Page 1 sur 1

Carpe : Esclave muette [Valiobservée !]

Posté : 14 nov. 2024 00:31
par Carpe
Préambule : La première partie est à la troisième personne, la seconde emploi la seconde personne, ses deux premières parties étant vue par les yeux de Sonoriel. La dernière partie, celle de Carpe est vue par sa propre vision, donc première personne, qui n'a pas souvenir de ses vies antérieurs. Le but est de donner une certaine distanciation avec ses vies antérieures en espérant que cela reste lisible.

Capucine


Son âme avait traversé des cycles, d’un simple insecte, Elle avait connu des réincarnations, allant vers un karma de plus en plus pur, mémorisant ses vies antérieures. Sa dernière réincarnation était celle d’une humaine dévouée envers les divins, propageant la bonté et l’amour, propageant les bienfaits des dieux. Toute petite Elle se levait avec une prière et elle ne se couchait pas avant d’avoir remercié les divins pour cette belle journée, aussi fastidieuse et mauvaise soit-elle ? Elle était si dévouée que sa voix fut bénie, pouvant purifier les êtres qui écoutaient ses chants. Tout du moins c’est ce que tout le monde, sauf les pontifes, croyaient. Son pouvoir n’était pas de purifier, mais détruire tout esprit de rébellion envers les divins, une déesse souhaitant utiliser la Titanomachie à venir, à son avantage, en limitant la menace. Dès la naissance de ce dernier cycle mortel, elle était dans un rouage dont elle n’avait aucune connaissance, un rouage qui était voué à se corroder et se briser, si la vanité angélique n’était pas intervenue.

Ses chants furent rapidement perçus par le Père du village, qui l’envoya à la capitale. Sans qu’elle n’ait son mot à dire, elle dut dires adieux à sa famille, ses amis et son village, venant rapidement à être proche des pontifes, s’assurant de tl’’accorder des personnes de confiances pour l’éduquer. Son chant était utilisé lors de grande cérémonie, afin de toucher ceux qui étaient tapis dans la foule et désirait plonger les mondes dans le chaos, tel était comment elle voyait les choses par cette éducation qui voulait faire d’elle une arme contre l’ennemi invisible et insidieux. Elle était présente lors des réceptions religieuses ou quand il fallait, par son chant, séduire les nobles qui avaient dévié du côté du Mal.
Son corps, croissant au fil des saisons, elle fut éduquée pour reconnaître les divins et présenter ses respects quand certains, étant très amicaux avec les mortels, se présentaient sur les terres de ses derniers. Les pontifes la défendirent d’avoir un amant, non que son pouvoir soit altéré, mais, il n’était pas encore l’heure pour elle d’avoir des enfants selon eux, biens qu’ils se chargèrent, une fois en âge, de l’éduquer eux-mêmes.

Si elle se demandait pourquoi uniquement les pontifes et les divins avaient le droit de la toucher, elle ne remettait pas en cause cette règle. C’était pour le bien de l’équilibre des différents mondes

Le temps passa et son corps devint lent, endoloris chaque matin. Elle devenait une vieille femme dont le chant restait terriblement puissant et dévastateur. Toujours encadrée, elle n’avait jamais constaté qu’elle était manipulée, une vieille idiote qui poussa son dernier soupire d’une bien belle mort dans son lit

Son âme monta au Paradis, ses actions étant préméditées, il n’y eut pas de pesée de ses actes, un archange se porta garant pour elle, l’ouvrant les portes vers ce monde de lumière. Elle passa bien six mois à chanter pour les autres âmes qui étaient bercées par sa voix mélodieuse, jusqu’à ce que des anges la demandent de venir à la chapelle de l’ascension, un endroit où les âmes pouvaient espérer atteindre un autre stade. Tous les Archanges étaient présents, la regardant de leurs hauts tribunes, elle étant toute en bas dans un espace circulaire entouré de mur de marbre.
On la disait que tous avaient observé son ancienne vie, une vie pieuse, de bonté, d’altruisme, ne cédant à aucun pêché des mortels, quand bien même il y avait des moments où les tentations furent grandes. Elle devait, selon eux, devenir bien plus qu’une habitante du paradis, mais un ange, voire, si elle faisait mes preuves, une des leurs. Mais, elle devait commencer par un rôle dangereux, afin de prouver aux autres qu’elle était digne, un ange-gardien.
Ils l’expliquèrent qu’il s’agissait de la suite logique de son souhait de préserver l’équilibre des mondes. Nombreux avaient échoués par faiblesse de coeur et ils la laissèrent le choix. Idiote qu’elle était, elle accepta.

