The Multiversity

Le grand jour était enfin arrivé ! Dire que Camille était fébrile relevait de l’euphémisme ! Elle s’était alliée à une puissante succube, Valeria, et le jour fatidique était enfin venu ! Celui où Camille allait rejoindre son clan, et devenir une démone ! Lors de leur dernière rencontre, Valeria le lui avait annoncé, et Camille était désormais prête. Elle avait accouché de leur enfant, une jolie fille qu’elle avait appelé « Lucrecia ». Lors de l’accouchement de Lucrecia, si Valeria n’était pas venue, elle avait reçu un message l’informant d’une cérémonie en vue d’introniser Camille dans le clan de Valeria. Le message avait été apporté par les deux gardes que Valeria avait envoûté lors de leur soirée animée au Centre scientifique de Herzeleid : Audec et Lyrev. Les deux anciens gardes herzelois étaient désormais aux services de leur Maîtresse, et en passe de devenir, eux aussi, des démons. Ils avaient d’ailleurs accompagné ce message d’une solide séance de baise.

Ce soir, le rituel allait donc avoir lieu. Camille avait choisi un endroit très particulier de son domaine : une église. Un lieu sacré qui allait, en une soirée, tourner à la corruption. Elle n’avait pas chômé. Depuis qu’elle avait rencontré Valeria, il s’était écoulé une année, une année pendant laquelle, usant de son influence, Camille avait fondé une secte de sorcières. Elle avait également décidé de se rapprocher des autorités auriennes, et sa secte incluait d’ailleurs des sorcières auriennes. La magie n’était plus très puissante sur Tekworld depuis l’ère du Cristal, mais elle subsistait encore suffisamment.

Le soir était donc venu. Les sorcières attendaient désormais Camille, qui était venue avec Lucrecia. Il était logique que Valeria rencontre sa fille, la reconnaisse, et décide si Camille était digne de l’élever, ou si Lucrecia devait la rejoindre. Audec et Lyrev vinrent la chercher dans son manoir, et générèrent un Portail.

« C’est par ici…
-  Suivez-nous, Madame. »

Camille était totalement nue, et avait enfilé un long manteau noir à capuche. Elle passa à travers le Portail, qui la conduisit à cette église abandonnée. Les crucifix avaient été retournés, et on avait installé au centre de l’église un énorme lit. Il y avait une certaine animation, et une assemblée de sorcières. Un glyphe avait été formé dans le chœur, et une femme se tenait déjà là.

C’était une démone qui s’appelait Nystyr. Elle était notamment chargée de surveiller les opérations, et d’inscrire dans les registres infernaux le nom de Camille. En devenant Démone, Camille allait devoir suivre certaines règles bien spécifiques. Belle et puissante, Nystyr obéissait directement au Prince Asmodée..

« Beau bébé » commenta-t-elle en rejoignant le landau, et en caressant le visage de Lucrecia.

Elle sourit ensuite à Camille, et glissa sa main sous sa capuche, venant caresser sa joue. Son pouce griffu glissa sur ses lèvres, et Camille frissonna lentement à ce contact très sensuel.

« Valeria a bien choisi. Tu as su porter son enfant. »

Camille rougit lentement, puis Nystyr s’éloigna, examinant avec attention le glyphe. Audec et Lyrev étaient intégralement nus. Eux aussi allaient devenir des démons, mais d’un grade inférieur à celui de Camille. Elle se mit donc à genoux devant le glyphe, après avoir retiré son manteau, et commença à prononcer l’incantation magique destinée à invoquer Valeria…

Enfin !

Valeria avait attendu avec impatience cette journée mémorable. Elle avait bien souvent eu des âmes damnées, des mignons ou des esclaves, mais rarement elle avait adopté une élève pour en faire sa fille selon les rites démoniques idoines.

D’abord invoquée contre son gré, elle avait rapidement compris l’atout que pouvait représenter la Comtesse Camille Lovegood. Elle voulait « juste » un enfant d’elle. Valeria avait rempli le contrat. Bien plus que demandé. Et quand enfin Camille avait repris ses esprits, le succube avait déjà obtenu tous les renseignements nécessaires pour achever de le convaincre que ce choix était judicieux. Belle ambitieuse, sans scrupules, talentueuse et dotée de multiples talents cachés, elle représentait une candidate idéale pour devenir son élève.

L’humaine avait immédiatement accepté. Mieux encore, elle s’était dévouée, avait offert son âme sans partage, sans conditions autres que devenir son élève et faire partie de ses plans, de ses projets. Valeria l’avait prise sous son aile sans attendre, la Comtesse s’étant soumise avec une rapidité si désespérément empressée que son désir ne pouvait être feint. Elle s’en félicitait chaque jour depuis celui de leur rencontre.

Les avancées étaient notables en Herzeleid quant aux projets d’alliance avec Auris. La Führerin était enfermée dans un immobilisme qui risquait de provoquer la chute du Reich dans peu de temps si rien ne changeait. Camille et Valeria ne voulaient pas de ça, aussi, face à cet immobilisme, elles avaient trouvé un exutoire possible, une alliance qui leur ouvrirait des portes ailleurs que dans ce territoire où par la force des choses elles se sentaient à l’étroit.

Mais ce soir était l’étape ultime, la consécration, le moment où le lien deviendrait indéfectible, inaltérable. Ce soir, le rituel d’adoption devait avoir lieu. Il aurait pu être réalisé plus tôt, mais Camille ne pouvait être enceinte. Désormais, elle avait accouché d’une magnifique petite Lucrécia. Déjà on pouvait sentir son pouvoir et son ascendance.

Camille n’avait pas chômé en l’absence de Valeria. Elle s’était rapprochée des autorités auriennes, avait fondé une secte de Sorcières et y avait enrôlé herzeloises et auriennes sans discrimination. La magie n’était plus très présente en Herzeleid, mais il suffisait de savoir où puiser pour la trouver. Et plus elle serait utilisée, plus elle renaîtrait.

Valeria avait fait préparer en amont les ustensiles nécessaires à la cérémonie : huiles, encens, bougies, braseros, ainsi que l bassin devant contenir la lave en fusion dans lequel devrait se baigner Camille pour renaître en tant que succube inféodée à Valeria. Tout avait minutieusement été préparé en Enfer par les membres de son Clan. Elle en avait ensuite référé à Asmodée qui avait dépêché un émissaire pour assister à la cérémonie et la cautionner. Ce serait Nystyr, une magnifique démone que Valeria connaissait bien. Une favorite d’Asmodée, comme elle. Elle l’appréciait et se réjouissait de la revoir car elles avaient de grandes affinités, même si leurs ambitions respectives leur faisaient parfois prendre des chemins divergents. Cependant, en un peu plus de deux millénaires, elles n’étaient jamais entrées en concurrence, ce qui était remarquable.

