec des puissances étrangères et leur exposer sa gorge.

Quant au discours de la reine, Georges avait retenu ce qu'il lui semblait le plus important : « Nous nous reconstruirons ».

Un discours improvisé plutôt bien construit, véhiculant un message positif au premier abord mais doté d'une double signification pour tout praticien des arcanes de la politique Luméenne. Ainsi, la reine avait pour projet d'extorquer de l'argent à ses sujets déjà à bout de souffle. Peut être espérait elle déposséder de leurs biens les plus riches et les plus influents de ses nobles afin de passer pour une reine généreuse et proche du bas peuple ? C'était sans compter sur le fait que les sujets qu'elle comptait frapper travaillaient à l'enrichissement de la citée depuis des siècles. Les chasser ou confisquer leurs richesses ne pourrait conduire qu'à une guerre civile.

Pour Georges, il n'y aurait rien d'étonnant à ce qu'une reine pervertie par une magicienne et élevée à l'étranger éprouve autant d'attachement à Lumen que pour sa première robe. Nul doute qu'elle disposait déjà d'un endroit où se réfugier le jour où la citée tombera.  Fixant intensément la reine, le jeune noble imaginait déjà celle-ci se cassant les dents sur ses projets de réforme du fait de son ignorance au sujet de la ville qu'elle était censée diriger.

Alors que l'assistance applaudissait, Georges s'adressa à Valor Innokenti une nouvelle fois:


«Que pensez vous de notre reine, Valor?»

«Que je regrette plus que jamais d'avoir échoué dans ma tâche. Avec les rois et les reines, il n'y a pas de demi-mesure. J'ai tout essayé pour dissuader le dernier monarque véritable de Lumen d'effectuer le voyage qui lui a coûté la vie. Je me rends compte qu'il aurait mieux valu pour tous que cette pauvre fille accompagne ses parents jusqu'au bout. »

Il y avait tellement de tristesse dans la voix de l'ancien paladin que Georges crut que son chef de la sécurité était sur le point de s'effondrer.

Georges tourna doucement la tête vers Valor Innokenti, haussant son sourcil droit.


«Vous en êtes à ce point là ? Vous pensez vraiment ce que vous venez de dire ?»

Un seul regard lui suffit à obtenir sa réponse. Valor Innokenti avait l'air impassible, mais une grande tristesse se lisait dans son regard. Nul doute qu'il était sincère. Georges se rendit compte qu'il en coûtait vraiment à son garde du corps de se tenir de nouveau sous les voûtes du Palais d'Ivoire.

«Je vois...Malheureusement, nous ne pouvons nous permettre de quitter le palais d'Ivoire  à l'instant pour  en discuter plus calmement. Et dire que je manque la fête des chats pour écouter des discours! Simplement ça...Je suis si déçu.»

«Pas moi !»

Un gantelet de maille serré en un poing meurtrier s'abattit sur le front gauche de Georges, l'envoyant s'écraser au sol. Georges se cogna la tête contre le dallage de marbre et du sang éclaboussa le sol du salon...Son sang ! Georges parvint à se mettre à quatre pattes, mais il ne put se relever à cause de la douleur et des vertiges dus au traumatisme qu'il venait de subir. Une douleur à la mâchoire lui fit porter la main à sa bouche et il y recueillit un morceau de dent. Cependant, son agresseur ne lui laissa pas le temps de récupérer. Un coup de pied le cueillit au niveau du ventre et le fit rouler sur le dos tout en lui coupant la respiration.

Cependant, Georges put enfin découvrir son agresseur : Un très jeune chevalier de l'ordre du Griffon.

Certains de ses frères d'armes approchaient, un air goguenard sur le visage.

Le jeune chevalier se retourna vers Valor Innokenti. L'ancien paladin faisait face aux jeunes chevaliers de l'ordre du Griffon avec un calme olympien, mais nul doute qu'il bouillonnait de rage intérieurement.


«Ben alors, le traître, tu ne viens pas défendre ton nouveau maître ? Oh non ! Je sais ! Tu vas le laisser tomber ?»

Georges voulut ramper hors de portée de son agresseur...en vain. Le chevalier le cloua au sol en posant son pied sur son dos et en faisant peser tout son poids dessus. Georges se retint de hurler de souffrance et fit tout son possible pour conserver ce qu'il lui restait de dignité lorsqu'il entendit le bruit feutré que produit une épée sortant de son fourreau bien huilé.

Georges crut que son heure était arrivée lorsque le poids qui le clouait au sol disparut. Le jeune chevalier avait été propulsé loin de lui. Lorsqu'il releva la tête, le jeune noble vit la hache d'Innokenti ensanglantée tandis que le jeune chevalier avait l'air de rechercher ses dents sur le sol de marbre du salon. En regardant mieux, Georges vit que le tranchant de la hache de son garde du corps avait déchiqueté la bouche de l'agresseur. L'explosion de violence d'Innokenti avait été parfaitement calculée et maîtrisée.