Elle eut une hésitation quand on la disait que ses souvenirs de mortel allaient être retirés, que c’était une chose normale pour les anges-gardiens. Ce qu’ils souhaitaient surtout c’est qu’elle oublie tous les secrets divins, si elle venait à tomber dans les mains d’un démon. Elle accepta, pensant idiotement que c’était le meilleur choix, condamnant sa mémoire à être extraite pour devenir un être céleste serviles et utilisant son chant angélique sans sourciller.

La mortelle en elle mourut définitivement, devenant Sonoriel, l’ange-gardien au Chant Solennel.

Sonoriel


Tu avais un peu de mal au début avec les autres anges-gardiens, ton manque de mémoire étant un blocage, mais ton chant permit de t’en faire des alliés, pensant que contrairement à eux, tu étais trop jeune pour avoir des souvenirs.

Ta première âme à protéger était un jeune garçon qui souhaitait devenir soldat. Tu le guidas vers la voie des armes, écoutant ses plaintes et chantant pour apaiser ses tourments, le formatant sans le vouloir pour être un outil divin, le premier pion qui serait utilisé pour développer tes pouvoirs encore davantage. Tu l’accompagnas toute sa vie, vivant ses péripéties, ses amourettes, bien que lui murmurant des sermons sur le fait que l’amour était quelques choses qui ne devait pas se faire disperser aux quatre vents. Tu n’étais qu’une voix conseillère pour lui, mais tu n’avais aucun droit d’ordonner sa vie, juste la guider vers le bon chemin. Cette âme fut vaillante, se faisant une place dans l’armée et bataillant, finissant cependant par succomber lors d’une bataille.
Tu vis son âme être prise par les Walkyries, redécouvrant des sentiments humains, celle du déchirement de voir un être important partir au loin.

Quand tu revins au Paradis on te saisit de tes sentiments, des souvenirs douloureux, afin que tu ne risques pas de succomber, que l’on te disait. La vérité était tout autre, mais tu ne le savais pas, ils t’empêchaient de perdre l’expérience du terrain, tout en limitant les risques de rébellion ou de corruption.

Pendant plusieurs décennies tu t’occupais d’autres âmes, par uniquement des humains. Jusqu’à cette dernière qui était une simple bergère. Tu avais reçu l’ordre d’en faire une meneuse, celle qui allait guider les armées contre le Mal bien plus tard. Tu devais te faire passer pour une voix divine et tu t’acquittas bien de ta tâche, faisant de cette simple paysanne une femme capable de rivaliser avec les hommes tant à cheval qu’avec une arme.
Lors d’une bataille féroce, tu l’assistais, la guidant vers le général ennemi, pour qu’elle puisse occire cette menace de l’équilibre et tu vis un danger bien plus grand. Une flèche qui perça le ciel, d’une aura que tu n’avais jamais vue jusqu’à maintenant, une aura qui n’avait rien de démoniaque, quelque chose de bien plus terrifiant. Tu pensais qu’il s’agissait de Satan en personne qui avait décidé de cibler l’âme dont tu avais la garde, pour influencer le destin de cette bataille. Tu savais que ton chant ne pourrait tout purifier, pourtant tu as utilisé ton pouvoir, sortant de ton état d’éther pour faire aussi barrage de ton corps.
Cette flèche perdit en puissance magique, mais elle traversa de part en part ta gorge, se fichant tout de même dans le corps de celle dont tu avais la charge, mais le tiens avait suffi pour que cela ne soit pas fatal à cette mortelle, bien que tu n’en aies pas conscience à ce moment. Alors que tu sentais le souffle te manquer dans le tumulte de la bataille, un grand bruit se fit entendre au loin.

