Elles sont neutres, indépendantes, alliées ou ennemies des deux grandes nations.

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Shad
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L’épreuve de l’araignée sur la paume devrait attendre encore un peu. C’était toujours pareil, dès que Shad voulait essayer de faire quelque chose qui pouvait l’aider, un élément extérieur venait et semblait ruiner tous ses efforts. Enfin ce n’était que partie remise. L’odeur âcre de la fumée et surtout des corps brûlés avait été sentie par la Louve qui n’avait  pas attendu bien longtemps pour dire à haute voix son interrogation.

Tout comme elle, les autres Okamis avaient ressenti le danger et tandis que quelques secondes auparavant ils étaient encore tous affalés sur le sol, se reposant après un copieux repas, ils s’étaient tous  relevés, criant au feu, criant leur détresse tout en se rendant prêt d’Elise qui sans plus attendre leur ordonna de se rendre au nid. La lupine arqua un sourcil. Le nid ? Qu’est-ce que cela pouvait bien être ? Elle porta donc son attention vers la troupe de Okami qui se dirigeait vers une grotte, non sans noter les regards accusateurs qu’on lui lançait.

« Toi aussi, Shad. Dans le nid, vous serez à l’abri. Je vais aller voir ce qui se passe. »

L’intéressée voulu répliquer, mais n’eut guère le temps, la maîtresse de la forêt s’éloignant déjà, les toiles se refermant derrière elle, comme pour dissuader toute personne de sortir de  ce domaine. Et  tenter de sortir pour partir et suivre les traces d’Elise serait une idée plus que risquée. Pourquoi ? A cause des toiles pardi !  Il aurait été fort aisé pour Shad de tomber malencontreusement dans l’une d’elle et causer plus de souci que nécessaire.  La lupine porta donc son attention vers la fameuse grotte, s’y dirigeant.

L’entrée de la grotte franchie, l’accueil n’y fut pas des plus acceuillants. Une roche fusa, frappant la louve, l’égratignant légèrement tout en créant une légère coupure d’où se mis à perler le sang. Shad passa un rapide  coup dessus via son index, observant la liqueur rouge sur le bout de ce dernier avant de porter son regard vers les Okamis, tous regroupés en un point.

« Traitresse ! A cause de toi ils vont nous chercher ! Traitresse ! »

« Mais je n’y suis pour rien moi merde ! »

Enfin, au vue des regards qu’ils lui lançaient, tenter d’argumenter ne servirait à rien. La lycane observa sans un mot un okami chien qui s’approchait, levant sa main. Il n’allait tout de même pas la gifler ? Le coup partit, mais fut  arrêtée par la cible de ce dernier, son regard se dardant dans celui du jeune Inu.  Un léger grognement brisa le silence qui s’était installé et elle relâcha sa prise, non sans rajouter :

« Je  vous ai dit que je n’y étais pas pour rien, je ne suis pas avec eux…. »

Mais la claque partie quand même, faisant écho dans tout le nid. Un écho suivit par la suite par un silence pesant. L’Okami avait encaissé le coup sans ciller et maintenant sur sa joue, une légère teinte rouge y faisait son apparition. Soupirant de lassitude, elle lança :

« C’est bon, tu m’as giflé, t’es content ? »

Au fond d’elle-même, l’Okami n’aimait pas parler à ses compères ainsi, mais ce n’était pas comme si elle avait le choix. Finalement, elel fit un signe de la main, comme pour signifier d’oublier cet incident tout en poussant un petit soupir avant de se rendre dans un coin du nid, ce dernier lui permettant d’avoir une vue sur son entrée et notamment sur la petite troupe.

Cependant, en s’accolant au mur, un frisson la parcouru, son dos avait heurté une matière quelque peu gluante. Se retournant, elle papa un instant avec ses doigts, effleurant ainsi le corps d’une araignée. Un deuxième frisson la frappa. Bien sûr qui disait nid, disait araignées. La lupine, recula donc sa main, avant de détourner son regard, s’éloignant un peu de la paroi entoilée.

…..

Ainsi donc les araignées avaient une place importe au sein de ce village ? Voilà qui était fort intéressant et qui expliquait pas mal de fait saugrenus. Richter reprit quelques gorgées de sa bière, ou du moins, se força à en prendre sans laisser transparaître son dégoût avant de rire face à la réplique de la serveuse. Cette dernière ne semblait ne pas avoir trop apprécié la manière dont il avait parlé des bêtes à huit pattes.

« Oh, mes excuses…mais vous devez être le seul village à les admirer…. »

Son regard fila silencieusement et discrètement sur les personnes présentes dans la pièce. En tant que combattant aguerri, il pouvait facilement deviner si l’une d’entre elles possédaient une arme ou non et la réponse à sa question était positive. Mais qu’ils osent seulement, le sort d’illusion fonctionnait parfaitement et leur donner l’air à sa troupe et à lui d’être parfaitement désarmé, un petit groupe qui serait fort aisé de mettre au tapis si la situation venait à dégénérer. Hors ils risquaient fort d’avoir une mauvaise surprise. Mais Richter n’était pas là pour tuer deux trois habitants de ce village poisseux, non, il était là pour glaner des informations au sujet de cette forêt.

« « Pourquoi cette curiosité ? demanda brusquement Médonée. Comment avez-vous pu vous rendre dans un village qui ne figure sur aucune carte ? Sont-ce les rumeurs qui vous ont attiré ici ? Désireriez-vous voir les femmes de notre village s’accoupler avec les araignées géantes de la Forêt, ainsi qu’on le murmure à l’est d’ici ? »

Les avait-elle écoutés ou non ? Le fait d’être un groupe d’explorateurs visitant tous les lieux qu’ils croisaient n’était pas une raison suffisante ? Cependant, Médonnée leur  tendait la perche en les questionnant encore plus, notamment en faisant mention des araignées géantes, il suffisait juste encore de creuser un peu et de jouer la carte de la divinité. Après tout, n’avait-elle pas dit que les araignées étaient leurs bienfaitrices et leur protectrices ?

« Des araignées géantes ? Décidemment…Et tu vas me dire que vous avez une encore plus grosse que toute les autres qui vous sert de dieu ? »

La question avait été lancée et après cette dernière, il s’en irait tout en finissant cette bière infecte pour aller faire son rapport à Brahim. Bien entendu, il ne partirait pas de suite pour éveiller les soupçons et se contenterait d’attendre un peu, discutant de tout et de rien avec ses trois hommes afin de faire baisser la garde qui pesait sur eux. Bientôt songea le tacticien, bientôt…

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Élise
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ÉLISE
Le nid d’Élise abritait les plus grosses araignées qu’elle avait à disposition, des araignées géantes qui avançaient dans l’obscurité, dans de sinueuses galeries. Celles-ci pouvaient tuer les hommes, car elles avaient été conçues pour. En l’état, les Okamis ne les voyaient pas, mais elles étaient bel et bien là, protégeant le nid, vigilantes, attentives. Élise, quant à elle, avait adopté sa forme d’araignée, lui permettant de se déplacer bien plus vite. Elle n’avançait pas sur le sol, mais depuis les nombreuses toiles tissées entre les arbres, rejoignant ainsi l’endroit d’où le feu était le plus proche.

C’est ainsi qu’elle rejoignit l’orée de la forêt, où elle reprit sa forme humaine. Relâchant la toile, tournoyant brièvement dans les airs, elle se réceptionna sur les jambes, entre plusieurs arbres... Et entendit les miaulements et les hurlements. Avec horreur, la Reine constata que sa forêt n’était pas en train de brûler. Le feu venait d’autre chose.

« Enfoirés... »

Des cavaliers s’avançaient rapidement, en ayant dressé des croix en bois, des croix de l’Ordre, sur lesquels ils avaient crucifié des Okamis, avant d’enflammer les croix. Toutes les croix brûlaient, de hautes flammes dansant dans le ciel, laissant des volutes de fumée noirâtre s’envoler dans les airs. Des chapelets de fumée, alors que la chair des Okamis brûlait. Certains venaient juste d’être immolés, et se tortillaient en hurlant. La forêt se parcourut d’un frémissement, faisant écho à la rage que la Reine des Araignées ressentait devant ce spectacle. Il s’agissait très certainement de Okamis torturés, trop faibles pour pouvoir être exploitables. Plutôt que de simplement les tuer, les chasseurs d’esclaves les avaient mis là, traînant les croix depuis leurs chevaux, pour ensuite les planter, avant d’y mettre le feu. Il y avait une dizaine de croix, et les miaulements et les hululements se faisaient entendre. Il était très tentant de sortir, de fondre sur ces monstres, et de les tuer, mais elle savait qu’ils n’attendaient que ça pour l’attaquer. Sa main se crispait au tronc d’arbre, alors qu’elle pesait le pour et le contre.

*C’est un piège, ne le vois-tu pas ? Ils veulent te provoquer, te forcer à sortir !*

Élise ne remettait pas du tout en cause ses propres talents au combat, sa propre habileté, mais elle savait aussi, clairement, qu’elle était loin d’être invincible. Hors de la forêt, elle était tout à fait mortelle, et on pouvait la blesser, voire même la tuer. Sans elle, qui protégerait les Okamis ? Élise ne pouvait pas s’y risquer. Le feu n’atteindrait jamais sa forêt, les cavaliers n’osaient pas s’en approcher. Elle les voyait rire entre eux, narguant la forêt, effectuant des gestes obscènes.

La Reine vit alors des chariots se rapprocher. Ils avaient des bâches, mais, quand les hommes les retirèrent, ce fut pour voir, à l’intérieur, des Okamis apeurés. Élise, silencieuse, muette, observait la scène. Les chasseurs ouvrirent les grilles, et tirèrent sur des cordes, faisant tomber les Okamis sur le sol. Ils gémissaient, suppliaient, imploraient de l’aide. Un autre homme s’approcha alors, chevauchant une abominable créature grise, qui claquait des dents. Élise ne le reconnut pas, mais il s’agissait de Brahmin. Tandis que plusieurs de ses hommes enquêtaient dans le Village des Toiles, lui avait décidé de soumettre un ultimatum. Il s’avança à droite et à gauche, et se rapprocha d’une sorte de mégaphone en or. Il l’attrapa, et sa voix résonna furieusement, ses accents remontant jusqu’au nid de la Reine.

« À la créature qui préside en ces lieux ! »

La voix était tonitruante, et Élise serra les dents, sentant ses oreilles se faire agresser. Brahmin s’avança un peu, dépassant la ligne des croix, tandis que, derrière lui, les Okamis gémissaient et se tortillaient, certains étant battus et fouettés.

« Vous abritez des fugitifs ! Des esclaves en fuite que nous avons pour ordre de ramener ! Le feu ne nous effraie pas ! Nous vous laissons jusqu’à ce soir pour nous les ramener ! Autrement, nous incendierons vos putains de toiles, et je pisserais sur votre cadavre ! »

Les discours les plus courts étaient les meilleurs. Élise déglutit lentement.

« Ramenez-les moi ! Ramenez-les moi tous d’ici le coucher du soleil ! Si vous ne le faites pas, la nuit brûlera de vos arbres ! Je raserais toute votre saloperie de forê,t j’écraserais toutes vos araignées, je violerais vos putes, et ma Wyvern dévorera vos cadavres ! »

Comme pour appuyer ses dires, les hommes qui l’accompagnaient se mirent à hurler, approuvant les dires de Brahmin. La Wyvern se déplaçait de gauche à droite.

« Okamis, si vous m’entendez, sortez d’ici ! Vous vous croyez à l’abri, mais vous ne l’êtes pas ! Rendez-vous par vous-mêmes, et je vous assure que votre châtiment en sera sensiblement atténué ! Refusez, restez avec la pute qui dirige en ces lieux, et, quand je brûlerais les parois de votre sanctuaire, je vous étriperais tous ! Je vous torturerais longuement avant de vous remettre entre les mains de vos geôliers, soyez-en assurés ! »

Les esclavagistes se retirèrent ensuite, dans des rires gras et mauvais, laissant les croix.

Blême, Élise attendit encore quelques minutes, avant de retourner vers les profondeurs de la forêt.

Elle allait devoir réfléchir, et, pour commencer, rassurer les Okamis.

MÉDONÉE
Vaguement, Médonée crut sentir une odeur de brûlé, venant de loin. Elle renifla un peu, humant l’air, avant de reporter son attention sur les trois visiteurs. Cependant, la question du visiteur la replongea dans ses pensées.

« Des araignées géantes ? Décidemment…Et tu vas me dire que vous avez une encore plus grosse que toute les autres qui vous sert de dieu ? »

Elle réfléchit un peu. Pourquoi tant de questions ? Cet homme était étrangement curieux. Trop curieux. Médonée, qui savait ce qu’on disait de la Forêt et du Village dans les villes proches, savait aussi que certains chasseurs et guildes recherchaient Élise, dont la tête était mise à prix. Une belle femme-araignée, ça ne courait pas les rues, et il arrivait parfois que certains chasseurs veuillent la capturer. Ils passaient par le village, ou s’enfonçaient directement dans la forêt, et finissaient généralement morts, dévorés par les araignées géantes de la Reine.

« Que de curiosités... Espériez-vous peut-être faire un safari ? Exhiber fièrement dans votre chaumière la tête décapitée d’une araignée géante ? Si tel est le cas, je ne saurais que vous recommander certaines tours de mages désolées dans les montagnes. Les araignées géantes de certaines grottes y ont élu domicile, et l’endroit est moins dangereux que cette forêt. »

Médonée percevait toujours une odeur de brûlé... Ainsi que des sonorités venant de loin. Que se passait-il donc ? Les autres résidants de la taverne s’inquiétaient également, et l’un d’entre eux sortit dehors. La grand-rue du Village était soudain plus animée, les quelques habitants du Village sortant de leurs antres. Il y avait notamment la belle Félice Namor, qui sortit avec les seins à l’air de sa maison, rapidement rejoint par deux hommes légèrement épuisés.

La prêtresse d’Élise reporta ensuite son attention sur les voyageurs :

« Je suis convaincue que vous n’êtes pas là par hasard. Je ne crois pas aux coïncidences. Et je pense que cette odeur de brûlé est liée à vous. Vous pouvez nier, mais je sais très bien ce que vous êtes venu voir... Vous voulez des informations sur notre Reine, n’est-ce pas ? Je peux vous mener jusqu’à chez elle, dans les profondeurs de la forêt, si vous y tenez. »

Elle se pencha un peu vers eux, en souriant légèrement.

« À moins que ces braves hommes ne soient trop effrayés pour oser s’aventurer dans la forêt ? »
Modifié en dernier par Élise le 06 sept. 2024 01:20, modifié 1 fois.
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Re: Des bébêtes ! De vilaines bébêtes ! [Élise]

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Shad
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Bien que l’Okami n’ait pu suivre Elise jusqu’à l’orée de la forêt pour voir la source de l’odeur de la fumée, en restant dans le nid de la Reine en compagnie des autres Okamis, qui ne manquaient pas de la regarder avec appréhension, elle put entendre la voix forte et autoritaire de Brahim, résonnante dans toute la forêt des toiles.  Les oreilles relevaient, comme bon nombres des Okamis présents, la louve tendait l’oreille, écoutant, maudissant  déjà cet homme.

Un rapide coup d’œil dans la grotte, lui permis d’apprécier l’état d’angoisse et de panique qui naissait  au sein des  anciens esclaves. Certains se serraient les uns contre les autres, tremblotant, priant leurs divinités, d’autres reculaient dans les profondeurs obscures du nid, mais aucun ne faisait preuve de courage, gémissant, pleurant, implorant qu’on leur vienne en aide.  La louve serra légèrement les poings, ce que disait cet homme sonnait faux. Qu’ils se rendent ou non, il n’allait pas être clément et risquer de détruire la petite troupe.

Alors que devaient-ils faire ? Se défendre ? Se battre ? L’Okami observa en silence ses compères. Trop risqué. De plus, très peu semblait avoir déjà une fois levé ne serait-ce que le poing sur leur « fermier » alors sur  une troupe de soldat armé prêt à vous tuer au moindre faux mouvement. Non, le risque était trop grand et  provoquer des pertes inutiles n’était pas ce que souhaitait Shad. Doucement, elle se leva et vint rejoindre un petit groupe de trois Okamis qui se  blottissaient les uns contre les autres, tremblotant,  reniflant et pleurant.