Un énorme lit occupait le transept. Le bassin de lave, lui, occupait la nef. Le glyphe permettant l’arrivée de Valeria se trouvait dans le chœur. Ainsi, Camille devait l’invoquer puis se rendre à l’entrée de l’église pour y suivre le Chemin de la Transcendance. Elle traverserait l’allée menant au bassin devant l’assistance des sorcières et de leurs fidèles, dont les deux nobles faisaient partie, réparties sur les bas-côtés, se dévêtirait à l’endroit nommé travée et finirait, nue, son chemin pour entrer dans le bassin de lave incandescente et en ressortir de l’autre parfaitement transformée. Elle rejoindrait alors sa Maîtresse qui aurait la charge d’achever le Rituel en lui offrant un peu de son sang, sang qui déjà aurait été magiquement joint à la lave pour imprégner Camille de son essence. Le lit serait l’aboutissement de la cérémonie, là où Valeria achèverait la quadrature du cercle en déflorant sa fille nouvelle-née

Il n’était pas rare que de telles unions soient ponctuées d’un enfant. Ce présage était généralement vu comme une bénédiction, un accord des Dieux. Après la cérémonie, Camille devrait séjourner quelques temps en Enfer aux côtés de Valeria afin de s’imprégner des us et coutumes de son clan.

Les quatre séides que Valeria et Camille avaient convertis lors de cette nuit orgiaque à la réception de la Führerin devraient veiller à la bonne continuation des projets jusqu’à leur retour. Ce ne serait pas si long, le temps s’écoulant différemment aux Enfers.

Enfin, l’appel retentit. Valeria y répondit rapidement et se matérialisa dans une forme démoniaque au centre de l’immense pentacle prévu à cet effet.

« J’entends et réponds à ton appel, Comtesse Camille Lovegood, toi qui prétends rejoindre les rangs de mon Clan. »

Nystyr s’avança et posa la question suivante du rituel.

« Ceci est un chemin sans retour. Offres-tu librement et inconditionnellement ta vie et ton âme à la Maîtresse Valeria Dirnodium Asmodeenth Caralis Fasci Déamunder, Maîtresse du Clan Crinis Deamunder afin de la servir et l’honorer de toutes les manières qu’elle trouvera nécessaires ? »

Une fois l’assentiment de Camille donné, elle pourrait suivre le chemin tracé pour elle. Bien entendu, elle serait protégée de la chaleur de la lave, même si son corps mourrait pour renaître, bien plus puissant, imprégné de pouvoirs qu’elle n’imaginait même pas encore.

C’était généralement à la mort qu’un être humain pouvait devenir un démon, son âme étant purgée pour être réincarnée, et son esprit envoyé en Enfer. Camille avait opté pour une méthode alternative, un rituel rare qui expliquait la présence de Nystyr. Elle appartenait au cercle intime d’Asmodée, et Camille avait senti sa puissance, équivalant celle de sa Maîtresse. Une puissance qui avait de quoi faire frémir. Autant doute que, si Nystyr venait à déployer sa pleine puissance ici, elle attirerait à eux les Anges ! Camille avait pu voir l’installation de l’église. Au centre de la nef, un long bassin avait été fait. On avait creusé le sol pour y faire couler de la lave en fusion, un magma brûlant et infernal venant des plaines enflammées de l’Enfer. Une lave magique qui allait brûler le corps de Camille, et la faire renaître. Elle observait également le vaste lit mis sur le transept, promesse d’une fabuleuse orgie pour fêter l’arrivée d’une nouvelle démone. Camille savait qu’elle passerait ensuite du temps en Enfer. Elle devrait revenir gérer son domaine, mais elle devait aussi apprendre les fondamentaux de sa vie en tant que démone. Cette nouvelle perspective l’excitait follement, et, de fait, elle mouillait déjà.

Le rituel commença donc, et de la fumée s’éleva du pentagramme. Une fumée épaisse qui révéla la forme sensuelle et puissante de Valeria. En voyant sa Maîtresse, le cœur de Camille fit un bond dans sa poitrine. Qu’elle était belle ! Sous sa forme démoniaque, avec ses cheveux enflammés, elle était somptueuse ! Camille l’observa lentement, fébrile et excitée. Sa Maîtresse était magnifique ! Elle reprit ses esprits quand Nystyr l’interrogea. Camille déglutit encore. Elle était atgenouillée, et elle releva la tête, croisant le regard de sa Maîtresse :

« Oui… Oui, je le veux. Moi, Camille Lovegood, je jure de devenir une démone, de servir et d’honorer ma Matriarche, ma Maîtresse, Valeria Dirnodium Asmodeenth Caralis Fasci Déamunder, Maîtresse du Clan Crinis Deamunder ! »

Camille se releva alors quand Nystyr sortit un couteau sacrificiel. Camille tendit sa main vers le livre. Il y avait une double page vierge. Elle gémit doucement quand Nystyr trancha sa paume, et Camille ferma le poing, retenant le sang. Elle regarda Valeria, et, sans trembler, retourna sa main, puis écarta ses doigts. Le sang tomba sur la double page, et des runes se mirent à luire. La formule apparut, gravée dans le livre en énochien, la langue des démons.

« Ainsi soit-il. Il est temps de procéder à la Transcendance. Ainsi, ton nom sera gravé dans le Livre d’Enoch. »

Camille sentit des glyphes et des runes se former sur tout son corps. Elle frémit lentement, puis Nystyr pointa un doigt vers l’entrée de l’église. Camille y fut téléportée instantanément, et put voir, tout autour du bassin, ses sorcières se déplacer. Elles s’agenouillèrent à droite et à gauche, formant deux longues rangées. Cette secte, Camille l’avait rejoint et l’avait amélioré. Son cœur battant doucement la chamade, elle se rapprocha de la marche menant au bassin de lave, et y plongea son pied. Une vive chaleur la fit trembler, et les glyphes sur son corps s’illuminèrent. Elle s’avança encore, puis descendit petit à petit, jusqu’à être totalement immergée. Son corps disparut intégralement dans la lave, et elle commença à marcher.

*Tu as servi la Füherin, puis tu la trahis en servant Valeria…
Les Démons ne respectent que la force. Reste soumise à un faible, et tu seras faible !
Ne confonds pas les étoiles avec leur reflet à la surface du lac. La force n’est pas l’arrogance…*

Elle entendait des voix autour d’elle, rieuses, moqueuses, et n’en saisissaient que certaines. Camille continuait à marcher, et le chemin lui semblait infini. Elle avait l’impression de marcher dans du soufre, elle avait le sentiment qu’elle devrait hurler à la mort, mais elle allait bien… Petit à petit, son corps évoluait, se transformait…

Dehors, les cultistes abaissèrent une croix suspendue en l’air. Un homme avait été crucifié dessus, la tête en bas, puisque la croix était inversée. C’était l’un des prisonniers des geôles de Camille. Il avait un bâillon autour des lèvres, et était nu. Pour finaliser sa transformation, Camille devait le tuer, et dévorer son âme. Il fut donc mis en position, tandis que la lave commençait à bouillonner.