Quand tu t’es réveillée, tu étais au Paradis, ta gorge était terriblement douloureuse, parler était comme avaler des aiguilles. Les archanges t’appelèrent. Ils t’informèrent que la mortelle avait succombé à ses blessures, sachant que te dire la vérité t’aurais poussé à chercher à la purifier, donc être incontrôlable. On te laissa sans mission, préférant que tu te remettes de ta blessure, blessure qui ne semblait pas se résorber, au contraire, tu arrivais à chanter, malgré la douleur, voulant apaiser les autres, au prit d’horrible souffrance une fois la nuit tombée.
Ce fut lors d’une de ses nuits de souffrances qu’une vision t’apparut. La déesse qui t’avais manipulée projetait son esprit en toi, certainement dans le but de sauvegarder son essence dans ton être.

Tu vis la Titanomachie. Une vision qui rendit la douleur de ta gorge insignifiante, sentant le savoir divin s’imprimer de force dans ta tête, le processus allait t’amener à la folie, avant que tout de s’arrêter, voyant ta tête rouler au sol. Tu crus être morte, mais ce n’était pas toi, juste l’être divin qui avait rendu son dernier souffle. Tu rampas vers la demeure des Archanges, bégayant que les divins étaient attaqués, un des archanges se présenta à toi, venant à dire qu’ils étaient au courant et que tout était fait pour les soutenir, ce qui était faux. Le petit rouage que tu étais commençait à se corroder.

Le résidu de savoir divin te fit travailler l’esprit pendant de nombreuses semaines, faisant part de tes inquiétudes, sans les divins, comment pourrions-nous repousser ceux qui veulent mettre fin à l’équilibre des mondes ? Avec ce savoir tabou, tu n’arrivais plus à chanter, cela te semblait si difficile, les archanges tentèrent de te supprimer cette mémoire intrusive, mais elle restait malgré tout.
Avec le temps, tu découvris où tes souvenirs de mortelle étaient stockés, la recouvrant en espérant que cela allait te guérir. Mais il n’en fut rien, venant à t’éclipser pour observer ton village natal de ta dernière vie de mortelle. Tu n’avais pas conscience que ceux d’en haut le savait.

Tes ailes commencèrent à se ternir, tentant de les garder blanche en baignant dans les eaux sacrées, usant de sortilèges pour dissimuler aux autres cette corruption de ton être. On te confia une mission, amener une âme à faire un pèlerinage. Cela paraissait simple pour essayer de te remettre au travail, il ne suffisait que de l’escorter. Ne pouvant plus chanter longtemps, on te confiait un arc pour permettre de te défendre efficacement, en cas de nécessité. Le hasard voulu qu’un démon apparaisse, usant de cet arc et le tuant, la corde vint cependant à casser et te lacérer les yeux.
On te dit que ce n’était qu’un manque de chance, bandant tes yeux le temps qu’ils guérissent, cela t’empêchant de visiter ton village, devenant pesant pour ton âme. Ta gorge ne s’améliorait toujours pas, venant à se propager sur tout ton corps, rendant même le mouvement de tes ailes très difficiles, tu avais dis plusieurs fois avoir la sensation de te pétrifier de l’intérieur.

Alors que la guérison totale de tes yeux était proche ,tu te tenais proche des limites du Paradis, afin que la redécouverte de ta vue soit sur ton village natal. Une main puissante posait sur ton épaule, tu ne reconnaissais pas la voix, mais tu pensais qu’il s’agissait d’un archange. Il te disait que ton périple avait été difficile, mais que cela avait grandement servi la cause, que mon rôle était à présent de renforcer les anges en … disparaissant.

Tu fus surprise, tentant de te retourner et sentant cette main te pousser, sentant tes pieds ne plus avoir un sol où s’accrocher. La chute était inévitable, ton bandeau se défit, voyant le dos de l’archange, sans voir son visage, tu tentas de chanter pour que quelqu’un entende et vienne à ton aide. Mais une nouvelle fois cette flèche à l’aura terrible jailli des hauteurs, fauchant ta gorge.

Tu ne comprenais pas, sentant ton corps tomber toujours de plus en plus vite. Tu pensais que tu avais agi pour l’équilibre des mondes, alors pourquoi devais-tu finir comme ça ? Tu n’avais commis aucune faute. Pendant ta chute, seule, tu recollais les morceaux, comprenant que ton destin avait été d’être un outil, depuis ta vie d’insecte à celle-ci. En pleure devant ce destin macabre, tu tentas un dernier chant, quitte à y laisser ton essence angélique, une mélopée que certainement personne n’entendrait.