Bien évidemment, l’approche de la Louve fut regardé avec méfiance, mais cette dernière s’accroupissait devant le trio et se mis à leur parler, calmement, d’un ton posé pour essayer de les calmer, de les rassurer. Pour le moment, c’était la seule chose qu’elle pouvait faire jusqu’au retour d’Elise, elle-même était coincée ici. Ainsi, mieux valait se rendre utile autant qu’on le pouvait et en cet instant, il s’agissait de rassurer le plus de Okamis possibles.

La reine revint, immédiatement accueillie par plusieurs de ses nouveaux protégés, ces derniers la regardant avec un peur facilement lisible sur leur visage, dans leur regard, s’accrochant à elle comme si elle était leur dernier espoir de survie.

« Maitresse-Reine ils vont venir ! Que devons-nous faire ? Nous ne voulons pas retourner là-bas ! »

Les questions fusaient, mais toutes avaient un point commun : Qu’allait-il se passer à présent. L’Okami quant à elle ne disait rien, tournant son regard vers la sortie de la grotte, semblant pensive. Elle posa un bref instant ses yeux sur son gant de cuir recouvrant sa main droite et par un léger mouvement du poignet, fit apparaitre une de ses lames cachées, observant cette dernière, toujours songeuse, avant de la faire revenir dans sa cache, puis de se tourner vers Elise.

« Nous n’avons pas trop le choix n’est-ce pas ? Nous devons nous battre contre ces hommes…Mais ils n’oseront pas rentrer au sein de ta forêt…. »

Et pourtant, c’était leur seule chance d’avoir un avantage sur la horde de chasseur d’esclaves et sur Brahim au dehors. Mais, nul doute que ces derniers ne rentreraient pas au sein du domaine d’Elise si facilement, il faudrait donc les attirer.  Shad se remémora quelques connaissances qu’elle avait sur les araignées, bien sûr les plus connues étaient celles qui tissaient des toiles et attendaient qu’une proie viennent, mais d’autres espèces d’araignées possédaient différents moyens de chasse.

« Hmm as-tu des araignées sauteuse avec toi ? Ou bien celle qui piège leur proie à l’aide de trappe ? Cet homme attend sans doute qu’on l’attaque, peut-être qu’en envoyant une ou deux sauteuses pour faire des  morts dans ses rangs, le forcerait à pénétrer au sein de la forêt, qui les accueilleraient avec des pièges sous-terrain et des toiles… »

Les araignées étaient présentes dans  la forêt, partout, pourquoi donc ne pas les utiliser ? Cela tombait sous le sens pour l’Okami. Elle prit cependant une inspiration avant de terminer la phrase qu’elle avait laissée en suspens :

« Ou alors, je peux servir d’appât et les attirer ici … »


Pourquoi se proposer en tant qu’appât ? Oh sans doute car la Louve sentait que cette agitation était aussi un peu de sa faute, que cela pouvait être dû à l’étalon qu’elle avait blessé plus tôt dans la journée. En apparaissant donc et en prenant la fuite devant la troupe au dehors, elle avait peut-être une chance d’attirer leur attention et de les conduire droit vers un des nombreux pièges d’Elise.

….

Richter ne put réprimer un franc rire face au défi que semblait lui lancer  Médonée. Ainsi donc, elles les traitaient de peureux ? Qu’ils n’oseraient pas  pénétrer au sein de cette forêt ? Qu’à cela ne tienne ! Il allait lui montrer qu’elle faisait fausse route. De plus, cette femme lui donnait un avantage indéniable, celle de servir de guide. SI les araignées comme elle disait était leurs protectrices, alors marcher au sein du domaine d’Elise en la présence de Médonnée devait garantir une certaine sécurité.

Le chevalier noir finit sa chope de bière en quelques lampées et la posa d’un coup sec sur la table, se relevant par la même occasion tout en toisant la servante. Sortant quelques pièces, il les posa sur la table, non sans un petit supplément. Pourboire qui était également là pour payer l’excursion en forêt.

« Très bien, guide nous donc jusqu’à ta reine, si tu crois que des toiles vont nous effrayer… »

Il fit un geste de la main, donnant l’ordre à sa troupe de se lever, ces derniers obéirent sans mot dire, jetant des regards autours d’eux, surveillant l’évolution au sein de la taverne. Richter reposa ensuite son attention sur Médonée, déclarant, sûr de lui.

« Nous t’attendrons au dehors de ton auberge. »


Puis, sans lui laisser la moindre possibilité de répondre, il sortit dans la rue, portant son regard sur les quelques toiles qui ornaient le village. Cette femme allait donc les conduire jusqu’à Elise ? Cela semblait trop facile. Dans tous les cas, il se préparait également à un coup fourré et n’hésiterait pas à lui faire payer de sa vie si telle était le cas. Son regard se posa un bref instant sur la poitrine dénudée d’une des habitantes du village avant de s’en délasser. Le travail avant tout, le plaisir de la chair après.

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Élise
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ÉLISE
Brahmin savait que les Okamis étaient des esclaves en fuite. Plus que tout, il savait qu’ils avaient grandi en ayant réussi, dans leur tête, une idée selon laquelle ils étaient prédestinés à être des esclaves, des êtres inférieurs. Ils se sentaient coupables de fuir, car ils avaient peur. Et, s’ils avaient peur, c’est que, au fond d’eux, ils savaient très bien que les Okamis pensaient qu’ils allaient, tôt ou tard, revenir, retourner dans les enclos. C’était un sort inévitable, irrésistible. Brahmin les capturerait. Il voulait les effrayer, afin qu’ils fassent des bêtises. Reprenant sa forme arachnéenne, Élise se dépêcha de rejoindre son nid, afin d’éviter que certains Okamis ne cherchent à s’enfuir.

Quand elle retourna dans le sanctuaire de la forêt, elle le traversa rapidement, et rejoignit le petit lac, avec la grotte menant au nid. Élise reprit sa forme normale, et s’avança dans la grotte, jusqu’à arriver dans la grande pièce où tous les Okamis, effrayés, se trouvaient.

« Maitresse-Reine ils vont venir ! Que devons-nous faire ? Nous ne voulons pas retourner là-bas !
Ils vont nous battre, nous remettre dans les cages !! »

Une véritable cacophonie, alors que tous els Okamis se rapprochaient d’elle. Dans un grognement, Élise leva les mains, attendant qu’ils se calment.

« Personne ne viendra vous prendre. Je vous en fais le serment. »

Elle voyait bien, à leurs yeux, qu’ils n’étaient guère rassurés. Elle pouvait le comprendre. Dans ce genre de situations, il fallait plus que des mots pour les convaincre, mais elle avait avant tout besoin qu’ils se calment, et qu’ils ne tentent de ne faire aucune chose stupide. Alors qu’elle réfléchissait, Shad retourna vers elle. Moins effrayées que les autres, elle lui expliqua ce à quoi Élise allait devoir se résoudre : devoir se battre. La Okami avait dans l’une de ses mains une lame, et lui demanda si elle avait, avec elle, des araignées sauteuses, afin de pouvoir mener une attaque. Tandis que la Okami parlait, Élise nota alors, sur l’une de ses joues, une traînée rouge. Elle fronça lentement les sourcils, et comprit qu’elle avait été giflée.

Cette image l’énerva encore.

« Ou alors, je peux servir d’appât et les attirer ici… » proposa alors Shad.

Élise pencha la tête vers elle, et la secoua de gauche à droite.

« Non, Shad. Tu es dans ma forêt, mon rôle est de te protéger... Toi, et tous les autres. »

Elle regarda ensuite les Okamis, et se racla la gorge, avant de prendre un ton assez dur. Il était temps de mettre les choses au point :

« Je trouve votre comportement indignes de ma protection ! J’ai accepté de vous héberger, car je pensais que vous étiez des victimes, des créatures douces, qui n’avaient pas eu de chance, des individus qui avaient été exploités par des êtres sans cruel, des hommes cruels uniquement motivés par l’appât du gain. Je vous ai hébergés pour que vous compreniez toute l’importance qu’il y a à être ensemble, à se serrer les coudes, à se motiver ensemble, et à se réconforter. N’en aviez-vous donc pas assez d’être sans cesse rabroués dans ces fermes sinistres ? D’être battus, humiliés, de baigner dans une atmosphère de perpétuelle méfiance où certains des autres n’hésitaient pas à vous dénoncer, dans l’espoir d’obtenir une diminution de leurs coups de fouet ? »

Le ton, légèrement critique et moralisateur, amena tous les Okamis à baisser les oreilles. Ils n’aimaient pas se faire gronder, et plus personne ne parlait.

« Je vous protègerais des individus se trouvant dehors ! S’ils pensent pouvoir me menacer comme ça, ils se trompent lourdement ! Mais je vous interdis formellement de vous battre avec vous ! Je ne veux pas savoir qui a giflé Shad, vous l’avez tous giflé, par votre peur ! Cette peur a obscurci votre jugement ! Me croyez-vous donc à ce point idiote, pour avoir invité chez nous l’ennemi ? Est-ce là ce que vous insinuez, hum ? Que j’aurais donné à ma bénédiction à un ver qui viendrait ronger notre pomme ?! »

Devant la subite colère de la Reine, les Okamis finirent plus bas que terre. Le long des murs de la crevasse, les araignées se trépignaient, plus dangereuses. Élise savait qu’elle n’avait pas répondu aux interrogations de Shad, mais il était primordial, pour elle, d’éviter que cette situation- ne tende à s’envenimer.

« Maintenant, vous allez tous aller lui faire un câlin et lui présenter vos excuses ! Et donner un bisou sur sa joue ! »

Quand bien même Shad ne le voudrait pas, elle n’aurait guère le choix. Ce genre de petit rituel permettait de renforcer les liens, et, les uns après les autres, les Okamis s’exécutèrent, tout en s’excusant piteusement de ce qu’ils lui avaient fait Bras croisés, Élise ressemblait alors plus à une espèce de mère en colère qu’à une véritable souveraine.

Ce faisant, les Okamis pensaient toutefois à autre chose que la mort imminente qui les menaçait.

MÉDONÉE
L’hormone des hommes... Il était tellement facile de les capturer ainsi, tellement facile de les piéger comme ça. En jouant sur leur peur, il était facile d’obtenir d’eux ce qu’on voulait.

« Nous t’attendrons au dehors de ton auberge » s’exclama l’homme en sortant prestement.

En les regardant sortir, un sourire sardonique éclaira les lèvres de Médonée. Elle les laissa rejoindre la grand-rue, et porta son regard vers l’aubergiste. Celui-ci grommelait.

« Je n’ai pas confiance en ces étrangers, grinça-t-il. Ils ne sont pas francs du collier. »

Médonée se contenta d’un léger sourire. Pensait-il vraiment lui apprendre quelque chose ? Elle observa son araignée, qui continuait à se déplacer. Elle observa ensuite le tavernier, ainsi que les clients. Ils avaient été prêts à bondir, mais elle savait que, s’ils s’y étaient risqués, les trois individus les auraient probablement tués.

« Ils travaillent pour ces esclavagistes qui se sont rapprochés, annonça Médonée. C’est pour ça que je vais les emmener faire un petit tour en forêt... Je suis sûre qu’ils seront un excellent cadeau pour notre Reine. »

L’aubergiste se mit alors à légèrement sourire. Médonée sortit ensuite, rejoignant la grand-rue, et sourit à l’attention des trois hommes, avant de leur faire signe de la suivre.

Ensemble, ils s’enfoncèrent dans la forêt.

Une forêt que Médonée connaissait dans le moindre de ses recoins.
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Re: Des bébêtes ! De vilaines bébêtes ! [Élise]

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Shad
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L’Okami était en réalité plus inquiète sur ce qui se tramait dehors qu’à l’intérieur même de la grotte. Certes, elle avait été giflée mais avait également pris cela sous le coup de le peur de la part des Okamis présents. Après tout,  elle n’était pas issue du même milieu que ces derniers,  elle n’avait pas vécu des années dans une ferme à esclave, subissant coup de fouet, humiliation et rabaissement morale, mais elle avait également eut son lot d’aventures. Ainsi aucune des deux parties n’étaient réellement mieux loti que l’autre, chacun avait eu ses hauts et ses bas.

La question de la Okami n’eut droit à aucune réponse, à la place, Elise sermonna ses protégés.  La louve ne pipa mort, gardant le silence par respect, observant les réactions des corrigés, tout en tendant toujours l’oreille vers l’extérieur. La lupine jetait malgré elle des regards vers la sortie du Nid, méfiante, peu enclin à voir une horde d’hommes armés arrivée. Bien évidemment, ce fait ne risquait pas de se produire, le havre de paix n’était pas si facilement accessible, mais elle ne pouvait s’empêcher de rester aux aguets, tout sens en alerte.

Un léger bruit lui fit tourner la tête et à quelques centimètres de son visage, une patte noire apparue, passant furtivement près de la Okami avant de disparaître dans la pénombre. Les araignées en ce lieu s’agitaient, sans doute était-ce dû au combat proche et imminent qui s’approchait ? Tout cela ne réjouissait pas vraiment Shad et si elle avait pu, elle se serait bien passée de cette mésaventure. Certes, Elise lui a dit qu’elle la protégerait ainsi que tous les autres Okamis, mais elle ne comptait pas rester les bras croisés à ne rien faire. Elle pouvait également se défendre, voir attaquer. Tuer des humains ou autres ne la gênaient pas, il fallait mieux des fois mettre terme à la vie d’un chasseur d’esclave que de se retrouver la chaîne au pied.

« Maintenant, vous allez tous aller lui faire un câlin et lui présenter vos excuses ! Et donner un bisou sur sa joue ! »

« Hein ? Quoi ? » 


La surprise pouvait se lire sur le visage de l’Okami. En réalité, cette dernière était tellement prise dans ses pensées qu’elle n’avait pas écouté toute les remontrances faites par Elise. Bon, après tout, ces dernières ne la concernait qu’indirectement. Ainsi quand le premier Okami vint la serrer dans ses bras et l’embrasser sur la joue tout en demandant pardon, la lupine resta coi, ne sachant pas trop comment réagir, avant de finalement, hocher la tête pour signifier qu’elle acceptait le pardon et de rendre l’embrassade. Mine de rien,  Shad pouvait se montrer très câline et si cela pouvait aider les Okamis à se changer les idées, à ne plus avoir peur, alors soit, elle accepterait leur pardon et leur câlin à tour de rôle.

Mais le temps ne pouvait être qu’à la bonne humeur, ainsi quand le dernier des Okamis fut passé, la Louve porta son attention vers Elise avant de s’avancer vers l’entrée de la grotte, posant sa main contre la paroi. Un léger frisson la prit quand elle sentit que sa paume touchait des toiles d’araignées mais étrangement, elle ne la retira pas, pas cette fois. Son regard se porta sur les larges panaches de fumées qu’on pouvait distinguer au loin avant que ce dernier revienne dans la grotte.

« Qu’allons-nous faire ? Et je ne veux pas rester les bras croisés….Je ne pourrais pas…Rien aussi que pour les aider »

Shad désigna de ce fait les Okamis.  L’Okami n’avait pas le dessein de rester avec ses semblables en ces lieux et risquer fortement de ne plus les croiser après son départ, mais cela ne voulait pas dire qu’elle ne pouvait pas faire un geste pour eux. Et quoi de mieux que de les protéger ?  Néanmoins, elle devait avoir l’aval d’Elise et si cette dernière refuserait, elle n’irait pas au front, se contentant de rester ici, jusqu’à la fin.

….

Richter n’eut pas à attendre bien longtemps que Médonée arrive. Ce sourire sur son visage, il avait hâte de pouvoir le lui effacer, cette femme commençait à l’énerver. Pour  le chevalier noir, une bonne femme était une femme qui savait tenir sa langue et qui surtout savait faire son devoir de femme, à savoir, la cuisine, le foyer et surtout, s’occuper de son homme quand ce dernier le désirait. Pour le tacticien une femme qui viendrait à refuser à un homme de passer une nuit n’était bonne qu’à être brûlée. Oui, cela était radical, mais c’était son opinion. C’est pourquoi l’indécence de Médonée à son égard l’irrité au plus haut point mais il ne le montrait pas, gardant sa colère à l’intérieur de lui.