Camille finit par sortir, dans un état des plus sinistres. Sa peau était calcinée, noircie. Ses sourcils avaient fondu, et tout son corps était sur le point de se briser. Seule la magie avait permis à son corps en décomposition de se tenir encore. Camille, ressemblant plus à un cadavre sur pattes qu’à un être humain, posa ses deux mains sur le visage de l’homme. On pouvait voir ses os à travers la peau détruite par endroits. Elle ouvrit une bouche sans lèvres, et poussa un sifflement ténu, tandis que l’homme, à qui on venait de retirer le bâillon, se mit à hurler. Avec le couteau sacrificiel de Nystyr, Camille lui trancha la gorge, et commença à l’aspirer. La magie se mit à crépiter autour d’elle, et la peau de Camille commença à se reconstituer. Son corps se mit à régénérer, et elle soupira, tandis que l’homme se tortillait, et que sa chair se calcinait à son tour.

« Haaaaaaaaaaaa… !! »

Camille poursuivit son office, et, quand elle eut terminé, elle rouvrit les yeux. Il y eut une intense explosion qui vaporisa la croix, n’en laissant plus qu’un morceau. Le squelette noirci de sa victime tomba au sol, et Camille hurla encore, déployant d’un seul coup toute son énergie.

« PUTAIN QUE C’EST BON !! »

Quand elle rouvrit les yeux, ils étaient d’un blanc immaculé, et elle sentait en elle une puissance incroyable.

Camille la Démone venait de naître !

Comme attendu, Camille prêta serment. Elle ne voulait rien plus que devenir démone, un succube membre du Clan de Valeria. Aucune hésitation, aucun doute, même minime, ne traversa son esprit quand elle prononça ses vœux. Valeria sourit avec fierté. Elle pouvait sentir l’impatience et l’excitation de son élève. Quand le doux parfum de sa savoureuse cyprine lui parvint aux narines, son sourire s’élargit.

Val la toisa alors qu’elle se relevait pour se diriger vers le Livre d’Enoch, le regard empreint d’admiration et d’adoration. La Comtesse ne cilla pas quand elle s’ouvrit la paume, aucune douleur ne pouvait l’empêcher d’atteindre son but à présent. Elle posa sa main ensanglantée sur les pages ouvertes du Livre.

« Ainsi soit-il. Il est temps de procéder à la Transcendance. Ainsi, ton nom sera gravé dans le Livre d’Enoch. »

Le corps de Camille fut parcouru de fourmillements alors que des glyphes s’imprimaient sur tout son corps. Nystyr la téléporta d’un geste à l’entrée de l’église. Les sorcières se déplacèrent pour former, de part et d’autre du chemin qui lui était tracé, une sorte de haie d’honneur. C’était la consécration de leur Maîtresse et, par extension, leur consécration.

Camille avança, atteignit le bassin de lave incandescente sans délai. Valeria vit son mignon petit pied s’enfoncer dans la lave, suivi de sa délicate cheville, un peu de son mollet si parfaitement galbé. Petit à petit, le corps de son amante s’enfonça dans la lave afin de se faire purifier et pouvoir renaître avec un potentiel bien supérieur. Les runes flamboyèrent tout au long du processus, jusqu’à ce que la plus infime mèche de cheveux ait disparu sous la surface.

Quelques instants passèrent, le temps que la transformation se mette en place. Camille devait à présent pleinement comprendre ce qui lui arrivait. Le savoir et l’appréhender étaient une chose, mais rien ne valait l’expérience. Le vivre, c’était là que vous frappait la vraie conscience de ce qui se produisait, de ce qui vous arrivait.

Les sorcières s’animèrent alors et firent descendre une croix renversée sur laquelle était attaché un homme baîllonné, tête en bas. Le sacrifice. La croix se plaça deux mètres après le bassin, étape décisive pour la Comtesse.

Celle-ci émergea petit à petit de la lave, son corps calciné méconnaissable, pire qu’une momie desséchée ayant trop longtemps grillé sur un feu brûlant. Noirci à outrance, il semblait ne tenir que par la puissance des runes qui flamboyaient. Seuls restaient le squelette, quelques lambeaux de peau et de chair par endroits, ainsi que les yeux, épargnés par le rituel pour qu’elle puisse continuer à se rendre compte de ce qui se passait. Le spectacle qu’elle offrait était saisissant. Par les interstices entre les os apparents, une lueur éblouissante se tenait tapie dans le corps moribond.

Elle sortit du bassin d’une démarche titubante, s’avança vers l’homme. Le couteau qui lui avait servi à se trancher la paume de la main lévitait non loin, les sorcières retirèrent le baîllon du prisonnier. Il commença immédiatement à hurler devant la vision d’horreur qu’il avait sous les yeux.

Valeria sourit, Camille prit le couteau et trancha la gorge de sa victime, faisant gicler une belle gerbe de sang. Les cris se turent dans un affreux gargouillis tandis que la presque démone se mettait à aspirer son essence, son âme. La brume qui la constituait était rendue visible à cet instant du rituel et tous purent voir le premier repas de Camille. Au fur et à mesure qu’elle prenait la vie de l’homme, le corps de celui-ci se détériorait, se vidait, s’effritait. A contrario, Camille reprenait toujours plus de poil de la bête, se régénérant à une vitesse exponentielle. Jusqu’à la dernière goutte, qui fit exploser l’air autour d’elle, vaporisa la croix et les restes desséchés de l’humain.

Camille écarta les bras, les jambes, les ailes. Un hurlement de triomphe sortit de sa gorge.

« PUTAIN QUE C’EST BON !! »

Ses yeux étaient blancs, son corps sculptural. Une véritable succube, une déesse du sexe sans pareil. Valeria sourit fièrement et s’avança vers le lit. Elle lança un regard à Nystyr. Son rôle s’achevait, mais elle pouvait décider de participer aux réjouissances à venir. Soit avec la Maîtresse et l’élève, soit avec les sorcières.

Valeria laissa sa puissance se dégager totalement. Le lieu était gardé, des glyphes empêchaient de détecter toute aura de ce genre. Il n’aurait plus manqué que des anges interviennent au beau milieu du rituel parce qu’ils avaient senti les auras !

Elle oblitéra tout sur son passage, écrasa les volontés. Plus rien en ce lieu n’avait d’importance sinon le sexe. Une envie irrépressible de débauche totale. Les sorcières se dévêtirent immédiatement, les gardes également.