Mais les comparses de l'agresseur de Georges semblaient avoir trouvé le prétexte qu'ils recherchaient pour s'en prendre à Valor Innokenti.

La situation paraissait être sur le point de dégénérer d'avantage lorsqu'une voix de basse raisonna dans toute la salle :


«Ceux qui oseront lever la mains sur l'un de mes confrères tâteront de la colère du syndicat assurantiel de Lumen.»

Alder Vorgogne, grand maître du syndicat assurantiel de Lumen, était un homme dans la force de l'âge. Sa voix était son arme principale. Une voix de baryton extrêmement grave, rendue un peu caverneuse par la boisson et d'autres vices mais qui avait son charme. Le moins que l'on puisse dire était qu'Alder Vorgogne savait en jouer : Son débit était généralement très lent mais il s'exprimait généralement par de très courtes phrases. Il connaissait également la valeur du silence et n'hésitait pas à l'employer comme arme d'appoint lorsque les mots devenaient inutiles.

De taille moyenne, plutôt corpulent, les cheveux poivres et sels, Alder Vorgogne souffrait d'une calvitie mais cultivait une certaine pilosité faciale pour compenser.

Il vint se placer aux côtés de Georges et se mit à fixer la reine du regard de ses yeux d'un bleu délavé qui le cillent pas. Les membres du syndicat ayant répondu à la convocation de la dernière des Ivory le suivaient de très près et chacun était suivi par un garde du corps, voir deux.
 

Re: Indemnisation divine [Georges Flemens]

Message par Elena Ivory »

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Elena Ivory
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Demande de RP
Le coup initial vint d’un jeune chevalier, Almauric d’Ormancey. Il avait bu ce soir, et, surtout, il avait perdu plusieurs proches lors de l’Olympomachie. Quand Poséidon avait fait tomber sur la ville des trombes d’eau, de nombreuses personnes avaient été noyées, des bâtiments s’étaient effondrés, condamnant les gens dans des caves. D’Ormancey avait vainement tenté de sauver des individus piégés dans les bas-fonds. Toute une auberge vétuste s’était effondrée, ainsi que les habitations au-dessus. L’eau affluait furieusement dans la cave, seule partie de l’habitation encore indemne. Il y avait une dizaine de personnes coincées dedans, dont des enfants. Le jeune homme avait tenté de forcer le passage, tandis que l’eau s’infiltrait tout autour, et avait tenu la main d’une petite-fille avant que ses camarades ne l’arrachent à la scène. Depuis lors, Almauric n’arrivait plus à trouver le sommeil, entendant encore les hurlements des Luméens qu’il avait été incapable de sauver.

Il n’était que justice qu’il frappe Georges Flemens. Cet homme impie, qui complotait contre la Reine, était la cause de ce désastre ! Très pieux, Almauric avait comme parent un prêtre ordéen, qui disait depuis longtemps que les Dieux se vengeraient et puniraient les hommes pour leur vice. Qu’était donc la colère des Olympiens, si ce n’est le marteau divin s’abaissant sur les hommes pour les punir de leurs péchés ? Des péchés que Georges Flemens incarnait, lui qui remettait en cause la légitimité de la Reine Ivory, alors même que les Ivory descendaient de l’Aîné ! Almauric les surveillait donc, s’attendant à un coup fourré. Les soldats savaient depuis longtemps que bien des aristocrates conspuaient contre la Couronne, et l’armée avait renouvelé sa confiance à la Reine. Ici, dans les jours qui suivaient la guerre, l’autorité de la Reine était plus faible que jamais. Almauric avait donc réagi instinctivement, en le frappant… Puis, ensuite, tout fut comme un blanc. Il revit les citoyens piégés, prisonniers dans la cave, les mains se tendant désespérément vers lui tandis qu’il repoussait l’eau avec sa magie, et que celle-ci revenait sans cesse.

La situation s’envenima très vite quand le garde du corps de Georges le frappa violemment à la hache. La douleur occulta tout le reste, et les chevaliers portèrent leurs mains sur le pommeau de leurs épées.

« Misérables serpents, votre seule présence ici est une insulte !
Vous croyez que nous ignorons ce que vous pensez, Flemens ? Vous et tous ces rats du syndicat des assurances ? »

Le ton s’envenimait rapidement, tandis que lesdits « rats » se rapprochaient. Almauric saignait abondamment, pissant du sang depuis le visage. Les épées se déployèrent… Quand les lumières clignotèrent alors brusquement. Un terrible courant d’air s’éleva dans la pièce, et des éclairs crépitèrent en l’air.