Chaque son semblait te coûter la vie, ton corps s’enveloppant d’une aura argentée, devenant aux yeux des mortels une étoile filante qui fini sa course dans une grange, détruisant une année de récolte fructueuse.

Ton chant t’avais extraite de la fin prévu par les manigances divines. Ta voix fut le véhicule pour ton souhait de survivre, créant un lien avec une divinité extérieure à ce conflit millénaire. Ton essence angélique servit à ouvrir aléatoirement une porte parmi les possibilités. La totalité de ta mémoire partie, ainsi que ton Karhma, l’entité venant à même ponctionner davantage pour qu’il soit négatif, servit de paiement équitable pour assurer ta renaissance, devenant un nouveau fil dans les mains de la Fileuse, sans qu’elle ne s’en aperçoive. Enfin, la promesse d’une malchance cruelle au cours de la première année servit de malédiction. Même la pire des vies semblaient meilleures que disparaître. Tu aurais su ton avenir, il aurait certainement été mieux que tu choisisses de ne plus exister dans les mondes.

Carpe


Je me réveillais. Mon corps me faisait terriblement mal, je n’arrivais pas à bouger. Je sentais de nombreux bandages sur mon corps. Sur la gauche, il y avait des personnes qui parlaient, ne comprenant que vaguement ce qu’ils disaient, c’était un dialecte que je connaissais, mais l’accent rendait la compréhension difficile. Je tentais de me lever, mais le corps ne souhaitait pas suivre, levant ma main … attends … ma main ? Je ne la reconnais pas … qui … qui je suis ?

Je tentais de bouger d’appeler à l’aide, mais il n’y avait que de l’air qui sortait de ma bouche. Ma voix ! Pourquoi je n’ai pas de voix. La terreur me prenait et la femme me vit tenter de m’agiter, venant à solidement me tenir, parlant d’une grange où j’avais atterri. Je ne comprenais rien à cette histoire, alors qu’une personne entrait suite aux cris de l’homme, cette troisième personne tendit son bâton vers mois, une lumière blanche venant à occulter ma vision et sentant un sommeil anormal m’emporter.

Quand je rouvris les yeux, j’étais dans une autre maison, plus vétuste, sentant le renfermé et les herbes. L’homme au bâton était à côté, venant à me maintenir contre le lit avec un sort, venant à dire que j’allais rouvrir les plaies qu’il avait peinées à soigner. Il se levait pour faire tourner son chaudron, grommelant que j’étais une patiente qui méritait des coups de canne à s’agiter comme un diable, si je ne nécessitais pas encore des soins importants.

Pendant les jours qui suivirent, cet homme se mit à me parler, comprenant que je n’avais pas de voix et que mes souvenirs étaient inexistants, pas tout à fait, car je comprenais ce qu’il disait. Il répétait que c’était tout de même plaisant d’avoir quelqu’un muet comme une carpe, pas à entendre les personnes geindre que ses décoctions étaient dégueux, approuvant que le goût n‘avait rien de fameux.

Une semaine plus tard, je pus enfin quitter la demeure de ce magicien, qui était aussi herboriste, visiblement il n’avait pas beaucoup d’énergie en lui, d’où le fait qu’il préférait traiter un maximum avec les plantes et ne réserver la magie qu’en cas d’extrême nécessité. Je vis des soldats approcher du village, me cachant derrière une maison, car c’était des inconnues pour moi. Le chef demanda qui j’étais, une des femmes répondant que j’étais tombé du ciel et qu’elle était soignée par le magicien. Cet homme en armure me regarda dans les yeux, venant à me cacher encore plus, avant de dire qu’il ne sentait pas de menace de moi. Par contre, il se montra inflexible sur le fait que le village devait payer le tribut au seigneur du domaine et que le fait que j’ai détruit la grange ne réduisait pas la taxe qui devait être payé.

Il ne restait plus grand-chose, à cause de moi la plupart de la récolte avait pris les pluies des jours suivantes, faute de place pour les stocker. Le magicien venant à me défendre en disant que mon amnésie était réelle et qu’il n’y avait rien de malfaisant chez moi, que c’était juste un coup de malchance. Je ne pouvais m’empêcher de me sentir coupable d’avoir mit ses gens dans la misère, bien que je ne sache rien de la raison de mon arrivée ici.