La Maîtresse de Clan regarda sa nouvelle recrue, sa nouvelle fille. Aujourd’hui, elle allait pouvoir réellement la baiser comme elle l’entendait. Camille allait enfin goûter aux plaisir infernaux !

Très rares étaient les personnes comme Camille. D’une part, il fallait tomber sur une personne qui, de son vivant, soit prête à se transformer en démon. Habituellement, ce n’était qu’après la mort physique que l’esprit damné du trépassé se retrouvait au Purgatoire, puis dans les Limbes, et évoluait ensuite pour devenir un démon. C’était un processus lent, long, car il fallait après tout reconstruire un esprit. D’autre part, même quand on tombait sur une personne prête à réaliser ce rituel, les chances de succès n’étaient pas assurés. Il s’agissait quand même de se plonger dans de la lave bouillante, et les probabilités pour que le candidat se contente de mourir dans le bain de lave étaient assez élevées. Il fallait donc choisir son candidat avec soin, afin de s’assurer qu’il parvienne à faire ce qui semblait impossible : se trouver dans cet état entre la vie et la mort, cet état de semi-conscience, jusqu’à absorber une âme, et ainsi accomplir l’ultime geste qui faisait de lui un démon. Valeria avait donc bien choisi, puisque Camille avait réussi, et elle sentait désormais monter en elle une puissance phénoménale, unique au monde ! Quelle force !

Camille tremblait doucement sur place, sentant cette énergie remonter en elle, dans tout son corps. Elle vit sa Maîtresse s’allonger lascivement sur son lit, et prit tardivement conscience qu’elle avait une belle verge rouge déployée. Camille fermait et rouvrait les yeux, inhalant cette puissance, cette énergie. Proche de la mort, elle était revenue à la vie, alors il était normal que son cœur batte à toute allure, et que tout son corps soit électrifié, sur le point d’imploser ! Sa queue bien dure en était le témoin, une jolie verge rouge. Nystyr venait de graver son nom dans le Livre, qui se volatilisa quand elle le referma. Elle regarda alors Valeria, puis sourit doucement.

« Mon sens du devoir m’impose de rester encore… Ainsi que mon envie personnelle. »

Camille se déplaça ensuite, rejoignant le lit, et observa sa Maîtresse, sous sa forme démoniaque. Elle grimpa sur le lit rapidement, puis frémit doucement quand sa verge caressa les hanches de Valeria, glissant sur sa belle peau rouge, remontant dessus. Camille frémit lentement et se mordilla les lèvres, sentant le désir hurler en elle.

Autour d’elles, une orgie sensuelle commençait, et Camille pénétra Valeria, s’allongeant contre elle, commençant par une délicieuse position du missionnaire… Ce n’était rien de plus qu’un prélude, mais que c’était bon ! Camille sentait les sensations exploser en elle.

« C’est… Oh, Maîtresse, c’est tellement… C’est tellement INTENSE… Si BON, bordel !! Rhaaaa… !! »

Toute cette énergie, toute cette force… Camille avait l’impression qu’elle pouvait soulever des montagnes !

Une fois Camille « née », Valeria avait pris place sur le grand lit. C’était là que la nouvelle succube serait dépucelée de toutes les manières possibles et imaginables. Les ébats dureraient plusieurs jours avant d’avoir épuisé ne fut-ce qu’une partie des possibilités.

La Maîtresse de Clan était fière. Fière de Camille, qui avait passé l’épreuve avec brio. Fière d’elle-même d’avoir eu raison de la choisir comme apprentie, vassale et désormais fille adoptive. Fière aussi parce que Nystyr avait été le témoin privilégié de cet avènement et que cette gloire de leur éclatante réussite serait narrée aux Enfers et ferait rejaillir sur elles le légitime prestige qui devait s’ensuivre.

Elle s’allongea sur le côté, appuyée sur le coude, nue et lascive, une ode à la débauche comme jamais un humain n’avait pu en contempler en restant sain d’esprit. Elle sourit à Nystyr quand elle la vit décider de rester après avoir écrit le nom de Camille dans le grand Livre.

« Mon sens du devoir m’impose de rester encore… Ainsi que mon envie personnelle.
- J'espérais que tu dises ça. Sois la bienvenue, prends ton plaisir où bon te semble, tu es ici chez toi. »

Nystyr était ainsi libre de participer aux ébats de qui elle voulait, comme elle voulait. C’était la moindre des choses, mais Valeria espérait bien qu’elle viendrait les rejoindre, Camille et elle, à un moment ou un autre de l’orgie.

Camille s’avança alors vers elle, sa démarche mal assurée tant les sensations qui la traversaient de toutes parts étaient incroyables et difficiles à appréhender. La transition était toujours perturbante, se retrouver dans un corps si puissant était déroutant, sentir sa vraie puissance magique, les capacités infinies qui découlaient de sa nouvelle nature…

La Comtesse bandait comme un âne mort, s’approcha rapidement de Valeria contre les hanches de laquelle elle fit glisser sa verge en une douce caresse.

Valeria sourit, s’allongea sur le dos, jambes écartées pour l’inviter. Camille était divinement belle. Elle se mordit la lèvre, esclave des pulsions sexuelles de sa nouvelle nature.

« Viens… »

Camille se pencha sur elle, la pénétra sans préambule, sans effort non plus. Val était prête pour elle. La verge glissa en elle en terrain conquis, jusqu’à ce que les bassins s’achoppent et que même le plus infime millimètre de soit entré en elle. Valeria la laissa goûter l’instant, se délecter des sensations incroyables, du niveau auquel désormais elle allait pouvoir ressentir. Et dire qu’en tant qu’humaine elle avait pris un pied incroyable un nombre incalculable de fois. Rien que cette pénétration surpassait tout ce qu’elle avait pu connaître.

« C’est… Oh, Maîtresse, c’est tellement… C’est tellement INTENSE… Si BON, bordel !! Rhaaaa… !! »

Valeria sourit, attira sa fille à elle et l’embrassa, envahissant sa bouche et sa gorge d’une langue agile, déployant enfin les talents qu’elle voulait sans avoir à les diminuer pour qu’elle puisse encaisser. Le baiser dura un moment durant lequel Valeria referma ses bras et ses jambes autour de Camille, l’enveloppant de son être et de son désir et aussi, plus important, de son amour.

Enfin, ce premier baiser prit fin. Valeria lui sourit à nouveau.

« Ta virginité est mienne. Prends-moi maintenant. Et ne t’en fais pas, tu vas jouir dix fois en même pas cinq minutes, c’est normal… Hihihi… »

Rien que le mentionner sembla suffire, Val sentit déjà la première salve se répandre en elle alors qu’aucune des deux n’avait encore bougé. C’était tellement délicieux de dépuceler une nouvelle succube !