Le groupe pénétra donc dans le fameux bois. Faisant un signe discret de l’index, Richter indiqua à ses hommes qu’ils ne devaient toucher à rien, mieux valait être prudent, cette toile regorgeait de toiles d’araignées et le tacticien savait pertinemment qu’une simple vibration  pourrait avoir de lourdes conséquences.    De temps à autre, des bruits provenant des toiles attirés l’attention de Richter et ce dernier pouvait voir bouger une masse noire, une araignée sans aucun doute. Si elle pensait l’impressionner avec cela, elle se mettait le doigt dans l’œil.

Bien qu’il affiche un air détendu, Richter était néanmoins prêt à dégainer son arme pour trancher tout ennemi qui viendrait à les attaquer en traitrise. Le risque d’un traquenard n’était pas à exclure. Etrangement,  il nota que plus ils avançaient, plus la lumière avait du mal à passer. Observant les alentours discrètement il eut sa réponse bien rapidement, les toiles devenaient de plus en plus épaisses et empêcher les rayons du soleil de percer. Où donc cette garce les conduisaient-ils ? Jusqu’à  cette fameuse Reine ? Richter espérait pour Médonée qu’elle ne les menait pas en bateau, car cela aurait été une perte de temps pour lui et il détestait les pertes de temps.

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Élise
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ÉLISE
L’un après l’autre, les Okamis vinrent embrasser Shad sur la joue, là où elle avait été giflée. Même la kitsune, qui avait été très hostile à la Okami, le fit, et, peu à peu, tous agirent sans difficulté, en profitant pour lui faire un câlin, et pour glisser quelques mots doux, s’excusant de leur comportement à son égard. La Reine était satisfaite, et les autorisa à sortir de la grotte. La plupart des Okamis marchaient à quatre pattes, et tous marchèrent vers la sortie, d’un pas lent. Bientôt, il ne resta guère plus qu’Élise et Shad. Moins effrayée que les autres, moins farouche, Shad avait visiblement envie de se battre, ce qu’elle ne tarda pas à confirmer en s’adressant de nouveau à la Reine :

« Qu’allons-nous faire ? Et je ne veux pas rester les bras croisés….Je ne pourrais pas…Rien aussi que pour les aider. »

Élise resta silencieuse pendant quelques secondes, continuant à réfléchir.

« Si tu penses pouvoir être utile, j’accepterais ton aide. Il me faudra également requérir l’aide des villageois. Cependant, avant ça, j’aimerais te montrer quelque chose... Quelque chose qui devrait te prouver que la femme que je suis n’est pas totalement dénuée de ressources. »

La Reine se mit à marcher, et fit donc signe à Shad de la suivre. Elle s’aventura dans une galerie, s’enfonçant un peu plus profondément dans la grotte. L’éclairage s’allumait progressivement, des cristaux qui révélaient des multitudes d’araignées qui s’écartaient à toute patte, filant dans les murs. Une épaisse toile filait le long du plafond, et, en regardant bien, on pouvait deviner d’énormes formes noirâtres.

« Encore une fois, Shad, c’est l’illusion du nombre et de la taille qui perturbent. »

La menace, en effet, ne venait pas ici des énormes araignées accrochées au plafond, car elles ne pouvaient pas passer cette épaisse toile si facilement, mais des araignées dissimulées dans les murs. Élise interdisait formellement aux Okamis de s’aventurer par là, car, bien que les araignées ne soient pas dangereuses, ils pouvaient toujours se faire piquer par accident. La galerie menait à une grotte un peu plus profonde, avec une rivière souterraine, et quantité de toiles d’araignées. Il y avait ici des araignées noires qui circulaient dans tous les sens. Elles étaient assez petites, faisant à peine une dizaine de millimètres, et présentaient un petit signe rouge sur leur abdomen glabre, dénué de poils, leur donnant une apparence sexy et noirâtre.

« La Latrodectus est une espèce d’araignées comprenant environ une trentaine de sous-espèces. Si la plupart d’entre elles sont inoffensives pour les hommes, il en existe en revanche une qui, elle, présente un venin suffisamment puissant pour menacer les hommes : la Latrodectus mactans. Tu la connais sans doute sous un autre nom. »

Il s’agissait de la veuve noire, une araignée qui était assez connue chez les humains, en raison de la peur qu’elle suscitait. L’une d’elles atterrit justement sur le bras d’Élise, remuant le long de son bras.

« J’attaquerais ces insolents avec mes petites araignées, tandis que les grosses atterriront leur attention. Cependant, cette stratégie ne sera guère suffisante, je le crains. Et mes villageois ne sont pas mes guerriers. Alors, dis-moi... As-tu une idée ? »

Tout était bon à prendre, car c’était un combat particulièrement rude qui s’annonçait.

MÉDONÉE
« Surtout, suivez-moi bien. Cette forêt est profonde, et vous risqueriez de vous perdre... »

Médonée avançait lentement, au début. Cette forêt, elle la connaissait comme sa poche. Elle ne le savait pas, mais, dans la mesure où Élise était une Annexienne, elle, elle se rapprochait de sa Cérébrate, une sorte de lieutenante. Pour elle, tout ça était intuitif, mais, en réalité, Médonée avait une sorte de connexion psychique inconsciente avec la conscience collective qui régissait les araignées d’Élise, ce qui expliquait pourquoi il était impossible qu’elle se perde, ou qu’elle se révolte contre Élise. Elle lui serait fidèlement docile, sagement obéissante, jusqu’à sa mort.

Elle s’avançait à travers les sentiers, évitant les toiles, sa robe blanche filant derrière elle. Au fur et à mesure que la lumière décroissait, elle ressemblait de plus en plus à un fantôme. Parfois, on entendait des branches craquer, tandis que les étrangers devaient avoir ce sentiment diffus d’être observés par des milliers d’yeux observateurs. Ils entendaient des bruits sourds de pas, et ne voyaient que des ombres, des reflets. Où étaient donc passés les araignées ? Pourquoi ne les voyaient-ils pas ? Dans sa tête, Médonée pouvait deviner leur angoisse. S’il y avait tant d’araignées, pourquoi n’en voyaient-ils pas une seule ?

« Beaucoup d’étrangers comme vous s’y sont déjà risqués... On les as vus s’enfoncer comme de jeunes fous dans la forêt, malgré nos avertissements... Même aujourd’hui, si on tend bien l’oreille, il paraît qu’on peut les entendre hurler. »

Au détour d’un arbre, Médonée continuait à s’avancer, et la suivre devenait de plus en plus ardue, car les toiles retenaient parfois les guerriers, leur faisant perdre de précieuses secondes, pendant lesquelles leur guide disparaissait mystérieusement.

Ce qui devait finalement arriver se produisit pour Richter et ses hommes : ils furent perdus, au milieu d’un enfer de sons, entourés par les pièges. Car c’était bien dans ça que ces hommes étaient tombés : un piège grossier. Médonée leur avait tendu une énorme ficelle, et ces trois êtres, pétris dans leur arrogance, s’y étaient rués.
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Shad
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Le moment convivial était terminé et il fallait penser à autre chose, penser à  réagir aux dangers qui grondaient au dehors. Bien évidemment Shad ne désirait pas rester les bras croisés à ne rien faire et avait parfaitement fait comprendre son envie à Elise d’apporter son assistance à la bataille à venir. Bien sûr, elle n’avait rien d’une araignée,  elle ne pouvait pas se déplacer rapidement sur toute surface, ne pouvait pas créer des toiles pour piéger ses ennemis ou encore tuer à l’aide de son poison. Mais, elle n’était également pas vide de ressources et dans de telles situation sa polymorphie et sa pyrotechnie pourraient lui être d’une aide précieuse tout comme ses différentes armes.

Mais s’imaginait que l’Okami pensait qu’Elise n’avait pas de quoi se défendre était une grosse erreur. Shad se doutait bien que la Reine avait plus d’un tour dans ses pattes arachnéennes. Elle la suivit cependant traversant un long couloir caverneux qui était presque totalement plongé dans l’obscurité, jusqu’à ce que des cristaux s’allument et laisse la possibilité à la Louve de voir les énormes formes noires au plafond. Un petit frisson lui parcouru l’échine mais elle continua de marcher arrivant dans une sorte de chambre où coulait une rivière souterraine.

Mais ce qui attira le plus l’attention de Shad était les innombrables toiles d’araignées qui ornaient les parois de la  pièce ainsi que la présence furtive de milliers d’araignées, peut-être plus, qui partaient se nichaient dans les coins d’ombres. La Okami parvint cependant à en reconnaître une, ou du moins la race à laquelle elle appartenait grâce à un petit symbole rouge situé sur son abdomen. Et quand la maîtresse de la forêt eut fini son discours, la louve souffla :

« La veuve noire….Redoutable en effet…. »

L’Okami se mis à suivre du regard celle qui était descendu sur le bras d’Elise, hochant la tête quant au plan de bataille de cette dernière. L’idée n’était pas mauvaise, il s’agissait de faire diversion à l’aide des plus grandes araignées tout en laissant les petites, plus mortelles, attaquer leurs ennemis par surprise. Fourbe mais efficace.  Cependant,  il y’avait toujours un risque, que cela ne suffise pas, il fallait donc prévoir un second plan, voir un troisième.

La lupine se mis à réfléchir, observant les différentes toiles présentes, trouver une bonne stratégie d’attaque n’était pas chose aisée. Pour sa part, elle aimerait miser sur la surprise, mais cela ne pouvait fonctionner que lors d’une seule charge, la seconde fois, les hommes risquaient d’être beaucoup plus méfiant. D’un coup, l lupine se raidit, sentant comme une présence sur son bras. Portant son regard vers ce dernier, elle put y voir une petite tache noire qui courait rapidement le long de son bras, s’arrêtant de temps à autre avant de repartir en direction de la main de  Shad.

Cette dernière avait demandé qu’Elise mette une de ses araignées dans sa paume mais elle n’aurait pas pensé que  cette dite araignée serait une veuve noire. D’abord tendue, la Louve se mis à observer plus attentivement l’araignée, ses courbes, sa façon d’agir, mais ne fit aucun geste brusque. Finalement après cinq bonnes minutes, la Okami se détendit et l’araignée fila vers les doigts de cette dernière passant sur ses derniers  comme s’ils auraient été des escaliers avant de revenir sur la paume. En résumé, elle se baladait. Shad finit par la délaisser, bougeant automatiquement ses  doigts en fonction de ce qu’elle pouvait ressentir avant de s’adresser à Elise.

« Je peux te proposer  ceci : Il m’est possible de prendre comme toi une forme animale, je pourrais prendre donc plusieurs de tes veuves noires dans mon pelage et mener une attaque frontale contre la troupe au dehors, gobant au passage peut être deux ou trois de ces hommes. Mais l’idée principale est qu’en passant à travers les troupes, je dépose de tes araignées au sol, ces dernières  finissant le travail ou alors…. »

Une petite pause, peut-être que la deuxième solution n’était pas une bonne idée, mais elle se devait de la mentionner.

« Ils veuillent les Okamis c’est bien connu, si certains sont d’accords, ils pourraient faire en sorte d’apparaître à leur vue sans vraiment être à porter…Peut-être que le fait de voir leur cible pousserait certains chasseurs à se jeter tout droit dans ta forêt et donc tout droit dans une toile ? »

Pour le premier plan,  la Okami ne risquait rien, ou du moins, elle n’allait pas sortir avec la taille d’un loup habituel. La pleine lune était de saison et il était normal qu’elle fasse usage du don offert par Rafiki.

« Après tout, nous devons surtout jouer sur la surprise non ? Et réussir à attirer ses couards dans ta forêt…. »

Elle marque subitement un arrêt, tendant l’oreille, entendant comme une voix qui les appelait au loin.

………

Richter fulminait, du moins intérieurement, en apparence, il restait droit et fier. Cette garce les avait piégé et ils étaient tombés dedans comme de pauvres débutants, si d’autres viendraient à l’apprendre, il risquait de prendre un coup à sa réputation. Mais piégé ne voulait pas dire perdu. Levant finalement le sort d’illusion, qui ne servait maintenant plus à rien, Richter s’adressa d’une voix ferme à ses hommes :

« On continue d’avancer sans toucher ses saloperies de toiles, ne vous préoccupez pas de ce que vous entendez et si une araignée débarque, battez-vous, tuez-la ou mourrez. »

Pas de quoi rassurer ses troupes quant au risque de finir dévorer par une araignée mais cela était le dernier des soucis de Richter. Faisant un bref signe rapide de la main, il ordonna la marche, utilisant son épée pour se frayer un passage à travers les toiles les moins épaisses. En réalité, ne pas en touche  une seule était impossible, notamment pour se frayer un chemin. 

Mais bien que fines, les toiles apposaient également leur résistance, d’autant plus quand elles étaient alignées les unes derrières les autres, créant de véritables petites barrières et mût par sa colère et le désir de faire payer à Médonée sa traîtrise, Richter ne remarqua pas que l’une des toiles suivantes étaient plus épaisses que les autres et s’en même y faire attention, il se retrouva coincé sur cette dernière avec ses trois hommes.

La tisseuse réagit immédiatement, fonçant sur la quatuor, usant de sa soie pour les envelopper dans un cocon individuelle.  La présence de la  prêtresse avait été ressenti par toutes et chacune savait que ces  misérables humains n’étaient pas à dévorés sur place mais à ramener au nid où demeurait Elise.  Utilisant la conscience collective de la forêt des Toiles, la piégeuse appela trois de ses consœurs qui  vinrent se saisir chacune d’un colis de soie  et de courir rapidement vers le nid.

Ce fut les Okamis qui virent en premier les quatre araignées arrivaient avec leur paquet cadeau, si on pouvait les nommer ainsi. Immédiatement, l’un d’entre eux s’était rué à quatre patte vers l’entrée du couloir interdit, avant pris une inspiration et avait  crié aussi fort qu’il le pouvait, espérant que leur maîtresse-reine l’entende.

« Maitresse-reine ! Vos araignées ! Elles sont venues avec quatre cocons ! »

….

Quatre cocons ? La louve ne pouvait ne pas avoir bien entendu.  Elle eut un petit rire moqueur, comme si une solution leur était gracieusement offerte quant à l’issue de la bataille, avec un peu de chance, sans doute pourraient –elles éviter des pertes inutiles.

« Je pense qu’il faudrait mieux aller voir de quoi il s’agit non ? Quant à toi…-son regard se posa sur la veuve noire – Tu vas redescendre s’il te plait, allez retournes sur ta paroi »

Tout en terminant sa phrase, elle avait laissé sa main se rapprochait au maximum d’une des toile présente afin que la petite araignée noire puisse y  monter, puis elle se recula avant d’attendre la réaction d’Elise, prête à la suivre si elle désirait retourner à l’entrée et voir exactement de quoi il en retournait.

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Élise
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La grotte était très agréable. Élise aimait bien s’y rendre, pour voir ses petites tisseuses à l’œuvre. Même quand elle était encore une humaine, la Reine des Araignées adorait observer les toiles d’araignées. Dans son jardin, entre plusieurs fleurs, il y avait une grande toile d’araignée. Son père lui avait assuré que c’était l’une des plus constructions architecturales qui puisse exister, à la fois harmonieuse et efficace. Élise ne pouvait nier que la toile d’araignée ait une certaine beauté. Ceci l’avait toujours fasciné, quand elle les observait : comment la Nature pouvait-elle concevoir des choses aussi parfaites ? Comment une simple araignée, créature si petite, pouvait-elle réussir à former une toile d’araignée ? Tout ceci échappait à la compréhension d’Élise, mais aussi de ses parents, qui n’avaient jamais pu lui donner une réponse précise. Même maintenant, alors qu’elle dirigeait toute cette colonie, elle ne comprenait toujours pas ce fonctionnement. Les araignées semblaient tisser instinctivement. Élise savait que, pour certaines communautés, la capacité des araignées à tisser relevait du sacré, et était la preuve que ces créatures étaient des espèces de messagers divins. Certain les rapprochaient notamment des Parques. Élise, elle, ne croyait pas qu’il y ait là quelque chose de divin, juste une sorte d’adaptation de la créature à la nature... Cependant, il était vrai que l’étude de la Nature relevait de phénomènes surprenants, à même de se demander s’il n’y avait pas là quelque chose qui dépassait notre entendement : la capacité de certains insectes à vivre dans des sortes de microsociétés extrêmement bien hiérarchisées, ou les capacités spéciales de certaines créatures naturelles... Comme la soie de l’araignée.

