Il n’avait pas fallu longtemps pour que, après s’être envolé et quitter la forêt d’où ils étaient arrivés dans ce monde, le couple sous la forme du Démon-Dragon trouve un petit village. Il devait y avoir une centaine d’âmes au-dedans. Du moins, il y en avait avant que les pattes du Démon-Dragon s’enfoncent dans la terre au carrefour central de ce village. Comme le voulait ces légendes où les démons apparaissaient pour signer un pacte. Excepté que personne n’avait appelé le monstre à écailles de bronze.
Ce fut un carnage. L’annihilation totale de toute vie dans ce village. Hommes, femmes, enfants et vieillards. Même les animaux domestiques y étaient passés. Le Démon-Dragon de Bronze n’avait pas espéré beaucoup de résistance. Mais il aurait aimé quelques vieux soldats à la retraite capable de quelques passes d’armes et/ou d’actions vicieuses pour le stimuler. Mais rien. Et, pourquoi ce carnage ? Parce que c’était inscrit dans son ADN fusionné. Et parce que c’était un test. Un entraînement. Autant pour le Démon-Dragon de savoir si son corps réagissait comme dans le Cercle de l’Enfer. Mais aussi de juger la résistance adverse. Et elle était nulle.
Le Démon-Dragon de Bronze cessa. Orgueil et la Reine Nnezz étaient à nouveau séparés.
Reine Nnezz : « Je me sens beaucoup mieux, mon époux ! Rien de tel que de faire couler le sang pour me remonter le moral. »
Orgueil : « … »
Reine Nnezz : « Mon époux ! Tu penses encore à elle n’est-ce pas ? Viens. Regarde-moi dans les yeux. Je devrais être la seule femelle qui peuple tes pensées. Tiens, délectes-toi de ce baiser. »
Il se laissa faire et l’embrassa. Sa main vint se poser dans son dos qui était à nu. Nulle armure noire comme sur les bras et les jambes de la Reine. Rien qu’un corps d’élémentaire de lave. Et pourtant, nulle blessure. Orgueil ne craignait pas les brûlures du feu vorace.
Reine Nnezz : « Je m’en vais taguer un peu ces murs. Je vais écrire de mon toucher brûlant : Mort au Clan Viscarion. Ca te va, mon époux ? »
Orgueil : « Bien sur. Il faut que ce monde apprenne à nous connaître. Il faut que le Clan Viscarion sache qu’il vit sa dernière année. Ma Brûlante ! »
Reine Nnezz : « Quoi ! Qu’est-ce qu’il y a ? »
Orgueil : « Une visiteuse. Par la voie des airs. »
Reine Nnezz : « Comme l’autre ! Je peux la tuer avant qu’elle se transforme en dragon. Laisse-moi la tuer, mon époux ! »
Orgueil :« Non. Laisse-moi l’accueillir. »
Celle qui se ferait alors connaître sous le nom de Sélipa atterrit non loin du carrefour où le Démon-Dragon de Bronze avait laissé de belles empreintes. Orgueil croisa les bras et plongea son regard dans le sien. Il ne cillait pas. Il ne disait rien. Et il paraissait menaçant alors qu’il n’était pas armé. Contrairement à cette femme de feu qui, après avoir tagué un mur « MORT AU CLAN VISCARION » d’une maison en train de brûler, faisait réapparaitre son armure de fer noir sur son bras et faisait ensuite apparaitre sa fine épée. Elle vint se placer en silence un pas devant l’homme. Pas devant, sur le côté. De sorte qu’elle laissait le beau rôle à Orgueil mais s’affichait comme son bras armé.