C’était une véritable renaissance ! Sous sa forme démoniaque, Camille pouvait sentir ses derniers attachements à Herzeleid fondre. Elle n’était plus Camille-l’Humaine, mais bien une démone, qui appartenait au clan de sa Maîtresse ! Et, à ce stade, Camille était encore trop jeune pour voir autre chose chez Valeria que sa Maîtresse, son amante, et même… Sa mère ! C’est donc avec délectation que Camille enfonça sa trique dans sa chatte, et qu’elle sentit les parois internes de Valeria se resserrer, enfermant sa queue. Elle soupira, et partagera avec sa Maîtresse un baiser sensuel et profond. Sa langue fourchue se mélangea à celle de Valeria, s’y enroula avec passion. La Comtesse continuait à remuer en elle. Pour cette première fois, un classique missionnaire, mais ce n’était que le début, il fallait laisser le temps aux esprits de s’échauffer, à la flamme de venir !

« Hmmm… »

Elle s’était rarement sentie aussi vivante. Une énergie incroyable bouillonnait en elle. Camille sentait toutes les émanations de stupre autour d’elles. L’église toute entière se transformait en orgie. Nystyr se rapprocha d’Audec et de Lyrev, qui étaient tous les deux occupés à prendre en levrette deux des cultistes de Camille, les faisant délicieusement couiner. Elle se déplaça lentement, ses vêtements s’évaporant dans un jet de feu. Nue, ses mains griffues caressèrent les torses des deux hommes, déclenchant leurs transformations démoniaques. Des cornes se mirent à pousser sur leurs crânes, leurs yeux devinrent rouges, et ils se mirent à grogner, soupirant longuement. Petit à petit, ils se transformaient, prenant chacun une forme plus massive et clairement démoniaque. Nystyr les regardait doucement, soupirant, tandis qu’ils se mirent à jouir dans les corps de leurs amantes.

De son côté, Camille soupira, et sentit, elle aussi, l’orgasme la traverser. Elle jouit relativement vite, et soupira longuement. Sa verge restait néanmoins toujours aussi dure, et elle se redressa.

« Observez votre cour, Maîtresse… Observez votre secte, pendant que je vous baise ! »

Camille la positionna, et vint la prendre à son tour en levrette, retournant dans sa chatte trempée, et soupira. Elle pinça les fesses de Valeria, les faisant même saigner, et donna une grosse claque sur le cul de sa Maîtresse, tout en lui donnant de solides coups de reins. Camille aussi était bien décidée à sustenter sa Maîtresse, et à lui montrer tout son talent !

Ivre de sensations, Camille se répandit rapidement en elle et Valeria savoura ce premier plaisir démoniaque comme il se devait. Les expressions du visage de la néo-démone étaient torrides et délicieuses, la beauté de son amante, de sa fille, était formidable. La Comtesse se remit de son orgasme avec aisance, bien plus rapidement qu’auparavant, quand elle était humaine. Toujours aussi raide, elle se redressa, sa nouvelle puissance irradiant de tout son être.

« Observez votre cour, Maîtresse… Observez votre secte, pendant que je vous baise ! »

Valeria sourit. Ce moment était celui de Camille, il n’était nul besoin d’épiloguer ou tergiverser. Elle se laissa positionner en levrette, face à l’orgie qui se déroulait, et sentit la verge à nouveau entrer dans son ventre dégoulinant de l’orgasme précédent. A peine quelques coups de reins et déjà Camille la fessait avec force, la pinçait à sang.

Valeria se cambra, offrant son corps de la meilleure façon pour une pénétration optimale. Sa queue battit l’air, flagella les hanches de Camille avant de s’enrouler autour d’elles et remonter caresser ses seins.

Galvanisée par la position et le spectacle, Camille se donnait pleinement, ses coups de reins auraient broyé une humaine en un rien de temps.

Face à elles, la cour des invités était à présent plongée dans une orgie intense. Le stupre et la débauche avaient établi leur empire sur l’ensemble des convives et chacun y trouvait son compte, domination, soumission, douleur, plaisirs exacerbés, double ou triple pénétration… rien n’était trop pour ces dépravés.

Nystyr s’était approchée d’Audec et Lyrev et ceux-ci avaient revêtu leur apparence démoniaque pour pouvoir la satisfaire. Il était inconcevable qu’ils y parviennent sans ça. Déjà, ils enlaçaient l’émissaire d’Asmodée de part et d’autre et le ballet s’enflammait lentement tandis que les vêtements de la démone flambaient magiquement et la laissaient nue et magnifique, une ode au désir que les deux gardes du corps ne purent que célébrer d’une érection flamboyante. Les baisers se partagèrent, devinrent enfiévrés, les sexes s’emboîtèrent, bien vite Nystyr se trouva envahie de chaque côté par ses amants. Bien vite, ceux-ci comprirent la faveur qui leur était accordée de s’accoupler avec une telle démone.

Valeria sourit, passa les convives en revue. Le plaisir prenait de nouvelles intensités, la salle s’en gorgeait petit à petit. Plus haut dans l’infrastructure, sur les colonnades massives qui soutenaient la voûte, les artefacts collecteurs se mirent à luire doucement, se chargeant petit à petit de la puissance orgasmique.

Le succube revint à Camille. Déjà, elle sentait que sa fille perdait le contrôle, allait à nouveau jouir. C’était rapide. C’était tout à fait normal. Personne d’autre ne prendrait sa semence tant qu’elle n’aurait pas compris les mécanismes du plaisir qui étaient siens à présent. Elle se mit à gémir d'anticipation, commençant sérieusement à mouiller en attendant la seconde salve de foutre brûlant.

Camille se sentait… Si revigorante, si énergique ! Oh, mais quel pied ! Une force incroyable se dégageait de son corps, une soif phénoménale de sexe ! Elle pénétra sa Maîtresse et amante, avec sa verge tendue, ce membre turgescent et assoiffé. Jamais sa queue ne lui avait semblé aussi dure, jamais elle n’avait été aussi excitée, aussi en phase avec son corps ! Toutes les sensations qu’elle ressentait étaient incroyables ! Elle frémit donc en sentant les parois vaginales de Valeria autour de son sexe. Sa verge s’enfonça en elle, et Camille soupira, grognant sur place en se mordillant les lèvres. Une vague délicieuse la traversa, et elle continua ses coups de reins, s’enfonçant jusqu’à la garde dans la chatte de sa Maîtresse. Elle avait déjà joui une fois, et elle allait encore jouir ! Succube, elle goûtait désormais à la magie rose ambiante, à tout ce stupre, qui influait sur son désir. Elle était comme un nouveau-né découvrant pour la première fois le sexe, et multipliait les orgasmes. Devant elle, Valeria avait pris sa magnifique forme démoniaque, et elle était magnifique ! Camille continuait à la prendre en levrette, et poussa un long soupir, avant de jouir encore.