Élsie ne pouvait que spéculer, et elle se battrait pour préserver cette forêt, pour empêcher que la bêtise et la haine des hommes ne la réduisent en cendres. Il lui fallait donc envisager une stratégie, un plan d’attaque. Malheureusement, la Reine n’était pas une guerrière, elle n’avait pas vraiment une armée, et elle ignorait l’état des forces en présence. L’idéal serait d’attirer les ennemis vers la forêt, mais elle savait qu’ils ne s’y risqueraient pas. Ils n’auraient aucune chance d’en découdre, et l’attaqueraient de l’extérieur. Pouvait-elle inventer un subterfuge pour les amener à rentrer ? La Reine y réfléchissait, tandis que Shad proposait ses idées.

Envoyer la petite Okami en première ligne déplaisait à Élise. Certes, son plan avait des chances de marcher, mais les ennemis pouvaient l’abattre à distance, ou supputer un piège...

*Ceci étant dit, ils sont pétris dans leur arrogance... Ils peuvent très bien la prendre pour une Okami qui aurait prise peur, et chercherait à se rendre. Cependant, dès qu’ils verront les araignées, ils comprendront le piège, et elle sera alors en danger de mort... Ce que je ne saurais tolérer.*

La Reine continuait à réfléchir, ainsi que Shad :

« Après tout, terminait la Okami, nous devons surtout jouer sur la surprise non ? Et réussir à attirer ses couards dans ta forêt…. »

Élise hocha lentement la tête.

« Ce serait l’idéal, oui, reconnut-elle. Mais il nous faut un plan qui soit le plus infaillible possible. Ces hommes ont brûlé vifs des Okamis, Shad. S’ils en voient à l’orée de la forêt, qui refusent d’avancer, ils soupçonneront un piège. Leur objectif est de brûler la forêt, de former un cercle autour d’elle, et d’attendre que, sous la pression du feu, les Okamis ne sortent. »

C’était un paradoxe : la forêt d’Élise était tellement épaisse et protégée que les ennemis n’osaient pas y entrer. L’homme qui l’avait menacé s’était bien gardé de s’en approcher, comme s’il sentait qu’il n’en sortirait pas vivant. C’était un sadique, un pervers, mais il était suffisamment clairvoyant pour savoir que pénétrer tête baissée dans la forêt équivaudrait à une forme de suicide. Ce renégat ne commettrait pas une aussi grossière erreur, plaçant Élise dans une situation délicate.

Entre-temps, Shad avait reçu une araignée sur son corps. C’était une Latrodectus hesperus, inoffensive pour les humains. Elle se promena un peu sur son corps, ses petites pattes la parcourent. D’autres araignées remuaient également sur le corps d’Élise, attirées par les phéromones qui se dégageaient de leur pensive et songeuse Reine.

Tandis qu’elle réfléchissait, Élise entendit alors une Okami l’appeler depuis l’entrée du couloir qu’elle avait emprunté avec Shad :

« Maitresse-reine ! Vos araignées ! Elles sont venues avec quatre cocons ! »

La surprise de Shad fut également la même chez Élise, qui se concentra alors un peu, fermant les yeux. Elle sentit quatre araignées en train de traîner les cocons, ainsi qu’une présence familière, qu’Élise reconnaissait entre mille, et qui provoqua en elle un fourmillement d’excitation : c’était Médonée ! La Reine regarda Shad, et acquiesça à sa remarque.

« Oui, je pense que ça peut être utile. »

Les deux femmes retournèrent dans la clairière, et suivirent plusieurs Okamis vers une autre clairière, avec un grand arbre en son centre. De solides branches permirent de soutenir les quatre cocons, qui étaient traînées par d’épaisses araignées, assez grandes. Elles les accrochèrent, la tête en bas, aux branches, avant de s’écarter. Élise, qui se rapprochait, vit alors Médonée.

« Ma Reine ! » s’exclama Médonée en la voyant.

Les deux femmes s’embrassèrent en se blottissant brièvement l’une contre l’autre. Comme toujours, revoir Médonée procurait à Élise un grand plaisir.

« Qui sont ces gens ? » s’enquit rapidement la Reine en désignant les cocons.

Médonée lui expliqua qu’il s’agissait d’espions venus dans le Village, probablement pour obtenir des informations. Ils s’agitaient nerveusement dans les cocons. Ces derniers étaient en effet fins, et les Okamis, craintivement, évitaient de trop s’approcher. Médonée lui indiqua du doigt celui qui semblait être le chef, tout en restant collée contre sa Reine, une main caressant son ventre, à hauteur de son estomac, l’autre frottant les pattes d’araignées qui pointaient dans le dos de la délicieuse femme.

De son côté, Élise lui expliqua que l’odeur de feu venait de croix que les esclavagistes avaient dressé sur la plaine, afin de les effrayer, et elle encouragea Médonée à aller prévenir, plus tard, les villageois, afin que ceux-ci se tiennent prêts à d’éventuelles actions militaires.

« Nos villageois ne sont pas des combattants, ma Reine, rappela Médonée en embrassant sa Reine dans le cou.
Tu en m’apprends rien, ma belle, mais nous n’avons pas le choix. »

Élise avait toujours pensé que Médonée, d’une manière assez inexplicable, était sensible aux phéromones qu’elle dégageait, ce qui expliquait sans doute son comportement assez sensuel en sa présence. Élise finit par se rapprocher de l’homme dans le cocon, qui semblait visiblement toujours animé, et elle tira sur une partie de sa toile, lui permettant juste de parler.

« Il paraîtrait que toi et tes minables me recherchiez... Tu m’as donc devant toi, étranger... Élise, la Reine des Araignées. »
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Shad
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L’Okami suivit la reine rapidement jusqu’à la sortie de la grotte, se retrouvant de suite accueillie par des Okamis, qui  les guidèrent jusqu’à une clairière où trônait un arbre massif composé de lourdes branches. Mais l’arbre n’était pas le point le plus important, non, il s’agissait surtout des cocons de soie qui pendouillaient lamentablement des branches qui attiraient toutes les attentions. Shad put sentir quelques mouvements de recul, bien qu’immobilisés, les proies qu’avaient ramenées les gardiennes semblaient s’agiter, une en particulier.

A l’approche de Médonée, la louve s’écarta d’Elise, saluant la nouvelle venue d’un simple hochement de tête, préférant porter son attention plutôt sur ces fameux cocons, ne pouvant que s’espérer heureuse de ne pas avoir connu le même sort que ces quatre inconnus. Du moins inconnu seulement pour un temps, car tout en toisant les cocons de soie, l’Okami écoutait les explications de Médonée, ne pouvant s’empêcher de lâcher un grognement. Ainsi donc ils faisaient partie de cette horde de chasseurs, de mercenaires et avaient tentés de pénétrés la Forêt des Toiles pour glaner des informations ? Leur impétuosité leur avait coûté cher, et c’était tant mieux.

La Okami n’eut aucune difficulté à noter le lien qui unissait Elise à cette femme ci-présente. Elle ne savait pas exactement quel était leur histoire, mais les voir si proche ne la déranger pas plus que cela, après tout, elle avait bien passé du temps dans un harem où la majorité des personnes présentes étaient des femmes qui aimaient les femmes. Et puis, de toute manière, ce sujet n’était pas à l’ordre du jour. Elle esquissa cependant un simple sourire voyant la proximité entre la serveuse et sa Reine, de tel  lien faisait toujours plaisir à voir.

Une nouvelle fois, la bataille prochaine fut mentionnée et savoir qu’un village était présent non loin était une bonne chose, mais cela aurait été encore mieux s’il aurait eu en son sein, des hommes pouvant combattre et non que des simples villageois. Il ne fallait pas deviner longtemps pour comprendre que les guerriers de ce lieu étaient surtout les tisseuses, les araignées d’Elise. Des soldats quelques peu hors du commun et singulier, mais d’une capacité qu’on ne pouvait nier sans aucun doute.  Enfin, l’un des cocons fut déchiré, du mois, juste assez pour que le visage de Richter apparaisse et que ce dernier puisse parler.

Quand on est pétri d’arrogance on se prend toujours un revers de médaille un jour tôt ou tard. Et Richter l’avait bien compris à ses dépens. Enfin libéré de ce satané cocon, il observa un bref instant Elise, sans sourciller, rejetant sa tête en arrière, crachant un mollard à son visage avant de rétorquer, crachant cette fois à ces pieds malgré sa position peu avantageuse.

« je me fiche que tu sois une reine connasse, tu es une pute, une chienne comme ces maudits Okamis ! Tu m’a peut-être eu, mais ta forêt brûlera, Brahmin ne connait aucune défaite de mission….Tes araignées et tes toiles ne te protégeront pas toujours »

« Pwah…Quelle éloquence et insolence » ne put s’empêcher de rétorquer l’Okami.

Un petit gémissement lui fit tourner la tête. En effet, mis à part Elise, Médonnée et les quatre suspendus, quelques Okamis étaient aussi présents et la vue de Richter leur arracha des gémissements de peur, des tremblements, ils reculaient au plus pour ne pas être en contact avec cet homme qui les effrayait. Voyant cela,  Shad se retourna, donnant une claque via sa queue au passage au bras droit de Brahim avant de partir rassurer au mieux qu’elle pouvait les apeurés, observant Richter du coin de l’œil.

« Pff garce….-le regard du chevalier noir se planta dans celui d’Elise- Tu as gagné cette bataille mais pas la guerre sache le, tous, vous allez le payez, et vous allez crier tous comme les putes que vous êtes »

En guise de réponse, la louve le va la main et fit un signe signifiant « oui-oui, cause toujours ! ». Décidemment cet homme avait la langue bien pendue. Ayant réussi à calmer les quelques Okamis, elle  retourna prêt d’Elise, désignant d’un mouvement de la tête l’insolent,

« Tu vas en faire quoi ? »

Le tuer ? Cela était sans doute la meilleur des solutions, surtout que cela éviterait qu’il continue à parler et raconter tant d’inepties. Mais d’un côté, il pourrait également servir pour éviter une bataille ou au mieux, servir d’appât. Une idée germa subitement dans l’esprit de Shad qui vint la chuchoter à l’oreille d’Elise :

« Pourquoi ne pas le relâcher après lui avoir réglé son compte ? Mais le relâcher avec quelques passagères ? Ainsi, il emmènera lui-même la mort dans son camp »

Elle se recula par la suite, attendant patiemment la réponse de la Reine arachnéenne,  croisant les bras, toisant du regard Richter qui continuait également à les traiter de chiennes, putes, sac à foutre et plus encore. Un bâillement long et exagéré fut la seule réponse qu’il reçut de la part de laLouve qui commençait à fatiguer de l’entendre.

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Élise
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De son prisonnier, Élise n’obtint qu’un postillon sur sa figure, un crachat sur ses pieds, et un florilège d’insultes. La seule information qu’elle obtint fut le nom de Brahmin... Quand ce nom fleurit à ses yeux, elle fronça silencieusement les sourcils. Ce nom, en effet, ne lui était pas inconnu, et elle laissa l’homme parler dans le vide, ne l’écoutant pas. Cet esclavagiste était effrayé, furieux d’avoir constaté qu’il était piégé, et sa peur s’exprimait par une sorte de rage illogique. La Reine, elle, repensait à Brahmin, à ce nom... Elle l’avait entendu par le biais d’un chevalier de passage, il y a plusieurs mois. Le courageux homme avait voulu la chasser, se prétendant être un saint paladin investi du pouvoir divin. Il avait fini dans une toile, et Élise avait ensuite compris qu’elle était traquée par des nobles. Le chevalier lui avait expliqué qu’on disait qu’elle était une créature monstrueuse, mais, quand il avait eu l’occasion de pénétrer la femme, il avait compris que les apparences étaient parfois trompeuses. C’était notamment grâce à lui qu’Élise connaissait les faibles capacités au combat de ses villageois, car le chevalier avait tenté de les former, avant de constater leur inefficacité au combat. Il l’avait prévenu que des individus pouvaient la poursuivre, et lui avait alors parlé de Brahmin, un individu dont la tête était mise à prix dans plusieurs États, un criminel de guerre, aussi vicieux que sadique, un pervers cruel, dont on ignorait s’il était homme ou démon. Tout ce dont on était sûr, c’était que sa horde de mercenaires n’était jamais loin des catastrophes et des cataclysmes. Ils rôdaient après le passage des cyclones, capturant les survivants pour en faire des esclaves, ils soutenaient des conflits seigneuriaux ou royaux pour piller des villes, ils s’aventuraient dans les villes ravagées par les maladies pour piller des biens. Pour cela, Brahmin envoyait des esclaves dans la ville récupérer des biens, leur promettant d’être libres s’ils le faisaient. Il contraignait les esclaves à rentrer en les menaçant de tuer leurs proches, et, généralement, ils revenaient. Brahmin les abattait alors, pour éviter qu’ils ne contaminent ses hommes, et brûlaient les cadavres au loin.

C’était un être cruel, ignoble, qui n’hésiterait donc pas à brûler toute la forêt, plutôt que d’y rentrer. Comment le piéger ? C’était un homme paranoïaque, qui savait visiblement à quoi s’en tenir avec cette forêt. Sa manière de s’enrichir en témoignait : il n’était jamais en première ligne, mais profitait toujours de l’affaiblissement de son ennemi pour l’achever. Le chevalier lui avait expliqué que son ordre avait déjà combattu les troupes de Brahmin, et qu’ils étaient de valeureux guerriers. Brahmin était un guerrier mystique, un être particulièrement puissant et retors.

« Tu vas en faire quoi ? » lui demanda alors Shad, l’arrachant à ses pensées.

Élise cligna lentement les yeux, en réfléchissant. Qu’allait-elle en faire, justement ? Le tuer semblait tout à fait être une bonne idée, mais il y avait peut-être un moyen d’exploiter ce bougre, un moyen de piéger Brahmin et ses hommes. La Reine des Araignées réfléchissait pensivement, lorsque Shad formula une proposition, ayant visiblement du comprendre que la redoutable femme était en train de réfléchir :

« Pourquoi ne pas le relâcher après lui avoir réglé son compte ? Mais le relâcher avec quelques passagères ? Ainsi, il emmènera lui-même la mort dans son camp... »

La Reine réfléchit, une moue sur les lèvres.

« Putes frigides ! Salopes ! Je vous niquerais tous la gueule, chiennes, pétasses, connes, je vous pisse à la raie, face de putes ! Allez crever et chiez dans vos mères !! »

Élise tendit ses doigts, et des filaments en jaillirent, recouvrant la tête de l’homme, qui se mit à gémir silencieusement, avant que les toiles ne recouvrent intégralement sa tête. La Reine soupira faiblement.

« On ne s’entendait plus respirer. »

Elle porta ensuite son attention vers Shad.

« Je pensais à un plan similaire, Shad. Cependant, il va nous falloir le travailler. Si je le tue, et ure je dépose quelques cadavres dans son corps, il y a de grandes choses que ce Brahmin incendie les cadavres, par mesure de précaution. J’ai entendu parler de cet homme par des voyageurs de passage. Ce n’est pas qu’un simple esclavagiste, c’est un criminel de guerre. Son autorité repose sur la peur qu’il inspire. Il est donc légèrement paranoïaque. Cependant, j’ai une idée... »

Médonée les écoutait silencieusement, tandis que les hybrides observaient encore Richter en train de se débattre, s’agitant dans son cocon, de plus en plus lentement.

« Il faut que Richter survive, au moins pendant un temps. S’il est en vie, Brahmin voudra sûrement entendre son rapport. À partir de là, nous pourrons envisager une piste possible... »

Élise réfléchissait, et finit par avoir une idée.

« Médonée, Shad, suivez-moi. Il est temps que tu voies mes araignées spéciales, Shad. »

Élise retourna dans le nid, et s’avança dans un autre couloir. Médonée se trouvait derrière Shad. La belle humaine savait naturellement où la noble Reine les conduisait. Elle les guida dans une autre pièce où il y avait des espèces d’œufs violets et des cocons dans les coins. Les œufs violets émettaient une étrange lueur, et il y avait plusieurs araignées très spéciales, dont l’apparence évoquait vaguement la forme arachnéenne que prenait Élise.