Les journées qui suivirent, je vins à aider dans les champs pour les cultures hivernales, ce fut dur de supporter l’odeur du fumier, mais avec le temps je me suis faite. Je travaillais plus que les autres, me disant que c’était la meilleure façon de me faire accepter dans le village, tombant irrémédiablement malade à plusieurs reprises. Le temps joua contre le village, une nuit bien plus rude vint à geler les plantations, les réduisant à néant, d’autant que les loups étaient plus nombreux et le bétail en pâtissait.

La récolte pour l’hiver fut toute aussi maigre et j’entendais des murmures disant que je portais la poisse. Le magicien était le seul à ne pas croire de telle sornette, arrivant à marchander avec le soldat venu prélever la taxe hivernale de la reporter ans quoi ce village ne pourrait plus payer de taxe, faute de population encore en vie. Je me sentais idiote, pensant que c’était encore ma faute, à force d’entendre les autres le dire à messe basse pour ne pas se faire sermonner par le magicien.

L’hiver emporta une dizaine de personnes et du bétail, ayant failli me faire dévorer par un loup qui était entré dans le village pour trouver à manger, ce fut lui qui servit de repas pour le village au final.

Le printemps arriva assez rapidement, permettant aux pousses de commencer à grandir, signe que la récolte serait, comme l’année précédente, fructueuse, bien que les villageois pariaient que j’allais attirer une nuée de sauterelle, ce qui ‘aida en rien au fait de me sentir à l’aise dans ce village. Heureusement, aucun insecte ne vint dévaster les champs, aidant à récolter et mettre en ballot ce qui allait servir pour la taxe. Le village était content, car ils n’auraient aucun retard de paiement tout en ayant assez de réserve pour engraisser voire acheter du nouveau bétail.

Les soldats revinrent, mais ils étaient différents, leurs tenues semblaient plus légères et le chef du groupe me regardait, disant que j’étais bien belle, son ton me donnait des frissons, le magicien était aussi étonné de ne pas avoir affaire à la même personne, venant à dire aussi que j’étais amnésique et qu’elle faisait de son mieux pour aider le village à prospérer. Cet homme me regardait à nouveau et son regard me donnait envie de fuir, il avait le même regard que le loup qui avait voulu me manger.

La troupe préféra passer la nuit dans le village, prétextant que les chevaux avaient besoin de repos. On me signalait que je devais apporter les repas à la tente des soldats, le magicien me disant de ne pas trop rester avec eux, me tendant un talisman. Alors que j’approchais je les entendais parler, venant à lâcher le plateau en comprenant qu’ils étaient des bandits et qu’ils avaient projet de vendre tout le monde comme esclave.
Je voulus faire demi-tour, mais tomba nez à nez avec le chef, qui souriait en disant que ce n’était pas bien d’écouter aux portes. Je tentais de fuir, mais il m’agrippa par les cheveux, dans la panique je saisis le talisman, le serrant jusqu’à ce qu’il craque, ce qui fit jaillir une flèche de lumière qui fila dans la nuit avant d’exploser en une myriade de couleur, un sort de feu fusa quelques secondes plus tard sur la tente des soldats et ce fut le début d’une boucherie. Le magicien fut rapidement tué, les bandits comptant aussi des magiciens compétents.
Ceux qui défendaient le village furent tués, tout comme les éléments que les bandits jugeaient inutile à la vente. On nous mit dans une cage, servant à déplacer le bétail du village en temps normal, subissant la colère des autres, car cela ne pouvait qu’à cause de moi que tout cela arrivait pour eux, le chef des bandits jouant sur le fait d’être lynchée pour dire que si j’étais restée tranquille tout le village aurait été en vie.

Le chemin fut long, certains venant à périr lors du trajet, leurs cadavres étant laissés sur le bas-côté. Nous avons été reparties sur trois marchands d’esclave. Celui qui vint à m’obtenir n’était pas convaincu de mon amnésie et vint à me laisser entre les mains de deux dresseurs, disant que dans le pire des cas, je ne perdrais pas grand-chose de ma mémoire.