« Ooooohh… BO-BOOORDEELL !! »

Camille grogna, et se mit à jouir énergiquement. Sa verge balança des filaments de foutre chaud dans la chatte de Valeria, et Camille frissonna encore. Elle vit alors les multiples amants sur place sous un autre regard. C’était comme si son regard s’était doté d’une vision thermique, où elle pouvait voir chez les amants la hausse sexuelle, leur libido… Chez Lyrev, elle vit ainsi son énergie se concentrer dans son bassin, sur sa verge, puis s’illuminer encore… Jusqu’à ce qu’il se mette à jouir dans le cul de Nystyr. Elle pouvait lire le désir sexuel des autres, mais il allait encore falloir qu’elle apprenne à maîtriser ses pouvoirs. Camille retrouva sa vision normale, et se retourna devant Valeria. Elle la coucha sur le dos, et l’embrassa sur les lèvres, se lovant amoureusement contre elle.

« C’est si bon, Maîtresse, toute cette vague, toute cette énergie… Je me sens si forte, si vivante ! Le don que vous m’avez fait est incroyable, Maîtresse ! »

Toute excitée, son sexe était encore bien dur, un vit assoiffé et trempé de sperme et de mouille…

« Ooooohh… BO-BOOORDEELL !! »

Valeria grogna de plaisir en recevant la nouvelle éjaculation de Camille. C’était intense ! La néo-succube donnait tout ce qu’elle avait, elle n’avait pas encore appris à gérer ni doser. Et du coup, c’était un nectar brut qui déferlait dans les entrailles de sa Maîtresse !

Elle se gorgea de cet ichor si délicieux le temps que Camille se remette, bien que ce délai fût de courte durée. Le succube sentit son élève s’abandonner et découvrir les effets de la magie rose, expérimentant la double vue. Ce n’était pas compliqué pour Valeria car en « enfantant » Camille, elle avait noué un lien mental très puissant entre elles. Elle pouvait savoir ce qu’elle pensait, désirait, faisait. Seule l’expérience permettrait à la Comtesse de cacher ce qu’elle ne voulait pas que sa Maîtresse sache. Ce n’était pas pour ce soir.

Valeria se laissa à nouveau retourner, sur le dos cette fois. Camille se lova contre elle, l’embrassa amoureusement.

« C’est si bon, Maîtresse, toute cette vague, toute cette énergie… Je me sens si forte, si vivante ! Le don que vous m’avez fait est incroyable, Maîtresse !
- Un don que tu as mérité ma fille. Mais à la hauteur duquel tu devras te montrer. Mais ce soir, contente-toi de naître, expérimenter et apprendre ! »

Valeria introduisit une nouvelle fois le chibre détrempé en elle. Elle enlaça sa fille, un étreinte douce et sensuelle, l’embrassa goulûment, sa langue s’enfonçant jusque dans sa gorge, et la ferre en croisant ses cuisses autour de ses hanches. Ses pieds poussèrent bien contre les fesses pour l’entrer au plus profond d’elle-même.

Son appendice caudal se mit alors à caresser les fesses de Camille, s’insinuer entre elles, entre ses cuisses. Bientôt, elle se dédoubla pour la pénétrer de part et d’autre. Valeria s’attendait à ce que sa fille cède très rapidement à ce stade.

Elle ne lui laissa aucun répit, ni aucune chance de délayer ne fut-ce que de quelques secondes l’inévitable.

Puis son corps muta. Il devint comme une espèce de slime-ventouse doté de milliers de sexes et de bouches, engloutit entièrement le corps de la Comtesse, le perdit dans son plaisir et ses sens. Dans cette forme de rapport où Camille n’avait plus aucun repère, Valeria la démonta comme jamais elle ne l’avait été, lui fit découvrir des plaisirs si inhumains que même sa conscience et sa perversion portées à leur maximum n’auraient pu en approcher l’idée.

Elle communia longuement, lui transmit et apprit énormément sur ces instants de félicité qui les transportèrent.

« Prends, apprends, comprends… Ta vie commence à peine. Et les bases que je t’offre devront être développées avec le temps. Je serai à tes côtés tout du long. »

Camille apprit la conscience de son corps, complète. Elle apprit à gérer ses ovulations, ses plaisirs, ses fécondations. La semence en elle pouvait la féconder ou non, Valeria ne lui imposait pas son joug (elle aurait pu le faire, Camille put se rendre compte de ça aussi), elle avait le choix.

Sous l’impulsion de Valeria, le corps de Camille muta pour trouver une forme compatible avec elle. Leurs centaines de sexes se trouvèrent, s’emboîtèrent. Les consciences communièrent. Le plaisir explosa.

Avec Valeria, Camille avait droit à des expériences incroyables. Elle connaissait pourtant le sexe intensif, elle l’avait déjà expérimenté par elle-même à plusieurs occasions, mais cela n’avait clairement rien à voir avec ce qu’elle ressentait en ce moment. Toutes les sensations étaient décuplées, et elle se sentait forte, puissante, si puissante… Oh, elle aurait pu envahir le monde entier avec une telle force ! Elle se sentait débordante de vie, d’énergie, et sourit doucement à sa Maîtresse, qui se décida alors à lui faire ressentir de nouvelles choses. Le corps de Valeria évolua alors, prenant une teinte violette. Une forme slimesque qui s’accompagna de multiples tentacules que Valeria fourra dans son corps.

« Hmmm… Oh, Maîtresse… »

C’était particulièrement exquis ! Sentir ces membres sur elle, ces tentacules qui la pénétraient, le contact froid, gluant, visqueux, du slime. Devant elle, Valeria avait pris une forme aussi terrifiante que sensuelle. Un charme bestial et sauvage se dégageait de son corps, tandis qu’elle absorbait lentement le corps de Camille. Ses jambes s’ouvrirent pour « avaler » les mollets de Camille, puis le reste de son corps.

Peu à peu, les deux femmes fusionnèrent, et Valeria recouvrit ensuite totalement Camille, la masse informe se moulant à son corps, se durcissant ensuite, se solidifiant sur son corps pour la mouler. Camille se mit à gémir, et à contracter plusieurs orgasmes d’affilée pendant toute cette fusion. Ce n’était pas qu’une fusion physique, elle sentait aussi sa Maîtresse en elle, remuer dans sa tête. Elle sentait les désirs de Valeria, elle sentait sa puissance, sa force, et… Ô, comme c’était excitant !

Camille tremblait de toute part, frémissant d’une excitation difficile à contenir. Tout ça était… SI BON !