Image

L’une de ces grosses araignées, un peu plus grosses qu’une main, s’avança vers les trois femmes, tandis que d’autres se rapprochaient également.

« À défaut de leur donner un nom scientifique précis, appelons ces créatures les araignées d’Élise. Leur venin est mortel, mais ces araignées sont liées de manière très spéciale à mon psyché, puisque, contrairement aux autres araignées de ma Forêt, j’ai un lien très précis avec ces araignées. Toutes les araignées géantes que tu as vues ne sont rien de plus que ces araignées arrivant à maturation. Très concrètement, quand je rentre en méditation, je peux piloter ces araignées. Les araignées que tu vois ici sont plus grosses que les jeunes araignées. Aussi, pour résumer, nous allons permettre à ce jeune homme insolent de s’échapper avec un cadeau dans son corps, quand il arrivera au camp. »

Médonée hocha la tête, tandis qu’Élise se mettait à poursuivre :

« Vois-tu, Shad, il existe une légende urbaine, sur la capacité de certaines araignées à pondre des œufs dans la peau des humains. Cette légende s’inspire du fait que certaines espèces d’arachnides, comme les acariens, peuvent effectivement pondre sous la peau. En temps normal, une araignée ne dispose pas d’un organe suffisamment fort pour perforer la peau... Mais les miennes le peuvent. Nous allons ouvrir cet homme pour permettre à l’une de mes araignées de pondre un œuf. D’ici quelques heures, l’œuf donnera naissance à une araignée, et j’essaierai de l’utiliser pour tuer Brahmin. Si nous le supprimons, nous terminerons ce conflit. »

Médonée comprenait, mais avait une question.

« Comment comptez-vous faire ?
Nous allons balancer les quatre cocons dans la rivière, après avoir tué trois d’entre eux. Notre homme pensera avoir échappé de justice à la mort, et estimera que nous avons sous-estimé ses capacités. Le cocon dans lequel nous le plongerons sera résistant, mais pas suffisamment. Sous le contact de l’eau, il s’affaiblira, et ceci devrait l’occasion à notre homme de s’enfuir en nageant. »

Il était toujours possible que l’homme ne sache pas nager. Auquel cas, le plan d’Élise tomberait à l’eau.

Sans mauvais jeu de mots.
Modifié en dernier par Élise le 06 sept. 2024 01:20, modifié 1 fois.
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Shad
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Quelle joie de ne plus entendre Richter les insultait. La soie qui recouvrait ses lèvres et sa langue bien pendante donnait un repos aux trois femmes et aux hybrides présents. Le visage du tacticien fut vite recouvert d’une fine pellicule blanche et ce dernier se remis à se débattre pendant un instant, ralentissant au fur et à mesure la force de ses mouvements, terminant par n’être plus qu’un simple colis emmaillotée et immobile, à la merci de tous.

La Louve se tourna vers Elise et l’écouta sans mot dire, il était vrai que le tuer et le ramener chez lui n’était pas une bonne idée, pourtant en parlant de régler son compte, Shad avait surtout pensé à lui infliger quelques coups de blessures, sans doute s’était-elle mal exprimée ? Dans tous les cas, elle suivit Elise, elle-même suivit par Médonée alors que la Reine lui intimait l’ordre de la suivre à nouveau dans son nid.

Le nid, remplit d’araignées, un cauchemar pour les arachnophobes. Mais peu  à peu, la Louve s’y était habituée, une chance car, rester de marbre en cet instant n’aurait pas aidé Elise, elle aurait été plus comme un poids mort. D’autant plus que parvenir à vaincre une phobie était déjà une grande victoire en soi. Soie qui recouvrait bon nombres des parois du nid, tissées sans relâche par diverses araignées. La louve n’était pas encore assez idiote pour poser sa main le long de la corniche en la laissant y glisser. Cela lui aurait valu pour sûr une morsure blanche de la part d’une des araignées.

Alors, elle gardait ses mains jointes, derrière son dos, suivant la Reine jusqu’à arriver dans une nouvelle pièce. L’apparence des œufs et ce qui en sortait n’échappèrent pas à l’Okami, qui observait ces araignées, copie conforme de la forme arachnéenne d’Elise en miniature. Du moins conforme était un grand mot, ces petites ressemblaient à la reine, mais possédaient également quelques divergences. Ainsi, elle se retrouvait devant ce qu’Elise avait appelé comme ses « araignées spéciale », il restait juste à savoir en quoi elle l’était.

Et la réponse ne mis guère de temps à venir, comme si Elise avait senti l’interrogation de Shad dans son regard.  L’Okami tout comme Médonée  écoutait la Reine avec attention, apprenant ainsi ce qui rendait ses petites araignées si spéciales.  Premièrement, elle avait un lien avec Elise, un lien qui permettait à la Mère des Toiles de contrôler ses troupes mais pouvait également pondre un œuf dans un corps étranger, utilisant ce dernier comme incubateur. Un bon moyen pour faire rentrer un passage clandestin mortel dans un camp comme celui de Brahmin.

« C’est une bonne idée, je pense que ça peut marcher, en espérant juste que son cher chef ne le tue pas et ne le brûle pas vif dès son retour pour avoir raté sa mission d’infiltration…Quant  à la question de l’eau, peut-être faudrait-il prévoir qu’il porte une armure et que cette dernière risque de l’alourdir ?  Dans tous les cas, il faut espérer qu’il sache nager, le surveiller pour voir s’il atteint une rive… »

L’armure de Richter pouvait lui causer défaut en cet instant, il restait à savoir si il fallait mieux la lui enlever ou la laisser  telle qu’elle en espérant que sa lourdeur ne cause pas sa perte. Ar sans le savoir, Richter était devenu le porteur de la mort de Brahmin. Ce dernier s’attendrait sans doute à être attaqué par des araignées géantes, surgissant de la forêt, mais pas par une araignée de taille modeste, qui lui injecterait son venir mortel par fourberie en toute discrétion. Une mort sans honneur, mais cet homme en avait-il encore seulement ?

« Et si…le plan ne marche pas ? Que ferons-nous ? »

Il fallait être prêt à toute éventualité, miser sur une seule idée n’était pas une bonne chose. Pour le moment, tout reposerait donc sur Richter et sur l’araignée d’Elise.

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Élise
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La remarque de Shad sur l’armure de Richter était tout à fait judicieuse. Avec un tel équipement, le brave homme n’arriverait jamais à s’envoler. De plus, il pourrait paraître suspect qu’un prisonnier réussisse à s’évader de la forêt en ayant encore toutes ses armes. Brahmin serait un peu moins surpris s’il le voyait en haillons, car il penserait que la propriétaire de la forêt avait tout simplement cherché à conserver pour elle l’armure, afin de pouvoir l’utiliser pour en équiper ses guerriers.

« Et si…le plan ne marche pas ? Que ferons-nous ? »

Élise ne put que croiser les bras. Elle n’en avait pas la moindre idée.

« Il ne faut pas se leurrer : Brahmin dispose de toute une armée, et n’est pas l’un de ces fanatiques de l’Ordre Divin qui se ruent dans ma forêt sans réfléchir. S’il abat son homme de main, alors il nous faudra mener une offensive. Il existe tout un tas de réseau de grottes qui s’enfoncent sous terre, et nous permettront éventuellement de contourner le camp de Brahmin, afin de mener un combat sur plusieurs fronts. La stratégie est assez ismple, en réalité, poursuivit Élise. Il faut que mes tisseuses soient au contact. À distance, elles se feraient abattre parles archers de Brahmin. »

Médonée fut assez instable à cette idée, et une moue traversa ses lèvres. Elle savait que la Reine n’aimait guère qu’on contredise ses plans, mais son avis était judicieux, et elle savait aussi que l’agacement d’Élise n’était souvent que de façade. Plus simplement, Élise était incapable de lui faire du mal, ce qui conférait à Médonée un grand pouvoir. Elle bénéficiait de sa bénédiction, et elle ne risquait donc pas de se faire punir pour avoir émis un avis contraire à celui de sa Reine.

« Ma Reine, ces tunnels ont été condamnés pour de bonnes raisons. Ils sont dangereux. Nos légendes locales... »

La belle femme n’eut pas le temps d’achever. Élise avait tendu sa main vers elle, et glissait ses doigts et la paume de sa main sur sa joue, la caressant. Médonée plissa légèrement des yeux, penchant la tête sur le côté, comme pour accompagner cette caresse. Elle devint un peu plus sensuelle quand la Reine posa son pouce sur ses lèvres, les titillant lentement

« Je connais les légendes, Médonée... Peut-être pourras-tu en divertir notre brave Shad pendant que je vais me charger de piquer notre hôte. Ce n’est pas un spectacle très réjouissant, et je sais que les Okamis sont souvent nerveux à proximité de mes petites bêtes à huit pattes. »

Médonée hocha la tête, tandis qu’Élise s’écarta, se dirigeant vers une autre pièce, où on traînaitle cocon de Richter, le faisant glisser sur le sol. Médonée fit signe à Shad de la suivre, la guidant dans un endroit où il y avait un peu moins d’araignées, près de la rivière souterraine.

« Jadis, tout ce réseau souterrain abritait notamment un trafic de contrebande, et la profondeur de ce réseau souterrain entraînait beaucoup de rumeurs, encouragés par nos parents, pour nous dissuader de jouer dans ces grottes. »

On affirmait notamment que l’endroit avait été le refuge d’un cannibale, un homme armé d’une hache, qui découpait les jeunes filles, et mangeait leurs cadavres. Peu à peu, Médonée avait compris que ces grottes n’étaient pas uniquement un fantasme. Comme toujours, il n’y avait pas de fumée sans feu.

« Il y a plusieurs années, le seigneur de la région, Hamleigh, s’est heurté à l’un de ses bannerets, qui se révoltait contre les exactions perpétrées par le duc. Il y a eu une bataille particulièrement sanglante dans les plaines à proximité. L’armée du vassal a été mise en pièce, et, après la mort de son général, ce dernier s’est rendu. Tous ses hommes ont été crucifiés pendant des jours et des jours, au milieu de charniers. L’objectif était de réprimer la révolte en insufflant la terreur dans le cœur de ses vassaux. Si cette politique a marché, l’odeur des morts et des hurlements des suppliciés a malheureusement attiré, depuis les profondeurs des grottes, des créatures nécrophages. »

Des goules étaient venues. Ces monstres apparaissaient généralement près des zones de guerre, ou de zones frappées par des pandémies redoutables. Plus la mort était là, et plus ils étaient attirés, se repaissant généralement des cadavres, mais aussi des vivants. Ils dévoraient les suppliciés, prenant tout leur temps, se délectant de leurs hurlements, les faisant lentement souffrir, en les mutilant progressivement.

« Percy Hamleigh était alors le duc. C’est le père de William, mais cette idée sinistre était le fruit de sa femme, une femme cruelle, dont la beauté légendaire fut défigurée par une hideuse cicatrice sur sa joue, Regan. »

Regan Hamleigh était toujours en vie, et, de ce que Médonée en savait, il circulait, entre les deux, des rumeurs incestueuses. Percy, lui, était mort, sans qu’on ne puisse jamais vraiment en déterminer la cause. Une subite maladie, bien suspecte, mais les rares personnes ayant remis en cause la théorie officielle avaient été tués.

« Allons voir où se trouve notre Reine, Shad. »

Médonée s’avança le long d’un des couloirs. La perspective de voir Élise ouvrir les conduits condamnés n’était pas pour la rassurer. Les goules et autres créatures nécrophages étaient toujours là, et Médonée ne voulait pas se rajouter un nouveau problème sur les bras. Cependant, il y avait peut-être une autre piste à explorer. Elle avançait lentement, y réfléchissant, avant de revoir la Reine.

L’insolent bandit était allongé sur la table, recouvert d’araignées qui grouillaient sur son corps, et ces dernières finirent progressivement par s’écarter. Ses armes et pièces d’armures se trouvaient dans un coin.

« L’œuf est dans son corps. »

La piqûre avait été faite à hauteur du torse, laissant un trou, qui se cicatrisait rapidement. L’araignée naîtrait dans son corps, et sortirait en profitant du poison qui agirait lentement dans le corps de l’homme. Un poison subtil, à retardement, qui frapperait d’ici quelques heures.

« Suspendez les cocons près de la rivière. Mes araignées vont commencer à les torturer, et les hurlements de douleur de ses alliés devraient le réveiller. En se débattant bien, comme je suppose qu’il le fera, le cocon se rompra, et il tombera dans la rivière. Ensuite, nous verrons bien. »
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Shad
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Tout semblait si simple mais pourtant si compliqué à la fois. Le plan de base, à savoir, rendre Richter à son général avec un œuf d’araignée dans le corps qui après avoir éclot donnerait naissance à l’arme qui tuerait Brahmin était un plan bien ficelé, mais pourtant, ce dernier pouvait se voir réduit à néant en quelques secondes. La Louve avait fait part de sa crainte quant à l’armure du chevalier noir, cette dernière pouvait déjà nuire quant à la survie du bras du nouveau bras-droit de Brahmin et donc à l’assassinat de ce dernier juste en provoquant une stupide noyade.

Mais plus encore, si Richter revenait au camp avec tous ses effets, la suspicion serait de mise, et par précaution, la mort pourrait être celle qui l’accueillerait dès son retour. Il fallait donc pour éviter ces deux mauvaises passes, retirer armes et armures de l’homme était donc une action primordiale à effectuer.  Bien sûr, Shad avait questionné la Reine  sur le fait qu’elles devaient se préparer à ce que le plan d’origine ne fonctionne pas et donc, dans ce cas, prévoir une seconde stratégie.

L’Okami sourcilla quant à la mention des tunnels, se demandant au premier abord pourquoi ces derniers n’avaient pas étaient déjà utilisés, d’une part pour attaquer sur plusieurs front leurs agresseurs ou d’autres parts, cachés les Okamis qui ne pouvaient livrer bataille avec les villageois du village des Toiles. Cependant, la réaction de Médonée lui fit comprendre que ces tunnels n’étaient pas aussi vierges et sécurisés qu’elle aurait pu le penser. Mais dans ce cas, quel était le problème ?

La question semblait de pas tarder à venir, car la Okami fut emmené dans un autre endroit avec Médonée pendant qu’Elise allait s’occuper de Richter, et par s’occuper, cela sous-entendait, pondre un œuf d’araignée sous son épiderme.  Shad s’installa donc en compagnie de l’amante d’Elise,  restant toute ouïe quant à son histoire écoutant, fronçant de temps à autre ses sourcils quand certaines parties étaient contées. Notamment à la mention du nom de Hamleigh, ce même nom que portait le noble qui avait tué Elise.

Mais la suite fut encore bien plus perturbante, la raison pour laquelle, Médonée s’était opposé quant à l’ouverture des tunnels étaient la présence de créatures nécrophages et peut-être même anthropophages. Dans de pareilles conditions, Shad comprenait mieux la réticence de la femme, mais rien n’affirmait que les créatures fussent encore présentes. De plus, Elise avait de quoi les combattre du point de vue de la Louve en tout cas.

Pourtant, d’autres points la chiffonnaient, notamment tout ce qui tournait autour de la famille d’Hamleigh, quelque chose clochait et elle n’arrivait pas réellement à mettre le doigt dessus.  Rien que la mort de l’ancien duc et le fait que tous ceux qui tentaient de prouver qu’elle n’était pas naturelle et donc se faisaient tuer  avait de quoi se poser des questions. La Okami gardait le silence, analysant  tout ce que Médonée avait raconté.

Elle fut cependant sortie de ses pensées par la femme qui lui proposa de rejoindre Elise.

« Ha ? Euh, oui je te suis »


L’Okami se releva donc, suivant Médonée jusqu’à l’endroit où Elise et ses filles s’occupaient de Richter, retirant son armure en divers morceaux, ces derniers étant déposés dans un coin plus loin. Shad put noter la présence d’une petite cicatrice à la hauteur du torse, il ne fallait pas être stupide pour deviner qu’il s’agissait de l’endroit où l’œuf avait été pondu.  Il en restait maintenant plus qu’à rendre Richter à son général.