Ses deux dresseurs étaient ignobles. L’un s’occupait de moi pendant que j’étais éveillée, venant à m’apprendre à bien me comporter, à savoir obéir sans réfléchir, accepter des châtiments même si je n’étais pas en faute, pratiquant aussi des choses que mon corps pouvait supporter, utilisant le support de créature qu’il avait dressé pour éduquer les esclaves. L’autre prenait le relais dans mon sommeil, me faisant vivre différent tourment, allant du monde minuscule à gigantesque, découvrant, contre mon gré des pratiques où la folie et le plaisir se mêlaient, gardant parfois des séquelles la journée suivante. Au fil des jours, mon esprit se fit rééduquer pour ne pas devenir un problème.

Un mois plus tard, je fus ramenée au vendeur d’esclave. Un mois de tourment qui avait transformé la supposée elfe que j’étais en une esclave qui allait servir son prochain maître sans se rebeller, sans remettre en cause ses jugements, une esclave qui était plus proche de l’outil que de l’être vivant.
Le marchand vérifia que ma virginité avait été préservée dans le processus de dressage, entendant le bruit de la bourse lourde passer dans la main des dresseurs et les complimenter, disant que de toute manière venant d’un village paumé je ne valais que pour ma beauté et pas pour ma connaissance.

Une journée passa où je servis dans le manoir du vendeur d’esclave, les autres camarades me méprisant et la plus jeune venant à me ridiculiser, étant bien contente de ne plus être la petite dernière.

Au petit matin, je me levais et le marchand me prit, voulant me vendre le plus rapidement possible.

Fiche de l'esclave :

Prénom :
Carpe (modifiable à l'achat)
Race :
Elfe (elfe des bois)
Origine :
Indéterminé
Âge :
Estimé 19 ans elfiques
[en vérité plus de cent ans par ses cycles de réincarnation]
Sexe :
Féminin

Virginité :
Confirmée
Fertilité :
Confirmée
Expérience sexuelle :
Formée pour tout type d'acheteur, même pour monstre.

Malus :
Muette, amnésique, éducation pauvre.
Bonus :
Vierge et belle.

Maladie :
Aucune constatée.

Psychologie :
Carpe n’est pas une esclave de qualité, aussi ne vous attendez pas à ce qu’elle puisse égaler vos serviteur et servantes de métier. Par contre sa rééducation a été poussée afin qu’elle sache un minimum se tenir lors des réceptions. Du fait de sa basse extraction, elle ne sait pas écrire ou lire, pouvant cependant compter sur ses doigts et donc produire des calculs simples. Avec son mutisme vous n’aurez donc pas à vous soucier de préserver vos secrets, n’étant pas en capacité, que cela soit intellectuel ou psychologique pour divulguer ce que vous faite.

Du fait de son amnésie et son reconditionnement, Carpe est en capacité d’apprendre et devenir ce que vous souhaiterez, nous rappelons que l’instruction pour transformer un esclave en meurtrier ne vous dédouanera pas de l’homicide ainsi que de ses conséquences.

Sur le plan sentimental, elle est aussi expressive que le serait une poupée. Si elle devait ressentir à nouveau des sentiments, la gestion de ceux-ci seront à votre discrétion.


Physique :
On ne peut nier que même issue certainement d’une famille pauvre, Carpe reste une belle elfe. Le seul élément qui pourrait nuit à cette beauté est une cicatrice au niveau de la gorge qui est aussi bien présent à la nuque, certainement un objet qui a perforé sa gorge et qui a été mal soigné. La nature de cette blessure reste inconnue, mais résiste à la magie de soin et aux potions, ne semblant pas permettre la disparition de cette cicatrice. Rassurez-vous cependant, elle ne présente ni malédiction ni maladie et est tout à fait vendable en l’état, il sera juste conseillé de mettre un collier pour dissimuler cette tare sur son corps.

Carpe est assez grande, dans les un mètre soixante-dix, la supposition de sa sous-race est elfe des bois, ayant une grande souplesse physique naturelle et une capacité magie bien moindre par rapport aux autres catégories d’elfes. On peut voir que cette esclave a travaillé la terre, ayant une musculature qui roule sous sa peau, pouvant en faire une garde du corps viable avec la bonne éducation. C’est certainement aussi ce travail de la terre qui a donné une bonne endurance physique, pouvant donc être exploitée pour des tâches longues et laborieuses que vos aux serviteurs ne souhaiteraient pas s’occuper.