« Hmmm,  je vous sens partout en moi, Maîtresse… Nous ne faisons plus qu’une… Oooh… !! »

Elle se déplaça lentement, son corps évoluant encore, mutant, évoluant. Daisy se concentra, et sentit son visage respirer. Ses cheveux noirs et argentés étaient désormais uniquement argentés, descendant en haut de son dos. Elle soupira encore.

« Haaaaa… BORDEL !! »

Camille observa ses mains noirâtres, tendant ensuite sur le violet, son corps musclé et savoureux. Sa Maîtresse était devenue un délicieux symbiote la recouvrant. Son corps sculptural exhibait des muscles saillants. De dos, elle pouvait sentir le renflement de ses fesses. Valeria lui avait moulé les fesses. Camille soupirait en sentant des verges remuer en elle. Elle regarda les prisonnières, et son regard se fixa sur une jeune beauté. Une verge massive jaillit entre les jambes de Camille, tandis que ses ailes démoniaques émergèrent de son dos. Elle se masturba tout en se rapprochant de la femme.

« Elle… Je veux la baiser, Maîtresse ! »

Camille observait cette tenue symbiotique en frémissant, sentant une force incroyable l’envahir. Sa Maîtresse l’avait baisé comme jamais, et lui avait laissé sa marque. Elle lui assura avoir mis un sceau sur elle, un magnifique inmon qui l’empêcherait de tomber enceinte de n’importe qui d’autre de sa Maîtresse. Camille trembla nerveusement quand Valeria lui demanda si elle avait envie de porter ses bébés. La réponse était évidente ! Cependant, Camille avait aussi cette trique infernale entre ses jambes. Sa verge massive était assoiffée, et elle observa donc avec appétit l’esclave qu’elle voulait besogner. Valeria lui ordonna néanmoins de se ménager, car elle risquait à défaut de tuer la cultiste. Camille frémit, et, sans répondre directement, se rapprocha de la femme nue à la peau basanée. De sa main droite, elle caressa sa joue, son pouce griffu s’enfonçant entre ses lèvres. Sa main gauche pinça l’un des seins de la belle, qui gémit, et mordilla le bout du doigt de Camille, glissant sur son ongle pointu.

« Comment t’appelles-tu, petite salope ?
- Li-Lizzie, Maîtresse… »

Camille sourit, et se glissa dans le dos de Lizzie, laissant sa verge frotter contre les jambes de son amante, puis contre ses fesses.

« Mets-toi à quatre pattes devant notre Maîtresse, je veux qu’elle voie ton visage de pute se contorsionner de plaisir pendant que je vais t’enculer bien fort… ♥ »

Lizzie gémit, et fléchit les genoux, puis se mit en position. Elle sentit ensuite les mains noirâtres de Camille glisser sur ses fesses. Cette sensation de puissance était si grisante, si excitante. Camille frottait sa verge contre le fondement de Lizzie, qui attendait avec impatience de se faire saillir.

« Maîtresse, je suis prête à porter votre second enfant… Mais je dois d’abord me soulager dans le cul de cette pute. »

Ladite intéressée frémit en se mordillant les lèvres, et se reçut une grosse fessée sur les fesses.

« Dis-nous comment tu es devenue une cultiste de Maîtresse, ma petite salope en manque… »

Pendant ce temps, Camille se positionna. Lizzie inspira, mais ne put guère parler au début, car Camille s’enfonça sans ménagement dans son cul, et frémit en entendant Lizzie hurler. À ce stade, il n’était effectivement pas à exclure qu’elle tue Lizzie de cette façon, mais Camille, à vrai dire, s’en moquait bien. Au contraire, ce serait sans doute la plus belle façon de mourir ! Lizzie se mit donc à hurler, avant que Camille n’empoigne ses cheveux, et ne lui ordonne de répondre à sa question, tout en la giflant encore. Elle relâcha ensuite les cheveux de Lizzie, qui s’efforça de se maintenir sur place, tandis que la verge épaisse de Camille remuait dans son fondement, s’y enfonçant de plus en plus profondément.

Tout en soupirant longuement, Lizzie s’efforça de répondre :

« Je… Haaaa… J-Je viens d’un cou-couvent, hmmm… Mes parents m’y avaient conduit pour… Refréner mes ardeurs, mais… Haaaaa… Ça… Ça n’a pas marché comme ils le v-voulaient, haaaaa… » gémit-elle, réussissant toujours à tenir, malgré les solides coups de reins de la puissante Camille.

Une offrande qui n’allait peut-être pas laisser Valeria de marbre…

Se contenir, se contenir… Camille reçut l’ordre de sa Maîtresse et Mère, mais c’était plus facile à dire qu’à faire ! Techniquement, elle était une nouvelle-née ! Elle venait d’achever sa transformation en démone, et c’était un océan de nouvelles sensations qui s’offraient à elle. Dans ce contexte, se contenir n’était pas simple, car Camille découvrait son nouveau corps, ses nouvelles facultés, et ce besoin jouissif de puissance, de domination, de s’imposer sur l’autre… Ce sentiment grisant de supériorité ! Est-ce que sa Maîtresse le percevait toujours, elle aussi ? Camille se sentait forte, si forte, elle avait l’impression que le monde entier était à ses pieds, et devait lui obéir. Herzeleid, Uatis, Auris… Et même au-delà de sa propre planète ! Forcément, cela se ressentait sur ses coups de reins ! Toutefois, sa Maîtresse avait raison sur un point ; à ce rythme intense et sans gradation, elle risquait de tuer la petite Lizzie !

« Haaaaa… Haaaaa… !! »

Camille ferma les yeux, et souffla lentement, tâchant de reprendre contenance.

« Dé-Désolée, Maîtresse, je m’habitue à ces nouvelles capacités, c’est… C’est si fort… »

Valeria avait toutefois raison sur un point, il aurait été dommage de tuer Lizzie.

« J-Je… N-Non, ne vous retenez pas, Maîtresse… J-Je ne veux pas être faible… Ni bénéficier d’un traitement de faveur… »

Camille fronça les sourcils, et sa tenue symbiotique généra un tentacule qui s’enroula autour du cou de Lizzie, la forçant à se redresser tout en l’étranglant.

« Ne remets pas en doute nos paroles, catin !
- Pa-Pardon, Maîtresse… !! »

La Comtesse dut à nouveau se concentrer, et replia son tentacule. Lizzie soupira alors, et s’efforça de reprendre contenance.

