Devant les jolis yeux de Misaki, les cultistes traçaient un pentacle sur le sol. Un rituel d’invocation qui était supervisé par
Edessa Warren, la succube-vampire de Mélinda, sa fille adoptive. Elle se déplaçait dans sa robe, qui était un appel au viol. Sa queue caudale remuait dans tous les sens, et Misaki pouvait sans doute encore croire à un trucage. L’esprit humain était tenace, et il s’accrochait de toutes ses forces à la rationalité. Elle fit néanmoins part de ses suspicions à Mélinda, qui sourit doucement, et lui attrapa alors sa main gantée.
«
Il ne t’arrivera rien ce soir, Misaki-chan. Je sais que tu m’envies. Tu apprécies ma popularité, même si tu feins de le nier. Mais, comme je te l’ai dit, cette popularité, elle peut être tienne. Pour ça, il faut d’abord que tu acceptes la vérité sur ce qui se passe ici. Tu as vu Matrix ? La scène quand Neo rencontre Morpheus, dans la maison abandonnée… Morpheus lui fait un choix : soit Neo avale la pilule bleue, et il reste dans un environnement fictif, une illusion rassurante où il se sent en sécurité, soit il avale la pilule rouge, et apprend la réalité. Bon, dans ton cas, tu ne vas pas te réveiller dans un cocon futuriste, bien sûr, mais tu vas comprendre que tu ignorais tout de ce lycée sur lequel tu souhaites régner en maîtresse… »
Mélinda sourit encore. Elle se rapprocha du pupitre où Edessa se tenait, et donnait ses instructions. C’était un pentacle sophistiqué, avec des bougies installées à des endroits précis, ainsi que des coupoles. Les membres du club avaient délaissé leurs uniformes pour de longs manteaux de sorcières noirs avec des capuches. Certaines se masturbaient au-dessus des coupoles, afin de les remplir, soit de sperme pour les garçons, soit de cyprine. Finalement, il n’y avait qu’une seule fille qui portait encore son
sailor fuku, et elle était à quatre pattes au milieu du pentacle.
Edith était une jeune vierge, le « sacrifice » du soir.
La vampire présenta le livre à Misaki. La langue utilisée était la langue énochienne, l’idiome des démons. Edessa salua Misaki, ses énormes seins se trouvant sous le nez de Misaki, avant qu’Edessa ne se penche vers elle, dans une élégante courbette.
«
Bienvenue, Madame Misaki ! Je m’appelle Edessa, je suis la fille de Maîtresse Mélinda, et la maîtresse de cérémonie !
-
Parle-lui de la succube avec laquelle nous souhaitons conclure un pacte, Edessa. »
Edessa acquiesça.
«
Dame Zaezel est une succube talentueuse qui vit au Lac d’Eden. C’est une sorte de sanctuaire au sein de l’Enfer, un endroit où les Sept Cercles ne se font pas la guerre, essentiellement parce que le Lac d’Eden est sous la dominance d’une puissante Déesse-démone. Maîtresse Mélinda organise chaque mois des rituels d’invocation pour pactiser avec ces succubes. Le prix à payer est d’offrir à Zaezel la virginité d’une femme. Edith est notre heureuse élue ♥ ! »
Edith soupirait doucement, tandis qu’on venait régulièrement caresser ses cheveux.
«
Haaaa, j’ai si chaud, Maîtresse… »
En soulevant sa minijupe, les cultistes examinaient son intimité. Elle était bien ruisselante. Il fallait bien ça pour invoquer la démone ! Mélinda pouvait sentir la nervosité pointer chez Misaki, et lui sourit.
«
Je souhaite au moins que tu assistes à l’invocation, pour notre exposé… Tu verras en direct comment ça fonctionne. Mais, ensuite, je ne te cache pas que nous allons tous faire joyeusement l’amour. Mais tu pourras partir, si tu veux. »
Mélinda l’embrassa alors sur la joue. Les bougies commençaient à dégager une fumée violette, aphrodisiaque.
«
Bon, tout est prêt ! Mettez-vous en place ! »
Les cultistes s’agenouillèrent autour du pentacle. La pièce n’était désormais éclairée que par les bougies. Se tenant dans l’ombre, Mélinda se rapprocha de plusieurs caméras montées sur trépied. Évidemment, elle comptait faire un film privé de cette séance ! Elle s’assit sur une chaise, et invita Misaki à s’asseoir également, tout en se demandant jusqu’à quel point Misaki resterait calme devant ce qui allait se passer. Edessa se mit à parler, employant la langue d’Enoch. C’était une langue forte, mais destinée aux succubes. La fumée s’échappant des bougies s’accentua brusquement tandis que des courants d’air s’échappaient du pentacle, qui se mit à luire. Une épaisse lueur violette, chaude, qui se mit à pulser, tandis que les sorcières psalmodiaient le même récital, invoquant la démone.
«
ZAEZEL ! ZAEZEL !! ZAEZEL !! »
Les murs se mirent à trembler, et on entendit alors comme une détonation… Puis, tandis que la fumée se dissipait lentement, une silhouette apparut à travers la fumée. On put voir de longues ailes, et des yeux violets qui percèrent l’obscurité, regardant Mélinda puis Misaki, les deux femmes ayant été placées en face, même si plongées dans la pénombre. Misaki put alors sentir comme une présence dans sa tête.
*
Tu es vierge… Mais je ne sens pas un désir normal en toi… Tu as peur…*
Petit à petit, le corps magnifique de
Zaezel apparut. Elle déploya ses ailes, et posa sa main griffue sur la tête d’Edith, tandis que sa verge se déploya, et heurta le visage rubicond de la jeune femme. Misaki sentit alors la présence de Zaezel disparaître, se focalisant sur Edith.
«
Je connais le rituel que vous avez réalisé, Mesdames… Edith Parker. Tu viens de loin, et tu es perdue dans ce pays. Ton père s’est remariée avec une Japonaise, et t’a arraché à tes amis. Ici, tu as rencontré de nouveaux amants et amantes, une Maîtresse qui veille sur toi… Et toi, par contre, je sens que tu es en chaleur. Offre-moi ta virginité. Offre-moi une partie de toi. Ta Maîtresse sert une Déesse Infernale, j’en sers une autre. À tes vingt ans, tu devras choisir, mais, si tu me refuses, je te féconderai alors, et, à ta mort, tu deviendras l’une de mes concubines. Moi, Zaezel, jure de ne jamais précipiter ton décès d’une façon ou d’une autre. Une fois par mois, au moins, nous devrons nous revoir, et, à chaque fois, tu pourras choisir entre me suivre ou rester fidèle à ta Maîtresse. Et, comme le veut le rituel, tant que tu resteras fidèle à ta Maîtresse, je la servirai. »
Edith déglutit lentement, et hocha la tête.
«
O-Oui, Maîtresse…
-
Suce ma queue, petite catin, c’est ainsi que tu me montreras que tu souhaites ce rituel. »
Edith soupira encore, tremblant d’excitation, mais attrapa ce membre entre ses lèvres, et commença à le pomper. Mélinda se retourna vers Misaki. Si Zaezel était partie de l’esprit de Misaki, sa marque devrait encore se faire sentir.
«
Alors, comment trouves-tu le spectacle, Misaki-chan ? »