Et l’ordre du début des hostilités fut donné par la Reine, les araignées directement s’emparèrent du tacticien et firent ce qui leur avait été commandé. A savoir,  suspendre les quatre cocons, faire en sorte de ne pas toucher le cocon de Richter mais de torturait les trois autres, afin de faire réagir le chevalier noir de sorte à ce qu’il se libère et tombe dans la rivière. Simple mais efficace.

….

Des bruits stridents, des cris implorants et de douleurs, Richter aurait pu apprécier ces derniers si ils n’étaient pas liés aux trois hommes qu’il avait pris pour sa mission d’infiltration. L’homme tenta de bouger, refusant de se faire si facilement tuer par des putains d’araignées et se mis donc à remuer de plus en plus rapidement, faisant vaciller le cocon dans lequel il était partiellement accroché à une branche. 

Par chance, ou par malchance, sa prison de soie se détacha de son support et Richter se sentit portait par le courant, toujours avec une rage non dissimulés, il tenta d’ouvrir le cocon de soie par l’intérieur, mais ce dernier s’ouvrait progressivement de lui-même au contact de l’eau, comme si Richter n’était pas censé de mourir. Ce dernier ne remarqua pas l’odieux piège qui avait été mis en place et jugea plutôt cela comme une chance, ou du moins, sur le fait que ces femmes l’avaient sous-estimé.

« Putes, garces ! »

Finalement, il était parvenu à s’extirper de sa prison de soie et avait retrouvé la rive, tapant du poing sur le sable. Il jeta un regard haineux derrière lui et cracha sur le sol tout en se relevant, avant de jurer.

« Ces putes vont me payer cet affront… »

Sans perdre un instant et malgré le fait qu’il soit complétement sans défense, il se lança en direction du camp de Brahmin, faisant fi des regards qu’on lui lançait, un garde, ne le reconnaissant pas de suite, osa s’avancer vers lui, levant son épée, prêt à le frapper. Nul n’entrer dans le camp sans autorisation et l’homme qu’il prenait pour un inconnu  devait donc mourir ou au moins, être blessé pour lui apprendre où était sa place. Le soldat chargea, mais son coup fut arrêté par la poigne de Richter. Ce dernier, dans un mouvement vif, se retourna et donna un coup de coude dans le plexus de l’importun, l’obligeant à se courber en deux. Le tacticien délogea l’épée de sa main et tout en effectuant un nouveau mouvement, une attaque circulaire, il décapita sans la moindre hésitation le soldat, crachant par la suite sur son cadavre.

« Apprends à reconnaître tes supérieur ! Il haussa par la suite la voix – Ramenez moi mon armure de rechange ! Et mes armes ! Je refuse d’aller voir le général dans pareilles accoutrement ! Hâtez-vous ! »

La peur de voir leur tête séparée de leur corps fit réagir les écuyers qui s’affairent à ramener ce que Richter avait commandé. Ce dernier enfila son armure, par chance, il en prévoyait toujours une seconde lors de ses déplacements au cas où la première se trouvait trop amochée, voir voler. Une fois habillé, il ne perdit plus de temps et vint quérir une odieuse auprès de Brahmin,  le saluant comme il était d’usage, avant de prendre la parole.

« Voici mon rapport : Un village est présent dans cette forêt et ses habitants sont les serviteurs et les adorateurs de cette femme araignées nommée Elise. Nul doute que cette dernière doit tenir à eux tout comme aux Okamis fuyard qui se sont réfugiés chez elle au cœur de la forêt. Celle qui a blessé votre étalon était aussi présente.  Cette garce de Reine semble pouvoir contrôler les araignées, nous avons était notamment  attaqué par des araignées géantes. – Il ne rentra pas dans les détails, surtout sur le point de vue qu’ils étaient tombés honteusement dans un piège avant de continuer. – Les trois hommes qui m’accompagnaient sont morts à l’heure qu’il est et j’ai pu entendre qu’elle se préparait à lancer une attaque. Je propose de commencer par brûler le village, les cris des habitants devraient attirer la Reine à cet endroit, ou bien, de brûler la forêt et ces toiles. Elles ne sortiront pas, elles n’oseront pas sortir de leur forêt, mais en dehors,  ces putes seraient à notre merci. »

Richter se tenait droit, attendant la sanction, il savait également qu’il pouvait tout autant se faire tuer par Brahmin pour avoir en partie faillit à sa mission. Il donna encore quelques informations qu’il avait pu glaner au fil de son excursion afin de donner le plus de renseignement possibles. Même le plus petit détail était bon à prendre. Il ne restait maintenant plus qu’à voir, ce que comptait faire Brahmin. Discrètement, la main de Richter vint se poser contre son torse, là où il hébergeait un passager clandestin avant que ses doigts ne grattent rapidement cet endroit. Puis, sa main rejoignit sa compagne derrière le dos du tacticien, patient.

….

L’Okami repensa à ce que lui avait raconté Médonée, notamment à l’histoire des tunnels. Son regard se posa un instant sur ce qui semblait être l’entrée de l’un d’eux. Tendant l’oreille, elle tenta de voir, ou plutôt d’écouter si elle pouvait entendre des bruits provenant de derrière la façade de pierres, mais rien. Pensait qu’une légion de mort était peut-être juste à leur côtés avait de quoi faire frémir le plus courageux des soldats.

En effet, les goules n’étaient pas des adversaires communs, le fait qu’elles soient mortes leur permettait déjà de pouvoir se battre des heures, des jours durant sans faillir, sans manquer d’endurance. Le besoin de repos, d’eau et de boisson n’était pas aussi important que pour un être vivant. De plus, leur corps décharnés pouvait encaisser bon nombres de coups et blessures avant de finalement passer de mort à trépas. Rien qu’une goule pouvait faire énormément de carnages, alors une légion entière.

Mais encore une fois, rien n’assurait que pareilles créatures immondes étaient encore présente. La louve vint donc quérir la Reine :

« Ces tunnels, Médonnée m’a fait part de leur histoire et surtout qu’ils pouvaient abriter des goules, est-ce vraiment une bonne idée de les ouvrir ? Ne pouvons-nous pas faire en sorte d’en ouvrir une petite brèche et d’envoyer quelques éclaireuses ? »

Les araignées de petites tailles pouvaient s’infiltrer dans de minuscules fissures et ces dernières étant reliés à Elise pouvait, selon Shad lui faire un rapport de ce qui se passait dans ces tunnels. Ainsi, il pouvait être plus aisé de prendre une décision quant à leur ouverture et, ou moins se préparer à combattre des engeances,

« A moins que…Tu penses qu’on pourrait faire en sorte de conduire ces goules, si elles sont bien présentes, droit vers le camp de Brahmin ? »

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Élise
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BRAHMIN
Devant une carte de la région, Brahmin réfléchissait dans sa tente. Le guerrier traçait des lignes avec un compas, essayant ainsi de délimiter la zone, de déterminer où il frapperait, et où les hybrides seraient susceptibles de s’enfuir. Si seulement Hamleigh avait accepté de l’aider... Malheureusement, l’homme ne voulait pas entendre parler de cette forêt, et refuserait d’envoyer ses hommes près de cet endroit. Les nobles étaient tous des couards, terrorisés par les araignées. Un léger frémissement traversa le corps de Brahmin, qui bascula sa tête en arrière, et la baissa. Entre ses massives jambes, il y avait une Okami, qui était en train de prendre son sexe dans sa bouche, le suçant massivement. Elle pleurait à moitié, mais n’osait pas se révolter davantage. Elle avait été fouettée une dizaine de fois, et Brahmin l’avait personnellement frappé dans sa tente, jusqu’à lui enfoncer sa queue dans sa bouche, pour la faire taire. La Okami fermait les yeux, espérant que ce moment passerait, et qu’elle ne se ferait pas encore violer. Des cernes noirs éclairaient ses yeux. Brahmin se moquait bien de sa souffrance. Il n’y avait aucun bordel à côté, aucun harem digne de ce nom, et il était furieux. Il voulait cramer toute cette saloperie de forêt, égorger cette salope de Reine, la décapiter, et exhiber fièrement sa tête, tout en enflammant ses saloperies d’araignées. C’était une saloperie de salope de forêt, voilà ce qu’il en pensait ! Faute de pouvoir tous les massacrer maintenant, il devait prendre son mal en patience, et préférait se calmer par le sexe. Il avait ordonné qu’on lui amène une esclave, et avait commencé par la frapper, dès qu’elle l’avait salué. Qu’elle ait été polie n’avait rien changé. Dès qu’il l’avait vu, il avait eu envie de la frapper.

Il l’observa silencieusement. Curieusement, cette fellation ne l’excitait pas. La femme n’y montrait guère de volonté, mais, ça encore, ce n’était pas le problème. Brahmin avait compris depuis longtemps que les choses que les femmes faisaient ne l’excitait pas. Il trouvait ça fade et insupportable. Leurs geignements, leurs soupirs, leurs gloussements... Il adorait les entendre hurler, il trouvait ça bien plus passionnant. C’était là qu’il prenait vraiment son pied, quand elles hurlaient, quand elles l’imploraient. Peu à peu, il avait fini par leur faire l’amour, uniquement pour leur donner l’espoir qu’il se calmerait si elles étaient consentantes. Avec les années, Brahmin était devenu plus intelligent dans sa manière d’appréhender le plaisir sexuel. Il aimait quand c’était long, quand c’était sensuel, quand il y avait de la passion, et il se débrouillait pour en insuffler autant qu’il le pouvait. C’était un romantique de la douleur, tout simplement, un amoureux des plaisirs extrêmes.

Malheureusement, son sexe restait toujours aussi mou. Cette fille n’y mettait vraiment aucune conviction, et ses renâclements étaient insupportables. Ses petits yeux oscillaient entre le regard de Brahmin et son activité, come si elle essayait de le supplier de ne pas la battre, de l’épargner. Assez rapidement, ceci fatigua Brahmin, qui la gifla sèchement. Quand il l’entendit hurler, il sentit une tension certaine à hauteur de son sexe. Il l’attrapa par la gorge, et l’envoya s’écraser sur son bureau, renversant la carte. Brahmin ne dit rien, et la frappa au visage. La tension qu’il ressentait à hauteur de son sexe se mua, et il frissonna en sentant sa queue redresser. Bien. Oui, c’était bien mieux ainsi.

On vint le déranger en lui annonçant que Richter était arrivé. Brahmin grogna, et relâcha la gorge de la Okami, qui se mit à tousser sur le sol, se contorsionnant nerveusement en essayant d’aspirer de l’air. Elle l’avait griffé sur le bras, dans un réflexe d’autodéfense, probablement pour qu’il relâche sa prise, mais lui n’avait rien ressenti. Alors qu’il serrait, il avait vu les yeux de la Okami s’écarquiller, il avait vu les vaisseaux sanguins péter en elle, puis sa langue se tendre, sa bouche s’ouvrant en cul-de-poule, dans une image misérable et ridicule, essayant désespérément de capter de l’air frais.

Il l’avait relâché, en ordonnant qu’on lui amène Richter.

Ce dernier était ensuite venu, et lui avait présenté son rapport. Tandis qu’il parlait, Brahmin jouait avec son poignard, le remuant lentement.

« Je propose de commencer par brûler le village, les cris des habitants devraient attirer la Reine à cet endroit, ou bien, de brûler la forêt et ces toiles. Elles ne sortiront pas, elles n’oseront pas sortir de leur forêt, mais en dehors,  ces putes seraient à notre merci. »

Brahmin l’écouta silencieusement. Richter ne lui apportait aucune information qui ne soit vraiment utile, rien d’autre que du bon sens. Pour lui, il avait échoué dans sa mission, mais lui avait au moins permis de savoir une chose. Se risquer dans cette forêt était décidément suicidaire. Richter y était allé avec trois hommes talentueux, de bons gars, qui avaient guerroyé en compagnie de Brahmin. Qu’ils soient tous morts était le signe que cette Élise était intouchable dans cette forêt. Brahmin continuait à jouer avec son couteau, dans un silence pesant. Richter ne bougeait pas, visiblement conscient qu’il était à deux doigts de la mort.

« J’ai fixé un ultimatum à ces créatures. Si elles ne se rendent pas d’ici ce soir, nous attaquerons demain matin. Je pense que nous attaquerons, et nous mènerons l’assaut sur deux fronts. Tu brûleras la forêt en partant depuis le village. Nous avons des balistes incendiaires qui seront très efficaces. De mon côté, je me tiendrais avec l’essentiel de nos hommes le long de la forêt. Entre le marteau et l’enclume, les Okamis sortiront, et nous massacrerons toutes les araignées. »

Richter allait vivre. Au moins pour ce soir.

ÉLISE
Le plan avait marché à la perfection. Le truand avait réussi à s’extirper. Le lit de la rivière l’avait amené sous les toiles, près de la sortie, où il avait pu s’enfuir. Élise n’avait qu’à fermer les yeux pour sentir la jeune araignée être ne train de battre, de se réveiller lentement. D’ici quelques heures, le poison tuerait Richter, et l’araignée sortirait de son corps. Il faudrait ensuite la diriger pour tuer Brahmin. Une simple piqûre dans le cou, et ce serait suffisant. La Reine se sentait relativement nerveuse, et marchait lentement, déambulant dans son nid, en réfléchissant longuement, envisageant des scénarios tous plus improbables et catastrophiques les uns que les autres.

Que se passerait-il, en effet, si ce plan ne fonctionnait pas ? Élise n’avait pas spécialement envie d’y songer, mais elle devait malgré tout l’envisager. Brahmin n’attaquerait pas de nuit, l’ombre fournirait une aide à ses araignées. Peut-être devrait-elle attaquer, alors ? Elle aurait l’avantage de la nuit, et pourrait les surprendre pendant la nuit. Ce plan lui paraissait être le meilleur. Si elle laissait Brahmin l’attaquer, elle serait isolée, piégée, et faite comme un rat. Alors que la Reine des Araignées réfléchissait, Shad revint la voir, et lui parla de ce que Médonée, sans surprise, lui avait dit. Elle lui exposa alors une idée qu’Élise envisageait également :

« A moins que…Tu penses qu’on pourrait faire en sorte de conduire ces goules, si elles sont bien présentes, droit vers le camp de Brahmin ? »

Élise l’observa silencieusement, réfléchissant à ce plan. Elle se pinça les lèvres, hésitant un peu.

« C’est une idée, mais il y a un léger problème... Vois-tu, les grottes ont été scellées dans les deux sens. Je sais comment les ouvrir, mais il faudrait traverser toute la région, pour détruire l’autre mur, afin de les faire sortir. »

Il faudrait donc traverser un champ de goules, de graveirs, et d’autres créatures nécrophages vivant dans cette région. Étant des créatures morts-vivantes, ils ne pouvaient pas vraiment mourir de faim, et continuaient à errer, éternellement, dans les profondeurs du sol.

« Il faut donc organiser une expédition, ce qui est risqué, comme tu t’en doutes... D’où mon hésitation. Cependant, il peut effectivement s’agir d’une piste. Si mon araignée échoue, il nous faudra attaquer de nuit. Les goules pourront ouvrir un second front, et nous prendrons Brahmin entre le marteau et l’enclume. »
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Shad
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Richter ne bougeait pas, attendant la sentence. Allait-il sortir de cette tente vivant ? En réalité, il en doutait fortement, rien que  pour le fait qu’il n’est pas ramené des informations bien importantes pour le combat à venir. Le tacticien le savait, il avait failli en grande partie à sa mission. Pourtant son expédition à la forêt des Toiles lui avait au moins permis de confirmer que la Reine Elise était relativement dangereuse, voir mortellement dangereuse dans son propre domaine.  Les trois hommes qui l’avaient accompagné n’y avaient pas fait long feu et bien qu’il se fichait de leur vie comme de sa  première tête coupée, il se ferait une joie immense de séparer celle des épaules de la serveuse qui les avait mené droit à un piège.

Le chevalier noir ne disait rien,  écoutant son général dans un silence mutin. Un bref sourire sarcastique orna son visage.  Ces animaux avaient voulu jouer avec eux, ils le payeront de leur vie. A l’aube, des panaches de fumées noires s’élèveront  haut dans les cieux pendant que les flammes lécheront et brûleront bois, toiles, araignées et qui sait, Okami. Une simple nuit à patienter. Oh Richter avait hâte, il avait si hâte de se venger, de faire apprendre à ces catins où était leur véritable place. De plus, si cette mission remportait un meilleur succès que la précédente, peut-être n’aurait-il rien à craindre pour sa vie.