« M-Mes parents sont de riches notables, Maîtresse… Ils pensaient… Hmmm… Ils n’aimaient pas que je couche avec nos serviteurs, et… Haaaa… J’ai toujours aimé le sexe… Quand ils m’ont vu forniquer avec nos chiens, ils m’ont envoyé au couvent… »

La confession de Lizzie devenait intéressante. Camille diminua un peu l’intensité de ses coups de reins, mais, pour éviter que Lizzie ne tombe au sol, elle généra à nouveau un tentacule, qui s’enroula autour du cou de Lizzie, et la redressa un peu, tandis que d’autres s’enroulèrent autour de ses poignets, et la redressa. Lizzie se trouva ainsi suspendue en l’air, la verge de Camille nichée dans son fondement.

Gémissant joyeusement, la jeune femme avait les yeux roses, signe que la magie rose influait sur elle. Un inmon s’était également illuminé sur son pubis, et elle reprit ses explications :

« Je… J’ai découvert un artefact quand j’étais plus jeune, que j’avais mes floraisons… Un artefact qui m’appelait dans la crypte familiale, haaaa… Un cristal qui m’a montré des choses… Des choses que je n’imaginais pas quand je l’ai touché… Du sexe… Je me suis masturbée avec ce cristal qui a pris une forme phallique, il a brisé mon hymen… Avec toutes ces nonnes, j’ai utilisé ce cristal sur elle, pour les rendre… Plus perverses, plus insatiables… J’ai baisé la mère supérieure avec… C’est aussi ce cristal qui m’a dit de venir rejoindre votre secte… »

Cet artefact était visiblement très puissant. Il avait renforcé l’endurance sexuelle de cette Lizzie, et Camille pouvait le sentir.

L’histoire de ce cristal pourrait sans doute intéresser sa Maîtresse autant qu’elle l’intéressait elle-même…

Ce que disait cette Lizzie était très impressionnant. Camille devait aussi apprendre à se contenir. Certes, elle ne se serait pas particulièrement émue à l’idée de la tuer, mais elle ne pouvait pas non plus sacrifier ses dévotes, a fortiori quand elles étaient si belles ! Lizzie avait aussi attiré l’attention de sa Maîtresse, qui lui demanda où se trouvait cet artefact. Lizzie déglutit, et lui répondit qu’elle avait laissé l’artefact dans le manoir familial, après avoir asservi sa famille. Camille était assez curieuse. À ce stade, elle ignorait si cette Lizzie était herzeloise ou aurienne, et elle était elle aussi intriguée. Valeria se rapprocha d’elles, et elles partagèrent un baiser, puis Valeria la laissa baiser Lizzie comme elle le voulait.

« B-Bien, Maîtresse… »

Les tentacules de Camille retenaient encore Lizzie, et Camille soupira doucement. Valeria lui avait dit que Lizzie était prête à être fertilisée, et Camille la prit donc à nouveau, attrapant ses bras pour les tirer en arrière, et enfonça sa verge dans sa chatte. Elle la réduisit un peu, mais sa queue s’élargit encore au contact de la mouille de Lizzie.

« Sois enchantée, Lizzie, tu vas avoir l’immense honneur… D’être la première à porter mon enfant ! »

Et, en disant cela, Camille sentit les parois intimes de Lizzie se crisper sur place.

« Oh, Maîtresse, haaaa… Fécondez-moi ! »

Camille s’appliqua, et sentit derrière elle le contact de sa Maîtresse, et le frottement de sa verge contre ses fesses. Cela la fit soupirer, puis la verge de Valeria descendit un peu, et se glissa dans sa chatte. Valeria se perdit à son tour en elle, et Camille déglutit pendant quelques instants. À l’idée de sentir sa Maîtresse en elle, Camille était naturellement comblée de bonheur. Elle soupira en se pinçant les lèvres, et remua en harmonie avec la verge de sa Maîtresse. C’était savoureux ! Prise par sa Maîtresse, Camille avait encore plus de mal à se contenir ! Elle soupirait donc, retenant toujours Lizzie, dont le corps se balançait d’avant en arrière, la puissante queue de Camille déformant son ventre à chaque mouvement de bassin. Comme on pouvait s’y attendre, le coït était brutal, mais particulièrement savoureux. Les coups de reins durèrent jusqu’à ce que Valeria ne jouisse dans la chatte de Camille. Celle-ci inonda à son tour le ventre de Lizzie, jouissant suffisamment pour s’assurer de l’enfanter.

Après cet orgasme, Camille soupira longuement, sentant sa verge se relâcher encore dans la chatte de Lizzie, balançant quelques chapelets de foutre supplémentaires. Valeria se retira ensuite du corps de Camille, et s’attaqua à son tour à Lizzie. La belle fut prise en sandwich entre les deux femmes, et elles la besognèrent à deux. Lizzie avait pour elle d’être magnifiquement callipyge, ce fut donc avec délectation que Camille s’enfonça dans son cul, tandis que Valeria se glissa dans le vagin de Lizzie. La Comtesse se montra particulièrement énergique, excitée à l’idée de forniquer en compagnie de sa Maîtresse, mais aussi à l’idée de porter un autre des enfants de Valeria. Être sa « pondeuse attitrée » était un vrai régal pour Camille, une fierté ! Elle s’amusa donc avec le fondement de Lizzie, puis elle et Valeria varièrent ensuite les positions, offrant finalement à leur première amante conjugale une baise digne de ce n om ! Après l’avoir prise en sandwich, Valeria la prit en levrette, et Camille se posta devant Lizzie pour la besogner à nouveau.

« Haaaa… Haaaaaannn… !! »

Elles la prirent encore pendant un certain temps, sans vraiment se soucier du fait de savoir si Lizzie était toujours consciente ou non. Quand elles en eurent terminé, Camille était encore si pleine d’énergie, si puissante, si forte… Cela, Valeria dut le sentir, car sa Maîtresse réclama désormais sa saillie.

Camille l’observa lentement, puis sourit, et reprit sa forme démoniaque, sa verge prenant une belle teinte rouge en se redressant, sa queue caudale glissant sur le sol. Elle regarda sa Maîtresse.

« Maîtresse, sachez bien que, malgré tout le respect et l’amour que j’ai pour vous… »

La Comtesse se rapprocha de Valeria, et s’allongea contre elle. Sa verge glissa contre ses lèvres intimes, leurs seins se caressèrent, et elle l’embrassa brièvement, tout en malaxant l’un de ses seins. Elle le pinça, et le griffa aussi, son autre main s’appuyant sur l’épaule de sa Maîtresse. Puis, rompant le baiser, une Camille furieusement excitée termina la phrase qu’elle venait de commencer :

« …Sachez que je compte vous baiser comme si vous étiez la dernière des putes ! »

Et, ayant annoncé cela, Camille glissa sa queue entre les lèvres intimes de sa Maîtresse, et commença à la baiser furieusement, sa queue caudale venant s’enrouler pour l’heure autour de l’une des jambes de Valeria, appuyant dessus…