« Non mais à quoi jouez-vous tous ?! »

Adamante venait d’utiliser sa magie.

« Gardes ! Vous mettrez au cachot quiconque osera encore brandir une arme dans les cinq prochaines secondes ! »

C’était Elena. La Reine s’était rapprochée, et avait utilisé la magie d’Adamante pour se rappeler aux bons souvenirs. Surpris, un chevalier se déplaça vers elle.

« Majesté, ces fous complotent contre vous ! Ils ont estropié ce pauvre chevalier !
Ne croyez-vous pas que le sang a assez coulé ?! Qu’il n’y a pas eu assez de morts ? Avez-vous visité la ville ? Certains quartiers sont encore totalement inondés ! Tous les jours, je consulte les actes de décès qui s’empilent, je console des gens morts, et vous… Vous, vous brandissez vos armes ici ? Vous OSEZ me manquer de respect ainsi ? JE SUIS VOTRE REINE !
Mais je…
FERMEZ-LÀ, OU JE VOUS EXCOMMUNIE ! »

Médusé, le chevalier se tut, incapable de parler.

« Amenez des guérisseurs pour soigner la mâchoire de ce garçon. Il ira ensuite en cellule.
Majesté, ce…
Quiconque contestera mes décisions finira aussi au cachot ! »

La Reine était en colère, et ses yeux fulminaient sur place. Elle se retourna ensuite vers Georges Flemens et son homme de main patibulaire.

« Vous ! Votre hache ! Montrez-là moi immédiatement ! »

Des gardes venaient d’arriver, de redoutables spadassins luméens et des hallebardiers. La hache de Valor était imbibée du sang du chevalier.

« Gardes, mettez Monsieur Innokenti en cellule.
Il n’a fait que se défendre, vous ne pouvez pas !
Je pourrais aussi bien lui couper la tête maintenant, Monsieur Hadrian ! Cet homme a attaqué un chevalier, il l’a estropié ! Un homme qui manque de respect à sa souveraine légitime, et qui va jusqu’à me narguer en attaquant d’autres personnes. Ma famille a interdit les guerres privées et a restreint les duels judiciaires ! Vous ne continuerez pas à me prendre pour une marchande de tapis plus longtemps, Messieurs ! Gardes ! Emparez-vous de sa hache, et mettez-le aux cachots. Quant à vous, Monsieur Flemens… »

Un chevalier plus âgé intervint alors.

« Majesté ! J’ai très distinctement entendu Monsieur Innokenti regretter que vous soyez en vie. Il a souhaité votre mort, et ce freluquet de Flemens n’a pas réagi ! C’est une honte, un scandale !
Alors, plutôt que de le frapper, il fallait en faire part aux soldats, ce n’est pas ça qui manque ici, Sire Woosley !
Almauric a mal agi, Majesté, et sera sanctionné pour son comportement, mais il porte sur lui le fardeau de l’échec. Il a vainement tenté de sauver une famille des bas-fonds d’un éboulement provoqué suite aux inondations de Poséidon !
Il en répondra devant les autorités compétentes. Et vous, Monsieur Flemens, nous allons vérifier la véracité des témoignages. En l’état actuel des choses… »

Elena tourna la tête, jusqu’à trouver un magistrat. Un Procureur se rapprocha, un peu hébété par la situation.

« Monsieur Lamblais, plusieurs chevaliers viennent d’attester avoir entendu Monsieur Innokenti regretter que je ne sois pas morte. De tels propos sont-ils susceptibles de revêtir une qualification pénale ?
Et bien, euh… Ce serait… Enfin… Ça pourrait constituer une forme de… De lèse-majesté, d’injure royale, ou…
Trahison. C’est ça, le mot que vous cherchez, Monsieur Lamblais. De la trahison.
Je… Euh… Oui, peut-être, mais il faut qu’il y ait une enquête, et…
Je compte sur vous pour la mener à bien. Gardes, vous veillerez à ce que Monsieur Flemens soit soigné. »

Elena se rapprocha encore de lui, et acheva son tour de force :

« Monsieur Flemens, en tant qu’employeur de Monsieur Innokenti, je vous considère comme suspect, et complice potentiel des agissements de Monsieur Innokenti. J’accuse Monsieur Innokenti d’injure royale et de trahison, et je vous accuse d’être son complice. Vous allez devoir répondre d’accusation de trahison envers la Reine de Lumen. »

DC de l'Observateur !

Pour toute demande de RP, envoyez un MP sur mon compte central, ce sera plus simple pour moi, et, ainsi, je ne risque pas de vous oublier !

Vous trouverez sur ce topic la liste de tous mes personnages jouables !
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