L’homme hocha la tête quant aux directives, mais il lui resterait encore à vérifier l’état des balistes incendiaires et de préparer une troupe de son côté. Le plus gros de l’armée de Brahmin se trouvera avec ce dernier, encerclant la forêt, prêt à cueillir les Okamis, lui n’aura sans doute le droit qu’à un petit régiment.  Ainsi, Richter n’avait d’autres choix que de choisir les plus qualifiés. Outre les balistes, l’homme pensait également utiliser des torches à lancer. Leurs point d’impact complétement aléatoires pouvaient également semer la panique et répandre plus rapidement le  braiser. Au moins, il savait sur quoi il allait travailler cette nuit.

Richter salua le général bien bas, lançant un regard à la Okami au sol. Aucune compassion dans son regard cela allait sans dire, et s’il aurait pu, lui aussi aurait profité d’une esclave pour se calmer. Mais, il n’avait pas le temps. Sortant de la tente de Brahmin, le tacticien se rendit à l’emplacement des balistes incendiaires, observant ces dernières, les inspectant une à une. Quand un défaut était trouvé, le personnel chargé de leur manutention recevait des corrections. Richter refusait de perdre par souci matériel, tout devait fonctionner parfaitement.

La vérification dura deux bonnes heures, mais au moins,  il n’y aurait pas de mauvaise surprise de ce côté le lendemain matin. Il ne lui restait donc plus qu’à chercher quelques hommes pour incendier le village des Toiles. Un léger frisson parcouru son échine, oh qu’il avait hâte de voir les premières braises se transformaient en flammes et incendier les premières habitations. Sa recherche ne fut pas longue, il savait qui il allait prendre, notamment des archers. Avant de partir, il leur avait ordonné d’enduire leurs flèches d’un liquide inflammable.

Etrangement, quand il arriva à sa tente, il ne pouvait nier qu’il était heureux. Oui, heureux de se poser, de souffler et de dormir. Car, aussi surprenant que cela pouvait lui paraitre, il se trouvait fort fatigué, lui qui d’habitude pouvait tenir des nuits sans dormir. Il mit cela sur le compte des araignées, leur poison devait certainement encore faire effet.

…………..

L’Okami soupira, non pas d’exaspération face à Elise mais face à toutes les difficultés qu’elles rencontraient. Ainsi, le simple fait d’ouvrir les tunnels était en soi déjà une épreuve.  La  Louve se mit à tourner en rond, faisant les cent pas, pensive. Il devait y avoir une solution, il y’en avait forcément une ! Mais laquelle ? Elise avait mentionné qu’il faudrait traverser la région pour ouvrir les autres sorties du Tunnel, cependant elle n’avait pas mentionné comment. Devraient-elles passer par les dit-tunnel ou seulement se rendre à leur sortie en passant par l’air libre ?

« Pour ce qui est des tunnels, tu ne peux pas les ouvrir à distance ? OU quand bien même, doit-on passer par ces derniers pour  les ouvrir ?  Par ailleurs, si on doit vraiment y  passer, en cas de dernier recours, je veux bien me porter volontaire.  Cela ne m’enchante guère mais si c’est pour éviter que  tes protégés tombent entre les mains de ces malades… »

Oh oui, il fallait être parfaitement fou pour oser entrer dans un monde remplit de morts-vivants. L’Okami espérait que le premier plan marcherait à la perfection, que l’araignée arriverait à piquer le général et qu’enfin toute cette folie prendrait fin. Sans leur général et son bras droit, les soldats risquaient de tomber dans une certaines zizanie, où l’ordre ne régnerait plus. Cette petite araignée avait donc, une énorme tâche à accomplir, une tâche d’une importance capitale.

« Quand saurons-nous si ton araignée a réussi sa mission ? Car nous avons jusqu’à l’aube, l’ultimatum fixait cette date »

L’aube, il ne leur restait plus que quelques petites heures. SI l’araignée faillirait à sa mission, l’option des goules et autres créatures nécrophages et anthropophages était donc à  examiner de plus près. La nuit risquait donc d’être longue.

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Élise
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Passer par ces grottes, c’était une sorte de solution de dernier espoir. Élise préférait ne pas l’envisager, devant le risque que ça représentait. Les goules pouvaient très bien choisir d’attaquer directement ses araignées. Seul un nécromancien pouvait contrôler ce genre de créatures, mais Élise n’en avait pas sous la main, et elle espérait que les capacités magiques de Brahmin n’incluent pas la nécromancie. Au lieu de quoi, faute de le prendre en tenaille entre son armée et un contingent de goules, Élise risquait de lui donner de la chair à canon, des goules qui viendraient le soutenir en attaquant les araignées de la Reine, tandis que sa forêt brûlerait. En somme, c’était un plan périlleux, risqué. Tournant en rond, Shad émettait différentes hypothèses, notamment pour savoir comment ouvrir les tunnels sans passer par le repaire.

« Il y a plusieurs éléments dont il faut tenir compte, entama Élise. Les murs qui condamnent ces cavernes sont verrouillés par des runes magiques. Lesdites runes se trouvent au village, sous la garde étroite de Médonée. Pour les ouvrir, il faut placer les runes contre les murs. Nous pourrions effectivement faire le tour, mais il faudrait alors traverser le camp de Brahmin. Pense à me dire de te faire consulter une carte quand nous irons au village, tu comprendras mieux pourquoi. »

Concrètement, pour ouvrir l’autre côté des tunnels, il faudrait, soit s’infiltrer dans le camp, soit traverser ce dernier. Aucun chemin n’était donc vraiment facile. Cependant, en choisissant de s’infiltrer, on évitait, du coup, de devoir ouvrir le premier tunnel. Il n’y aurait qu’un seul mur à abattre, celui menant au camp de Brahmin. Le soir venu, l’odeur des grillades, de la viande cuite, attirerait sûrement les goules, car elle renforcerait l’odeur de la viande fraîche. Certes, les créatures nécrophages se nourrissaient de cadavres, mais ils ne dénigraient nullement pour autant la chair bien vivante. Dès lors, il n’était pas difficile de deviner le raisonnement intellectuel d’Élise, et où elle voulait en venir. Une araignée ne pouvait pas traverser le camp de Brahmin pour placer la rune, il fallait nécessairement une personne intelligente. Un humain se ferait repérer, et la Reine ne pouvait pas imposer cela aux Okamis qui étaient dans la région. Ils étaient bien trop terrorisés comme ça, et, si elle demandait à l’un d’entre eux de s’infiltrer dans le camp de leur adversaire, il en ferait une syncope. Par conséquent, c’était à Shad qu’il revenait d’agir. Cependant, Élise ne pouvait pas lui ordonner une telle mission comme ça, sans y réfléchir au préalable. Elle préférait donc envisager d’autres scénarios.

Elle revint donc sur l’empoisonnement, répondant à l’ultime question de Shad :

« Le poison va fatiguer notre homme. Il devrait donc aller se coucher d’ici quelques temps, un sommeil léthargique dont il ne se réveillera pas. Le poison va créer une sorte de diarrhée, et l’araignée sortira de son fondement. »

C’était un procédé un peu dégoûtant, scatophile, mais qui marchait bien. L’homme allait chier le cocon abritant l’araignée, et elle sortirait du purin. Élise la guiderait ensuite pour qu’elle se nettoie, afin que son odeur ne la repère pas auprès de Brahmin, et elle irait ensuite le traquer. La Reine entendit soudain des bruits de pas, et tourna la tête. Une Okami apparut rapidement, s’approchant de son nid.

« Maîtresse-Reine, Maîtresse-Reine ! » s’égosilla-t-elle.

La Reine fronça lentement les sourcils.

« Qu’as-tu donc ?
Médonée est partie, et elle m’a demandé de vous indiquer que vous devriez, quand vous le pourrez, vous rendre au Village. »

Élise hocha lentement la tête. Il faudrait sûrement débattre de l’intervention des villageois. Une étape indispensable, en effet, car elle allait devoir coordonner ses efforts avec les villageois, et, de toute manière, elle devrait récupérer les pierres runiques, et consulter les cartes de la région.

« Si tu veux y aller, Shad, je vais partir tout de suite. »

Encore une fois, Élise ne voulait forcer personne.
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Shad
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Ainsi il fallait prendre deux points importants en considérations. Premièrement, avoir les runes permettant d’ouvrir les tunnels, les dits-runes se trouvant dans le Village des Toiles sous la garde de Médonée et deuxièmement, réussir à contourner ou à passer par le camp de Brahmin, ce qui relèverait d’une mission d’infiltration fort délicate et surtout dangereuse. En effet, y entrer pouvait s’avérer facile, mais y ressortir sans séquelles serait différents. Surtout que si Shad se portait volontaire pour cette mission, en tant que Okami, elle était sûre de ne pas être accueillie les bras grands ouverts. Un frisson lui parcouru l’échine rien qu’à cette pensée. Mais si elle devrait le faire, elle le ferait, la Louve espérait simplement que l’araignée parvienne à accomplir sa mission.

Et au sujet de l’araignée, l’Okami aurait pensé qu’elle se serait frayer un chemin tout différent, soit en ressortant en découpant les muscles et les chairs pour ressortir par la peau à l’endroit même où l’œuf avait été pondu. Soit, en remontant par le système digestif. Certes, cette dernière idée était juste, seulement, elle fonctionnait dans le sens inverse.  Une chance que la victime tombe dans un sommeil de mort quand cela se passe, ou il aurait été fort possible qu’il voit l’araignée dans ses excréments. Non, là, le seul risque qui pouvait demeurer était l’odeur qui attirerait l’attention des gardes envoisinant.  Quoique, au vue des diverses odeurs présents dans ce type de camp, l’odeur de la défécation risquait de passer un petit moment inaperçue, au moins le temps que l’araignée se nettoie et parte traquer Brahmin.

La Louve se retourna au même instant vers la Okami qui arrivait en criant. Sourcillant face à ce qu’elle venait de dire, elle hésitait à demander pourquoi diable Médonée était partie sans prévenir Elise et surtout, ce qui avait de tellement important au village. Ah oui, les préparatifs à une future bataillée. Le fait de demander à la lupine si elle souhaiter suivre Elise ou non jusqu’au village n’était pas nécessaire, puisqu’elle hocha simplement la tête et se mis à la suivre en direction de ce dernier. Après tout, ne devait-elle pas voir les cartes de la région ? Autant en profiter en faisant une pierre, deux coups. 

Le village atteint, la Okami put y ressortir une certaine forme de tension. Peut-être était-il calme en temps normal, mais en cet instant, il semblait être surtout pris par une vive activité. La menace de Brahmin n’était pas passée inaperçue et il était donc normal que les villageois se prépare comme ils peuvent à se défendre. Sauf que ce n’était pas des guerriers et la Louve en voyait certains qui se calfeutrer dans leurs demeures. Un rapide coup d’œil lui fit comprendre que cela n’allait pas être des plus simples et qu’en termes de combattants, ils ne seront peut-être pas autant que la troupe au dehors.

« Les cartes de la région ? » demanda Shad en se retournant vers Elise.

Autant ne pas perdre de temps. Plus vite elle prendrait connaissance de la typographie de la région et comprendrait ce qu’Elise voulait insinuer à propos des tunnels, plus vite, elle pourrait réfléchir à un moyen pour les atteindre si tel était le cas.

….

Le sommeil avait accueilli Richter dans ses bras, le plongeant dans un repos duquel il ne se relèverait jamais.  A se croire trop invincible, on  fini par tomber sur plus espiègle et sournois que soit. Le tacticien avait fortement sous-estimé Elise et ses araignées et maintenant, il payait cet affront de sa vie, contribuant sans le savoir au plan du meurtre de son général.  Ainsi, couché, Richter semblait se reposer, dormir paisiblement, sauf que son cœur ne battait plus, de même qu’aucun souffle de rentrait ou sortait de ses poumons. Un sommeil de mort.

Les muscles du sphincter anal s’étaient détendues et comme l’avait prédit la Reine Arachnéenne, l’homme se déféqua littéralement dessus, expulsant ainsi le cocon de l’araignée de son corps. Cette dernière sortit de la masse de déchets organiques et vint se cacher dans un recoin sombre de la tente, utilisant ses pattes pour se nettoyer, à la manière d’un chat. La toilette pris du temps, mais elle était méticuleuse, il fallait retirer toute once d’odeurs présent sur l’araignée pour  passer inaperçue et ne pas être détectée à cause de l’odeur pestilentielle. De l’instinct ? Non, la petite bête était guidée par sa reine et une fois sa toilette accomplit, elle se mit à patienter, à attendre les ordres, à attendre quelle sera sa cible à abattre.

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Élise
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L’ambiance au Village des Toiles était sous tension. Tous savaient que la Reine avait attiré le regard d’individus puissants en choisissant, contre l’avis silencieux, mais non moins majoritaire du village, de recueillir ces Hybrides. Les habitants du Village avaient fait le choix délibéré de se couper du monde extérieur, un monde qui ne leur avait apporté que ruines et souffrance. Ils estimaient que la Forêt n’avait pas à se mêler de ces histoires, que ce n’était pas dans leur intérêt, qu’il faudrait plutôt remettre, séance tenante, les esclaves à la propriété de leurs maîtres. Naturellement, aucun des villageois n’osa formuler cet avis en présence de la Reine, mais Élise pouvait sentir la sédition dans leurs regards, chargés de sous-entendus. Ils désapprouvaient ses méthodes, ils désapprouvaient la présence d’étrangers, mais ils ne leur diraient jamais ouvertement.

Pour Élise, ils avaient tout simplement peur, et leur mauvaise foi n’était que la traduction de leur couardise. Ils pensaient que leur Reine ne saurait pas les défendre au mieux, ils pensaient qu’ils allaient tous mourir sous peu. La réputation de Brahmin, ce sanguinaire guerrier, semblait le précéder. Les villageois avaient sorti des fourches, des épées, des armures vétustes, poussiéreux, et la forge travaillait à plein régime, afin d’essayer de fournir un équipement décent. Accompagnant Élise, les Hybrides avançaient, nerveux, sachant très bien l’hostilité que leur vouaient les villageois. L’ambiance était relativement tendue.

« Ils déploient des balistes incendiaires...
Nos chaumières seront les premières cibles qu’ils abattront. C’est une véritable armée qui se dresse là-dehors ! »

Élise pouvait lire leur peur, alors qu’elle s’avançait, ses pattes remuant lentement dans son dos. La Reine rejoignit le centre de la grand-rue, et tourna lentement sur elle-même, plantant son regard dans chacun des gens occupés à la fixer. Oui, elle sentait leur peur, un sentiment aisément perceptible, qui se diffusait dans l’atmosphère, au fur et à mesure que ces gens réalisaient qu’ils allaient probablement devoir se battre, et sûrement plus encore, verser le sang.

« Il suffit ! s’énerva alors la Reine. Seriez-vous donc devenus des pleutres, des geignards ? Quoi ? Vous pensiez donc que, parce que notre forêt ne figure sur aucune carte, le monde extérieur nous ignorerait ? Ce n’est pas la première fois que des étrangers sont venus ici, et, à ce que je sache, vous n’avez jamais envisagé de les pendre. Laissez donc vos soi-disant arguments de côté. Si vous ne voulez pas de ces Hybrides, c’est parce que vos cœurs sont dictés par la peur ! Comment diable pouvez-vous vous prétendre libérer de l’influence néfaste des autres si vous continuez à trembler ainsi ? Pensez-vous donc que je redoute leurs balistes ? Que je crains leur colère ? Ces gens sont des brutes, mais aussi des lâches. Jamais de front ils n’attaquent. Ils cherchent à vous effrayer pour vous affaiblir ! »

Le ton de la Reine était sec, imposant le silence. Tous les villageois étaient là, et on pouvait voir qu’ils constituaient à peine un bataillon. Il n’y avait qu’une trentaine d’hommes et de femmes, et peu semblaient véritablement en état de se battre. S’ils affrontaient les forces de Brahmin avec leurs équipements rapiécés, ce ne serait même pas digne d’être appelé un combat. Ils en avaient évidemment conscience. Quand Pordruix avait brûlé, la plupart des hommes valides étaient partis, et les enfants étaient encore trop jeunes pour se battre.