Pour sa chevelure, une petite remise en état fut nécessaire, afin de mettre en avant cette rousseur qui enflamme bien des coeurs. Bien que tout est attaché en queue de cheval, il vous sera possible de changer cette coiffure à votre guise une fois l’achat finalisé. La personne en charge de sa coiffure c’est d’ailleurs permis de mettre en avant une petite mèche, sur le devant de son visage, la teignant du même vert pomme que ses yeux.

Ses oreilles d’elfe n’ont pas une autre particularité que celles de sa race, à savoir une sensibilité tactile et auditive.

Concernant sa poitrine, Carpe est bien doté, signe qu’en dépit d’avoir vécu dans un environnement assez pauvre soit elle a hérité de façon généreuse, soit elle était bien nourri, son fessier n’étant pas en reste et permettant d’avoir un centre de gravité un peu plus bas, typique des elfes des bois.

Comme indiqué dans les malus, elle ne peut parler, il semble que ses cordes vocales ont été totalement détruites, nous nions tout actions néfaste à ce sujet et assurons qu’elles étaient dans cet état à la réception de ce produit.

Le code vestimentaire pour cette esclave sera celui que vous déciderez.



Mise de départ : 10 pièces d'or



Éléments non détectés par autrui :
- Affinité à la magie des plantes liées à sa race d’elfe des bois.
- Résistance à la magie rouge et rose (cette résistance s’amoindrira au fur et à mesure que Carpe redéveloppera des sentiments et pourra même apprendre ses branches de magie)
- Malédiction de malchance qui se dissipera quelques heures après l’achat.
- Une essence vitale plus faible qu’un elfe de même constitution (conséquence d’une réincarnation en humanoïde malgré un karma négatif)
- Karma négatif

Re: Carpe : Esclave muette.

Posté : 14 nov. 2024 10:59
par Lyli
D'ou l'expression, muet comme une carpe * ba doom tsu* Cette blague est un comble pour une femme semi poisson comme moi *sors*

Re: Carpe : Esclave muette.

Posté : 14 nov. 2024 12:03
par Carpe
Tu rigoles, mais dans l'histoire, c'est sur cette blague que l'elfe a prit ce prénom. XD

Re: Carpe : Esclave muette.

Posté : 14 nov. 2024 12:24
par Lyli
Ah ah ^^ Jolie la mèche verte en tout cas, et bienvenue ici.

Re: Carpe : Esclave muette.

Posté : 14 nov. 2024 12:33
par Nowe
Image

Re: Carpe : Esclave muette.

Posté : 14 nov. 2024 12:37
par Carpe
Merci. :)

Re: Carpe : Esclave muette.

Posté : 14 nov. 2024 13:01
par Nausica
Bienvenue ! J'espère qu'on va pouvoir se communiquer, une fois que je t'aurai (peut-être) achetée. ;)

Re: Carpe : Esclave muette.

Posté : 14 nov. 2024 13:21
par Carpe
Merci. ^^

Quelques base d'écriture, une ardoise et c'est bon. XD

Re: Carpe : Esclave muette.

Posté : 14 nov. 2024 13:36
par Nausica
Déjà ça de pris. x)

Re: Carpe : Esclave muette.

Posté : 14 nov. 2024 14:03
par Observateur
Bienvenue sur le forum !

C'est un peu dommage qu'il y ait peu d'indications temporelles ou spatiales sur Carpe et ses anciennes réincarnations, cela permettrait effectivement d'un peu mieux situer la chronologie du personnage. De plus, tu indiques à la fin de ta fiche que Carpe a plus d'un siècle si on tient compte de ses incarnations précédentes, mais tu évoques avec Capucine la Titanomachie, qui a eu lieu il y a des millénaires. Après, le concept d'une esclave qui était à l'origine une mage si puissante qu'on la prenait pour une Déesse est assez intéressant.

Dans la mesure où rien n'empêche la validation de ta fiche, et que le personnage est aisément compréhensible, tu es VALIDÉE !

Je t'encourage à aller poster ta demande de RP dans la section "Hall des Rencontres".

Re: Carpe : Esclave muette [Valiobservée !]

Posté : 14 nov. 2024 14:28
par Carpe
Merci. Je vais faire cela dans la journée. :)