Élise poursuivit sur ce ton, bien décidée à les encourager :

« Il viendra toujours des gens qui nous menaceront, c’est pour ça que je suis là ! Je refuse de me soumettre à l’autorité de cet homme. Même si nous devions, dans un accès de pure démence, céder à ses exigences, il nous attaquerait quand même, ne serait-ce que pour le plaisir de brûler la forêt, ou de bénéficier de la prime que certains ont posé sur ma tête. Nous ne pouvons plus reculer, à moins que vous n’escomptiez me trahir ? »

Les villageois se regardèrent entre eux.

« Nous nous battrons pour vous, ma Reine ! intervint alors la voix de Médonée. Il ne saurait y avoir d’alternative. »

Les villageois hochèrent la tête, lentement au début, puis de plus en plus rapidement.

« Oui...
On les laissera pas faire !
On tuera ces fils de putes !
Ouais ! »

Élise aimait mieux ça. Elle ferma brièvement les yeux, et constata que son araignée était sortie du corps endormi de l’homme. Elle entreprenait de faire sa toilette, et Élise l’encouragea à chercher un point d’eau pour s’y tremper, très légèrement. Il faudrait attendre la nuit pour frapper, ce serait plus prudent.

Elle fut tirée de ses réflexions quand Shad lui posa une question, concernant les fameuses cartes de la région :

« Les cartes de la région ? »

Comme si elle venait soudain de se le rappeler, Élise haussa la tête.

« Ah ! Oui, bien sûr… Suis-moi, Shad. »

Elle délaissa là ses hommes, et se rendit vers le manoir du village. Il avait jadis abrité la demeure du seigneur local, et faisait aussi office de trésorerie et de salle de jugement, tout en abritant les bureaux de l’ancien bailli. C’est ici qu’Élise trouva les cartes. L’endroit était poussiéreux, et puait la moisissure. Les escaliers craquaient, témoignant du caractère vétuste et non entretenu du bâtiment. Élise alluma des bougies dans une pièce particulièrement sombre, les fenêtres étant cloutées. Des araignées, sans surprise, filèrent rapidement, et Élise alla chercher, dans un coffre, des rouleaux de parchemins.

« Voilà. Écarte tout ce souk sur la table. »

Le temps que l'Okami s’exécute, Élise balança la carte poussiéreuse sur la table, et l’ouvrit.

« Regarde... Nous sommes ici. Le camp de Brahmin est un peu au nord, près de ce canyon. Or, l’accès à la grotte passe justement par ce canyon. On pourrait aller de l’autre côté, mais il faudrait faire un long détour, sur plus d’une trentaine de kilomètres. »

La carte permettait de mieux visualiser cette situation, Élise désignant de son doigt griffu l’emplacement du camp.

« Comme tu le vois, il faudrait traverser toute la plaine en passant sous terre, si on veut passer par là... Un voyage risqué et dangereux. »
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Re: Des bébêtes ! De vilaines bébêtes ! [Élise]

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Shad
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Pour la Hybride, le fait de mettre un tel bâtiment utile à la société à l’abandon relevé du ridicule, mais elle se garda d’en faire la remarque. Peut-être y avait-il une raison quant au fait que ce manoir soit si délabré ? Qu’il tombe limite en morceau alors qu’il aurait pu être plus que cela. De plus, il semblait avoir une certaine importance dans le village, alors pourquoi ?  Encore une chose dont la Louve ne comprendrait pas par rapport aux comportements typiques des humains.  Certes, l’extérieurs étaient  couverts de toiles, comme toutes les bâtisses présentes au Village des Toiles mais elle aurait escompté un  intérieur un peu moins…puant.

Pour l’odorat développé de Shad, l’intérieur du manoir était une infection. Elle  passa une main rapide devant son nez, juste sous ses narines pour couper au maximum l’air qu’elle pouvait inhaler. Avoir des sens développés était une chose pratique, mais cela pouvait également être un fort malus selon le cas. Et là, c’était clairement le cas. De plus, le bruit des planches craquantes et grinçantes agressaient ses oreilles. Une vraie maison abandonnée.  Et comme toute maison lugubre où personne ne vit plus dedans, des araignées avaient élues domicile. Sauf que, la plupart avait aussi quitté les lieux, laissant leurs toiles prendre la poussière et devenant ces panaches de fils grisâtres hideux qui ne reflétait en rien la beauté de leurs toiles.


« Voilà. Écarte tout ce souk sur la table. »

La louve sourcilla un instant, regardant Elise qui fouillait dans un coffre à la recherche des parchemins. En réalité, elle avait la forte impression qu’elle lui donnait un ordre, comme si elle eut été de la troupe des autres Hybrides mais préféra ne rien dire, jugeant que cela était plus une requête qu’autre chose. De plus, l’urgence ne permettait pas de titiller sur ces points. Elle se dirigea donc vers la table et entreprit de descendre rapidement les affaires qui y étaient entreposés, les déposant simplement sur le sol. Trouver un endroit approprié où les poser ? Non, elles n’avaient pas le temps pour cela ! Une fois, la  table débarrassée de tout son bazar, la carte de la région y fut déployée.

« « Regarde... Nous sommes ici. Le camp de Brahmin est un peu au nord, près de ce canyon. Or, l’accès à la grotte passe justement par ce canyon. On pourrait aller de l’autre côté, mais il faudrait faire un long détour, sur plus d’une trentaine de kilomètres ….. Comme tu le vois, il faudrait traverser toute la plaine en passant sous terre, si on veut passer par là... Un voyage risqué et dangereux.»

L’Okami observa la carte ainsi que les différents endroits indiqués par Elise. Se frottant le menton d’une main, elle se mit à réfléchir, observant les différents reliefs de la région, cherchant un moyen de contourner le problème. Son attention fut attirée par la marque d’un chemin coupé qui passait en parallèle du camp de Brahmin, elle désigna ce dernier tapotant dessus avec  la pointe de son index.

« Et ça ? Qu’est –ce ?  On dirait que ce chemin passe par le camp, ou du moins juste à côté et permet aussi d’atteindre le canyon, par contre il semble…interdit ? »

Retirant sa main, elle se mit à  regarder encore la carte. Une trentaine de kilomètres, cela était beaucoup mais peu à la fois et il pouvait être aisé de trouver des endroits où passait entre les mailles du filet des guerriers  du sanguinaire. Mais restait à savoir si l’expédition était sous terre  en compagnie des goules ou à la surface.

« Il n’est pas possible de traverser la plaine par la surface et de prendre le canyon de revers ? Ainsi, on pourrait aussi éviter le camp de Brahmin, mais  pour cela, il faudrait encore rajouter quelques kilomètres afin d’être sûr de ne pas être vue et surtout, être une petite troupe. C’est moins hmm comment on dit déjà ? Ah oui, repérable ? »

En réalité, la Louve ne savait aucunement si cela était une bonne idée ou non. D’habitude, elle ne réfléchissait pas devant une carte, elle n’était pas une tacticienne et espérait ne pas dire des choses inutiles. Pourtant, à bien regarder la carte, Elise et elle-même devrait être en mesure de contourner le problème du camp de mercenaires. Il restait simplement à trouver lequel, à dénicher la perle rare en guise de solution.  Relevant subitement les oreilles, la lupine tourna son attention vers la fenêtre, y entendant l’agitation qui s’intensifiait.

« Si il y’a une bataille, Tu penses qu’ils…survivront ? Ils n’ont pas réellement d’armes, ni d’armures au contraire de nos ennemis, et surtout, comme tu l’as mentionné,  ces derniers ne viendront pas de front à causes de tes araignées…Je crains qu’ils les tues tous en restant à distances, comme des lâches »

Pour éviter d’être pris dans une toile d’araignée, reste loin d’elle ou de l’endroit où elle pourrait se trouver. Ces couards semblaient avoir adoptés cette philosophie et il était peu probable qu’ils s’aventurent dans la Forêt, sauf en cas d’extrême recours, cela allait sans dire. Mais contre des balises incendiaires, que pouvait-il donc faire ? La lupine possédait un don de pyromancie et pouvait réfuter certaines flammes, mais  la quantité qui sera présentes une fois l’attaque lancée sera bien trop importante. Ainsi, même si elle parviendrait à sauver une maison, cela ne servirait à rien et il était plus judicieux qu’elle garde ses capacités magiques au maximum de leur capacité. Son regard se posa par la suite à nouveau sur la carte, puis sur Elise, attendant de voir ce qu’elle avait décidé.

….

L’araignée avait fini sa toilette et ayant sa toilette, était parti chercher une petite flaque d’eau pour la finaliser, retirant ainsi l’odeur d’excréments qu’elle portait sur elle.  La tente de Richter n’était maintenant occupée que par ce dernier.  La petite tueuse, se dissimula dans les ombres, plus particulièrement dans un recoin difficile d’accès et où personne ne pensait à jeter un œil. Elle connaissait sa mission, attendre la nuit et attaquer le chef de ces homme. Mais, pour cela, elle se devait d’être discrète, silencieuses et furtive. Un grands poids reposé sur ses « épaules » et un seul faux pas pouvait nuire au destin de la forêt, de sa reine, de ses sœurs. Elle patientait donc, fébrilement, faisant doucement claquer ses crochets où suintait une goutte de venin. Bientôt très bientôt…

Le  temps passa et un des hommes de Richter commençait à se poser des questions. Habituellement, son supérieur ne restait pas  autant de temps enfermé dans sa tente et passait la majeure partie de son temps à trouver une faille dans les lignes ennemies, à élaborer diverses stratégies pour être sûr de remporter la bataille. L’homme avait entendu que Richter était partie dans la forêt maudite, accompagné de trois hommes. Bien sûr, il en fut le seul survivant et il avait trouvé cela suspect. Cependant, en tant que simple soldat, son avis était rarement pris en compte et il s’était donc tût, voyant son supérieur rejoindre ses quartiers par la suite.

Pourtant, quand il passa devant la tente de Richter, un frisson le parcouru. Il s’arrêta et tendit l’oreille. Rien, pas un bruit, un silence de mort. Une odeur désagréable vint lui chatouiller par la suite les  narines, une odeur de défécations. Intriguée par ces deux faits, le soldat ouvrit d’un geste rapide le pan de la tente, observant l’intérieur avant de se figer. Richter était bien là mais ne bougeait plus, de plus, une trace de déchets organiques liquides et brunâtre était présente.

Fronçant l ses sourcils, l’homme fit un pas en arrière, tourna les talons et se mis à  courir au pas de course vers la tente de Brahmin. Oh, il risquait sa vie peut-être à déranger le général, mais  Richter n’était certainement pas mort d’une mort naturelle. Sa mort semblait plus être liée aux araignées et à sa saloperie dElise. Il arriva finalement à l’endroit où se trouvait Brahmin et le salua comme le voulait l’usage, oubliant presque qu’il fallait demander audience avant de déclarer rapidement.

« Richter a été assassiné Général ! »

Re: Des bébêtes ! De vilaines bébêtes ! [Élise]

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Élise
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ÉLISE
En inspectant la carte, Shad signala à Élise un autre passage, plus ténu, qui semblait tailler dans la roche pour rejoindre le chemin conduisant à la grotte. La Reine des Araignées réfléchit silencieusement sur ce passage, afin de savoir s’il était praticable ou non. Cet endroit ne tarda pas à lui évoquer quelque chose, mais, le temps qu’elle puisse répondre à la question de Shad, cette dernière lui fit alors part de son inquiétude, concernant les ennemis.

« S’il y a une bataille, tu penses qu’ils…survivront ? Ils n’ont pas réellement d’armes, ni d’armures au contraire de nos ennemis, et surtout, comme tu l’as mentionné,  ces derniers ne viendront pas de front à causes de tes araignées…Je crains qu’ils les tuent, tout en restant à distances, comme des lâches. »

Élise croisa les bras, répondant assez rapidement, car elle ne se faisait aucune illusion :

« Ce n’est pas tant une question de lâcheté que de bon sens. Ils n’auraient aucune chance à se lancer dans un assaut frontal. Dans ce type de circonstances, c’est la stratégie la moins coûteuse en hommes. À la place de Brahmin, en tant que stratège, j’agirais sûrement de la même manière. Les hommes que nous avons repoussés font partie de ses meilleurs hommes. Il serait suicidaire pour lui d’entrer... Mais, pour répondre clairement à ta question, si bataille rangée il devait y avoir, mes villageois n’y survivraient pas. »

C’était l’évidence même. Ils n’étaient pas des guerriers, ni des combattants. Ils n’avaient jamais vraiment croisé le fer de leur vie, se reposant sur la protection que la Reine des Araignées leur offrait. Ils étaient incapables de se battre, incapables de pouvoir se heurter à une menace aussi forte. Face à des guerriers entraînés, des mercenaires armés, ils ne feraient pas long feu. Il n’y avait guère que dans les contes que des soulèvements populaires arrivaient à repousser des combats directs contre des armées. Élise voulait donc éviter, dans la mesure du possible, d’utiliser ses villageois. Mieux valait utiliser ses araignées.

Après avoir précisé cet élément, elle consentit à répondre à l’autre question de Shad :

« Pour le reste, le chemin que tu as invoqué est une faille dangereuse. Il n’y a pas de monstres, mais c’est une ligne sismique qui résulte de la présence des goules. Une profonde faille. Si on y tombe, et qu’on a la malchance de mourir, la légende veut qu’on finisse auprès des goules. C’est un endroit risqué, mais, au moins, nous éviterons la présence des hommes de Brahmin. »

Élise avait soigneusement veillé à utiliser le « nous », car elle comptait bien suivre Shad, et l’accompagner pour réveiller les goules. Ce n’était pas une tâche qu’elle pouvait confier à Shad sans daigner l’accompagner.

BRAHMIN
Brahmin marchait le long du camp, alors que le soleil commençait à se coucher. La nuit ne tarderait pas à venir, et il savait que son ultimatum n’aboutirait à rien. De plus, quand bien même cette Élise accepterait ses conditions, il attaquerait quand même. Il avait juste besoin de temps pour placer ses hommes, préparer les armes, et se lancer dans un siège. Il comptait brûler intégralement cette forêt, et vendre les humains de la forêt comme esclaves, afin d’arrondir son pécule. L’homme ne ferait pas de quartier, et n’exercerait aucune pitié. Il traînerait cette Reine sur le sol, au bout d’une chaîne en fer, et prendrait plaisir à la violer et à la fouetter, avant de la vendre comme phénomène de foire sur la Place Publique de Lumen. Elle n’avait aucune chance. Depuis qu’elle avait choisi de tuer ses hommes, cette femme s’était condamnée elle-même à un destin des plus funestes.

Elle n’avait aucune chance de s’en échapper, et, alors qu’il y songeait, on vient le déranger. Richter était mort. Brahmin, surpris, suivit ses hommes, et pénétra dans la tente de son lieutenant.

Il était mort en se chiant dessus, mais son pouls ne battait plus.

« Comment tel sortilège est-il possible ?
Comment est-il mort ? »

Brahmin se releva rapidement, en grognant.

« Cet abruti a été empoisonné. Avertissez Lelaund qu’il le remplacera pour commander les balistes incendiaires, et doublez la garde. Nous avons, soit un traître, soit un espion. »

Brahmin ne connaissait pas suffisamment Élise et ses araignées pour savoir que l’espion était une petite bête, une bestiole qui attendrait prudemment son heure pour frapper. Les araignées savaient se faire discrètes, si invisibles que personne ne pouvait les voir. La mort de Richter provoqua dans le camp une certaine agitation, non pas parce qu’on le pleurait, mais parce qu’il était mort de manière totalement inattendue. Dès lors, chacun des hommes de Brahmin craignait que telle chose ne leur arrive également. Ceci ravivait les rumeurs sur le caractère maudit de cet endroit.

Même les pires crapules pouvaient être superstitieuses. Et si un Dieu Noir protégeait cette femme ? Étaient-ils vraiment suffisamment forts pour se heurter aux divinités sombres, cruelles et sanguinaires ? Naturellement, personne ne formula ouvertement, devant Brahmin, leurs inquiétudes. Personne n’avait envie d’être mangé par son affreuse bête.
DC de l'Observateur !

Pour toute demande de RP, envoyez un MP sur mon compte central, ce sera plus simple pour moi, et, ainsi, je ne risque pas de vous oublier !

Vous trouverez sur ce topic la liste de tous mes personnages jouables !
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